Il y a 20 ans le Pavel Nedved remportait son seul et unique ballon d'or.
Retour sur la folle carrière de la Furie tchèque et d'une belle controverse en 2003 !
Retour sur la folle carrière de la Furie tchèque et d'une belle controverse en 2003 !
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00:00 La crinière blonde et l'écusson de la vieille dame sur le cœur,
00:02 Nedved a conquis l'Italie avant d'entrer au Panthéon du Ballon,
00:05 le deuxième joueur tchèque de l'histoire à avoir réalisé cet exploit
00:08 après Joseph Mazopouz dans les années 60.
00:11 Mais si de l'autre côté des Alpes sa valeur est reconnue par les supporters italiens,
00:14 le reste de l'Europe n'a pas toujours été convaincu de la légitimité de son ballon d'or.
00:19 Avant les règnes de Lionel Messi et de Cristiano Ronaldo,
00:21 se demander si un joueur méritait ou non de recevoir la distinction individuelle
00:25 la plus précigieuse du football se faisait déjà.
00:27 En 2003, aux côtés du tchèque sur le podium du ballon d'or,
00:30 la carrière mythique de Paolo Maldini et la confirmation de Thierry Henry posent une question,
00:35 Nedved mérite-t-il vraiment son ballon d'or ?
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00:41 L'ascension de Pavel Nedved débute en 2001.
00:43 Après un passage réussi à la Ladiodrome sous les ordres de Zdeněk Zeman,
00:46 Sven-György Riksson puis de Dinozoff,
00:48 le tchèque débarque à la Juventus contre un peu plus de 41 millions d'euros.
00:51 Un transfert loin d'être anodin,
00:53 puisque l'arrivée du milieu dans le Piémont coïncide avec le départ d'un certain Zidane
00:57 pour le Real Madrid.
00:58 Nedved répond rapidement aux attentes et devient indiscutable aux yeux de Marcelo Lippi.
01:02 Ambidextre, il est capable de centrer ou de frapper des deux pieds
01:05 et de décocher une bonne reprise de volet bien sèche quand il le faut.
01:08 Le tchèque à l'âge de 28 ans brille,
01:10 malgré un éventail technique moins large que celui de Zizou.
01:12 Ce différentiel, Nedved le compense par sa férocité et son endurance,
01:16 d'où son surnom, la Furia Tchèca.
01:19 A la fin de la saison, la juve parvient à reprendre le scudetto aux mains de la S-Roma.
01:22 La vieille dame remonte enfin sur le toit du championnat italien,
01:25 4 ans après son dernier sacre.
01:27 Sa canne, elle, porte le nom de Pavel Nedved.
01:30 Dès le début de l'exercice 2002-2003,
01:32 Marcelo Lippi décide de faire un changement tactique important.
01:34 Initialement positionné sur l'aile gauche comme Alaladio,
01:37 l'entraîneur italien replace la crinière blonde dans le cœur du jeu
01:40 derrière les deux attaquants, David Rezeghe et Alessandro Del Piero.
01:43 Résultat, coaching payant puisque les Bianconeri ont une nouvelle fois
01:46 rapporté le scudetto au stadium de l'Alpi.
01:49 Et au terme de cette saison, Nedved a inscrit 9 buts et délivré 11 passes décisives en Serie A.
01:54 Mais c'est l'Europe qui attend l'ange blond et les Turinois au tournant.
01:57 Pour comprendre comment Nedved a obtenu le ballon d'or,
01:59 ce deuxième titre de champion d'Italie ne suffit pas.
02:01 Il faut aussi regarder le parcours de la juventus en Ligue des Champions d'un peu plus près.
02:05 En 2002-2003, la vieille dame survole la première phase de groupe,
02:08 puis se qualifie in extremis dans la seconde pour accéder aux quart de finale.
02:11 Parce que oui, à cette époque, il n'y avait pas d'huitième de finale
02:14 mais bien deux phases de groupe pour déterminer les quart de finalistes.
02:17 Au tour suivant, Nedved et sa bande rencontrent donc le FC Barcelone.
02:20 Le Czech est impliqué sur 2 des 3 buts italiens face au Blaugrana,
02:23 ce qui permet à la Juve de se qualifier sur le score de 3 buts à 2 au cumulé.
02:26 Mais le match qui a fait basculer Nedved dans la légende
02:29 n'est autre que la demi-finale face au Real Madrid de Zidane.
02:31 L'ironie du destin.
02:32 A l'aller, les Galactiques s'imposent sur le score de 2 buts à 1,
02:35 par l'intermédiaire des Brésiliens Roberto Carlos et Ronaldo.
02:38 La Juve est en mauvaise posture,
02:40 mais dispose tout de même d'une dernière carte à jouer
02:42 puisque le retour se fera au Stadio dell'Alpi.
02:44 Trezeguet sonne la révolte d'entrée de jeu,
02:45 avant que Del Piero alourdisse le score.
02:47 2-0, mi-temps, la classe à l'italienne.
02:50 En seconde période, Buffon arrête un pénalty de figo,
02:53 puis Nedved tue le match d'une volée dont il a le secret.
02:55 Zidane réduira la marque dans les derniers instants de la partie,
02:58 mais pas de faux suspense, la Juventus est en finale.
03:01 Seul ombre au tableau, Pavel Nedved a reçu le carton jaune de trop.
03:04 Le rêve de la finale se brise pour lui.
03:06 Et pourtant, le ballon d'or du Tchèque s'est très probablement joué sur cette rencontre.
03:09 Son importance dans le système de marché olympique
03:11 s'est cristallisée de la pire des manières
03:13 à travers la défaite de la Juve en finale de la LDC.
03:15 Au grand bonheur de la Cémilan,
03:17 qui a pu parer sereinement les offensives turinoises,
03:19 orpheline de la fourrière tchèque.
03:21 Le ballon d'or de Pavel Nedved
03:22 incarne la distinction individuelle au service du collectif.
03:25 Et c'est justement ce que certains de ses détracteurs lui reprochent,
03:28 c'est Maldini Orrell.
03:29 Aussi pu prétendre à ce titre pour les mêmes raisons,
03:31 surtout après un sacre en Ligue des Champions,
03:33 sa retraite internationale la mit hors course.
03:35 De l'autre côté, Thierry Henry est probablement l'individualité la plus en vue de l'année.
03:39 24 buts et 20 passes décisives en première ligue,
03:42 une coupe des confédérations remportée avec l'équipe de France
03:44 en terminant meilleur joueur et meilleur buteur,
03:46 qu'est-ce qui a fait défaut au protégé d'Arsene Wenger ?
03:48 En un mot, Arsenal.
03:50 Deuxième de première ligue derrière le Manchester de Sir Alex Ferguson,
03:53 une élimination prématurée en Ligue des Champions dès la deuxième phase de groupe
03:56 malgré les 7 réalisations de Titi dans la compétition.
03:59 À cela, on ajoute une défaite de l'équipe de France face à la République tchèque de Nedved.
04:02 Contrairement aux meneurs de jeu turinois,
04:04 c'est l'aspect collectif qui a fait défaut à l'individu.
04:07 Évidemment, la boîte de Pandore est encore une fois ouverte,
04:10 comme pour Raúl, Schneider, Xavi, Iniesta, Ribéry.
04:14 Le Ballon d'Or doit-il récompenser la meilleure saison sur le plan collectif ou individuel ?
04:19 Sur les terres de Thierry Henry, en France comme en Angleterre,
04:22 notamment auprès des supporters d'Arsenal, le débat fait encore rage.
04:25 Le Ballon d'Or de Nedved en 2003 a divisé,
04:28 mais avec le recul, il reste le digne symbole d'une carrière accomplie.
04:32 Trois scouts d'étau entre 2000 et 2003,
04:34 une finale de Championnat d'Europe avec la République tchèque en 1996,
04:37 une finale de Coupe de l'UEFA en 98 avec la Radio,
04:40 et bien sûr une finale de Ligue des Champions en 2003 avec les Bianconeri.
04:44 Une loyauté à tout épreuve envers la Juve qui l'a accompagné une saison en Serie B,
04:48 avant de décliner la proposition de José Mourinho en 2009 pour rejoindre l'Inter de Milan.
04:52 Un lien décuplé par sa relation profonde avec la famille Agnelli,
04:56 les propriétaires de la Juve insu de Turin,
04:58 qui l'emmenait à devenir le vice-président du club.
05:00 Malgré ses prouesses, sa modestie lui a fait dire un jour,
05:04 "Je ne suis pas beau à voir jouer, je cours, je me bats,
05:07 mais je ne suis pas élégant comme peuvent l'être Raúl, Zidane, Figo ou Beckham."
05:11 Une vie normale pour un joueur hors de l'ordinaire.
05:15 Et toi, est-ce que tu penses à d'autres joueurs qui auraient pu avoir un ballon d'or ?
05:18 Merci d'avoir regardé notre vidéo.
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05:24 A très vite pour une nouvelle vidéo, ciao !