Eusebio restera à jamais le premier joueur africain a remporter un ballon d'or
Véritable icône du football portugais, retour sur la carrière prodigieuse de la “panthère noire”, cet homme animé par la rage de vaincre et la passion pour le football.
Véritable icône du football portugais, retour sur la carrière prodigieuse de la “panthère noire”, cet homme animé par la rage de vaincre et la passion pour le football.
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00:00 Une frappe du coup de pied aussi précise que puissante,
00:03 des crochets foudroyants et une accélération phénoménale
00:06 qui ont martyrisé pendant près de 15 ans les défenses adverses.
00:10 Eusebio restera à jamais l'un des plus grands attaquants de l'histoire du ballon-coup.
00:15 Véritable icône, celui qui fut classé Monument du Patrimoine National,
00:19 symbolise à lui seul l'une des périodes les plus fastes qu'ait connue le football lusitanien.
00:24 De son enfance à sa révélation à Lisbonne,
00:27 en passant par sa consécration en 1965 et son épopée en Coupe du Monde un an après,
00:32 retour sur la carrière prodigieuse de la Panthère Noire,
00:36 cet homme animé par la rage de vaincre et la passion pour le rectangle vert.
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00:45 Eusebio da Silva Ferreira est né le 25 janvier 1942 à Lorenzo Marques,
00:51 capitale du Mozambique, ancienne colonie portugaise.
00:54 C'est en 1957 que débute réellement son histoire.
00:57 Alors qu'il n'est qu'un simple gamin de 15 ans,
01:00 s'amusant avec ses potes du quartier de Mafalala, au sein du club Os Brasileros,
01:04 Eusebio rêve de rejoindre les rangs du Benfica.
01:07 Un bonheur qui ne sera pourtant pas immédiat,
01:09 puisqu'après avoir raté deux essais pour intégrer la formation lisboète,
01:12 ses dirigeants se tournent vers le Sporting Club de Lorenzo de Marques,
01:16 une filiale du Sporting Portugal, rival de toujours des Aguillas.
01:20 Mineur et n'ayant pas son mot à dire dans cette décision,
01:24 sa mère accepte que son fils s'engage là-bas.
01:27 S'il ne souhaite pas vouloir y jouer,
01:29 ce dernier dépassera finalement ses considérations pour y éclater ses qualités.
01:33 Surclassé, jouant même parfois avec les seniors,
01:36 ses buts à la pelle tapent cette fois-ci dans l'œil de son bien-aimé Benfica.
01:40 Sa mère trouve un accord avec les dirigeants benficistes,
01:43 au grand dame du Sporting, qui, vexée de s'être fait voler son joyau,
01:47 tentera d'empêcher Eusebio de signer pour son club de cœur.
01:50 Mais qu'importe, celui que l'on surnommera la Panthère Noire
01:53 débarque au Portugal en décembre 1960 contre 400 000 espudos.
01:58 Sa première année sera celle de la révélation.
02:01 Explosivité, adresse, agilité, sang-froid.
02:06 Eusebio a tout d'un phénomène.
02:08 Il inscrit un triplé pour son premier match
02:10 et explose littéralement au grand jour face au Santos du Grand Pelé,
02:14 champion du monde en titre à l'occasion du tournoi de Paris.
02:17 Remplaçant au coup d'envoi, le Portugais claquera un triplé
02:20 qui éclipsera la défaite 6-3 de son équipe.
02:23 De quoi également interloquer le Brésilien,
02:25 qui demandera d'où vient ce garçon après la rencontre.
02:28 La légende est née.
02:30 Et la suite appartient désormais à l'histoire.
02:33 Eusebio devient un titulaire évident des benficistes.
02:36 Mieux encore, sa première saison pleine se terminera en apothéose.
02:41 Opposé en finale de C1 face au Real Madrid de Ferenc Puskas
02:45 et d'Alfredo Di Stefano, son doublé victorieux
02:48 offre à son club un second sacre consécutif.
02:51 Cette histoire d'amour avec la scène européenne
02:54 durera près d'une décennie.
02:56 Malheureusement pour lui, non pas avec la même réussite.
03:00 De nouveau en finale de la Coupe des Clubs Champions en 1963,
03:03 son Benfica échoue cette fois-ci contre l'AC Milan malgré son pion.
03:08 Deux années plus tard, il voit une nouvelle fois le trophée lui échapper
03:12 face à l'Inter Milan.
03:14 Et puisque jamais deux sans trois, le scénario reste le même en 1968
03:18 face au Manchester de George Pest.
03:20 Empêché par le régime autoritaire d'Antonio Salazar de signer
03:24 pour un club étranger, Eusebio accumule en revanche
03:27 sur le plan national les titres.
03:29 Il quitte finalement Benfica en 1975 pour monnayer son talent
03:32 sur le continent nord-américain.
03:34 Il y remporte notamment le championnat NASL
03:37 de la Metro Croatia de Toronto
03:39 et le championnat du Mexique avec le CF Monterrey.
03:42 Le mythe Eusebio se construit aussi en parallèle avec la sélection portugaise.
03:47 Avant le début de leur idylle en octobre 1961,
03:50 la Célestino ne fait pas office de grande nation mondiale.
03:53 Un statut qui changera quelque peu après la Coupe du Monde 1966
03:57 sous l'impulsion de la Pantera Negra.
03:59 Opposé en face de groupe à de grandes sélections telles que la Bulgarie,
04:02 la Hongrie, mais surtout le Brésil de Pelé,
04:05 double champion du monde en titre,
04:07 le Portugal épatant termine premier de son groupe
04:10 en remportant ses trois matchs.
04:12 En quarts de finale, Eusebio, auteur d'un quadruplet ce jour-là,
04:15 permet à ses troupes de sortir du piège nord-coréen,
04:18 surprise du tournoi,
04:20 et qui menait 3 à 0 au bout de 25 minutes de jeu.
04:23 Finalement éliminé par le futur vainqueur de la compétition,
04:26 l'Angleterre de Bobby Charlton,
04:28 le Portugal termine troisième de la compétition
04:30 grâce à sa victoire sur l'URSS lors de la petite finale.
04:33 Une performance qui reste encore aujourd'hui
04:35 comme étant la meilleure de l'histoire de la Célestino en Coupe du Monde.
04:39 Sur le plan personnel, cette édition 1966
04:42 restera la seule discutée par Eusebio au cours de sa carrière.
04:46 Meilleur buteur du mondial avec 9 buts,
04:49 l'avant-centre que l'on qualifie alors de meilleur d'Europe
04:52 devient le véritable porte-drapeau d'un pays vivant sous une dictature
04:56 vieille de 30 ans.
04:58 Dans les journaux et magazines,
05:00 mais aussi dans les émissions et les programmes d'information
05:02 de la radio-télévision portugaise,
05:04 Eusebio est partout.
05:06 Il est dorénavant plus qu'un simple joueur.
05:09 Acclamé partout où il passe,
05:11 être à la personnalité exceptionnelle,
05:13 jamais un homme de couleur dans le Portugal métropolitain de l'époque
05:17 n'avait bénéficié d'une telle aura
05:19 et fait l'objet de pareilles louanges.
05:21 Il aida au développement du professionnalisme
05:23 et à la popularisation du ballon rond au Portugal
05:26 et deviendra l'une des grandes figures du sport
05:28 dans un monde fortement discriminatoire.
05:31 Quant à son héritage footballistique,
05:33 il fait tout simplement de lui l'un des meilleurs attaquants de tous les temps.
05:37 Mieux encore, l'un des meilleurs joueurs de l'histoire du football.
05:42 Premier joueur de couleur à obtenir le ballon d'or en 1965,
05:46 le soulier d'or en 1968 et 1973,
05:49 aura inscrit 473 buts en 440 rencontres officielles.
05:54 Devenu ambassadeur du Benfica et de la Fédération portugaise de football à la fin de sa carrière,
05:59 celui qui possède sa statue devant les stadios Luz du Benfica Lisbonne
06:03 rendra inconsolables les Portugais le 5 janvier 2014
06:07 après un arrêt cardiorespiratoire à l'âge de 71 ans.
06:10 Trois jours de deuil national en hommage à celui qui a son nom gravé en lettres d'or
06:14 dans le livre du football mondial seront décrétés.
06:17 Obrigado, José.
06:20 Si aujourd'hui le grand nom du football portugais se nomme Cristiano Ronaldo,
06:24 Eusebio reste-t-il le meilleur joueur portugais de l'histoire du football ?
06:28 Dis-nous ce que tu en penses en commentaire.
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06:34 d'aimer, de la partager, bref, comme tu fais d'habitude et on t'en remercie.
06:39 A très vite pour une nouvelle vidéo.
06:41 Tchao tchao !