Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00 Bonjour, bienvenue à vous qui nous rejoignez sur CNews,
00:00:03 cet après-midi, dans un instant, du débat, de l'analyse,
00:00:06 Le Journal, avec Adrien Spiteri aujourd'hui,
00:00:08 juste après l'éphéméride du jour.
00:00:10 C'est parti, à tout de suite.
00:00:11 Chers amis, bonjour.
00:00:18 Nous partons au 3e siècle de notre ère
00:00:21 pour découvrir la figure de Saint-Quentin
00:00:23 que l'on fête aujourd'hui.
00:00:25 Comme bon nombre de ceux qui ont répandu l'Évangile en Gaule,
00:00:29 il est parti de Rome.
00:00:30 L'époque n'est guère favorable puisque nous sommes
00:00:33 sous les règnes des empereurs Dioclétiens et Maximiens,
00:00:36 deux des pires persécuteurs de chrétiens de l'Histoire.
00:00:40 Quentin parvient néanmoins à gagner l'actuel Picardie.
00:00:44 Il se met à annoncer le Christ et à prêcher l'Évangile.
00:00:47 Cela ne plaît pas aux préfets romains
00:00:49 qui décident de faire emprisonner Quentin.
00:00:52 Après avoir hésité à l'envoyer à l'empereur,
00:00:54 il décide de régler directement son sort.
00:00:57 Âmes sensibles s'abstenirent.
00:01:00 Les bourreaux s'emparent de Quentin
00:01:01 et lui enfoncent des broches depuis les épaules jusqu'aux cuisses
00:01:05 avant de lui planter des clous sous les ongles.
00:01:08 Finalement, Quentin est décapité.
00:01:10 Son corps est lesté de plomb et jeté dans la somme.
00:01:14 50 ans plus tard, il est mystérieusement retrouvé dans les flots
00:01:18 et inhumé en un lieu sur lequel sera fondée la ville de Saint-Quentin.
00:01:22 Et voici le dicton du jour.
00:01:24 À la Saint-Quentin, la chaleur a sa fin.
00:01:28 C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:29 À demain, chers amis. Ciao.
00:01:31 Et c'est parti, dès 14h, avec le journal d'Adrien Spiteri.
00:01:36 Bonjour, Adrien. On commence à Paris,
00:01:39 avec la police qui a dû ouvrir le feu
00:01:41 pour maîtriser une femme menaçante
00:01:43 qui faisait l'apologie du terrorisme.
00:01:45 Et selon plusieurs témoins,
00:01:47 cette femme aurait crié plusieurs fois à la haquebarre
00:01:50 dans un train du RERC,
00:01:52 cette femme intégralement voilée.
00:01:54 Les forces de l'ordre ont réussi à l'isoler
00:01:56 à la station bibliothèque François Mitterrand.
00:01:58 La femme a refusé d'obtempérer, a menacé de se faire exploser.
00:02:02 Un policier a alors tiré à une reprise la blessant agréablement.
00:02:05 Cette femme faisait l'objet d'une fiche pour radicalisation.
00:02:09 Le porte-parole CFTC Police explique cette interpellation musclée.
00:02:13 Nous avions encore une fois une personne extrêmement déterminée
00:02:17 à vouloir...
00:02:19 On avait l'impression qu'elle avait vraiment des explosifs sur elle-même.
00:02:22 Donc, après l'essommation,
00:02:24 et lui demander de coopérer avec les forces de l'ordre,
00:02:27 donc effectivement, montrer qu'elle avait des explosifs ou pas sur elle,
00:02:31 cette personne apparemment n'aurait pas obtempéré,
00:02:35 n'aurait pas voulu, au contraire,
00:02:37 aurait montré une détermination à utiliser des explosifs,
00:02:41 ce qu'elle n'avait certainement pas,
00:02:44 et que, finalement, on a été obligé d'utiliser la force
00:02:49 et de la neutraliser pour éviter un drame,
00:02:52 parce que malheureusement, on ne sait pas à qui on a affaire.
00:02:55 Et forcément, nous avons...
00:02:57 Nous devons neutraliser la menace
00:03:00 et vérifier après si oui ou non il y a des explosifs.
00:03:03 Et l'on apprend également que deux hommes radicalisés
00:03:06 ont été expulsés vers leur pays d'origine.
00:03:08 Ça s'est passé ce dimanche.
00:03:09 C'est le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui l'a annoncé.
00:03:13 Les deux hommes étaient fichés S.
00:03:15 Le premier, Abdelkader Bey,
00:03:16 était à considérer comme dangereux et susceptible d'être armé.
00:03:20 Il a été expulsé au Maghreb.
00:03:22 Le second, Toumani Bey, était connu pour des menaces de mort
00:03:25 et visé par une OQTF depuis le mois d'août.
00:03:28 Au 24e jour de la guerre déclenchée par l'attaque du Hamas contre Israël,
00:03:32 les combats se poursuivent dans la bande de Gaza.
00:03:34 Et au cours des dernières 24 heures,
00:03:37 Tsaïl assure avoir détruit trois sensibles du Hamas
00:03:40 et plusieurs terroristes.
00:03:41 Des combats qui risquent encore de s'intensifier,
00:03:44 peut-être même sur d'autres fronts.
00:03:45 Nous allons tout de suite rejoindre nos envoyés spéciaux à Tel Aviv,
00:03:48 Ann-Isabelle Thollé et Olivier Gangloff.
00:03:50 Ann-Isabelle, il y a quelques minutes,
00:03:52 un missile lancé depuis la Mer Rouge a été intercepté par Israël.
00:03:56 -Absolument.
00:04:00 Adrien et Tsaïl ont confirmé avoir envoyé des avions de combat
00:04:04 déployés dans la matinée au-dessus de la Mer Rouge.
00:04:06 Des avions de combat pour intercepter un missile,
00:04:09 mais aussi d'autres objets hostiles volants,
00:04:12 comme des drones,
00:04:14 des drones qui sont attribués aux rebelles Houthis au Yémen,
00:04:17 qui, vous le savez, sont soutenus par l'Iran
00:04:20 dans ce contexte de crainte accrue d'une implication directe de Téhéran
00:04:24 dans ce conflit entre Israël et le Hamas.
00:04:27 Sur le plan militaire,
00:04:28 Tsaïl joue avec sagesse et prudence.
00:04:31 L'armée israélienne, qui, depuis quelques jours,
00:04:34 a étendu son incursion terrestre à l'intérieur de la bande de Gaza,
00:04:37 le fait par étapes mesurées, en progressant méthodiquement,
00:04:41 car lors de la reprise d'Ekiboutz, le 7 octobre dernier,
00:04:45 l'armée israélienne a perdu environ 300 soldats
00:04:49 et ne peut plus se permettre,
00:04:50 après le traumatisme vécu par les Israéliens,
00:04:53 à plus de pertes.
00:04:54 La stratégie vise donc à éviter d'exposer
00:04:57 un maximum de militaires sur le terrain ennemi
00:05:00 et laisse en première ligne les soldats les plus expérimentés,
00:05:03 les commandos d'élite,
00:05:06 pour neutraliser les terroristes,
00:05:07 du matériel, de guerre, des tunnels,
00:05:09 ou pour essayer de repérer l'endroit où sont cachés les otages.
00:05:12 Comme l'a rappelé Benjamin Netanyahou,
00:05:15 la guerre sera longue et difficile,
00:05:17 car dans ce qu'on appelle le métro de Gaza,
00:05:21 les souterrains ont une superficie plus grande
00:05:24 que la bande de Gaza elle-même,
00:05:25 puisqu'elle s'étend sur plusieurs étages,
00:05:28 avec une profondeur allant de 70, voire 100 mètres de profondeur,
00:05:32 des tunnels avec des voies sans issue,
00:05:34 où se logent notamment les QG des terroristes.
00:05:36 Il est évidemment difficile, d'après ce que m'a confié un officier
00:05:41 de l'armée israélienne,
00:05:43 d'aller dénicher ces terroristes sans s'exposer
00:05:46 ou sans faire prendre de risque aux otages.
00:05:48 Merci à vous, chère Isabelle,
00:05:50 et merci à Olivier Gangloff, qui est avec vous en ce moment,
00:05:53 non loin de la ligne de front.
00:05:54 L'objectif de ça allait clair, détruire le Hamas.
00:05:57 Et pour y parmévenir, l'armée israélienne
00:05:59 n'envisage pas de cesser le feu.
00:06:00 C'est le Premier ministre Benyamin Netanyahou
00:06:03 qui l'a annoncé, on l'écoute.
00:06:05 Nous sommes en pleine guerre.
00:06:07 Nous avons fixé un objectif clair,
00:06:12 détruire les capacités militaires et gouvernementales du Hamas.
00:06:17 Nous procédons de manière systématique.
00:06:20 Les appels au cessez-le-feu
00:06:23 sont des appels à la capitulation d'Israël devant le Hamas,
00:06:27 devant le terrorisme, devant la barbarie.
00:06:30 Cela n'arrivera pas.
00:06:32 Et puis dans le même temps, la situation est toujours explosive
00:06:35 dans le nord d'Israël, à la frontière avec le Liban, cette fois.
00:06:37 El-Sahal a su avoir mené plusieurs frappes aériennes
00:06:41 visant le mouvement chiite Hezbollah, allié du Hamas.
00:06:44 Sur place, les tensions sont vives depuis le 7 octobre dernier.
00:06:47 L'armée israélienne se dit prête à livrer une guerre
00:06:50 sur plusieurs fronts.
00:06:51 Ce même Hamas qui a diffusé hier une vidéo de trois femmes
00:06:54 présentées comme des otages israéliennes.
00:06:56 Et dans cette vidéo, l'une des otages s'adresse directement
00:06:59 à Benyamin Netanyahou.
00:07:00 Elle demande la libération, leur libération,
00:07:03 en échange des prisonniers palestiniens.
00:07:06 Le Premier ministre israélien qualifie cette vidéo
00:07:09 de "propagande psychologique cruelle".
00:07:11 Dounia Tengour.
00:07:12 -Bibi Netanyahou, shalom.
00:07:14 On est dans...
00:07:15 -Dans une vidéo diffusée ce lundi par le Hamas,
00:07:18 trois femmes présentées comme des otages
00:07:20 se tiennent face caméra.
00:07:22 -C'était une fête d'étonnés avec les familles des chatteliers.
00:07:25 -Durant un peu plus d'une minute, l'une d'entre elles
00:07:27 s'adresse directement et avec véhémence
00:07:30 au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou,
00:07:32 lui demandant leur libération et un échange de prisonniers
00:07:36 avec le mouvement islamiste palestinien.
00:07:38 -C'est moi, le militaire, le pays de ta nation.
00:07:41 -Une vidéo qualifiée de "propagande psychologique cruelle"
00:07:45 par le Premier ministre israélien.
00:07:47 -Le Hamas retient plus de 200 otages israéliens,
00:07:50 dont 33 enfants.
00:07:53 Toutes les nations civilisées devraient se ranger
00:07:55 et exiger la libération immédiate et sans condition de ces otages.
00:07:59 -Un signe de vie qui ravive néanmoins l'espoir
00:08:03 chez les familles d'otages retenues à Gaza.
00:08:06 -I can't say what this video means.
00:08:08 -Je ne peux pas expliquer la signification de cette vidéo,
00:08:11 mais le fait de savoir que nos proches sont vivants
00:08:14 est un véritable soulagement.
00:08:16 -L'armée israélienne a annoncé avoir libéré,
00:08:19 dans la nuit de dimanche à lundi, une soldate retenue en otage
00:08:22 dans la banque de Gaza, lors d'une opération terrestre
00:08:25 menée contre le Hamas.
00:08:27 -A noter qu'en France, 819 actes antisémites
00:08:31 ont été répertoriés
00:08:34 depuis le début de l'attaque du Hamas, le 7 octobre dernier.
00:08:37 -Des chiffres transmis par le ministre de l'Intérieur,
00:08:40 Gérald Darmanin, hier.
00:08:42 Ce lundi, des tags et inscriptions antisémites ont été découverts
00:08:45 sur les murs d'une maison, notamment en Seine-Saint-Denis.
00:08:48 -Aujourd'hui, encore des tags antisémites ont été découverts,
00:08:52 cette fois à Paris, dans le 14e.
00:08:54 -Sur plusieurs immeubles de cet arrondissement,
00:08:56 vous le voyez sur ces images, plusieurs étoiles de David
00:09:00 ont été tagguées dans un communiqué
00:09:02 que la mairie de la capitale dénonce des "actes ignobles".
00:09:06 -Merci beaucoup, Adrien.
00:09:07 Dans un instant, on reviendra à la police,
00:09:11 qui a dû faire usage de ses armes
00:09:14 pour maîtriser une femme menaçante dans le RER à Paris.
00:09:18 Le pronostic vital de cette femme est engagé.
00:09:21 On en saura plus à travers ce qu'a dit Laurent Nunez
00:09:24 depuis la préfecture de police.
00:09:26 De retour avec vous pour 180 minutes Info
00:09:31 et pour m'aider à analyser l'actualité.
00:09:33 Je reçois Léa Landman, géopoliticienne.
00:09:36 -Bonjour. -Merci d'être là.
00:09:37 On va commencer avec ce qui s'est passé ce matin.
00:09:40 C'est l'actualité immédiate,
00:09:41 qui nous a tous pris de court.
00:09:43 Par surprise, il faut le dire, la police,
00:09:46 qui a ouvert le feu et grèvement blessé une femme,
00:09:48 menaçait de se faire exploser.
00:09:50 Elle a crié à la Ouagbar à plusieurs reprises
00:09:53 dans un train du RER C à Paris.
00:09:56 Bonjour, Célia Barotte.
00:09:58 Ce qu'on comprend, c'est que les policiers ont fait usage de la force
00:10:02 parce qu'il y a eu ces refus répétés d'obtempérer aux injonctions.
00:10:07 Vous en savez plus,
00:10:08 parce qu'il y a eu une prise de parole de Laurent Nunez
00:10:11 il y a quelques minutes.
00:10:13 -Effectivement, depuis la préfecture de police,
00:10:18 Laurent Nunez s'est exprimé face aux journalistes.
00:10:21 Il a apporté quelques précisions sur les faits
00:10:23 qui se sont déroulés ce matin.
00:10:25 Deux personnes, deux usagers du RER C,
00:10:28 ont fait savoir, d'une part, aux autorités,
00:10:31 par le biais, par exemple, pour le deuxième témoin,
00:10:34 par cette application sur la SNCF
00:10:38 pour les situations dangereuses,
00:10:41 qu'une femme faisait des propos menaçants.
00:10:44 Il y avait "boom", "vous allez tous y passer",
00:10:47 donc des propos qui ont alerté les usagers.
00:10:51 Il y a eu l'intervention, au début, de la police, de la SNCF,
00:10:54 puis des agents de police municipaux, locaux,
00:10:58 qui ont permis d'appréhender cette femme sur le quai du RER C.
00:11:03 Ils lui ont demandé de s'asseoir, chose qu'elle a fait.
00:11:06 Puis, ensuite, cette dame s'est relevée.
00:11:08 Elle n'a pas souhaité obéir
00:11:10 aux sommations des fonctionnaires de police.
00:11:13 Elle n'a pas souhaité montrer ses mains.
00:11:15 C'est pour cela que deux agents de police ont tiré.
00:11:19 Il y a eu huit coups de feu de tiré selon le parquet de Paris.
00:11:23 Le préfet a ajouté que l'identité de cette femme est incertaine.
00:11:28 Elle était démunie de papier lorsqu'elle est arrivée à l'hôpital.
00:11:32 Une autre identité a été donnée à l'hôpital.
00:11:37 Pour l'instant, nous ne savons pas s'il s'agit de la sienne.
00:11:41 Si cette identité s'avère être la sienne,
00:11:45 elle est connue par les services de police
00:11:50 pour des faits remontants à juillet 2021.
00:11:53 Elle était vêtue d'un voile intégral.
00:11:55 Elle déambulait dans les rues avec un tournevis à la main.
00:11:58 Elle avait des propos à caractère très religieux et très menaçants.
00:12:02 Elle avait été internée pour problèmes psychiatriques.
00:12:06 Le préfet a salué la réactivité des agents de police
00:12:09 et de toute cette chaîne de sécurité.
00:12:12 Les usagers ont prévenu les agents de l'autorité
00:12:17 qui sont en capacité d'intervenir pour prévenir la police.
00:12:22 Il y a une grande félicitation de la part du préfet de police de Paris
00:12:28 sur cette chaîne de sécurité qui a permis d'intervenir au plus vite.
00:12:32 Célia Barotte, en direct de la préfecture de police de Paris.
00:12:35 Je vous propose aussi d'écouter, justement, vous le citiez,
00:12:38 Laurent Nunez et puis je vous fais réagir, bien sûr, Léa Langeman.
00:12:42 Ce matin, à 7h20, pour être précis,
00:12:47 donc sur la ligne RERC,
00:12:50 nous avons eu deux signalements qui étaient à peu près concomitants.
00:12:53 Le premier provenant d'une passagère qui est descendue en garde
00:12:58 "Choisis le roi".
00:13:00 Le second signalement est provenu d'un appel
00:13:02 qui a été effectué sur le numéro d'urgence de la SNCF
00:13:06 par un deuxième passager de la ligne RERC.
00:13:10 Les deux signalant exactement les mêmes faits.
00:13:13 C'est-à-dire qu'une dame qui portait un voile intégral,
00:13:17 donc tenait un certain nombre de propos
00:13:20 qui étaient assez menaçants,
00:13:22 parlant de "commission d'attentat",
00:13:24 utilisant un certain nombre de mots,
00:13:26 tels qu'ils m'ont été rapportés,
00:13:28 comme "vous allez tous y passer", "à la Wackbar", "boum", je cite.
00:13:33 Et donc ces deux personnes ont relaté ces faits de la même façon.
00:13:37 -Léa Langeman, ce qui frappe, évidemment,
00:13:40 c'est que c'est un fait nouveau.
00:13:41 C'est-à-dire qu'une femme, c'est assez rarissime,
00:13:45 sur notre sol, qu'une femme soit ainsi appréhendée, interpellée,
00:13:50 et même là, elle a été blessée, en l'occurrence.
00:13:52 Le principe de précaution, à chaque fois, doit prévaloir.
00:13:56 Là, on comprend qu'il y a eu des injonctions répétées.
00:13:59 Et surtout, ce qu'on comprend, c'est que ça s'est passé sur la durée.
00:14:03 Il y a eu un certain temps de latence
00:14:05 avant que les policiers ne fassent usage de leurs armes.
00:14:08 -Oui, il y a plusieurs problèmes.
00:14:09 D'abord, le bon réflexe des citoyens
00:14:12 qui ont appelé tout de suite en se disant qu'il y a un truc pas clair.
00:14:16 Deuxièmement, évidemment,
00:14:18 la réaction des forces de l'ordre,
00:14:21 qui est appropriée dans un climat où un professeur est assassiné,
00:14:25 où on entend quand même des propos hyper violents
00:14:28 pendant les manifs.
00:14:29 -Tout le monde est sur les dents. -Tout le monde est sur les dents.
00:14:32 Après, l'exercice difficile,
00:14:34 c'est de se dire qu'on a affaire à un cas isolé, soi-disant,
00:14:38 mais pas tant isolé que ça.
00:14:40 Parce que tous ces cas isolés,
00:14:42 oui, je veux bien qu'ils agissent chacun sur son compte,
00:14:45 mais quand on a beaucoup de cas isolés,
00:14:48 il faut comprendre pourquoi on a tant de cas isolés.
00:14:51 Deuxièmement, cette personne, d'après ce que je comprends,
00:14:54 était connue des forces de l'ordre, des services sociaux, etc.
00:14:58 Pourquoi elle n'a pas été interpellée avant ?
00:15:00 C'est une bonne question, mais on revient toujours...
00:15:03 -On se pose toujours à posteriori. -Toujours à posteriori.
00:15:06 Ce que je trouve intéressant dans cette histoire,
00:15:09 parce que les faits, on va les connaître,
00:15:12 ce qui est intéressant, c'est pas tant
00:15:14 s'il était sain d'esprit ou pas,
00:15:17 si elle est suivie ou pas, ce qui est important.
00:15:19 J'enlève pas ça, mais...
00:15:21 Pourquoi c'est toujours dans le cadre,
00:15:24 comme on a vu avec d'autres assassins antisémites
00:15:28 qui n'étaient pas sains d'esprit, mais quand même,
00:15:31 pourquoi l'imaginaire est toujours autour de ça ?
00:15:34 Pourquoi elle s'est pas dit "Je vais aller, j'en sais rien,
00:15:37 "rentrer chez Carrefour et prendre tout ce que j'ai à manger" ?
00:15:41 L'imaginaire autour de ça, en fait, est islamisé.
00:15:44 Donc on peut parler de cas isolés,
00:15:46 mais d'où vient son contenu ?
00:15:48 Il y a un terreau,
00:15:49 ce qu'on appelle le djihadisme d'atmosphère.
00:15:52 Le djihadisme d'atmosphère, oui.
00:15:54 On peut parler de ça, c'est pas nouveau.
00:15:56 -C'est théorisé. -Oui, et surtout, c'est pas nouveau.
00:16:00 Donc en fait, c'est toujours la même histoire.
00:16:03 Isoler, d'accord. J'accepte l'idée,
00:16:05 mais il y a des questions, des histoires de mimétisme,
00:16:08 on voit un, comme on fait aux Etats-Unis.
00:16:10 Mais pourquoi c'est ça, l'imaginaire de ces personnes ?
00:16:13 -Et ça nous conduit à parler, évidemment,
00:16:16 de ces 817 actes antisémites.
00:16:18 Et combien n'ont signalé, devrais-je ajouter ?
00:16:20 La pratique explose, et plus récemment encore,
00:16:23 sont apparus des tags et des étoiles de David
00:16:26 sur de nombreux murs en banlieue et à Paris.
00:16:28 Le résumé, Aminata Demphal, Jean-Laurent Constantini.
00:16:35 -Dans ce quartier de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis,
00:16:38 des étoiles de David, symbole de la religion juive,
00:16:41 ont été déposées au pochoir sur les murs d'une maison.
00:16:44 -Il y a beaucoup de gens qui étaient très choqués.
00:16:48 Je ne comprends pas l'intérêt de faire des trucs pareils.
00:16:51 C'est juste attiser la haine.
00:16:52 -Vier un communiqué officiel, le maire a exprimé son soutien
00:16:56 ainsi que son entière solidarité à la famille victime des tags,
00:17:00 un acte qu'il qualifie d'odieux et abjecte sur X.
00:17:03 -Les services municipaux ont été mobilisés sur le champ
00:17:06 pour procéder à leur enlèvement.
00:17:08 Les autorités policières ont engagé les mesures
00:17:11 qui permettront de faire la lumière sur ces actes ignobles.
00:17:15 -De son côté, le CRIF dénonce une succession alarmante
00:17:18 d'actes antisémites.
00:17:20 -Il nous donne l'impression d'être monté dans une machine
00:17:23 à remonter le temps, de se retrouver dans les années 39
00:17:26 où on déclarait que la chasse aux Juifs était ouverte.
00:17:29 Aujourd'hui, on va pouvoir mettre des tags sur des maisons
00:17:33 pour signifier que cette maison appartient à un Juif.
00:17:36 C'est assez malsain comme climat.
00:17:38 -Des étoiles de David identiques ont été signalées
00:17:41 sur un bâtiment à Issy-les-Moulineaux
00:17:43 et sur des maisons à Aubertvilliers.
00:17:45 Des signes, pour la plupart recouverts par les autorités
00:17:48 ou par les habitants eux-mêmes.
00:17:50 Ces trois dernières semaines, plus de 800 actes antisémites
00:17:54 ont été recensés.
00:17:55 -On revient aux urnes les plus sombres.
00:17:57 Ca vous inquiète ? -Ca m'inquiète.
00:17:59 En même temps, j'ai envie de vous dire... Evidemment.
00:18:02 La communauté juive est hyper inquiète.
00:18:04 On entend parler d'on va... Vous savez, la mezouza
00:18:07 sur les portes juives, c'est un petit boîtier
00:18:09 que les Juifs mettent sur leurs portes.
00:18:12 -Les gens les enlèvent ? -Les gens les enlèvent.
00:18:14 Ils les enlèvent. Ils ont peur. On parle d'agression.
00:18:17 Le climat dans la rue, on enlève les magasins.
00:18:20 -On fait pas confiance à ses voisins.
00:18:22 Les mezouzas, c'est souvent sur les portes dans les immeubles.
00:18:25 -Oui, les voisins et tous les gens qui peuvent rentrer
00:18:28 dans un immeuble. Bref, ça, c'est par exemple
00:18:31 la première fois que j'entends parler d'enlever les mezouzottes,
00:18:34 qui sont quand même le symbole. On peut pas se tromper.
00:18:38 C'est des Juifs dans la maison. -Il y a une décomplexion totale
00:18:41 de la haine des Juifs en ce moment.
00:18:43 C'est ça, le... -Oui, oui.
00:18:44 Et en fait, si vous voulez, ça fait quand même 20 ans.
00:18:47 C'est juste qu'au fur et à mesure des conflits israélo-palestiniens
00:18:51 qui s'exportent, on voit de la récrudescence.
00:18:54 Et comme cette fois-ci, et je ne pense...
00:18:56 On va en parler, j'imagine, mais ce n'est pas encore
00:18:59 un tour de conflits israélo-palestiniens.
00:19:01 C'est vraiment la guerre, c'est une guerre qui va s'exporter,
00:19:05 qui est dans le Proche-Orient, et pourtant,
00:19:08 il n'y a aucune cause, j'ai envie de dire,
00:19:11 pour utiliser le mot "cause",
00:19:13 qui provoque autant d'antisémitisme,
00:19:15 qui provoque... Mais en plus, c'est du vrai antisémitisme.
00:19:19 On ne peut plus se tromper sur "on est anti-israéliens".
00:19:22 Non, on agresse des Juifs parce qu'ils sont Juifs.
00:19:25 -On a entendu les slogans. -On a entendu les slogans.
00:19:28 Mon slogan préféré, c'est...
00:19:31 "De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée."
00:19:35 Mais la rivière à la mer, c'est toute Israël.
00:19:37 C'est la négation du droit des Juifs à avoir une terre.
00:19:41 -Absolument. Je propose d'écouter Olivier Véran, aussi,
00:19:44 à propos de cette recrudescence qu'on note,
00:19:47 ce qu'on est passé de 200 à 700, vous vous en souvenez,
00:19:50 à 800, dernier bilan annoncé hier par Gérald Darmanin.
00:19:53 Olivier Véran, qui ne pouvait pas dire autre chose,
00:19:56 dit que le gouvernement sera ferme sur ces questions.
00:19:59 -Quel type de réponse voudriez-vous qu'on adopte,
00:20:02 si ce n'est la fermeté à l'encontre de ceux qui tiennent
00:20:05 des propos antisémites, qui vont taguer des étoiles de David
00:20:08 sur les portes des gens, qui menacent à tel enseigne
00:20:11 des populations, des Français, parce qu'ils sont de confession juive,
00:20:15 que ceux-ci hésitent parfois à sortir de chez eux,
00:20:18 à mettre leurs enfants à l'école ? La fermeté, bien sûr,
00:20:21 est la réponse qui convient dans ce type de situation.
00:20:24 Aucune impunité ne serait tolérée.
00:20:26 Et je dois le dire, l'antisémitisme qui se fait jour
00:20:29 sur le sol français, nous pouvons aussi le déplorer
00:20:32 en Angleterre, en Allemagne, et dans la plupart des pays européens.
00:20:36 -Sur ce dernier point, il a raison, c'est global, aujourd'hui.
00:20:39 -C'est global. Ce que je n'ai pas vu en France,
00:20:42 d'ailleurs, le journal Bild, allemand,
00:20:45 qui est le journal le plus répandu en Allemagne,
00:20:48 a publié un article de la rédaction hyper ferme
00:20:51 en disant "l'Allemagne, on a un problème",
00:20:53 en envoyant 50 points, une sorte de contrat social,
00:20:56 en disant "on ne peut plus ignorer ce qui se passe après les manifs".
00:21:00 Ils ont été très fermes.
00:21:01 J'ai pas vu un article de la rédaction comme ça en France.
00:21:05 Mais ça veut dire quoi, quand c'est traduit sur le terrain ?
00:21:08 -Je voudrais vous faire partager, avant de refermer,
00:21:11 cette première partie. On a beaucoup de thèmes à aborder.
00:21:14 L'opération terrestre de Tsaïl, dans la bande de Gaza,
00:21:17 cette phrase choc qu'on doit à Carl Olive,
00:21:20 député Renaissance des Yvelines.
00:21:22 Vous pouvez suggérer de le ficher S.
00:21:24 -La France insoumise a une grosse responsabilité par rapport à ça.
00:21:28 La France insoumise, incapable de qualifier le Hamas
00:21:31 comme terroriste, c'est une faute impardonnable.
00:21:34 -Qu'est-ce que vous faites ? -Je vais vous le dire.
00:21:38 Jean-Luc Mélenchon est un danger pour la société.
00:21:40 C'est un danger pour la société.
00:21:42 -Pour la société ? -Il devrait être fiché S.
00:21:45 Il est bien plus dangereux que un certain nombre de fichés
00:21:49 dans notre société. Oui, c'est un danger,
00:21:52 mais il ne faut pas attiser la haine.
00:21:54 Aujourd'hui, c'est une cocotte minute.
00:21:56 -Jean-Luc Mélenchon, responsable politique,
00:21:59 qui s'est présenté au président, fiché S, pourquoi ?
00:22:02 -Il devrait être fiché S.
00:22:03 Pour attiser la haine, on a un parti, la France insoumise,
00:22:07 qui ne cesse d'attiser la haine.
00:22:09 -Vous comprenez la logique qui préside à ce qu'il dit ?
00:22:12 La capacité, au fond, de Jean-Luc Mélenchon
00:22:15 d'attiser les esprits, d'influencer,
00:22:19 par sa capacité médiatique aussi à faire rayonner ses idées ?
00:22:22 -Je comprends d'où ça vient,
00:22:24 mais on va laisser les forces de l'ordre à réussir à ficher S,
00:22:28 ceux qui en ont besoin.
00:22:29 Mélenchon a fait une grave faute historique
00:22:32 qui lui sera rappelée.
00:22:34 Elle ne sera pas oubliée, cette histoire.
00:22:36 Il se met tout d'un coup du côté de l'Iran, de la Turquie, du Hamas.
00:22:41 Ce n'est pas de ce côté de l'histoire
00:22:43 où il voudra être rappelé.
00:22:45 Et effectivement, il attise la haine.
00:22:47 Mais le vrai problème chez Mélenchon,
00:22:49 je pense que ce n'est pas cynique.
00:22:52 Il ne fait pas ça pour rapporter des voix.
00:22:54 -Ce n'est pas du tout électoraliste ?
00:22:56 -Non, je pense que c'est sincèrement de l'idéologie.
00:23:00 Vraiment. -C'est encore plus grave ?
00:23:02 -Evidemment.
00:23:03 Quand on dit que c'est cynique,
00:23:05 il y a des mécanismes pour démanteler ce cynisme.
00:23:08 Mais quand on a l'impression...
00:23:10 Quand j'entends Mélenchon,
00:23:12 pour moi, ce n'est pas cynique.
00:23:14 Il y croit vraiment.
00:23:15 -Il n'a pas toujours cru ?
00:23:17 -Non, mais...
00:23:18 Les gens échangent d'avis tout le temps.
00:23:21 Non, d'accord.
00:23:22 Mais là, maintenant...
00:23:23 En plus, encore une fois,
00:23:25 le 7 octobre, c'est une fracture.
00:23:27 Ce n'est pas comme avant.
00:23:29 Si il n'est pas capable de se mettre droit dans ses baskets...
00:23:32 -C'est peine perdue.
00:23:34 -Merci. Vous restez avec nous.
00:23:35 On revient pour parler de l'opération terrestre en Israël.
00:23:39 Vous me direz ce que vous en pensez,
00:23:41 notamment avec votre statut, votre fonction géopoliticienne,
00:23:45 et les troncs qui s'ouvrent.
00:23:47 A tout à l'heure.
00:23:48 ...
00:23:50 -Je ne pense pas que quelqu'un...
00:23:52 -Bonjour.
00:23:54 14h30, il est temps de retrouver Adrien Spiteri
00:23:57 pour "Le Journal".
00:23:58 On commence, évidemment, ce journal à Paris,
00:24:01 où la police a dû ouvrir le feu pour maîtriser une femme menaçante.
00:24:05 Elle faisait l'apologie du terrorisme.
00:24:07 -Selon plusieurs témoins,
00:24:09 cette femme, intégralement voilée, a crié à plusieurs reprises
00:24:12 dans une rame du RERC à la Hague-Barre.
00:24:15 Les forces de l'ordre ont isolé-la
00:24:17 à la station Bibliothèque François Mitterrand.
00:24:20 On va rejoindre Mathieu Devese et Laurent Scellarié.
00:24:23 Vous êtes à l'extérieur de la gare.
00:24:25 Celle-ci est inaccessible.
00:24:26 Les forces de l'ordre continuent leur intervention.
00:24:30 -Effectivement, Adrien, la situation est figée
00:24:32 dans le 13e arrondissement de la capitale.
00:24:35 Un mélange de stupéfaction et d'inquiétude
00:24:37 règne ici parmi les riverains et les voyageurs
00:24:40 que nous avons rencontrés.
00:24:42 Je vous propose d'écouter quelques témoignages
00:24:44 recueillis avec Laurent Scellarié.
00:24:47 -On est actuellement dans une période d'insécurité
00:24:49 et on se demande, on espère, que ça va enfin s'arranger,
00:24:53 parce que c'est désolant de voir un pays comme la France
00:24:56 sous ce genre de menaces
00:25:00 et également d'insécurité.
00:25:04 -C'est pas la 1re fois qu'un épisode se produit récemment.
00:25:08 Quand on est sur un trajet quotidien,
00:25:10 on n'a pas envie d'avoir peur et on est là, on redoute un peu.
00:25:15 -Le ministre des Transports Clément Beaune
00:25:17 s'est rendu sur place il y a environ une heure.
00:25:20 Il a longuement discuté
00:25:22 avec les services de sécurité de la SNCF.
00:25:24 Sachez également que les forces de l'ordre
00:25:27 sont toujours en intervention derrière nous dans la gare
00:25:30 et que celle-ci ne sera pas desservie jusqu'à 16h.
00:25:33 -Au 24e jour de la guerre déclenchée
00:25:36 par l'attaque du Hamas contre Israël,
00:25:38 les combats se poursuivent à cette heure.
00:25:40 -Les conséquences de nombreuses familles israéliennes
00:25:43 vivant à proximité de la bande de Gaza ont dû être évacuées.
00:25:47 C'est le cas des habitants d'Achkelon.
00:25:49 Certains ont été relogés plus au nord, à Jivat Aviva.
00:25:52 Sacha Robyn et Harold Iman sont sur place pour CNews.
00:25:55 -Ici, nous sommes un peu au nord de Netanyah,
00:25:59 donc assez loin de la bande de Gaza et des tirs.
00:26:03 Et les gens évacués de la bordure israélienne de Gaza
00:26:08 ont été réinstallés ici,
00:26:10 des familles avec des enfants
00:26:12 qui ne pouvaient plus vivre normalement
00:26:15 sous le bruit des roquettes
00:26:17 et les abris constants dans lesquels ils devaient se réfugier.
00:26:22 Donc, ils ont été installés ici provisoirement
00:26:25 à Jivat Aviva,
00:26:27 qui est une installation,
00:26:31 un mouvement de kibbutz qui est progressiste,
00:26:35 qui prône la paix et le dialogue
00:26:37 entre les Juifs et les Arabes.
00:26:41 Et petit à petit,
00:26:44 les Arabes commencent à revenir,
00:26:46 avec des intentions pacifiques,
00:26:48 dans Jivat Aviva,
00:26:51 où ils croisent, bien sûr, les évacués du sud d'Israël,
00:26:55 où la guerre fait encore rage.
00:26:58 -On en vient à ces 819 actes antisémites
00:27:01 qui ont été recensés dans notre pays
00:27:04 le 7 octobre.
00:27:05 -C'est le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:27:08 qui l'a annoncé hier à Lyon.
00:27:10 La semaine dernière,
00:27:11 deux tags ont été découverts sur la façade d'une école publique.
00:27:15 En rouge, "Salt juif et viva Palestine",
00:27:18 des actes très inquiétants
00:27:20 pour le président du CRIF, Overn.
00:27:22 Ronald, on l'écoute.
00:27:24 -Ca rappelle
00:27:26 des époques
00:27:29 que l'on pensait oublier.
00:27:31 Ca nous ramène aux années sombres,
00:27:34 des années 40.
00:27:35 Ca nous ramène à la propagande nazie.
00:27:38 Ca interpelle la conscience, si vous voulez,
00:27:40 alors que les gens,
00:27:42 puisqu'ils constatent, sur les médias,
00:27:44 que ce soit à Madrid, que ce soit à Barcelone,
00:27:48 que ce soit à Milan,
00:27:49 que cette mort aux Juifs,
00:27:51 je dis bien cette mort aux Juifs,
00:27:53 est toujours d'actualité.
00:27:55 -A l'ONU, l'ambassadeur israélien,
00:27:57 Gilad Erdan, a accroché une étoile jaune sur sa poitrine.
00:28:00 -Et sur cette étoile est écrit
00:28:02 "Plus jamais ça", le but,
00:28:04 dénoncer le silence du Conseil de sécurité.
00:28:06 Il lui reproche de ne pas dénoncer les attaques du Hamas
00:28:10 et de refuser le droit d'Israël à se défendre.
00:28:12 -On en vient au Sénat,
00:28:14 qui a tranché sur l'écriture inclusive.
00:28:16 -Une proposition de loi portée par la droite
00:28:19 a été adoptée pour l'interdire,
00:28:21 le but, protéger la langue française
00:28:23 des dérives de l'écriture dite inclusive.
00:28:25 Le texte prévoit de bannir cette pratique
00:28:28 dans tous les cas où le législateur exige
00:28:30 un document en français.
00:28:32 -Merci. On se retrouve tout à l'heure
00:28:34 pour le Grand Journal de 15h.
00:28:35 Léa Landman sera avec nous pour commenter l'actualité
00:28:38 et cette opération terrestre,
00:28:40 qui, finalement, n'est peut-être pas aussi forte
00:28:43 qu'annoncée initialement, mais on verra
00:28:45 qu'il y a d'autres fronts qui s'ouvrent pour de ça.
00:28:48 Sous-titrage ST' 501
00:28:50 ...
00:29:00 -180 minutes d'info.
00:29:02 On est toujours avec Léa Landman pour décrypter l'actualité.
00:29:05 On va évoquer à présent cette opération terrestre
00:29:08 pour prendre en étau les membres du Hamas
00:29:10 et qui se poursuit dans la bande de Gaza de la part de Tsaïd,
00:29:13 avec deux axes majeurs, pour tenter de prendre en tenaille
00:29:17 les terroristes et cette volonté de faire à nouveau afficher
00:29:20 le territoire à Gaza.
00:29:22 Arben Niami, Netanyahou, on écoute.
00:29:24 -Nous sommes en pleine guerre.
00:29:25 Nous avons fixé un objectif clair,
00:29:27 détruire les capacités militaires et gouvernementales du Hamas.
00:29:32 Nous procédons de manière systématique.
00:29:38 Les appels au cessez-le-feu
00:29:40 sont des appels à la capitulation d'Israël
00:29:43 devant le Hamas,
00:29:44 devant le terrorisme, devant la barbarie.
00:29:47 Cela n'arrivera pas.
00:29:49 -Léa Landman, évidemment, vous lisez toutes les revues spécialisées
00:29:53 et toute l'actualité tous les jours.
00:29:55 Est-ce que cette attaque, la manière dont elle est menée
00:29:59 ces dernières 48 heures,
00:30:00 est-elle conforme à ce qui avait été annoncé ?
00:30:03 -Oui, c'est plutôt conforme.
00:30:05 Je sais que tout le monde parlait au début de "on va rentrer".
00:30:08 Non, en fait, les Israéliens connaissent Gaza.
00:30:11 Gaza, c'est vraiment une trappe
00:30:13 entre les tunnels, les explosifs, les Haïdis,
00:30:16 le Hamas qui est prêt, qui savait que la réaction d'Israël
00:30:20 serait ce qu'elle serait.
00:30:21 En fait, l'armée israélienne a décidé de procéder
00:30:24 doucement, mais sûrement.
00:30:26 C'est-à-dire, on rentre, on nettoie, on rentre, on nettoie.
00:30:30 -C'est le rouleau compresseur. -C'est un peu le rouleau.
00:30:33 Encore là, c'est au nord de Gaza,
00:30:35 même si là, ça s'est étendu un peu
00:30:37 à l'intérieur de la bande de Gaza.
00:30:39 Donc, ça va devenir de plus en plus compliqué.
00:30:42 Mais l'idée, c'est de ne pas se presser,
00:30:45 d'essayer d'éviter un maximum de morts israéliens
00:30:48 et un maximum de civils palestiniens.
00:30:50 -Oui, mais j'allais dire aussi,
00:30:52 tout ce qui a changé la donne, c'est la préservation des otages.
00:30:56 Il y a eu une montée en puissance
00:30:58 pour les préserver au maximum,
00:30:59 notamment les familles qui sont montées au créneau,
00:31:02 qui ont su, à un moment, se faire entendre,
00:31:05 là où, dans les premiers jours, on les avait oubliés
00:31:08 parce qu'on était sur la phase de deuil.
00:31:10 -Sur la phase de deuil et sur le choc total,
00:31:13 la seule chose qui se disait, c'est "on va rentrer dans Gaza".
00:31:16 Les otages, on était presque prêts, même pas à les sacrifier.
00:31:20 En Israël, on ne savait pas très bien quoi en faire.
00:31:23 Et la pression internationale a monté,
00:31:25 la pression des familles a monté.
00:31:27 On s'est rendu compte que c'était une histoire internationale.
00:31:31 Il y a 33 nationalités, quand même.
00:31:34 Donc, c'est énorme.
00:31:35 C'est des chiffres énormes,
00:31:36 et c'est ce que la communauté internationale peut faire,
00:31:40 agir au niveau des otages.
00:31:41 Donc, la stratégie, je ne sais pas si elle a changé,
00:31:44 parce que je pense qu'elle a été établie
00:31:46 au fur et à mesure de ces trois dernières semaines.
00:31:49 Et l'idée, quand même, c'est de procéder
00:31:52 en faisant attention.
00:31:54 Et, entre autres, ce qui s'est passé hier a été incroyable,
00:31:57 parce qu'une des otages,
00:31:59 une soldate du nom de Hori Magidish,
00:32:01 qui était observatrice sur la base de Nahal Hoz,
00:32:04 donc ces jeunes soldats qui observent les écrans
00:32:06 pour voir que personne ne passe la barrière,
00:32:09 est libéré par une opération spéciale.
00:32:11 C'est assez incroyable,
00:32:13 parce que ça veut dire que les renseignements israéliens
00:32:16 savaient où elle était,
00:32:18 que les forces spéciales ont su rentrer et la sortir,
00:32:21 et surtout, ça renvoie un message au Hamas
00:32:23 que les Israéliens savent où sont les otages,
00:32:26 alors que c'est la carte la plus gardée du Hamas.
00:32:28 - Pour l'ascendant psychologique,
00:32:30 c'est important, cette prise, d'avoir ramené cette jeune femme.
00:32:34 - Bien sûr, vous parlez de psychologie,
00:32:36 on est en pleine guerre psychologique.
00:32:38 C'est vrai, puisque c'est votre domaine de prédilection,
00:32:41 qu'on parle de ces autres fronts qui s'ouvrent,
00:32:44 et pas seulement dans le Nord,
00:32:45 parce qu'on avait beaucoup parlé de ce conflit latin
00:32:48 et presque systémique avec le Hezbollah
00:32:51 et ces tirs sporadiques depuis des années dans le Nord d'Israël,
00:32:54 mais là, fait nouveau, ça tire depuis la Mer Rouge.
00:32:57 Qu'est-ce que ça nous dit ?
00:32:59 - Alors, ça nous dit que ce que les Américains...
00:33:02 avaient prévu est en train de se passer.
00:33:07 On sait pas si c'est contrôlé ou pas,
00:33:09 parce qu'au Moyen-Orient, on a l'impression de tout contrôler,
00:33:12 et ça part très facilement...
00:33:14 Donc, en fait, on a plusieurs fronts, maintenant.
00:33:17 Il y a un front, évidemment, à Gaza,
00:33:19 un front du Hezbollah dans le Nord,
00:33:21 mais là, la première ligne de front du Hezbollah
00:33:25 a été détruite par l'armée israélienne.
00:33:27 Le mot au Liban, quand même, c'est de dire
00:33:30 "Attention, ne nous embarquez pas dans votre truc."
00:33:32 Il y a un exécutif du Hezbollah
00:33:35 qui s'est moqué du leadership palestinien
00:33:37 en disant "Allez-y, vous, vous battre à Gaza
00:33:40 "au lieu de nous envoyer nous se faire massacrer."
00:33:42 Donc, le front du Hezbollah, ils sont sous pression,
00:33:45 et pression à l'intérieur du pays pour pas rentrer,
00:33:48 et une grosse pression, quand même, de l'Iran de réagir,
00:33:51 plus les camps de réfugiés qui sont à l'intérieur du Liban,
00:33:54 qui sont des camps de réfugiés palestiniens.
00:33:57 Donc, on a un front qui est explosif,
00:33:59 mais on dirait ces deux, trois derniers jours...
00:34:01 - Parce que l'Iran est précautionneux
00:34:04 pour les Américains. - Bien sûr.
00:34:05 Un deuxième front surprenant et pas surprenant, quelque part,
00:34:09 puisqu'on parle quand même d'une guerre
00:34:11 qui implique maintenant et l'Arabie saoudite et l'Iran,
00:34:15 qui sont deux fronts opposés,
00:34:17 les Houthis du Yémen, qui sont un proxy iranien.
00:34:19 On en parlait de temps en temps dans les infos
00:34:22 quand ils tiraient sur l'Arabie saoudite,
00:34:24 quand il y avait quelques massacres au Yémen.
00:34:27 Et là, ils ont tiré, officiellement.
00:34:29 Et déjà, la semaine dernière, ils ont commencé...
00:34:32 Il y a quatre jours, les premiers tirs.
00:34:34 Et là, il y a eu des missiles sols, sols et des drones.
00:34:37 Ils n'ont pas réussi à pénétrer en Israël,
00:34:39 mais ils ont été...
00:34:41 Ils ont été interceptés au-dessus de Hela,
00:34:43 la ville la plus au sud d'Israël.
00:34:45 - C'est une grosse station balnéaire.
00:34:47 - Exactement.
00:34:48 Maintenant, moins touristique, et plus tous les réfugiés...
00:34:52 En fait, une partie des réfugiés des villages
00:34:54 et des kiboutims autour de Gaza a été évacuée vers le sud.
00:34:58 Donc, on a ce front-là.
00:35:00 On a aussi un 3e front qui implique moins Israël directement,
00:35:03 mais qui implique les Américains,
00:35:05 c'est-à-dire que des forces pro-Chiite en Syrie et en Irak
00:35:09 attaquent des bases militaires américaines.
00:35:12 - Donc, il va falloir voir s'il y a possibilité
00:35:15 d'agir sur tous ces fronts concomitamment.
00:35:17 Mais on y reviendra un peu plus tard.
00:35:19 Je profite qu'il soit 14h45
00:35:22 pour partir du côté de l'Assemblée nationale,
00:35:24 où il y aura la séance de questions au gouvernement.
00:35:27 Il va beaucoup nous occuper.
00:35:28 On retrouve sur place Célaudie Huchard
00:35:30 pour votre chronique politique.
00:35:32 L'examen du projet de loi immigration.
00:35:34 On va un petit peu commencer à anticiper
00:35:36 ce qui va se passer le 6 novembre.
00:35:38 Il sera examiné, ce projet de loi, au Sénat.
00:35:41 Gérald Darmanin tient à l'article 3.
00:35:44 On sait qu'Elisabeth Borne réfléchit à le retirer du texte.
00:35:47 Et beaucoup, désormais, estiment que tout cela finira en 49-3.
00:35:51 - Oui, parce qu'il faut revenir à l'origine même de la loi
00:35:57 et la manière dont elle a été conçue.
00:35:59 Gérald Darmanin disait que c'était une loi
00:36:01 qui marche sur ses deux jambes, fermeté et humanité.
00:36:04 D'un côté, on veut faire plaisir à la droite,
00:36:07 donc on lutte plus durement contre l'immigration illégale.
00:36:10 On veut faire aussi plaisir à la gauche,
00:36:12 donc on régularise un certain nombre de personnes
00:36:14 dans les métiers en tension.
00:36:16 Sur le papier, ça peut sembler juste,
00:36:18 mais comment on trouve une majorité à l'Assemblée nationale
00:36:21 quand le gouvernement n'a pas la majorité absolue ?
00:36:24 On le sait désormais, pour les Républicains,
00:36:26 c'est clair, s'il y a cet article 3
00:36:28 qui régularise un certain nombre de personnes
00:36:31 en situation irrégulière,
00:36:32 ils ne voteront absolument pas cette loi.
00:36:34 La solution, on peut se dire,
00:36:36 c'est de supprimer cet article 3.
00:36:38 Il y a une solution pour qu'il entre en vigueur,
00:36:40 c'est de passer par circulaire.
00:36:42 C'est une technique politicienne,
00:36:44 mais qui pourrait permettre d'aller plus rapidement vers une majorité.
00:36:48 Le problème, c'est que dans ces cas-là,
00:36:50 le gouvernement perd une partie de son aile gauche.
00:36:53 C'est un calcul pour trouver l'équilibre.
00:36:55 La question, c'est de savoir s'il y a 49-3.
00:36:58 Ça permettrait de choses.
00:36:59 Premièrement, de ne pas avoir à trouver de majorité,
00:37:02 mais aussi d'embêter un petit peu Gérald Darmanin.
00:37:04 Dans son entourage, on nous dit qu'Elisabeth Borne
00:37:07 pourrait jouer à montrer à Gérald Darmanin
00:37:10 qu'il n'a pas de majorité, donc lui imposer un 49-3.
00:37:12 La question, c'est si on ira vers une motion de censure DLR,
00:37:16 ils le garantissent.
00:37:17 Emmanuel Macron avait toujours dit
00:37:19 que s'il y avait motion de censure, il y aurait 10 solutions.
00:37:22 C'est là que le babelaisse,
00:37:24 les publicains nous disent qu'ils n'ont aucune envie
00:37:26 de retourner en campagne et qu'ils tiennent à leur siège.
00:37:29 Certains ont été élus à 7 ou 10 voix.
00:37:31 Après, ils n'ont pas envie de retourner en campagne.
00:37:34 -Merci beaucoup. On vous retrouve tout à l'heure.
00:37:37 C'est un peu houleux à nouveau aujourd'hui.
00:37:39 A tout à l'heure.
00:37:40 Et à tout à l'heure, Léa Landman,
00:37:42 vous continuez à nous épauler pour le Décrypteuse de l'actualité.
00:37:46 Leur délivre, bien sûr, et puis le journal d'Adrien.
00:37:49 SOUS-TITRAGE : RED BEE MEDIA
00:37:51 Générique
00:37:53 -De retour avec vous.
00:37:54 Il est 15h, pratiquement, avec Adrien Spiteri.
00:37:57 C'est le début du journal.
00:37:58 On va commencer à Paris, où la police a dû ouvrir le feu
00:38:01 ce matin pour maîtriser une femme menaçante
00:38:03 qui faisait l'apologie du terrorisme.
00:38:05 -Selon plusieurs témoins, cette femme intégralement envoilée
00:38:09 a crié à plusieurs reprises dans une rame du RURC à la Hague-Barre.
00:38:12 Les forces de l'ordre ont réussi à l'isoler
00:38:15 à la station bibliothèque François Mitterrand.
00:38:17 La femme a refusé d'obtempérer, a menacé de se faire exploser.
00:38:21 Un policier a tiré à une reprise la blessant grièvement.
00:38:24 -Deux hommes radicalisés ont été expulsés
00:38:27 vers leur pays d'origine ce dimanche.
00:38:29 -C'est le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:38:32 qui l'a annoncé. Les deux hommes étaient fichés S.
00:38:34 Le premier, Abdelkader B, était considéré
00:38:37 comme dangereux et susceptible d'être armé.
00:38:39 Il a été expulsé au Maghreb.
00:38:41 Le second, Toumani B, était connu pour des menaces de mort
00:38:44 et visé par une OQTF depuis le mois d'août.
00:38:46 -On en vient au 24e jour de la guerre déclenchée
00:38:49 du Hamas contre Israël. Les combats continuent
00:38:51 dans la bande de Gaza. -Au cours de ces dernières 24h,
00:38:54 Tsaïl assure avoir détruit trois sensibles du Hamas,
00:38:57 des combats qui risquent encore de s'intensifier.
00:39:00 Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou
00:39:03 exclut pour le moment tous ses celles-là.
00:39:05 -Et dans le même temps, la situation est explosive
00:39:08 dans le nord d'Israël, à la frontière avec le Liban.
00:39:10 -Tsaïl assure avoir frappé plusieurs fois
00:39:13 le mouvement chiite Hezbollah, allié du Hamas.
00:39:16 Sur place, les tensions sont vives
00:39:18 depuis le 7 octobre dernier. L'armée israélienne se dit prête
00:39:21 à livrer une guerre sur plusieurs fronts.
00:39:23 -Le Hamas a diffusé hier une vidéo de trois femmes
00:39:26 présentées comme des otages israéliennes.
00:39:28 -L'une des otages s'adresse à Netanyahou,
00:39:31 le Premier ministre israélien.
00:39:33 Elle demande leur libération en échange de prisonniers palestiniens.
00:39:36 Le Premier ministre qualifie cette vidéo
00:39:39 de "propagande psychologique cruelle".
00:39:41 -Enfin, 819 actes antisémites ont eu lieu en France
00:39:44 depuis les attaques du Hamas le 7 octobre dernier.
00:39:47 Des chiffres divulgués par Gérald Darmanin,
00:39:50 le ministre de l'Intérieur, hier.
00:39:51 Ce lundi, encore des tags et inscriptions antisémites
00:39:55 ont été découvertes sur les murs d'une maison en Seine-Saint-Denis.
00:39:58 Les détails avec Jean-Laurent Constantini,
00:40:01 Axel Rebo et Aminata Demphal.
00:40:02 -Dans ce quartier de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis,
00:40:07 des étoiles de David, symboles de la religion juive,
00:40:10 ont été déposées au pochoir sur les murs d'une maison.
00:40:14 -Il y a beaucoup de gens qui étaient très choqués.
00:40:17 Je ne comprends pas l'intérêt de faire des trucs pareils.
00:40:20 C'est juste attiser la haine.
00:40:22 -Vier un communiqué officiel, le maire a exprimé son soutien
00:40:25 ainsi que son entière solidarité à la famille victime des tags,
00:40:29 un acte qu'il qualifie d'odieux et abjecte sur X.
00:40:33 -Les services municipaux ont été mobilisés sur le champ
00:40:36 pour procéder à leur enlèvement.
00:40:38 Les autorités policières ont engagé les mesures
00:40:40 qui permettront de faire toute la lumière sur ces actes ignobles.
00:40:44 -D'un autre côté, le CRIF dénonce une succession alarmante
00:40:48 d'actes antisémites.
00:40:49 -On nous donne l'impression d'être montés dans une machine
00:40:53 à remonter le temps, de se retrouver dans les années 39
00:40:56 où on déclarait que la chasse aux Juifs était ouverte.
00:40:59 Aujourd'hui, on va pouvoir mettre des tags sur des maisons
00:41:02 pour signifier que cette maison appartient à un Juif.
00:41:05 C'est assez malsain comme climat.
00:41:07 -Des étoiles de David identiques ont été signalées
00:41:10 sur un bâtiment à Issy-les-Moulineaux
00:41:13 et sur un bâtiment à Aubertvilliers.
00:41:15 Des signes, pour la plupart recouverts par les autorités
00:41:18 ou par les habitants eux-mêmes.
00:41:20 Ces trois dernières semaines,
00:41:21 plus de 800 actes antisémites ont été recensés.
00:41:24 -Merci, Adrien. On se retrouve pour un nouveau point sur l'info.
00:41:28 Dans un instant, nous serons à l'Assemblée nationale
00:41:31 avec la séance de questions au gouvernement du mardi.
00:41:34 Beaucoup porteront sur ce qui nous interpelle
00:41:36 depuis plusieurs jours.
00:41:38 Cet hémicycle se remplit.
00:41:39 On attend l'arrivée au perchoir de Yael Brunpivé.
00:41:42 On est toujours en compagnie de Léa Landman,
00:41:45 géopoliticienne, ainsi que de Karima Brick,
00:41:47 chroniqueuse CNews. Bonjour, Karima.
00:41:50 Voyez l'arrivée à la tribune de Yael Brunpivé.
00:41:52 On va lui laisser la parole.
00:41:54 La première question qui émanera de Jean-Paul Matéi
00:41:58 pour le Modem
00:41:59 portera précisément sur cette recrudescence
00:42:02 des actes antisémites.
00:42:03 On rappelle qu'il y en a 819
00:42:05 qui ont été répertoriés ces derniers jours
00:42:08 dans notre pays.
00:42:12 -Voix de l'interprète -Démocrate.
00:42:14 Applaudissements
00:42:16 ...
00:42:20 -Merci, madame la présidente. Madame la Première ministre,
00:42:23 ces derniers jours, nombre d'entre nous
00:42:25 avons vu avec inquiétude se multiplier
00:42:27 sur les réseaux sociaux les tags antisémites
00:42:30 partout en France.
00:42:31 Cela nous rappelle avec horreur l'étant de la peur
00:42:34 que nous croyons disparue.
00:42:35 Cette peur est ressentie aujourd'hui
00:42:37 par nombre de familles de confessions juives
00:42:40 et de familles de confessions victimes.
00:42:42 Nous avons vu une multiplication des actes antisémites
00:42:45 depuis le 7 octobre dernier.
00:42:46 Pour l'année 2015, nous déplorions 808 actes antisémites.
00:42:50 Au cours de ces trois dernières semaines,
00:42:53 ces 850 actes qui ont été commis en France.
00:42:55 Plus de 6 000 messages sur les réseaux sociaux
00:42:58 ont fait l'objet d'un signalement sur Farros.
00:43:01 En réponse, 430 personnes ont été interpellées,
00:43:04 234 enquêtes ont été ouvertes.
00:43:06 La réponse de l'Etat est forte et nous la saluons.
00:43:09 Nous, députés démocrates, sommes alarmés
00:43:12 sur ce que cette recrudescence de l'antisémitisme
00:43:15 dit de notre société.
00:43:17 Car l'antisémitisme agit comme un canari dans la mine.
00:43:20 La rabbin Delphine Orvilleur nous le rappelle.
00:43:23 La frénésie antisémite révèle les failles de notre nation.
00:43:27 Dans l'esprit malade des antisémites,
00:43:29 les Français de confession juive
00:43:31 ne seront jamais que des Juifs et non des citoyens.
00:43:34 Ce faisant, la passion antisémite s'attaque
00:43:37 au fondement même de notre nation.
00:43:39 L'antisémitisme est une insulte à notre histoire,
00:43:41 à nos principes républicains, à la cohésion nationale.
00:43:45 S'en prendre à un Juif, c'est offenser la République,
00:43:48 c'est attaquer la France.
00:43:50 (Applaudissements)
00:43:52 (...)
00:44:00 De la même façon, tout acte qui vise à condamner l'autre,
00:44:03 à l'agresser pour ce qu'il est,
00:44:05 pour sa religion, pour son origine,
00:44:07 est insupportable pour notre pays.
00:44:09 Madame la Première ministre, face à ce fléau,
00:44:12 quelles réponses pouvons-nous apporter ?
00:44:14 Non pas en tant qu'Etat, mais comme nation.
00:44:17 Je vous remercie.
00:44:18 (Applaudissements)
00:44:19 -Merci beaucoup, monsieur le président.
00:44:21 La parole est à madame la Première ministre.
00:44:24 -Merci, madame la présidente.
00:44:27 Mesdames et messieurs les députés,
00:44:28 monsieur le président Jean-Paul Matéi.
00:44:32 Des slogans haineux sur des banderoles,
00:44:34 des commentaires odieux sur les réseaux sociaux,
00:44:38 des menaces, des insultes et parfois des coups,
00:44:42 l'antisémitisme a de multiples visages,
00:44:46 tous aussi insupportables.
00:44:49 Depuis les attaques terroristes du 7 octobre contre Israël,
00:44:53 les manifestations de haine se sont intensifiées.
00:44:56 Plus de 850 incidents ont eu lieu
00:44:59 et près de 6 000 signalements en ligne ont été réalisés.
00:45:04 Ces derniers jours, à Saint-Ouen, à Paris, au petit Kevilly,
00:45:08 les habitants ont découvert des tags antisémites
00:45:12 sur les murs de leur ville,
00:45:14 des étoiles de David ou des croix gammées,
00:45:18 comme une évocation glaçante du passé.
00:45:21 Au nom du gouvernement,
00:45:22 je condamne avec une fermeté absolue
00:45:25 ces agissements ignobles.
00:45:27 (Applaudissements)
00:45:29 (...)
00:45:38 L'antisémitisme, c'est la lâcheté, la haine de l'autre,
00:45:43 et tous ceux qui se rendent coupables de ces actes
00:45:46 doivent être interpellés et condamnés.
00:45:49 La France s'est construite depuis plus de 200 ans
00:45:52 comme une terre de liberté, d'ouverture et de tolérance.
00:45:57 S'en prendre à quelqu'un parce qu'il est juif,
00:46:00 c'est s'en prendre à nos valeurs les plus fortes,
00:46:02 c'est s'en prendre à ce qui nous rassemble,
00:46:05 c'est s'en prendre à la même de la République.
00:46:08 Rien ne peut être toléré, justifié ou excusé.
00:46:12 Depuis le 7 octobre, nous avons redoublé d'efforts.
00:46:16 Le ministre de l'Intérieur a immédiatement passé
00:46:18 des consignes de vigilance aux préfets et aux forces de l'ordre.
00:46:22 La sécurisation des lieux sensibles, les écoles, les lieux de culte,
00:46:26 les lieux de la vie, les lieux de la vie,
00:46:28 les lieux de la vie, la vie de tous les gens,
00:46:30 a été renforcée.
00:46:32 Les enquêtes avancent et la justice est ferme.
00:46:35 Vous l'avez dit, monsieur le président Mattei,
00:46:38 d'ores et déjà, plus de 430 interpellations
00:46:41 et plus de 230 enquêtes en cours.
00:46:44 Nous ne laisserons rien passer.
00:46:46 Depuis ce 7 octobre, les Juifs de France
00:46:49 connaissent le poids de l'angoisse.
00:46:51 Alors je veux leur dire, avec mon gouvernement,
00:46:54 que nous resterons. Rien ne justifie la haine et la violence.
00:46:57 C'est le devoir de notre pays de le combattre.
00:47:01 C'est le devoir de la République de protéger tous les Juifs de France.
00:47:05 Vous pouvez compter sur mon engagement sans faille.
00:47:07 (Applaudissements)
00:47:09 -Je vous remercie, madame la Première ministre.
00:47:12 (Applaudissements)
00:47:14 -Ce phénomène de recrudescence des actes antisémites
00:47:17 dans notre pays, ça fera l'objet de plusieurs questions.
00:47:20 On retournera dans l'hémicycle,
00:47:23 parce que c'est ce qu'il y a de plus concernant,
00:47:25 ces derniers jours.
00:47:27 D'ailleurs, on a appris quelques informations nouvelles
00:47:30 au détour de cette réponse d'Elisabeth Borne.
00:47:32 Il y avait eu 850 actes de ce genre répertoriés.
00:47:35 On était resté à un décompte de 819 qui avait été donné hier
00:47:38 par Gérald Darmanin. Ca a encore augmenté.
00:47:41 La Première ministre a précisé que c'était
00:47:43 non seulement dans certaines banlieues,
00:47:46 mais également à Paris. C'est un fait plus nouveau.
00:47:49 On l'a observé hier soir, les 2 dernières nuits,
00:47:51 il y a eu des tags sur les murs, notamment du 14e arrondissement.
00:47:55 Et puis, 430 interpellations, 230 enquêtes en cours.
00:47:59 Karima Brick, Jean-Paul Maté disait juste avant,
00:48:02 c'est une insulte à notre histoire.
00:48:04 De fait, on revient aux heures les plus sombres
00:48:07 de notre histoire récente.
00:48:08 C'est glaçant, comme le dit Elisabeth Borne.
00:48:12 On a l'impression que ça y est, les masques tombent.
00:48:15 On peut reparler de cette décomplexion
00:48:17 de la haine des Juifs.
00:48:18 -Ca donne froid dans le dos.
00:48:20 -Oui, c'est une insulte à l'histoire,
00:48:22 mais c'est une insulte à l'humanité,
00:48:24 c'est une insulte à une partie importante du corps français,
00:48:28 donc de ses citoyens français.
00:48:30 Et vraiment, on retombe, j'allais dire,
00:48:32 plus qu'au Moyen Âge ou à l'âge de Pierre.
00:48:35 On a l'impression que la civilisation n'est pas passée,
00:48:38 qu'on retourne vraiment en arrière.
00:48:40 Et ça glace le sang.
00:48:41 Et cette multiplication nous donne une idée
00:48:43 de cette fracture dans la société,
00:48:45 de cette volonté aussi de prendre ce qui se passe
00:48:48 relativement à l'international avec le conflit en ce moment
00:48:51 et de décider que finalement, on peut faire tomber les digues
00:48:54 et faire ressortir le pire, finalement, de l'humanité.
00:48:57 Moi, je trouve ça particulièrement inquiétant.
00:49:00 Je parlais avec des gens de confession juive
00:49:03 qui ont peur, qui ont peur maintenant qu'ils se disent
00:49:06 "attendez, je vais amener mon enfant à la crèche".
00:49:08 Il y a quand même cette peur qui s'installe
00:49:11 et ça fait partie de ce processus de délitement de la société
00:49:14 où on veut instaurer ce climat de peur,
00:49:16 de discrimination et de violence.
00:49:18 Elle a bon dos, quand même, Léa Landman,
00:49:21 l'actualité internationale.
00:49:23 C'est un peu facile de se retrancher
00:49:25 derrière un contexte global
00:49:27 pour pouvoir exprimer au grand jour,
00:49:29 je disais, les masques tombent.
00:49:31 Et d'ailleurs, elle le dit, Elisabeth Born,
00:49:33 le poids de l'angoisse
00:49:35 de nos citoyens français de confession juive
00:49:38 la ressentent, cette angoisse, au quotidien.
00:49:41 Vous pouvez en attester, et dans votre entourage aussi.
00:49:44 Bien sûr, complètement dans mon entourage.
00:49:46 On fait moins de commandes,
00:49:48 on veut pas que les gens passent à la maison.
00:49:50 Il y a eu hier une école évacuée,
00:49:54 deux écoles juives, une école évacuée,
00:49:56 deux écoles confinées, d'autres alertes à la bombe.
00:49:59 La semaine dernière, une école catholique a été évacuée.
00:50:02 On sait pas exactement où on en est, tout ça est vérifié.
00:50:05 Encore une fois, on parle de grandes fractures,
00:50:08 mais en fait, ça veut dire que c'est toujours là, sous-jacent.
00:50:12 Donc je vois bien, j'entends Mme Born dire
00:50:15 tout ce qui a été fait, et je suis assez étonnée.
00:50:18 - Il y a 230 enquêtes. - Il y a 230 enquêtes.
00:50:20 C'est énorme. Non, mais c'est quand même pas mal.
00:50:23 Maintenant, ce que j'allais dire,
00:50:26 après, qu'est-ce qu'on en fait ?
00:50:28 Tant qu'on change pas le fond, en Allemagne, par exemple,
00:50:31 quand on veut immigrer, il y a un programme,
00:50:33 une sorte de petit programme de citoyenneté.
00:50:36 Qu'est-ce que c'est d'être citoyen ?
00:50:38 L'assimilation, l'intégration, pardon, pas l'assimilation,
00:50:42 l'intégration en Allemagne.
00:50:43 Et il y a aussi une petite partie sur l'antisémitisme,
00:50:46 parce qu'on sait très bien
00:50:48 que le Moyen-Orient est inondé d'antisémitisme.
00:50:52 C'est dans les programmes de livres, etc.
00:50:54 Donc on peut pas s'attendre à sortir tout ça quand on arrive ici.
00:50:58 Maintenant, quand même, un petit caviar sur ce truc-là.
00:51:00 Les actes antisémites et les manifs,
00:51:04 ce ne sont pas que des musulmans.
00:51:06 Donc il faut quand même prendre bien conscience
00:51:08 qu'on a un vrai, vrai, vrai problème de fond.
00:51:11 Ce n'est pas qu'une partie de la population
00:51:14 que je voudrais dire qu'il ne faut pas stigmatiser.
00:51:16 C'est pas un cliché, il ne faut pas stigmatiser.
00:51:18 Mais il y a un problème de fond.
00:51:20 Ce que j'ai entendu, qui est intéressant,
00:51:22 c'est cette histoire de Pharos.
00:51:24 On se rend bien compte que tout ce qui se passe en ligne
00:51:26 est ultra-violent.
00:51:28 Les gens se permettent d'écrire des trucs
00:51:30 qui sont retournés à Auschwitz,
00:51:32 un peu dans le même calibre de ce genre de commentaires,
00:51:36 mais ils oublient que derrière, il y a une personne qui travaille,
00:51:39 qui a un emploi.
00:51:41 Et tout ça, une fois qu'on rentre dedans,
00:51:43 le mec qui a écrit "rentrer à Auschwitz",
00:51:46 quand son patron va voir ce qu'il a écrit,
00:51:48 il ne va pas vouloir de ça avec lui.
00:51:50 C'est ce qui s'est passé à Harvard, d'ailleurs,
00:51:52 avec les étudiants qui ont soutenu le Hamas.
00:51:54 Tout d'un coup, les cabinets d'avocats
00:51:55 qui allaient les employer, ont dit "on ne veut pas être associés à ça".
00:51:58 Donc il y a plusieurs choses qui doivent être faites.
00:52:01 Une, c'est effectivement par la police,
00:52:03 et l'autre, c'est de comprendre qui sont ces internautes.
00:52:05 C'est quand même 6 000 signalements à Pharos, c'est pas rien.
00:52:08 Regardez cette image qui est assez poignante.
00:52:10 On applaudit à l'instant, dans l'hémicycle,
00:52:12 les familles des victimes qui sont venues
00:52:15 à l'occasion de la séance dans la partie publique,
00:52:17 qui peuvent assister au débat.
00:52:19 Et vous voyez les députés qui sont debout dans l'hémicycle
00:52:22 pour les applaudir en guise de soutien,
00:52:25 parce qu'ils sont toujours dans l'angoisse, évidemment.
00:52:27 Il y a Elbron Pivet qui vient de dire "nous sommes à leur côté"
00:52:31 au perchoir.
00:52:32 C'est un message très fort,
00:52:33 puisque Elisabeth Borne disait "s'attaquer à un juge,
00:52:35 c'est s'attaquer à la République, c'est s'attaquer à la France".
00:52:39 On voit que l'État n'a aucune complaisance en la matière.
00:52:43 Karima, juste un mot, c'est très intéressant ce que nous dit
00:52:47 Léa Landman, pendant longtemps, on a trop voulu peut-être
00:52:51 se retrancher ou mettre ça sur le compte de la bêtise.
00:52:54 Les retours à Auschwitz, etc.
00:52:57 C'est pas de la bêtise, ça va plus loin que ça.
00:53:00 C'est-à-dire qu'il y a une vraie idéologie sous-jacente
00:53:02 qui s'exprime au grand jour, maintenant.
00:53:05 - Oui, tout à fait.
00:53:06 Et quand je parlais tout à l'heure du contexte,
00:53:08 c'est-à-dire que oui, il y avait, disons, ça se cachait un peu,
00:53:12 ça reste un peu comme un volcan, c'est un peu tranquille,
00:53:15 et quand il y a un contexte particulier,
00:53:16 ça ressort, tout ça, ces fameuses tensions.
00:53:18 Mais oui, c'est important parce qu'il est question
00:53:21 de cet aveuglement aussi, de ce déni
00:53:23 de certaines idéologies mortifères,
00:53:26 notamment de l'islamisme radical,
00:53:28 qui ronge une partie qui est présente
00:53:32 et qui ronge aussi la société.
00:53:33 Et dans un contexte actuel, dans le contexte qu'on connaît,
00:53:37 bien, malheureusement, ça ressurgit
00:53:39 et c'est perçu aussi, on va dire,
00:53:41 bon, bien, ce qui se passe en Israël,
00:53:43 c'est perçu, finalement, c'est un rejet aussi de l'Occident.
00:53:47 Israël et sa cause est associée, finalement, à l'Occident,
00:53:50 ce qu'on doit combattre pour une partie, malheureusement,
00:53:53 une partie de la population qui est radicalisée,
00:53:56 qui est dans ce rejet.
00:53:57 Alors, ça se transpose aussi de cette façon.
00:53:59 Mais je pense qu'il faut souligner aussi cet aveuglement,
00:54:03 ce déni de ces forces en puissance
00:54:06 qui travaillent depuis plusieurs années
00:54:07 comme ça au sein de nos sociétés.
00:54:09 Et malheureusement, le côté pas de vague,
00:54:11 le côté on ne veut pas, justement, discriminer,
00:54:13 on ne veut pas mettre tout le monde dans le même panier,
00:54:15 bien, ça fait en sorte que les politiques, parfois,
00:54:18 ont minimisé la menace ou, à tout le moins,
00:54:20 quand ils la percevaient, n'osaient pas véritablement parler,
00:54:23 n'osaient pas attaquer les choses de front,
00:54:26 donc prendre vraiment le problème à bras-le-corps
00:54:28 et d'être intraitables avec ces idéologies mortifères.
00:54:32 - Il faut dire aussi que pendant trop longtemps,
00:54:33 pendant des décennies, on a voulu cantonner
00:54:36 ce phénomène de l'antisémitisme
00:54:38 à une résurgence de l'extrême-droite négationniste,
00:54:42 qui est là, bien sûr, il y a toujours des groupuscules,
00:54:45 ils sont quand même actifs en France,
00:54:47 pour dire, voilà, ni la Shoah,
00:54:50 et il y a cette haine qui est proférée,
00:54:53 mais on a peut-être éludé une partie du problème
00:54:56 qui est liée, justement, à ce manque d'intégration
00:54:59 que vous rappeliez tout à l'heure.
00:55:01 - Et à un manque d'intégration, et...
00:55:04 J'aime bien remettre dans un contexte, comme vous dites,
00:55:08 même si je pense que cette fois-ci, le contexte...
00:55:10 Remettre dans le contexte, c'est ce que veut faire Mélenchon,
00:55:12 alors qu'il n'y a pas de contexte pour le 7 octobre,
00:55:15 mais redire et répéter que les Juifs français sont français,
00:55:20 donc ce n'est pas un problème de la communauté juive.
00:55:22 À Malmö, en Suède, on n'a tellement pas voulu faire de vagues
00:55:26 et régler le problème qu'il y a presque plus de Juifs à Malmö.
00:55:30 Je veux bien que ce soit un cas extrême,
00:55:32 mais on a bien vu ce qui s'est passé à Sarcelles,
00:55:34 on en a parlé, il y a eu des articles là-dessus.
00:55:36 - La Seine-Saint-Denis a été désertée.
00:55:38 - On ne va pas le nier, donc il y a un vrai problème de fond qui,
00:55:41 encore une fois, ce n'est pas un problème des Juifs français.
00:55:44 Il faut bien le dire et le répéter, c'est assez clair de ce qui est dit,
00:55:48 mais quand même. Après, je voudrais juste...
00:55:50 C'est peut-être anecdotique, quand même,
00:55:52 mais j'ai des amis en Israël qui me textent en me disant
00:55:55 "Léa, est-ce que ça va bien ? Est-ce que c'est sûr ?
00:55:59 On pensait venir pour se rafraîchir un peu, mais là, on a peur."
00:56:03 Franchement, c'est le monde à l'envers.
00:56:05 C'est le monde à l'envers.
00:56:06 On avait déjà vu ce phénomène il y a quelques années
00:56:08 lorsque plusieurs citoyens français faisaient leur alia pour partir.
00:56:12 Oui, mais là, c'est la guerre en Israël,
00:56:14 et eux envoient des messages demandant si on essaie ces sites.
00:56:17 Ils sont encore plus en sécurité.
00:56:19 C'est quand même incroyable, cette exportation de ce conflit.
00:56:22 Un mot, parce que vous êtes du Québec, carrément, on le rappelle.
00:56:26 Ce qu'elle disait sur les programmes d'intégration
00:56:29 et les demandes au préalable, le fait qu'il y ait des questionnaires,
00:56:32 ça se pratique, ça, au Canada aussi,
00:56:35 où l'immigration est très encadrée, on le sait ?
00:56:37 Oui, c'est sûr.
00:56:38 Pour être sûr d'être un bon citoyen ?
00:56:40 Bien, il y a évidemment...
00:56:41 En fait, la grande différence,
00:56:43 c'est que le Canada a un contrôle sur ses flux migratoires.
00:56:47 Le Canada a des quotas, des quotas de réfugiés,
00:56:50 des quotas de migration économique.
00:56:52 Donc, il y a quand même cet aspect.
00:56:54 Et ici, juste de parler de quotas, de réguler tout ça,
00:56:58 c'est associé à l'extrême droite.
00:56:59 Je vous coupe juste pour écouter Constance Le Grip,
00:57:01 une question, là aussi, ayant trait à l'antisémitisme.
00:57:03 La bête immonde existe toujours.
00:57:06 La bête immonde de l'antisémitisme.
00:57:09 Et elle exhale à nouveau un souffle nauséabond et ignoble,
00:57:13 la haine des Juifs.
00:57:15 Cette haine des Juifs peut sembler prendre des habits neufs,
00:57:19 des faunés, et l'antisionisme en est un de fauné,
00:57:22 de plus en plus répandu dans les rues de notre pays,
00:57:24 sur les réseaux sociaux, dans les universités,
00:57:27 peut-être même au sein de partis politiques
00:57:29 représentés dans cet hémicycle.
00:57:30 Mais c'est toujours la même haine,
00:57:33 alimentée maintenant par l'islamisme,
00:57:35 la haine d'Israël et le complotisme.
00:57:37 Depuis le 7 octobre, ce sont 840 actes antisémites
00:57:42 qui ont été recensés dans notre pays.
00:57:44 430 personnes interpellées,
00:57:46 840 actes antisémites en trois semaines,
00:57:50 soit beaucoup plus que durant l'année écoulée.
00:57:53 C'est une véritable flambée de l'antisémitisme
00:57:56 à laquelle nous assistons dans notre pays.
00:57:58 Insultes, injures, menaces de mort,
00:58:01 tags, dégradations de bâtiments, agressions physiques,
00:58:04 tentatives d'incendie contre des portes d'appartements,
00:58:06 cyberharcèlement rythment le quotidien
00:58:09 de beaucoup trop de nos compatriotes de confession juive
00:58:12 qui se sentent menacés et qui ont peur.
00:58:15 Cet antisémitisme grandissant, désinhibé,
00:58:18 dans la France d'aujourd'hui, il fait peur, il nous fait honte.
00:58:22 Le combattre doit être l'affaire de tous,
00:58:25 de tous les Républicains,
00:58:27 pas seulement l'affaire de nos compatriotes juifs.
00:58:30 C'est notre affaire à nous tous,
00:58:32 car cet antisémitisme, ce n'est pas la France,
00:58:35 c'est la négation de la République française.
00:58:38 C'est une attaque contre notre République et nos valeurs.
00:58:41 Monsieur le ministre, pouvez-vous dire
00:58:43 à la représentation nationale, à tous les Français,
00:58:45 quelles sont les mesures précises que vous avez mises en place
00:58:48 pour protéger les Français juifs, tous les Juifs en France,
00:58:52 protéger leur sécurité, et nous dire également
00:58:55 quelles sont les mesures envisagées pour renforcer la mobilisation,
00:58:59 notre mobilisation à tous contre ce poison de l'antisémitisme ?
00:59:03 (Applaudissements)
00:59:04 -Merci beaucoup.
00:59:06 Ma chère collègue, la parole est à monsieur Gérald Darmanin,
00:59:09 ministre de l'Intérieur et des Outre-mer.
00:59:12 -Merci, madame la présidente.
00:59:13 Madame la députée Constance Sugripe,
00:59:16 comme l'a dit madame la Première ministre,
00:59:17 le président de la République nous a demandé,
00:59:20 évidemment, les drames ignobles des attentats terroristes islamistes
00:59:24 contre les populations israéliennes, dès le 7 octobre,
00:59:27 de renforcer considérablement la sécurité de tous les lieux
00:59:31 où les Français de confession juive vont, pour leur culte,
00:59:34 vont évidemment mettre leurs enfants à l'école s'ils le souhaitent,
00:59:37 ou dans les lieux culturels ou communautaires
00:59:40 qui fréquentent assidûment.
00:59:42 C'est donc 950 sites partout en France,
00:59:45 sur le territoire national, que nous protégeons
00:59:47 grâce aux 10 000 policiers, gendarmes et militaires de Sentinelles
00:59:51 qui permettent en effet de lutter contre cette peur
00:59:54 qui touche légitimement nos compatriotes de confession juive
00:59:57 et dont la République est là pour les protéger absolument,
01:00:00 complètement, jour et nuit.
01:00:02 Ces actes antisémites...
01:00:05 (Applaudissements)
01:00:07 Ces actes antisémites, madame la députée,
01:00:08 malheureusement, ne sont pas une légende.
01:00:10 857 actes antisémites depuis le 7 octobre,
01:00:14 c'est-à-dire autant d'actes antisémites
01:00:17 que depuis toute l'année écoulée en 3 semaines.
01:00:20 Grâce à la position des policiers et des gendarmes,
01:00:22 des militaires de Sentinelles présents
01:00:24 devant les lieux communautaires que j'ai évoqués,
01:00:26 c'est 425 interpellés.
01:00:28 Et je veux dire ici la fermeté,
01:00:30 notamment du ministère de l'Intérieur,
01:00:32 pour le retrait de titre systématique des étrangers
01:00:35 qui seraient parmi ces personnes interpellées,
01:00:37 et l'éloignement systématique.
01:00:38 Il y a 27 personnes en centre de rétention administratif
01:00:41 depuis une semaine, du fait notamment des interpellations
01:00:44 qui ont été faites par le ministère de l'Intérieur.
01:00:47 Nous avons également une haine sur Internet.
01:00:49 5 916 signalements faroces,
01:00:52 dont 296 personnes ont été identifiées
01:00:54 par les services du ministère de la Justice.
01:00:57 Et je voudrais donner deux exemples ici
01:00:58 pour qu'on comprenne qu'il n'y ait pas d'impunité.
01:01:01 Un individu étranger a été renvoyé dans son pays
01:01:03 le 9 octobre dernier, suite à des cris de mort aux Juifs,
01:01:06 mort à Israël.
01:01:07 Un individu, le 28 octobre, sur TikTok,
01:01:10 qui a appelé à la haine et à la menace de mort
01:01:11 contre le rabbin de Levallois,
01:01:14 a non seulement été interpellé, mis en garde à vue
01:01:16 et déféré par les services du ministère de la Justice en prison.
01:01:18 Merci beaucoup, monsieur le ministre.
01:01:20 (Applaudissements)
01:01:23 La parole est à...
01:01:24 Brillante intervention, évidemment, de Constance Le Grip,
01:01:27 qui était très lyrique et on sentait qu'elle était émue
01:01:30 par cette question qu'elle posait à Gérald Darmanin,
01:01:33 qui a parlé de "poison de l'antisémitisme"
01:01:36 et qui dit "l'antisémitisme, c'est notre affaire,
01:01:38 "à nous tous, Français,
01:01:40 "et pas seulement Français de confession juive,
01:01:43 "on doit tous faire bloc derrière pour sanctionner
01:01:46 "et pour faire en sorte surtout que ça n'arrive plus."
01:01:48 Et surtout, ce qu'elle a dit,
01:01:50 que j'ai trouvé assez intéressant, Karima,
01:01:52 c'est cette notion que l'antisémitisme,
01:01:55 c'est le fonet de l'antisionisme
01:01:58 qui transparaît dans nos facs,
01:02:00 on l'a déjà beaucoup évoqué sur ce plateau,
01:02:02 chez les étudiants, alimenté, agité en sous-main
01:02:06 même par certaines formations politiques,
01:02:08 et là, elle a directement visé certaines formations à gauche
01:02:11 qui siègent dans l'hémicycle aujourd'hui.
01:02:13 Il y a cette réalité-là aussi aujourd'hui?
01:02:15 -Oui, il y a cette réalité,
01:02:17 mais je pense que de plus en plus, on la voit.
01:02:19 On ne peut pas faire semblant, on la voit,
01:02:22 et je pense que ceux qui essaient de se cacher
01:02:24 derrière cette rhétorique sont responsables.
01:02:28 Et vraiment, je pense qu'on doit être intraitable aussi là-dessus.
01:02:31 En tout cas, on ne peut pas se cacher
01:02:33 derrière une rhétorique comme ça, surtout aujourd'hui.
01:02:36 Et je regarde, je me dis, en 2023,
01:02:39 de se dire qu'on est en train d'avoir cette discussion
01:02:42 sur l'antisémitisme, sur la montée de l'antisémitisme
01:02:46 qui se passe à tous les jours,
01:02:47 moi, je suis complètement bouleversée.
01:02:49 Je suis complètement bouleversée.
01:02:51 Je me dis, on n'a pas appris encore de l'histoire.
01:02:53 L'histoire se répète aujourd'hui.
01:02:55 Donc, il y a quelque chose d'absolument troublant, choquant.
01:02:59 Et comme disait d'ailleurs Emmanuel Macron
01:03:01 dans d'autres circonstances,
01:03:02 mais je pense que ça s'applique aussi actuellement,
01:03:04 il n'y a pas de oui-mais. Il n'y a pas de oui-mais.
01:03:07 Ce qu'on entend un peu trop souvent dans les justifications
01:03:11 de certains partis politiques.
01:03:13 Comment on en est arrivé là ? Comment est-ce encore possible ?
01:03:17 Je sais que je vous l'ai dit tout à l'heure,
01:03:18 mais je voudrais quand même dire, on est surpris,
01:03:20 mais en fait, non, on n'est pas surpris.
01:03:23 Vous ne l'êtes pas.
01:03:24 Non, mais personne ne devrait être surpris.
01:03:26 Le fait qu'il y ait eu une récrudescence folle
01:03:27 ces trois dernières semaines,
01:03:29 tout le monde s'y attendait, on va être clair.
01:03:31 C'était évident qu'à un moment, ça allait être transporté.
01:03:33 Les deux premières semaines après le 7 octobre, encore, ça va,
01:03:37 mais après, allez, c'est parti.
01:03:38 Et en fait, plus les frappes à Gaza font de mort,
01:03:44 et on est quand même à des chiffres assez impressionnants,
01:03:47 plus cet antisémitisme, comme vous le dites, se dévoile.
01:03:51 Mais il n'a jamais disparu.
01:03:53 Vous parlez des facs en France.
01:03:56 Aux États-Unis, c'est un vrai problème depuis deux décennies,
01:03:59 à peu près.
01:04:00 On sait que ce leader...
01:04:01 Les gens qui vont à la fac, c'est les prochains médecins,
01:04:03 c'est les prochains leaderships en France, etc.
01:04:06 Il y a des étudiants, il y avait un article hyper intéressant
01:04:10 sur une étudiante en fac de médecine à Saint-Denis,
01:04:13 une juive qui a dû partir.
01:04:15 La présidente de l'université lui a dit
01:04:16 "Je ne peux rien faire, allez étudier à Paris."
01:04:19 Après, il ne faut pas exagérer, ce n'est pas seulement les banlieues.
01:04:22 En fait, il faut arrêter de faire des distinctions
01:04:24 qui sont des fausses distinctions.
01:04:26 C'est-à-dire que c'était là, mais on a trop longtemps mis sous le tapis
01:04:28 le fameux pas de vague.
01:04:30 Le pas de vague, et puis il y a des choses, on se dit
01:04:32 "Bon, d'accord, le mec, il l'a dit, il était énervé, etc."
01:04:34 Mais par exemple, il parlait des étrangers.
01:04:36 OK, moi, je veux bien.
01:04:37 En plus, on a des outils bien faciles pour les étrangers.
01:04:40 On peut les expulser.
01:04:42 Mais on n'a pas que des étrangers dans cette histoire.
01:04:45 Donc, se focaliser sur les étrangers, OK, je veux bien.
01:04:48 Mais le problème de fond, il reste.
01:04:51 Et le fait qu'il y ait 857 actes antisémites en trois semaines,
01:04:55 c'est tragique et dramatique.
01:04:57 - Et signalé. - Signalé.
01:04:59 À chaque fois, je le dis, mais combien d'autres ?
01:05:01 On peut imaginer qu'il y en a trois à quatre fois plus.
01:05:03 Signalé, mais je ne voudrais pas qu'on sorte d'ici
01:05:06 en pensant que c'est quelque chose de nouveau.
01:05:09 Ce n'est pas nouveau.
01:05:10 C'est juste qu'on a des périodes un peu plus calmes et moins calmes.
01:05:13 Évidemment, chaque fois qu'il y a un truc au Proche-Orient,
01:05:15 ça s'exporte ici, ça, ça mérite une émission...
01:05:18 - A elle toute seule. - Déjà, de comprendre
01:05:23 cette exportation qu'on n'a pas vue avec la guerre en Syrie
01:05:27 ou en Algérie, etc.
01:05:28 Donc, franchement, il y a un problème de fond
01:05:31 qui n'est juste pas nouveau.
01:05:33 L'ampleur, mais pas nouveau.
01:05:35 Alors, je vous propose...
01:05:37 Je ne sais pas si c'est... D'ici quelques secondes,
01:05:39 parce qu'il y avait un droit de réponse,
01:05:41 c'est comme ça que le jeu des questions marche.
01:05:44 Une question, et maintenant, de la NUPS,
01:05:45 le Parti communiste.
01:05:47 Madame la ministre, ce dimanche,
01:05:50 sur le marché de Porte de Bouc,
01:05:51 des artistes s'étaient donnés rendez-vous
01:05:53 afin de produire une oeuvre collective pour la paix
01:05:57 à destination de l'ONU.
01:05:58 L'aspiration à la paix est forte dans notre peuple
01:06:01 et parmi les peuples du monde.
01:06:02 Et il est salutaire que cette aspiration,
01:06:05 matinée d'inquiétude et de révolte,
01:06:07 puisse se manifester dans un moment
01:06:10 où l'humanité est traversée par les conflits.
01:06:12 Nous n'oublions pas l'Ukraine ou l'Arménie.
01:06:16 La désolation, les bombes, la fuite, les morts.
01:06:22 Les attaques criminelles, meurtrières et aveugles dues à masse
01:06:24 ont alimenté un engrenage de guerre et de violence
01:06:27 qui semble sans limite.
01:06:29 L'offensive militaire qui s'intensifie à Gaza
01:06:32 est insupportable.
01:06:33 Tous les crimes de guerre doivent être condamnés.
01:06:35 Les Nations unies décrivent une situation
01:06:37 où une population entière est déshumanisée.
01:06:40 Cela ressemble à une vengeance aveugle,
01:06:43 à une terrible punition collective.
01:06:45 Et le risque d'un embrasement n'est pas écarté.
01:06:47 Bien sûr, il faut une trêve humanitaire d'urgence
01:06:50 et la libération des otages.
01:06:52 Mais en toile de fond, il y a ce conflit
01:06:54 qui dure depuis des décennies et qui ne se réglera pas ainsi.
01:06:57 Il y a la persistance de l'occupation et du blocus,
01:07:00 le développement de la colonisation
01:07:02 qui prive une part de l'humanité de ses droits élémentaires.
01:07:06 Grand le fracas et le drame,
01:07:07 ces événements viennent nous rappeler
01:07:09 à quel point nos organisations internationales
01:07:11 ont été affaiblies à force d'être contournées,
01:07:14 à quel point le droit international est fragilisé
01:07:16 à force d'être bafoué.
01:07:18 Les nationalismes et les intégrismes se nourrissent du conflit,
01:07:21 installent une polarisation mortifère qui ferme les issues,
01:07:25 alimente les haines.
01:07:26 Or, il ne peut y avoir de paix durable
01:07:28 que dans la justice et le respect du droit des peuples.
01:07:31 Il y a des interlocuteurs possibles.
01:07:33 Je pense à Marwan Barghouti.
01:07:35 Parce que nous n'avons rien d'autre en tête
01:07:36 que le sort de ces femmes et de ces hommes,
01:07:38 d'Israël et de Palestine,
01:07:40 nous souhaitons que la France, par le haut, cessez le feu.
01:07:43 (Applaudissements)
01:07:45 -Je vous remercie. La parole est à madame
01:07:48 la ministre Laurence Bonne, ministre chargée de l'Europe.
01:07:55 -Mesdames et messieurs les députés,
01:07:57 monsieur le député Pierre Darréville,
01:08:00 je vais vous faire une réponse en 2 temps.
01:08:03 La 1re en ce qui concerne les crimes de guerre
01:08:05 que vous avez mentionnés, et la 2e
01:08:07 sur les perspectives politiques des 2 Etats.
01:08:11 Le 7 octobre dernier,
01:08:13 des milliers de terroristes du Hamas,
01:08:16 épaulés par d'autres groupes terroristes,
01:08:18 dont le djihad islamique et la branche armée du FPLP,
01:08:21 ont abattu en Israël plus de 1 400 personnes.
01:08:25 Et vous avez vu comme moi les images.
01:08:27 Vous avez vu comme moi la sauvagerie, la barbarie,
01:08:32 les gifles tués, assassinés,
01:08:34 les femmes et les bébés mutilés,
01:08:36 les corps sans vie profanés parce que juifs.
01:08:40 Comme l'a dit le président de la République,
01:08:41 cette barbarie qui s'est abattue sur Israël
01:08:44 est aussi une catastrophe pour les Palestiniens,
01:08:46 que nous n'associons en aucune manière
01:08:49 au Hamas qui dirige Gaza avec la terreur.
01:08:52 (Applaudissements)
01:08:54 Le terrorisme est un fléau pour le Moyen-Orient.
01:08:57 Il l'est aussi pour nous.
01:08:59 Il faut rappeler que 35 de nos compatriotes
01:09:01 ont été sauvagement assassinés par le Hamas
01:09:04 et que ce groupe terroriste détient en otage
01:09:06 certainement plusieurs autres de nos compatriotes
01:09:09 dont nous sommes toujours sans nouvelles.
01:09:11 Donc nous le disons, Israël doit pouvoir se défendre
01:09:13 et ce droit doit se faire dans le cadre du droit international
01:09:16 qui doit être respecté.
01:09:18 Toujours, la France a été aux côtés du droit.
01:09:20 Elle l'est aujourd'hui.
01:09:23 Maintenant, au-delà de l'urgence humanitaire,
01:09:25 c'est le 2e temps de ma réponse,
01:09:27 il faut mieux répondre aux aspirations légitimes
01:09:29 des Palestiniens.
01:09:31 Les Palestiniens veulent vivre dans la dignité,
01:09:33 loin des atrocités des terroristes du Hamas.
01:09:36 Ils veulent pouvoir vivre en paix avec les Israéliens
01:09:38 et non pas face à face, mais côte à côte.
01:09:41 C'est effectivement de notre responsabilité collective
01:09:44 de redessiner un horizon politique
01:09:45 et même de répondre à cette aspiration.
01:09:48 La position de la France est constante
01:09:50 et nous la réaffirmons aujourd'hui avec force
01:09:53 s'il faut de la sécurité pour Israël
01:09:55 et un Etat pour les Palestiniens.
01:09:57 Ces 2 éléments forment un tout indissociable.
01:10:00 -Mme Colonna, la parole est à vous. -Merci beaucoup.
01:10:04 Je vous remercie, madame la ministre.
01:10:06 (Applaudissements)
01:10:09 La parole est à madame Marie-Pierre Rixin.
01:10:12 Voilà, cette question d'un député du PCF
01:10:16 portée sur l'arriposte armée d'Israël
01:10:19 dans la bande de Gaza depuis plusieurs jours maintenant,
01:10:22 avec des mots qui sonnent très fort.
01:10:25 Il parle de vengeance aveugle,
01:10:27 il parle, de son point de vue, d'une terrible punition collective.
01:10:32 C'est difficile d'expliquer à l'opinion
01:10:34 ce qui se passe en termes d'arriposte militaire.
01:10:37 C'est-à-dire que que peut faire Israël
01:10:41 pour aller traquer le Hamas
01:10:44 sans se prendre l'opinion internationale
01:10:48 à rebours, en fait, en revers ?
01:10:51 Parce que forcément, il y a des pertes collatérales
01:10:54 et des civils palestiniens, qui sont tués dans ces combats.
01:10:57 -Même avant la communauté internationale...
01:10:59 -Est-ce qu'il y avait le choix, ce gouvernement ?
01:11:01 -C'est exactement ce que j'allais essayer de dire
01:11:04 ou j'essaye de répondre à cette question compliquée.
01:11:08 Mais même avant la communauté internationale,
01:11:10 les Palestiniens qui sont là-bas, quand même,
01:11:13 on se rappelle, il faut souvenir,
01:11:16 le Hamas a agi en Israël,
01:11:18 a massacré des Israéliens,
01:11:20 sachant très bien qu'elle allait être à la réponse d'Israël.
01:11:23 Enfin, c'était évident.
01:11:25 Je rappelle quand même,
01:11:27 et ça, c'est un point vraiment très compliqué
01:11:30 pour les Israéliens
01:11:32 et la communauté internationale,
01:11:35 c'est que parmi ces terroristes,
01:11:37 une fois qu'ils sont rentrés,
01:11:38 il n'y a pas eu de réaction israélienne,
01:11:40 il y a aussi des civils palestiniens,
01:11:42 des jeunes, des très jeunes.
01:11:44 -On parle d'une 2e vague.
01:11:45 -On parle de la 2e vague.
01:11:47 -Ceux qui sont arrivés...
01:11:49 -On va continuer.
01:11:50 -M. le député a parlé d'offensive militaire.
01:11:53 On n'est pas dans l'offensive militaire,
01:11:55 on est dans la guerre.
01:11:56 C'est comme si on parlait de la guerre contre Daesh
01:11:59 comme une offensive militaire.
01:12:01 On n'est pas dans ce cas de figure.
01:12:03 Et le point le plus important, il n'y a pas de vengeance aveugle.
01:12:06 S'Israël était dans le cas de figure de la vengeance aveugle,
01:12:09 et j'ai entendu les hommes politiques en parler,
01:12:12 mais il y a ce qu'on dit et il y a les faits sur le terrain.
01:12:15 Et sur le terrain, il n'y a pas de vengeance aveugle.
01:12:18 -Il y a des actions ciblées.
01:12:20 -Il y a des actions ciblées,
01:12:21 et c'est des actions ciblées fortement, très puissantes.
01:12:25 Donc on ne va pas...
01:12:27 On ne va pas faire comme si ça n'avait pas d'impact.
01:12:31 Encore une fois, on l'a dit,
01:12:33 presque 8 500 Palestiniens tués,
01:12:35 la moitié, apparemment, seraient des enfants.
01:12:40 On a un vrai problème.
01:12:41 -Il y a encore des populations civiles
01:12:43 dans les zones où on avait demandé une évacuation.
01:12:46 -Premièrement, parce que tout le monde ne peut pas être évacué.
01:12:49 Deuxièmement, le Hamas a mis des blocus sur la...
01:12:52 Là où est l'armée israélienne,
01:12:54 c'est dans le nord de la bande de Gaza,
01:12:57 autour de Gaza City.
01:12:58 Ils sont en train d'étendre.
01:13:00 Le passage de Rafi'ar, donc, là...
01:13:02 Parce qu'on oublie ça aussi.
01:13:04 On parle de prison à ciel ouvert, que les Israéliens contrôlent,
01:13:09 mais les Israéliens contrôlent la deuxième entrée à Gaza.
01:13:12 À Rafi'ar, oui.
01:13:14 C'est par là que rentrent les camions humanitaires.
01:13:18 30 sont rentrés.
01:13:19 C'est rien par rapport à ce dont on a besoin.
01:13:22 Le Hamas a annoncé qu'ils avaient quoi tenir
01:13:24 et en nourriture, et en eau, et en...
01:13:28 en essence pendant quelques mois.
01:13:30 -C'est parce qu'on l'entend du côté des organisations humanitaires.
01:13:34 -Le Hamas le tient.
01:13:36 -L'ONU, pour ses activités,
01:13:37 dit qu'elle n'a pas assez d'aide humanitaire.
01:13:40 -OUNRA, l'agence spéciale...
01:13:42 -Ca a donné lieu à des pillages. -Exactement.
01:13:44 Alors, OUNRA, qui est l'agence,
01:13:46 la seule agence spécialisée des réfugiés palestiniens,
01:13:49 puisqu'il y a Ocha, qui est...
01:13:51 -Gérant des réfugiés. -L'agence principale, exactement.
01:13:54 Et il y a une agence spécialisée dédiée aux Palestiniens.
01:13:58 Ils ont tweeté la semaine dernière
01:14:02 que le Hamas avait pillé leur...
01:14:04 Et de l'essence, je crois, et de la nourriture, etc.
01:14:07 Ils l'ont effacé tout de suite. Ils ont effacé ce tweet.
01:14:10 -Parce que menacé par le Hamas,
01:14:12 parce qu'OUNRA, c'est à l'intérieur de Gaza.
01:14:14 -Il y a une forme de prise en otage, d'édamner, aussi.
01:14:18 -Les Palestiniens de Gaza sont complètement pris en otage.
01:14:21 -Karima, revenons aux termes employés par ce député.
01:14:25 Il parle de droit international bafoué,
01:14:27 de nationalisme qui se nourrissent du conflit.
01:14:30 Il dit en toile de fond, il y a toujours cette justification,
01:14:33 ce fameux "oui, mais", qu'on évoquait,
01:14:35 la persistance de l'occupation et de la colonisation.
01:14:38 Est-ce que c'est une constatation ou une...
01:14:41 -En constat suffisant.
01:14:42 -Je trouve que le problème, s'il y a des politiques
01:14:45 qui souhaitent la paix, n'est-ce pas,
01:14:47 et qui veulent avancer, comme on dit, dans cet agenda de paix,
01:14:50 il faut faire attention aux mots, à ce qu'on dit,
01:14:53 pour ne pas radicaliser les positions
01:14:56 et faire en sorte que même chez nous,
01:14:58 que ce soit en France ou dans d'autres pays en Occident,
01:15:01 on se retrouve avec littéralement deux camps
01:15:03 qui se perçoivent comme des ennemis.
01:15:06 -C'est ce qu'on entend, ce type de propos.
01:15:08 On peut se préoccuper, évidemment, des civils.
01:15:11 Allez-y, on y reviendra.
01:15:12 -La France Insoumise, je reviens.
01:15:14 -Vous vous laissez chaque jour à Gaza.
01:15:16 Jean-François Corti, vice-président de Médecins du monde,
01:15:20 explique dans Libération,
01:15:22 "On est passés d'une prison à ciel ouvert
01:15:25 "à un charnier à ciel ouvert."
01:15:27 Madame la Première ministre, vous et votre gouvernement
01:15:30 avez fait le choix de soutenir inconditionnellement
01:15:34 le gouvernement de monsieur Netanyahou.
01:15:36 Dans une démocratie, c'est le droit pour d'autres.
01:15:39 Ils sont nombreux de penser, de dire
01:15:41 que le carnage doit s'arrêter tout de suite,
01:15:44 qu'il faut un cessez-le-feu immédiat.
01:15:47 Dans le monde entier, notamment en Europe,
01:15:49 comme à Londres, très récemment,
01:15:51 des manifestations très puissantes ont lieu.
01:15:54 En France, elles sont interdites, comme c'était le cas à Paris.
01:15:58 Madame la Première ministre, pourquoi ?
01:16:00 Pourquoi cette position intenable et incompréhensible ?
01:16:03 En réalité, un climat dangereux est en train de s'installer.
01:16:06 Dangereux pour le pays, la démocratie
01:16:09 et l'ensemble des libertés publiques.
01:16:11 Au Rassemblement national et dans votre majorité,
01:16:14 certains ont cru bon de s'en prendre à la liberté de la presse,
01:16:17 de cibler l'AFP et de se prononcer
01:16:19 pour que lui soient retirées ses subventions publiques.
01:16:23 Un autre député de votre majorité,
01:16:25 rajoutant en menace réelle dont ce dernier est l'objet,
01:16:28 déclare à la radio que Jean-Luc Mélenchon est un danger
01:16:32 et que vous ne pouvez pas le faire.
01:16:33 - Richard Ferrand: Merci. La parole est à monsieur Jean-Luc Mélenchon.
01:16:38 - Jean-Luc Mélenchon: Madame la Première ministre,
01:16:41 vous désolidarisez-vous nettement de ces propos irresponsables.
01:16:44 La première victime d'une guerre est la vérité.
01:16:47 C'est vrai à chaque fois, et ça l'est particulièrement à Gaza,
01:16:51 pilonnée, réduite au silence.
01:16:53 A ce jour, 28 journalistes y ont été tués.
01:16:55 Deux tribunes viennent d'être publiées
01:16:58 demandant aux autorités françaises d'appeler à la protection
01:17:01 reliée à cette exigence que nous nous clamons depuis le début.
01:17:05 Cessez le feu immédiat.
01:17:07 - Laëtitia Saint-Paul: Je vous remercie.
01:17:10 Applaudissements
01:17:12 Monsieur Habib, s'il vous plaît, vous n'avez pas la parole.
01:17:17 La parole est à madame Laurence Bonne,
01:17:19 ministre des Affaires européennes.
01:17:22 - Laurence Bonne: Merci, madame la présidente.
01:17:25 Monsieur le député Jérôme Le Grave,
01:17:28 mesdames et messieurs les députés,
01:17:30 je vais peut-être un petit peu me répéter,
01:17:32 mais d'abord, Israël, dans sa réponse légitime
01:17:36 à l'attaque terroriste dont elle a été victime,
01:17:39 doit aussi protéger les populations civiles
01:17:42 en application du droit humanitaire,
01:17:44 car ces populations civiles n'ont pas payé les prix
01:17:47 des crimes commis par des groupes terroristes
01:17:50 qui ne les représentent pas.
01:17:53 Il faut être clair, je crois que le gouvernement l'a été,
01:17:57 les terroristes du Hamas ne représentent pas
01:18:00 le peuple palestinien ni la cause palestinienne.
01:18:04 Il faut le dire encore plus dans le contexte actuel
01:18:07 de grande volatilité,
01:18:09 où certains acteurs tentent d'installer de la confusion.
01:18:13 Le rejet le plus ferme des actions du Hamas
01:18:15 est le moyen le plus sûr de faire entendre la voix des Palestiniens.
01:18:19 La France condamne les agissements du Hamas
01:18:21 et elle soutient les droits des Palestiniens.
01:18:25 Peut-être puis-je aussi rappeler que face à la crise humanitaire
01:18:29 qu'endure la population civile,
01:18:31 une population civile qui souffre à Gaza,
01:18:33 puisque vous l'avez évoqué,
01:18:35 la France a annoncé 20 millions d'euros supplémentaires
01:18:37 qui passeront par les agences des Nations unies,
01:18:39 le CICR et les ONG,
01:18:41 et elle est prête à accroître cet effort si nécessaire.
01:18:46 Et cette aide aux populations et aux déplacés,
01:18:48 elle a demandé l'ouverture des corridors
01:18:50 et la pause humanitaire pour leur faire parvenir d'urgence.
01:18:55 A nouveau, je le dis,
01:18:57 la distribution de l'aide aux populations civiles,
01:18:59 à commencer par les plus vulnérables,
01:19:01 suppose une trêve humanitaire qui pourra amener à un cessez-le-feu.
01:19:05 Et les personnes qui souhaitent pouvoir sortir de Gaza
01:19:08 doivent pouvoir le faire sans en être empêchées.
01:19:10 Nous l'avons demandé pour nos agents, nos ressorts,
01:19:12 sans leur famille.
01:19:14 Et enfin, il faudra une solution politique
01:19:16 pour que les deux peuples puissent vivre côte à côte.
01:19:19 Je vous remercie.
01:19:20 - Bon.
01:19:21 Je vous remercie, madame la ministre.
01:19:25 Je vous remercie.
01:19:28 La parole est à madame Béatrice...
01:19:32 M. Philippe Ballard, pour le Rassemblement national.
01:19:36 (Applaudissements)
01:19:38 - Merci, madame la présidente.
01:19:40 Ma question s'adresse à madame Rima Abdoulmalak,
01:19:42 ministre de la Culture.
01:19:45 Trois semaines après le début de la guerre,
01:19:46 entre Israël et le mouvement palestinien Hamas,
01:19:51 "Gaza est coupé du monde",
01:19:53 cette phrase est extraite d'une dépêche AFP du 27 octobre.
01:19:57 On y lit bien "la guerre contre le mouvement palestinien Hamas".
01:20:02 En fait, cette dépêche n'est que le reflet des consignes
01:20:05 données par la direction de l'agence.
01:20:07 Dans une note interne, on y lit notamment
01:20:09 que pour décrire le Hamas, il faut parler, je cite,
01:20:12 "de combattants du Hamas et non d'islamistes du Hamas",
01:20:17 tandis que le qualificatif terroriste
01:20:19 est tout simplement à proscrire.
01:20:21 Le directeur de l'information expliquant que ce mot
01:20:24 a tout bonnement perdu son sens.
01:20:27 Pourtant, il n'y a pas si longtemps,
01:20:29 l'AFP employait ce mot de terroriste
01:20:32 pour décrire les exactions de Daesh, d'Al Qaïda,
01:20:36 les assassinats de Boko Haram,
01:20:38 l'attentat contre Charlie Hebdo.
01:20:41 Mais que s'est-il passé depuis ?
01:20:43 Décapiter des bébés et ventrer des femmes enceintes,
01:20:47 brûler des êtres humains, kidnapper, violer,
01:20:50 ce n'est pas du terrorisme ?
01:20:51 Eh bien non, apparemment, pour l'AFP.
01:20:54 L'AFP est l'une des trois grandes agences mondiales,
01:20:57 la seule européenne. Ses abonnés sont les médias français,
01:21:00 mais aussi étrangers, les entreprises, les institutions.
01:21:03 Son pouvoir d'influence est donc énorme, considérable.
01:21:07 J'ai été journaliste près de 40 ans.
01:21:09 Pendant de longues années, l'AFP, c'était la Bible de l'information.
01:21:12 Mais ce temps-là est révolu. Alors, madame la ministre,
01:21:15 l'Etat s'apprête à verser 141 millions d'euros à l'AFP,
01:21:19 un budget en hausse de 5 %, au titre, écoutez bien,
01:21:23 de sa mission d'intérêt général.
01:21:25 Alors, madame la ministre, comment comptez-vous réagir
01:21:28 quand sur le site de votre ministère, il est écrit que l'AFP
01:21:31 est la seule agence mondiale qui produise de l'information originale,
01:21:35 complète, objective et digne de confiance ?
01:21:38 (Applaudissements)
01:21:39 -Je vous remercie.
01:21:41 (Applaudissements)
01:21:43 La parole est à madame Rima Abdoulmalak,
01:21:46 ministre de la Culture.
01:21:48 (Applaudissements)
01:21:50 -Madame la présidente, mesdames et messieurs les députés,
01:21:53 monsieur le député Ballard.
01:21:55 Un premier rappel pour paraphraser ce que disait
01:21:57 ma collègue Laurence Boone, la France a très clairement
01:22:00 défini le Hamas comme un groupe terroriste,
01:22:02 ainsi que l'Union européenne et un très grand nombre de pays.
01:22:05 (Hurlements)
01:22:07 Autre rappel important, si le ministère de la Culture
01:22:10 finance en partie l'AFP... -Ca suffit, monsieur le rabib.
01:22:13 Je vais être obligée de vous rappeler à l'ordre.
01:22:15 (Hurlements)
01:22:17 -Si le ministère de la Culture finance en partie l'AFP,
01:22:20 l'AFP n'est pas une agence gouvernementale,
01:22:22 c'est une agence de presse indépendante.
01:22:25 Et à l'instar des agences Reuters ou Associated Press,
01:22:30 l'AFP a expliqué que depuis plus de 20 ans,
01:22:33 ils ont pris cette consigne de ne pas utiliser
01:22:37 le mot "terrorisme" pour s'en tenir aux faits.
01:22:40 Mais il me semble que les faits décrits
01:22:43 dans le cas des attaques barbares du Hamas
01:22:46 sont suffisamment clairs pour que tout le monde comprenne
01:22:49 qu'il s'agit d'actes terroristes.
01:22:51 Les médias qui rédigent des articles
01:22:54 à partir des dépêches de l'AFP utilisent d'ailleurs très souvent
01:22:58 le mot "terroriste".
01:23:00 Dans le contexte de gravité...
01:23:05 Est-ce que vous pouvez m'écouter jusqu'au bout ?
01:23:08 Dans le contexte de gravité que nous vivons,
01:23:10 et je le dis avec d'autant plus d'émotion
01:23:12 en présence de familles d'otages retenues,
01:23:16 il vous plaît.
01:23:17 Depuis le 7 octobre, le Hamas a franchi
01:23:20 toutes les lignes rouges imaginables
01:23:22 avec cette barbarie et cette cruauté inqualifiables.
01:23:26 Je peux comprendre que le choix de ne pas utiliser
01:23:29 ce mot de "terroriste" puisse susciter des remous,
01:23:32 des incompréhensions, des indignations.
01:23:34 Mais, monsieur le député Ballard,
01:23:37 le gouvernement n'écrit pas les dépêches de l'AFP
01:23:39 et ne corrige pas les dépêches de l'AFP.
01:23:42 La presse est indépendante dans notre pays,
01:23:44 monsieur le député Ballard.
01:23:46 Ce qui m'a choquée, pour ma part,
01:23:50 puisque vous me demandez mon avis,
01:23:52 c'est la mention de l'exemple de Nelson Mandela
01:23:56 dans un des communiqués d'explication de l'AFP.
01:23:59 Je pense qu'on ne peut pas laisser penser
01:24:01 qu'on met sur le même plan le Hamas et Nelson Mandela.
01:24:04 J'aurais aimé que l'AFP mesure
01:24:07 cette responsabilité toute particulière.
01:24:09 Merci beaucoup, madame la ministre.
01:24:12 (Acclamations)
01:24:14 (...)
01:24:15 -Alors, Karim Mabryk,
01:24:17 on va peut-être remettre un peu dans le contexte.
01:24:19 Ce qui a choqué, c'est qu'effectivement,
01:24:21 l'AFP, qui est quand même
01:24:23 l'agence de presse de référence dans notre pays
01:24:25 et donc même dans le monde,
01:24:26 avec un réseau de "stringers", comme on dit,
01:24:29 de correspondants locaux très étendus à travers le monde,
01:24:33 a refusé de qualifier le Hamas
01:24:36 de mouvement terroriste
01:24:39 en disant que c'est un mouvement palestinien
01:24:42 avec des combattants et non pas des islamistes,
01:24:46 non pas des terroristes.
01:24:47 C'est-à-dire qu'en gros, on minimise
01:24:50 ce qui a été fait le 7 octobre dernier.
01:24:53 Et là, il y a une piètre justification.
01:24:55 La question qui était posée par Philippe Ballard, ancien journaliste,
01:24:57 c'était de dire qu'il y a 141 millions de budgets
01:25:00 qui sont alloués à l'AFP chaque année.
01:25:02 Est-ce que le gouvernement, qui a la main sur ce budget,
01:25:05 peut faire quelque chose pour sanctionner ?
01:25:06 La réponse, c'est que ce n'est pas une agence gouvernementale,
01:25:08 elle est indépendante.
01:25:09 Ils expliquent que depuis des années, ils sont à nos faits,
01:25:12 donc en fait, ils ne vont pas évoluer sur la question.
01:25:14 Est-ce que c'est une piètre défense et justification
01:25:16 de la part de notre ministre de la Culture à l'instant ?
01:25:18 Évidemment, c'est une insulte, j'allais dire,
01:25:20 à l'intelligence des gens.
01:25:22 Et c'est surtout dans ce contexte actuel,
01:25:24 on est vraiment dans une forme de désinformation.
01:25:26 Alors bon, qu'elles disent qu'on ne contrôle pas,
01:25:28 effectivement, c'est une chose,
01:25:30 mais après ça, dans sa condamnation même,
01:25:32 elle aurait pu être beaucoup plus ferme.
01:25:34 On a l'impression encore une fois
01:25:36 qu'on est devant une démonstration d'impuissance
01:25:38 dans un contexte qu'on connaît.
01:25:40 - Oui, à ma faute, c'est pas nous, ils ne nous appartiennent pas,
01:25:41 ils sont totalement indépendants.
01:25:43 - De dire que c'est indépendant, mais après ça,
01:25:45 on peut se dire, mais écoutez, non,
01:25:46 le Hamas, c'est une organisation terroriste,
01:25:48 qu'est-ce que ça prend de plus pour décrire,
01:25:50 pour parler de terrorisme quand on ne va pas nommer
01:25:53 toutes les atrocités qui ont été commises,
01:25:55 mais c'est l'évidence même.
01:25:57 Donc, on est encore...
01:25:58 Mais il faut faire attention aussi, parce que ce qu'on voit,
01:26:01 vous avez parlé des universités américaines,
01:26:03 vous avez parlé...
01:26:04 On est, je pense, actuellement, dans les pays occidentaux,
01:26:08 que ce soit dans certains médias, à l'université,
01:26:11 il y a aussi cette idéologie.
01:26:13 Donc, il ne faut pas faire non plus
01:26:14 comme si on ne le voyait pas.
01:26:16 Je pense qu'aujourd'hui, c'est vraiment intrinsèquement
01:26:18 dans les institutions aussi, et on voit que dans...
01:26:21 même, je vous dirais, des universités d'élite et tout ça,
01:26:24 on est sensible à la cause palestinienne,
01:26:26 et ça, comme je dis, très bien,
01:26:28 vous pouvez être sensible aux civils et tout ça,
01:26:30 mais ça fait en sorte qu'il y a une forme de déni
01:26:33 et on ne veut pas voir et on ne veut pas nommer
01:26:35 les choses telles qu'elles sont.
01:26:38 Quand il y a, par exemple, quand on parle d'actes terroristes,
01:26:40 mais que c'est vraiment dans le descriptif des actes terroristes,
01:26:43 on est dans le déni, on ferme les yeux,
01:26:45 on est vraiment en train de se mettre des oeillères.
01:26:46 - Alors, Léa Landman, vous, à contrario,
01:26:48 vous l'avez écouté aussi, j'ai cru comprendre
01:26:50 que ça vous avait pas choqué plus que ça. Expliquez-nous.
01:26:53 - En fait, le débat sur est-ce qu'on dit terroristes ou pas,
01:26:56 on l'entend depuis, j'ai envie de vous dire,
01:26:58 disons, le 11 septembre.
01:27:00 On parlait en anglais de "freedom fighters",
01:27:02 donc des combattants de la liberté, etc.
01:27:06 Il y a un truc autour...
01:27:07 Et même dans les universités, les spécialistes du terrorisme,
01:27:11 il y a un débat autour de ce mot-là qui est complètement fou.
01:27:14 Et pourquoi ? Parce que les gens prennent position.
01:27:16 Après, moi, je vois la FP, j'adore pas censurer les médias,
01:27:19 évidemment, c'est comme les manifs.
01:27:21 Laissez manifester.
01:27:23 - Pour vous, leur liberté d'expression doit prévaloir.
01:27:26 - Leur liberté d'expression, c'est juste qu'elle dessert tout.
01:27:29 Elle dessert les Palestiniens,
01:27:31 parce que si le Hamas est des combattants,
01:27:33 alors tous les Palestiniens sont combattants,
01:27:35 donc les combattants de l'autorité palestinienne, c'est quoi ?
01:27:39 Donc, en fait, quand on fait pas de différenciation et de gradation,
01:27:43 qu'on n'est pas capable de dire sur les terroristes du Hamas,
01:27:46 le 7 octobre, c'est des terroristes,
01:27:48 pour moi, et ça dessert la cause palestinienne,
01:27:50 et ça décrédibilise complètement la FP,
01:27:52 et en fait, on va aller chercher l'information ailleurs.
01:27:56 - C'est après la distinction, justement,
01:27:58 entre le peuple, les civils et le Hamas.
01:28:00 - Oui, mais là où c'est dommageable,
01:28:01 c'est que c'est pas un journal indépendant dans son coin.
01:28:03 On parle quand même d'une agence qui fonctionne un peu comme un entonnoir,
01:28:06 c'est-à-dire que la FP balance des infos
01:28:08 et après, c'est repris par les titres de presse.
01:28:11 C'est là qu'il y a quand même une portée, une responsabilité.
01:28:14 - Et qui a fait pareil ?
01:28:15 En fait, je crois que la FP a fait ça après que Associated Press,
01:28:18 qui est donc le même, l'équivalent aux États-Unis,
01:28:21 après que l'Associated Press a fait pareil.
01:28:23 Donc, on parle plus de terroristes, on parle de combattants, etc.
01:28:27 Donc, en fait, ça revient toujours à ce même imaginaire
01:28:30 dont on parlait avec cette femme qui s'est fait tirer dessus.
01:28:33 Ça renvoie à un imaginaire tel en particulier...
01:28:36 Est-ce que quelqu'un sait, par exemple, qu'au Balouchistan,
01:28:38 donc en Iran, il y a des grosses émeutes,
01:28:42 c'est en train de partir dans tous les sens,
01:28:44 est-ce qu'on sait un truc comme ça ? Non.
01:28:46 Il n'y a pas de journaliste et tout le monde s'en fiche.
01:28:48 Donc, personne ne parlerait de cette région
01:28:53 en disant "les combattants de je ne sais pas quoi".
01:28:55 On ne parlait pas de ça, on parlerait de terroristes.
01:28:57 C'est facile, en fait.
01:28:59 Et quand on en arrive à ce conflit,
01:29:02 c'est comme la même chose qu'on disait,
01:29:03 c'est ça qui fait sortir dans la rue.
01:29:05 On voit des manifestations autour de ça,
01:29:07 on voit la montée de l'antisémitisme.
01:29:08 Il y a un truc autour de cette histoire
01:29:10 qui n'est pas clair pour les gens.
01:29:12 Juste un mot, puisque ça a été évoqué dans la question précédente.
01:29:15 On entend de plus en plus parler de cette personnalité
01:29:17 de Mahouane Barghouti.
01:29:18 Expliquez, quand même, qui c'est.
01:29:20 Ça fait 20 ans qu'il est dans les prisons israéliennes.
01:29:24 Il a été incarcéré en 2002, c'est depuis l'intifada.
01:29:28 Il incarne, aux yeux de la gauche aujourd'hui,
01:29:30 une forme d'alternative
01:29:32 à ce qu'ils appellent la résistance palestinienne.
01:29:36 Ça pourrait être un interlocuteur, selon eux,
01:29:38 surtout dans un contexte où Mahmoud Abbas,
01:29:41 pour le FATA, est affaibli.
01:29:42 Mais là aussi, c'est quand même quelqu'un
01:29:44 qui était à la tête d'un groupe paramilitaire du FATA.
01:29:47 Est-ce qu'il est à même d'incarner la paix
01:29:49 ou une possibilité de sortir de ce conflit ?
01:29:52 Vous savez, une des expressions les plus courantes en Israël,
01:29:55 c'est "on n'est pas en Suède et on ne fait pas la paix avec les Suédois".
01:29:58 OK ? Donc, on n'est pas en Suède, en Israël,
01:30:00 et on ne fait pas la paix avec les Suédois.
01:30:02 Je pense que l'Israélien aura vraiment du mal
01:30:06 à trouver une personne qui est exactement sur la case
01:30:09 et qui soit aussi crédible aux yeux des Palestiniens,
01:30:11 puisque finalement, on a besoin d'une personne suffisamment forte
01:30:14 pour reconstruire un État palestinien,
01:30:18 si État palestinien, il y a,
01:30:20 ou si c'est seulement dans l'autorité palestinienne.
01:30:23 Il y a deux personnages comme ça.
01:30:24 Il y a Bargouti et il y a Dahlan, qui se trouvent dans les Émirats.
01:30:28 Bargouti était un personnage accepté,
01:30:32 pas seulement par la gauche israélienne,
01:30:33 on en parle depuis 20 ans, en fait.
01:30:36 - Depuis 2002, oui. - Depuis 2002.
01:30:37 On verra ce qu'il en est.
01:30:39 Pour l'instant, c'est un peu manière de sortir de leur chapeau...
01:30:42 Je suis étonnée que lui en ait parlé.
01:30:44 - C'est un joker dont on parle. - On l'entend depuis plusieurs jours.
01:30:47 Merci beaucoup pour votre présence cet après-midi sur notre plateau.
01:30:50 Karima, vous restez avec nous.
01:30:51 Dans un instant, on accueille de nouvelles invitées.
01:30:54 Pour la suite du débat,
01:30:55 le rappel des principaux titres avec Adrien Spiteria.
01:30:58 À tout à l'heure.
01:31:24 De retour avec vous pour la suite de 180 minutes Info.
01:31:27 Il est l'heure de retrouver Adrien Spiteria pour le journal.
01:31:30 Adrien, au 24e jour de la guerre déclenchée par l'attaque du Hamas
01:31:34 contre Israël, les combats se poursuivent
01:31:36 intensément dans la bande de Gaza aujourd'hui.
01:31:39 Oui, au cours des dernières 24 heures,
01:31:40 Tsaïl assure avoir détruit trois sensibles du Hamas.
01:31:44 Des combats qui risquent encore de s'intensifier,
01:31:46 peut-être même sur d'autres fronts.
01:31:48 Nous allons tout de suite rejoindre nos envoyés spéciaux
01:31:50 au nord de la bande de Gaza,
01:31:52 Anne-Isabelle Atollé et Olivier Gangloff.
01:31:54 Anne-Isabelle, il y a quelques minutes,
01:31:56 un missile lancé depuis la mer Rouge a été intercepté par Israël.
01:32:00 Il y a en tout un drone et trois missiles,
01:32:06 dont un missile sol-sol, ont été lancés et interceptés
01:32:09 par l'armée israélienne au-dessus de la mer Rouge,
01:32:12 avant qu'ils n'entrent dans l'espace aérien israélien.
01:32:15 Les rebelles houthis du Yémen,
01:32:17 soutenus, comme vous le savez, par l'Iran,
01:32:19 ont revendiqué cette attaque.
01:32:21 Dans la matinée, les sirènes ont retenti
01:32:24 dans la station Malnaire d'Eilat,
01:32:26 mais plus de peur que de mal,
01:32:27 puisque ces missiles ont donc été interceptés
01:32:30 au-dessus de la mer Rouge.
01:32:32 De son côté, Tsaïl, juste derrière nous,
01:32:34 puisque nous sommes environ à 2 km du nord de la bande de Gaza,
01:32:38 eh bien, Tsaïl continue son offensive
01:32:40 avec prudence, sagesse, mais aussi avec intensité,
01:32:45 puisque ici, nous entendons régulièrement des tirs d'obus,
01:32:48 avec Olivier Gangloff,
01:32:49 et nous avons même vu, il y a quelques minutes,
01:32:52 des roquettes tirées depuis la bande de Gaza,
01:32:54 dans le ciel, arriver, atterrir dans la ville d'Ajdod,
01:32:57 parce que tout n'est pas intercepté par le dôme de fer,
01:33:00 et on déplore trois blessés, dont un grave.
01:33:04 Ce que l'on sait, c'est que l'armée israélienne,
01:33:07 qui a étendu son incursion terrestre
01:33:09 il y a quelques jours, eh bien,
01:33:11 il va progressivement faire attention
01:33:13 à ce que les militaires ne soient pas trop exposés,
01:33:15 et donc, dans la stratégie militaire,
01:33:17 eh bien, il s'agit bien de mettre en première ligne
01:33:19 les commandos d'élite, qui vont aller dénicher
01:33:22 les uns après les autres, les terroristes,
01:33:24 les groupes terroristes, ainsi que les infrastructures matérielles,
01:33:27 sans compter faire du renseignement
01:33:29 pour essayer de trouver, bien sûr, où se cachent,
01:33:32 où sont cachés les 240 otages
01:33:35 détenus par le groupe terroriste du Hamas.
01:33:39 -Merci à vous, merci à Olivier Gangloff,
01:33:40 qui vous accompagne aujourd'hui, non loin de la ligne de front.
01:33:42 Et dans le même temps, la situation est toujours explosive
01:33:45 dans le nord d'Israël, tout près de la frontière avec le Liban.
01:33:48 -L'Insal affirme avoir mené plusieurs frappes aériennes
01:33:51 visant le mouvement chiite Hezbollah, allié du Hamas.
01:33:55 Sur place, les tensions sont vives depuis le 7 octobre dernier.
01:33:58 L'armée israélienne se dit prête à livrer une guerre
01:34:01 sur plusieurs fronts.
01:34:02 -On en vient à cette intervention de la police.
01:34:04 Ça s'est passé à Paris ce matin.
01:34:06 La police qui a dû ouvrir le feu pour maîtriser une femme menaçante
01:34:09 et qui faisait l'apologie du terrorisme adrien.
01:34:11 -Selon plusieurs témoins sur place,
01:34:13 cette femme aurait crié plusieurs fois à la haquebarre
01:34:16 dans un train du RERC.
01:34:18 Cette femme était intégralement voilée.
01:34:20 Les forces de l'ordre ont réussi à l'isoler
01:34:22 à la station bibliothèque François Mitterrand.
01:34:24 La femme a refusé d'obtempérer, a menacé de se faire exploser.
01:34:28 Un policier a alors tiré à une reprise la blessant grièvement.
01:34:32 Célia Barotte et Solène Boulan,
01:34:34 vous êtes dans le 13e arrondissement.
01:34:35 Célia, des informations sur le profil de cette femme
01:34:38 ont été divulguées.
01:34:43 -Eh bien, Adrien, ce que je peux vous dire
01:34:45 suite à la conférence de presse donnée par Laurent Nunez,
01:34:47 l'identité de cette femme intégralement voilée
01:34:50 et appréhendée sur le quai
01:34:52 n'est pas encore confirmée à ce stade.
01:34:54 Elle a donné une identité à son arrivée à l'hôpital
01:34:59 puisqu'elle a été touchée puis hospitalisée.
01:35:01 Donc elle a donné une identité.
01:35:02 Si cette identité se révèle être vraiment la sienne,
01:35:06 elle serait connue des services de police
01:35:09 pour des faits précédents remontant à juillet 2021.
01:35:13 A cette époque, elle était déjà vêtue d'un voile intégral.
01:35:16 Elle déambulait avec un tournevis à la main
01:35:18 et elle tenait des propos à caractère religieux.
01:35:22 Elle avait une attitude aussi menaçante.
01:35:24 A cette époque, elle avait été interpellée
01:35:27 puis hospitalisée en hôpital psychiatrique
01:35:30 pour des troubles psychiatriques.
01:35:32 Les investigations se poursuivent actuellement.
01:35:34 La station de RER est actuellement bouclée
01:35:37 et deux enquêtes ont été ouvertes,
01:35:39 dont une qui est confiée à l'IGPN pour violence volontaire
01:35:43 avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique.
01:35:45 Merci à vous, merci à Solène Boulan
01:35:47 qui vous accompagne aujourd'hui à Paris.
01:35:49 Puis on l'a appris aujourd'hui, deux hommes radicalisés
01:35:52 ont été expulsés vers leur pays d'origine.
01:35:53 Ça s'est passé dimanche, Adrien.
01:35:54 Oui, l'annonce a été faite par le ministre de l'Intérieur,
01:35:57 Gérald Darmanin, sur ses réseaux sociaux.
01:35:59 Les deux hommes étaient fichés S.
01:36:01 Le premier, Abdelkader Bey, était considéré
01:36:03 comme dangereux et susceptible d'être armé.
01:36:06 Il a été expulsé au Maghreb.
01:36:08 Le second, Toumani Bey, était connu pour des menaces de mort
01:36:11 prévisées par une OQTF depuis le mois d'août.
01:36:14 Merci. On en vient évidemment au Journal des sports. C'est parti.
01:36:17 Programme de choix avec Autosphère,
01:36:22 premier distributeur automobile en France.
01:36:24 L'équipe de France féminine de football affronte la Norvège
01:36:31 ce soir à 21h. Match comptant pour la Ligue des Nations.
01:36:34 À Reims, l'équipe d'Hervé Renard va tenter de continuer son sans-faute.
01:36:37 Les détails avec Nicolas Payard.
01:36:41 -Poursuivre le parcours sans faute en Ligue des Nations féminines,
01:36:44 c'est l'objectif de l'équipe de France.
01:36:46 Le rendez-vous ce soir, ici même, à Reims,
01:36:49 avec la venue de la Norvège, victorieuse,
01:36:51 vendredi dernier, à Oslo, 2-1,
01:36:53 grâce à un but, notamment de Renard, en fin de match.
01:36:56 Les Bleus veulent continuer.
01:36:58 Trois victoires en trois matchs, cinq buts inscrits,
01:37:01 un seul encaissé.
01:37:03 Pourtant, hier, en conférence de presse,
01:37:05 le sélectionneur, Hervé Renard,
01:37:08 et la gardienne, Constance Picot, ont indiqué
01:37:10 quels étaient les points à encore améliorer
01:37:13 pour l'équipe de France.
01:37:14 -Être plus dangereux dans les phases offensives.
01:37:18 On a réussi à se créer beaucoup de décalages.
01:37:23 On n'a pas...
01:37:24 Si on regarde bien le match,
01:37:27 on n'a pas eu énormément d'occasions.
01:37:29 Donc, il faut qu'on soit plus dangereux.
01:37:32 -Pour cette affiche qui pourrait propulser un peu plus les Bleus
01:37:36 vers la suite de cette Ligue des Nations,
01:37:38 13 000 spectateurs sont attendus à Auguste Delonne ce soir.
01:37:42 -Vous avez profité de votre programme de choix
01:37:46 avec Autosphère, premier distributeur automobile en France.
01:37:49 -Et nous accueillons deux nouvelles invitées.
01:37:52 C'est parti.
01:37:53 Karima Bric, bien sûr, RST, notre chroniqueuse CNews.
01:37:56 Bonjour, madame Edwige Dias.
01:37:58 Vous êtes députée du RN de Gironde.
01:38:00 Bonjour, Florence Berthoud.
01:38:02 Vous êtes maire horizon du 5e arrondissement parisien.
01:38:05 -Ce qui a donné lieu à de nombreuses passes d'armes
01:38:08 dans l'hémicycle pour la séance de questions au gouvernement,
01:38:11 la situation, évidemment, au Proche-Orient,
01:38:14 mais aussi, et c'est beaucoup plus concernant pour nous,
01:38:17 ces actes antisémites qui ont été signalés sur notre sol,
01:38:21 850, c'est-à-dire que le chiffre communiqué
01:38:24 par Gérald Darmanin cette semaine était de 819.
01:38:27 De fait, c'est Elisabeth Borne qui a confirmé
01:38:30 que ce chiffre avait augmenté.
01:38:34 Et dans le même temps, il y a ces familles d'otages,
01:38:37 dont certaines qui étaient dans l'hémicycle,
01:38:39 qui donnent une conférence de presse pour dire,
01:38:42 "Libérez-les, c'est crucial."
01:38:44 Je vous propose d'en écouter quelques-uns.
01:38:46 Ca se passe à Paris, à l'ambassade d'Israël.
01:38:49 -Nous laisserons la place aux questions.
01:38:51 Je voudrais vous dire qu'au nom de l'ambassade d'Israël,
01:38:55 nous ferons tout et qu'il y ait un autre pouvoir
01:39:01 pour aider à ramener vos proches à la maison.
01:39:07 Et nous demandons le retour à la maison maintenant.
01:39:13 Bring them home now.
01:39:16 And now I pass it to the families.
01:39:20 Please.
01:39:21 ...
01:39:25 -Hello, everyone.
01:39:26 -Bonjour à tous.
01:39:28 Je m'appelle Aïlette.
01:39:29 Je suis là au nom de sept personnes de ma famille
01:39:34 qui ont été kidnappées.
01:39:36 Il y a trois enfants parmi eux,
01:39:39 qui ont 3, 8 et 12 ans.
01:39:42 Certains membres de ma famille ont été assassinés.
01:39:45 Nous avons dû participer à tellement d'enterrements
01:39:50 ces derniers jours.
01:39:51 Je n'ai plus de larmes dans mon corps.
01:39:54 Et aujourd'hui, nous voulons que le monde voit ce qu'il se passe,
01:39:57 que le monde condamne les atrocités du 7 octobre.
01:40:01 C'était une attaque contre Israël et contre le peuple juif,
01:40:07 mais c'était aussi une attaque contre la liberté,
01:40:09 une attaque contre le monde.
01:40:13 Merci beaucoup de nous donner cette opportunité
01:40:16 de nous exprimer. Merci.
01:40:18 ...
01:40:22 -Hello. Je m'appelle Edva.
01:40:26 Ma grand-mère a 85 ans et elle a été kidnappée
01:40:30 dans le Kibbutz Near Oz, dans sa maison.
01:40:34 Je suis également de la famille de Tamir Hadar,
01:40:37 qui a 38 ans, qui a deux enfants,
01:40:38 et il a été kidnappé dans sa maison,
01:40:42 au Kibbutz Near Oz, également.
01:40:43 Nous sommes là pour demander à la communauté internationale
01:40:46 de ramener nos proches à la maison.
01:40:50 Il faut pouvoir mettre toute la pression qui est possible
01:40:54 sur le Hamas pour qu'il libère les otages.
01:40:59 Cela n'a pas de sens d'être dans un monde
01:41:02 où n'importe qui peut être kidnappé dans son lit,
01:41:05 quelqu'un peut être kidnappé lors d'une fête.
01:41:10 Il faut que nous puissions garantir
01:41:13 que les enfants d'Israël puissent dormir dans leur lit
01:41:17 en sachant qu'ils sont en sécurité.
01:41:20 Les enfants en France, les enfants partout dans le monde
01:41:24 doivent pouvoir être en sécurité.
01:41:26 Et pour cela, il faut ramener les 230 otages
01:41:31 qui sont actuellement à Gaza.
01:41:33 Je dois pouvoir promettre à ma grand-mère une meilleure fin.
01:41:41 Il faut qu'elle puisse être de retour à la maison.
01:41:44 Il ne faut pas qu'elle meure à Gaza.
01:41:47 Et pour cela, il faut que la communauté internationale
01:41:51 se mobilise.
01:41:53 Il faut que la communauté internationale exige du Hamas
01:41:56 qu'il libère tous les otages.
01:41:59 Bonjour, je vais parler en français,
01:42:01 parce que je suis français et parisien.
01:42:03 Cinq personnes de ma famille française en Israël
01:42:07 ont été touchées au kibouz de Niros.
01:42:09 La femme de mon cousin, Carmela, 80 ans, a été assassinée.
01:42:14 Sa petite-fille, Noya, 12 ans, a été assassinée.
01:42:18 Noya, vous l'avez sans doute vue, on a vu sa photo,
01:42:22 habillée en Hermione d'Harry Potter, dont elle était fan.
01:42:25 Ses parents lui avaient offert, pour ses 12 ans,
01:42:30 une séance photo professionnelle déguisée en Hermione.
01:42:34 Il a fallu beaucoup de temps pour les identifier.
01:42:37 On n'ose pas imaginer pour quelles raisons.
01:42:42 On n'a pas su exactement qui elles étaient
01:42:44 et la manière dont elles sont mortes.
01:42:47 Nous avons également trois personnes de ma famille
01:42:51 qui sont otages.
01:42:52 Saar, la lune en hébreu.
01:42:57 Je dirais cette jolie jeune fille de 16 ans,
01:43:02 dont on n'ose pas imaginer ce qu'elle vit, ce qu'elle a vécu,
01:43:05 quand on sait les atrocités, les viols, les horreurs
01:43:08 qui ont été faites aux femmes de tous âges.
01:43:11 En Israël, par les terroristes du Hamas.
01:43:15 Son frère, Hérèze, qui a eu 12 ans la semaine dernière à Gaza,
01:43:19 qu'on a vu dans une vidéo emportée par le Hamas,
01:43:24 et qui nous amène à des choses démentes.
01:43:27 Un de nos cousins français, francophone, en Israël,
01:43:30 nous a envoyé un message sur le WhatsApp familial.
01:43:33 Comme toutes les familles, nous avons un WhatsApp familial.
01:43:36 Et il nous a envoyé un message, je ne sais plus,
01:43:39 c'était le dimanche ou le lundi, suivant l'attaque.
01:43:41 On a dû l'écouter deux ou trois fois
01:43:42 pour comprendre ce qu'il voulait nous dire.
01:43:44 "J'ai une bonne nouvelle."
01:43:46 Il nous dit "J'ai une bonne nouvelle."
01:43:48 "Hérèze a été emporté à Gaza."
01:43:50 Et là, on doit comprendre que la bonne nouvelle,
01:43:53 c'est que, probablement, peut-être, il n'est pas mort.
01:43:57 Et le père de ces deux enfants, le mari de ma petite cousine,
01:44:01 qui a donc perdu sa mère aussi, elle, à Dass,
01:44:04 est aussi otage.
01:44:06 Et évidemment, on est terriblement tristes, inquiets.
01:44:10 Je crois que tout le monde a entendu
01:44:13 la façon dont on a reconnu cet otage germano-israélien.
01:44:18 On l'a reconnu à ses tatouages et à son ADN,
01:44:21 parce que son cadavre était incomplet.
01:44:24 Je crois qu'on n'a jamais entendu récemment une phrase pareille.
01:44:28 Un cadavre incomplet.
01:44:29 C'est à ces gens-là qu'on a affaire.
01:44:32 Et bien évidemment, on attend, on demande,
01:44:35 binationaux ou non, on espère une libération immédiate,
01:44:39 sans condition, par le Hamas, de tous les otages.
01:44:42 Et pour finir, je voulais vous dire,
01:44:45 vous, la presse, vraiment,
01:44:47 d'abord, je vous remercie d'être présents si nombreux
01:44:49 au nom de ma famille et des familles d'otages,
01:44:51 et combien c'est important pour eux.
01:44:54 Mes cousines, qui ont toutes les deux perdu leur mère,
01:44:55 je ne reviens pas dessus, régulièrement nous demandent,
01:44:58 alors, la presse, qu'est-ce qu'on dit,
01:44:59 qu'est-ce qui se passe en France ?
01:45:01 Et tous les passages, toutes les interviews,
01:45:03 tous les articles qui parlent des otages,
01:45:05 c'est pour eux, je ne dirais pas du réconfort,
01:45:07 mais en tout cas, ça renforce leur morale.
01:45:10 Merci.
01:45:11 (...)
01:45:18 -Bonjour, je m'appelle Adva.
01:45:22 Ma soeur, Tamar, a 27 ans.
01:45:27 Elle a disparu le 7 octobre.
01:45:34 Elle était au Nova Festival,
01:45:37 un festival d'amour et de paix.
01:45:40 Ma soeur est malade.
01:45:42 Elle souffre de la maladie de Crohn.
01:45:46 Elle a besoin de médicaments.
01:45:50 Elle est souvent hospitalisée.
01:45:53 Cela fait 7 ans qu'on lui a diagnostiqué
01:45:56 cette maladie de Crohn.
01:45:59 Et là, ça fait 3 semaines
01:46:01 qu'elle est sans aucune aide médicale,
01:46:04 sans médicaments.
01:46:07 Nous n'avons aucune nouvelle.
01:46:08 Nous n'avons pas de preuve de vie de la part du Hamas.
01:46:12 Et je suis là en son nom
01:46:18 et au nom de tous les autres otages.
01:46:23 240 personnes, peut-être davantage,
01:46:28 qui sont entre les mains du Hamas.
01:46:31 Certains ont besoin de médicaments,
01:46:34 comme des médicaments anticoagulants,
01:46:37 des médicaments comme de l'insuline.
01:46:40 Certains souffrent de cancer.
01:46:43 Certains sont des bébés qui ont besoin
01:46:47 de couches de lait.
01:46:50 Pouvez-vous imaginer votre bébé
01:46:53 entre les mains d'une organisation terroriste
01:46:55 pendant 3 semaines et demie ?
01:46:58 Et nous n'avons aucun signe de vie.
01:47:05 Et c'est pourquoi nous vous demandons
01:47:08 et nous demandons au monde de nous aider.
01:47:12 Il faut dire au Hamas que c'est inacceptable,
01:47:17 que cela représente un crime contre l'humanité.
01:47:21 C'est un crime contre toute la civilisation occidentale,
01:47:25 un crime contre nos valeurs.
01:47:28 Nous ne pouvons pas vivre dans un monde
01:47:31 où les enfants sont enlevés,
01:47:35 un monde où il arrive ce genre de choses
01:47:44 à des femmes âgées.
01:47:45 On ne peut pas vivre dans ce monde.
01:47:48 Ce n'est pas une attaque contre les Juifs seulement
01:47:52 ou contre Israël.
01:47:54 Si cela arrive en Israël,
01:47:57 cela peut arriver n'importe où.
01:47:59 C'est inacceptable.
01:48:01 Il faut forcer le Hamas
01:48:05 et tous les pays qui soutiennent le Hamas,
01:48:07 comme le Qatar,
01:48:09 les forcer à écouter.
01:48:13 Le Qatar héberge des dirigeants du Hamas.
01:48:19 Il faut forcer tous ces acteurs
01:48:23 à ramener les 240 personnes qui ont été enlevées.
01:48:29 Si nous ne le faisons pas,
01:48:30 il n'y a aucun avenir pour ce monde occidental.
01:48:35 Merci beaucoup
01:48:38 de nous écouter aujourd'hui.
01:48:41 C'était extrêmement important pour nous.
01:48:43 S'il vous plaît, aidez-nous.
01:48:48 Bonjour, je m'appelle Daniel, Daniel Toledano.
01:48:57 Je suis le frère d'Elia Toledano, qui a 27 ans.
01:49:01 Il est juste allé faire la fête.
01:49:06 C'est tout. Il est allé à cette fête avec une amie.
01:49:11 Vous la connaissez, vous l'avez vue, Mia Shem.
01:49:15 C'est tout ce qu'il a fait, aller à cette fête.
01:49:21 Et là, il est à Gaza, dans les mains du Hamas.
01:49:28 Je voudrais vous parler de ce qu'ils ont traversé.
01:49:32 Ils ont vu beaucoup de leurs amis être assassinés,
01:49:37 blessés, mais ils ont réussi à s'échapper.
01:49:40 Ils ont réussi à s'échapper pendant 30, 35 minutes.
01:49:46 Je le sais, parce qu'ils m'ont envoyé des SMS à ce moment-là.
01:49:50 J'ai ces messages, qui appellent à l'aide,
01:49:54 qui demandent quoi faire. Et ils ont réussi à s'échapper.
01:49:57 Mais après 35 minutes,
01:50:00 les terroristes leur ont tendu une embuscade.
01:50:04 Ils ont tiré sur leur voiture.
01:50:07 Je le sais, parce que j'ai trouvé la voiture.
01:50:11 La voiture est complètement brûlée.
01:50:14 Et tout le côté droit est criblé de balles.
01:50:19 Je crois 7 ou 8 trous de balles d'impact.
01:50:23 Et après cela, je n'ai plus de nouvelles.
01:50:26 Les services de renseignement israéliens m'ont dit
01:50:29 qu'ils savaient qu'ils étaient à Gaza,
01:50:33 mais on ne sait jamais, parce que le Hamas ne communique pas,
01:50:38 ne confirme pas s'ils sont vivants ou pas.
01:50:41 Donc ce que je vous demande, ce qu'on vous demande
01:50:44 aujourd'hui, maintenant, c'est de réfléchir.
01:50:49 Que pourriez-vous faire?
01:50:54 Que pouvez-vous faire dans cette situation?
01:50:58 Imaginez, à 50 % de chance, vos proches sont décédés,
01:51:02 50 % de chance qu'ils soient vivants. Que faire?
01:51:05 Nous pensons, et bien sûr,
01:51:10 nous sommes inquiets,
01:51:15 mais nous choisissons de venir ici pour vous parler,
01:51:20 à chacun d'entre vous, pour essayer de...
01:51:26 Pour essayer de vous partager nos histoires,
01:51:29 pour que vous fassiez tout ce qui est dans votre pouvoir,
01:51:32 pour changer les opinions.
01:51:35 Et en faisant cela, on peut peut-être faire évoluer
01:51:38 notre situation et on peut les ramener à la maison.
01:51:43 Et même, peut-être,
01:51:48 je pense qu'avec votre aide,
01:51:54 je pense que peut-être, au moins, nous pouvons
01:51:59 demander à la Croix-Rouge de vérifier
01:52:04 si nos proches sont en vie ou non, s'ils sont blessés.
01:52:09 C'est le minimum qu'on peut avoir et on sait que vous pouvez
01:52:12 nous aider pour cela. Merci.
01:52:17 -Merci.
01:52:23 Le 7 octobre, un massacre terrible a eu lieu en Israël.
01:52:28 Les terroristes islamiques, le Hamas,
01:52:33 sont entrés en Israël. Ils ont massacré, tué, violé
01:52:38 des milliers de personnes.
01:52:43 1400 victimes.
01:52:48 Ils ont torturé des familles, ils ont décapité des enfants.
01:52:54 Ils ont forcé des familles à assister à la torture
01:52:59 d'autres membres de leurs familles.
01:53:04 Un enfant, l'un d'entre eux, a 9 mois.
01:53:09 Beaucoup d'enfants jeunes.
01:53:14 Nous avons une vidéo qui a été prise
01:53:19 par un des monstres du Hamas. On y voit un enfant de 12 ans.
01:53:25 Un enfant de 12 ans, et c'est la dernière chose qu'on entend
01:53:30 de sa part. Il dit "s'il vous plaît, ne me prenez pas,
01:53:35 je suis trop jeune". C'est la dernière chose qu'on a entendue
01:53:40 de sa part, le 7 octobre. Il y a de nombreux défis, bien sûr,
01:53:45 mais nous demandons tout d'abord... Nous demandons à la communauté
01:53:50 humaine, aidez-nous à libérer et libérer les otages rapidement.
01:53:56 Chaque jour qui passe, ces 240 personnes
01:54:01 qui ont été enlevées sont toujours loin.
01:54:06 Vous avez entendu des mères, des pères, leurs enfants
01:54:11 ont été kidnappés et ils ne savent pas où ils sont.
01:54:16 Nous sommes leur voix et vous devriez être les voix
01:54:21 de la libération et vous devriez faire tous les efforts nécessaires.
01:54:26 Je ne pense pas qu'on ait besoin de vous persuader,
01:54:30 je pense que vous savez que ces actions sont des crimes
01:54:33 contre l'humanité et qu'il faut appeler à une libération
01:54:38 immédiate des otages avant toute autre chose.
01:54:41 C'est ce qui est le plus important aujourd'hui.
01:54:45 Et je vous encourage vivement, chacun, à appeler à la libération.
01:54:51 Merci d'avoir écouté. Nous allons passer aux questions.
01:54:56 Je pense qu'il sera plus facile de les poser directement en anglais.
01:55:01 ...
01:55:06 ...
01:55:11 ...
01:55:16 ...
01:55:21 ...
01:55:26 -Vous avez suivi la question
01:55:29 de plusieurs familles d'otages à Paris.
01:55:34 C'est un crève-cœur d'entendre certaines de ces soeurs,
01:55:37 de ces tantes, de ces cousines, qui parlent de la disparition
01:55:40 de leurs proches depuis plus de trois semaines.
01:55:43 On rappelle ce chiffre. 239 otages aux mains du Hamas.
01:55:46 Là, on a vu à travers les derniers mots
01:55:49 du président du Maroc israélien, dont on a bien compris
01:55:53 qu'il était un peu le porte-voix de ces familles.
01:55:56 Aujourd'hui, il s'adresse dans un voût un peu collectif,
01:56:01 un peu général à la communauté internationale
01:56:04 pour demander une libération immédiate des otages.
01:56:07 Une première question a été posée. On va en écouter une
01:56:10 avant de revenir analyser tout cela en plateau.
01:56:14 -Avant toute chose, c'est la seule chose qui est importante.
01:56:17 Et il semblerait que le gouvernement israélien
01:56:20 n'ait pas cette priorité à l'esprit.
01:56:23 Et je ne parle que de mon nom ici,
01:56:26 mais je veux tout d'abord qu'il soit ramené à la maison.
01:56:29 Rien d'autre n'a d'importance pour l'instant.
01:56:50 Je suis certaine que le gouvernement israélien
01:56:55 fait tout ce qu'il peut.
01:56:56 J'imagine qu'il y a beaucoup de choses qui sont confidentielles
01:56:59 et on ne sait pas toutes les actions qu'il mène.
01:57:02 Mais je sais que, en tout cas publiquement,
01:57:07 le gouvernement israélien n'a pas pour priorité
01:57:10 de ramener les otages. Et pour moi, c'est inacceptable.
01:57:13 (...)
01:57:16 (...)
01:57:19 (...)
01:57:22 (...)
01:57:25 (Propos en anglais)
01:57:29 (...)
01:57:32 -En ce qui concerne la Croix-Rouge,
01:57:35 j'ai assisté à certaines réunions avec la Croix-Rouge.
01:57:38 On leur a parlé, mais ils n'ont pour l'instant pas
01:57:41 aucun lien avec les otages.
01:57:44 En tout cas, c'est les informations que nous avons
01:57:47 pour l'instant. Et nous leur demandons
01:57:51 de faire davantage,
01:57:54 de faire davantage pour nous apporter au moins
01:57:57 une preuve de vie des otages.
01:58:00 C'est tellement important pour nous de savoir
01:58:03 si nos familles sont en vie ou pas.
01:58:06 Mais je pense que la Croix-Rouge devrait faire davantage.
01:58:10 (...)
01:58:13 (...)
01:58:16 -La Croix-Rouge ne fait pas assez.
01:58:19 Nous les avons rencontrés plusieurs fois.
01:58:22 Ils peuvent faire plus.
01:58:25 Personnellement, je suis déçu.
01:58:29 Je suis vraiment déçu.
01:58:32 Je pense qu'il faut qu'ils mettent plus de pression,
01:58:35 comme ils le font dans d'autres instances.
01:58:38 Ils l'ont fait par le passé.
01:58:41 Et là, il faut qu'au-delà de demander l'aide humanitaire,
01:58:44 ils demandent...
01:58:48 Même pas "demander", en fait.
01:58:51 Il faut qu'ils aillent voir, qu'ils toquent
01:58:54 à la porte des maisons du Hamas et qu'ils exigent
01:58:57 de savoir où sont les enfants, où sont les bébés.
01:59:00 Montrez-les-nous. Où sont les survivants ?
01:59:03 Toutes les personnes qui ont besoin de médicaments,
01:59:07 où sont-elles ? Il faut qu'ils exigent,
01:59:10 comme ils l'ont fait dans d'autres cas par le passé.
01:59:13 Ca, c'est une demande humaine, normale,
01:59:16 et nous n'accepterons rien de moins de la part de la Croix-Rouge.
01:59:19 (Propos en anglais)
01:59:22 -Israël permet l'aide humanitaire à Gaza.
01:59:29 Mais la Croix-Rouge devrait se préoccuper
01:59:35 de la 1re tragédie humaine ici.
01:59:38 Et ce n'est pas politique, c'est simplement être un être humain.
01:59:41 Libérer les otages.
01:59:44 Et il faut qu'on puisse voir s'ils sont vivants,
01:59:47 s'ils sont en sécurité, s'ils ont bien leurs médicaments.
01:59:50 Et il faut qu'ils aillent voir si les bébés aillent bien.
01:59:54 C'est ce qu'on attend de la Croix-Rouge.
01:59:57 (Propos en anglais)
02:00:00 -Je pense que c'est ce qu'on attend du monde entier.
02:00:03 On attend du gouvernement français qu'il nous soutienne,
02:00:06 qu'il comprenne que ce n'est pas notre combat,
02:00:09 c'est le combat du monde.
02:00:12 On parle d'un crime contre l'humanité.
02:00:16 Et je pense que c'est ce qu'on attend du monde entier.
02:00:19 -Le gouvernement français,
02:00:22 il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:00:25 C'est un travail de réconciliation.
02:00:28 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:00:31 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:00:34 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:00:38 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:00:41 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:00:44 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:00:47 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:00:50 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:00:54 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:00:57 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:01:00 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:01:03 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:01:06 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:01:09 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:01:12 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:01:16 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:01:19 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:01:22 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:01:25 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:01:28 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:01:31 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:01:35 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:01:38 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:01:41 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:01:44 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:01:47 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:01:50 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:01:53 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:01:57 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:02:00 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:02:03 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:02:06 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:02:09 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:02:12 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:02:16 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:02:19 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:02:22 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:02:25 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:02:28 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:02:31 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:02:35 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:02:38 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:02:41 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:02:44 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:02:47 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:02:50 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:02:54 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:02:57 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:03:00 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:03:03 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:03:06 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:03:09 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:03:12 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:03:16 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:03:19 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:03:22 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:03:25 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:03:28 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:03:31 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:03:35 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:03:38 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:03:41 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:03:44 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:03:47 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:03:50 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:03:54 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:03:57 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:04:00 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:04:03 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:04:06 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:04:09 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:04:13 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:04:16 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:04:19 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:04:22 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:04:25 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:04:28 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:04:31 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:04:35 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:04:38 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:04:41 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:04:44 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:04:47 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:04:50 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:04:54 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:04:57 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:05:00 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:05:03 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:05:06 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:05:10 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:05:13 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:05:16 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:05:19 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:05:22 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:05:25 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:05:28 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:05:32 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:05:35 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:05:38 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:05:41 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:05:44 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:05:47 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:05:50 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:05:54 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:05:57 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:06:00 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:06:03 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:06:06 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:06:09 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:06:13 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:06:16 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:06:19 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:06:22 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:06:25 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:06:28 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:06:32 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:06:35 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:06:38 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:06:41 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:06:44 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:06:47 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:06:51 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:06:54 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:06:57 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:07:00 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:07:03 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:07:06 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:07:09 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:07:13 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:07:16 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:07:19 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:07:22 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:07:25 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:07:28 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:07:32 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:07:35 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:07:38 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:07:41 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:07:44 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:07:47 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:07:51 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:07:54 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:07:57 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:08:00 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:08:03 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:08:06 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:08:10 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:08:13 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:08:16 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:08:19 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:08:22 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:08:25 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:08:29 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:08:32 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:08:35 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:08:38 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:08:41 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:08:44 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:08:47 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:08:51 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:08:54 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:08:57 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:09:00 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:09:03 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:09:06 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:09:10 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:09:13 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:09:16 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:09:19 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:09:22 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:09:26 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:09:29 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:09:32 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:09:35 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:09:38 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:09:41 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:09:44 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:09:47 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:09:51 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:09:54 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:09:57 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:10:00 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:10:03 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:10:06 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:10:10 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:10:13 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:10:16 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:10:19 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:10:22 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:10:25 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:10:29 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:10:32 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:10:35 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:10:38 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:10:41 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:10:44 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:10:48 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:10:51 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:10:54 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:10:57 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:11:00 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:11:03 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:11:06 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:11:10 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:11:13 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:11:16 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:11:19 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:11:22 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:11:25 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:11:29 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:11:32 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:11:35 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:11:38 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:11:41 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:11:44 Et il a dit qu'il allait faire un travail de réconciliation.
02:11:48 Mais il faut que vous compreniez que,
02:11:51 pour les membres de ces familles,
02:11:54 penser à est-ce qu'il faut une action militaire ou pas,
02:11:57 c'est un dilemme impossible.
02:11:59 La responsabilité de ce dilemme
02:12:02 ne devrait pas reposer sur leurs épaules.
02:12:06 Elle repose sur d'autres.
02:12:08 Tout d'abord, libérer les otages.
02:12:10 Et ensuite, éradiquer le Hamas.
02:12:14 (Propos en anglais)
02:12:17 (...)
02:12:19 Les dirigeants du Hamas ont commis des crimes contre l'humanité.
02:12:23 (Propos en anglais)
02:12:27 (...)
02:12:30 (Propos en anglais)
02:12:33 Je pense qu'il faudrait...
02:12:36 (Propos en anglais)
02:12:39 Il faudrait voter des sanctions économiques
02:12:43 contre tout pays
02:12:46 qui héberge et abrite
02:12:49 des dirigeants du Hamas.
02:12:52 Et ça doit être fait maintenant, aujourd'hui ou demain.
02:12:56 Parce qu'il faut les sauver.
02:12:59 (Propos en anglais)
02:13:02 Sauver Etamar, ici. Sauver 240 innocents,
02:13:06 de beaux-enfants, des femmes,
02:13:09 des hommes et des personnes âgées.
02:13:12 Aujourd'hui, c'est le temps de l'action.
02:13:15 Il est temps de faire tout ce que vous pouvez.
02:13:18 (Propos en anglais)
02:13:21 (...)
02:13:24 (...)
02:13:28 (...)
02:13:31 (...)
02:13:34 (...)
02:13:37 (...)
02:13:40 (...)
02:13:43 (Propos en anglais)
02:13:47 (...)
02:13:50 -Je pense que certaines des questions que vous posez
02:13:53 ne sont pas pertinentes
02:13:56 pour ces représentants des familles.
02:13:59 Nous pourrons parler plus tard
02:14:02 de la position de l'ambassade israélienne,
02:14:06 mais pas maintenant. Je voudrais remercier
02:14:09 le président de l'association du barreau israélien.
02:14:12 Merci à vous d'être venus à tous.
02:14:15 (Propos en anglais)
02:14:18 (...)
02:14:21 (...)
02:14:25 -Je suis Amit Becher,
02:14:28 président de l'association du barreau israélien.
02:14:31 (Propos en anglais)
02:14:34 (...)
02:14:37 Je suis Adjva Gutman.
02:14:40 (Propos en anglais)
02:14:43 (...)
02:14:47 (...)
02:14:50 (...)
02:14:53 Et ma soeur qui a disparu s'appelle Tamar Gutman.
02:14:56 (Propos en anglais)
02:14:59 (...)
02:15:02 -Voilà pour cette conférence de presse
02:15:06 de plusieurs familles d'otages.
02:15:08 Karim Abrik et Florence Berthoud sont avec moi sur ce plateau.
02:15:12 Des témoignages en signe, évidemment,
02:15:15 en guise de soutien.
02:15:17 On sent aussi cet appel à la France
02:15:19 pour qu'elle tente d'agir et de faire pression
02:15:23 sur les pays soutiens du Hamas,
02:15:25 et pas seulement sur le Hamas à proprement parler,
02:15:28 dont on a compris qu'on ne tirerait pas grand-chose.
02:15:31 2 ou 3 phrases qu'on aura notées, c'est le combat du monde.
02:15:35 On parle d'un crime contre l'humanité.
02:15:37 Cette conférence de presse, au fond,
02:15:40 visait plusieurs objectifs.
02:15:42 On l'a bien senti, surtout sur la fin,
02:15:45 sur les questions posées aux représentants des familles.
02:15:48 Il y a un message très politique derrière.
02:15:50 -Je voudrais juste dire, avant de répondre à votre question,
02:15:54 que quand on a entendu tous ces témoignages bouleversants,
02:15:57 une chose apparaît évidente,
02:15:59 c'est que le Hamas, contrairement à ce que certains disent encore,
02:16:04 est une organisation terroriste.
02:16:06 C'est pas uniquement parce que l'Union européenne
02:16:09 l'a qualifiée comme telle.
02:16:10 Je pense évidemment à M. Mélenchon en disant cela
02:16:14 et à tous ces islamo-gauchistes
02:16:16 qui font totalement fausse route.
02:16:18 Il faut le dire, il faut le réaffirmer.
02:16:20 Évidemment, c'est une conférence qui a, comme vous le disiez,
02:16:24 plusieurs objectifs politiques.
02:16:26 On a bien compris qu'il y avait un objectif aussi interne.
02:16:30 On va à l'extérieur pour le dire, mais c'est très important.
02:16:33 On dit aussi à M. Netanyahou,
02:16:38 c'est notre objectif prioritaire.
02:16:40 On s'adresse à la France,
02:16:42 car elle a une position singulière.
02:16:44 La France est membre du Conseil de sécurité de l'ONU.
02:16:47 La France a une voix qui porte,
02:16:49 et on espère, évidemment, sans le dire,
02:16:52 que du côté diplomatique, elle va pouvoir jouer la carte
02:16:55 de la diplomatie du côté de ceux qui tiennent les fils
02:16:58 de cette libération indirectement.
02:17:01 Le Hamas ne fait rien, chacun le sait bien,
02:17:03 sans avoir le feu vert, qui du Qatar,
02:17:06 qui de l'Arabie saoudite, peut-être que la Turquie,
02:17:09 pourra jouer également un rôle.
02:17:11 On espère tous qu'on va arriver à libérer ces otages.
02:17:17 On dit qu'il y a 240 otages.
02:17:18 Quand vous entendez les pathologies dont certains souffrent,
02:17:22 on est encore plus angoissé,
02:17:24 car il y a des pathologies très lourdes.
02:17:26 -C'est ce que racontait cette jeune femme
02:17:29 qui s'approche de la maladie de Crohn.
02:17:31 Un mot, Karima, sur deux instances,
02:17:33 deux organisations qui ont été visées,
02:17:36 nommément Médecins du monde et la Croix-Rouge.
02:17:39 L'avocat qui représente les familles,
02:17:41 accusé, en somme, ces instances de ne pas en faire assez
02:17:44 pour aller au contact des otages,
02:17:47 pour tenter d'entrer en contact avec le Hamas,
02:17:49 car physiquement, ils sont plus près sur le terrain,
02:17:52 et de dire que l'aide humanitaire, c'est bien,
02:17:55 mais il faut aussi oeuvrer un peu plus.
02:17:58 -Vous avez ressenti que le message était assez politique,
02:18:01 qu'ils accusaient Médecins du monde et la Croix-Rouge
02:18:04 d'avoir choisi leur camp.
02:18:06 -C'est surtout qu'on a observé, en cours des derniers jours,
02:18:09 que la question des otages, ça devenait de plus en plus abstrait.
02:18:13 Non pas qu'on les a oubliés,
02:18:15 mais on a l'impression que ça devenait un peu plus invisible
02:18:19 à la mesure où les images commencent à arriver de Gaza
02:18:22 avec les bombardements,
02:18:24 et des organisations comme l'Ontario,
02:18:27 des organisations comme Médecins du monde,
02:18:29 quand il y a ces appels de la communauté internationale
02:18:33 pour ces couloirs humanitaires,
02:18:35 on a l'impression que le regard s'est détourné.
02:18:37 Il y a des familles qui se sentent oubliées.
02:18:40 Une conférence de presse comme aujourd'hui,
02:18:43 c'est de rappeler cette horreur, cette angoisse,
02:18:45 de rappeler que ces personnes existent
02:18:48 et qu'ils sont vraiment pris dans une situation
02:18:50 qui dépasse l'entendement.
02:18:52 Cela dit, je suis d'accord aussi sur la question
02:18:55 de qui peut vraiment jouer là-dessus.
02:18:57 Il y a un jeu diplomatique,
02:18:59 il y a un jeu aussi...
02:19:00 En fait, ça se passe beaucoup en coulisses.
02:19:03 - Oui, c'est-à-dire que, quand on en parle,
02:19:05 plus c'est bon signe, d'une certaine manière.
02:19:08 - Je ne sais pas si c'est bon signe,
02:19:10 mais il y a beaucoup de choses qui se font vraiment en coulisses,
02:19:13 qui se font dans le noir, si on peut dire.
02:19:16 Et le Qatar, évidemment,
02:19:17 on a parlé du Qatar qui joue un rôle important
02:19:20 au cours des derniers jours, des dernières heures.
02:19:23 Le Qatar disait qu'il était optimiste,
02:19:25 parce qu'il y a aussi le Qatar qui dit
02:19:27 que les bombardements en ce moment,
02:19:29 la réplique d'Israël, ça complique les choses.
02:19:32 Donc, il y a aussi ce jeu pour dire
02:19:34 que si jamais il y a des représailles,
02:19:36 peut-être, oui, il y aura un impact sur les otages.
02:19:39 - Je comprends la douleur des familles,
02:19:42 qui est immense, on n'arrive même pas à se mettre à leur place.
02:19:45 Mais franchement, on ne peut pas sous-entendre
02:19:48 que la Croix-Rouge et les médecins du monde
02:19:51 ne feraient pas leur travail.
02:19:52 La réalité, c'est que vous le savez très bien,
02:19:55 il y a 500 km de galeries, vous imaginez la Croix-Rouge
02:19:58 et Médecins du monde arriver et dire
02:20:00 "Écoutez, ouvrez-nous la voie, on veut voir les otages",
02:20:03 si c'était possible, ils l'auraient fait.
02:20:06 Mais je comprends qu'ils fassent pression
02:20:08 pour qu'on se mette... - Il faut faire attention
02:20:11 quand même de ne pas désigner de nouveaux ennemis,
02:20:14 parce que ça crée une situation qui est quand même insupportable.
02:20:17 - Il faut faire très attention,
02:20:19 la Croix-Rouge et Médecins du monde
02:20:21 sont des endroits extraordinaires,
02:20:23 il y a un couloir humanitaire... - C'est un peu enflammé ?
02:20:26 - Encore une fois, je comprends la douleur,
02:20:29 mais je suis de votre avis, il ne faut pas désigner
02:20:32 des acteurs qui ne seraient pas acteurs,
02:20:34 parce qu'évidemment, ils n'ont pas la solution entre leurs mains.
02:20:38 - Peut-être on va revoir des images
02:20:40 de cette conférence de presse, qui est peut-être toujours en cours,
02:20:44 dans quelques instants, avec des questions
02:20:46 qui ont été posées, plusieurs prises de parole.
02:20:49 C'est intéressant aussi de voir qu'il y a quelques jours,
02:20:52 la presse a été mise sur le gouvernement de Netanyahou
02:20:55 de la part de ses mêmes familles, qui, depuis Israël, disaient
02:20:58 "Attention, ne nous oubliez pas, le conflit, l'offensive militaire,
02:21:02 "c'est une chose, mais attention de ne pas compromettre
02:21:05 "et mettre en péril la vie des familles."
02:21:07 C'est un fait marquant.
02:21:09 - Oui, parce que pour ces familles,
02:21:11 on peut comprendre cette peur de se dire que finalement,
02:21:14 peut-être M. Netanyahou a choisi vraiment la lutte
02:21:17 contre le terrorisme, a choisi vraiment de cibler
02:21:20 des zones du Hamas, en fait, que ce soit des caches d'armes
02:21:24 ou vraiment d'aller à la poursuite du Hamas,
02:21:27 et ils sentent peut-être que finalement,
02:21:29 leur cause est devenue un peu...
02:21:31 C'est perdu à travers les décisions de Benjamin Netanyahou.
02:21:34 Donc, il y a quand même cette peur,
02:21:36 et c'est pour ça qu'ils essaient, d'autant bien qu'il y a mal,
02:21:40 d'alerter tout ce qu'ils peuvent alerter,
02:21:42 que ce soit la communauté internationale,
02:21:45 qui est quand même un peu seule à travers ce processus.
02:21:47 - Ils ont bien compris qu'il y avait aussi
02:21:50 une grande campagne de communication,
02:21:52 un grand enjeu de communication.
02:21:54 C'est comme ça, les Frères musulmans ont inondé
02:21:57 les réseaux sociaux de fausses informations.
02:21:59 Les familles des victimes viennent pour dire,
02:22:02 non pas leur vérité, mais pour dire la vérité,
02:22:05 l'état dans lequel ils se trouvent.
02:22:08 - Mais chaque journée qui passe, c'est extrêmement traumatisant,
02:22:11 extrêmement choquant. On ne peut même pas imaginer
02:22:15 comment ces familles doivent se sentir.
02:22:17 Et on l'a vu aussi, dans certains cas,
02:22:19 des otages qui ont des situations de santé,
02:22:21 on ne connaît pas exactement... - Des enfants, des bébés dénués.
02:22:24 - Exactement, se retrouvent ces otages,
02:22:27 on est devant un drame, mais c'est même pas le mot "drame",
02:22:30 il n'est même pas adéquat, je dirais, ça dépasse complètement.
02:22:33 C'est tellement fort, c'est tellement dramatique
02:22:35 ce qui se passe en ce moment.
02:22:37 Et oui, il ne faut pas oublier les 200 quelques otages
02:22:40 qui sont toujours pris aux mains du Hamas.
02:22:43 - À propos des otages, il y a aussi un autre phénomène,
02:22:45 et ça aussi, c'est déstabilisant pour les familles,
02:22:48 c'est la désinformation qu'on peut avoir à travers,
02:22:51 par exemple, ces chiffres qui ont été donnés, notamment par le Hamas,
02:22:55 dont les bilans sont toujours sujets à caution,
02:22:57 car c'est la seule source sur le terrain qu'on peut avoir
02:23:00 depuis Gaza sur la mort d'une cinquantaine d'entre eux
02:23:03 dans des combats, dans des zones pilonnées par TSAHAL.
02:23:07 C'est très difficilement vérifiable,
02:23:09 ça tue l'espoir d'un côté,
02:23:12 et puis après, on a des petits miracles,
02:23:15 comme le retour de cette soldate israélienne hier
02:23:18 qui a été extraite. - Bien sûr.
02:23:20 - On souffle le chaud et le froid, d'une certaine manière.
02:23:23 - On souffle le chaud et le froid, mais encore une fois,
02:23:26 il ne faut pas que le monde ou une partie du monde
02:23:29 verse dans le relativisme.
02:23:30 Il y a eu un crime manifeste contre l'humanité.
02:23:33 On est allés tuer, violer des actes d'une barbarie inouïe.
02:23:38 On ne s'est pas attaqué à des militaires,
02:23:40 on s'est attaqué à des civils,
02:23:42 qui, en plus, sont ceux qui avaient le regard, sans doute,
02:23:45 du côté de ces kiboutz,
02:23:47 le plus, je dirais, le plus distancié
02:23:49 à l'endroit de la politique de Netanyahou,
02:23:53 et qui étaient dans beaucoup...
02:23:56 Dans une position de dialogue, finalement,
02:23:58 avec les voisins palestiniens.
02:24:01 Donc, c'est un piège absolument terrible
02:24:04 dans lequel le Hamas essaie, évidemment,
02:24:07 d'emmener les Israéliens aussi.
02:24:09 - Oui. Mais aussi, après, on comprend aussi
02:24:12 la réaction de la communauté internationale,
02:24:14 de plusieurs pays maintenant qui tentent de dire
02:24:17 qu'il faut peut-être des poses humanitaires.
02:24:19 On sent aussi que ça fait partie du jeu diplomatique.
02:24:22 - Il l'a balayé d'un revers de l'homme,
02:24:24 en bien, il y a mis Netanyahou, en...
02:24:26 - Pas de cesse et de feu, mais c'est pour ça que je dis,
02:24:29 la pression à l'international aussi,
02:24:31 les gens font aussi de la politique intérieure,
02:24:34 il y a aussi cet aspect, on ne veut pas...
02:24:36 Mais c'est aussi de dire, peut-être que si on envoie
02:24:39 un message au Hamas, au pays arabe,
02:24:41 il faut quand même envoyer un message
02:24:43 qu'il y a peut-être une possibilité d'ouverture
02:24:45 vers autre chose.
02:24:47 - C'est la voie diplomatique, il faut le dire.
02:24:49 Aujourd'hui, ce n'est pas que la voie militaire.
02:24:52 On comprend Israël, qui n'a pas d'autre choix aujourd'hui,
02:24:55 évidemment, qu'apporter une réponse militaire,
02:24:57 et l'on va aussi de sa survie,
02:24:59 mais c'est aussi par la voie diplomatique
02:25:02 que les otages pourront sortir.
02:25:03 - C'est intéressant que vous parliez de la voie diplomatique.
02:25:07 Est-ce que vous portez une voie, précisément,
02:25:09 diplomatique dans le concert des nations ?
02:25:12 Est-ce que la dernière...
02:25:13 Vous êtes maire horizon, donc vous appartenez à la majorité,
02:25:17 mais est-ce que la dernière,
02:25:18 le déplacement d'Emmanuel Macron,
02:25:20 cette tournée assez longue dans la région,
02:25:23 dans le nombre de destinations qu'il a effectuées,
02:25:25 servira à quelque chose ?
02:25:27 - Le propre de la diplomatie,
02:25:29 c'est que vous ne voyez pas le résultat
02:25:31 en sortant de la réunion ou de la rencontre.
02:25:33 - Sans l'initiative sur la coalition contre le Hamas,
02:25:37 c'est un flip-chip.
02:25:38 - Donc, ce sont comme ça,
02:25:39 l'addition de petits et de grands gestes
02:25:42 qui, à l'arrivée, peuvent aider à débloquer une situation.
02:25:46 Il n'y aurait rien de pire que de ne rien faire.
02:25:48 Ne rien faire, ça veut dire que vous actez une situation
02:25:52 qui est à la fois indescriptible
02:25:53 et dont on a l'impression qu'on ne peut pas sortir.
02:25:56 Oui, la voie diplomatique, la France l'a montrée,
02:25:59 continue à le montrer, sa voie, elle pèse.
02:26:02 Est-ce que les déplacements du président
02:26:04 et des représentants des Etats-Unis
02:26:06 ont eu des effets immédiats ?
02:26:08 - L'imposte de Joe Biden, sans doute.
02:26:10 - Sans doute, aussi.
02:26:13 Mais c'est toute cette addition
02:26:16 d'actes diplomatiques qui peuvent contribuer
02:26:20 à sortir de cette situation catastrophique.
02:26:23 - Karima Brik, même question.
02:26:25 Est-ce que la France vous paraît encore porter
02:26:27 un message particulier avec cette position un peu médiane
02:26:31 ou équidistantielle, comme on disait à l'époque ?
02:26:34 - En fait, c'était l'objectif.
02:26:35 Il y avait cette tradition de la France
02:26:38 de porter quand même cette idée, ce message,
02:26:40 la solution à deux États.
02:26:42 Donc, il y a encore ce message qui est porté aujourd'hui.
02:26:45 Mais comme je le disais, je pense qu'Emmanuel Macron,
02:26:48 oui, il a voulu amener cette autre voie dans le paysage,
02:26:52 mais il a fait aussi beaucoup de politique intérieure
02:26:54 parce qu'il y a plusieurs pays en ce moment occidentaux
02:26:57 qui se retrouvent avec des manifestations,
02:26:59 avec un climat politique, un climat social
02:27:02 qui est explosif.
02:27:03 Et il faut aussi tempérer parce qu'on craint
02:27:06 pour la suite des choses aussi dans nos propres sociétés.
02:27:09 Donc, c'est à la fois un jeu diplomatique.
02:27:11 Oui, c'est la volonté de montrer une autre voie,
02:27:14 mais c'est important aussi pour calmer, si vous voulez,
02:27:17 les ardeurs et les tensions au sein de nos pays.
02:27:20 - Les tensions sont exacervées.
02:27:22 Regardez ce qui se passe en Allemagne.
02:27:24 C'est absolument terrible.
02:27:25 On a quand même, je le rappelle, dû fermer la mosquée
02:27:29 qui était la plus, je dirais, ouverte.
02:27:33 On a eu des manifestations absolument incroyables.
02:27:36 On parlait tout à l'heure, on faisait allusion
02:27:39 aux actes antisémites.
02:27:40 Bon, il faut condamner fermement tous les actes antisémites.
02:27:43 Il faut pas mettre aussi de l'huile sur le feu.
02:27:47 En tout cas, c'est ce que doivent faire
02:27:49 les responsables, me semble-t-il, politiques aujourd'hui.
02:27:52 - Et sur la solution à deux États,
02:27:54 est-ce que c'est un discours un peu prématuré ?
02:27:56 Il y a toujours une lueur d'espoir à tenter de trouver
02:27:59 une manière, mais on a l'impression
02:28:01 que ce discours-là n'est pas audible.
02:28:03 - C'est pas parce qu'un discours est difficilement audible
02:28:06 qu'il ne faut pas le porter.
02:28:07 D'ailleurs, cette voie-là, elle a déjà été portée
02:28:10 à plusieurs reprises, elle a été portée aussi
02:28:12 par les plus grandes de ce monde.
02:28:14 Certains, d'ailleurs, ont payé ce rapprochement de leur vie,
02:28:17 je le rappelle, par le passé.
02:28:19 En tout cas, aujourd'hui, ce qui est en jeu,
02:28:22 c'est aussi et surtout la libération de ces otages.
02:28:25 - Merci à toutes les deux d'être restées en compagnie.
02:28:28 On se rend avec Laurence Ferrari,
02:28:30 à qui on s'apprête à passer la main.
02:28:32 Laurence, punchline,
02:28:33 et bien sûr, vous revenez à cette conférence de presse
02:28:36 des familles d'otages à Paris.
02:28:38 - Absolument. A tout de suite pour punchline.
02:28:41 Merci.
02:28:42 [SILENCE]