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Transcription
00:00 Pour Olga et sa fille, c'est la fin d'un voyage au bout de l'enfer.
00:03 Nous avons traversé la frontière aujourd'hui, ce matin même.
00:08 Même l'air ici est tout autre.
00:12 Elles viennent de la région de Kherson, à l'autre bout du pays.
00:17 Pour arriver au point de passage dans la région de Sumy, au nord,
00:21 elles ont dû passer par la Russie.
00:23 Cette frontière est officiellement fermée,
00:25 mais l'Ukraine laisse entrer ces déplacés.
00:27 Après les contrôles russes, il faut marcher 2 km sur un chemin comme celui-ci.
00:32 Certains abandonnent une partie de leurs affaires,
00:34 physiquement incapables de les porter.
00:38 Une fois en Ukraine, les contrôles aux frontières s'effectuent dans un lieu tenu secret.
00:42 Sur place, des bénévoles offrent aussi un peu de réconfort.
00:46 À cause de l'anxiété, on ne pouvait pas dormir ni manger normalement depuis des mois.
00:52 On sortait à peine de chez nous, sauf pour aller faire nos courses,
00:56 puis rentrer immédiatement.
00:58 Toutes les deux semaines, les Russes venaient dans nos maisons,
01:01 vérifiaient nos documents.
01:03 La dernière fois, ils nous ont fouillés de fond en con.
01:08 Ils font ça à tous les pro-ukrainiens ?
01:13 Ils font en sorte que tout le monde prenne un passeport russe.
01:16 S'ils trouvent n'importe quoi d'ukrainien, même de la monnaie ukrainienne,
01:19 ils peuvent t'emmener et te jeter dans un sous-sol.
01:22 Quelle était la goutte d'eau qui vous a fait partir ?
01:26 Le risque de la mobilisation.
01:28 Ils disaient que mon mari pouvait être enrôlé dans l'armée russe.
01:35 Plus loin encore, dans la ville de Sumy, ce centre d'accueil.
01:39 Ici, on jette ces roubles russes à la poubelle.
01:43 Mais si l'enfer semble s'éloigner encore un peu, la peur est toujours là.
01:47 On s'inquiète pour nos proches restés sur place.
01:50 Si les russes nous reconnaissent, ils pourraient s'en prendre à eux.
01:54 Nous avons atteint la liberté, mais pas se rester dans les territoires occupés.
01:58 Le lendemain avant l'aube, Olga et sa famille embarquent dans un train pour Kiev.
02:05 Dans les territoires occupés, le soutien à l'Ukraine reste un sujet tabou.
02:08 Impossible de savoir combien de personnes voudraient fuir, mais ne le peuvent pas.

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