02 - Bea Bach - Juillet 23

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00:00:00 [Applaudissements]
00:00:02 Donc pour démarrer, je voudrais quand même dissiper une petite ambition qu'il y a dans le titre
00:00:06 puisque le sous-titre de "Bonne année, bonne santé"
00:00:09 c'est "Bilan et opportunité pour un nouveau système de soins".
00:00:12 Donc j'en profite tout de suite pour dire que ça ne va pas se placer sur le plan de la réflexion politique.
00:00:20 Ça, il faut évidemment que quelqu'un le fasse.
00:00:22 J'ai reçu Nicole Délépine dans la dernière émission et elle se proposait justement,
00:00:27 elle disait "Moi si les politiques veulent des conseils, on peut remonter l'hôpital assez rapidement.
00:00:32 Ça peut se faire, il faut des moyens et ça va se faire".
00:00:34 Donc ça c'est le travail de certains, il faut le faire.
00:00:37 Mais la réforme que j'envisage ici est plutôt une réforme plus personnelle, vous verrez.
00:00:43 En tout cas, ce que je veux dire par là, c'est qu'il faut répondre à un besoin immédiat
00:00:49 qui n'est pas forcément bien comblé de nos jours.
00:00:53 Dans la hiérarchie des besoins humains, évidemment se nourrir, se loger, se chauffer,
00:00:58 arrive très très vite le besoin de se soigner et on arrive à un moment où ça ne marche plus très bien,
00:01:06 où la chronicité n'est pas tellement bien et même pas du tout bien prise en charge
00:01:12 par ce que nous propose le système médical classique.
00:01:15 Alors évidemment, je ne parle pas des urgences en aiguë, je ne parle pas de la chirurgie,
00:01:20 mais je parle du motif de consultation de votre voisin qui va voir son médecin de quartier.
00:01:26 Ça, ça ne marche pas tellement.
00:01:28 Ça ne marche pas tellement, on n'a pas réussi à proposer quelque chose qui soit vraiment efficace,
00:01:34 et on le constate sur les chiffres.
00:01:37 Alors donc, en ce sens, ce besoin de se soigner est une chose que nous partageons,
00:01:42 quelle que soit notre fortune.
00:01:44 Bien sûr, il n'y a qu'une inégalité de la santé qui se traduit par une espérance de vie moindre.
00:01:50 Bien sûr, l'INSEE peut nous donner des chiffres, et puis c'est évident,
00:01:54 on sait que si on n'a pas de sous pour s'occuper de nos dents, de nos yeux,
00:01:57 si on n'a pas de sous pour aller chez l'ostéopathe alors que ce n'est pas remboursé,
00:02:00 on va être moins bien loti.
00:02:03 Mais il y a quelque chose qu'on ne peut pas échapper, c'est qu'on va tous passer à la moulinette
00:02:08 et qu'on rencontrera, quand on ne l'a pas déjà rencontré, la souffrance,
00:02:12 la maladie invalidante qui fait peur avec des pronostics quand même assez engagés, et la mort.
00:02:17 Et en ce sens, c'est assez universel et il faut pouvoir répondre à ce besoin qui n'est pas comblé
00:02:23 d'une façon plus pressée qu'attendre une réforme ou attendre que les choses changent.
00:02:27 On n'a plus le temps, il faut vraiment faire quelque chose.
00:02:30 Cette conférence, je la calibre vraiment au ras des pâquerettes,
00:02:33 pour nous qui sommes des usagers du système de soins.
00:02:36 Et la dernière chose que je voulais préciser dans le titre, c'est que je ne parle pas de médecine,
00:02:40 je parle du système de soins parce que la médecine n'est pas en cause.
00:02:44 Il n'y a pas de problème, l'art médical existe, il y a toujours eu des médecins de génie.
00:02:48 Ce n'est pas un problème.
00:02:49 Le problème, c'est le système de soins est tel qu'il est arrivé aujourd'hui.
00:02:55 Et nos deux épines dans le pied, c'est d'une part la marchandisation de la santé,
00:03:01 le marché de la santé, et d'autre part, une forme d'organisation centralisée et uniformatrice,
00:03:09 on pourrait dire, de la santé.
00:03:11 Et nous, on est pris entre ces deux mâchoires, il n'y a pas tellement de latitude,
00:03:16 et on est bien obligé de faire avec.
00:03:18 Donc dans la première partie de la conférence, je vais redire quelque chose que tout le monde connaît,
00:03:23 je vais redire ce qui nous bloque aujourd'hui, en gros, et comment est devenue la médecine aujourd'hui.
00:03:28 Elle est très contraignante, très coercitive, elle est normative, ça n'a pas toujours été le cas,
00:03:34 et elle est délétère.
00:03:36 Maintenant, finalement, se soigner aujourd'hui, c'est difficile,
00:03:39 avoir une bonne santé, guérir, c'est difficile, et les choses vont de plus en plus mal.
00:03:44 De plus en plus mal.
00:03:48 Dans la deuxième partie de la conférence, en revanche, on va chercher à regarder la diapositive en négatif,
00:03:54 et on va voir, à partir de ce que nous venons de dire dans la première partie,
00:03:59 tous les petits interstices qu'on va pouvoir se faufiler pour trouver, nous, à notre échelle,
00:04:04 des outils pour quand même améliorer notre santé et celle de notre famille.
00:04:09 Donc, état des lieux et bilan des ressources dont on dispose en France en 2023.
00:04:15 Alors, la première partie est déprimante, ça c'est clair, on ne va faire que regarder des choses horribles,
00:04:21 mais, comme disent les proto-chinois, dans chaque crise, il y a aussi une opportunité,
00:04:28 et on verra dans la seconde partie qu'on peut vraiment utiliser ces difficultés-là
00:04:34 pour construire un nouveau rapport avec la santé et avec son médecin.
00:04:41 Alors, premier élément de cet état des lieux, le système de santé est coercitif.
00:04:48 Et ça, elle ne l'est pas devenue, c'est sa nature d'être directrice.
00:04:55 La parole médicale, encore plus depuis qu'elle se revendique de la science,
00:05:00 c'est une posture de domination.
00:05:03 Donc, elle exerce une influence directe quand il y a des obligations,
00:05:07 mais même indirecte, il y a une sorte de pression, c'est sacré, on ne peut pas,
00:05:11 nous on ne sait pas, on s'en remet à la parole du médecin,
00:05:14 et donc, parfois, on va jusqu'à faire des choses qu'il n'aurait pas fallu faire,
00:05:19 on sait de quoi je parle.
00:05:21 Donc, ça démarre doucement, et ça ne prête pas à conséquent, c'est des petites choses,
00:05:25 mais je vous donne un quart, c'est très léger, allez-y.
00:05:27 Moi, je connais tellement de gens qui disent "mais moi, je ne suis pas tellement pour ce genre de choses,
00:05:32 je préférerais ne pas prendre de médicaments, mais mon médecin m'a dit que je n'avais pas le choix",
00:05:37 ou bien on vous dit "mais faites ça, vraiment, il faut la faire cette opération",
00:05:41 et la personne y va, mais elle n'est pas vraiment enchantée de le faire,
00:05:45 elle le fait à contre-corps, et elle le fait parce qu'elle a perdu son libre-arbitre,
00:05:48 parce qu'elle n'est pas en position de pouvoir résister,
00:05:52 parce que c'est la nature de la médecine d'avoir ce rapport.
00:05:55 Donc, ce que je veux dire par là, c'est que l'esprit de la médecine moderne
00:05:59 a été quand même l'hétéro-fertile qui a pu favoriser ce système
00:06:05 qui a commencé par de la prévention un peu large, vraiment fortement recommandée,
00:06:09 pour glisser vers les obligations, et jusqu'à se faire injecter des trucs expérimentaux
00:06:14 que personne n'avait envie de faire, mais que tout le monde a fait, quand même,
00:06:16 enfin tout le monde, pas tout le monde, heureusement, mais quand même, la majorité des gens.
00:06:20 Donc tout ça pour dire que ça a aussi, ce positionnement d'infériorité, quand même,
00:06:27 a permis que les choses passent plus facilement,
00:06:29 c'est passé comme une lettre à la poste, quand même.
00:06:32 Donc, chez nous, c'est le représentant de la médecine, scientifique, pour ne pas dire le médecin,
00:06:37 parce que, encore une fois, ce n'est pas la médecin que je vise,
00:06:40 qui a le pouvoir, ce n'est pas le malade, mais c'est une posture.
00:06:43 On pourrait tout à fait remettre ça en question.
00:06:46 On pourrait tout à fait considérer que le médecin est là pour nous conseiller,
00:06:50 et finalement, il serait notre obligé.
00:06:52 D'ailleurs, c'est très connu que dans l'Antiquité, en Chine,
00:06:58 on ne payait son médecin que tant qu'il était bon et qu'il nous gardait en bonne santé.
00:07:02 Si on tombait malade, on arrêtait de le payer.
00:07:04 Donc, dans ce cas-là, c'était le patient, enfin le malade ou sa famille qui avait le pouvoir,
00:07:09 ce n'était pas le médecin.
00:07:10 Donc, ce que je veux dire par là, c'est qu'on peut changer les choses.
00:07:12 Ça n'a pas toujours été comme ça et ce n'est pas toujours voué à être comme ça.
00:07:17 Mais ce qu'il faut comprendre, c'est que dans le logiciel de la médecine occidentale moderne,
00:07:22 s'est instaurée une relation qu'on appelle la relation soignant-soigné.
00:07:27 Et non seulement c'est une relation hiérarchique, mais ça divise.
00:07:33 C'est-à-dire qu'il y a le médecin qui est en blouse blanche au-dessus,
00:07:36 qui sait qu'il y a le savoir, et le malade en dessous qui est prié de ne pas trop la ramener.
00:07:41 Ce n'est pas toujours comme ça, évidemment, mais quand même,
00:07:43 je suis persuadée que tout le monde a vécu cette situation très désagréable
00:07:47 où vous êtes complètement infantilisé.
00:07:49 Et même les médecins d'ailleurs, qui passent de l'autre côté de la barrière.
00:07:53 Quand ils sont malades, j'ai un ami récemment qui a fait plusieurs mois d'hôpital
00:07:56 avec un pronostic quand même assez engagé,
00:07:59 et là on se rend compte que les gens rentrent, sortent, ne vous disent pas ce qu'ils font, etc.
00:08:03 On n'est quand même pas considéré à égalité.
00:08:06 Donc ça, ça vient de cette relation soignant-soigné qui n'est pas égalitaire.
00:08:12 Et ce n'est pas une relation très positive.
00:08:14 Ça ne peut pas donner de bons résultats.
00:08:18 Il va falloir qu'on change les choses.
00:08:20 Donc évidemment, je continue de dire qu'il y a toujours des gens qui sont différents,
00:08:25 très humains, chaleureux, qui sont à l'écoute,
00:08:27 qui sont prêts à vous accompagner dans votre refus de soins et tout ça.
00:08:29 Pas de problème, mais ils le sont par leur qualité propre.
00:08:33 C'est parce qu'ils sont ouverts, c'est parce qu'ils sont comme ça.
00:08:35 Mais ce n'est pas leur formation qui les a poussés.
00:08:38 Au contraire, leur formation, ce n'est pas ça que ça distille, c'est le contraire.
00:08:42 Donc ce qui veut dire qu'il faut un certain courage pour hausser la voie,
00:08:45 pour s'opposer et ça facilite tous les passages en force.
00:08:49 Et donc ça a favorisé ce qu'on a connu.
00:08:52 Et un autre aspect à souligner, c'est que si la médecine est autoritaire,
00:08:56 elle est également très hiérarchisée.
00:08:58 Et donc cette espèce de pouvoir de l'un sur l'autre se vit partout.
00:09:03 C'est-à-dire que le médecin est au-dessus de l'infirmière, elle lui fait sentir.
00:09:06 Le médecin généraliste est en dessous du médecin spécialiste.
00:09:09 Voilà, l'interne est sauté devant le grand patron, etc.
00:09:12 Donc on est habitué à ça.
00:09:14 On est habitué et tout le monde le vit au quotidien.
00:09:18 Et plus on est haut dans la hiérarchie, évidemment, moins on a de contraintes.
00:09:22 Mais plus on descend, plus on va se ramasser la totalité des contraintes.
00:09:27 Mais en tout cas, c'est un système où tout le monde peut faire son petit chef s'il le veut.
00:09:30 C'est-à-dire que l'infirmière scolaire, elle peut tout à fait faire du zèle
00:09:34 et embêter des parents parce qu'ils sont en retard sur des rappels de l'enfant qui est scolarisé.
00:09:38 Pas de problème, c'est normal. On fait ça.
00:09:41 Et ce que la crise du Covid a révélé aussi, aux yeux de tous,
00:09:45 c'est que la tête de la pyramide ne s'arrête pas aux mandarins.
00:09:50 Elle ne s'arrête pas aux ministres de la Santé.
00:09:53 La tête de la pyramide est mondialiste.
00:09:56 Et ça, on ne l'avait pas…
00:09:58 Peut-être qu'on le savait, mais on n'avait pas pris la mesure vraiment.
00:10:03 Donc tout en haut, il y a notre poignée de bienfaiteurs de l'humanité
00:10:07 et tout en bas, il y a nous.
00:10:09 Voilà. Il va falloir qu'on trouve comment sortir de ça.
00:10:13 Entre les deux, je vais juste donner trois exemples.
00:10:17 Il y a les médecins qui vivent aussi une contrainte,
00:10:19 les établissements de soins qui ne sont plus libres
00:10:22 et les nations. Et c'est ça qui nous attend dans les mois qui viennent
00:10:26 et qui va être quand même très dangereux pour nous.
00:10:30 Donc le médecin a perdu la liberté de prescrire.
00:10:33 Quand on parle avec des médecins retraités,
00:10:35 il y a moins de 100 ans, on pouvait faire tout ce qu'on voulait,
00:10:39 si c'était dans l'intérêt du patient.
00:10:43 On était maître de ce qu'on faisait.
00:10:45 Alors ça, ce n'est plus qu'un lointain souvenir.
00:10:49 Aujourd'hui, il est vraiment contrôlé dans sa manière de soigner.
00:10:53 Traduction, c'est quelqu'un d'autre au-dessus de lui
00:10:55 qui décide de la bonne manière.
00:10:57 Donc c'est les guidelines, etc.
00:11:01 Toute la médecine de la preuve qui dicte ce qu'on doit faire.
00:11:06 Donc ce qui compte finalement dans ce système-là,
00:11:08 ce n'est pas de guérir son patient,
00:11:10 c'est de reproduire ce qui a marché le plus au niveau statistique.
00:11:14 Bon, évidemment avec des biais énormes,
00:11:15 mais ça, c'est une autre histoire.
00:11:17 Ou ce qui a été décidé en consensus dans des colloques
00:11:21 financés par Big Pharma.
00:11:22 C'est à ça qu'il faut obéir maintenant.
00:11:25 Donc en clair, cela signifie que c'est la fin de la possibilité
00:11:29 d'exercer un art médical et c'est la fin de la clinique.
00:11:34 Mais là encore, on a passé un cap avec le Covid
00:11:37 puisqu'on est allé jusqu'à l'interdiction de soins.
00:11:41 Et ça, ce n'est pas passé.
00:11:42 Heureusement que ce n'est pas passé.
00:11:43 Il y a quand même des gens qui se sont levés pour faire ça,
00:11:46 pour contrer cela.
00:11:48 Et donc c'est quand même le con.
00:11:50 Le médecin qui s'est fadé de longues études,
00:11:52 c'est quand même des sacrifices,
00:11:53 qui se voient refuser ce pour quoi il existe.
00:11:56 C'est quand même délirant.
00:11:57 Et je pense qu'on ne va pas s'arrêter là,
00:11:59 puisque de plus en plus, on va demander au médecin
00:12:02 d'exercer, de pratiquer des choses qu'il sait être néfastes
00:12:07 pour son patient.
00:12:09 Pourquoi ? Eh bien parce que c'est le règlement.
00:12:13 Donc le médecin n'échappe pas à cette contrainte.
00:12:17 Mais les établissements de soins également,
00:12:20 alors ceux qui étaient valables à l'échelle des médecins
00:12:23 se reproduisent pour les établissements.
00:12:25 Et je vais donc reparler,
00:12:26 je vais reprendre comme exemple Nicole Délépine,
00:12:28 puisque jusqu'en 2015-2016, avant qu'elle parte à la retraite,
00:12:33 elle s'occupait de l'hôpital de Garches
00:12:35 et de l'hospitalisation d'enfants cancéreux.
00:12:38 Et donc elle témoigne de ça,
00:12:41 c'est-à-dire qu'à partir d'un certain temps,
00:12:45 on a décidé que les enfants allaient aller en première intention
00:12:50 à Villejuif ou à l'Institut Curie,
00:12:52 dans des essais thérapeutiques.
00:12:54 En première intention.
00:12:55 Alors qu'elle maîtrisait parfaitement une technique qui existait,
00:12:58 qui était peut-être un peu rare,
00:12:59 mais c'était une technique d'un oncologue américain
00:13:01 qui s'appelle le professeur Rosen,
00:13:03 qui utilisait des doses assez toxiques,
00:13:06 mais qu'il fallait adapter sans arrêt,
00:13:08 donc il y avait comme un savoir-faire.
00:13:09 Et surtout, on avait énormément de recul
00:13:11 et elle pouvait quand même s'enorgueillir
00:13:13 d'avoir des rémissions avec un taux de rémission à 5 ans assez important.
00:13:17 Mais ça n'a pas suffi.
00:13:19 Ça n'a pas suffi, donc on a normalisé.
00:13:21 Donc un truc où il faut une petite spécialité,
00:13:24 finalement il faut savoir le faire, etc.
00:13:26 Eh bien on l'a écarté pour le mettre dans des protocoles expérimentaux
00:13:30 et où il n'y a pas besoin de savoir faire,
00:13:32 c'est pareil pour tout le monde.
00:13:33 Donc c'est pareil, on a vécu la même chose.
00:13:37 Donc c'est pour ça que le mandarinasse souvent a été critiqué, etc.
00:13:42 Mais il y avait des bonnes choses dans la mesure où une personnalité
00:13:45 avec une conviction assortie de résultats thérapeutiques
00:13:48 pouvait insuffler quelque chose de nouveau, de différent,
00:13:51 qui fonctionnait et ça contribue quand même à produire
00:13:56 un paysage multipolaire dans le domaine de la santé,
00:14:00 ce qui est de moins en moins le cas.
00:14:02 Cette contrainte se décline à l'échelle des nations
00:14:06 où là nous sommes en train de jouer notre perte de souveraineté médicale.
00:14:11 Donc c'est maintenant que je vous parle de ce fameux traité,
00:14:15 le traité des pandémies.
00:14:17 Alors on sait à posteriori,
00:14:18 maintenant c'est pareil parce qu'on découvre des choses à posteriori,
00:14:21 que ce plan-là est en fait un vieux plan qui avait démarré
00:14:27 à l'occasion du SARS-CoV-1.
00:14:31 Donc il y avait déjà, à cette époque-là,
00:14:33 on avait ressorti des tiroirs les règlements sanitaires internationaux,
00:14:37 dont l'acronyme est IHR, avec un angle d'attaque très précis.
00:14:41 C'était l'idée d'immunisation de la population mondiale
00:14:46 et le traité des pandémies.
00:14:48 Mais ça n'avait pas trop marché.
00:14:49 Pourquoi ? Parce que ça a été un flop.
00:14:51 Parce qu'il y a eu très peu de morts, moins de 200 morts,
00:14:53 très limité dans le temps.
00:14:55 Donc bon, ça n'a pas trop marché.
00:14:56 Mais ça prouve qu'il y avait un plan
00:14:59 et que s'il y avait un SARS-CoV-1,
00:15:01 il fallait s'attendre à ce qu'il y ait un SARS-CoV-2.
00:15:04 Et évidemment, ce projet de traité des pandémies,
00:15:08 ça fait un an qu'il est ressorti.
00:15:10 Alors je vous le dis tellement c'est beau,
00:15:11 c'est pour faire émerger un instrument international
00:15:14 qui renforce la prévention des pandémies
00:15:17 et la réaction à celles-ci.
00:15:19 Donc ça donne une réalité à la notion de gouvernance de la santé
00:15:24 au prétexte de régler des questions de pandémie.
00:15:28 Et donc maintenant, c'est presque plus du projet
00:15:30 puisqu'on va rentrer en février prochain
00:15:32 en négociation avec les États, dans un silence assourdissant.
00:15:35 On a relayé, bon il y a eu un colloque en Pologne
00:15:38 avec des médecins indépendants et des chercheurs
00:15:41 et on peut parler de ça.
00:15:42 Il y a une autre personne en Costa Rica,
00:15:44 c'est quelqu'un d'un ministère de la justice
00:15:46 et de la citoyenneté je crois,
00:15:47 mais en France on n'en entend pas parler
00:15:49 et c'est extrêmement préoccupant.
00:15:52 Pourquoi ? Qu'est-ce que ça dit ?
00:15:53 Pourquoi c'est préoccupant ?
00:15:54 Parce que ce traité stipule qu'en cas d'urgence,
00:15:59 l'OMS peut ramener sous sa coupe
00:16:01 toutes les constitutions du monde entier.
00:16:04 Donc on ne pourra plus rien faire.
00:16:06 C'est quand même très risqué.
00:16:08 Alors je vais juste parler de ce qu'a dit Astrid Stuckelberger
00:16:12 qui était une scientifique qui travaillait
00:16:14 à un assez haut niveau à l'OMS de Genève
00:16:17 et qui a interrompu sa carrière après son passage dans Hold Up.
00:16:22 Mais pour elle, la tête des gouvernements
00:16:25 font partie intégrante de la corporation de l'ONU,
00:16:28 elle le dit en ayant vécu tout ça de l'intérieur,
00:16:30 et elle dit même que probablement
00:16:32 ils ont déjà signé des contrats
00:16:35 pour que l'état d'urgence soit dirigé par l'OMS et par l'ONU.
00:16:40 Voilà, donc cette contrainte elle s'exerce aussi au niveau des nations.
00:16:45 Alors je vais prendre le temps quand même de préciser des petites choses.
00:16:48 Première petite précision sur le vocabulaire,
00:16:50 c'est que l'OMS s'octroie le droit, le pouvoir
00:16:54 de redéfinir des termes médicaux.
00:16:57 C'est-à-dire que normalement une pandémie
00:17:00 s'est indexée au nombre de morts.
00:17:02 C'est pour ça que la pandémie de H1N1 n'en était pas une,
00:17:06 puisqu'il n'y a pas eu assez de morts.
00:17:08 Eh bien, on peut parier que bientôt on va modifier cette définition,
00:17:13 ou c'est peut-être déjà en cours, j'ai du mal à suivre,
00:17:16 mais que ce sera par exemple la rapidité de propagation du virus
00:17:19 ou des trucs comme ça.
00:17:21 Alors que c'est complètement fou, il faut que ce soit lié à la mortalité.
00:17:26 Et autre petite question de vocabulaire,
00:17:28 l'OMS est en train, ou a fait disparu, c'est peut-être déjà fait,
00:17:31 disparaître du vocabulaire la notion d'immunité naturelle.
00:17:36 Donc quand vous êtes malade, vous obtenez une immunité naturelle, acquise,
00:17:41 et donc vous allez pouvoir lutter avec des anticorps, etc.
00:17:43 Et ça marche vachement bien.
00:17:44 Ça marche tellement bien qu'il n'y a pas besoin de faire des rappels.
00:17:47 Alors que lorsque vous faites un vaccin,
00:17:49 vous avez une immunité avec plein quand même,
00:17:52 il faut gérer les métaux lourds et tout ça, les petits effets condamnés en plus,
00:17:54 mais en plus il faut faire des rappels.
00:17:56 Et donc ça, on le sait.
00:17:58 Eh bien non, maintenant on a passé à la trappe cette notion-là,
00:18:01 et désormais quand on va parler, c'est le projet,
00:18:04 peut-être que ça ne marchera pas, mais peut-être qu'on peut imaginer
00:18:06 que dans 10 ans ou dans 20 ans, les gens qui parlent d'immunisation,
00:18:10 on a oublié qu'il pouvait y avoir une immunisation naturelle,
00:18:13 et on ne parlera que de l'immunisation vaccinale.
00:18:18 Et puis dernière précision pour ce petit chapitre que je voudrais aborder,
00:18:23 c'est qu'il faut garder à l'esprit que la question de la transparence
00:18:28 du financement de l'OMS pour se traiter des pandémies,
00:18:34 n'est pas un prérequis, c'est juste un vœu pieux.
00:18:38 Donc, on peut quand même inférer avec assez de facilité
00:18:43 qu'on connaît déjà les financeurs qui auront le pouvoir de décider ce qu'ils veulent,
00:18:47 ça va être la Gavi, l'Alliance pour l'immunisation et tout ça.
00:18:51 Voilà, donc ça c'est pour la coercition au niveau des nations.
00:18:56 Conclusion de cette première partie du bilan,
00:18:59 parce qu'il y a un autre bilan à faire,
00:19:00 c'est qu'il y a une contrainte à tous les étages,
00:19:03 et la mise en place progressive d'une hiérarchie tyrannique,
00:19:08 mondialiste de la santé.
00:19:10 Alors, deuxième élément du bilan, le système de soins est normatif.
00:19:15 Et ça, contrairement à tout à l'heure, c'est pas dans ses gènes,
00:19:18 la médecine n'est pas comme ça.
00:19:20 Il y a des facteurs qui ont fait qu'elle l'est devenue,
00:19:22 mais elle ne l'a pas toujours été.
00:19:24 Donc, cette uniformisation du discours et des pratiques est venue postérieurement,
00:19:30 et on pourrait dire que c'est proportionnellement,
00:19:32 on pourrait dire à l'indice de pénétration de Big Pharma, en gros.
00:19:36 Et bien sûr, la médecine moderne contemporaine reste réductionniste,
00:19:41 matérialiste, très symptomatique, on ne se refait pas,
00:19:44 je ne parle pas de ça, mais elle avait ce souci de la clinique,
00:19:48 ce souci du suivi du patient, l'expérience comptait beaucoup.
00:19:52 Donc il y avait un art médical important.
00:19:55 Et il y avait surtout de l'individualisation.
00:19:58 Et donc, pour illustrer cela,
00:20:00 pour illustrer le fait que le logiciel normatif n'appartient pas à l'art médical,
00:20:06 je vais citer James Raleigh,
00:20:08 qui est peut-être une des figures les plus importantes du XXe siècle,
00:20:12 mais que personne ne connaît, pour des raisons précises,
00:20:15 enfin les chercheurs et les médecins le connaissent,
00:20:17 c'est qu'il avait une façon de travailler qui demandait du temps.
00:20:23 Il travaillait sur des grandes idées générales
00:20:26 qui ne sont pas si facilement que ça tronçonnables.
00:20:30 Vous connaissez comment fonctionne la recherche,
00:20:33 il faut d'abord passer beaucoup beaucoup de temps pour obtenir des financements,
00:20:37 donc tout ce qu'on passe à chercher des financements,
00:20:39 on ne l'a pas pour faire de la recherche médicale.
00:20:41 Et puis justement, tronçonner c'est une stratégie
00:20:44 pour pouvoir avoir plus de sous et publier plus,
00:20:47 parce que vous connaissez la formule "publish or perish",
00:20:51 donc si vous ne publiez pas, vous allez être oubliés.
00:20:56 Donc lui c'était le contraire, c'était impossible de faire ça,
00:20:59 on ne peut pas faire ça sur des grandes idées générales.
00:21:01 Et son idée, c'était de comprendre, enfin son projet,
00:21:04 c'était de comprendre comment un même effet pouvait produire,
00:21:09 une même cause pardon, pouvait produire des effets différents.
00:21:13 Et la contrepartie de ça, c'était comment des maladies différentes
00:21:18 pouvaient produire des symptômes, des lésions identiques.
00:21:22 Il partageait aussi, comment dire, avec Claude Bernard,
00:21:25 le fait que la critique de la statistique en médecine,
00:21:29 il était contre la statistique en médecine en disant
00:21:31 que ça n'apporte rien, au contraire, ça nous perd.
00:21:34 Et donc je vais citer ce qu'il disait,
00:21:37 "l'emploi des moyennes en physiologie ne donne pas d'idées
00:21:42 et apporte une fausse précision en détruisant
00:21:45 le caractère biologique des phénomènes".
00:21:48 Ça veut dire que s'il y a transformation
00:21:50 d'un caractère biologique vivant en mesure froide,
00:21:53 ça ne marchera pas, c'est pas intéressant.
00:21:55 Pour lui, c'est sans signification, ça masque des faits,
00:21:58 ça masque des inconnus.
00:22:00 Donc, au contraire, ce sont les cas marginaux,
00:22:04 ceux qui justement ne rentrent pas dans les cases,
00:22:06 qui sont les plus intéressants parce qu'ils sont porteurs d'énigmes
00:22:10 et que c'est à partir de ces énigmes que l'on va pouvoir résoudre
00:22:13 que se feront les nouveaux progrès.
00:22:15 Donc vous voyez que c'est complètement différent
00:22:17 de ce qui se fait maintenant et que ça appartient quand même
00:22:20 à la médecine occidentale moderne.
00:22:23 Donc, ce que je veux dire par là, c'est que la résolution
00:22:26 d'un problème clinique et la décision thérapeutique
00:22:29 dépendaient d'une expérience clinique.
00:22:32 Il y avait des approches propres à certaines universités.
00:22:36 Ce n'était pas autant qu'au Moyen Âge où l'étudiant
00:22:38 pouvait faire le tour de l'Europe pour voir comment on soignait ailleurs,
00:22:41 mais quand même, ça participait à un paysage
00:22:45 où vous aviez une offre différente.
00:22:47 Il y avait des faces, on pourrait dire qu'il y avait des tournements,
00:22:49 comment dire, en cuisine, il y avait des tournements
00:22:51 de certains professeurs de certaines universités.
00:22:55 Et pourquoi la médecine a-t-elle fait cette sortie de route ?
00:22:59 Eh bien, c'est à cause de Big Pharma, bien sûr,
00:23:02 puisque c'est très intéressant de pouvoir rentrer dans les cases.
00:23:06 C'est qu'on vous a donné le meilleur traitement scientifique prouvé.
00:23:11 Donc, si vous ne guérissez pas, c'est de votre faute.
00:23:14 Ce n'est pas possible, c'est le meilleur.
00:23:16 Donc, le plan cancer dont j'ai parlé, enfin, dont je n'ai pas parlé,
00:23:18 mais par exemple, ça a été une machine à normaliser
00:23:20 les malades et les médecins en même temps.
00:23:23 Donc, on en avait déjà parlé un petit peu.
00:23:26 Et quel est le sens de tout cela ?
00:23:28 C'est pour passer d'un soin individualisé
00:23:34 à un soin collectif absolu,
00:23:36 qui ne demande pas de connaissances particulières,
00:23:39 de savoirs, de possibilités.
00:23:43 Donc, ce qui fait qu'aujourd'hui, prendre plusieurs avis
00:23:47 ne sert à rien.
00:23:49 Vous aurez exactement, exactement les mêmes réponses.
00:23:53 On a perdu quelque chose.
00:23:56 Donc, ça permet de tout centraliser,
00:23:58 pourquoi c'est intéressant et pourquoi ça s'est mis en place.
00:24:01 Ça permet de remplacer la réflexion par une application systématique
00:24:05 de ce qui a été décidé en colloque,
00:24:08 financé par l'industrie pharmaceutique de ce qui est le mieux.
00:24:11 Ça permet de faire des économies d'échelle, il ne faut pas oublier ça.
00:24:15 Et ça dilue aussi les responsabilités.
00:24:19 Bon, quand même, on peut faire cette petite parenthèse
00:24:23 que sur le plan de la conscience et de l'éthique,
00:24:26 lorsque vous diluez la responsabilité,
00:24:29 ça peut donner, comment dire, des petits drames,
00:24:31 comme on a vécu avec le ribotryl dans les maisons de retraite.
00:24:34 Parce que ce qui est de l'ordre du colloque singulier,
00:24:36 de la relation qui est menée à un médecin,
00:24:40 à son malade qui se trouve en stade terminal et qui fait une demande,
00:24:43 voilà, c'est une transgression consciente qui a du sens.
00:24:48 Si c'est juste une gloire, vous appuyez sur un bouton, c'est fini.
00:24:53 Vous injectez, vous préparez la seringue
00:24:55 et en cas de détresse respiratoire, on y va.
00:24:57 Donc c'est à ça que ça nous mène.
00:25:00 Ça va, je pense, il risque d'y avoir des choses de ce type-là de plus en plus.
00:25:07 Voilà, donc à cause de tout ça,
00:25:10 on a réussi à faire tout rentrer dans des cases bien rangées
00:25:14 sur des étagères, dans des bocaux étiquetés.
00:25:18 Et l'évolution de la médecine est devenue ainsi.
00:25:21 Ça pose beaucoup de problèmes, mais il faut en faire le constat.
00:25:24 Et donc, je vais vous donner trois preuves sociétales
00:25:27 de cette évolution très négative de la médecine.
00:25:30 La première preuve, c'est qu'il est possible de se faire passer pour un médecin.
00:25:36 Si on ne l'est pas, c'est arrivé, c'est possible.
00:25:39 Vous ne pouvez pas vous faire passer pour un plombier
00:25:41 si vous devez faire une sauture pour corriger une fuite.
00:25:46 Ce n'est pas possible.
00:25:46 Vous ne pouvez pas non plus faire une intraveineuse si vous n'avez pas le faire.
00:25:49 Vous savez le faire ou vous ne savez pas le faire.
00:25:53 Par contre, pour ce qui est de la médecine généraliste de proximité,
00:25:57 dans la mesure où on sait que le temps de consultation,
00:26:02 c'est une courbe de gauze qui va de 5 à 25 minutes,
00:26:06 10, 12 minutes, ça passe, mais à l'aise.
00:26:09 Donc il faut que vous teniez 10, 12 minutes.
00:26:11 Ensuite, on sait qu'avec les mitous, tout ça, etc.
00:26:14 En réalité, dans les ordonnances, à 80%, on retrouve toujours les mêmes choses.
00:26:18 Donc il faut apprendre un petit peu les antirheumatismaux,
00:26:21 les machins, un truc pour le diabète, un nipolipémien, un antidouleur,
00:26:27 et c'est bon.
00:26:29 Et donc, c'est même arrivé, je vous assure,
00:26:31 qu'il y a une personne qui s'est fait embaucher pendant le confinement en Seine-et-Loire,
00:26:35 une jeune femme qui avait fait un faux diplôme,
00:26:37 dans un centre de santé en plus, et elle a tenu 5 mois.
00:26:41 Et en fait, personne ne l'a vu, les gens ne se sont pas plaints.
00:26:46 C'est horrible à dire, il n'y a aucun malade qui est à dire
00:26:50 "mais il y a un petit problème là". Non !
00:26:52 Pourquoi elle s'est fait choper ? Parce que l'ARS a reconnu son nom
00:26:56 et qu'elle avait déjà fait le coup quelques années auparavant
00:26:59 en se présentant comme une infirmière.
00:27:02 Et donc, je suis prête à parier que si elle avait directement choisi
00:27:06 médecine, de se faire passer pour un médecin, elle aurait tenu plus longtemps.
00:27:10 Donc c'est un peu dérangeant tout ça.
00:27:12 Alors, une autre preuve sociétale, c'est qu'il existe des champions des émissions médicales.
00:27:17 Je ne sais pas si vous vous rappelez, il y avait une émission qui s'appelait "Le juste prix",
00:27:20 il y avait des gens, c'était délirant, ils connaissaient tous les prix par cœur.
00:27:24 Ils connaissaient tous les prix, c'était leur...
00:27:25 Et bien, il y a maintenant des gens qui adorent ça,
00:27:27 et qui connaissent tous les traitements, tous les noms,
00:27:30 toutes les maladies, toutes les analyses qu'il faut faire,
00:27:31 et je vous assure qu'ils tiennent la conversation.
00:27:34 Et à l'opposé de cela, malheureusement, il y a des gens qui sont dégoûtés,
00:27:38 et qui vous disent "mais de toute façon, je ne vais pas chez mon médecin,
00:27:41 ce n'est pas la peine, je sais ce qu'il va me dire,
00:27:44 et je sais ce qu'il va me donner, je vais gagner du temps et de l'argent".
00:27:48 Et ça, c'est vraiment dommage, parce que des professionnels,
00:27:51 on en a besoin, on a besoin de gens formés,
00:27:53 qui puissent répondre à des problèmes de santé.
00:27:58 Voilà, donc, maintenant, on va aller plus loin,
00:28:02 on va constater à quel point cette standardisation de la médecine
00:28:09 a des conséquences fâcheuses, à la fois pour les malades,
00:28:12 et à la fois pour les médecins.
00:28:14 Alors, pour les malades, à mon avis,
00:28:18 enfin, ce que je pense, c'est que le pire, c'est l'errance médicale,
00:28:22 la dramatique errance médicale des cas qui sont justement un peu complexes,
00:28:26 qui sont un peu entremêlés, on ne sait pas trop ce qu'il y a,
00:28:28 il n'y a pas de suivi dans le temps, on ne sait pas le faire, etc.
00:28:31 Donc, ces personnes, voir chez leur généraliste qu'ils ne savent pas trop quoi faire,
00:28:35 qu'il les envoie chez le spécialiste qui ne sait pas trop quoi faire non plus,
00:28:38 parce qu'il a une vision vraiment arrêtée de la chose, très spécialisée,
00:28:41 il va essayer une molécule ou deux, ça ne marche pas,
00:28:43 en même temps, il se dégrade son état, etc.
00:28:45 Puis, on va finir par lui dire "écoutez, c'est certainement psychologique".
00:28:48 Non, j'exagère, mais ça finit quand même très souvent avec des antidépresseurs.
00:28:53 J'exagère, mais à peine, on le sait, enfin, on entend ça quand même autour de nous.
00:28:57 Donc, ça, c'est dramatique.
00:28:59 Et puis, un autre effet secondaire, ça, c'est pour les médecins,
00:29:04 c'est que le médecin devient un maillant de plus en plus remplaçable.
00:29:10 Et je pense qu'il y a eu un temps béni sur le stand,
00:29:15 là, vous pourrez vous procurer si vous ne l'avez pas acheté,
00:29:19 le bouquin d'Austas Mulins, qui décrit bien ça,
00:29:23 qui décrit combien on a eu besoin des médecins, fin 19e, début 20e,
00:29:28 pour qu'il soit, comment dire, la courroie de transmission
00:29:31 entre l'industrie pharmaceutique naissante et le consommateur final.
00:29:36 Il fallait bien écouler tous ces médicaments qu'on allait créer.
00:29:38 Et donc, le médecin était important.
00:29:40 Il a été très choyé de temps en temps, jusqu'à… il n'y a pas si longtemps que ça,
00:29:45 enfin, même encore peut-être maintenant, je n'en sais rien,
00:29:47 mais il y avait toujours des scandales de corruption,
00:29:50 les colocs Obama, c'est tout ça,
00:29:53 donc, les travaux dans le cabinet qui étaient payés par le laboratoire,
00:29:57 tout ça, ça a existé.
00:29:58 Et ça, ça existera de moins en moins.
00:30:01 Pourquoi ? Parce que, que se dit Big Pharma ?
00:30:04 Mais quelle est la valeur ajoutée, pour moi, de quelqu'un qui a fait 10 ans d'études
00:30:09 et qui va trouver des choses à redire dans ce que je dis qu'il faut prescrire ?
00:30:13 Donc, ce qu'on va faire, ce qui se fait déjà un petit peu,
00:30:16 c'est que se prépare le fait que des gens moins formés, moins payés,
00:30:21 qu'on va nous présenter comme des solutions pour nos dosières médicaux,
00:30:24 vont prendre leur place.
00:30:25 Mais ça, c'est sûr que vous n'allez pas être mieux soigné,
00:30:27 vous allez vous bouffer encore plus du protocole et encore plus de médicaments.
00:30:32 C'est ça qui va se passer.
00:30:33 Donc, malheureusement, tout ce savoir quand même qui a été appris,
00:30:38 qui a été intériorisé, eh bien, il est de moins en moins utile pour l'industrie
00:30:44 et donc, la logique marchande est en train, petit à petit,
00:30:47 de se passer des intermédiaires.
00:30:49 C'est ce qui se passe.
00:30:52 Mais, il y a quand même encore quelque chose de pire,
00:30:56 c'est que peut-être que la pire des conséquences,
00:30:59 c'est que cette normalisation, c'est la première étape d'un processus
00:31:04 qui vise la digitalisation de la santé.
00:31:08 Donc, c'est déjà en cours.
00:31:10 Je ne sais pas si c'était il y a un an ou un peu plus,
00:31:12 mais on a fait tout ce petit manœuvre-là sur Internet,
00:31:15 on allait dans un autre espace santé pour faire en sorte
00:31:18 que le secret médical soit conservé et qu'on n'accepte pas
00:31:22 le secret médical partagé.
00:31:25 Vous vous rappelez ça ?
00:31:26 Voilà, bon, pas tant que ça.
00:31:28 Mais c'était déjà un premier pas.
00:31:29 Et vous voyez comme c'est vicieux,
00:31:31 parce que normalement, on ne devrait pas faire quelque chose
00:31:34 si on n'a rien dit.
00:31:35 Là, c'est le contraire.
00:31:36 Si on ne dit rien, eh bien, ça y est, votre dossier est partagé.
00:31:42 Si je ne me trompe pas, je crois que c'est la même chose
00:31:44 au niveau du don d'organes.
00:31:47 Il me semble qu'autrefois, il fallait qu'on ait dit
00:31:51 "je veux donner mes organes" pour qu'on vous les prélève,
00:31:53 alors que maintenant, c'est le contraire.
00:31:55 Si vous n'avez pas dit, on vous découpe en morceaux.
00:31:57 Vous voyez comme c'est fou quand même.
00:32:00 Donc, il y a déjà ça comme première étape.
00:32:03 Et puis, il y a quand même les injectés.
00:32:06 Les injectés qui n'ont pas eu de placebo,
00:32:08 eh bien, ils ont toutes une identité numérique.
00:32:11 Alors ça, on a du mal à le croire.
00:32:13 On avait du mal à le croire.
00:32:14 Alors, pour ceux qui n'ont pas vu, on a fait une émission
00:32:16 l'année dernière avec Ricardo Delgado.
00:32:19 Et il faut voir ce que c'est que l'intérieur de ces vaccins.
00:32:23 On hésitait même à faire ce type d'émission tellement c'est trop.
00:32:26 Mais en fait, depuis, ça a été confirmé.
00:32:28 On sait bien, on le sait maintenant,
00:32:31 que dans les injections géniques,
00:32:34 vous avez une espèce de parasite, des météorites évidemment,
00:32:37 du graphène, de l'oxygène de graphène.
00:32:39 Et puis, ce petit transistor là, ce truc,
00:32:43 c'est quand même délirant.
00:32:44 Il y a des choses aussi qui ne sont pas biologiques.
00:32:48 Ça, c'est constaté dans les pompes funèbres,
00:32:50 qu'il y a du matériel qui n'est pas du sang,
00:32:53 qui est un truc un peu synthétique.
00:32:56 Et c'est surtout que maintenant, il y a une identité numérique.
00:33:01 C'est-à-dire, ça bip là.
00:33:02 Tous les trucs au début, c'est pareil.
00:33:03 On ne le croyait pas.
00:33:05 Mais si, cette identité numérique,
00:33:08 apparemment, si j'ai bien compris les derniers trucs,
00:33:10 ça demeure même une fois qu'on est mort.
00:33:13 Ça bip encore, même enterré.
00:33:16 C'est horrible.
00:33:17 Donc voilà, cette digitalisation de la santé, c'est en cours.
00:33:20 Ça se fera grâce à la généralisation du QR code.
00:33:24 Mais c'est toujours pour mieux vous suivre.
00:33:26 Comme ça, on verra, on vous rappellera gentiment
00:33:28 que vous avez passé le délai, il faut faire un rappel.
00:33:32 On pourra voir les tests directs, les analyses et tout ça.
00:33:35 Ça va être super.
00:33:36 Et peu à peu, notre quotidien va se remplir d'objets connectés,
00:33:40 intelligents, se lancer par les brosses à dents.
00:33:42 Ça existe déjà, je ne sais pas si c'est vendu,
00:33:44 mais tous les protocoles sont faits.
00:33:46 Avec la brosse à dents, c'est très important,
00:33:49 la santé des dents, ce n'est pas le problème.
00:33:50 Mais on pourra voir directement qu'est-ce qu'il y a comme bactéries, etc.
00:33:53 Et ce qu'on a récolté comme informations,
00:33:57 ça va aller directement dans le cabinet du dentiste.
00:34:00 Voilà, avec l'information qui peut se perdre entre les deux,
00:34:02 on parle des gaffes, je ne sais pas comment ça va marcher.
00:34:04 Mais c'est déjà prévu.
00:34:05 Et tout ce qui est prothèses, etc.
00:34:07 Maintenant, il y a une identité.
00:34:08 C'est-à-dire que si vous mettez une bientôt, très rapidement,
00:34:11 c'est au point, mais je ne sais pas si c'est généralisé,
00:34:14 si on vous met une prothèse de hanche,
00:34:16 on va pouvoir vous suivre à la trace,
00:34:18 parce qu'elle a une identité.
00:34:21 Donc c'est ça, le fait de normaliser, ça aboutit à ça.
00:34:25 Donc ce n'est pas tout à fait réjouissant comme programme.
00:34:30 Donc ça, c'était pour la partie normative.
00:34:34 Et maintenant, on va dire rapidement, parce que c'est très connu,
00:34:36 évoquer le fait que la médecine est délétère.
00:34:40 Et ça, ça se voit avec des indices globaux.
00:34:44 Ça peut se voir sur des mesures objectives comme la longévité,
00:34:48 comme le nombre de handicaps,
00:34:49 comme la dépendance ou l'indépendance de la personne âgée.
00:34:54 Mais je vais quand même vous citer, ça remonte dans les années 70,
00:34:59 c'est de la fondation Rockefeller qui avait fait paraître
00:35:02 une parution dans un journal médical.
00:35:05 Et le titre, c'était "Doing better and feeling worse,
00:35:08 health in the United States".
00:35:09 C'est-à-dire qu'on fait mieux, c'est-à-dire qu'on sait faire des choses,
00:35:11 il y a eu des progrès, il y a eu de la technicité.
00:35:14 On en met beaucoup plus de sous et pourtant on ne se sent pas mieux.
00:35:18 Et pour reparler d'Ivan Ilić,
00:35:20 vous pouvez aussi vous conquérer le bouquin, c'est très intéressant.
00:35:23 Il a dit, il a passé sa vie à dire en long, en large et en travers la même chose.
00:35:28 C'est-à-dire qu'il y a énormément de dépenses
00:35:31 qui ne sont jamais corrélées avec des résultats.
00:35:34 Le résultat final, global, pas une amélioration ponctuelle,
00:35:38 parce qu'on peut tous avoir des améliorations ponctuelles,
00:35:40 mais au niveau de la population, la population n'est pas en meilleure santé.
00:35:44 Alors je voudrais aussi en profiter pour parler d'un concept homéopathique
00:35:51 qui nous vient d'un homéopathe grec qui s'appelle Georges Vitoulkas
00:35:56 et qui s'appelle les niveaux de santé.
00:35:57 Parce que je vous encourage à faire l'effort de comprendre des outils
00:36:02 qui nous permettront de nous situer dans l'échelle de la santé.
00:36:06 Parce que ce n'est pas parce que vous éteignez le signe symptomatique
00:36:11 que vous êtes guéri.
00:36:12 On croit ça, mais ce n'est pas vraiment comme ça que ça marche.
00:36:15 C'est quand même plus précis, plus fin.
00:36:19 Et donc ce concept de niveau de santé est très intéressant pour ça
00:36:23 parce qu'il décrit des pathologies différentes en fonction de son état de santé.
00:36:28 C'est-à-dire que si vous êtes en très bonne santé,
00:36:30 vous allez faire des très hautes fièvres.
00:36:32 Si vous êtes en très mauvaise santé, vous ne faites plus de fièvres.
00:36:35 Quand on est en très haute santé, je ne vais pas tout vous raconter,
00:36:39 mais par exemple, il vaut mieux si vous avez des allergies ou des sinusites,
00:36:43 c'est beaucoup mieux évidemment que d'autres pathologies qui sont plus internes.
00:36:47 Voilà, et donc ça c'est intéressant parce que ça nous permet aussi
00:36:51 de voir l'évolution de la santé sur des décennies de la sienne, de sa propre santé.
00:36:57 Et ça nous permet aussi de voir l'évolution de santé à travers les générations.
00:37:02 Parce que si vous êtes parent en mauvais... dans un certain stade de niveau de santé,
00:37:08 vous allez donner naissance à des enfants qui sont déjà... qui partent mal dans la vie,
00:37:13 qui sont déjà dans des niveaux de santé très altérés.
00:37:17 Voilà, alors la bonne nouvelle c'est qu'on peut remonter, on peut descendre mais on peut remonter.
00:37:21 Alors je vais quand même dire que parmi les...
00:37:27 ceux qui font le plus chuter, il y a plein de phénomènes,
00:37:30 mais ce qui fait plus chuter dans les niveaux de santé,
00:37:32 c'est quand même l'utilisation abusive de médicaments,
00:37:36 c'est pas une aspirine de temps en temps, mais de la cortisone sur des années,
00:37:39 des antibiotiques répétés, la pilule et les vaccinations.
00:37:44 Ça c'est vraiment des éléments qui vous font changer de niveau de santé.
00:37:49 Il y a peut-être, il y a certainement une amélioration logale, sinon on ne le ferait pas,
00:37:53 mais en réalité à la fin vous perdez.
00:37:56 Donc il faut vraiment comprendre ça,
00:38:00 il faut vraiment comprendre ça parce qu'on n'a pas ce logiciel,
00:38:03 on ne comprend pas forcément comment ça fonctionne.
00:38:06 Donc c'est intéressant de se plonger dedans parce que ça va être très utile
00:38:10 pour choisir des stratégies ensuite.
00:38:14 Voilà pour notre première partie,
00:38:15 pour rappeler qu'on est prisonnier d'un système coercitif,
00:38:19 qu'on nous plie en quatre, qu'on nous tasse pour rentrer dans des cases
00:38:22 et qu'on n'est pas forcément collectivement bien sûr en bonne santé.
00:38:26 Donc ce que je veux dire par là, c'est que la médecine a été prise en otage
00:38:30 pour répondre à des objectifs qui ne sont pas d'ordre médicaux.
00:38:36 Et par contre nous, on a quand même besoin de se faire soigner.
00:38:40 Donc il y a bien un petit challenge, il va falloir,
00:38:43 c'est à ça qu'on va essayer de répondre maintenant
00:38:45 et on va prendre ça sous l'aspect d'une opportunité à saisir.
00:38:51 Alors ça va être, ça va vous paraître peut-être très bateau,
00:38:55 mais cette deuxième partie de conférence,
00:38:58 elle est centrée sur la notion de confiance.
00:39:05 Parce que la confiance, c'est le contraire de la peur,
00:39:08 c'est le contraire du défaitisme ou de la soumission.
00:39:11 Et vous savez que c'est la peur quand même qui a fait
00:39:13 que ça a pu tenir et que ça a pu aller si loin.
00:39:15 Donc il faut prendre en compte cet aspect-là, c'est très important.
00:39:19 Et donc cette confiance, on va la découper en deux sous-parties.
00:39:23 D'abord la confiance dans la personne qui s'occupe de vous,
00:39:27 le médecin, mais ça peut être la sophrologue, l'ostéopathe,
00:39:29 qui vous voulez.
00:39:30 Mais il faut rétablir cette confiance qui a disparu.
00:39:35 Il faut trouver un rapport plus positif avec lui,
00:39:38 ça sera l'occasion de sortir de ce rapport soignant-soigné,
00:39:42 de ce rapport hiérarchique qui sépare quand même
00:39:45 le médecin de son malade.
00:39:47 Et ensuite, la confiance dans les capacités de son corps.
00:39:52 On peut être en bonne santé jusqu'à la fin de sa vie.
00:39:54 La confiance dans les processus de régénération,
00:39:58 dans les manifestations naturelles,
00:40:00 enfin les processus naturels de la vie.
00:40:03 Voilà, toute cette confiance-là, elle va être utile
00:40:07 et elle va bonifier tout ce que vous ferez.
00:40:10 Et on pourra aussi parler d'un truc très important
00:40:12 qui s'appelle l'épigénétique.
00:40:15 Donc la première opportunité que nous propose cette crise
00:40:19 que nous traversons, c'est de recréer une réelle
00:40:22 alliance thérapeutique entre nous-mêmes et notre médecin.
00:40:26 Donc, je vais parler de choses pas très sympas,
00:40:30 pas très agréables, parce qu'en fait le malade,
00:40:32 pour lui, toute cette période Covid,
00:40:34 ça n'a été qu'un changement de degré, n'est-ce pas ?
00:40:38 C'est la même chose, mais on a poussé le curseur
00:40:41 un peu plus loin.
00:40:42 En revanche, pour le médecin, il n'a pas l'habitude.
00:40:45 Enfin, il y a quand même des obligations,
00:40:47 certaines obligations vaccinales, mais pas à ce degré-là
00:40:49 d'obligation et de trucs dangereux,
00:40:51 de vous injecter des trucs, voilà.
00:40:53 Bon, c'est quand même...
00:40:55 Donc, c'est comme si cet épisode avait favorisé,
00:40:59 c'est comme si une ligne jaune avait été franchie,
00:41:02 la limite était atteinte et il y a quand même une partie
00:41:05 qui s'est dit "mais non, c'est pas possible".
00:41:07 Et donc ça, c'est super, c'est super.
00:41:10 On va pouvoir profiter de ça, parce que ces gens-là
00:41:13 qui se font offusquer, qu'on leur refuse le droit
00:41:17 de soigner, etc., c'est les gens qui sont avec nous.
00:41:20 Et on va pouvoir compter avec une alliance, je pense,
00:41:23 contre un ennemi commun.
00:41:26 On va pouvoir se mettre au même niveau,
00:41:28 se mettre dans le même sac, contre un ennemi commun,
00:41:31 avec des intérêts communs.
00:41:33 Et ce que je vais dire de pas très sympa,
00:41:35 c'est que, quand même, c'est un fait qui a été vécu
00:41:39 et connu par tout le monde et qui n'est pas très,
00:41:42 très éthiquement parlant bien, c'est que souvent,
00:41:46 très souvent, un médecin fait subir à ses malades
00:41:51 ce que lui se refuserait pour lui ou pour sa famille.
00:41:54 J'ai été témoin toute ma vie de trucs comme ça.
00:41:56 Ça peut être des petits trucs.
00:41:58 Et pour ne pas parler de moi, je vais me référer
00:42:01 à une publication scientifique qui s'appelait
00:42:05 "Violence in modern medicine".
00:42:06 J'en ai déjà parlé dans des articles.
00:42:08 Et donc, c'est la violence, la violence dans la médecine moderne.
00:42:13 Et donc, ce texte décrit à quel point le patient,
00:42:17 il est charcuté, piqué, excavé, on fait des trucs, etc.
00:42:22 On n'arrête pas de… avec des couteaux, des vaches.
00:42:25 C'est très bien écrit.
00:42:27 Et effectivement, ça décrit tous les abus interventionnistes,
00:42:31 techniciens, etc. de pratiques médicales modernes,
00:42:34 sans qu'aucune réflexion philosophique ou barrière éthique
00:42:37 n'ait été capable de freiner.
00:42:40 Et on décrit effectivement que les médecins se gardent bien
00:42:44 de faire la même chose pour eux.
00:42:45 Donc, ce que je veux dire, ce n'est pas un exemple
00:42:47 parmi… enfin, ce n'est pas un exemple de ma voisine de palier.
00:42:51 Ce sont des publications connues.
00:42:54 Et donc, l'article est vraiment plein d'exemples
00:42:58 sur la chimiothérapie, la chirurgie cardiaque,
00:43:01 la gastro-entérologie, etc.
00:43:03 Et là, je vais vous donner juste un exemple.
00:43:05 Donc, c'est le directeur de la chirurgie
00:43:08 du Sainte-Marie-Hospital de Londres de l'époque
00:43:10 qui répondait à la question sur ce qu'il ferait
00:43:13 s'il avait un cancer du rectum, sous-entendu,
00:43:16 est-ce qu'il ferait ce qui est proposé dans son propre hôpital ?
00:43:19 Et la réponse rapportée par le British Medical Journal,
00:43:22 ça a été la suivante, je cite,
00:43:23 "Je suis absolument certaine et j'en suis sûre,
00:43:26 et je suis sûre que cela provoquera la colère
00:43:28 des chirurgiens colorectaux, mais peu m'importe,
00:43:32 que je n'aurai pas de résection avec colostomie,
00:43:34 même si nous l'aurons, un anus abdominal permanent,
00:43:39 potentiellement incontinent, est un affront difficile à supporter,
00:43:42 de sorte que je m'étonne que nous et nos patients
00:43:45 l'ayons supporté si longtemps.
00:43:47 Cela en dit long sur l'indifférence sociale des uns
00:43:50 et sur la force sociale des autres."
00:43:52 Donc, tout est dit, il avoue.
00:43:55 Donc, on est loin du proverbe "dans le doute,
00:43:58 abstiens-toi" quand il s'agit de quelqu'un d'autre que soi.
00:44:02 Parce que c'est comme ça que la science avance.
00:44:05 Dans l'article, il y a une formule qui est très juste,
00:44:07 qui dit "on fait l'Everest parce qu'il existe".
00:44:11 Et donc, on fait une chirurgie parce que ça existe.
00:44:13 On donne un traitement parce qu'on le connaît, etc.
00:44:17 Et ce n'est pas parce que c'est forcément nécessaire.
00:44:19 Mais vous voyez, il y a ce rapport aussi,
00:44:23 qui quand même faisait un fossé assez important
00:44:27 entre ceux qui soignaient et ceux qui étaient soignés.
00:44:32 Et là, où je veux en venir, c'est que maintenant,
00:44:35 dans la mesure où nous sommes dans le même sac,
00:44:38 là, il y a des chances de pouvoir sortir de cette impasse
00:44:41 et d'en profiter pour distiller une autre relation possible
00:44:47 qui sera plus positive et surtout plus efficace.
00:44:49 C'est ça qu'on cherche.
00:44:50 C'est pas pour faire ami-ami, on n'en a rien à faire.
00:44:52 Mais c'est pour que cette alliance puisse fonctionner
00:44:55 et donne des résultats intéressants au niveau de la santé.
00:45:00 Donc évidemment, ce rapprochement, on pourrait dire,
00:45:03 il va falloir se reconnaître les uns les autres.
00:45:06 Ça ne marchera pas pour tout le monde.
00:45:08 Je pense qu'il y a des gens qui sont prisonniers du système médical,
00:45:11 que ce soit des patients ou des médecins.
00:45:12 Mais il y a quand même, à mon avis,
00:45:15 on va pouvoir compter avec cette alliance-là.
00:45:18 Donc c'est une réelle opportunité pour que médecins et usagers
00:45:22 sortent de cette impersonnalité de la médecine.
00:45:26 Et ce que je veux dire par là, c'est qu'aujourd'hui,
00:45:30 les gens vont voir les spécialistes tous les 6 mois,
00:45:32 ils ne les connaissent pas, ça change de nom sans arrêt,
00:45:34 les équipes tournent, etc.
00:45:35 Il n'y a pas de réelle connaissance.
00:45:37 Il n'y en a plus et c'est ce qu'il va falloir retrouver.
00:45:40 Retrouver un rapport durable dans le temps
00:45:44 qui se construit entre un médecin particulier
00:45:47 avec son patient particulier.
00:45:49 Et ce que je veux dire aussi, c'est que ce n'est pas vrai
00:45:50 uniquement du côté des exagérations
00:45:52 de cette impersonnalité de la médecine,
00:45:54 du côté des médecins.
00:45:55 C'est valable aussi du côté des usagers, des malades,
00:45:57 puisqu'il y a une forme de consumérisme aussi.
00:46:00 Il y a une espèce, on recherche les phases thérapie,
00:46:03 si on va voir quelqu'un, on ne lui donne pas le temps,
00:46:05 parce qu'il faut du temps pour se soigner.
00:46:07 Il faut quand même de la persévérance.
00:46:09 Et puis je connais aussi beaucoup d'amis qui sont amers
00:46:14 d'avoir tant donné, d'avoir donné du temps, de l'énergie,
00:46:16 et d'avoir si peu reçu aussi de leurs patients.
00:46:20 Vous avez des gens qui ne viennent pas,
00:46:22 qui ne préviennent pas, ce n'est pas respectueux non plus.
00:46:24 Donc il va falloir qu'on trouve à s'accorder les uns les autres
00:46:28 dans une façon différente de fonctionner.
00:46:32 Et là, je vais vous citer une citation
00:46:35 d'un ancien président de l'Ordre des médecins,
00:46:37 le Dr Moore, c'était il y a très longtemps,
00:46:39 comme quoi il y a quand même des choses très positives
00:46:40 qui sortent de l'Ordre.
00:46:42 Alors ça dit ça, "la médecine, c'est une conscience
00:46:45 qui rencontre une confiance".
00:46:48 Et c'est ça qu'on a absolument plus.
00:46:50 Parce qu'on a les chocottes quand on va se faire soigner maintenant,
00:46:54 on n'est pas sûr qu'ils vont faire des trucs bien pour nous.
00:46:57 Le "tout sera fait pour mon bien", on n'est pas sûr.
00:47:01 Donc comment voulez-vous donner votre conscience ?
00:47:03 C'est très difficile.
00:47:05 Et comment voulez-vous qu'un médecin qui obéisse aux ordres
00:47:08 soit en mesure d'exercer sa conscience ?
00:47:10 Ça pose un problème.
00:47:12 Nous savons là, le problème va résoudre.
00:47:15 Voilà, donc un médecin ne peut parler de conscience
00:47:17 que s'il est libre.
00:47:18 En tout cas, les gens qui se sont déjà prononcés compte,
00:47:22 qui ont fait des choix forts comme ça,
00:47:24 ils sont de notre côté.
00:47:26 Il faut les garder précieusement.
00:47:27 Et ce que je veux dire par là, c'est que ce sont ces médecins-là
00:47:30 qui ont les moyens de vous refuser
00:47:32 s'ils ne vous donnent pas respect.
00:47:34 Dans les chéris-pon, au médecin, il y a des listes d'attente
00:47:36 et si vous ne faites pas patte blanche,
00:47:38 eh bien vous ne rentrerez jamais.
00:47:40 Donc voyez qu'il faut s'entendre.
00:47:45 Donc en tout cas, c'est vraiment là l'occasion de sortir du piège
00:47:48 de la relation soignants-soigniers autoritaires.
00:47:51 Et alors ce que je veux dire aussi,
00:47:53 c'est que cette relation soignants-soigniers,
00:47:54 elle a pu fonctionner pendant un temps
00:47:57 parce que c'était encadré par des principes éthiques, clairs
00:48:01 et qui avaient moins d'argent, dont plus de vocation.
00:48:04 Et donc ça marchait quand même,
00:48:05 parce que c'était un peu, on pouvait honorer l'instituteur
00:48:08 et on pouvait honorer le médecin.
00:48:09 Ce n'était pas forcément un problème.
00:48:10 Mais de nouveau, c'est réellement un problème.
00:48:12 Il faut qu'on change ça.
00:48:14 Donc on va construire une relation plus égalitaire
00:48:18 de co-responsabilité où le malade est partie prenante du traitement.
00:48:24 Ça, c'est sa partie où il va devenir plus conscient.
00:48:27 Donc partie, parce que s'il devient acteur,
00:48:31 ça marchera toujours beaucoup mieux.
00:48:35 Alors donc, comme exemple, comme illustration,
00:48:38 je peux redonner le titre de ce journal de santé naturelle.
00:48:43 Je ne sais plus si ça existe encore, qui s'appelait "L'impatient".
00:48:46 Et ça, c'était un clin d'œil au fait que, effectivement,
00:48:49 c'est beaucoup mieux si on ne reste pas patient et passif,
00:48:51 mais que l'impatient, ça voulait dire je vais être acteur,
00:48:54 je vais moi aussi réfléchir, je vais participer à ma guérison, etc.
00:48:58 Et donc ça, c'est chouette.
00:48:59 Il faut garder ça, c'est nécessaire même.
00:49:02 Et donc il faut faire cet équipage, je dirais, un peu de malade.
00:49:04 Et ça, il faut que ça soit un binôme gagnant.
00:49:09 Donc, dans la nouvelle relation de co-responsabilité,
00:49:14 la confiance concerne aussi le médecin.
00:49:16 Donc la conscience concerne le malade
00:49:18 et la confiance concerne aussi le médecin.
00:49:21 Alors pourquoi la conscience,
00:49:24 pourquoi la confiance est aussi importante ?
00:49:26 Parce que le médecin, s'il ne croit pas,
00:49:29 c'est pour ça qu'on fait des trucs en double aveu,
00:49:30 s'il ne croit pas à ce qu'il fait, ça ne marchera pas.
00:49:32 Si c'est un truc fait d'avance, là, il n'a pas le choix, il fait ça,
00:49:36 parce que comment voulez-vous que ça marche ?
00:49:38 Ce n'est pas possible. Il faut qu'il exerce sa conscience,
00:49:41 sa réflexion, sa thérapeutie, son expérimentation, etc.
00:49:45 Toute sa finesse clinique pour que ça marche.
00:49:48 Et là, il aura confiance.
00:49:49 Donc ces deux consciences doivent se bonifier l'une l'autre.
00:49:52 Et donc on a vu que la conscience concerne aussi le malade.
00:49:58 Et si il est plus conscient de ce qu'il fait,
00:50:01 il va peut-être mieux faire les conseils d'hygiène vitale
00:50:05 qu'on va lui proposer.
00:50:07 Il sera aussi beaucoup plus solide et beaucoup moins influençable.
00:50:11 Et donc il ne va pas avaler toutes ces salades,
00:50:13 ces changes de positionnement qu'il ait,
00:50:15 s'il est plus conscient des choses.
00:50:18 Donc voilà, on a là une opportunité de vraiment redevenir auteur de sa vie,
00:50:23 même dans l'épreuve de la maladie, auprès de quelqu'un qui est compétent
00:50:28 et qui sait être lui également au même niveau que nous,
00:50:32 qu'il y a moins de différences hiérarchiques.
00:50:36 Donc cette formule très belle d'une conscience rencontre une confiance,
00:50:39 on peut tout à fait la compléter en disant que confiance et conscience
00:50:45 sont partagées à la fois par le professionnel
00:50:48 et par la personne qui demande de l'aide.
00:50:51 Donc c'est un travail conjoint d'habileté, d'un professionnel d'expérience,
00:50:56 mais de collaboration active du patient dans un climat de respect mutuel.
00:51:02 Voilà, il faudrait viser ça.
00:51:04 Voilà ce qui est pour de l'ordre de la relation.
00:51:06 Et maintenant, il reste à aborder la question de la confiance en son propre corps,
00:51:11 et donc ça veut dire en soi-même bien sûr.
00:51:14 Et c'est là qu'il faut comprendre que la santé,
00:51:18 ce n'est pas quelque chose d'objectif.
00:51:21 La subjectivité en médecine est très importante.
00:51:24 Il faut prendre en compte les ressorts psychologiques et notre affectivité,
00:51:29 parce que notre cerveau d'humain est configuré de telle sorte
00:51:32 que nous avons des autoroutes neuronales qui nous lancent,
00:51:35 parce que nous sommes faits d'habitude, de culture,
00:51:39 de traumatisme inscrit, etc., d'expérience.
00:51:42 Et donc ça grave un certain rapport à la réalité dont nous sommes faits,
00:51:48 et il va falloir en tenir compte.
00:51:51 Et la rédaction de Combat parle tout plein de bugs dans la matrice, n'est-ce pas ?
00:51:56 C'est quand il y a des autoconflits, quand il y a des choses contradictoires.
00:51:59 Eh bien la santé, c'est plein de bugs dans la matrice.
00:52:03 C'est vrai pour les médecins et c'est vrai pour les usagers.
00:52:06 Alors je cite une réponse pour les médecins,
00:52:10 réponse du professeur Virchow à Robert Korf,
00:52:13 après dix ans d'obstruction systématique.
00:52:15 Il dit ceci, "Je savais que vous aviez raison,
00:52:18 mais je ne pouvais pas le dire,
00:52:19 c'eût été nier les doctrines de toute ma vie."
00:52:22 Voilà, donc tout ça pour dire,
00:52:25 pour souligner le fait que la médecine n'est pas faite que de science,
00:52:29 elle est faite aussi de toute cette affectivité-là.
00:52:32 Et pour la thérapeutique, c'est pareil,
00:52:34 on conserve un acquis parce qu'on en a l'habitude.
00:52:37 Par exemple, maintenant on est revenu sur la mammographie
00:52:42 pour les femmes systématiques.
00:52:44 Mais les médecins ont l'habitude et les femmes le réclament,
00:52:48 parce que leur mère l'a fait, leur soeur le fait,
00:52:50 ça serait trop dangereux pour elles,
00:52:52 elles ont l'impression qu'elles ne sont pas en sécurité.
00:52:54 Et c'est pareil pour les antibiotiques,
00:52:55 on a eu des campagnes, les antibiotiques ce n'est pas automatique,
00:52:58 mais le malade, pardon, il croit que le médecin ne fait pas bien son travail.
00:53:02 Donc vous voyez, c'est tous ces automatismes-là
00:53:04 qu'il faut prendre en compte si on veut vraiment changer.
00:53:08 Et donc, je suis sûre que vous avez rencontré aussi toutes ces personnes
00:53:11 qui ont dit "Il m'ont eu pour les deux injections,
00:53:13 mais je ne ferai pas la troisième."
00:53:15 Et puis vous les recroisez, vous dites "Non, mais j'ai réfléchi avec ma fille,
00:53:18 j'ai quand même des pathologies, donc je pense que c'est mieux,
00:53:21 mais je ne ferai pas la quatrième, vous voyez ?"
00:53:23 Et le pire que j'ai, le pire, le plus dur pour moi,
00:53:26 ça a été dans mon cercle familial, enfin assez éloigné,
00:53:30 mais quand même ça a été très dur à entendre, c'était des histoires,
00:53:32 "Je te crois, je le sais, mais tu comprends,
00:53:35 je ne pourrai pas supporter de tomber malade
00:53:37 et d'aller à l'hôpital sans être vacciné."
00:53:39 Donc vous voyez qu'on est très très loin de la médecine-là,
00:53:42 mais il faut tenir compte de ça.
00:53:43 Pour continuer dans la lancée de la confiance,
00:53:46 la confiance c'est le pouvoir de la foi,
00:53:49 et c'est un autre mot pour parler du placebo.
00:53:52 Mais c'est gênant de parler du placebo,
00:53:54 parce que c'est comme si c'était de la triche,
00:53:55 parce qu'on a l'impression que,
00:53:57 voilà, c'est pas vraiment scientifique, c'est pas vraiment...
00:53:59 Mais en fait, il faut qu'on se détache de ça,
00:54:02 il faut qu'on ne l'appelle plus placebo,
00:54:04 c'est pas important, on n'a qu'à appeler ça
00:54:06 "potentiel de guérison", c'est très bien,
00:54:09 mais pas trop bien.
00:54:10 Donc nous ce qu'on va faire,
00:54:11 c'est tout ce qui est en mesure d'augmenter notre potentiel de guérison.
00:54:15 Donc le pouvoir de la foi, c'est immatériel,
00:54:19 mais on sait évidemment que ça a des répercussions extrêmement matérielles,
00:54:23 très mesurables, et il y a eu des études sur tout,
00:54:25 sur l'asthme, l'hypertension, la dépression, le machin,
00:54:28 le syndrome post-traumatique,
00:54:29 vous pouvez trouver des études sur tout,
00:54:31 ça fonctionne complètement pas toujours au même degré.
00:54:33 Ce que je veux dire, il faut pas en faire une...
00:54:35 Ce que je veux dire, c'est qu'il n'y a aucune raison de s'en priver.
00:54:38 En plus, si on peut faire une petite, comment dire, parenthèse,
00:54:42 en fait, on sait pas vraiment mesurer
00:54:44 si c'est la molécule chimique, le principe actif,
00:54:48 ou si c'est la confiance que vous avez accordée à votre médecin,
00:54:51 ou si c'est un processus naturel,
00:54:52 que de toute façon, si vous n'aviez rien pris, ça aurait guéri quand même.
00:54:55 Comment savoir vraiment en quelle condition ?
00:54:57 C'est impossible.
00:54:58 Pourquoi se poser cette question ?
00:54:59 Ce qu'il faut, c'est que la personne, elle puisse guérir.
00:55:02 C'est ça qu'il faut.
00:55:04 Et donc, c'est tellement important que je vous cite
00:55:08 une autre petite citation qui était parue dans "Cliniciens & Placebo",
00:55:12 c'était un inset de, je sais pas comment ça se prononce,
00:55:16 un docteur qui s'appelait J. N. Blom.
00:55:18 Il dit ceci, c'est magnifique.
00:55:20 "Le médecin incapable d'exercer un effet placebo sur son malade
00:55:24 devrait se tourner vers l'anatomopathologie ou l'anesthésie,
00:55:28 en termes simples, si le malade ne se sent pas mieux
00:55:30 après votre consultation, vous vous êtes trompé de métier."
00:55:34 Vous voyez, c'est pas pour ça qu'on va pas faire ce qu'on fait d'habitude,
00:55:37 mais c'est très nécessaire, c'est absolument nécessaire.
00:55:41 Voilà, en tout cas, pour revenir à la confiance dans notre propre corps,
00:55:46 il faut retenir que les capacités de régénération existent bien.
00:55:50 Elle peut être en bonne santé jusqu'à la fin,
00:55:53 et ça va nous amener à parler d'épigénétique
00:55:55 qui est un vecteur d'espoir formidable,
00:55:59 en ce sens que ça nous fait enfin sortir du déterminisme absolu des gènes.
00:56:05 Donc dans les années 60, on pensait qu'on allait tout errer.
00:56:08 Alors évidemment, on en est revenu.
00:56:09 Alors je dis pas que les facteurs génétiques ne marchent pas,
00:56:12 ce qu'on sait, c'est que ça marche beaucoup mieux au début de la vie,
00:56:15 enfin c'est comme si vous voyiez une petite courbe là,
00:56:18 les facteurs génétiques ça fait ça.
00:56:19 Donc plus vous avancez en âge, moins ça a d'importance.
00:56:24 Et en revanche, le style de vie, ça fait ça.
00:56:27 C'est-à-dire qu'au début, ça va, vous êtes jeune, vous avez un bon potentiel, tout passe.
00:56:32 Mais plus les années passent,
00:56:34 et plus c'est comment vous fabriquez au quotidien votre santé qui va avoir un impact.
00:56:40 Et ça, on le sait sur les populations démigrées,
00:56:43 par exemple des gens qui n'ont pas de pathologie, enfin je sais pas,
00:56:46 par exemple les Japonais, ils n'ont pas trop de problèmes cardiaques,
00:56:49 ça marche complètement.
00:56:50 Et puis ils émigrent, et ils se mettent à imiter le style de vie des Américains,
00:56:56 et ils reproduisent les mêmes problèmes de santé.
00:56:59 Ça se sait aussi, il y avait une fameuse étude sur les jumeaux,
00:57:03 ils ont absolument les mêmes gènes.
00:57:06 Mais par contre, selon ce qu'ils vont faire de leur vie,
00:57:09 ils n'auront pas à affronter les mêmes problèmes de santé.
00:57:13 Donc ça, c'est super, c'est super parce qu'on sait qu'on peut faire quelque chose pour sa santé,
00:57:17 on peut faire ça quelque chose vite et en toute autonomie.
00:57:23 Alors donc, justement, si on s'appuie sur la science des bises génétiques,
00:57:30 on va prendre trois moyens d'augmenter sa santé.
00:57:34 Ça sera agir sur son environnement,
00:57:36 c'est toutes les pollutions, tous les perturbateurs endocriniens, l'air, etc.
00:57:43 Sur le style de vie, qu'est-ce que vous mangez, qu'est-ce que vous buvez,
00:57:46 est-ce que vous êtes sédentaire, est-ce que vous faites du sport,
00:57:48 est-ce que vous avez des amis ou est-ce que vous êtes dans la solitude,
00:57:50 est-ce que vous êtes survenu, est-ce que vous avez dégéré votre stress,
00:57:52 tout ça c'est le style de vie.
00:57:54 Et puis, on prend cet aspect de subjectivité de la santé,
00:57:58 nous ne sommes pas des émprovêtes,
00:57:59 le malade c'est un être vivant, un pensant,
00:58:03 et donc on sait qu'un pessimiste est plus malade qu'un optimiste,
00:58:08 et on sait qu'il développe plus des faits secondaires
00:58:11 lorsqu'il prend des médicaments, tout ça on le sait.
00:58:14 On sait qu'il y a un concept en psychiatrie qui s'appelle le "luxusim",
00:58:17 on sait que quelqu'un qui ne sait pas identifier ses émotions,
00:58:19 qui ne sait pas les dire, il sera plus malade,
00:58:23 il va somatiser énormément plus.
00:58:26 Donc espérer change la chimie du cerveau,
00:58:29 c'est une usine à produire des molécules
00:58:33 et on a aussi prouvé qu'il y avait des substances anxiolytiques,
00:58:37 anti-inflammatoires, évidemment les endorphines,
00:58:40 donc tout ça c'est possible.
00:58:41 Donc ça nous fait de nombreuses portes d'entrée pour améliorer notre santé.
00:58:46 Donc il y a la part active qui est de notre ressort,
00:58:49 ça va être l'hygiène vitale,
00:58:51 et je vais juste vous dire ce que disait Yvon Higniche
00:58:55 sur les cultures traditionnelles qui tirent leur fonction hygiénique
00:58:58 précisément de leur capacité à soutenir chacune confrontée à la douleur,
00:59:02 à la manie ou à la mort,
00:59:04 en leur donnant un sens et en organisant leur prise en charge par lui-même
00:59:08 ou par son entourage immédiat.
00:59:10 Donc même s'il n'y a pas d'hôpital,
00:59:12 la collectivité par des pratiques d'hygiène vitale
00:59:16 peut soutenir une personne face à ces difficultés.
00:59:20 Donc la collectivité c'est aussi la famille, le cercle familial, etc.
00:59:24 Et donc il y a un slogan naturopathique qui est pas mal pour ça,
00:59:27 c'est "la santé se fabrique" et effectivement,
00:59:30 en fonction de ce que vous ferez de votre journée,
00:59:32 vous aurez soit fait de la santé, soit fait de la maladie.
00:59:37 Et voilà, donc il y a une blague aussi qu'on dit comme ça,
00:59:40 donc il y a une personne rentre dans le cabinet d'un médecin et il dit
00:59:46 "bon alors voilà, moi maintenant je voudrais être en bonne santé,
00:59:47 qu'est-ce qu'il faut que je fasse ?"
00:59:48 Et le médecin lui dit "ben, vous arrêtez de boire de l'alcool,
00:59:50 vous arrêtez de fumer, vous arrêtez toute activité sexuelle
00:59:53 parce que c'est quand même extrêmement dangereux,
00:59:55 vous arrêtez ceci, vous arrêtez cela,
00:59:57 et vous êtes sûr que je vais aller nu ?"
00:59:59 "Oui, mais ça va vous paraître beaucoup plus long"
01:00:01 "Non voilà, bon, sachez qu'on peut faire de la santé
01:00:05 ou on peut faire de la maladie, chacun fait ce qu'il veut,
01:00:07 mais en tout cas c'est possible d'en faire si vous voulez."
01:00:11 Et puis bon, ça c'est ce qui est de votre ressort,
01:00:13 mais vous pouvez pas tout faire tout seul, c'est pas possible,
01:00:16 il faut pas que vous pensiez que vous pushiez,
01:00:18 parce que c'est un métier quand même, il faut pas oublier.
01:00:20 Donc il faut aller trouver de l'aide auprès de professionnels
01:00:24 qui vous correspondent, compétents et bien sûr,
01:00:27 le mieux ce serait qu'ils aient compris le fonctionnement vital
01:00:30 pour avoir une action réellement préventive,
01:00:33 et encore mieux ce serait qu'ils soient capables
01:00:35 de remonter dans les niveaux de santé.
01:00:37 Voilà, mais si vous cherchez, vous trouverez.
01:00:40 Et le dernier conseil, alors j'ai oublié de parler,
01:00:43 je reviens un petit peu par rapport à mon hygiène vitale,
01:00:46 je voulais insister sur l'importance des rituels,
01:00:49 des rituels de santé, pourquoi ?
01:00:51 Parce que justement, ça se fait lentement,
01:00:54 il faut que ça puisse sédimenter,
01:00:56 et si vous n'en faites pas une habitude automatique,
01:01:00 vous ne le ferez plus.
01:01:01 Et ça c'est la première raison,
01:01:03 pourquoi il faut essayer de chercher des rituels de santé.
01:01:05 Et la deuxième raison, c'est parce que c'est un super placebo,
01:01:08 le geste en lui-même est curatif.
01:01:10 C'est-à-dire qu'il y a des études qui ont montré,
01:01:12 en prévenant la personne, en disant voilà,
01:01:14 je vais te donner un compréné,
01:01:16 quand tu te sens pas bien, quand tu es anxieuse,
01:01:19 ou je sais pas quoi, ou quand tu as des migraines,
01:01:20 tu le prends, mais sache que c'est du placebo,
01:01:22 mais ça va marcher.
01:01:24 Et donc la personne sait que c'est du placebo,
01:01:26 mais le fait de prendre, d'ouvrir le tiroir,
01:01:29 d'aller prendre le comprimé, de prendre un verre d'eau,
01:01:31 de sentir que ça passe, ça marche.
01:01:33 C'est un super placebo parce que c'est corporel,
01:01:36 c'est comme une mémoire corporelle.
01:01:39 Voilà, alors je voulais rajouter ça,
01:01:42 et puis parce qu'il faut que ça devienne automatique,
01:01:46 sinon on abandonne comme tout le monde.
01:01:48 Et le dernier conseil que je voudrais vous donner,
01:01:50 c'est qu'il serait judicieux de sortir
01:01:55 des grosses exploitations de la santé
01:01:58 pour se trouver une petite AMAP santé.
01:02:01 Vous savez, l'AMAP, c'est l'acronyme pour
01:02:04 Association pour le maintien d'agriculture paysanne,
01:02:07 et donc c'est un maraîcher avec quelques familles,
01:02:09 et donc voilà, on sait déjà qu'on a acheté le panier, tout ça.
01:02:13 Et pourquoi je dis ça ?
01:02:14 Parce que même si ça n'a rien à voir avec la gentillesse,
01:02:18 avec l'écoute, avec le professionnalisme de la personne,
01:02:21 mais si vous allez dans une grosse structure de la santé,
01:02:25 vous serez la personne sur le dos de laquelle on se fait de l'argent,
01:02:29 parce qu'il y a une projet de marchande,
01:02:31 vous serez la personne chez qui on va implanter
01:02:35 une identité numérique sans qu'on se pose trop
01:02:38 le pourquoi du comment, parce que ça se fait.
01:02:41 Donc vous voyez, ce n'est pas la faute des gens qui y sont,
01:02:44 c'est la faute de l'organisation, c'est fait comme ça.
01:02:46 Donc à la place de ça, il faut sortir de ces grosses exploitations
01:02:50 et trouver son artisan.
01:02:51 Et donc c'était Louis Fouché qui avait dit ça.
01:02:53 Louis Fouché avait dit, toute cette épopée, la Covid,
01:02:57 ça a un but, c'est de tuer l'artisanat médical,
01:03:01 la médecine artisanale.
01:03:02 Et donc moi ce que je vous propose, c'est de faire le contraire,
01:03:05 c'est de trouver votre artisan médecin,
01:03:07 qui est loin d'une structure où il pourrait être un peu plus libre
01:03:10 de faire ce qu'il veut, etc.
01:03:13 Mais c'est très très important.
01:03:15 Voilà.
01:03:16 Donc on fait la machine arrière.
01:03:18 Donc voilà ce que je vous propose comme synergie gagnante,
01:03:21 et c'est une combinaison qui réussira à améliorer vraiment la situation,
01:03:24 à condition d'avoir compris qu'en chronique,
01:03:27 évidemment pas en aiguë, pas en chirurgie,
01:03:29 si vous avez une fracture ouverte,
01:03:31 vous êtes très content d'aller à l'hôpital.
01:03:33 C'est pas le problème.
01:03:34 Mais qu'en chronique, pour tous ce qui est les motifs de consultation
01:03:37 les plus usuels de vous et moi,
01:03:39 il faut arrêter de se précipiter sur le symptôme qui dépasse.
01:03:43 Il faut comprendre la santé différemment.
01:03:46 Il faut équilibrer l'organisme,
01:03:47 c'est quand même vachement mieux que de filer des hormones.
01:03:50 Parce que sinon, on en a besoin du palliatisme.
01:03:53 Mais dans le long temps, quand on aura tout fait,
01:03:57 vous comprenez ce que je veux dire.
01:03:59 Et puis donc ça c'est le premier élément.
01:04:02 Et le deuxième élément,
01:04:04 c'est qu'il faut intégrer vraiment le facteur temps.
01:04:07 Ça demande de la persévérance, du temps.
01:04:09 Il faut que le praticien ait le temps de bosser.
01:04:11 Et ça c'est long.
01:04:13 Et il faut être confiant justement pour le faire jusqu'au bout.
01:04:17 Mais si vous faites ça, je vous assure que
01:04:19 c'est sûr que les choses vont mieux se passer.
01:04:23 Et donc, j'espère que c'est un bon conseil que vous lui suivrez.
01:04:30 Alors on va faire la conclusion maintenant.
01:04:32 Donc ce qu'il faut retenir, c'est que le malade n'est plus,
01:04:36 c'est même plus le malade, c'est le potentiellement malade.
01:04:40 Parce que maintenant, on ne résonne plus par rapport aux maladies,
01:04:43 on résonne par rapport aux gens en bonne santé
01:04:45 qui sont potentiellement malades.
01:04:47 Donc il ne dispose plus de son corps,
01:04:49 il n'en est plus le propriétaire ni l'administrateur.
01:04:53 L'infirmière qui exécute l'acte, elle n'est pas plus, c'est lui moins.
01:04:56 Ni le médecin qui rédige l'ordonnance,
01:04:58 ni le système, enfin l'établissement de soins qui obéit aux directives.
01:05:03 Ce ne sont que les rouages d'un système qui se dessine sans nous,
01:05:08 à un niveau supramonial.
01:05:10 Donc ce sont les techniques de gestion du bétail humain,
01:05:13 ça y est on est plus chers là maintenant avec l'identité numérique, c'est super.
01:05:17 Donc il faut garder à l'esprit que les profits des uns sont connectés
01:05:22 aux stratégies de domination des populations,
01:05:25 de maîtrise des populations pardon,
01:05:27 de contrôle des populations des autres.
01:05:29 Mais c'est le même projet, c'est les deux faces d'une même pièce.
01:05:34 Et nous, il faut qu'on tire par… enfin il faut qu'on trouve une solution.
01:05:38 Et je continue en ravelant une célèbre formule sur le statut du journaliste contemporain
01:05:46 qui a le choix entre deux alternatives pour ceux qui connaissent.
01:05:50 Donc il a soit, il peut être chômeur, moi je ne dis pas le reste,
01:05:54 et malheureusement on peut décliner la chose pour les médecins.
01:05:57 C'est-à-dire que malheureusement les médecins sont face à un choix cornelien,
01:06:02 puisque les médecins maintenant c'est soit des dealers de Big Pharma,
01:06:07 soit des hors-la-loi.
01:06:08 Alors à vous de voir si vous préférez aller voir un dealer plutôt qu'un hors-la-loi.
01:06:14 Et pour terminer sur un autre proverbe qui dit
01:06:20 "il y a des titres sans compétence et des compétences sans titre".
01:06:25 Et là aussi vous pouvez réfléchir si vous allez aller voir quelqu'un qui a un titre
01:06:29 ou quelqu'un qui a une compétence.
01:06:32 Voilà, c'est la fin de la conférence.
01:06:35 (Applaudissements)