2 mois après le séisme au Maroc, de nouvelles sources d'eau ont jailli de la roche

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Transcript
00:00 vous animez donc la chronique environnement.
00:02 Nous sommes à un mois exactement de l'ouverture de la COP28
00:06 et tout le monde multiplie les déclarations.
00:08 Le secrétaire général de l'ONU,
00:10 qui ne cesse, lui, d'alerter sur l'importance d'agir,
00:14 il a choisi de livrer son message en se mettant en scène
00:17 face à l'Himalaya. Racontez-nous.
00:19 - Oui, Antonia Gutiérrez a débuté hier une visite de 4 jours au Népal,
00:23 pays dont les glaciers fondent 2 fois plus vite
00:25 ces 10 dernières années que la décennie précédente.
00:28 C'est dire si le dérèglement climatique s'accélère.
00:31 Les glaciers alimentent 10 des fleuves les plus importants de la planète.
00:34 C'est donc une ressource en eau douce qu'on est en train de perdre.
00:38 Écoutez le message du secrétaire général de l'ONU.
00:42 - Les glaciers sont des réservoirs glacés.
00:47 Ceux de l'Himalaya fournissent de l'eau douce
00:49 à plus d'un milliard de personnes.
00:51 Lorsqu'ils rétrécissent,
00:52 le débit des rivières diminue également.
00:56 A l'avenir, les grands fleuves himalayens tels que l'Indus,
00:58 le Gange ou le Brahmaputra
00:59 pourraient voir leur débit considérablement réduit.
01:02 Combiné à l'intrusion d'eau salée,
01:03 ce phénomène décimerait les deltas.
01:06 Je suis ici aujourd'hui pour crier depuis le toit du monde,
01:09 arrêtez la folie.
01:10 Les glaciers reculent, mais nous ne pouvons pas.
01:12 Nous devons mettre fin à l'ère des combustibles fossiles.
01:17 - Le monde doit sortir des énergies fossiles.
01:19 Le message est à destination du monde,
01:20 mais aussi sans doute, Nina,
01:22 du président de la COP 28, sultan Al-Jaber,
01:26 le PDG de la compagnie pétrolière Emirati,
01:28 est très contesté à ce poste de président de la COP
01:30 parce que depuis qu'il a été nommé,
01:32 il parle de réduction des émissions liées aux énergies fossiles,
01:35 mais pas de réduction du recours aux énergies fossiles.
01:38 Vous voyez la différence.
01:39 Le souci, c'est que ce faisant, il laisse donc la porte ouverte
01:42 à toutes les solutions de captation carbone,
01:45 autres solutions technologiques qui ne sont pas efficaces
01:47 et qui ne nous permettront pas d'éviter
01:49 un dérèglement climatique dramatique.
01:51 Ce matin, sultan Al-Jaber a appelé les pays à négocier
01:54 pour trouver un consensus sur la question des énergies fossiles
01:57 et des énergies renouvelables.
01:59 Un mot, justement, de ces dernières,
02:00 l'Agence internationale pour les énergies renouvelables
02:03 a estimé ce lundi qu'il faudrait tripler d'ici 2030
02:06 les capacités mondiales de production d'énergies renouvelables
02:09 pour répondre à la demande des pays en voie de développement
02:12 sans alourdir nos émissions de gaz à effet de serre.
02:15 -Le dérèglement climatique qui se fait sentir aussi au Maroc.
02:19 Audrey, vous nous emmenez d'ailleurs dans le Royaume, le Maroc,
02:23 où, il y a près de 2 mois, je le rappelle,
02:24 on en a beaucoup parlé sur notre antenne,
02:26 un terrible séisme faisait près de 3 000 morts.
02:29 Et depuis, les habitants de la région de Al-Aouz, notamment,
02:33 ont constaté un phénomène assez étrange.
02:35 -Oui, la région montagneuse qui a été touchée
02:39 vit de l'agriculture et de l'élevage.
02:41 Alors, quand ils ont vu, après le séisme,
02:43 apparaître des sources d'eau, ils y ont vu un miracle,
02:46 une sorte de faible compensation du drame qu'ils avaient vécu.
02:50 Mais vous allez le voir avec ce reportage
02:52 de notre correspondant Jean-Marie Lemaire.
02:54 Le phénomène est tout à fait explicable.
02:56 -Au coeur des montagnes de l'Atlas, dans la province d'Al-Aouz,
03:01 les stigmates de l'important séisme du 8 septembre
03:04 sont encore bien visibles.
03:06 Aucun douard de la région n'a été épargné par la catastrophe.
03:10 Alors que le flot incessant des aides
03:14 emprunte les pistes et les petites routes montagneuses,
03:16 les habitants ont découvert avec stupéfaction
03:18 une arrivée accrue des eaux à travers les roches
03:21 ou parfois même de nouvelles sources après le tremblement moutonné.
03:24 -Depuis le mois d'avril jusqu'à septembre,
03:30 il n'y avait rien.
03:31 L'oued était à sec.
03:32 Lorsque le séisme a eu lieu, l'eau est sortie des montagnes
03:37 sans qu'il n'y ait ni de pluie ni de neige.
03:40 On remercie Dieu.
03:42 -Le ministère de l'Equipement a recensé 45 sources
03:48 taries par la sécheresse de ces dernières années
03:50 et dont le débit a augmenté depuis le séisme.
03:52 -Cette eau va beaucoup aider la population locale
03:58 parce qu'avant, il n'y avait pas beaucoup d'eau dans les sources.
04:00 Après le séisme, l'eau est sortie et les gens n'en ont plus aujourd'hui.
04:04 -À la Faculté des sciences de Marrakech,
04:09 le chercheur Assad Bou apporte une explication rationnelle
04:12 à ce phénomène de géologie structurale.
04:14 -Donc c'est tout simplement des poches d'eau
04:17 en intersection avec des fractures.
04:19 Le séisme a fermé certaines et il a ouvert d'autres,
04:22 ce qui va faire disparaître des sources
04:24 ou bien diminuer leur débit ou faire apparaître de nouvelles sources
04:27 ou tout simplement raviver ou bien augmenter le débit
04:30 des sources existantes.
04:32 Ca donne des débits parfois importants,
04:34 mais ça n'ajoute pas de l'eau.
04:35 -Ce phénomène sera certainement bénéfique,
04:37 mais au détriment de certaines zones
04:39 qui verront le débit des sources diminuer.
04:41 -Probablement que des soucousses qui arriveront par la suite,
04:45 elles vont rééquilibrer la situation,
04:46 elles vont remettre les choses à l'état initial.
04:50 Personne ne peut savoir si les choses sont éphémères
04:52 ou si ça va durer dans le temps.
04:54 -Voilà pour ce reportage au Maroc.
04:58 Merci beaucoup à vous, Audrey Racine,
05:00 pour la chronique "Environnement",
05:02 une chronique à retrouver, j'imagine, aussi sur Internet.
05:04 -Sur Internet, sur les réseaux sociaux.
05:06 -Merci à vous. C'est la fin de...

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