Retour à Forbach
Trente ans après l'avoir quittée, le réalisateur revient dans sa ville natale, Forbach. Petit-fils de mineur âgé de 46 ans, Régis Sauder cherche à dresser le portrait de ceux qui sont restés dans cette ville Lorraine. Ayant subi la crise et la désindustrialisation de plein fouet, la commune connaît un fort taux de chômage, ainsi qu'une importante montée du Front National, puisque Florian philippot est arrivé en tête du premier tour des élections municipales de 2014. Il filme les lieux de son enfance et interroge les habitants qui lui confient leurs craintes, leurs espoirs et partagent leur sentiment d'abandon.
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Short filmTranscript
00:00 [Musique]
00:10 Pourquoi la Lorraine ? Pourquoi la Moselle ? Pourquoi Forpac ?
00:14 Parce que vous êtes ici, une région industrielle qui a beaucoup souffert.
00:21 Parce qu'il vous a été beaucoup promis et si peu tenu.
00:26 [Musique]
00:30 On a l'impression d'être abandonné.
00:33 Aujourd'hui un patron il te dit si t'es pas content tu prends la porte, il y en a 15 qui t'attendent.
00:37 Qu'est-ce que vous voulez faire ? On est devenu des larbins.
00:40 Quand on est pauvre on se sent nul.
00:42 C'est quand même nous on a toujours eu honte tu vois.
00:45 [Musique]
00:47 Quand il y a eu la chute des houillères, le mal a commencé à s'intégrer dans le cœur des gens tout doucement.
00:52 [Musique]
00:57 Dès qu'on parle du Front National, il y a cette ombre nazie qui plane au-dessus.
01:02 On ne peut pas accepter le tableau noir qu'on nous dépeint sans cesse, sans cesse.
01:07 Il y a des choix politiques à faire dans ce genre de communes.
01:10 Le Front National qui prend de l'ampleur à Forpac, ça te dérange, je veux dire ça t'est même insupportable
01:15 puisque tu reviens et tu as envie de faire quelque chose, de dire quelque chose.
01:19 [Musique]
01:21 J'ai quitté Forpac mais Forpac ne m'a jamais quitté.
01:24 On a tous des souvenirs qu'on aurait préféré oublier.
01:27 Mais parfois, il est nécessaire de raconter pour pouvoir affronter l'avenir.
01:31 [Musique]
01:38 [Musique]
01:41 [SILENCE]