Le bus de l'Olympique Lyonnais a été caillassé ce dimanche en marge du match face à l'Olympique de Marseille au stade Vélodrome. L'entraîneur lyonnais, Fabio Grosso et son adjoint ont été blessés et le match annulé.
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00:00 Que risque-t-elle si leur participation à ces violences est prouvée ?
00:05 Quelles sont les sanctions ?
00:08 C'est difficile à déterminer en amont parce que ça dépendra des qualifications,
00:12 notamment pour celles qui ont jeté les projectiles.
00:13 Il faudra savoir si ça a été fait en réunion avec préméditation ou non
00:17 et quelle est la durée d'interruption de temps de travail de l'entraîneur.
00:20 Donc c'est difficile de vous donner des données précises.
00:22 Mais ce qui est certain, c'est qu'ils ont cours des peines d'emprisonnement plutôt longues,
00:25 des amendes très élevées et des interdictions de stade
00:29 qui peuvent durer jusqu'à 5 ans avec une obligation de pointage
00:31 à chacun des matchs du club de l'Olympique de Marseille,
00:33 c'est-à-dire entre 40 et 60 fois par an.
00:36 Donc il y a un arsenal aujourd'hui très suffisant
00:38 pour les sanctionner individuellement, très important.
00:41 Et c'est un point de désaccord que j'ai avec M. Courbis.
00:43 Il faut rester sur des mesures individuelles face à des comportements individuels.
00:46 On est dans un état de droit aujourd'hui.
00:48 Quand des personnes ne respectent pas le code de la route sur l'autoroute,
00:51 ça reviendrait à personne à l'idée d'interdire tous les gens
00:54 qui ont le même modèle de véhicule de sport
00:56 ou les gens qui empruntent l'autoroute à cette heure-là.
00:59 On décide de sanctionner individuellement les gens qui ne respectent pas les règles.
01:02 Ça doit rester la norme.
01:03 On ne peut pas sanctionner de manière collective les comportements individuels,
01:07 ce qui n'empêche pas pour autant de travailler sur l'amélioration collective
01:11 de l'organisation des rencontres et des déplacements.
01:14 Mais la solution aujourd'hui de la sanction collective
01:17 ou de la mesure collective, autre qu'elle ne fonctionne pas,
01:20 n'est pas socialement acceptable.
01:21 Sauf que là, ce qu'on constate, c'est qu'il est très difficile
01:24 de déterminer les responsabilités puisque ça s'est passé, en plus,
01:29 à l'extérieur du stade Vélodrome.
01:31 Est-ce que vous avez le sentiment, vous aussi, ces dernières heures,
01:34 en entendant les uns et les autres, que chacun se renvoie à la responsabilité ?
01:38 Oui, un petit peu, mais c'est ça le problème.
01:41 C'est-à-dire que la première responsabilité,
01:43 on a l'impression qu'on ne nous dit pas assez,
01:44 c'est que c'est les personnes qui ont décidé de jeter ces projectiles.
01:46 Il ne faut pas perdre de vue que quand quelqu'un commet une infraction,
01:49 la première responsable, c'est cette personne-là.
01:51 Quand il y a des violences sur des manifestations,
01:54 parce qu'il y a des casseurs qui viennent en marche casser les boutiques,
01:57 on ne reproche pas aux organisateurs de la manifestation,
01:59 aux syndicats, par exemple, d'être responsables de ces violences
02:01 si on n'envisage pas le fait d'interdire les manifestations des syndicats.
02:05 On a le réflexe naturel, qui est le bon réflexe, de dire
02:07 qu'il faut interpeller ces personnes-là, les sanctionner personnellement
02:10 et voir comment, sur la prochaine manifestation,
02:12 on pourra mieux encadrer, mieux permettre de préserver
02:16 la liberté de manifester de ces personnes.
02:17 Ça doit être la même chose pour les stades.
02:19 Il faut interpeller et sanctionner très lourdement
02:23 les personnes qui ont ces comportements-là de manière individuelle,
02:25 tout en faisant le nécessaire pour que les joueurs, les supporters,
02:29 les clubs, tout le monde, puissent jouir du plaisir
02:31 qu'est normalement un match de football
02:33 dans le respect des droits des uns et des autres.