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ÉducationTranscription
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00:00:13 Bienvenue au Bistro-Liberté, le débat libre et non conformiste.
00:00:16 Au sommaire de cet épisode...
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00:00:22 Wauquisme, assiste-t-on à la défaite de la pensée ?
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00:00:29 Et en seconde partie, la liberté d'expression, une valeur en voie de disparition ?
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00:00:38 Pour en parler, l'invité spécial d'Éric Moriot est un chroniqueur et animateur radio-TV de grand renom.
00:00:45 C'est aussi un essayiste, traducteur, critique littéraire et éditeur.
00:00:49 Bref, la littérature, il la brûle par tous les bouts.
00:00:53 Après ses études littéraires, il est coopérant en Bulgarie, ce qui sera déterminant dans sa vie.
00:00:59 Il y rencontre celle qui sera sa femme et il nous dira si c'est pour cela
00:01:04 qu'il noue une passion pour la culture balkanique ou bien si c'est l'inverse.
00:01:08 C'est donc tout naturellement qu'en se lançant dans l'édition, il privilégie la littérature bulgare.
00:01:15 C'est ainsi plus de 200 livres qui sont publiés dans la maison qu'il a fondée.
00:01:19 Il poursuit son métier d'éditeur chez Balan.
00:01:22 Il écrit ou coécrit une bonne dizaine d'essais, dont les deux derniers sont
00:01:27 "La gauche réfractaire" avec Michel Onfray en 2022 et tout dernièrement "La faute à Rousseau".
00:01:34 La bien-pensance lui reprochera surtout d'avoir coécrit "Les dialogues désaccordés"
00:01:40 qui est une confrontation d'idées avec Alain Soral sur la thématique du vote pour le Front National.
00:01:46 Notre société délaissant le livre, c'est la radio-télévision qui le popularise.
00:01:51 Il y exerce les fonctions de chroniqueur et critique littéraire
00:01:55 avec des émissions à succès comme "On refait le monde", "Sa balance à Paris", "On n'est pas couché" ou "Balance ton poste".
00:02:03 Après l'élection des deux Éric de l'émission de Ruquier, il crée ensemble Zemmour et Nolot.
00:02:09 Avec Z, il partage l'amour pour la puissance du verbe, l'impertinence et le franc-parler parfois poussé à l'extrême.
00:02:17 Zemmour est intervenu sur ce plateau. Il nous manquait le deuxième Éric à notre tableau de chasse.
00:02:23 Ces sauces faites ce soir, je vous demande d'accueillir Éric Nolot !
00:02:28 (Applaudissements)
00:02:33 – Bonjour Éric, bien entré. – Merci beaucoup, prenez place.
00:02:39 (Applaudissements)
00:02:41 – Bon, vous voyez, c'est un bel accueil, vous êtes au lieu. – Un bel accueil.
00:02:44 – Beau portrait, beau sujet. – Pas mal, hein ?
00:02:47 – Attendez de voir la suite, maintenant. – C'est ça le problème, j'ai l'impression que j'ai mangé mon pain blanc, j'hésite à rester.
00:02:52 – D'ailleurs, en parlant de pain blanc, vous êtes à l'eau, à de vin ? – Je suis à l'eau, non.
00:02:55 – Vous buvez à de vin, un point commun avec le Farcogne ? – Non, je suis un mec très chiant.
00:02:59 Je ne me drogue pas, je ne bois pas, je ne fume pas.
00:03:02 – Ah, vous ne droguez pas, parce qu'à la télé, il paraît que tout le monde se drogue.
00:03:05 – Oui, pareil. Écoutez, j'ai rencontré beaucoup de... – De gens qui se droguaient ?
00:03:08 – Non, beaucoup de gens qui ne se droguaient pas, donc je pense qu'il y a beaucoup d'exagération.
00:03:12 Ou alors ils le cachent très bien. – Et en politique, on se drogue un peu aussi ou pas ?
00:03:15 – Je pense que... Alors je ne sais pas si c'est des drogues légales ou illégales,
00:03:18 mais vu la vie qui mène, ils doivent prendre quand même quelques trucs pour tenir le coup.
00:03:22 C'est quelque chose de... Je crois qu'on n'a pas idée de ce que c'est, ce métier.
00:03:26 – C'est vrai que vous, vous n'avez peut-être pas besoin de drogue, c'est ça ?
00:03:29 Vous exprimez comme vous le faites. – Si, j'ai quand même quelques drogues.
00:03:32 Je carbure beaucoup au café et beaucoup à la littérature. Donc l'encre et le café.
00:03:37 – Bon, en tout cas, on est ravi de vous recevoir dans cette émission, Éric Nolot.
00:03:40 Vous avez tout de suite accepté d'ailleurs, parce qu'il y a quelques personnes
00:03:43 avec lesquelles de temps en temps, on doit faire un travail un petit peu pédagogique,
00:03:47 en tout cas, mais vous, vous allez partout.
00:03:49 – Vous aviez des dossiers sur moi, donc ça a un peu aidé.
00:03:51 – Écoutez, je ne sais pas, on a des sociétaires, en tout cas.
00:03:53 – Oui, je sais, je sais qu'il y a des dossiers, vous me les avez montrés.
00:03:56 – Ah non, non, non, je ne sais pas s'il y a des dossiers à...
00:03:58 – Vous me les avez montrés, donc vous avez accepté spontanément.
00:04:00 – Pas du tout, pas du tout, mais qu'est-ce qu'il raconte ?
00:04:02 – Je sais vous déstabiliser, ça a l'air de marcher d'ailleurs.
00:04:05 – Bah écoutez, je vais d'abord vous présenter les sociétaires.
00:04:07 Alors on va commencer par, je crois, une très grande amie.
00:04:09 – Oui.
00:04:10 – C'est Myriam Palomba, on l'applaudit bien fort.
00:04:12 [Applaudissements]
00:04:16 Vous vous connaissez d'ailleurs, ou pas ? Parce qu'un petit peu quand même sur les plateaux...
00:04:20 – Je crois, je crois, je connais pas.
00:04:22 – On a eu l'occasion de débattre, notamment dans TPMP.
00:04:25 – Et vous avez des rapports contre toi maintenant, ça se passe bien ?
00:04:28 – Il y a un mur de glace entre lui et moi.
00:04:31 – C'est pour ça qu'on vous a mis à côté.
00:04:33 – Oui, c'est très sympathique de ta part.
00:04:35 – C'est vrai, Myriam... Tiens, je sors un petit peu.
00:04:38 – Non, c'est pas son genre.
00:04:39 – Bon, en tout cas, on est ravis Myriam aussi de te retrouver, tout bon zé.
00:04:42 – Merci.
00:04:43 – J'espère que tu vas passer de bonnes vacances.
00:04:44 – Très bien.
00:04:45 – À tes côtés, un petit nouveau dans cette émission, je crois que c'est la première.
00:04:48 Et on est ravis de le recevoir.
00:04:50 – Et oui.
00:04:51 – Puisque c'est aussi un ami.
00:04:52 Ici, on dit les choses comme elles sont, vraiment, aussi dans la vie.
00:04:55 C'est François Devoyer, on peut t'applaudir.
00:04:57 [Applaudissements]
00:05:00 François Devoyer, il a beaucoup de casquettes.
00:05:02 D'abord, un entrepreneur, il est président du Cercle d'Asse,
00:05:05 alors un cercle qui travaille au discours sur l'écologie entre les droites.
00:05:09 Il nous en dira peut-être un petit peu, s'il veut.
00:05:11 Et puis, il est aussi co-fondateur de Livre Noir.
00:05:13 On est ravis de t'accueillir, mon cher François.
00:05:16 – Et j'ai eu l'occasion d'interviewer Éric Nolot, il y a un an et demi.
00:05:20 – Oui, il faudra que tu précises, parce qu'il y a d'autres Éric aussi.
00:05:21 Vous faites que des émissions avec des Éric.
00:05:23 – Oui, beaucoup d'Éric.
00:05:24 Et voilà, c'est un très beau souvenir.
00:05:25 Donc, je pense que cette émission va être passionnante.
00:05:27 – Bon, écoute, nous aussi, en tout cas, voilà, ça c'est un peu le Muppet Show,
00:05:31 je la fais à chaque fois, mais je ne m'en lasse pas.
00:05:33 Alors, tout d'abord, Mike Borowski, journaliste à Radio-Catuazzi.
00:05:35 [Applaudissements]
00:05:39 Et puis, Greg Tabilian, est-ce que vous vous connaissez, Greg Tabilian ?
00:05:42 [Applaudissements]
00:05:47 Il faut vous y faire, Greg Tabilian, il a aussi son fan club,
00:05:49 qui est parfois presque plus important que celui de l'invité.
00:05:52 Il a une chaîne YouTube qui s'appelle "Je suis pas content TV",
00:05:55 il est jamais content, donc voilà.
00:05:57 Vous connaissez un petit peu, vous regardez un peu sur YouTube, comme ça, les chaînes ?
00:06:00 – Non, je ne connais pas celle-là, en tout cas, non.
00:06:02 – D'accord, et bien, vous n'allez pas être déçu.
00:06:04 [Rires]
00:06:05 Voilà, bon, et Greg, tu es content ?
00:06:07 Non, t'es pas content ? – Si, si, t'es content.
00:06:09 – C'est le troisième "Personne de gauche" qu'on a réussi à avoir, non ?
00:06:12 – C'est vrai. – C'est pas mal, hein ?
00:06:13 – Ah oui, tu listes comment les "Personnes de gauche", toi, qu'on a reçues ?
00:06:16 – C'est pas moi qui liste, en général.
00:06:18 – Bon, d'accord, ben, non, liste pas non plus.
00:06:20 – Ça, c'est toujours d'actualité, toujours de gauche.
00:06:22 – Toujours. – Ben, voilà.
00:06:23 – Ah oui, ça a commencé.
00:06:24 Bon, alors, cher Éric Nolot, il y a une tradition dans cette émission.
00:06:27 D'abord, je vous remercie tous, encore une fois, d'être aussi nombreux dans le public.
00:06:30 On peut aussi vous applaudir, parce que c'est grâce à vous...
00:06:33 [Applaudissements]
00:06:36 L'émission, vraiment, cartonne, on n'arrête pas de m'en parler.
00:06:39 Donc, vraiment, je tiens à remercier toute l'équipe de TVL et tous les gens qui travaillent.
00:06:42 Alors, cher Éric Nolot, comme à notre habitude,
00:06:44 nous allons commencer par un court tête-à-tête d'une petite trentaine de minutes
00:06:46 dans lesquelles les sociétaires n'ont pas le droit, théoriquement, d'intervenir.
00:06:51 Donc, profitez-en, on va aborder quelques sujets d'actualité
00:06:53 que nous ne traiterons pas lors des deux débats qui vont animer cette soirée,
00:06:56 sur la liberté d'expression et sur le wokisme.
00:06:59 Mais avant cela, on va parler un peu de votre actualité.
00:07:01 La première, c'est ce livre qu'on a présenté en introduction,
00:07:04 sur lequel nous allons revenir longuement tout à l'heure,
00:07:06 et qui trouve une actualité, ou une résonance particulière
00:07:09 avec la fête de l'Humain qui s'est tenue le week-end dernier,
00:07:11 qui nous a offert de belles pépites, je pense que vous les avez vues.
00:07:14 Vous étiez à la fête de l'Humain ?
00:07:16 Non, quand même pas, c'est un peu risqué pour moi, quand même.
00:07:19 Ah bon ? Vous pensiez que vous auriez été mal accueillis ?
00:07:21 Un petit peu, un petit peu.
00:07:23 J'ai vu qu'il y avait un stand qui soutenait l'occupation russe du Donbass,
00:07:27 donc ce n'est pas tout à fait mon genre de beauté.
00:07:30 Non, mais j'ai vu la prestation de Sandrine Rousseau,
00:07:34 et je ne pouvais pas rêver meilleur attaché de presse.
00:07:36 C'est-à-dire que chaque fois qu'elle ouvre la bouche,
00:07:38 les gens se précipitent sur mon livre, parce qu'ils se disent
00:07:40 « il faut qu'on comprenne ».
00:07:41 Comme qu'on ne comprend pas, il faut essayer de comprendre à travers le livre de Nolot.
00:07:45 Non, elle est vraiment très forte pour ça.
00:07:47 Vous n'êtes pas venu avec votre steak, non ?
00:07:49 Non, mais on va en reparler, c'est-à-dire qu'il faudrait qu'un jour ou l'autre,
00:07:53 Sandrine Rousseau, pour gagner du temps, nous dise tout ce qui est interdit,
00:07:55 tout ce qui est permis, parce que j'ai l'impression que chaque jour,
00:07:58 il y a quelque chose en plus qui est interdit, qui est prohibé.
00:08:02 Je trouve que pour quelqu'un qui parle beaucoup de liberté,
00:08:05 elle a une conception très particulière de ce mot.
00:08:08 Alors ce livre, donc, votre livre est intitulé « La faute à Rousseau »,
00:08:11 dans lequel vous démontez point par point, de manière argumentée,
00:08:14 mais aussi polémique, les errements de Sandrine Rousseau.
00:08:17 On va y revenir longuement, je le disais tout à l'heure,
00:08:19 mais peut-être juste, pouvez-vous nous mettre en haleine
00:08:21 en nous expliquant la genèse de ce livre ?
00:08:24 La genèse de ce livre, elle est double.
00:08:27 D'abord, c'est un effet d'accumulation, ce que vous l'avez dit un peu en ouverture.
00:08:32 Chaque fois qu'on voit Sandrine Rousseau, elle sort une phrase incroyable.
00:08:36 On se dit, est-ce que c'est possible ? On n'a jamais entendu ça.
00:08:39 Donc je me suis dit, un jour ou l'autre, il va falloir s'en occuper
00:08:41 de manière un peu systématique.
00:08:42 Et puis, il y a quand même eu un épisode très particulier.
00:08:45 Ça se passait sur un autre plateau de télévision,
00:08:48 une émission évidemment beaucoup moins bien produite
00:08:51 que celle-là avec un public bien moins distingué.
00:08:55 C'était « C'est à vous » sur France 5.
00:08:58 Et donc, vous voyez, elle est arrivée, Mme Rousseau,
00:09:02 et elle a expliqué de manière très, très calme.
00:09:05 Elle a parlé de M. Bayou, qui est pourtant un de ses collègues,
00:09:08 ses collègues du groupe écologiste.
00:09:10 Et là, elle a expliqué que M. Bayou était un prédateur sexuel
00:09:13 qui poussait les femmes au suicide et qu'il y avait une enquête en cours.
00:09:17 Donc on lui dit, une enquête policière ? Non, pas du tout.
00:09:20 Une enquête journalistique.
00:09:21 En fait, l'enquête journalistique a fini par paraître
00:09:23 et on s'est aperçu qu'il n'y avait rien.
00:09:25 M. Bayou, dans l'ancien temps, on appelait ça un homme à femme.
00:09:29 Aujourd'hui, on appelle ça plutôt un queutard, un coureur.
00:09:31 Si on est plus poli, un queutard, si on est moins.
00:09:33 Mais on peut avoir un jugement moral sur les queutards
00:09:36 ou les coureurs ou les hommes à femmes.
00:09:37 Ça fait rire M. Rousseau.
00:09:39 Ce n'est pas dans le code pénal.
00:09:41 Donc il n'y avait rien dans l'enquête.
00:09:43 Il n'empêche qu'elle a flingué complètement la carrière de Bayou.
00:09:46 Et c'est un peu le système de Sandrine Rousseau et du milieu féminisme.
00:09:50 C'est un requin. Elle est très forte, finalement, en politique policière.
00:09:53 Un coup, un seul. Bayou a été éjecté.
00:09:56 Et elle l'a fait à plusieurs reprises.
00:09:58 Une tueuse, quoi.
00:09:59 Oui, une tueuse. C'est une tueuse politique.
00:10:01 Par exemple...
00:10:03 Mais c'est bizarre parce que, souvent,
00:10:05 le mensonge politique est quand même plus subtil.
00:10:07 Elle, elle pratique un mensonge grossier.
00:10:10 Par exemple, elle était en concurrence avec un autre écolo
00:10:14 pour la présidence du groupe.
00:10:16 Et elle arrive, elle fait une déclaration en disant
00:10:18 "il m'a violemment bousculé".
00:10:20 C'est grave, quand même, comme accusation.
00:10:22 Son rival politique, il aurait bousculé.
00:10:24 On lui passe les images.
00:10:26 Et le type passe à 3 mètres d'elle.
00:10:28 La salue très gentiment, lui sourit très gentiment.
00:10:30 Fin de l'épisode.
00:10:32 Ben écoutez, elle a réussi à survivre à ça aussi.
00:10:34 C'est-à-dire, à la démonstration, c'était un mensonge éhonté.
00:10:37 Mais ça marche, quand même.
00:10:39 Je sais pas pourquoi, il y a une forme
00:10:41 d'attachement des gens à ce personnage.
00:10:43 C'est devenu un personnage médiocre.
00:10:45 Vous accepteriez de débattre avec elle ?
00:10:47 Vous lui avez proposé ?
00:10:48 Oui, c'est l'inverse. Moi, je lui ai proposé plusieurs fois.
00:10:50 Elle a toujours refusé.
00:10:51 Pour une raison simple, c'est que mon livre,
00:10:53 vous avez dit qu'il est polémique, c'est vrai,
00:10:54 mais il est surtout factuel.
00:10:55 Donc je sais pas ce qu'elle pourrait répondre aux faits.
00:10:57 Ce que je viens de vous dire, là.
00:10:58 Les deux épisodes, je pourrais les multiplier à l'infini.
00:11:00 Qu'est-ce qu'elle pourrait bien répondre, devant les faits ?
00:11:03 Qu'elle soit un agresseur sexuel ?
00:11:05 Oui, voilà.
00:11:07 Voilà, mais elle ne pourrait répondre que par un autre mensonge.
00:11:10 Mais sur le fond, je pense qu'elle n'aurait rien à dire.
00:11:13 Mais c'est une tueuse, c'est un chirac ?
00:11:15 Vous n'intervenez pas.
00:11:16 Je me demandais, c'est Jacques Chirac,
00:11:19 c'est-à-dire, des grandes années,
00:11:20 c'est-à-dire qu'elle tuait tout le monde,
00:11:22 comme lui, il faisait ?
00:11:23 Avec moins de talent, mais Chirac était un tueur,
00:11:26 sous des apparences assez folkloriques, gentilles.
00:11:29 Je doute qu'elle devienne présidente de la République,
00:11:31 maintenant je peux me tromper, c'est jamais.
00:11:32 Écoutez, moi je ne fais plus de prévision,
00:11:35 parce que tout est devenu possible.
00:11:36 Je pense que tout est devenu possible.
00:11:37 Déjà, que Sandrine Rousseau soit devenue une personnalité politique de premier plan,
00:11:45 c'est déjà très improbable.
00:11:46 Je pense qu'à 20 ans, ça aurait été impossible.
00:11:50 Le niveau a tellement baissé,
00:11:52 que maintenant des personnages comme Sandrine Rousseau sont possibles.
00:11:54 Elle a été vice-présidente de l'Université de Lille.
00:11:56 Vous imaginez, vice-présidente,
00:11:58 alors qu'elle sort quand même des bourdes sur le plan scientifique,
00:12:01 sur le plan littéraire, sur le plan intellectuel.
00:12:04 Non, mais tout le monde n'est pas vice-président de l'Université,
00:12:06 on a le droit de sortir des bourdes,
00:12:07 mais en tant que vice-présidente de l'Université,
00:12:09 c'est quand même un peu problématique.
00:12:12 Alors, avec cet ouvrage, Eric Nolot,
00:12:14 vous signez votre 14e ou 15e livre,
00:12:16 je ne me trompe pas.
00:12:17 Je ne tiens pas le cas, très peu de temps.
00:12:18 Comment est-ce que vous vous définissez ?
00:12:20 Comme un homme de médias, un écrivain, un polémiste,
00:12:23 un idéaliste, un journaliste, tout ça ?
00:12:26 Non, moi je me considère comme un lecteur.
00:12:29 De gauche ?
00:12:30 Oui, toujours.
00:12:31 Vous le revendiquez toujours ?
00:12:32 De la vieille gauche.
00:12:33 De la vieille gauche.
00:12:34 Je ne me souviens pas.
00:12:35 La vieille gauche qui est maintenant qualifiée de fasciste.
00:12:38 C'est-à-dire, sans changer d'opinion,
00:12:40 en 20 ans, je suis passé de la gauche au fascisme,
00:12:44 dans l'esprit de certains.
00:12:46 Tout ce qui était des valeurs fondamentales de la gauche
00:12:50 sont devenus des valeurs réactionnaires,
00:12:52 ou fascistes en attendant de devenir des valeurs nazies.
00:12:56 La laïcité, c'était la base de la gauche.
00:12:59 Maintenant, si vous êtes laïc,
00:13:01 c'est que vous êtes déjà un peu islamophobe.
00:13:03 La République, c'est vraiment,
00:13:06 alors c'est nous, mais pas eux,
00:13:08 il faut être un peu plus ouvert.
00:13:11 Même, je dirais qu'il y a un concept de gauche
00:13:14 qui peut paraître surprenant, l'autorité par exemple.
00:13:17 Quand vous avez par exemple des règlements de compte
00:13:19 entre dealers et qu'il y a une balle perdue
00:13:21 qui tue une femme à sa fenêtre ou une gamine dans sa chambre,
00:13:24 ça ne se passe jamais à Neuilly,
00:13:26 ça ne se passe jamais dans le 16e arrondissement,
00:13:29 ça se passe dans les quartiers nord de Marseille.
00:13:31 Ce sont les plus faibles d'entre nous
00:13:33 qui sont victimes de la délinquance,
00:13:36 qui sont victimes de la violence.
00:13:37 Mais si vous réclamez la protection policière pour ces gens,
00:13:40 vous êtes un fasciste, vous voulez un État policier.
00:13:43 Toutes ces valeurs de gauche fondamentales,
00:13:45 la protection des plus faibles, la laïcité,
00:13:47 la République, l'école laïque aussi,
00:13:49 vous avez vu comment elle est attaquée,
00:13:51 sont devenues, enfin ont été retournées
00:13:54 en valeurs d'extrême droite.
00:13:56 On vous accuse souvent de dériver vers la droite,
00:13:58 justement ça vous touche ou pas ces critiques ?
00:14:00 C'est faux d'abord ou pas ?
00:14:02 C'est absurde, je viens de vous l'expliquer.
00:14:04 Non mais vous savez...
00:14:05 Enfin vous pourriez aussi factuellement évoluer,
00:14:08 il y en a d'autres, Gilbert Collard par exemple.
00:14:11 Il y a beaucoup de gens qui sont maintenant très à droite
00:14:14 qui viennent de la gauche.
00:14:16 Même Zemmour a commencé à gauche.
00:14:19 Non ce n'est pas mon cas, simplement je crois que
00:14:23 j'ai fait une expérience que beaucoup d'entre nous ont fait.
00:14:26 Vous vous apprêtez à prendre un train,
00:14:28 vous êtes assis dans votre wagon
00:14:29 et vous avez l'impression que votre train a démarré.
00:14:31 Or c'est une illusion du mouvement,
00:14:32 c'est le train d'à côté qui a démarré,
00:14:34 qui vous a donné l'illusion du mouvement.
00:14:36 Moi c'est ce qui s'est passé avec moi.
00:14:37 Je suis resté assis dans mon wagon de gauche
00:14:40 et le wagon d'extrême gauche est parti vers d'autres horizons.
00:14:43 Ils se sont commis avec le banditisme.
00:14:46 Comment ça se fait que la gauche vénère à ce point les délinquants ?
00:14:51 Vous avez vu ce qui s'est passé avec Battisti dans le temps.
00:14:53 La gauche vénérait un terroriste comme Battisti,
00:14:56 un type qui tuait les gens de sang-froid au nom d'idées politiques.
00:14:59 Ils avaient soutenu Action Directe.
00:15:02 Même tout le ramedam autour de la famille Traoré,
00:15:04 c'est une famille de délinquants.
00:15:05 Je ne vous parle pas du fond de l'affaire,
00:15:07 mais en soutien des familles de délinquants au nom de la gauche.
00:15:11 Ce sont eux qui sont partis, c'est ce wagon qui s'est éloigné.
00:15:15 Comment ça se fait que la gauche, qui avait comme combat la laïcité,
00:15:19 a mis les curés à la porte pour faire entrer les imams intégristes par la fenêtre ?
00:15:23 Je peux vous multiplier les exemples à l'infini.
00:15:27 Cette gauche-là s'est perdue.
00:15:28 Elle s'est perdue sur une voie de garage, elle a déraillé.
00:15:31 Moi je suis resté à bord de mon wagon.
00:15:32 Et c'est pourtant moi qu'on traite d'extrême droite,
00:15:35 d'homme d'extrême droite ou de fasciste.
00:15:37 [Applaudissements]
00:15:40 Ce qui ne me dérange pas.
00:15:42 Vous assumez parfaitement d'être une nouvelle plume du JDD,
00:15:45 de travailler sur des médias appartenant à quelqu'un qui est assez critiqué,
00:15:50 Vincent Bolloré.
00:15:51 Comment vous expliquez l'acharnement médiatique contre lui ?
00:15:54 Je voudrais qu'on fasse une expérience,
00:15:57 parce qu'il est beaucoup question de principes, de théories.
00:15:59 Je voudrais que quelqu'un, je crois qu'on en est au cinquième numéro du JDD Nouvelle Formule,
00:16:04 auquel je collabore et auquel je collaborerai de plus en plus.
00:16:07 Je voudrais que quelqu'un me prenne n'importe quel de ses exemplaires,
00:16:10 et me dise quel est le contenu problématique du journal.
00:16:13 Qu'il me cite un article problématique, qu'il me dise là ça va pas parce que...
00:16:17 Je sais pas, j'ai l'impression, j'ai pas l'impression, j'ai la certitude,
00:16:20 que ce journal est critiqué par des gens qui ne le lisent pas.
00:16:24 On dirait vraiment que le JDD avant c'était combat,
00:16:27 et maintenant c'est devenu je suis partout.
00:16:29 Dans les deux cas c'est faux.
00:16:30 Ce n'était pas combat auparavant, et ce n'est pas je suis partout aujourd'hui.
00:16:34 C'est faux.
00:16:35 Simplement, la gauche, la gauche bien pensante, la gauche dans laquelle je ne me reconnais pas,
00:16:39 est une gauche du verbe, une gauche du principe,
00:16:42 une gauche qui se paye de mots, qui ne sait rien dire d'autre que facho, facho, facho.
00:16:46 - Vous reconnaissez en qui aujourd'hui, au sein de la gauche ?
00:16:49 - Je me reconnais dans tout ce qui relève de la gauche républicaine, laïque, sociale et anti-totalitaire.
00:16:55 - Alors c'est qui pour... ça doit être incarné physiquement par quelqu'un, c'est qui ?
00:16:58 - Moi je me reconnaissais dans beaucoup de choses, enchevènement par exemple,
00:17:02 et il y a un philosophe duquel je suis très proche, vous l'avez cité tout à l'heure, c'est Michel Onfray,
00:17:07 qui est pour moi un des porteurs...
00:17:10 - A qui on fait le même procès que vous d'ailleurs.
00:17:12 - Évidemment, mais à d'autres encore.
00:17:14 - Michel Onfray donc.
00:17:15 - Oui Michel Onfray.
00:17:16 Je trouve qu'il est porteur d'une authentique pensée de gauche,
00:17:19 sur des bases véritables,
00:17:23 et que c'est bien normal qu'il soit devenu la tête de Turc de cette gauche égarée
00:17:28 dont je vous ai dressé le portrait robot un peu hâtif, je ne vais pas monopoliser la parole.
00:17:33 - Alors cher Éric Nolot, j'aimerais qu'on parle d'un sujet rarement évoqué ici,
00:17:36 mais qui est fondamental et qui nous a je pense tous touchés récemment,
00:17:40 puisqu'il y en a eu une illustration, une triste illustration, c'est le harcèlement scolaire.
00:17:44 Comment est-ce que vous avez réagi, Éric Nolot, à ce qu'on appelle désormais le courrier de la honte,
00:17:48 qui a été adressé aux parents du collégien qui s'est donné la mort dans les Yvelines ?
00:17:53 - Le courrier de la honte, d'abord, ça me paraît extrêmement bien résumé l'affaire, parce que malgré...
00:18:00 - Ça dit quoi de la dérive de l'éducation nationale ?
00:18:02 - La mère de tous les combats, c'est l'éducation nationale.
00:18:06 On a tout lâché, tout lâché.
00:18:08 Le niveau s'effondre, non seulement il s'effondre en général,
00:18:12 mais le niveau relatif de la France s'effondre.
00:18:15 Vous avez vu que les gamins ukrainiens qui sont réfugiés en France,
00:18:18 ils finissent premiers de la classe en disant "Ah c'est ça les maths en France ?"
00:18:22 Ah bah d'accord, pour eux c'est l'étape de multiplication, ils se baladent.
00:18:25 Et on a ruiné tout ce qui faisait la formation d'un futur citoyen.
00:18:32 L'autorité, c'est plus important.
00:18:34 Les valeurs fondamentales, les savoirs fondamentaux, c'est plus important.
00:18:37 Non mais, pas la peine, vous faites 40 fautes d'orthographe, tout ça.
00:18:41 Tout ça c'est l'Ancien Monde, tout ça c'est la verticalité, tout ça c'est le patriarcat.
00:18:45 Moi je vous dis une chose, quiconque ne maîtrise pas sa langue, ne maîtrise pas sa vie.
00:18:51 C'est pas la peine d'essayer de faire une école où on va accumuler des certificats de bons citoyens.
00:18:58 Ah vous vous y connaissez en écologie, vous vous y connaissez en ceci, vous vous y connaissez en cela.
00:19:03 Tout ça a son importance mais est complètement secondaire par rapport aux savoirs fondamentaux.
00:19:09 Et ça, ce qu'on a entendu là aussi, ce courrier de la honte, ça participe de la même dérive.
00:19:14 C'est-à-dire qu'on a confondu la victime et le bourreau.
00:19:18 Quand Gabriel Attal est devenu...
00:19:20 Je vais vous demander une réaction, cela va plutôt vous satisfaire, les premières mesures qui ont été prises par Gabriel Attal.
00:19:25 Écoutez, c'est des mesures de bon sens que nous accueillons...
00:19:28 Sur la baïa par exemple.
00:19:30 Mais oui, mais que nous accueillons comme des miracles.
00:19:32 Vous vous rendez compte où on en est ?
00:19:34 Gabriel Attal dit, écoutez, quand il y a une victime de harcèlement et un coupable de harcèlement,
00:19:40 c'est le coupable qui va quitter l'établissement.
00:19:43 Tout le monde dit "Alléluia".
00:19:44 Ben non pas "Alléluia", c'est le bon sens.
00:19:46 C'est la victime qui doit être protégée et c'est le coupable qui doit être éjecté.
00:19:50 La baïa, les islamistes eux-mêmes, les islamistes, il faut les prendre au sérieux, il faut les écouter.
00:19:56 Les islamistes font des tutos sur Internet pour expliquer aux gamines comment mettre la baïa
00:20:01 de manière à ce que ça serve de cheval de troie à leur idéologie.
00:20:05 C'est eux-mêmes qui vous l'expliquent et vous avez l'extrême gauche,
00:20:08 M. Mélenchon et tous ses amis qui sont les pires de la bande,
00:20:11 qui arrivent et qui disent "Est-ce que c'est vraiment un vêtement religieux ?"
00:20:14 Ben écoute, écoute ces islamistes, ils vont te l'expliquer, tu verras.
00:20:18 Ecoutez, tout est une question de bon sens, simplement le bon sens est qu'u par-dessus tête.
00:20:24 M. Mélenchon, ses amis, l'extrême gauche et toute la mouvance wokiste
00:20:28 ont décidé de troquer leur conviction contre quelques bulletins de vote.
00:20:32 Il y a, on est en 2023, il y a 5 ans M. Mélenchon nous expliquait que le voile
00:20:39 était un symbole d'asservissement de la femme, il fallait absolument s'en débarrasser,
00:20:45 que c'était vraiment intolérable et maintenant il vient vous expliquer que la baïa n'est pas un vêtement religieux.
00:20:51 Très vite, car...
00:20:53 Je suis assez d'accord avec ce que dit Éric Noulot.
00:20:56 Ah, la mission peut s'arrêter là.
00:20:58 Monsieur Dahme, monsieur Dahme.
00:21:00 Sauf à un point près, c'est que je sens que le discours est uniquement sur M. Mélenchon.
00:21:05 Je rappellerai juste à Éric que M. Macron pendant l'entre-deux-tours a vanté le voile,
00:21:11 a vanté tout un tas de choses, contrairement à ce qu'il avait pu dire d'ailleurs les années précédentes
00:21:17 et que les effets d'annonce de Gabriel Attal risquent d'être que des effets d'annonce
00:21:23 et doivent encore se confirmer au sein des écoles.
00:21:25 Vous avez dit ça parce que...
00:21:27 Non, parce que je le constate moi-même au sein de l'école de mes enfants.
00:21:30 Donc voilà. Moi je veux bien qu'on tape sur Mélenchon, il n'y a aucun souci.
00:21:34 Mais je pense que ce serait bien aussi d'inclure des gens comme Emmanuel Macron
00:21:38 qui participent à tout ça de façon encore plus insidieuse et plus malhonnête.
00:21:44 Non, je pense que la comparaison n'est pas valable parce que la responsabilité n'est pas partagée de manière équitable.
00:21:53 Il y a, même si on peut critiquer telle ou telle déclaration d'Emmanuel Macron,
00:21:57 telle ou telle décision, évidemment il n'y a pas de problème,
00:21:59 mais ce travail de sape de la République et de la laïcité, il est mené par l'extrême gauche.
00:22:04 Par Elle et les filles.
00:22:05 Par Elle et les filles, pas seulement par Jean-Luc Mélenchon,
00:22:07 par tout un courant extrême gauchiste.
00:22:09 On peut élargir à autre chose que Mélenchon.
00:22:11 Mais ce qui est particulièrement spectaculaire, c'est que Mélenchon dit exactement le contraire de ce qu'il disait.
00:22:17 Écoutez, quand il a fait cette charge contre le voile, j'étais présent sur le plateau.
00:22:21 C'était dans l'émission "On n'est pas couché".
00:22:23 J'étais assis en face de lui et on lui a posé des questions là-dessus.
00:22:27 Il a chargé le voile, il a chargé la burqa, il a dit, écoutez...
00:22:31 Lui, c'est un... En fait, en réalité, Jean-Luc Mélenchon, s'il disait exactement ce qu'il pense,
00:22:36 il est ce qu'on appelle un laïcard, presque.
00:22:38 C'est-à-dire vraiment, même quelqu'un qui est partisan de la laïcité, presque de manière extrême.
00:22:42 C'est un bouffeur de curé, comme on dit.
00:22:44 Un vivianiste, c'est pas un prétient.
00:22:46 C'est un bouffeur de curé.
00:22:48 Après, il a fait un calcul électoral, il a décidé que c'était pas payant
00:22:52 et que s'il voulait créer un nouveau parti, il fallait le créer sur de nouvelles bases.
00:22:57 Vous croyez qu'il est pas sincère, alors ?
00:22:59 Non, je pense que c'est un calcul...
00:23:01 Un opportuniste politique.
00:23:02 Tout à fait. Je pense que c'est un calcul 100% chinois.
00:23:04 M. Macron, qui, lors d'une vidéo, a parlé à une femme qui était voilée,
00:23:06 et a dit "Vous voyez, on peut être voilée et féministe".
00:23:09 Donc je pense qu'il faut pas non plus tout...
00:23:11 Alors toi, tu mets dans le même sac Macron et Mélenchon.
00:23:13 Bien sûr.
00:23:14 Je pense que c'est faux.
00:23:16 Après, voilée et féministe, en effet, c'est...
00:23:18 C'est hasard.
00:23:19 En effet, il faut faire des assouplissements avant de faire ce grand écart.
00:23:23 On risque le claquage, oui.
00:23:24 Pour revenir à Gabriel Attal, vous lui voyez un grand avenir politique ?
00:23:28 Pour l'instant, je trouve qu'il fait un sans faute.
00:23:31 Après, comparé à Papendiaïe...
00:23:33 C'était pas trop...
00:23:34 Je pense que même mon chat aurait fait mieux que Papendiaïe.
00:23:38 On aurait nommé mon chat ministre de l'Éducation Nationale,
00:23:40 il aurait fait mieux que Papendiaïe.
00:23:41 Ça a été le ministre de l'Éducation le plus tragique qu'on ait eu depuis la préhistoire,
00:23:47 depuis les hommes des cavernes.
00:23:49 C'est-à-dire que c'est tout faux.
00:23:51 Cet homme est arrivé, il ne s'est pas contenté de rien faire.
00:23:54 La première chose qu'il a faite, c'est d'aller tenir un discours communautariste aux États-Unis,
00:23:58 en disant "en France, on ne peut pas parler du racisme,
00:24:00 c'est un pays où le racisme pose problème",
00:24:02 devant une association d'étudiants noirs.
00:24:05 Mais il a le droit de parler devant une association d'étudiants noirs,
00:24:07 tous les jours s'il le veut,
00:24:08 mais pas en tant que ministre de l'Éducation Nationale.
00:24:10 Nous sommes un pays laïque, la République est indivisible,
00:24:13 elle n'est pas divisée en communautés.
00:24:15 Vous allez dire quoi ? Ce qui vous a choqué, c'est quoi ?
00:24:16 Qu'il s'exprime contre...
00:24:17 Contre la France, à l'étranger, sur une base communautaire.
00:24:20 Mais qu'il le fasse quand il n'est pas ministre, avant ou après,
00:24:23 mais pas pendant qu'il n'est ministre.
00:24:24 Et puis ce n'est pas ça qu'on attend.
00:24:25 On attendait quoi ?
00:24:26 Le rétablissement de l'autorité, il n'a pas réussi.
00:24:28 Le harcèlement scolaire, le harcèlement scolaire...
00:24:30 Il n'a pas réussi, il n'a pas essayé.
00:24:32 Non mais voilà, le minimum, ça aurait été d'aller voir les parents, par exemple.
00:24:37 Vous voyez, même un geste symbolique politique, qui n'engage à rien,
00:24:41 ce n'est pas ça l'essentiel, mais il ne l'a même pas fait.
00:24:43 Sur l'Abaya, il a été aux abonnés absents, il a tout de suite jeté les ponts.
00:24:48 Ça a été tragique.
00:24:50 On n'a plus le temps de s'embarrasser avec des ministres tragiques.
00:24:53 La République est en danger, il faut remettre les barbelés...
00:24:57 Il y en a d'autres ministres tragiques aujourd'hui au gouvernement, selon vous, encore ?
00:25:00 Il y en a plein qu'on n'entend pas.
00:25:01 Faisons un sondage, vous allez voir, donnez des noms de ministres...
00:25:05 Du pont Moretti, il va passer, je crois, encore inquiété par la justice.
00:25:11 Inquiété par la justice, ça veut pas dire coupable.
00:25:14 Non mais bon, il n'y avait pas une jurisprudence à une époque,
00:25:17 quand on était mis en examen ?
00:25:19 Oui, il y a eu une jurisprudence.
00:25:21 Pourtant, il y avait une présomption d'innocence.
00:25:23 Il y a eu pendant longtemps la présomption d'innocence,
00:25:25 et ensuite on est parti d'un raisonnement qui n'est pas faux,
00:25:27 c'est qu'un ministre mis en examen ne peut pas faire les deux.
00:25:30 Il ne peut pas se défendre et ne peut pas en même temps faire son bon ministre.
00:25:34 Surtout quand on est ministre de la justice.
00:25:36 C'est ce qu'avait promis Emmanuel Macron, sauf que voilà, on l'a bien vu,
00:25:42 ne serait-ce qu'avec colère que...
00:25:44 J'ai l'impression que vous n'aimez pas Emmanuel Macron.
00:25:45 Non, je l'aime pas, et je vous confirme.
00:25:48 Vous savez, j'ai beaucoup d'intuition, l'intuition masculine.
00:25:51 On en parle beaucoup, mais moi j'ai rien compris.
00:25:53 C'est peut-être qu'on vous contredit, on a trouvé un angle de contradiction.
00:25:55 Non, pas du tout, pas du tout.
00:25:56 Vous n'êtes pas macroniste non plus ?
00:25:58 Pour aller dans le sens de Mme, en l'occurrence, Papandia était la créature de Macron.
00:26:02 Absolument.
00:26:03 Elle a été installée par lui et cornaquée par lui.
00:26:05 Et tu veux dire que c'était infusible ?
00:26:07 Non, mais au-delà de cela, je le sais par des amis qui étaient dans le ministère à ce moment-là,
00:26:12 dans son cabinet, en fait, tout le monde était choisi par Emmanuel Macron,
00:26:15 jusqu'à son conseiller, bien sûr, en communication, jusqu'à la personne qui faisait ses tweets.
00:26:19 C'est-à-dire que le pauvre n'était qu'une marionnette.
00:26:22 Alors, ça a été une mauvaise marionnette, donc il a été rapidement éjecté.
00:26:26 Il y a d'excellentes marionnettes, regardez, les mes potes, là.
00:26:28 Ils sont très talentueux.
00:26:31 C'est vrai qu'il y a un véritable double jeu.
00:26:35 Attention, si vous les chatouillez, ils sont dotables.
00:26:37 Comme les grignes, ils s'appellent grignes.
00:26:39 Mais avant minuit, ils sont gentils.
00:26:41 C'est typique du mec de fond.
00:26:43 C'est un petit peu l'Eric Zemmour, mais on a reconstitué le duo.
00:26:51 Ils étaient moins chers.
00:26:52 C'est moi qui fais le mec de gauche.
00:26:53 Ils sont beaucoup moins chers.
00:26:54 Oui, pardon, François.
00:26:55 Le talent de Macron, c'est de passer de Pape Ndiaye à Attal.
00:26:58 Regardez, en même temps, c'est dire que la culture française n'existe pas.
00:27:02 De passer de Blanquer à Ndiaye et de Ndiaye à Attal.
00:27:05 Où est la cohérence ? Où est la ligne ?
00:27:07 Blanquer, ce n'était pas non plus le meilleur ministre de l'éducation de la Terre.
00:27:10 Le ministre de l'éducation de la Terre, il va nous le faire casir-guériter.
00:27:13 Est-ce que le ministre a vraiment le pouvoir ?
00:27:15 En fait, ils n'ont pas de pouvoir, ces ministres.
00:27:16 Ça vient de chez M. Macron, à la rigueur de Mme Borne et basta.
00:27:20 Non, ça ne vient pas de ça.
00:27:22 Ça vient de l'éducation nationale elle-même.
00:27:24 L'éducation nationale, c'est une administration.
00:27:26 C'est impossible à bouger.
00:27:27 Donc, ce n'est pas le ministre.
00:27:28 Oui, mais enfin, si le mammouth est dur à bouger, si en plus vous n'essayez pas, ça ne risque pas d'évoluer.
00:27:34 Non, mais écoutez, ce qui se passe à l'école, on devrait parler que de ça, en fait, dans cette émission ou ailleurs.
00:27:39 Tout ce qui se passe à l'école, c'est fondamental.
00:27:41 Tout va partir de là.
00:27:43 Tout ce qui peut changer dans notre société peut partir de là.
00:27:46 Ça va exactement dans le sens inverse, où non seulement on a abandonné ce qui me paraît fondamental,
00:27:52 je l'ai dit tout à l'heure, je n'y reviens pas,
00:27:54 mais pour bourrer la tête des gens, des gamins, avec les théories wokistes.
00:27:58 Résultat, vous avez non seulement un recul des savoirs fondamentaux,
00:28:03 mais les gamins croient de plus en plus à des thèses complotistes, aux illuminatis, à des choses comme ça.
00:28:09 C'est-à-dire que le travail d'élaboration mentale, d'élaboration intellectuelle s'effectue à rebours.
00:28:17 Il faut absolument reprendre ça à la base.
00:28:20 Je suis d'accord avec Myriam, on jugera sur pièces.
00:28:22 Évènement.
00:28:23 Oui, mais ça se réchauffe quand même.
00:28:25 Comment ça va se finir tout ça ?
00:28:27 Comment ça va se finir ? On ne sait pas.
00:28:29 Personne ne peut le savoir encore.
00:28:31 Mais simplement, une fois qu'on aura repris ça à la base, on verra que toute la société en bénéficiera.
00:28:37 Alors, il y a deux derniers sujets pour cette introduction, où par chance les sociétaires ne parlent pas.
00:28:41 Vous l'avez remarqué, merci.
00:28:43 L'actualité polande.
00:28:44 Ils sont très indisciplinés.
00:28:46 Il y a un problème d'autorité.
00:28:48 On va rétablir un peu plus d'autorité dans la première partie.
00:28:52 On va voir ça.
00:28:53 Autre actualité brelante, c'est bien sûr le débarquement de milliers de migrants sur la fameuse île italienne de Lampedusa.
00:28:59 Ursula von der Leyen s'est rendue sur place.
00:29:01 On l'a vue en compagnie de Giorgia Meloni.
00:29:03 Alors ça, c'était un peu plus surprenant.
00:29:05 Quelle doit être, selon vous, la réaction de l'Europe sur ce sujet, Éric Nolot ?
00:29:08 Là, encore une fois, vous avez quand même, à l'occasion de cet événement,
00:29:14 eu les discours gauchistes dans toute leur splendeur.
00:29:18 Je regrette, mais ça faisait...
00:29:19 Vous parlez d'Éric Zemmour, ça ?
00:29:21 Non, vraiment, c'est de l'œil des gens à sa droite, mais pas énormément.
00:29:25 Vous avez eu quand même le discours immigrationniste de base.
00:29:28 Mais il n'y a aucun problème.
00:29:30 Il y en a 10 000, mais il faut les faire entrer.
00:29:32 Et s'il y en a 100 000, mais il faut les faire entrer.
00:29:34 Et s'il y en a un million, il faut les faire entrer.
00:29:36 Qu'est-ce qu'on propose avec ces discours-là ?
00:29:38 On propose une machine infernale.
00:29:40 Qu'est-ce que vous proposez, cher E. Conklin ?
00:29:42 Non, non, monsieur, pas reconquête.
00:29:44 Écoutez, si je devais être reconquête, j'avais beaucoup d'occasion de le faire,
00:29:48 notamment au meeting de Villepin, j'aurais pu monter sur scène...
00:29:51 Vous pratiquer la taquilla, peut-être ?
00:29:53 Peut-être, peut-être.
00:29:54 Si je la pratique bien, je ne vais pas vous le dire.
00:29:56 Sinon, je serai très mauvais dans la taquilla.
00:29:58 Non, mais simplement, quelle est la machine infernale qu'on est en train de préparer ?
00:30:03 Vous faites rentrer des milliers et des milliers de personnes.
00:30:06 Qu'est-ce qui va se passer ?
00:30:08 Dans le meilleur des cas, vous allez les retrouver dans trois mois,
00:30:11 en train de faire le boulot que les Français ne veulent pas faire,
00:30:14 à des prix, à des salaires que les Français n'accepteraient pas.
00:30:17 Ça, c'est le meilleur des cas. Et ce n'est pas souhaitable.
00:30:20 Dans le moins bon des cas, malheureusement le plus fréquent,
00:30:22 vous allez retrouver ces gens sous le métro aérien parisien ou en bordure d'autoroutes.
00:30:27 Est-ce que c'est ça que vous voulez offrir à ces hommes, ces femmes et ces enfants ?
00:30:31 Par ailleurs, ils viennent parfois de pays et de cultures extrêmement différentes de la France.
00:30:37 C'est un truc très sympathique.
00:30:40 Et on ne se donne pas, parce que tout simplement nous n'avons plus les moyens de l'intégration.
00:30:44 Écoutez, ce n'est pas possible. Tout simplement, ce n'est pas possible.
00:30:47 S'il y a une immigration illégale, la seule solution, c'est de renvoyer ces gens dans leur pays.
00:30:52 Donc vous êtes d'accord avec Eric Zemmour ?
00:30:54 Moi, je suis d'accord avec plein de gens.
00:30:56 Plein de gens vous disent que la place de ces gens ne sont pas à être entassés sur l'île de Lampedusa,
00:30:59 mais à revenir chez eux et à obtenir l'autorisation.
00:31:01 Envoyer tout le monde ?
00:31:03 Ceux qui sont éligibles aux droits d'asile, évidemment qu'ils doivent rester.
00:31:06 Il y a un droit d'asile européen, un droit d'asile français.
00:31:09 Mais ça ne peut pas se faire de manière sauvage, où des gens, devant le fait accompli, vous disent
00:31:13 "On est là, il faut nous garder". Je regrette, ça ne se passe pas comme ça.
00:31:17 La France, elle peut accueillir de nouveaux migrants selon vous ?
00:31:19 Elle peut accueillir de nouveaux migrants à ces conditions, mais elle n'a pas à être mise devant le fait accompli.
00:31:26 Ce n'est pas envoyer un signal à l'Afrique que les portes sont ouvertes et que tout le monde peut venir.
00:31:32 Ce qui se passe, c'est que la répétition générale d'un mouvement migratoire beaucoup plus vaste.
00:31:37 Si aujourd'hui, vous ne faites pas preuve, non seulement de fermeté, mais de principe,
00:31:42 en expliquant qu'on peut s'installer en France ou dans un autre pays européen, mais qu'il y a des règles,
00:31:46 si vous dites "Il y a des règles, mais si vous les respectez, c'est la même chose avec le droit d'asile".
00:31:52 En fait, si vous êtes débouté, c'est la même chose que si vous l'obtenez,
00:31:56 puisque 95% des gens ne quittent pas le territoire.
00:31:58 Est-ce que vous l'accepteriez pour les Français ?
00:32:01 Est-ce qu'un Français pourrait dire à l'État français "Moi, vous savez, j'estime que respecter la loi ou pas respecter la loi, c'est la même chose".
00:32:07 L'État français va vous dire "Bah non, il y a une loi, si vous la respectez, c'est bien, si vous ne la respectez pas, c'est pas bien".
00:32:13 Et là, on est en train de dire aux migrants, soit du droit d'asile, soit de ceux de l'Ampedouza,
00:32:17 que vous respectiez les règles ou pas, c'est la même chose. Il y a quelque chose qui ne va pas.
00:32:21 En même temps, ce qui ne va pas, c'est que la France n'a pas vraiment le choix.
00:32:24 On l'a vu notamment en Italie, tant que l'Europe imposera que les migrants viennent sur nos territoires
00:32:32 et que c'est au niveau européen que tout se joue, on pourra faire un jeu de claquettes comme on veut,
00:32:36 ça se passera toujours de la même façon.
00:32:38 C'est pour ça qu'il faut changer les règles.
00:32:40 Il faut changer les règles, peut-être de président alors.
00:32:42 Allez.
00:32:43 Ça faisait longtemps.
00:32:44 Dernier sujet.
00:32:46 Les responsabilités doivent aller aux responsables.
00:32:48 Bon, on va faire point d'autorité. Myriam, pas pendant la première partie, l'introduction.
00:32:51 Dernier sujet de cette partie.
00:32:52 Le patriarcat.
00:32:54 C'est pas très woke, tout ça.
00:32:57 Dernier sujet, des propos du réalisateur du film "Les Misérables",
00:33:01 Lajli Lee, au Canada, pour la promotion de son nouveau film qui s'appelle "Bâtiment 5".
00:33:05 Selon lui, la police, je cite, a le feu vert pour tuer les Noirs et les Arabes.
00:33:09 Comment est-ce que vous avez réagi, Éric Nolot, à cette déclaration ?
00:33:12 Je trouve que c'est une...
00:33:13 Je la connaissais, je connais bien le cas de Lajli.
00:33:16 Expliquez comment cette haine de la police en France.
00:33:18 Ah ben là, c'est très... Là aussi, nous sommes très très influencés par les discours d'extrême-gauche, même à gauche.
00:33:25 Donc en fait, on est passé de...
00:33:29 Il faut lutter contre les excès de la police, les violences policières,
00:33:34 à quoi je souscris parfaitement, à "la police tue".
00:33:37 Demandez, je reviens à mon exemple tout à l'heure,
00:33:39 demandez aux gens des quartiers Nord de Marseille.
00:33:41 Vous posez une question très simple.
00:33:43 Vous voulez plus de police ou moins de police ?
00:33:45 À la mère de famille à qui le dealer donne ou ne donne pas l'autorisation de rentrer chez elle
00:33:50 ou de recevoir sa famille ?
00:33:52 À la mère de famille, j'ai eu un cas, on en a débattu en plateau,
00:33:57 où deux dealers débarquent, ils n'étaient pas contents,
00:33:59 ils la poignardent ainsi que sa fille,
00:34:00 parce qu'elle avait reçu des membres de sa famille et qu'elle n'avait pas eu l'autorisation.
00:34:04 Demandez-leur ce qu'ils veulent, plus de police ou moins de police.
00:34:07 Demandez-leur si c'est la police qui tue ou les dealers qui tuent.
00:34:09 Ce que dit Lajli, c'est absolument scandaleux.
00:34:12 En plus, avec le passé délinquant qu'il a, il ferait bien de se faire oublier un petit peu, M. Lajli.
00:34:17 Et se servir d'événements dramatiques pour faire la promo de son film,
00:34:21 je trouve ça absolument indigne et pour dire les choses, complètement dégueulasse.
00:34:25 [Applaudissements]
00:34:31 Juste, et on passe au premier débat,
00:34:32 vous trouvez que la police est assez soutenue par le pouvoir politique en place ?
00:34:37 Non, pas assez et pas assez par la...
00:34:41 D'Armanin, non ?
00:34:42 D'Armanin, oui. C'est le moins qu'on attend d'un ministre de l'Intérieur, simplement.
00:34:48 Il y a une duplicité, il y a un discours anti-flic un peu convenu
00:34:52 et puis on va être les premiers à appeler les flics dès qu'il y a un problème.
00:34:55 Écoutez, de toute façon, il n'y a que deux choix.
00:34:58 Soit c'est les flics qui font la loi, soit c'est les voyous.
00:35:00 C'est simple. Enlevez les flics, vous savez ce qui s'est passé aux États-Unis.
00:35:03 Quand il y a eu l'affaire George Floyd, il y a une ville que je connais bien,
00:35:06 l'affaire George Floyd, c'est Minneapolis, où je vivais chaque année pour des raisons personnelles.
00:35:10 Ils ont ce qu'on appelle "defund" la police, c'est-à-dire qu'ils ont coupé le budget
00:35:14 et pendant un moment, il n'y avait quasiment pas de police.
00:35:17 La criminalité qui déjà a mené la police était énorme, a explosé
00:35:21 et on est venu rattraper par le bout de l'uniforme les policiers, tout simplement
00:35:26 parce que si vous ôtez la police des rues, c'est la loi de l'agent qui s'applique immédiatement.
00:35:31 Écoutez, ce n'est pas un discours d'extrême droite, c'est un discours de bon sens.
00:35:35 Chacun le sait, chacun le sent.
00:35:37 Allez, ce sera le mot de la fin de cette première partie. Merci.
00:35:40 On enchaîne tout de suite avec le premier débat et vous pourrez participer à tout de suite.
00:36:02 Voilà, on en vient donc à ce premier sujet de débat
00:36:07 qui porte sur le thème de votre dernier livre, Éric Nolot, le "wokisme".
00:36:11 D'abord, le wokisme, c'est quoi ? Comment est-ce qu'on peut le définir ?
00:36:14 Parce qu'on parle de ce mot tout le temps, mais vous qui êtes un spécialiste,
00:36:17 est-ce que vous pouvez nous en donner une définition qui est peut-être la plus fidèle ?
00:36:21 Alors, il y a la définition un peu officielle et puis il y a la mienne.
00:36:25 Bon, ce n'est pas tout à fait la même, ça ne vous étonnera pas.
00:36:28 La définition officielle, c'est que le wokisme, c'est l'injonction qui est faite à chacun d'entre nous
00:36:33 d'être éveillé, c'est la traduction du mot anglais, éveillé aux injustices du monde.
00:36:39 Donc vous devez être plus conscient des injustices du monde.
00:36:43 Vous devez être notamment plus conscient que ces injustices, c'est bien souvent,
00:36:48 alors particulièrement moi, qui suis un mâle blanc hétérosexuel de plus de 50 ans.
00:36:54 Donc là, c'est le strike, c'est vraiment le...
00:36:58 [Rires]
00:36:59 Non, t'es foutu là.
00:37:01 Eh bien, je vis dans un système très injuste dont je profite.
00:37:06 Voilà. Alors, ça, ça part d'une bonne intention, à part que bien vite,
00:37:12 on doit être éveillé à de plus en plus d'injustices
00:37:15 et on va trouver de plus en plus d'injustices dans le monde.
00:37:17 C'est-à-dire que vous n'êtes jamais assez éveillé.
00:37:19 Bon, pour ça, c'est le principe de base.
00:37:21 Ma définition personnelle, c'est que le wokeisme est un totalitarisme,
00:37:26 un nouveau totalitarisme, dans lequel on reconnaît beaucoup de traits communs
00:37:31 avec des -ismes précédents, notamment la volonté de créer un homme nouveau,
00:37:37 de faire table rase du passé.
00:37:40 Et comme dans tous les systèmes totalitaires,
00:37:42 il s'agit de s'en prendre à tous les aspects fondamentaux de l'existence.
00:37:47 Vous vous en prenez à l'écriture, à l'écriture inclusive,
00:37:49 c'est-à-dire qu'on va intervenir dans la vie très intime des gens.
00:37:53 On va réécrire les livres, les livres du passé.
00:37:57 Vous avez vu qu'il y a tout un mouvement qui se développe.
00:38:00 Et pour ce qui est des livres du présent et de l'avenir,
00:38:03 vous avez ce qu'on appelle les sensitive readers,
00:38:05 qui sont des gens chargés de repérer dans un manuscrit
00:38:09 tout ce qui pourrait choquer quelqu'un, mais quelqu'un au sens générique.
00:38:12 Et il y a toujours quelque chose qui va choquer quelqu'un.
00:38:15 Donc, en fait, il y a un système de censure.
00:38:18 C'est aussi un système qui vous explique que...
00:38:20 Ils sont très très branchés sur les transsexuels, par exemple.
00:38:22 Ils vous expliquent, par exemple, qu'un homme peut devenir une femme,
00:38:25 et une femme peut devenir un homme, ce qui est impossible.
00:38:27 On peut changer d'apparence, mais on ne peut pas changer de sexe.
00:38:29 Vous n'allez pas changer vos chromosomes, par exemple.
00:38:31 À part quelques cas très réussis.
00:38:33 - Je trouve ça plutôt réussi, le rétablissement.
00:38:36 Elle s'appelait comment avant ?
00:38:38 - Georgette.
00:38:40 - Il y a encore du boulot. Il y a encore du boulot.
00:38:42 - C'est moins bien fait que Brigitte.
00:38:44 - Excusez-moi.
00:38:46 - Il y a un petit compte de la soirée.
00:38:48 - Je vais me faire emmerder.
00:38:50 - On n'a pas donné le nom de famille.
00:38:52 - Donc, etc. etc.
00:38:54 Faire du passé table rase.
00:38:56 Créer un être nouveau.
00:38:58 Projet totalitaire qu'on a vu.
00:39:00 Alors, évidemment, je ne fais pas une comparaison terme à terme.
00:39:02 Mais c'était le projet du nazisme.
00:39:04 C'était le projet du stalinisme.
00:39:06 C'était le projet du maoïsme.
00:39:08 Créer une société nouvelle avec les êtres qui sont adaptés.
00:39:10 - C'est une religion ?
00:39:12 - C'est une religion.
00:39:14 - C'est assez visible.
00:39:16 - Oui, oui, il y a une religion avec des textes sacrés.
00:39:18 Avec des grands prêtres.
00:39:20 - Des chasses aux sorcières.
00:39:22 - Des chasses aux sorcières. La sorcière, très importante.
00:39:24 - Et là, pour rejoindre ce que disait Pénor Fletcher-Giriam.
00:39:26 - Une mémoire très forte avec des choses qui sont annoncées
00:39:28 qui ne sont pas prouvées.
00:39:30 Qui sont du domaine de la croyance.
00:39:32 - Vous le diriez qu'on vit de cette idéologie ?
00:39:34 Emmanuel Macron, par exemple.
00:39:36 - Non, pas particulièrement.
00:39:38 - C'est un hasard que ça arrive.
00:39:40 - D'abord, c'est un mouvement ancien, maintenant.
00:39:42 - Il est dans l'habitude ?
00:39:44 - Non, il est vraiment pas dans la mouvance.
00:39:46 - Je crois qu'Emmanuel Macron cherche à vous regarder,
00:39:48 à voir votre regard, et là, il dit mal.
00:39:50 - Il ne me calcule pas, mais ce n'est pas grave.
00:39:52 - C'est très difficile.
00:39:54 - On m'a dit de ne pas bouger la chaise.
00:39:56 - Vous pouvez la regarder.
00:39:58 - C'est parce que j'ai tendance à répondre
00:40:00 à celui qui me pose la question.
00:40:02 - Il n'y a pas de soucis, allez-y, faites votre truc.
00:40:04 Je le ferai appréhendir.
00:40:06 - Je ne trouve pas qu'Emmanuel Macron
00:40:08 soit particulièrement dans la mouvance.
00:40:10 - Le wokisme, c'est l'idéologie de la globalisation,
00:40:12 du capitalisme, et donc, c'est forcément macroniste.
00:40:14 Je ne comprends pas ce que vous dites.
00:40:16 - Il suffit de voir toutes les campagnes
00:40:18 qui ont été faites l'été dernier.
00:40:20 Je suis d'accord avec toi.
00:40:22 L'été dernier, pendant toute cette campagne
00:40:24 sur la transphobie, l'homosexualité, etc.,
00:40:26 je suis désolée, si ça participe du wokisme.
00:40:28 - Mais ce n'est pas lui.
00:40:30 - C'est qui ? Ce n'est pas le chef ?
00:40:32 - Il en est un représentant.
00:40:34 Je ne peux pas le dire.
00:40:36 - Je ne peux pas le dire.
00:40:38 - Il en est un représentant.
00:40:40 - Je pense qu'Emmanuel Macron, à ce point commun
00:40:42 avec Jean-Luc Mélenchon, doit défendre des idées auxquelles il ne croit pas.
00:40:44 - C'est possible.
00:40:46 - Il y a des choses très conservatrices
00:40:48 et très réactionnaires chez Macron.
00:40:50 Quand il se lâche un peu en haut libre,
00:40:52 il manque un roi à la France.
00:40:54 - Oui, c'est pas très bon.
00:40:56 - Quand il fait venir les trans à l'Elysée,
00:40:58 donc ça, ce n'est pas bon.
00:41:00 - Mais c'est Macron, c'est en même temps.
00:41:02 - Mais n'importe quoi.
00:41:04 - C'est en même temps.
00:41:06 - C'est pour ça que je ne dis pas comment dans la mouvance.
00:41:08 - C'est vrai qu'on va pouvoir trouver des éléments dans les deux sens.
00:41:10 - Tu peux toujours tout trouver chez Macron.
00:41:12 Tu peux le trouver anti-voile, pro-voile.
00:41:14 Tu peux le trouver anti-migrant, pro-migrant.
00:41:16 Tu peux le trouver libéral, anti-libéral.
00:41:18 Tu peux le trouver.
00:41:20 - Il y a le monsieur d'En Marche qui t'attend là-bas.
00:41:22 - Par exemple, la verticalité n'est pas du tout woke.
00:41:24 C'est plutôt un thème macronien ou macroniste.
00:41:26 Vous allez pouvoir trouver dans les deux sens.
00:41:28 Mais on ne peut pas dire que ce soit un représentant du wokeisme.
00:41:30 - C'est vrai.
00:41:32 - C'est vrai.
00:41:34 - C'est vrai que ce soit un représentant du wokeisme.
00:41:36 Les représentants du wokeisme, on les connaît.
00:41:38 - Le wokeisme est des sens de gauche ou pas ?
00:41:40 - Le wokeisme, bien sûr de gauche.
00:41:42 Mais d'une gauche dévoyée.
00:41:44 D'une gauche égarée.
00:41:46 - Recherche de la pureté ?
00:41:48 - C'est une recherche de pureté.
00:41:50 C'est-à-dire, c'est une...
00:41:52 C'est un...
00:41:54 C'est une idéologie de la culpabilité.
00:41:56 En réalité.
00:41:58 Il faut expier.
00:42:00 Il faut expier nos fautes.
00:42:02 Alors nous sommes plus ou moins fautifs.
00:42:04 Plus ou moins pêcheurs.
00:42:06 Selon les cas.
00:42:08 Mais quand même, il faut expier.
00:42:10 Et puis surtout, il faut...
00:42:12 Comme...
00:42:14 Comme les autres isms dont j'ai parlé.
00:42:16 Il faut faire oublier l'homme ancien.
00:42:18 Les staliniens
00:42:20 essayaient d'éradiquer les bourgeois.
00:42:22 C'était plutôt sur une base sociale.
00:42:24 Du côté du nazisme, c'était plutôt sur une base raciale.
00:42:26 Là, c'est sur une base sexuelle.
00:42:28 C'est-à-dire, il faut détruire le passé.
00:42:30 C'est-à-dire, il faut détruire le passé
00:42:32 parce que c'était le patriarcat.
00:42:34 Il faut détruire tout ce qui se rapporte aux hommes.
00:42:36 Tout ce qui se rapporte aux hommes.
00:42:38 - Je vous trouve aussi très politiquement correct.
00:42:40 Alors je sais pas, vous dites que vous êtes pas macroniste
00:42:42 et vous allez encore me dire, me rétorquer,
00:42:44 que je fais une fixette dessus.
00:42:46 Mais je suis désolée. Le Yel, c'est Blanquer.
00:42:48 Toutes les campagnes qu'il y a
00:42:50 aujourd'hui dans les écoles,
00:42:52 c'est sous Macron.
00:42:54 C'est des choses qui ont été faites sous Emmanuel Macron.
00:42:56 Non mais arrête de dire "EUF", c'est la vérité.
00:42:58 - Mais qui lance une commission parlementaire
00:43:00 pour observer le sérangochisme ?
00:43:02 - Mais ça ne veut rien dire, une commission parlementaire.
00:43:04 - Qui c'est qui fait venir des drag queens ?
00:43:06 Qui fait venir des drag queens dans les écoles ?
00:43:08 Excusez-moi, enfin, à un moment.
00:43:10 C'est pas des choses qu'on a faites sous Hollande,
00:43:12 c'est pas des choses qu'on a faites sous Sarkozy.
00:43:14 - On les a faites sous Hollande et sous Sarkozy.
00:43:16 Déjà sous M. Châtel...
00:43:18 - Non mais ça, le mariage pour tous, c'est différent.
00:43:20 - Attends, sous M. Châtel, déjà...
00:43:22 Attends, sous M. Châtel,
00:43:24 ministre d'Education nationale en 2009,
00:43:26 il y avait déjà "Papa porte une robe"
00:43:28 sous M. Châtel, Luc Châtel,
00:43:30 ministre de Nicolas Sarkozy.
00:43:32 Mais en réalité, le "wokisme", c'est peut-être de la gauche,
00:43:34 mais en réalité, le "wokisme", qu'est-ce que c'est ?
00:43:36 C'est la globalisation du capitalisme
00:43:38 qui cherche des marchés
00:43:40 et donc vend des produits
00:43:42 à des gens qui se sentent, on soit disant,
00:43:44 inclusifs, différents, je sais pas quoi.
00:43:46 Et c'est tout, c'est pas que de la gauche.
00:43:48 C'est même, pour moi, un domaine économique, quasiment.
00:43:52 - C'est un capitalisme de gauche,
00:43:54 et c'est malgré tout
00:43:56 du macronisme qui est un représentant
00:43:58 de ce courant-là.
00:44:00 C'est pour ça que, moi, je trouve que, bizarre,
00:44:02 votre politiquement correct qui dit
00:44:04 "Ah oui, mais non, c'est pas Macron, c'est plutôt Mélenchon, machin",
00:44:07 moi, je pense qu'il faut dire les mots.
00:44:09 - Attendez, il y a deux questions différentes.
00:44:11 Si la question, c'est "Est-ce que, de quelque façon,
00:44:13 Macron participe à ce mouvement ?"
00:44:15 On va trouver des trucs.
00:44:17 - En tout cas, vous pouvez le dire, oui, ou pas ?
00:44:19 - Oui, on a donné des exemples.
00:44:21 - J'ai l'impression que vous avez un peu plus de mal.
00:44:23 - L'idéologie d'une institution
00:44:25 comme l'éducation nationale,
00:44:27 ça échappe en grande partie au président de la République
00:44:29 et même au ministre de l'éducation nationale.
00:44:31 - Sachant que le lien c'est Blanquer,
00:44:33 et que Blanquer était très proche de Brigitte Macron,
00:44:35 mais bon, c'est pas grave.
00:44:37 - Maintenant, si vous me dites "Est-ce que
00:44:39 Macron est une personnalité emblématique du wokist ?"
00:44:41 Je dis non. Ce n'est pas le représentant du wokist,
00:44:43 parce que dans son discours,
00:44:45 il y a énormément d'éléments anti-wokist,
00:44:47 en tout cas, qui n'y participent pas.
00:44:49 J'essaie d'introduire de la subtilité,
00:44:51 de la nuance dans ce débat,
00:44:53 mais comme disait Nietzsche,
00:44:55 "Malheur à moi, je suis nuance."
00:44:57 [Rires et applaudissements]
00:44:59 - Comment vous expliquez...
00:45:01 Comment vous expliquez que le wokisme
00:45:03 prenne autant racine en France,
00:45:05 dans votre pays, comme vous le disiez,
00:45:07 qui n'était pas prédestiné à avoir
00:45:09 un accueil favorable autant
00:45:11 qu'on le voit à ce moment ?
00:45:13 - Si, si, si, nous avons...
00:45:15 Nous avons en France une grande tradition
00:45:17 d'accueillir les pires conneries
00:45:19 des États-Unis. Oui, ça...
00:45:21 Elle s'acclimate avec...
00:45:23 - Et même que l'on soit là.
00:45:25 - On les a précédés, mais elles sont
00:45:27 revenues en bon moment.
00:45:29 - Est-ce que c'est pas eux qui ont fait
00:45:31 une mise à jour d'un logiciel intellectuel
00:45:33 qu'on a nous-mêmes construit ?
00:45:35 - C'est peut-être au sens de l'histoire,
00:45:37 alors, aussi, peut-être, non ?
00:45:39 Si je me fais l'avocat du diable du wokist,
00:45:41 pourquoi s'opposer finalement à un mouvement
00:45:43 qui, peut-être, prône une égalité
00:45:45 plus grande entre les gens, non ?
00:45:47 - Le problème du wokist, c'est la déstructuration
00:45:49 de tous les repères qu'on peut avoir
00:45:51 et qui existent au niveau
00:45:53 de nos enfants. C'est là où c'est problématique.
00:45:55 Sous prétexte de tolérance,
00:45:57 ils deviennent intolérants
00:45:59 et arrivent même à dire
00:46:01 des choses qui vont à l'encontre de la biologie.
00:46:03 - Mais ça répond pas à un mal-être ou à un problème,
00:46:05 le wokist, non ? - Peut-être, mais ça,
00:46:07 c'est certainement nos responsables politiques.
00:46:09 - Y a pas d'aspect positif au wokist ?
00:46:11 - Ben non. - Aucun ?
00:46:13 - Dans le wokist, y a aussi une chose dont on parle très peu,
00:46:15 c'est que le wokist veut aussi
00:46:17 imposer aux enfants tout ce qui est
00:46:19 transidentité, c'est-à-dire
00:46:21 que des enfants doivent, à partir de
00:46:23 8-9 ans, se définir
00:46:25 d'un genre. Quand ils sont garçons, ils doivent dire
00:46:27 "Mais moi, je suis pas garçon, je suis fille, je vais m'appeler
00:46:29 Mylène, par exemple." Et voilà.
00:46:31 Et là, on est pour le coup vraiment dans
00:46:33 un danger très important.
00:46:35 Transidentité,
00:46:37 aussi sexe, on parle beaucoup de sexe
00:46:39 aussi dans les écoles. Je pense pas que ça soit
00:46:41 le rôle des écoles de
00:46:43 parler de sexualité, de pratiques sexuelles,
00:46:45 de fellation, de choses comme ça. - Vous êtes d'accord avec ça ?
00:46:47 - Oui.
00:46:49 - Mais c'est deux choses... - Bah si, ça me va.
00:46:51 - Là, y a deux... - J'en ai jamais d'accord.
00:46:53 - Y a deux choses différentes. L'éducation sexuelle,
00:46:55 c'est une chose, mais tout ce qui relève
00:46:57 de la transidentité, du transsexualisme,
00:46:59 y a quelque chose de
00:47:01 dangereux, pour pas dire de criminel,
00:47:03 d'introduire
00:47:05 ce doute ou ce trouble
00:47:07 dans la tête de gamin à un âge où on est déjà
00:47:09 pas très rassuré de son identité.
00:47:11 Je parle de l'adolescence ou de la pré-adolescence.
00:47:13 Y a déjà suffisamment
00:47:15 de troubles en soi, parce que c'est pas
00:47:17 facile d'être adolescent, je pense que...
00:47:19 Enfin, pour certains, ça a même été extrêmement...
00:47:21 - Très dur pour les Georgettes.
00:47:23 - Les Georgettes, on est contents de leur faire...
00:47:25 - Les Georgettes sont pas été de la tarte, si vous voulez l'expression.
00:47:27 Donc si en plus, vous ajoutez ce
00:47:29 trouble identitaire
00:47:31 et cet effet de mode et de publicité
00:47:33 où un gamin
00:47:35 va finalement à un âge
00:47:37 où il peut pas voter, il peut pas boire d'alcool,
00:47:39 mais il peut changer de sexe,
00:47:41 va effectuer une transition
00:47:43 extrêmement pénible, douloureuse, et puis
00:47:45 arriver quelques années plus tard, va décider
00:47:47 de faire le chemin inverse
00:47:49 avec le même traitement hormonal.
00:47:51 Y a quelque chose de criminel
00:47:53 dans cette idéologie,
00:47:55 je trouve. - À me dire jusque-là, oui.
00:47:57 - Il faut lui dire "stop".
00:47:59 Je sais que
00:48:01 c'est quelque chose sur laquelle
00:48:03 beaucoup de gens peuvent s'entendre,
00:48:05 mais des gens sont intimidés
00:48:07 idéologiquement par le wokisme, en disant
00:48:09 "si je m'oppose à ça, c'est que je suis un réactionnaire.
00:48:11 Si je m'oppose à ça, c'est que je suis un
00:48:13 facho". Et y a beaucoup de gens de gauche
00:48:15 qui sont de ma gauche, de la vieille gauche, qui sont en avant.
00:48:17 - C'est quoi les milieux les plus touchés par le wokisme, là ?
00:48:19 Greg, tu interviens après.
00:48:21 - Je sais pas s'il y a des milieux particuliers.
00:48:23 - L'université, la culture...
00:48:25 - Ah, vous voulez dire au niveau des... L'université.
00:48:27 L'université, c'est devenu
00:48:29 un nid de frelons,
00:48:31 un nid de frelons du wokisme.
00:48:33 - Un gentil pour les frelons. - Si, moi, je...
00:48:35 - C'est un mot très sympathique, mais... - Asiatique, ouais.
00:48:37 - Pas quand il devient wokiste.
00:48:39 Sciences Po est devenu un haut-lieu
00:48:41 du wokisme.
00:48:43 L'éducation nationale, en général.
00:48:45 Et très étonnamment,
00:48:47 le monde
00:48:49 de la culture est
00:48:51 en train de se soumettre à une vitesse
00:48:53 que j'aurais jamais crue possible.
00:48:55 Maintenant, tous les films ont
00:48:57 une tendance un peu wokiste.
00:48:59 Si un film est récompensé,
00:49:01 c'est moins pour
00:49:03 la qualité de son scénario ou la qualité du film
00:49:05 que pour son contenu.
00:49:07 Vous avez vu que maintenant,
00:49:09 à Hollywood, vous ne pouvez pas obtenir un Oscar
00:49:11 si votre film ne reflète pas
00:49:13 certaines valeurs de diversité,
00:49:15 pas seulement dans le personnel, parce que ça,
00:49:17 ça s'entend, à la limite, mais dans le thème du film.
00:49:19 Donc on en revient à un art officiel
00:49:21 tel que le voulaient les staliniens, les nazis
00:49:23 ou autres, un art officiel.
00:49:25 Moi, quand j'étais gamin, j'étais dans une école
00:49:27 kato, on nous recommandait
00:49:29 des livres qui étaient
00:49:31 en accord avec l'idéologie
00:49:33 catholique. On savait où on mettait les pieds.
00:49:35 Maintenant, ça ne se dit pas.
00:49:37 On recommande des œuvres, on fait des œuvres,
00:49:39 on crée des œuvres qui sont en accord
00:49:41 avec l'idéologie dominante, l'idéologie
00:49:43 wokiste. Écoutez, les gens
00:49:45 de gauche critiquent
00:49:47 cette mainmise du catholicisme du passé.
00:49:49 Pourquoi ils approuvent cette mainmise du présent ?
00:49:51 C'est pas cohérent. – Greg, Myriam.
00:49:53 – Une question que j'ai entreposée, parce que vous vous dites
00:49:55 que vous êtes de la vieille gauche, j'en suis.
00:49:57 – Elle est bien faite, ta barbe.
00:49:59 – Oui, c'est du fur et à mesure.
00:50:01 C'est Sandrine Rousseau qui va faire la gueule.
00:50:03 Bon,
00:50:05 moi je dirais que le wokisme c'est un identitarisme
00:50:07 qui découle d'une absence de
00:50:09 propositions politiques nouvelles, essentiellement.
00:50:11 Mais la critique de base
00:50:13 du wokisme, le postulat
00:50:15 qu'ils font, c'est que l'égalitarisme républicain
00:50:17 a failli. Est-ce que vous êtes d'accord
00:50:19 ou pas au départ avec ce constat ?
00:50:21 Vous qui êtes de cet
00:50:23 égalitarisme républicain à l'ancienne.
00:50:25 – Égalitarisme c'est un…
00:50:27 – L'universalisme, pardon, républicain.
00:50:29 – Ah. – Que l'universalisme républicain
00:50:31 a foiré et que de fait les gens ne sont
00:50:33 pas libres, égaux et frères.
00:50:35 – Non, ça n'a pas foiré. Il y a un moment
00:50:37 où, d'ailleurs ça a été
00:50:39 théorisé par
00:50:41 un cercle de réflexion de gauche,
00:50:43 Terra Nova.
00:50:45 Terra Nova, un jour, a dit, mais a écrit,
00:50:47 c'est un document que tout le monde peut se procurer
00:50:49 en deux clics sur internet, que
00:50:51 les gens du peuple votaient mal.
00:50:53 Avant ils votaient à gauche, maintenant ils votent
00:50:55 à l'extrême droite. Donc il fallait les laisser
00:50:57 tomber pour draguer un autre électorat
00:50:59 qui, en gros, est l'électorat
00:51:01 issu de l'immigration
00:51:03 et des minorités, des minorités
00:51:05 sexuelles notamment. Donc,
00:51:07 ils ont proposé une substitution.
00:51:09 Si vous voulez que les gens
00:51:11 que je viens de définir, issus de l'immigration
00:51:13 ou représentant
00:51:15 des minorités, quelles qu'elles soient, votent pour vous,
00:51:17 il faut mettre
00:51:19 votre idéologie en adéquation avec la leur.
00:51:21 Et c'est ce qu'on fait. Le wokisme
00:51:23 s'explique par là. Alors,
00:51:25 maintenant le problème c'est qu'en général,
00:51:27 les populations issues de l'immigration
00:51:29 ne sont pas très wokistes.
00:51:31 Donc il commence à y avoir des problèmes
00:51:33 de cohésion
00:51:35 dans cet électorat parce que
00:51:37 LGBT, pour les musulmans traditionnels,
00:51:39 c'est pas leur truc.
00:51:41 - Mais comment vous expliquez justement les alliances politiques
00:51:43 circonstancielles qui sont là ?
00:51:45 - Pour l'instant ça marche.
00:51:47 Pour l'instant ça marche parce qu'ils arrivent à tenir
00:51:49 un double discours. Mais, vous avez vu
00:51:51 qu'il y a de plus en plus de clashs,
00:51:53 de plus en plus de frictions.
00:51:55 Je pense que la nupes est en train
00:51:57 de se fracasser là-dessus.
00:51:59 Et je pense que la gauche finira par se
00:52:01 fracasser là-dessus. Parce qu'en effet,
00:52:03 ces deux électorats qui ont pu
00:52:05 être conciliés... - Vous êtes d'accord là-dessus ?
00:52:07 La gauche se fractura sur le wokisme ?
00:52:09 - Moi j'ai un problème avec ça parce que j'ai une vision...
00:52:11 Moi j'ai pas une vision gauche... - Non c'est Macron toi.
00:52:13 - Non mais arrêtez avec ça, je m'en fous.
00:52:15 Macron, pourquoi ? Parce que lui
00:52:17 résume bien la nouvelle, pour moi,
00:52:19 la nouvelle image de l'homme politique.
00:52:21 C'est pas une question de gauche ou de droite.
00:52:23 C'est qu'aujourd'hui, on a des gens
00:52:25 et des responsables politiques qui veulent
00:52:27 tout déstructurer, qui veulent tout
00:52:29 mettre en branle au niveau...
00:52:31 Tout à l'heure vous parliez de
00:52:33 ce qui fait qu'un enfant est
00:52:35 un citoyen, un bon citoyen.
00:52:37 Et là, avec le wokisme, c'est qu'on enlève
00:52:39 tout repère possible et imaginable
00:52:41 à ses enfants. Et on n'en fait pas des bons citoyens.
00:52:43 Et moi je suis totalement
00:52:45 d'accord avec ce que dit Éric Nolot sur le wokisme.
00:52:47 Sauf que là où mon avis diffère,
00:52:49 c'est que j'ai l'impression
00:52:51 qu'il n'y a que la nupes qui est responsable.
00:52:53 Alors que moi, je pense que justement
00:52:55 de donner de la lumière
00:52:57 et du privilège à cette tendance
00:52:59 n'est là que parce que
00:53:01 nos responsables politiques
00:53:03 le font.
00:53:05 Tous. Pas que la nupes.
00:53:07 Et que en plus de ça,
00:53:09 ça les arrange grandement.
00:53:11 Et moi c'est pour ça que j'ai
00:53:13 un peu du mal avec, même si je suis d'accord
00:53:15 sur le fond avec votre définition
00:53:17 du wokisme et des conséquences que ça a,
00:53:19 j'ai beaucoup de mal avec le fait
00:53:21 que vous n'accusiez que la nupes.
00:53:23 Je suis désolée. Pour moi, le wokisme
00:53:25 c'est une volonté de tout
00:53:27 casser, de casser tous les codes, de faire
00:53:29 en sorte que la jeunesse d'aujourd'hui n'ait plus aucun
00:53:31 repère, à tel point qu'ils ne savent même plus
00:53:33 ce qui est bien, ce qui est mal. Je veux dire,
00:53:35 ne pas vouloir dire à un enfant
00:53:37 que le genre existe et pas être transphobe.
00:53:39 Après tu peux faire ce que tu veux.
00:53:41 Mais aujourd'hui, on veut que l'enfant ne sache pas
00:53:43 où il se situe. Et ça,
00:53:45 ça contribue à faire des citoyens qui sont
00:53:47 complètement paumés. Et ça, ça arrange
00:53:49 bien nos, comment ça s'appelle,
00:53:51 nos responsables qui en profitent
00:53:53 quand ils peuvent pour avoir,
00:53:55 même dans la démocratie, on en discutera par la suite,
00:53:57 mais des mesures très autoritaires.
00:53:59 On l'a vu notamment pendant la crise sanitaire.
00:54:01 [Applaudissements]
00:54:03 François, je tiens vraiment
00:54:05 à te le citer.
00:54:07 Je suis classe, j'ai écouté.
00:54:09 Il est très discipliné.
00:54:11 Je vais me lâcher, mais là, je suis resté très sage.
00:54:13 Non mais vas-y, tu peux te lâcher.
00:54:15 Je dirais une chose, j'ai le sentiment que ce plateau
00:54:17 reflète tout le danger et le succès
00:54:19 du wokeisme. C'est-à-dire qu'en fait,
00:54:21 on ne parle que d'eux, avec leurs mots, avec leurs
00:54:23 sémantiques. On a aussi d'ailleurs
00:54:25 la manière dont Emmanuel Macron
00:54:27 a instrumentalisé cette
00:54:29 idéologie. D'ailleurs, vous avez vu, on s'est
00:54:31 tous divisé autour de "Est-ce qu'il est ou non
00:54:33 woke ?" Sachant que je crois qu'ici,
00:54:35 il y a un large consensus
00:54:37 pour critiquer ce courant de pensée.
00:54:39 Donc on a le génie
00:54:41 de ce courant.
00:54:43 Et est-ce qu'on ne tombe pas tous dans le panneau ?
00:54:45 Eric Nolot, c'est ma question. Est-ce qu'avec
00:54:47 votre livre "C'est la faute à Rousseau",
00:54:49 vous n'êtes pas tombé en fait dans l'eau
00:54:51 sombre et sale et boueuse du
00:54:53 wokeisme, en utilisant leur vocabulaire ?
00:54:55 Vous le savez mieux que personne, c'est
00:54:57 la langue qui façonne
00:54:59 le monde. Or, on est en train d'utiliser
00:55:01 de plus en plus, je voyais les nouveaux mots dans le dictionnaire.
00:55:03 C'est absolument fascinant. Chaque mot
00:55:05 qui rentre dans le Robert, je ne vais pas vous les citer,
00:55:07 c'est un mot qui est un peu
00:55:09 anti-sexiste, anti-spéciste.
00:55:11 "Yel", c'était l'an dernier.
00:55:13 Il n'y a aucun mot "venu du
00:55:15 conservatisme", je crois que le dernier ça doit être "islamo-gauchisme".
00:55:17 Il vient de Pierre-André Taguieff,
00:55:19 qu'on ne peut pas accuser d'être d'extrême-droite.
00:55:21 C'est après le seul mot qui a eu un peu de succès.
00:55:23 On emploie en ce moment
00:55:25 un mot qui est celui de l'adversaire.
00:55:27 Est-ce qu'on n'est pas en train de faire monter
00:55:29 Sandrine Rousseau ? Est-ce que cette femme n'est pas
00:55:31 un génie absolu ?
00:55:33 - Déjà, vous lui donnez une autorité
00:55:35 qu'elle avait déjà un petit peu quand même, mais qui est encore...
00:55:37 C'est un honneur presque, vous lui
00:55:39 créer un livre... - Je comprends.
00:55:41 Je comprends qu'on se pose la question, mais
00:55:43 avant de combattre un phénomène... - Vous êtes peut-être amoureux d'elle, sans le reconnaître.
00:55:45 - Écoutez, alors vraiment, c'est très...
00:55:47 Non, je ne rentre pas dans les détails. - Ce n'est pas votre genre.
00:55:49 - Je préfère pas répondre à cette question.
00:55:51 Je comprends qu'on puisse se poser les questions
00:55:53 que vous venez de poser, mais avant de combattre
00:55:55 quelque chose, il faut le nommer. Il faut quand même le cerner.
00:55:57 - Bien sûr. - Et c'est Sandrine Rousseau qui est
00:55:59 l'incarnation du hockisme en France. - Non, vous l'avez bien dit,
00:56:01 bien fait comprendre dans vos questions.
00:56:03 Moi, ce qui m'intéresse, c'est
00:56:05 Sandrine Rousseau et selon la formule consacrée,
00:56:07 de quoi elle est le nom, de quoi elle est le symbole.
00:56:09 Je parle de bien d'autres choses dans le livre.
00:56:11 Sandrine Rousseau, c'est un
00:56:13 très bon symbole parce qu'elle
00:56:15 regroupe beaucoup des mots M-A-U-X
00:56:17 et des mots M-O-T-S dont nous parlons
00:56:19 ce soir, mais effectivement,
00:56:21 mon livre dépasse son propos.
00:56:23 - C'est peut-être le symbole entre hockisme et idéologie aussi.
00:56:25 - Oui, mais vous voyez, moi, ce que j'observe,
00:56:27 c'est que parmi les lecteurs de La Faute à Rousseau,
00:56:29 - Les collègues aussi. - Il y a quand même
00:56:31 beaucoup de gens qui me disent "mais quand même, on ne savait pas
00:56:33 que c'était à ce point-là". Il y a quand même une question
00:56:35 de révélation. Il y a quand même une idée de révélation.
00:56:37 Les gens disent "ah ouais, quand même".
00:56:39 - Quand on compile. - Oui, parce que Rousseau,
00:56:41 les gens voient un petit extrait par-ci,
00:56:43 par-là, il sort internet à la télé, et puis ils
00:56:45 ne font pas le puzzle. Ils n'ont pas passé... - C'est pas de l'information
00:56:47 générale. - Voilà, ils n'ont pas passé deux mois
00:56:49 comme moi à faire, à regrouper le
00:56:51 puzzle. - Vous croyez vraiment qu'elle a des partisans de France ?
00:56:53 - Oui, bien sûr. Elle a failli
00:56:55 prendre la tête du parti écolo quand même.
00:56:57 Donc elle a quand même une
00:56:59 assise politique.
00:57:01 Après, moi, ce que j'observe, c'est qu'il
00:57:03 commence à y avoir un mouvement de contre-attaque
00:57:05 contre le wauquisme. Il y a beaucoup
00:57:07 de livres qui ont commencé à apparaître.
00:57:09 Il y a aux États-Unis un petit mouvement
00:57:11 de retour... - Ça veut dire dans 15 ans,
00:57:13 en France ? - De retour en arrière. Oui, peut-être.
00:57:15 - C'est ça le problème ? - Peut-être, mais en France,
00:57:17 ça commence un peu.
00:57:19 - Nicolas Mathieu, qui est mettant
00:57:21 la littérature, a critiqué... C'est
00:57:23 Kevin Lambert qui a utilisé des
00:57:25 "sensitivity readers".
00:57:27 C'est bon signe, mais il y a
00:57:29 tellement peu de relais. - Comment faire pour combattre le wauquisme ?
00:57:31 C'est ça la question. - Le wauquisme, il faut
00:57:33 céder sur rien. C'est-à-dire, il ne faut pas se laisser
00:57:35 intimider. C'est un
00:57:37 mouvement qui est très intimidant,
00:57:39 parce que c'est un mouvement qui se
00:57:41 réclame d'une valeur sacrée à gauche, qui est le
00:57:43 progressisme. Comment est-ce qu'on peut être
00:57:45 contre le progrès ? C'est ça.
00:57:47 Donc si vous êtes contre le wauquisme, vous êtes contre le progrès.
00:57:49 - Le progressisme... - Il fait pas ses... - Attendez,
00:57:51 mais le progressisme et le wauquisme, qu'est-ce que c'est ?
00:57:53 C'est les petits, petits, petits enfants
00:57:55 de Voltaire, de Rousseau...
00:57:57 Mais bien sûr que si, c'est la République des Lumières, le wauquisme.
00:57:59 - Oh là, là, il repart ! - Bah c'est...
00:58:01 - On a mis une pièce. - Bah c'est ça. Je suis désolé. Quand on est
00:58:03 républicain, au final, on devient wauquiste
00:58:05 parce que c'est ça. C'est l'idéologie
00:58:07 de base. - Mais non. - Bah si. - Non. - Parce que c'est
00:58:09 l'homme nouveau. La République, c'est l'homme nouveau. - La différence...
00:58:11 La différence entre le progressisme et le...
00:58:13 - Mais bien sûr que si. - Non ! - Le public est d'accord.
00:58:15 - Ah oui, à TGL, le public est d'accord.
00:58:17 La différence entre la notion
00:58:19 de progressisme dans le wauquisme et la notion de progressisme
00:58:21 traditionnelle... - La République, c'est la boîte de Pandore que
00:58:23 si tu l'ouvres, et bah tu auras
00:58:25 au final le wauquisme. - Non, non, non, non. - C'est comme ça.
00:58:27 Si on se dit républicain, on est
00:58:29 wauquiste, quoi qu'il arrive. - Non, ce n'est pas la même notion
00:58:31 de progrès. Même sur les dix dernières
00:58:33 années, il y a un différentiel qui est majeur.
00:58:35 C'est que, pour la pensée
00:58:37 Wouk, le...
00:58:39 l'amélioration concrète des conditions
00:58:41 de vie des gens qui sont estimés
00:58:43 souvent à raison comme étant discriminés
00:58:45 ne passe que par la suppression
00:58:47 de certains privilèges d'autres personnes.
00:58:49 Ce que je peux comprendre d'une logique
00:58:51 marxiste, du point de vue économique. - Non, c'est pas la même. - Mais du
00:58:53 point de vue des progrès sociaux,
00:58:55 c'est un non-sens. Parce que les
00:58:57 mêmes personnes, par exemple, qui ont voté le mariage homosexuel
00:58:59 il y a quelques années, nous disaient, "Mais si
00:59:01 on vote le mariage gay, on n'enlève pas aux hétéros la liberté
00:59:03 de se marier. Si on fait l'égalité
00:59:05 homophobe, on n'enlève pas aux hommes quoi que ce soit.
00:59:07 Si on luttre contre les discriminations raciales
00:59:09 et la gauche, on enlève aux hommes." - Tu ouvres quelque chose
00:59:11 qui fait que tu auras une inclusion de la transidentité.
00:59:13 - Tu as d'un côté une notion de progrès qui est
00:59:15 collective et inclusive dans le sens où on
00:59:17 rajoute et dans l'autre où il faut
00:59:19 enlever aux uns pour redistribuer aux autres.
00:59:21 Ce qui est d'un point de vue de la réaction des plus,
00:59:23 tu auras la transidentité, tu auras
00:59:25 la gaine de l'homme, tu auras tout ça. - Mais non, rien. - Bien sûr que si.
00:59:27 C'est évident. - Ça c'est très réactionnaire.
00:59:29 - Mais j'ai raison.
00:59:31 - Ça c'est un raisonnement très réactionnaire
00:59:33 parce que c'est tout ou rien.
00:59:35 - Moi je suis réactionnaire.
00:59:37 - Entre le rien et le tout
00:59:39 wokeiste, il y a une troisième
00:59:41 voie. - Non il n'y a pas de troisième voie.
00:59:43 Si vous ouvrez quelque chose, vous aurez
00:59:45 au final le wokeiste. C'est pas plus compliqué.
00:59:47 Vous avez fait le mariage pour tous,
00:59:49 vous aurez les genders, les non-binaires
00:59:51 et compagnie. Et c'est ce qui s'est passé.
00:59:53 - Et c'est ce qui s'est passé. - C'est pas parce
00:59:55 qu'il y a eu Jean-Jacques Rousseau qu'il y a eu Sandrine Rousseau.
00:59:57 - Non non, il n'y a pas de lumière.
00:59:59 - C'est parce qu'il y a eu Rousseau,
01:00:01 Voltaire et les Lumières
01:00:03 qu'il y a eu aujourd'hui Sandrine Rousseau.
01:00:05 - Attendez, je vais vous dire pourquoi ce raisonnement...
01:00:07 - Je vais vous répondre les deux heures pour que tu me fasses la chronologie.
01:00:09 - Ce raisonnement est fallacieux
01:00:11 avec deux L. Pourquoi c'est fallacieux ?
01:00:13 Parce que Voltaire
01:00:15 essayait
01:00:17 de se libérer,
01:00:19 de nous libérer, de nous émanciper
01:00:21 d'une tyrannie.
01:00:23 - De la qui ? - D'une tyrannie religieuse
01:00:25 tyrannie religieuse notamment.
01:00:27 Franchement, entre la tyrannie politique
01:00:29 et la tyrannie religieuse...
01:00:31 - Il vaut mieux la tyrannie religieuse que politique.
01:00:33 - Oui, bah écoutez, là vous êtes...
01:00:35 - Ça dépend de quel côté tu tiens ça.
01:00:37 - C'est la tyrannie chrétienne comme elle devait l'être.
01:00:39 - Je termine. - Je pense qu'on vivrait plus heureux.
01:00:41 - Je termine. Or, ce qui se passe avec le
01:00:43 hoquisme, c'est que le hoquisme vous explique
01:00:45 que jamais on a vécu
01:00:47 dans une tyrannie pareille. Jamais
01:00:49 les femmes ont été aussi oppressées.
01:00:51 Je ne vous dis pas qu'il n'y a pas des progrès à faire.
01:00:53 C'est simplement qu'en France, en tout cas sur les
01:00:55 100 dernières années, c'est une période à peu près
01:00:57 ininterrompue de progrès féministes.
01:00:59 - Mais les femmes ont mieux vécu sous la monarchie.
01:01:01 - Non mais d'accord. - Bah si.
01:01:03 - Lesquelles ? - On n'en a aucun.
01:01:05 - Bah sous l'ancien régime. - Lesquelles ?
01:01:07 - Les femmes ont mieux vécu sous l'ancien régime.
01:01:09 - Tu plaisantes. Elles n'avaient pas droit...
01:01:11 - Elles n'ont pu voter qu'en 46. - Ensuite,
01:01:13 il vous explique que jamais... - Elles n'ont pas voté les femmes.
01:01:15 - Jamais on a vécu dans une pareille
01:01:17 tyrannie raciste.
01:01:19 - On n'a hérité de rien.
01:01:21 - On était dépendants de notre mari, on n'avait pas le droit
01:01:23 de travailler, on n'avait pas le droit d'être des réacteurs.
01:01:25 - La post-modernité, le relougement
01:01:27 historique de la modernité, alors que la post-modernité
01:01:29 offre des règles... - Je te viens d'ouvrir
01:01:31 des livres pour revenir
01:01:33 à la forme de tradition. - Le courant de pensée
01:01:35 que vous représentez est très intéressant.
01:01:37 Vous êtes un angoissé.
01:01:39 - Non, je ne suis pas angoissé. - Je vais vous expliquer
01:01:41 ce qui vous angoisse. - C'est le bon Oski.
01:01:43 - Je vais vous expliquer ce qui vous angoisse. C'est que
01:01:45 les gens qui pensent comme vous,
01:01:47 il faut absolument qu'ils soient dans une société...
01:01:49 - Je crois que monsieur Semo pense comme moi un peu.
01:01:51 - Écoutez, je lui demanderai,
01:01:53 puisque je le vois plus souvent que vous, mais les gens
01:01:55 comme vous, pour être rassurés,
01:01:57 il faut qu'ils vivent dans une société
01:01:59 coercitive où tout est décidé.
01:02:01 La liberté vous fait peur.
01:02:03 - Je ne suis pas... Justement,
01:02:05 on dit qu'on n'est pas en liberté. - La liberté
01:02:07 est plus difficile à vivre que la tyrannie.
01:02:09 C'est plus difficile à vivre...
01:02:11 - Moi, je ne trouverai pas qu'on vive en liberté en France
01:02:13 en 2023.
01:02:15 - Je termine ma phrase. C'est évidemment
01:02:17 plus difficile de vivre dans une démocratie
01:02:19 que de vivre dans un pays où on vous dit
01:02:21 "il y a un roi de droit divin
01:02:23 et le successeur
01:02:25 sera son fils. Il y a
01:02:27 des privilèges pour toujours qui seront
01:02:29 ceux de la noblesse et des gens auxquels
01:02:31 vous devez obéir,
01:02:33 que vous devez écouter, c'est le clergé."
01:02:35 - Ce que vous dites, ce n'est pas la réalité.
01:02:37 Et puis le bon roi, comme vous dites,
01:02:39 lui n'a jamais imposé
01:02:41 des passes. - C'est vous qui dites le bon roi.
01:02:43 - Il n'a jamais imposé des passes, il n'a jamais imposé des urssafs,
01:02:45 par exemple, des choses comme ça. Il n'a jamais
01:02:47 imposé des... - Ah, ça, non.
01:02:49 - Des toses, voilà. - Vous rigolez ou quoi ?
01:02:51 - Ben non. - Les impositions ?
01:02:53 - Mais les impositions, elles ne pèsent pas
01:02:55 à 75% comme aujourd'hui, hein.
01:02:57 Ça, je peux vous le dire. - Il y a un truc qui est là, c'est que
01:02:59 les gens bossaient moins. - C'est vrai que sur
01:03:01 le pass, il n'y a pas
01:03:03 tout à fait... - C'est pas sérieux.
01:03:05 - Ben si. - Je comprends que vous soyez angoissé.
01:03:07 On est tous angoissé. - C'est une erreur d'analyse.
01:03:09 - Moi, je vis très bien ma vie. - C'est une erreur d'analyse qui n'était pas
01:03:11 la seule affaire, c'est que pour beaucoup de gens de droite, la post-modernité est la continuation historique de la modernité.
01:03:15 Or, contrairement à ce que prétendent ces gens,
01:03:18 ils veulent détruire les acquis de la modernité
01:03:20 au sens historique, et luminaire, etc. - Oui, bien sûr.
01:03:22 - Pour revenir à une forme de
01:03:24 tradition extrêmement mimétique
01:03:26 et extrêmement chirurgienne. - Vous voulez...
01:03:28 - De désigner la France au camisoleur de base. - Moi, je ne vois pas que la France se porte mieux.
01:03:30 - C'est-à-dire autorité, clergé. - Dit-il en bouffant son saucisson.
01:03:33 - Moi, je ne vois pas que la France se porte mieux. - Je vais assimiler, moi, je m'en fous.
01:03:36 - Non, mais moi, je veux dire, moi, je ne vois pas que la France se porte mieux depuis la Révolution
01:03:38 qu'avant la Révolution. - Mais qui était ?
01:03:40 - Bah... - Bon, les amis,
01:03:42 on ne va pas vous... - Vous voulez éteindre
01:03:44 les lumières. - Voilà, totalement.
01:03:46 - Est-ce que...
01:03:48 Comment vous expliquez, justement,
01:03:50 que ce qui est censé être le temple de la raison et de la rationalité,
01:03:52 à savoir l'université, par exemple,
01:03:54 puisse être si poreux à ce type,
01:03:56 justement, d'idéologie, parce que c'est plutôt des gens
01:03:58 qui sont un peu la quintessence,
01:04:00 quand même, dans l'intelligence, théoriquement ?
01:04:02 - Bah, ils ont dit énormément de conneries à travers les années,
01:04:04 ils continuent.
01:04:06 L'université a été maoïste.
01:04:08 - Oui, voilà. - L'université a été
01:04:10 stalinienne. L'université a été
01:04:12 extrême-gauchiste, maintenant, elle est
01:04:14 wokiste, ils tombent dans tous les panneaux. En plus,
01:04:16 l'université, vous m'en parlez comme d'une entité
01:04:18 qui flotterait dans l'air, mais c'est fait d'individus.
01:04:20 C'est fait d'individus
01:04:22 qui ont toujours été sensibles
01:04:24 aux pires théories, et dont le niveau
01:04:26 intellectuel ne cesse de baisser.
01:04:28 Sandrine Rousseau, vice-présidente de l'université.
01:04:30 Fin de la démonstration.
01:04:32 - Et ça a dit beaucoup de choses du niveau politique aussi.
01:04:34 - Mais non. Non, mais le wokisme
01:04:36 n'est possible qu'en raison de
01:04:38 l'effondrement du niveau intellectuel, en réalité.
01:04:40 - Eh bien, ce sera le mot de la fin. Alors, il y a une autre
01:04:42 tradition dans cette émission, enfin, pour ce
01:04:44 débat, en tout cas, et ce que vous connaissez,
01:04:46 c'est Ignace, on peut l'applaudir.
01:04:48 C'est notre
01:04:50 dessinateur,
01:04:52 caricaturiste.
01:04:54 On renoue un peu avec la tradition de
01:04:56 feu, droit de réponse de Pollack. Je suppose que c'était une émission
01:04:58 que vous aimiez beaucoup. - Oui, j'aimais bien.
01:05:00 - J'ai travaillé avec Pollack. - Vous avez travaillé avec lui ?
01:05:02 - Un bon souvenir, oui. - Un bon souvenir ?
01:05:04 - Et je lui ai succédé à On n'est pas couché, vous savez ?
01:05:06 - C'est vrai. - C'est parce qu'il est tombé malade que
01:05:08 je l'ai remplacé, et puis il n'est jamais revenu.
01:05:10 Je devais le remplacer pour quelques émissions, et il était
01:05:12 trop malade. - Eh bien, écoutez, comme quoi,
01:05:14 il y a peut-être un lien.
01:05:16 Alors, la première, donc,
01:05:18 voilà la production d'Ignace,
01:05:20 montée du wokisme, montée du fascisme,
01:05:22 la faute à Rousseau, la faute à
01:05:24 Nolo. On peut l'applaudir.
01:05:26 [Applaudissements]
01:05:28 - Greg Tabignan,
01:05:30 l'anti-wok, quand on me dit que je suis
01:05:32 complètement noir, je ne me sens pas
01:05:34 stigmatisé.
01:05:36 Pas mal.
01:05:38 Wokisme, conscience éveillée,
01:05:40 certains ont du mal, ils sentent dormir.
01:05:42 Fabius au Conseil
01:05:44 constitutionnel.
01:05:46 Pas mal. - Laurent Fabius, en
01:05:48 2023, ça vote. - Alors ça,
01:05:50 je ne sais pas qui c'est. Si on constate factuellement la
01:05:52 montée de l'immigration, nous sommes d'immondes
01:05:54 fascistes. - C'est Mélenchon.
01:05:56 - C'est Mélenchon ou Nolo, mais on sait pas.
01:05:58 - Ah, c'était Nolo.
01:06:00 [Applaudissements]
01:06:02 - Je vous l'adonne.
01:06:04 - La tête de Mélenchon. - J'exagère un peu.
01:06:06 - Eric Morillot contre le wokisme, le
01:06:08 bokisme, on boit des coups, on s'engueule, on s'aime
01:06:10 en toute liberté. Pas mal, merci.
01:06:12 [Applaudissements]
01:06:14 Et enfin, la dernière, Rousseau contre
01:06:16 les stigmatisations. Qu'est-ce que
01:06:18 vous... Qu'est-ce qui vous fait dire
01:06:20 que Chabal est un homme ?
01:06:22 Qu'est-ce qui me fait dire que Tabi'Bian est un aussi ?
01:06:24 - Oh là là, t'as bien regardé.
01:06:26 - Allez, on enchaîne tout de suite avec l'interview confession.
01:06:28 [Musique]
01:06:34 - Allez, avant le second débat,
01:06:36 ce qu'on appelle l'interview confession, c'est un peu notre
01:06:38 questionnaire de pouces, des petites questions très simples,
01:06:40 vous y répondez si vous le pouvez le plus rapidement possible.
01:06:42 Première question.
01:06:44 [Musique]
01:06:46 - Quel trait de caractère détestez-vous
01:06:48 par-dessus tout ?
01:06:50 - Euh...
01:06:52 Je pense que ce serait la trahison.
01:06:54 - Vous avez déjà été trahi ?
01:06:56 - Oui. Et vous voyez le...
01:06:58 - Ah oui, je crois que dans une autre
01:07:00 émission, vous m'avez parlé de ça. - Oui, l'expérience
01:07:02 de...
01:07:04 du meeting de Villepinte,
01:07:06 le fameux meeting de Villepinte de Zemmour,
01:07:08 auquel j'ai assisté.
01:07:10 La manière dont les gens se sont éloignés de moi après,
01:07:12 des gens que je connaissais bien, des amis pour certains,
01:07:14 des copains pour d'autres.
01:07:16 C'était très instructif.
01:07:18 - Il y en a un qui vous a plus particulièrement touché,
01:07:20 dans la... à dire, justement,
01:07:22 la rupture, dans cette trahison ? - Non, c'est un prix collectif.
01:07:24 [Rires]
01:07:26 C'est un prix collectif, mais il y avait deux
01:07:28 attitudes assez marrantes
01:07:30 à observer. Il y avait les gens
01:07:32 qui s'éloignaient en courant,
01:07:34 et puis il y avait les gens, vous savez, qui s'éloignaient centimètres
01:07:36 par centimètre. [Rires]
01:07:38 Le lendemain de Villepinte, vous avez un
01:07:40 rendez-vous, le mec, il avait tout d'un coup,
01:07:42 il avait une urgence médicale.
01:07:44 Je te rappelle, même qu'ils s'éloignaient,
01:07:46 et d'autres qui partaient, mais vraiment,
01:07:48 leur genre, leur coût. Non, mais c'est
01:07:50 à la fois très instructif,
01:07:52 mais moi, je me fais une autre idée
01:07:54 de l'amitié, et c'est pour ça
01:07:56 que parfois j'ai du mal à comprendre.
01:07:58 On me dit "mais vous êtes vraiment très
01:08:00 fidèle à Zemmour, quoi qu'il arrive
01:08:02 et tout", mais c'est pas une question, en réalité.
01:08:04 C'est pas un débat. C'est un ami, c'est un
01:08:06 de mes amis les plus proches, et ça restera comme ça.
01:08:08 - Ah, c'est un de vos amis les plus proches ? - Absolument, un de mes trois
01:08:10 amis les plus proches. Donc ça restera comme ça.
01:08:12 Donc il n'y a pas de débat.
01:08:14 Et puis, je ne comprends pas très bien,
01:08:16 l'alternative. Vous faites une
01:08:18 confession comme au temps du stalinisme, vous arrivez
01:08:20 à dire "écoutez, je regrette, je me suis fourvoyé,
01:08:22 en fait, cet homme
01:08:24 est le démon, c'est un état de vie,
01:08:26 vous n'êtes pas un ami,
01:08:28 - Je ne peux pas... - Non, c'est pas
01:08:30 possible, vraiment, je le renie
01:08:32 publiquement, voilà. - Vous trouvez qu'il a eu raison
01:08:34 de donner la tête de liste à Marion Maréchal
01:08:36 pour les européennes ? - Je pense qu'il a surtout eu
01:08:38 raison de ne pas la prendre, oui. - Ah oui ?
01:08:40 - Je pense qu'on ne fait pas la
01:08:42 présidentielle et la tête de liste aux
01:08:44 européennes. - Et vous pensez qu'il va être de nouveau candidat
01:08:46 en 2027 ?
01:08:48 Il vous en parle ? - On en parle,
01:08:50 et même si je le savais, je ne vous le dirai pas.
01:08:52 - D'accord. Allez, question suivante.
01:08:54 Quel est le livre qui vous a le plus
01:08:58 marqué dans votre vie ?
01:09:00 - Allez, on me dit de faire plus
01:09:02 court dans l'oreillette, donc allez. - On fait ce qu'on
01:09:04 veut. - Voilà, merci.
01:09:06 - Stop au fascisme !
01:09:08 De l'oreillette et de la régie.
01:09:10 Je pense que le livre qui m'a le plus
01:09:12 impressionné, je ne dis pas le livre que je préfère
01:09:14 entre tous, mais le livre qui m'a le plus impressionné,
01:09:16 c'est les récits de la Kolima
01:09:18 de Varlam Shalamov.
01:09:20 Shalamov a passé 18 ans
01:09:22 dans les bagnes soviétiques à la Kolima,
01:09:24 et il a tiré un livre incroyable,
01:09:26 parce qu'il vivait dans des conditions absolument
01:09:28 inouïes, une persécution totale,
01:09:30 et il a réussi à en tirer
01:09:32 un livre d'une qualité
01:09:34 littéraire incroyable, sans jamais
01:09:36 céder. Dans ma bibliothèque,
01:09:38 j'ai une photo de Shalamov, qui est une photo de police.
01:09:40 La première fois qu'il s'est fait ramasser
01:09:42 par la police stalinienne,
01:09:44 le regard du type,
01:09:46 je me dis, bien sûr que
01:09:48 nous ne serons jamais à la hauteur,
01:09:50 mais il faut essayer de ne pas trop démériter de lui.
01:09:52 Les récits de la Kolima de Shalamov,
01:09:54 il faut avoir lu ça une fois dans sa vie.
01:09:56 - Troisième question.
01:09:58 Êtes-vous satisfait de l'image que l'on donne de vous ?
01:10:00 - Personne
01:10:02 peut être satisfait de l'image qu'on donne
01:10:04 de soi, parce que tout simplement, c'est pas soi.
01:10:06 On a l'impression qu'on parle d'une autre personne.
01:10:08 Il y a un double qui s'est échappé
01:10:10 et qui mène sa propre vie.
01:10:12 Donc,
01:10:14 parfois il me ressemble un peu, parfois il me ressemble pas.
01:10:16 La vérité est ailleurs.
01:10:18 - À mon dernière question.
01:10:20 Quel personnage
01:10:22 historique aimeriez-vous être ?
01:10:24 - Moi, mon personnage,
01:10:26 c'est à la fois un personnage historique
01:10:28 et un personnage fictionnel, mais mon personnage
01:10:30 préféré de tous les temps, c'est Zorro.
01:10:32 Moi, j'aurais voulu être Zorro.
01:10:34 - Jean Dujardin va l'incarner.
01:10:36 - Sérieux ? - Ouais.
01:10:38 - Pour moi, c'est Gary William.
01:10:40 - Il y a un de long aussi.
01:10:42 - C'est Gary William, le Zorro originaire.
01:10:44 Moi, j'aime beaucoup
01:10:46 les doubles personnalités.
01:10:48 J'aime beaucoup. Et puis,
01:10:50 Zorro, la nuit,
01:10:52 il faisait le coup de poing, il sauvait la veuve et l'orphelin.
01:10:54 Et puis le jour, il faisait des verres.
01:10:56 C'est un peu la vie que je mène, moi. Je lis,
01:10:58 j'écris des livres le jour. Et puis la nuit,
01:11:00 quand la nuit tombe, je viens me castagner avec...
01:11:02 [Rires]
01:11:04 Donc, je me reconnais dans Zorro.
01:11:06 [Applaudissements]
01:11:08 - Vous êtes durs avec...
01:11:10 - Oui, c'est mon monde.
01:11:12 - Vous êtes durs avec Jean Dujardin, parce qu'il était
01:11:14 avec son béret, là. Vous avez vu la Coupe du monde de rugby,
01:11:16 la Pigeou. - Non, ça, j'ai bien aimé.
01:11:18 Simplement, quand vous êtes attaché à un Zorro,
01:11:20 c'est des souvenirs d'enfance.
01:11:22 Maintenant, la télé, les gamins,
01:11:24 ils peuvent pas imaginer ce que c'était que la télé avant.
01:11:26 Il n'y avait que Zorro. On avait deux, trois programmes,
01:11:28 et Zorro, c'était extraordinaire.
01:11:30 C'était une manière de s'échapper,
01:11:32 de s'évader, et il était parfait.
01:11:34 Guy Williams, il était parfait.
01:11:36 C'était l'élégance,
01:11:38 la classe, le redresseur de Thor.
01:11:40 Non, non, mais c'est pour ça. Mais c'est balade aussi
01:11:42 pour Antonio Banderas, qu'il a incarné...
01:11:44 - Non, y a rien contre Dujardin. - Ah non, Dujardin, moi, je l'aime beaucoup.
01:11:46 - Il est sympa. - Physiquement, il le fera bien, je pense.
01:11:48 - Oui, mais c'est très certainement.
01:11:50 - Et un bon acteur, aussi. - Un très bon acteur.
01:11:52 - Ben voilà. Allez, dernière question.
01:11:54 [Musique]
01:11:56 - Quel est l'événement qui a changé le cours de votre vie ?
01:11:58 - Bon, là,
01:12:00 il faut varier, parce qu'en général, la naissance de mes enfants...
01:12:02 Bon, bref, tout ça. - Ah bon ?
01:12:04 - Ah non, faut que vous y alliez plus... - Y a des réponses interdites.
01:12:06 - Ouais. - Ben, y a eu la naissance de mes
01:12:08 enfants. - Et ben voilà.
01:12:10 [Rires]
01:12:12 - Non, si on sort des choses un peu
01:12:14 convenues, la naissance de mes enfants, par exemple,
01:12:16 il y a d'abord
01:12:18 été envoyé faire mon service national
01:12:20 en Bulgarie. Oui.
01:12:22 - Vous avez rencontré d'ailleurs la mère de vos enfants.
01:12:24 - J'ai rencontré la mère de mes enfants,
01:12:26 donc la naissance a été un événement très important
01:12:28 dans ma vie. Et en plus,
01:12:30 j'étais déjà branché sur le Balkan
01:12:32 avant, sur les pays de l'Est,
01:12:34 mais j'ai fait une maison d'édition qui était très orientée
01:12:36 sur les pays de l'Est. C'est devenu mon deuxième
01:12:38 pays, la Bulgarie. Donc ça a été
01:12:40 un événement
01:12:42 très important, en plus de
01:12:44 la naissance de mes enfants, évidemment. - Bien entendu.
01:12:46 Eh ben écoutez, ça sera la fin de
01:12:48 cette interview complexion.
01:12:50 Allez, on enchaîne avec le second et dernier débat
01:12:52 de Ministre Libertas.
01:12:54 [Musique]
01:12:56 [Musique]
01:12:58 La liberté d'expression,
01:13:00 une valeur en voie de disparition ?
01:13:02 La liberté d'expression est-elle
01:13:04 une liberté secondaire
01:13:06 au pays de Voltaire ?
01:13:08 Y a-t-il des sujets interdits ?
01:13:10 Comment rétablir
01:13:12 un espace public libre
01:13:14 et sans censure ?
01:13:16 [Musique]
01:13:18 [Applaudissements]
01:13:20 - Allez,
01:13:22 c'est maintenant l'heure, donc, de parler
01:13:24 de la liberté
01:13:26 d'expression, ce qui ne va pas
01:13:28 nous éloigner tant que ça du wauquisme,
01:13:30 je pense. Alors d'abord, Éric Nolot,
01:13:32 encore merci d'abord d'avoir accepté,
01:13:34 donc je le dis, de venir sur TVL,
01:13:36 puisque, en effet, parfois
01:13:38 y a des échanges un peu animés, mais ça vous effraie pas.
01:13:40 - Non, non, mais...
01:13:42 un peu l'habitude. - Et d'ailleurs, vous avez facilement
01:13:44 accepté que Mériem Pallomba soit à vos côtés.
01:13:46 - J'ai jamais refusé la présence de quiconque.
01:13:48 - Et vous trouvez que ça discrédite d'ailleurs
01:13:50 le rouge ? - Contrairement à... - Mélenchon.
01:13:52 [Rires]
01:13:54 - Qui a exigé, publiquement,
01:13:56 mon éviction de deux plateaux
01:13:58 pour, en échange,
01:14:00 participer à l'émission. - Monsieur Zemmour a fait
01:14:02 la même chose aussi avec moi.
01:14:04 - Mais vous avez... - Mais pas ici !
01:14:06 - Pas sur TV Liberté, c'est vrai.
01:14:08 - On était là, bien sûr. - Mais vous avez remarqué,
01:14:10 je suis une personne distincte
01:14:12 de Monsieur Zemmour. - Oui, je sais, bien sûr.
01:14:14 - Vous m'avez pas demandé avant. - Oui, oui, j'ai compris,
01:14:16 c'était votre meilleur ami, mais vous ne le rejoignez pas.
01:14:18 - Un des trois meilleurs amis. - Un des trois meilleurs amis,
01:14:20 c'est ça. - Alors, au-delà du
01:14:22 wokisme, Eric Nolot, quel regard vous portez
01:14:24 sur l'état de la liberté d'expression en France ?
01:14:26 Vous, que l'on pourrait qualifier
01:14:28 de libre-penseur, je me trompe ?
01:14:30 - Bah, la liberté, c'est un mot
01:14:32 qui me va bien, oui. Après... - Sauf
01:14:34 pour les non-vaccinés. - Ah oui,
01:14:36 alors ça, on va tout de suite relapser,
01:14:38 parce que ça, je sais. - C'est pas... - Oui, non mais,
01:14:40 voilà, j'avais... - C'est quoi, la question ?
01:14:42 C'est le non-vaccin, c'est la liberté en général ?
01:14:44 - Alors, c'est vrai que j'avais, moi-même,
01:14:46 quand je vous ai reçus,
01:14:48 subi un flou incroyable de critiques
01:14:50 parce que je ne vous avais pas posé une seule
01:14:52 question sur votre rôle
01:14:54 pendant, donc,
01:14:56 tout ce qui était période de confinement. - La crise sanitaire.
01:14:58 - La crise sanitaire. Donc, on va essayer de crever l'abcès juste
01:15:00 rapidement, c'était pas le but, mais en effet, je sais
01:15:02 que c'est vraiment votre point de divergence. - On reste dans le domaine médical.
01:15:04 - Voilà, dans le domaine médical,
01:15:06 on crève l'abcès. C'était ça
01:15:08 que tu voulais... Tu m'avais dit,
01:15:10 tu conditionnais un peu ta venue à lui poser une question là-dessus.
01:15:12 C'est ça que tu voulais... - Non, c'est pas que je voulais lui poser une question
01:15:14 là-dessus, c'est juste qu'en fait,
01:15:16 pour moi, je me dis,
01:15:18 mais en fait, la liberté,
01:15:20 la liberté d'expression,
01:15:22 c'est un concept qui vous va bien,
01:15:24 sauf pendant cette période Covid, en fait.
01:15:26 Pourquoi ? - Mais qu'est-ce
01:15:28 que j'ai fait ? - Bah, vous avez fait
01:15:30 des tweets quand même, vous avez fait des tweets quand même
01:15:32 qui étaient quand même sacrément...
01:15:34 - Ah oui ? - Oui, je peux vous le dire, vous voulez ?
01:15:36 - Oui, oui, bien sûr, c'est pas de moi, mais autant qu'on discute
01:15:38 sur les choses. - Donc,
01:15:40 se pose très sérieusement la question du confinement
01:15:42 des non-vaccinés, parce que quand on a tous
01:15:44 essayé par les voies démocratiques,
01:15:46 il ne reste que l'autoritarisme
01:15:48 et que, puisque le taux
01:15:50 de vaccination est trop bas, alors,
01:15:52 je sais pas, où est la liberté d'expression là-dedans ?
01:15:54 - Ça n'a rien à voir avec la liberté d'expression.
01:15:56 - Ah bon ? - Non. - D'accord.
01:15:58 - Je dis simplement qu'il doit y avoir
01:16:00 un traitement différencié entre ceux qui
01:16:02 respectent la loi et ceux qui ne la respectent pas.
01:16:04 Ça n'a rien à voir avec la liberté d'expression.
01:16:06 - Mais parce que vous trouvez que...
01:16:08 C'est-à-dire la loi. Se faire vacciner,
01:16:10 être dans l'obligation d'un vaccin,
01:16:12 c'était respecter la loi.
01:16:14 C'est ça ? Ça fait de vous
01:16:16 quelqu'un qui n'est pas
01:16:18 dans le cercle de la démocratie ?
01:16:20 - Il y avait une obligation, n'est-ce pas ?
01:16:22 - Oui. Qui était justifiée ou pas ? - Qui était justifiée.
01:16:24 - À l'époque, vous avez participé
01:16:26 à tout ce discours, en fait, qui était
01:16:28 totalement totalitaire. - Je n'ai pas participé à ce discours.
01:16:30 J'ai exprimé une opinion. - Si, vous avez fait partie
01:16:32 des gens sur les... - Non, ça a été autrement ce que j'ai voulu exprimer.
01:16:34 - Ben non, j'ai repris tous vos tweets
01:16:36 et toutes vos interventions. - C'est trop aimable.
01:16:38 - Je travaille à bout. - Vous en miens dans la vie ?
01:16:40 - Non, mais surtout, je l'ai fait là pour l'émission. Ça m'a pris 10 minutes.
01:16:42 Parce qu'en même temps, c'est pas toujours très intéressant.
01:16:44 Donc ça va assez vite. - On fait ce qu'on peut.
01:16:46 - C'est bon. - On fait ce qu'on peut.
01:16:48 - Donc voilà. Je sépare, en fait.
01:16:50 Le Covid,
01:16:52 c'est le seul sujet
01:16:54 sur lequel le vaccin, on ne peut pas discuter.
01:16:56 Il n'y a pas de liberté d'expression. Vous êtes tout de suite...
01:16:58 - Je vais venir un peu... - Tout de suite catégorisé.
01:17:00 Tout de suite catégorisé complotiste.
01:17:02 - Je ne comprends pas le lien
01:17:04 avec la liberté d'expression. - Ah, d'accord. Ben, écoutez...
01:17:06 - Je vous dis simplement... Je finis. Je vous dis simplement
01:17:08 qu'il y avait une obligation...
01:17:10 - Qui n'était pas justifiée.
01:17:12 - Ah, ben ça, c'est ce que vous dites. - Donc en fait, si vous voulez,
01:17:14 moi, la liberté d'expression, c'est pas
01:17:16 géométrie variable, quand ça arrange ou quand ça arrange pas.
01:17:18 C'est pas parce que vous... - C'est très intéressant, ce que vous dites.
01:17:20 - Ah, d'accord. - Ce qui n'est pas toujours le cas. - Non, mais ça, ça peut être
01:17:22 quand même une question assez intéressante.
01:17:24 - Là, c'est la petite vanne de retour.
01:17:26 Voilà, j'espère. - C'est un très bon commentaire, ça.
01:17:28 Parce que déjà, on n'avait pas compris.
01:17:30 - Non, mais ce n'était pas ironique, là. C'est une question qui a...
01:17:32 - Mais enfin, non, on essaie de répondre.
01:17:34 Je trouve ça très intéressant, parce qu'il se trouve
01:17:36 qu'à l'époque, j'ai participé
01:17:38 à une émission qui s'appelait "Balance ton poste".
01:17:40 "Balance ton poste", c'était
01:17:42 une émission hebdomadaire dans laquelle intervenaient
01:17:44 des gens de toutes opinions.
01:17:46 Et notamment, la mouvance anti-vax
01:17:48 était extrêmement représentée. Et maintenant,
01:17:50 quelques temps plus tard, vous venez
01:17:52 me dire... Vous n'acceptiez pas de débats.
01:17:54 Je débattais chaque semaine avec eux.
01:17:56 Vous étiez pour leur interdiction.
01:17:58 Je partageais le plateau
01:18:00 avec eux. Et ces gens-là, on leur faisait
01:18:02 fermer l'engueule. Je ne sais plus
01:18:04 l'expression que vous avez utilisée.
01:18:06 Alors qu'ils avaient table ouverte,
01:18:08 opinion ouverte sur ce plateau.
01:18:10 Qu'est-ce que vous venez raconter ?
01:18:12 - Vous l'avez dit vous-même, d'ailleurs,
01:18:14 dans "Balance ton poste". Les gens qui ne seront pas
01:18:16 vaccinés acceptent qu'ils n'auront pas les mêmes droits.
01:18:18 - Oui. - En effet, donc...
01:18:20 - C'est pas de la liberté d'expression.
01:18:22 - Ah, bah si, bien sûr que si. - C'est pas un peu de la liberté d'expression.
01:18:24 - C'est pas un peu de la liberté d'expression.
01:18:26 - Excusez-moi, mais...
01:18:28 - Je suis désolée, ça n'est pas ici.
01:18:30 - Non, c'est ça.
01:18:32 - C'est un autre sujet. Pardonnez-moi,
01:18:34 vous mélangez tout. - Non, je ne mélange pas tout.
01:18:36 - Mais si. Mais si.
01:18:38 Je vous dis simplement... Là, en plus, ce que vous citez, c'est une évidence.
01:18:40 Je ne sais pas pourquoi j'ai écrit ça, d'ailleurs.
01:18:42 Puisque, en effet, le fait d'être vacciné ou pas vacciné,
01:18:44 vous donnez accès
01:18:46 à certaines choses ou pas. - Mais c'était
01:18:48 complètement débile. C'est-à-dire qu'on avait
01:18:50 quelqu'un, là-haut, qui avait décidé que c'était
01:18:52 comme ça et que c'est tout... - Mais ça, c'est pas le sujet, à l'arrière.
01:18:54 - Non, mais c'est pas le sujet. - Parce que... Bien sûr que si.
01:18:56 - Est-ce que tu considères que ton expression était...
01:18:58 - C'était un sujet sur lequel
01:19:00 on ne pouvait pas... - C'est la question de la liberté, là.
01:19:02 - ...discuter sans être taxé... - On a été censuré sur...
01:19:04 - ...de taxer de... - On a été censuré sur le vaccin.
01:19:06 - On a été censuré, je suis désolée. Aujourd'hui, on le sait.
01:19:08 On a été censuré, on a été traité
01:19:10 de complotiste. Et M. Nolot... - On a été censuré sur le vaccin.
01:19:12 - ...a participé à toute cette... - Vous avez participé à cette...
01:19:14 - ...à toute cette... - Vous avez participé à cette
01:19:16 - Vous vous vindiquez ou pas ? - Moi, j'ai un amant du show,
01:19:18 cher ami. Est-ce que un moment... - Ah, vous voyez ?
01:19:20 Elle a quand même ses partisans, aussi, hein. - Bien sûr.
01:19:22 Mais tout le monde a ses partisans, c'est ça qui est merveilleux.
01:19:24 - On l'a pas perdu comme on a perdu Nthoven, faut pas déconner.
01:19:26 - Non, mais tais-toi, arrête. C'est exactement la même chose.
01:19:28 Nthoven ou Eric Nolot, c'était même plus marrant.
01:19:30 - Ah non, non, non. Nthoven, moi... - Est-ce que si ?
01:19:32 - Non, non, non. - T'as oublié, j'ai oublié. - Non, non, non.
01:19:34 - C'était une montre, mais quand vous dites à quelqu'un qu'il a pas les mêmes droits,
01:19:36 excuse-moi, ça revient un peu au même, c'est peut-être dit de façon
01:19:38 plus élégante, mais c'est exactement la même chose.
01:19:40 - Bon, est-ce que, cher ami, un moment... - Vous écrivez dans
01:19:42 "Franc-tireur", c'est pas très "Franc-tireur", "Franc-tireur",
01:19:44 si je me permets. - De quoi ? - Je supporte pas beaucoup
01:19:46 la contradiction, "Franc-tireur". - Mais pourquoi vous me parlez de "Franc-tireur" ?
01:19:48 - Parce qu'on parlait de Raphaël Nthoven, et c'est vrai que j'en profite,
01:19:50 parce que c'est vrai que sur ce sujet-là,
01:19:52 par rapport à la notion du complotisme, dès qu'on émettait, c'est vrai,
01:19:54 un avis un petit peu divergent de la DOXA,
01:19:56 on était immédiatement taxés
01:19:58 des pires mots, quoi. - Mais vous parlez de "Franc-tireur",
01:20:00 invitez... - Non, mais parce que je profite aussi que vous...
01:20:02 - Non, mais c'est là où vous... - Non, mais c'est Nthoven
01:20:04 qui nous parle, et on parle de la liberté
01:20:06 des passions, mais pas là. - Mais c'est justement ce qu'on vient de dire.
01:20:08 - Non, parce que vous participez quand même de cette
01:20:10 mouvance. - Est-ce que je peux répondre ? - Oui, allez-y.
01:20:12 - Parce que je crois que je suis venu pour ça. - C'est vrai. - C'est ce qu'on m'a dit.
01:20:14 - C'est vrai. - Je l'ai cru. Je l'ai cru.
01:20:16 - Vous voyez...
01:20:18 [Applaudissements]
01:20:20 - Je voulais savoir si... - La parole est à l'accusé.
01:20:22 - Si à un moment ou à un autre, vous allez parler du sujet.
01:20:24 Là, il n'est pas question de la liberté d'expression.
01:20:26 Je viens de vous dire, vous avez le droit de ne pas en tenir compte,
01:20:28 mais vous revenez, vous refaites
01:20:30 votre petit argumentaire, je vous ai dit
01:20:32 que chaque semaine, je participe à une émission
01:20:34 où tout le monde avait la parole,
01:20:36 et même, vraiment,
01:20:38 les plus radicaux des antivax, et vous venez me dire...
01:20:40 - Les gens qui ne tentent pas comme vous,
01:20:42 ne devraient pas avoir les mêmes droits.
01:20:44 - C'est pas ça. - C'est pas ça.
01:20:46 - Mais bien sûr que si. - Ça n'est pas ça.
01:20:48 - Vous êtes, sans faire de recherche,
01:20:50 sans même regarder, à l'époque,
01:20:52 les chiffres de la NSM et de Vaers,
01:20:54 vous êtes alignés sur la doxa
01:20:56 gouvernementale, parce que finalement,
01:20:58 vous êtes même un petit peu
01:21:00 macroniste, on ne va pas se mentir,
01:21:02 d'ailleurs, sur le plateau de TPP,
01:21:04 aujourd'hui, la plupart des chroniqueurs sont macronistes,
01:21:06 et donc, du coup... - Vous êtes le fauné de la macronisme.
01:21:08 - Et du coup, vous faites
01:21:10 l'entre-deux, et vous venez nous parler
01:21:12 sur ce plateau de liberté d'expression.
01:21:14 - L'entre-deux, c'est déjà mieux. - Vous venez nous parler
01:21:16 aujourd'hui de liberté d'expression, alors que pendant
01:21:18 cette période-là, vous avez fait partie des gens...
01:21:20 - Non, je ne peux pas. - Vous avez fait partie des gens...
01:21:22 - Vous parlez d'autre chose. - Vous avez fait partie des gens qui n'ont pas
01:21:24 voulu que des gens comme moi... - S'expriment.
01:21:26 - S'expriment. Je ne parle pas de Cyril Hanouna,
01:21:28 évidemment, qui m'a invitée, mais quand j'étais...
01:21:30 - Surtout pas. - Quand j'étais face à vous,
01:21:32 quand je vous reçois... - Ne parlez pas de Cyril Hanouna,
01:21:34 c'est pour l'avenir, on ne sait jamais. - Non, moi...
01:21:36 - On ne sait jamais. - Alors là, excusez-moi, TPMF
01:21:38 n'a jamais fait gagner ma vie, donc c'est pas mal
01:21:40 que ça a commencé, mais bon, peu importe, si vous voulez aller sur ce terrain-là,
01:21:42 vous y allez. - Vous avez fait perdre du temps.
01:21:44 - Vous aussi, certainement. - Bien, bien fait.
01:21:46 Tu es l'essence de la répartie.
01:21:48 - C'est bon, hein. - Bon, allez. - Écoutez, franchement...
01:21:50 - C'est pas le but, là. - Je vais le dire pour la troisième fois.
01:21:53 - Non, non, mais, à un moment, je finis juste...
01:21:55 Vous venez parler de liberté d'expression,
01:21:57 alors que pendant cette période-là,
01:21:59 vous nous avez privés, des gens comme moi,
01:22:01 de liberté d'expression. - C'est faux.
01:22:03 - Alors, la réponse, c'est faux. - Alors, voilà, la réponse.
01:22:05 - Pour la troisième fois,
01:22:07 j'ai participé, personnellement,
01:22:09 par mon clone, par mon frère, par mon cousin,
01:22:11 à des émissions où...
01:22:13 - Pas "à un moment". - ...ou des...
01:22:15 à des émissions où tout le monde
01:22:17 avait la parole. Personne n'a été privé
01:22:19 de la parole, tout le monde pouvait s'exprimer.
01:22:21 - Aucun anti-vax. - Les anti-vax étaient présents
01:22:23 personnels. - Déjà, vous ne dites pas anti-vax,
01:22:25 parce qu'on n'est pas anti-vax. - C'est moi, là, qui le dis.
01:22:27 - Non, mais on est... - D'abord...
01:22:29 - Mais oui, mais vous voyez... - Vous voyez, la censure, c'est ça.
01:22:31 C'est ma liberté d'expression. - Mais non, parce que, justement,
01:22:33 vous l'imitez par des termes comme ça, comme anti-vax,
01:22:35 comme coûtiste. - Non, mais c'est moi, là, qui l'ai dit.
01:22:37 - Vous réduisez... Non. Vous réduisez
01:22:39 à néant la parole de l'autre.
01:22:41 Et vous le privez lui-même de sa liberté
01:22:43 d'expression. - Vous m'interdisez, certainement.
01:22:45 C'est vous qui pratiquez la censure. - Là, il s'agit du débat. C'est le débat
01:22:47 qui est mort, là. - Le débat, comment tu peux
01:22:49 te débattre à partir du moment où t'es stampé complotiste ?
01:22:51 - Là, tu illustres la tribalisation de la liberté d'expression.
01:22:53 - Allez, François. - Chacun la voit, chacun voit Mélia à sa porte.
01:22:55 - Non, à partir du moment où tu dis complotiste,
01:22:57 il n'y a plus de liberté d'expression, puisque, de toute façon,
01:22:59 tout ce que tu vas dire est complotiste. - François, s'il te plaît.
01:23:01 - Donc, ça, c'est une vision de la liberté d'expression.
01:23:03 C'est une vision tribale. Je pense être fortement
01:23:05 influencé par le hawkisme.
01:23:07 Où, en fait, chacun la façonne
01:23:09 comme il l'entend. Et là, on en a
01:23:11 un bel exemple. On n'est pas du tout dans le sujet.
01:23:13 C'est-à-dire que, là, on parle du vax ou de l'antivax,
01:23:15 et pas du tout de la capacité
01:23:17 de ces gens à s'exprimer.
01:23:19 - Tu racontes, là, mais pas du tout.
01:23:21 - Pardon, s'il y a bien un plateau
01:23:23 sur lequel... - Les gars, vous avez vécu
01:23:25 dans quel monde, en fait ? On avait le droit de s'exprimer.
01:23:27 Il a fallu se battre pour aller sur...
01:23:29 - Le mot "Covid" faisait censurer une vidéo,
01:23:31 de quelle que soit la manière dont on l'emploie.
01:23:33 Comme ça, bien entendu, il y a un sujet de liberté d'expression.
01:23:35 Mais pas sur le plateau
01:23:37 qu'animait Eric Nolot.
01:23:39 Pardon, c'est justement... On parle de deux sujets
01:23:41 très différents. - Question concrète.
01:23:43 Est-ce que vous faites partie des gens qui
01:23:45 estimaient que dans la gestion
01:23:47 de cette épidémie,
01:23:49 il y a eu, comme le pensent de
01:23:51 nombreuses personnalités de gauche,
01:23:53 une dérive liberticide ?
01:23:55 - Pas d'expression, mais... - La gauche,
01:23:57 elle était adhérente à la liberté d'expression.
01:23:59 - Non, non, non. Mathieu Slama, il était...
01:24:01 - C'est comme si la gauche...
01:24:03 Mélenchon, par exemple, voulait piquer les gens et la sauvent.
01:24:05 - Non, non, non. - Si ou non, Mélenchon ?
01:24:07 - Mais je me disais comment sur le sujet de la liberté d'expression.
01:24:09 - Vous faites partie des gens qui pensaient
01:24:11 qu'il y a eu une dimension liberticide...
01:24:13 - Eric Nolot répond. - ...voire même
01:24:15 importante avec des conséquences réelles
01:24:17 en matière de modification de notre droit
01:24:19 de jurispondance ou autre. Est-ce qu'il y a eu
01:24:21 pour vous vraiment des dérapages liberticides
01:24:23 dans la façon dont l'État a géré cette épidémie de Covid ou non ?
01:24:25 - Voilà, c'est clair.
01:24:27 - Ce qui n'a toujours aucun rapport avec la liberté d'expression.
01:24:29 - Non, mais bon, comme ça, au moins, on clôt ce truc sur une vraie question.
01:24:31 - Restons hors-sujet. Il y a une certaine cohérence.
01:24:33 Gardons l'incohérence au débat
01:24:35 en restant hors-sujet. Non, non, je suis d'accord.
01:24:37 - C'est un petit héros pour tout le monde.
01:24:39 - Je suis d'accord. - La pire sujet.
01:24:41 - Non, mais il y a eu effectivement des décisions problématiques.
01:24:43 Les décisions étaient forcément problématiques.
01:24:45 On réagissait à un problème inédit.
01:24:47 Donc il ne s'agit pas de dire "ben oui, il y avait quelqu'un
01:24:49 qui avait la science infuse et qui prenait
01:24:51 la décision la plus parfaite à chaque fois".
01:24:53 C'est absolument pas ça. Je vous dis simplement,
01:24:55 puisqu'on était sur le sujet de la liberté d'expression,
01:24:57 que je puis témoigner que tout le monde avait la parole.
01:24:59 J'étais sur le plateau. Donc quand on me dit
01:25:01 "ces gens-là, on leur confisquait la parole",
01:25:03 c'est faux.
01:25:05 - C'est faux, mais pour une personne qui passe en plateau,
01:25:07 vous en avez 10 000 derrière qui prennent.
01:25:09 - Mais pour en revenir au sujet...
01:25:11 - Il y en a toujours un qui le saura.
01:25:13 - Non, mais je vais parler d'autre chose.
01:25:15 En juillet, je crois,
01:25:17 M. Pierre Hillard
01:25:19 était à Civitas
01:25:21 et il a dit, voilà,
01:25:23 il a rappelé des faits historiques
01:25:25 datant d'avant la Révolution
01:25:27 et de la Révolution française.
01:25:29 - C'est plus un sujet.
01:25:31 - Non, pas du tout, si, si.
01:25:33 - Et donc M. Nolot
01:25:35 a tweeté en disant...
01:25:37 - M. Nolot, c'est pas bon signe.
01:25:39 - Je le sais, je le sais.
01:25:41 - Et M. Nolot a tweeté en disant
01:25:43 "Oui, M. Pierre Hillard dit d'économie..."
01:25:45 - J'ai 40 ans de télé et M. Nolot...
01:25:47 - Attendez, donc on doit dissoudre Civitas
01:25:49 pour à l'époque, je crois, antisémites, des choses comme ça.
01:25:51 Est-ce que, par exemple, lorsque
01:25:53 Pierre Hillard parle, je ne suis pas moqueur,
01:25:55 parce que Pierre Hillard disait exactement que
01:25:57 avant la Révolution,
01:25:59 sous monarchie, les juifs ne pouvaient pas
01:26:01 être français. Et il a dit que...
01:26:03 - Oh là là !
01:26:05 - Il a dit qu'après la Révolution, les juifs pouvaient être français,
01:26:07 donc il a dit ça exactement. Et vous,
01:26:09 vous avez dit "Voilà, non, ça c'est antisémite,
01:26:11 il faut donc dissoudre Civitas."
01:26:13 - Absolument.
01:26:15 - Est-ce que ça ne rend pas
01:26:17 dans la liberté d'expression ?
01:26:19 - Non.
01:26:21 - Pourquoi ça ne rend pas ?
01:26:23 - La liberté d'expression, je ne parle pas des affaires de Covid, etc.
01:26:25 La liberté d'expression en France n'est pas totale.
01:26:27 Vous n'avez pas la liberté de diffamer.
01:26:29 - Mais c'est un truc qui rappelle un truc historique.
01:26:31 - Je vous parle du contexte général. Je vous dis que la liberté d'expression
01:26:33 en France n'est pas intégrale. Vous n'avez pas la liberté
01:26:35 de diffamer, vous n'avez pas la liberté
01:26:37 d'insulter publiquement. L'antisémitisme
01:26:39 n'est pas une opinion.
01:26:41 L'antisémitisme n'est pas une expression.
01:26:43 Si, comme je le crois, cette
01:26:45 déclaration était antisémite, en effet,
01:26:47 je pense que la dissolution
01:26:49 s'imposait.
01:26:51 - Donc ça veut dire que vous avez des barrières
01:26:53 sur la liberté d'expression, quoi ?
01:26:55 - Mais ces barrières existent.
01:26:57 - Vous avez dit que la liberté d'expression en France...
01:26:59 - Ces barrières existent déjà dans la loi et je m'en réjouis.
01:27:01 - Si en Amérique, Bernard Mélissin, il n'aurait pas eu de problème,
01:27:03 parce qu'il y a l'Arctique le premier...
01:27:05 - Je sais.
01:27:07 - ... qui donne la totale liberté d'expression.
01:27:09 - J'aimerais qu'elle explique justement votre conception
01:27:11 de la liberté d'expression en France.
01:27:13 - Nous ne sommes pas en Amérique. En Amérique, il y a le wokeisme
01:27:15 qui est beaucoup plus développé qu'ici. Ça ne me fait pas envie.
01:27:17 La liberté d'expression, qui est aussi
01:27:19 la liberté de parader dans une uniforme
01:27:21 nazie au centre-ville de n'importe quelle
01:27:23 ville américaine, ce n'est pas une liberté
01:27:25 que j'en vis. Voilà.
01:27:27 Et ensuite, la phrase la plus con que j'ai entendue,
01:27:29 qui est attribuée à Voltaire, qui ne l'a sans doute
01:27:31 jamais prononcée... - Ah oui.
01:27:33 - Je ne suis pas d'accord avec vous, mais je me battrai
01:27:35 jusqu'à la mort pour que vous ayez le droit de le dire.
01:27:37 Je trouve que c'est la phrase la plus con du monde, car je ne vais pas me battre
01:27:39 jusqu'à la mort pour qu'un type ait le droit de dire
01:27:41 que les chambres à gaz n'ont pas existé, vous voyez.
01:27:43 - Mais il n'a pas dit ça. - Je ne vous dis pas ça.
01:27:45 Je vous dis dans mon cas personnel. Je vous dis simplement
01:27:47 que la liberté d'expression, pour moi, a certaines
01:27:49 limites que reconnaît d'ailleurs la loi.
01:27:51 - Mais si M. Zemmour, par exemple, dit des choses
01:27:53 et qu'il est condamné pour ce qu'il a dit, ce qu'il s'est passé,
01:27:55 moi je trouve que c'est injuste
01:27:57 qu'il soit condamné. Est-ce que là,
01:27:59 vous aussi, vous auriez demandé, par exemple,
01:28:01 je ne sais pas moi, la dissolution de la conquête ?
01:28:03 - Tu parles de Pétain, par exemple, quand tu parles ? - Oui, par exemple, de Pétain.
01:28:05 Voilà. Ce que vous dites, voilà, il faut
01:28:07 dissoudre Reconquête.
01:28:09 C'est la même chose. - Non, mais là,
01:28:11 on est dans un cadre de justice.
01:28:13 Zemmour répond
01:28:15 de ses propos devant la justice. On en est
01:28:17 à la Cour de Cassation.
01:28:19 Ils ont ordonné un nouveau procès.
01:28:21 C'est ça. Ils ont ordonné un nouveau procès.
01:28:23 On verra bien, on verra bien à la fin
01:28:25 ce qui se passera.
01:28:27 Mais simplement, là, je trouve
01:28:29 que le parallèle n'est pas tout à fait
01:28:31 juste. - Pourquoi demander pour l'un
01:28:33 la dissolution et pas pour l'autre ?
01:28:35 - C'est pas ça. Parce que simplement, dans le cas de Civitas,
01:28:37 il y a quelqu'un qui commence
01:28:39 à introduire l'idée insidieuse
01:28:41 qu'au fond, les Juifs, c'est pas des Français comme les autres.
01:28:43 Excusez-moi, c'est pas possible. Mais c'est pas possible.
01:28:45 - Bon. - Voilà. Simplement, je ne peux pas
01:28:47 accepter cette idée. C'est tout.
01:28:49 - François. - Dans cet esprit,
01:28:51 il y a eu, pour limiter la liberté d'expression
01:28:53 en total, la loi de 1881,
01:28:55 qui était, j'allais dire, les bases
01:28:57 sur la diffamation, sur les excès,
01:28:59 sur l'incitation à la haine. Et puis, il y a eu
01:29:01 ensuite toute une série de lois
01:29:03 qui accentuaient ces
01:29:05 contraintes,
01:29:07 jusqu'aux lois mémorielles. Donc, il y a eu la loi
01:29:09 Taubira, par exemple,
01:29:11 qui a fait qu'un historien, d'ailleurs
01:29:13 s'identifiant au centre-gauche, comme
01:29:15 un très grenouilleux, a été inquiété,
01:29:17 a été d'ailleurs attaqué, il me semble,
01:29:19 par deux associations, pour
01:29:21 avoir estimé que l'esclavage n'était pas
01:29:23 un génocide, parce que
01:29:25 les esclaves, étant, c'est affreux,
01:29:27 des biens meubles,
01:29:29 le but de ceux qui...
01:29:31 des négriers,
01:29:33 était qu'un maximum survivent à la traversée.
01:29:35 Ce qui était du bon sens, ce qui était de l'histoire,
01:29:37 et ils ont été inquiétés pour ça.
01:29:39 Où doit-on s'arrêter
01:29:41 dans ces lois mémorielles ? On voit qu'elles ont été
01:29:43 au plus loin aux Etats-Unis, pour rejoindre
01:29:45 le sujet du hockeyisme, c'est très inquiétant,
01:29:47 on a la cancel culture, qui est l'aboutissement
01:29:49 un peu de ces limites à la liberté d'expression.
01:29:51 Jusqu'où faut-il aller ? A-t-on déjà
01:29:53 été trop loin sur certaines lois ?
01:29:55 Il y a eu une tentative sur la colonisation, par exemple,
01:29:57 de dire, voilà, on doit,
01:29:59 la loi doit imposer l'idée que la
01:30:01 colonisation avait des aspects positifs. Ça a été rejeté,
01:30:03 mais est-ce que c'est pas tout aussi choquant
01:30:05 que la loi Taubira,
01:30:07 la loi Guesso et d'autres lois mémorielles ? - Je vais résumer.
01:30:09 La liberté d'expression, est-ce que c'est une liberté secondaire
01:30:11 pour vous ? - C'est pas une liberté secondaire,
01:30:13 c'est simplement
01:30:15 que c'est quelque chose de
01:30:17 très difficile à manier, et dans le cas
01:30:19 que vous évoquiez, il y a un conflit
01:30:21 entre les principes
01:30:23 et le fait même de faire des recherches
01:30:25 historiques. C'est ça le problème.
01:30:27 Donc il y a un arbitrage à faire
01:30:29 entre les deux. Après, sur le
01:30:31 cas très précis que vous évoquez,
01:30:33 l'argument des biens meubles,
01:30:35 quand vous voyez dans quelles conditions étaient...
01:30:37 - C'est à toi de s'en souvenir. - Non mais il y avait quand même
01:30:39 un moment, quand vous soumettez
01:30:41 les gens à des conditions inhumaines,
01:30:43 il va quand même y avoir un taux de mortalité
01:30:45 monstrueux, et vous opposez, enfin ce monsieur
01:30:47 oppose le fait que les gens
01:30:49 avaient plutôt intérêt à les garder en bonne santé.
01:30:51 Mais dans les faits, c'est pas ce qui se passait. Il y a eu un massacre
01:30:53 incroyable, puis le reste des
01:30:55 discriminations envers les Noirs, surtout aux États-Unis,
01:30:57 qui est quand même très récent. - Là, c'était vraiment
01:30:59 sur le sujet, sur la trafique gréière. - Mais c'était très récent, c'est jusqu'à...
01:31:01 Très récent, je veux dire que
01:31:03 en France, ça s'est quand même beaucoup mieux passé,
01:31:05 c'est quand même un peu moins honteux. - Il n'y avait pas
01:31:07 de sujet, puisque l'esclavage était interdit en France depuis
01:31:09 1314. - Mais non, mais en plus,
01:31:11 même quand il n'y avait plus d'esclavage aux États-Unis, il y avait
01:31:13 la ségrégation, il y avait toute forme de
01:31:15 discrimination.
01:31:17 Le racisme, c'est pas limité
01:31:19 à l'esclavage. Simplement,
01:31:21 il y a quelques règles générales,
01:31:23 quelques principes, mais en effet, il y a parfois
01:31:25 des tensions, comme ça peut exister
01:31:27 en démocratie. Donc, c'est difficile
01:31:29 d'arriver avec une vérité
01:31:31 toute faite et de dire "voilà où est la...
01:31:33 exactement la limite, ce sera toujours mouvant".
01:31:35 - Je trouve quand même d'un que l'État puisse s'immiscer
01:31:37 dans ce que doivent dire les gens.
01:31:39 C'est fou, non ? Ça vous choque pas ?
01:31:41 - Mais, l'État, je veux dire la loi,
01:31:43 s'immisce dans ce que peuvent dire les gens.
01:31:45 Je vous ai dit tout à l'heure qu'il y avait quand même quelques
01:31:47 restrictions à la liberté
01:31:49 d'expression qui sont dans la loi.
01:31:51 La diffamation, l'insulte publique...
01:31:53 Comment vous expliquez pour madame...
01:31:55 Comment vous expliquez que là, on le voit bien,
01:31:57 il y a un tournant dans le débat, là, ça touche quand même...
01:31:59 Enfin, ça électrise les foules,
01:32:01 de parler de ce sujet-là, je me rendais même pas compte
01:32:03 à ce point qu'on pouvait basculer.
01:32:05 On voit bien que tout le monde, là, tout d'un coup,
01:32:07 est sur la défensive, est à fleurs de peau.
01:32:09 Comment vous expliquez que le sujet même,
01:32:11 la liberté d'expression, en France,
01:32:13 dans ce pays dit des droits de l'homme,
01:32:15 justement, électrise
01:32:17 à ce point-là les uns et les autres ?
01:32:19 - C'est plutôt que c'est les droits de l'homme, c'est...
01:32:21 La France, c'est le pays du poétique mot,
01:32:23 qu'on va dire les choses. - David et avec Nolo.
01:32:25 - C'est vrai. - Et monsieur Nolo va...
01:32:27 - Le but de la révolution française, d'ailleurs, parce que sous la monarchie...
01:32:29 - Et monsieur Nolo va se tirer au conflit.
01:32:31 - Alors... - Et je suis sûr que monsieur Nolo
01:32:33 va confirmer ce que je dis. Je m'en suis sûr.
01:32:35 - Je voudrais avoir son avis. - Il faut réaliser
01:32:37 à quel point la France est libre encore sur le plan de la situation.
01:32:39 - C'est sûr. - Si, si, je vous assure.
01:32:41 - C'est vrai qu'il faut en débattre, là. - Hélas.
01:32:43 - Je suis d'accord avec vous. - Vous trouvez ce travail, parce que vous êtes
01:32:45 des testampillés complotistes, excusez-moi.
01:32:47 - C'est pour ça que je pense que... Voilà.
01:32:49 - Je me trouve très bas dans la liberté d'expression.
01:32:51 - Miriam a vécu dans sa chaire, je pense,
01:32:53 à payer ses opinions.
01:32:55 - Non, mais quand vous voyez...
01:32:57 - Quand tu es d'un autre pays, on est...
01:32:59 - Tu l'as payé, sur l'ordre professionnel. C'est pour ça que tu es aussi sensible.
01:33:01 - Mais vraiment, en UTAF, c'est foutu.
01:33:03 - Mais vous croyez que je ne paye pas, moi ?
01:33:05 - François, François, voilà.
01:33:07 - François, s'il te plaît, s'il vous plaît, Eric Nolo.
01:33:09 Vous payez aujourd'hui le prix de votre liberté d'expression ?
01:33:11 - Oui, vous croyez vraiment que je ne paye pas
01:33:13 le prix de mes opinions ?
01:33:15 Vous croyez vraiment que
01:33:17 c'est aujourd'hui, la veille,
01:33:19 que je vais être invité sur le service public ?
01:33:21 - Vous n'êtes plus invité
01:33:23 sur le service public ? - Non.
01:33:25 - Vous pensez que c'est un hasard total,
01:33:27 un hasard statistique, que pas un mot,
01:33:29 pas une lettre,
01:33:31 n'ait été consacrée à la faute à Rousseau
01:33:33 dans un organe de gauche ?
01:33:35 Vous pensez que c'est un hasard ?
01:33:37 Vous pensez que c'est tombé comme ça ?
01:33:39 - Vous vous dites organe de gauche, mais il n'y a pas
01:33:41 que organe de gauche. Enfin, moi, j'ai un problème.
01:33:43 - Non, mais là, c'est plutôt honnête de sa part.
01:33:45 - Oui, c'est très honnête. - Il va dans ton sens.
01:33:47 - Oui, il va dans mon sens. - Il est en train de dire, justement, qu'il aussi
01:33:49 a payé, justement,
01:33:51 le prix de ses opinions.
01:33:53 - Sauf que pendant la crise sanitaire...
01:33:55 Mais je suis désolée, mais je suis désolée.
01:33:57 C'est un sujet important. Aujourd'hui, tout ce qui
01:33:59 découle, qu'on parle... Tout ce qui
01:34:01 découle aujourd'hui... Enfin, par exemple,
01:34:03 on voit là la loi, vous avez entendu,
01:34:05 je ne sais pas si vous parlez de la loi...
01:34:07 Eh, c'est... Enfin, je ne sais pas si on dit "sereine".
01:34:09 On dit "loi"...
01:34:11 Non, vous n'avez pas entendu ? Où on veut
01:34:13 empêcher les VPN,
01:34:15 on veut contrôler les réseaux sociaux, etc.
01:34:17 Non, c'est... Oui, enfin, c'est une autre loi.
01:34:19 Ça a été déposée... - C'est des députés en marche qui ont été
01:34:21 en charge de la loi. - Tout ça découle
01:34:23 de quoi ? De la crise sanitaire, parce qu'ils ont
01:34:25 estimé que des gens comme moi,
01:34:27 pour ne pas parler de moi, mais il n'y avait pas que moi,
01:34:29 etc. - J'aimerais que tu reviennes, Myriam.
01:34:31 J'aimerais qu'on revienne à ce que vient l'Escalier.
01:34:33 - Ils n'avaient pas le droit de s'exprimer parce qu'ils faisaient
01:34:35 part de... Non, c'était de la
01:34:37 désinformation. C'était de la
01:34:39 désinformation. Et tout ce qui
01:34:41 aujourd'hui nuit à la
01:34:43 liberté d'expression, je suis désolée,
01:34:45 découle de cette période-là. - Mais c'est vrai qu'Eric Noland,
01:34:47 vous êtes censuré sur le service public, ce qui en soi
01:34:49 absolument scandaleux, on partage tous votre avis,
01:34:51 mais de manière générale, vous n'êtes pas
01:34:53 censuré, quand même, dans les médias de manière générale.
01:34:55 Vous avez le sentiment d'avoir eu un avant
01:34:57 et un après la faute à Rousseau ?
01:34:59 - Un avant et un après la faute à Rousseau,
01:35:01 un avant et un après le meeting de
01:35:03 Villepeinte, un avant et un après...
01:35:05 - L'amitié avec Eric Zemmour. - Bien sûr.
01:35:07 Un avant et un après "On n'est pas couché"
01:35:09 ou "Je ne me suis pas fait beaucoup d'amis dans la Jet-7".
01:35:11 Mais il ne s'agit pas de dire que je suis un martyr de la liberté
01:35:13 d'expression. Je vous dis que l'expression
01:35:15 a des conséquences.
01:35:17 Je vous parle de mon cas. Je ne vous dis pas
01:35:19 que je suis censuré, je ne me plains pas.
01:35:21 - Un peu quand même. - Non !
01:35:23 Je vous dis factuellement ce qu'il en est.
01:35:25 Je vous dis simplement qu'exprimer certaines
01:35:27 opinions a des conséquences,
01:35:29 en effet, et que c'est beaucoup plus général
01:35:31 peut-être qu'on ne le croit.
01:35:33 Simplement, ça ne se dit pas.
01:35:35 C'est une censure qui ne dit pas son nom.
01:35:37 - Comment vous l'expliquez, ça ? Est-ce que c'est
01:35:39 parce que c'est une génération de boomers
01:35:41 qui ont dit à l'époque, en 68,
01:35:43 "Il faut interdire, interdire", et aujourd'hui ils disent
01:35:45 "Il faut interdire", est-ce que c'est ça ?
01:35:47 Est-ce que peut-être ces gens-là aussi,
01:35:49 de plus en plus, sont entrés
01:35:51 dans le politiquement correct, parce que chacun
01:35:53 a peur de dire son opinion, parce que chacun pense
01:35:55 que socialement il peut être brisé
01:35:57 s'il dit quelque chose ? Comment vous l'expliquez ?
01:35:59 - Mais ce n'est pas la même génération.
01:36:01 N'est-ce pas ?
01:36:03 Les 68ers et la génération, c'est les petits-enfants
01:36:05 maintenant. Et c'est une génération
01:36:07 avec une mentalité totalement différente,
01:36:09 à rebours d'ailleurs de 68.
01:36:11 Ils ont une passion
01:36:13 pour certaines formes de liberté,
01:36:15 et puis il y a certaines formes de liberté qu'ils n'aiment pas.
01:36:17 Il y a des choses qui ne se disent pas.
01:36:19 - Pas de liberté pour les ennemis.
01:36:21 - C'est quoi les sujets les plus sensibles
01:36:23 aujourd'hui, sur ce qui touche
01:36:25 à la liberté d'expression selon vous ?
01:36:27 Est-ce que vous faites le même diagnostic
01:36:29 aux voisins ?
01:36:31 - Par exemple,
01:36:33 vous ne pouvez absolument pas
01:36:35 parler sereinement
01:36:37 d'islam,
01:36:39 et d'islamisme, parce que les deux notions sont confondues.
01:36:41 Si vous commencez à parler
01:36:43 d'islamisme, des extraits,
01:36:45 l'Abaya, vous avez vu l'hystérie que ça provoque,
01:36:47 tout de suite,
01:36:49 la critique de l'islamisme va être
01:36:51 assimilée à de l'islamophobie.
01:36:53 Donc là, le débat est presque
01:36:55 devenu impossible.
01:36:57 L'immigration, qui est un sujet assez
01:36:59 proche d'ailleurs, est absolument aussi
01:37:01 dans cette... - Mais tout ça vient du stalinisme.
01:37:03 A l'époque, dans le stalinisme, on disait...
01:37:05 - C'est la révolution française.
01:37:07 - Aussi, mais ça vient aussi du stalinisme.
01:37:09 - Bah si, parce que t'as dit,
01:37:11 d'ailleurs, t'as donné une phrase tout à l'heure, de la révolution française,
01:37:13 pour le public, je suis désolé.
01:37:15 - C'est Robespierre. - Bah oui, mais Robespierre, c'est la révolution.
01:37:17 - C'est le stalinisme où on disait...
01:37:19 - Il y a Bouddhiste qui... - Il faut dire, oui,
01:37:21 de son adversaire qu'il est fasciste, le temps que le gars...
01:37:23 - Se justifie. - Se justifie, voilà.
01:37:25 - Oui, mais de toute façon,
01:37:27 ça reste un...
01:37:29 ressort très très fort, la diabolisation.
01:37:31 - Donc ça veut dire que la gauche est totalitaire,
01:37:33 et que la gauche, elle est
01:37:35 contre cette liberté d'expression.
01:37:37 - La gauche... - La gauche en général.
01:37:39 - La gauche a une grande fascination pour le totalitarisme, oui.
01:37:41 Mais de tout temps,
01:37:43 sous différentes...
01:37:45 Enfin, une certaine gauche. Écoutez, moi...
01:37:47 - Non, la gauche. - Non, c'est pas vrai.
01:37:49 - Dix dernières minutes. - Moi, je me reconnais...
01:37:51 Je veux pas me comparer du tout,
01:37:53 je vais citer des grands noms,
01:37:55 mais je me reconnais dans quelques penseurs de gauche
01:37:57 qui ont été des penseurs de gauche
01:37:59 anti-totalitaire. Camus, par exemple.
01:38:01 Typique, typique. Orwell,
01:38:03 exemple emblématique.
01:38:05 Quelqu'un qui est moins connu, mais qui quand même s'est
01:38:07 attaqué au maoïsme, c'est Simon Less,
01:38:09 alors que le maoïsme avait quand même
01:38:11 très très bonne presse ici.
01:38:13 Tous, et je peux citer les autres,
01:38:15 on peut même citer Solzhenitsyn,
01:38:17 Boris Souvarine un peu plus tôt, tous ont été traités de fachos.
01:38:19 Tous. Tous les gens
01:38:21 de la gauche anti-totalitaire ont été
01:38:23 traités de fachos.
01:38:25 Et ça reste encore le cas aujourd'hui,
01:38:27 où il y a des gens...
01:38:29 Je vais même vous citer une anecdote.
01:38:31 C'est pour vous dire
01:38:33 comment c'est entré dans les mœurs. C'est pour ça que
01:38:35 quand on parle de Macron ou du superpouvoir,
01:38:37 il faut savoir aussi comment ça se passe
01:38:39 à un niveau plus modeste, aux échelons inférieurs.
01:38:41 Vous avez vu, elle ne parle plus, hein, Myriam ?
01:38:43 Je n'ai pas de commentaire à faire là-dessus.
01:38:45 J'allais faire quelque chose, mais puisque...
01:38:47 Il faut savoir profiter du moment.
01:38:49 Il y a un élève journaliste
01:38:51 qui vient me voir et qui me dit
01:38:53 "Je suis dans une école de journalisme,
01:38:55 on est 300, et chacun doit
01:38:57 choisir un parrain pour l'année."
01:38:59 Il me dit "Il y a trois élèves qui vous ont choisis."
01:39:01 Je lui dis "Alors, comment ça s'est passé ?"
01:39:03 Il me dit "J'ai été voir le directeur,
01:39:05 je lui ai dit "Moi, je voudrais que ça soit Eric Nolot, mon parrain."
01:39:07 Le directeur de l'école de journalisme a dit
01:39:09 "Pourquoi tu veux un fasciste comme parrain ?"
01:39:11 - Quelle école de journalisme ? - Il ne m'a pas dit.
01:39:13 - Un religieux, sûrement.
01:39:15 - Un fasciste. Vous savez ce que c'est qu'un fasciste ?
01:39:17 Le jour où il va croiser un véritable fasciste, ça va lui faire tout drôle, le type,
01:39:19 parce que ce n'est pas vraiment mon genre.
01:39:21 Vous voyez, ce n'est pas exactement mon genre.
01:39:23 Donc, simplement,
01:39:25 à force
01:39:27 de diaboliser, à force de vulgariser
01:39:29 ce mot "fasciste",
01:39:31 à force de lui coller l'étiquette
01:39:33 qu'en effet on lui collait du communisme...
01:39:35 - Le terme "extrême droite" qui est balancé à tout le monde.
01:39:37 - Oui, mais là, c'est un peu usé.
01:39:39 - Le terme "complotiste", là, je rejoins Myriam.
01:39:41 - C'est exactement la même chose.
01:39:43 - Moi, depuis que j'anime
01:39:45 cette émission et une autre émission
01:39:47 sur une autre chaîne YouTube,
01:39:49 il n'y a pas une émission où je n'ai pas
01:39:51 le terme de "complotiste", le terme de "raciste",
01:39:53 le terme d'extrême droite.
01:39:55 - Quand vous parliez de la destitution de Biden,
01:39:57 vous avez utilisé, vous avez fait l'amalgame
01:39:59 de ceux qui en parlaient et qui la prédisaient
01:40:01 de "complotiste" et même...
01:40:03 - Oui, à Klonn, oui.
01:40:05 - C'est ce que j'allais dire.
01:40:07 - Non, il n'a toujours pas été destitué.
01:40:09 Mais pourquoi il n'a pas été destitué ?
01:40:11 Parce qu'il est blanc comme neige, c'est pour ça
01:40:13 qu'il n'a pas été destitué ou c'est parce qu'on ne veut pas
01:40:15 prendre en compte l'ordinateur de son fils ?
01:40:17 Donc, ça aussi, c'est "complotiste".
01:40:19 - Mais vous racontez n'importe quoi, pardonnez-moi.
01:40:21 Vous êtes complètement à côté de la plaque.
01:40:23 Mais oui, mais pardonnez-moi, c'est pas ça du tout,
01:40:25 l'histoire. Vous racontez une autre histoire.
01:40:27 - Ce que vous dites sur le terme des fascistes,
01:40:31 c'est exactement ce que vous utilisez, vous,
01:40:33 même quand vous traitez les gens de "complotiste".
01:40:35 - Vous êtes à côté de la plaque.
01:40:37 - Pourquoi ? C'est tellement facile d'être insultant.
01:40:39 - C'est tellement facile d'être insultant.
01:40:41 - Pourquoi ? À côté de la plaque, c'est factuel.
01:40:43 Il y a la plaque et vous. Vous êtes à côté de la plaque.
01:40:45 - Je peux vous dire que vous aussi, vous êtes à côté de la plaque
01:40:47 et très cher.
01:40:49 - Mais sur l'affaire Biden, parce que vous avez plus d'éléments d'information.
01:40:51 - Quand je ne me dis pas "macronisme",
01:40:53 je pense à toute la doute à Macron.
01:40:55 - Il n'y a rien de mal en bas sur l'affaire Biden.
01:40:57 Est-ce que vous avez plus d'informations qu'elle sur l'affaire Biden ?
01:40:59 - Mais moi, ce n'est pas de l'affaire Biden que je parlais.
01:41:01 - Non, mais quand vous faites "Tous les jours", il n'y a pas eu...
01:41:03 - Non, mais je vous ai expliqué.
01:41:05 - Ça ne veut pas dire que ce n'est pas parce qu'on ne parle pas de cette affaire
01:41:07 qu'il n'y a pas d'éléments ?
01:41:09 - Non, non, non, non. C'est agi absolument...
01:41:11 - Non, mais je suis un nonne et c'est "complotiste".
01:41:13 - Bon, Eric Nolot, réponds.
01:41:15 - Non, mais vous me dites quand c'est à moi.
01:41:17 - Il y avait une question, je crois.
01:41:19 - Non, allez-y. - Vous êtes sûr ?
01:41:21 - Allez-y. - Bien.
01:41:23 Au moment où il y a eu l'élection de Biden,
01:41:25 il y avait, sur les réseaux sociaux,
01:41:27 il y avait des messages qui me parvenaient parfois directement...
01:41:29 - De Biden ? - Non, pas de Biden.
01:41:31 De la mouvance QAnon, donc,
01:41:33 qui disait, en fait,
01:41:35 Biden n'a pas gagné l'élection.
01:41:37 Il va être renversé par l'armée
01:41:39 et vous allez voir que c'est Trump qui va arriver au pouvoir.
01:41:41 Ça se passera le...
01:41:43 Je ne sais pas, je dis une date au hasard, le 20 novembre.
01:41:45 Bon, le 20 novembre arrivait,
01:41:47 rien ne se passait. Donc il y avait QAnon
01:41:49 qui disait, non, non, mais là, ça fait partie du plan.
01:41:51 En réalité, ça se passera plutôt le 2 janvier.
01:41:53 D'ailleurs, il y a des signes que,
01:41:55 donc moi, je me moque d'eux, en disant
01:41:57 Biden n'a toujours pas été arrêté
01:41:59 par l'armée, il n'a toujours pas été
01:42:01 remplacé par Trump. Ça n'a rien à voir
01:42:03 avec l'histoire du fils de Biden.
01:42:05 - Excusez-moi, vous avez écrit un tweet,
01:42:07 votre tweet, vous ne comprenez rien, alors.
01:42:09 - Allez, ça s'est envoyé. - Non, je ne peux pas...
01:42:11 Mais là, c'était réclair. Mais je suis désolée,
01:42:13 c'était pas ça qu'on comprenait. - C'est une petite touche du...
01:42:15 - Parfois, c'est... Oui, parfois, vous savez, c'est pas...
01:42:17 - Vous savez quoi, vous savez bien que je suis idiote.
01:42:19 - Non, c'est pas ça. Non, pas du tout. Je dis parfois, c'est pas l'émetteur,
01:42:21 le problème, c'est le récepteur. - Oui, bien sûr.
01:42:23 - Et parfois, c'est le récepteur. - Oui, c'est comme les non-vaccinés
01:42:25 ne doivent pas avoir les mêmes droits que les autres.
01:42:27 - Bon, allez. - Les amis, allez-y.
01:42:29 - Parce que... - Non, on est arrivé à la fin, là.
01:42:31 - Oui, je crois, oui. - Je vais vous demander
01:42:33 à tous, si vous... - Oui, oui.
01:42:35 - Comment s'appelle Macron, alors ?
01:42:37 - Moi, je suis pas comme vous, je lui lèche pas le derrière
01:42:39 de matin, midi et soir. - Voilà.
01:42:41 - Écoutez, alors, on va terminer avec... - Non, non, non, stop, stop, stop.
01:42:43 - S'il vous plaît. - Stop, stop, stop.
01:42:45 - Là, c'est un... Il y a un scud, là, pour répondre.
01:42:47 - Non, non, il faut expliquer.
01:42:49 - Il faut répondre. - Expliquez-moi. Dites-moi.
01:42:51 - Non, je vous le dis, c'est tout. Comme vous, vous me lancez des choses...
01:42:53 Vous savez quoi, là ? Vous avez une attitude...
01:42:55 - Non, je voulais dire que je me tourne vers vous.
01:42:57 - Très... Parce que là, je sens que c'est...
01:42:59 On va faire un concours de testostérone.
01:43:01 - Ah, pas du tout. - Ah, d'accord. OK.
01:43:03 - Bon, je suis désolé, moi, les caricatures, je les ai.
01:43:05 - Qu'est-ce que... - Non, non, mais...
01:43:07 - En quoi je suis Macroniste, matin, midi et soir ?
01:43:09 - Bah, excusez-moi, pendant la crise sanitaire,
01:43:11 vous l'avez été énormément. Pour un tort.
01:43:13 Et on me fera pas des morts de ça. Je suis désolée.
01:43:15 Et vous avez fait énormément de mal à beaucoup de gens.
01:43:17 - C'est son opinion. - Donc, venir ici,
01:43:19 vous plaindre parce qu'on vous dit que vous êtes pas chaud,
01:43:21 alors vous avez fait la même chose avec des gens comme...
01:43:23 - J'ai été invité. - Comme les soignants...
01:43:25 - Myriam. - Les soignants non suspendus, etc.
01:43:27 - Myriam. - Je suis désolée, je trouve ça...
01:43:29 - Voilà. Allez, Myriam. Je l'ai invité.
01:43:31 J'assume parfaitement d'avoir invité.
01:43:33 - J'ai été invité. - La liberté d'expression,
01:43:35 c'est ça, justement. - Bah oui.
01:43:37 - Myriam. - Vous croyez qu'on me donne pas la parole ?
01:43:39 - Non, Myriam. - Vous êtes prête pour la liberté d'expression ?
01:43:41 - Allez, et bah, justement, regardez, il y a une caricature.
01:43:43 - Que sont les invités que vous acceptez
01:43:45 et les autres que vous acceptez pas ?
01:43:47 - Non, mais moi, j'ai jamais dit que certains
01:43:49 avaient pas à avoir les mêmes droits que les autres.
01:43:51 - On l'a compris. - C'est pas ce que j'ai dit.
01:43:53 Pourquoi vous le disez toujours de travers ?
01:43:55 - Myriam, on a bien entendu. - C'est ce que vous avez dit.
01:43:57 - S'il vous plaît, on termine avec cette caricature d'Ignace.
01:43:59 "Quelle liberté médiatique pour le gauchiste référendaire Éric Nolot.
01:44:01 Je ne suis plus invité que par des médias de droite."
01:44:03 On peut applaudir Ignace.
01:44:05 - C'est vrai. - Elle est pour vous.
01:44:07 - C'est vrai, merci beaucoup. - Voilà, comme quoi...
01:44:09 (Applaudissements)
01:44:11 - En plus, si je peux aller dans ton sens,
01:44:13 le fait qu'Éric réagisse lui aussi
01:44:15 autant comme ça, c'est que ça le touche aussi, Myriam.
01:44:17 - Mais ça me touche pas, c'est des bêtises, pardonnez-moi.
01:44:19 Je demande juste que...
01:44:21 - Non, c'est elle qui vous regarde plus.
01:44:23 Tout à l'heure, vous ne l'avez pas regardée pendant toute l'émission.
01:44:25 - Je suis mal placée. - L'esprit français de la liberté d'expression,
01:44:27 c'est aussi les angolanes que nous avons.
01:44:29 - Et c'est aussi ça. - Non, mais sur les bases réelles.
01:44:31 - Vous allez, comme vous le dites, vous serrez la main
01:44:33 en quittant ce plateau, s'il vous plaît.
01:44:35 - Non, Myriam, Myriam.
01:44:37 - Mais non, tu rigoles ou quoi ? - Mais non, le geste barrière.
01:44:39 (Rires)
01:44:41 - J'arrête, moi.
01:44:43 - Bon, eh ben, ça promet.
01:44:45 - La main de Myriam, pas l'emballe.
01:44:47 J'avais tout fait pour vous réconcilier, je te jure.
01:44:49 - En plus, je suis d'accord sur plein de trucs.
01:44:51 - Et si je vous dis que je suis vaccinée, est-ce que vous allez me serrer la main ?
01:44:53 - Non, mais moi, je ne suis pas comme vous.
01:44:55 Si vous avez le droit de vous faire vacciner,
01:44:57 c'est votre liberté de le faire.
01:44:59 - Mais vous accepterez de lui serrer la main, si elle n'est pas vaccinée.
01:45:01 - Mais moi, je serre la main de tout le monde.
01:45:03 - Mais moi, je dis pas qu'il faut...
01:45:05 - Vous voulez plus de liberté, soumettez-vous à la pensée wokiste.
01:45:07 Et en premier, Elisabeth Borne.
01:45:09 (Applaudissements)
01:45:11 - Une ancienne culture, à fond, pour les droits de gomme, avec, évidemment, l'histoire de France.
01:45:17 J'avais cru voir un Z, mais je me trompe peut-être.
01:45:19 C'est un hasard, d'accord.
01:45:21 Elle est pour vous.
01:45:23 Et alors, pour terminer bien, parce que j'avais quand même l'impression qu'il y avait un léger froid.
01:45:29 Vous savez que vous allez partir avec un petit cadeau.
01:45:31 Non pas de Myriam Palomba, mais d'Ignace, qui a tenu.
01:45:35 Et c'est une première, je tiens à le dire.
01:45:37 C'est avec vous qu'on inaugure ces trucs.
01:45:39 Il a fait un dessin plus travaillé que les autres.
01:45:43 - Merci beaucoup. - Voilà le premier.
01:45:45 Je vais le montrer à la fin.
01:45:47 (Applaudissements)
01:45:49 - Un beau portrait.
01:45:51 - Merci beaucoup.
01:45:53 - Et là, maintenant, c'est Robert de la Médaille, c'est la version caricaturée.
01:45:57 (Rires)
01:45:59 - C'était bien aussi. - C'est pour vous.
01:46:01 Vous gardez les deux. - Merci beaucoup.
01:46:03 - Donc Ignace, on peut t'applaudir.
01:46:05 Et si vous aussi, j'en profite pour faire passer un petit message.
01:46:07 Si vous aussi, chers téléspectateurs ou internautes,
01:46:09 vous voulez un portrait, une caricature pour vous, ou pour offrir,
01:46:13 vous pouvez consulter le site d'Ignace, dessignace.com.
01:46:17 On va l'afficher, je suppose, à l'écran.
01:46:19 Voilà, merci beaucoup, Eric Nolo, d'avoir accepté.
01:46:21 - Merci pour votre invitation.
01:46:23 - Bon, j'ai peut-être un espoir quand même que vous allez vous serrer la main.
01:46:27 Je vous dirai ça, en tout cas.
01:46:29 - Je pense. - Dans le prochain Bistrot Liberté,
01:46:31 on recevra Xavier Moreau.
01:46:33 Et ça promet, je pense, aussi de...
01:46:35 Vous voyez, ça fait réagir aussi de débats très vifs.
01:46:39 Voilà, et je tiens à remercier, alors, évidemment,
01:46:41 toute l'équipe, comme d'habitude, de Bistrot Liberté.
01:46:43 Tout d'abord, on va les applaudir.
01:46:45 Raphaël, à la réalisation.
01:46:47 (Applaudissements)
01:46:49 Pierre Leçon, Mathilde, au cadre, ainsi que Boris, Sébastien,
01:46:55 mais également à la production, Marine, Arnaud, bien sûr, le producteur,
01:47:01 et sans oublier, bien sûr, très important,
01:47:05 c'est lui qui ouvrait les bouteilles de temps en temps,
01:47:07 on entendait les bouchons, c'est Charles Mathieu.
01:47:09 (Applaudissements)
01:47:13 Merci beaucoup, Eric Nolot. - Merci à vous.
01:47:15 - Moi, je vous serre la main, je donne l'exemple.
01:47:17 On se retrouve dans 15 jours.
01:47:19 Très bonne fin de soirée. À tous. Bye-bye.
01:47:21 (Applaudissements)
01:47:23 (Musique)