L'infanterie israélienne a mené un raid dans le secteur central de la bande de Gaza

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00:00 -Carmel Charrier, nouvelle incursion de l'armée israélienne ce matin dans la bande de Gaza.
00:03 S'agit-il d'une préparation de terrain pour une offensive terrestre de grande envergure
00:07 ou d'une nouvelle stratégie d'incursion ciblée ?
00:10 -C'est difficile de le savoir parce qu'on ne sait pas comment fonctionne aujourd'hui
00:16 la stratégie de l'armée israélienne.
00:18 Ce qui est sûr, c'est qu'après la campagne de bombardement très intensive,
00:23 qui avait pour but de casser en partie les immeubles
00:28 parce que vous n'avez pas de snipers, de tirs qui se mettent en hauteur
00:33 et surtout aussi de casser au maximum les tunnels
00:35 en condamnant les entrées et les sorties quand vous pouvez les connaître.
00:41 Aujourd'hui, on a eu pas mal d'informations parce qu'on est aussi dans la guerre des images
00:47 et qu'il faut aussi montrer ce qui s'est passé.
00:49 On voit des incursions qui sont en train de se mettre en place
00:51 avec des personnes du Hamas qui ont été touchées.
00:56 Et puis derrière, on sait qu'il y a la question des otages qui reste fondamentale
01:00 et qu'il y a déjà eu des forces spéciales israéliennes qui ont certainement rentré,
01:06 qui ont fait du renseignement, qui ont fait du repéterage, qui sont intervenues.
01:10 Tout ça se fait dans la plus grande discrétion.
01:12 Alors est-ce qu'aujourd'hui, on a un changement de cap du gouvernement israélien
01:16 pour ne pas rentrer directement dans la bande de Gaza ?
01:19 C'est à la limite ce que les gens raisonnables espèrent,
01:23 mais en même temps, ça ne correspond pas beaucoup au déclaratif israélien
01:27 qui est un déclaratif où quelque part, il faut reprendre la main.
01:31 Et rentrer dans Gaza, d'une part, c'est vraiment pouvoir toucher au maximum
01:36 les protagonistes du Hamas.
01:39 Et puis derrière, c'est aussi montrer qu'on est en état,
01:42 quand on est l'armée israélienne, d'avoir une image de victoire.
01:46 Il y a une inconnue qui reste, c'est de savoir quel va être le gouvernement israélien.
01:50 Parce que pour l'instant, il y a ce gouvernement,
01:51 il y a aussi des personnes qui sont aujourd'hui en Israël,
01:54 qui demandent que le gouvernement israélien s'en aille,
01:56 que du coup, ce soit d'autres personnes qui viennent,
01:58 d'autres personnes plus compétentes, plus aguerries.
02:01 Elles, elles n'auront pas forcément la même visibilité,
02:03 même si grosso modo, quand on interroge la population,
02:05 cette question-là de rentrer dans Gaza, généralement, les gens y adhèrent.
02:10 Et c'est le cabinet de guerre qui décide.
02:12 La poursuite des bombardements israéliens, y compris dans le sud de la bande de Gaza,
02:16 est-ce que ça ne risque pas d'isoler Israël sur la scène internationale ?
02:20 Alors, je dirais que ça n'isole pas Israël sur la scène internationale,
02:23 selon la façon dont vous regardez.
02:26 Aujourd'hui, on n'est pas tellement sur un isolationnisme d'Israël,
02:29 parce qu'on se retrouve avec une logique de bloc,
02:31 plus que jamais une logique de bloc.
02:33 Et qu'il y a Israël, et puis il y a les États-Unis,
02:35 qui sont fermement arrimés derrière.
02:38 Et derrière, on voit aussi qu'il y a les Européens,
02:40 et que même la tournée des différents protagonistes,
02:42 y compris le président français, qui montre bien qu'il n'y a plus une politique
02:45 tellement tournée vers les pays arabes de la France,
02:47 mais plus vers Israël aujourd'hui,
02:49 fait que du coup Israël n'est pas isolé.
02:51 À la limite, elle est réconfortée dans la logique
02:54 qui est qu'il faut aller jusqu'à cet acte-là,
02:57 parce qu'il faut se défaire du Hamas.
02:58 Le problème, c'est que les images vont la dépasser.
03:00 Les images, elles sont déjà, on les reçoit, on les voit.
03:03 Ça va renvoyer cette question de,
03:06 on a aujourd'hui deux logiques dans le monde,
03:09 une logique du monde occidental,
03:10 et une logique du reste de la planète.
03:12 Et quand on s'en prend à des populations civiles,
03:14 même si vous pouvez avoir des groupes
03:16 qui vont mettre la population civile comme otage,
03:18 on a aussi ça qui se met en place,
03:20 avec un bouclier humain, on l'a vu plusieurs fois.
03:22 Mais il n'en reste que les civils aujourd'hui,
03:24 on l'a vu, ils n'ont pas d'eau,
03:25 ils n'ont pas de latrine,
03:27 on va se retrouver avec des maladies.
03:29 Donc tout ça, ça donne quelque chose déjà de très mauvais.
03:31 Si on rajoute, après des morts,
03:33 la question, elle sera encore plus éminente.
03:35 Et aujourd'hui, on voit bien qu'on a des pays
03:38 qui font bloc derrière.
03:39 Les pays arabes font bloc, qui vont, le Hamas et l'Iran,
03:44 qui vont aller discuter à Moscou,
03:46 montrent qu'il y a ce continuum, j'allais dire,
03:49 de discussions qui existent,
03:50 grosso modo depuis la guerre en Syrie,
03:52 depuis l'Ukraine, depuis ce qui est en train de se passer.
03:54 La Chine n'a pas lâché non plus.
03:56 Les pays du Golfe n'ont pas encore mis vraiment le nez là-dedans.
03:59 Mais en revanche, on voit que l'Égypte, la Jordanie, etc.,
04:02 font très attention à ce qu'il n'y ait pas de réfugiés
04:05 qui arrivent sur le sol et à ce qui est en train de se passer aussi.
04:07 Donc c'est cette logique qui va certainement être encore plus renforcée.

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