Le salon du chocolat fait son retour ce week-end à Paris.
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00:00 - Oui, c'est tout à fait à partir d'aujourd'hui, ce sera tout le week-end.
00:04 On est... Voilà, ça commence ici et maintenant, on a décidé...
00:08 Ça commence ce soir normalement, mais on a décidé que ça commençait ici et maintenant
00:10 avec Charles Natti qui est président de Dingo France.
00:13 Alors, vous allez peut-être me reprendre.
00:16 Ça va être "Dingo", j'avais envie de dire, mais c'est "Dengo".
00:18 - Mais oui, exactement. Quand on dit ça, on dit "Dengo".
00:21 - Dengo. - Parce qu'on vient de Bahia.
00:23 - Ah, bah voilà, vous allez tout nous expliquer.
00:25 Vous avez cofondé la maison, Pierre Hermé, donc c'est pour dire déjà,
00:27 c'est pour poser la chose, vous êtes forcément un homme de goût.
00:31 Et là, Dingo, alors ce sont des chocolats pas comme les autres.
00:34 - Oui, ce sont des chocolats qui se veulent à impact social et environnemental.
00:39 C'est-à-dire que, pour vous brosser le tableau de manière très rapide,
00:42 il y a 5 millions de tonnes de chocolats qui sont produites par an dans le monde.
00:46 Il y a à peu près 2,5 millions de familles qui cultivent,
00:48 qui vivent de la culture de ces fèves de cacao.
00:51 Ça veut dire que la plupart vivent en dessous du seuil de pauvreté.
00:55 Et le projet de Dengo, qui a démarré en 2017 au Brésil,
00:59 ça a été de porter la révolution dans le monde du chocolat,
01:02 parce que nous, on propose aux cultivateurs de cacao
01:06 de rémunérer leur impact social et leur impact environnemental.
01:11 C'est-à-dire qu'on leur rachète les fèves de cacao plus chères que le prix du marché,
01:15 en fonction du fait qu'ils respectent des critères qu'on a fixés avec eux,
01:19 sur non seulement la qualité, mais aussi la manière dont ils se comportent
01:22 vis-à-vis de l'environnement, vis-à-vis du milieu social dans lequel ils sont implantés.
01:26 - Et des femmes aussi, vous faites une belle place aux femmes.
01:30 - Absolument, on a dans l'ensemble des critères qui régissent le fonctionnement de Dengo.
01:35 Aujourd'hui, Dengo au Brésil, c'est un peu plus de 150 petits producteurs
01:40 indépendants de cacao qui nous fournissent nos produits.
01:44 On a 40 boutiques au Brésil, on en a ouvert une première en France, à Paris,
01:49 et on va en ouvrir une, bientôt une deuxième, à Saint-Germain-des-Prés,
01:53 d'ici une dizaine de jours. On est présents au salon du chocolat.
01:56 Et bien sûr, on est particulièrement attentifs au fait que certains des producteurs,
02:01 certaines des exploitations, sont aussi dirigées par des femmes.
02:04 Il y en a à peu près une trentaine aujourd'hui.
02:07 On a 150 producteurs qui ont embarqué dans notre système.
02:10 Notre ambition, c'est d'en avoir 3000.
02:12 C'est pour ça qu'on dit qu'on a le goût de changer le monde
02:14 et qu'on veut faire la révolution dans le monde du chocolat.
02:17 Il y a aussi la lutte contre la déforestation.
02:20 On goûte en même temps, hein ? Vous en voulez peut-être, Bruce ?
02:24 Vous voulez goûter ?
02:25 C'est vraiment à titre professionnel.
02:27 À titre professionnel, tenez, regardez.
02:29 C'est vraiment parce que je voudrais être sûr.
02:32 C'est délicieux. En plus, vous allez voir, il n'y a pas trop de sucre non plus.
02:37 C'est ça qui est important. L'idée, c'est que ce soit équilibré,
02:40 que ce soit pour la ligne de Bruce ou moi-même,
02:42 ou même pour les jeunes gens qui mangent parfois trop sucré.
02:45 Oui, parce que Dengo, c'est une entreprise à mission.
02:47 C'est une entreprise qui est certifiée Bicorp.
02:50 Bicorp, vous le savez, c'est le label de certification le plus exigeant au monde.
02:54 C'est extrêmement difficile d'obtenir ce label et de le conserver,
02:58 parce qu'il faut prouver en permanence qu'on est satisfait au critère du label.
03:04 Le travail des femmes, l'absence de travail des enfants,
03:07 la lutte contre la déforestation,
03:09 le fait que les fèves de cacao ne contiennent pas de pesticides,
03:12 de métaux lourds, etc.
03:14 Et aussi, on s'est engagé dans les objectifs de réduction du sucre dans nos recettes.
03:18 Chaque année, on travaille sur le goût des produits.
03:24 Merci beaucoup Bruce.
03:26 Merci pour eux, pour ceux qui font ces fèves de cacao et qui produisent ce chocolat.
03:33 Aujourd'hui, ce chocolat est produit au Brésil.
03:36 C'est aussi une notion qui commence à apparaître dans le monde du chocolat.
03:40 Pendant très longtemps, on avait le cacao qui était produit dans l'hémisphère sud,
03:44 et le chocolat qui était produit dans l'hémisphère nord.
03:47 Un peu comme si on disait à nos viticulteurs en Champagne et en Bourgogne,
03:51 "Vous mettez vos grappes de raisins dans des containers,
03:54 vous les envoyez en Alaska, et là-bas, ils vont vous expliquer comment on fait du vin."
03:57 En fait, on se réapproprie aussi la culture du chocolat.
04:00 Ce chocolat est fabriqué au Brésil, avec des ingrédients qui sont 100% brésiliens.
04:06 On n'a pas de choses qui viennent des quatre coins du monde.
04:10 On essaie de réduire notre impact carbone, réduire le sucre.
04:14 On essaie de toucher à tous les critères en même temps.
04:18 Évidemment, les emballages sont 100% recyclables.
04:22 Il y a plein de belles choses.
04:24 Au Salon du chocolat, vous ferez une petite démo ?
04:27 On peut aller goûter, parce que nous, on a la chance de goûter là, en ce moment.
04:31 Mais au Salon du chocolat, on va pouvoir vous y voir aussi.
04:33 Oui, on va pouvoir nous y voir et on va pouvoir surtout les goûter.
04:36 Parce que, bien entendu, tout ce qu'on a dit avant, c'est bien.
04:40 Mais ce qui compte, c'est que le chocolat soit bon.
04:43 Parce que moi, je me suis engagé dans cette affaire uniquement par plaisir.
04:46 Par gourmandise.
04:47 Par gourmandise, et parce que j'aime ça, évidemment.
04:50 Merci infiniment. Et bravo. Qu'est-ce que vous en avez pensé ?
04:53 Moi, j'adore. Ça fait une semaine que je boulette.
04:56 J'ai eu quelques petits échantillons avant vous.
04:58 En tout cas, le Salon du chocolat, c'est tout le week-end.
05:00 il y aura aussi plein d'autres chocolatiers, pâtissiers, ça risque d'être une belle fête.