F1 : La Course à la Perfection_Épisode 5_Les plus grandes écuries de l'histoire (2020) (en français - Canal+ - France)

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F1 : La Course à la Perfection_Épisode 5_Les plus grandes écuries de l'histoire (2020) (en français - Canal+ - France)

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00:00:00 Il y a 70 ans, une aventure extraordinaire débutait.
00:00:05 La Formule 1.
00:00:07 Un homme et sa machine, en parfaite harmonie, portés par une équipe, unis pour repousser sans cesse leurs limites.
00:00:15 Avec pour ambition la première marche du podium.
00:00:19 L'objectif c'est de gagner.
00:00:21 Leur obsession, la perfection.
00:00:24 Une quête souvent risquée.
00:00:28 Ils nous ont émerveillés par des moments d'anthologie.
00:00:32 Nous avons souri, pleuré avec nos héros.
00:00:38 Ils nous ont offert des actes de grande bravoure.
00:00:44 Des tragédies aussi.
00:00:48 Des événements à jamais gravés dans nos mémoires.
00:00:52 Depuis 70 ans, ces hommes ont poursuivi ce rêve de victoire au péril de leur vie.
00:00:58 Voici ce qui les rend uniques.
00:01:04 Voici l'histoire de la Formule 1.
00:01:19 L'esport auto c'est notre ADN.
00:01:22 On est une famille, pas seulement une entreprise.
00:01:25 C'est une écurie formidable, mais c'est une famille.
00:01:28 L'histoire de Ferrari est fantastique.
00:01:31 Tous ceux qui travaillent pour Ferrari savent de quoi il s'agit.
00:01:34 Ce n'est pas seulement un travail, c'est pas un travail, c'est une passion.
00:01:38 C'est plus qu'un constructeur automobile et qu'une marque, c'est un mode de vie.
00:01:43 Le cheval qui se cabre a fait naître une émotion.
00:01:47 On a été désignés deux fois comme la marque la plus importante du monde.
00:01:52 Ils font partie de la structure de notre métier, de notre sport, de notre histoire et de notre héritage.
00:01:59 C'était une voiture incroyablement performante.
00:02:03 Demandez à n'importe quel amateur de course auto s'il aimerait piloter une Ferrari, la réponse serait oui tout de suite.
00:02:10 Je réalise ce que ça signifie d'être un pilote italien dans une Ferrari.
00:02:15 Ferrari fait naître la passion chez les fans plus qu'aucune autre écurie.
00:02:19 Je suis allé manger dans des restos italiens partout dans le monde et pendant des années, je n'ai pas payé.
00:02:24 Je garde des images de toute ma carrière, mais les souvenirs les plus extraordinaires restent chez Ferrari.
00:02:29 Ferrari a représenté, et représente encore aujourd'hui, la partie la plus importante de ma vie.
00:02:41 On comprend facilement pourquoi l'écurie Ferrari est ce qu'elle est quand on a connu Enzo Ferrari.
00:02:48 Pour moi, la voiture de course est comme un fils.
00:02:57 Il représente tous les deux une continuation de nous-mêmes.
00:03:03 On est fiers de son fils quand il réussit dans ses études, quand il est le premier de la classe.
00:03:11 Il était dur. Il aimait que les coéquipiers se battent les uns contre les autres.
00:03:17 Il pensait que c'était bon pour la compétition et il était plus intelligent que n'importe qui.
00:03:22 Dans la vie, je me suis toujours entouré de personnes qui étaient très cultivées, compétentes,
00:03:32 et par-dessus tout, habitées par le désir de réussir.
00:03:38 Il était à l'état pur. Il n'y a que la course auto qui lui tenait à cœur.
00:03:45 L'amour des voitures était la qualité essentielle que je voulais voir chez un potentiel employé.
00:04:00 Il a fondé l'écurie en 1927, je crois. Un homme très intelligent et très engagé.
00:04:08 Il vivait pour la course. Il avait lui-même été pilote de Grand Prix dans les années 1920 pour Alfa Romeo.
00:04:15 Je n'ai pas de souvenir plus précieux que la première victoire. Rien.
00:04:26 Pour la première fois dans l'histoire de la course après-guerre, les Alfa Romeo sont devancés.
00:04:31 Une nouvelle star est née avec Gonzales, qui a remporté le Grand Prix de Grande-Bretagne sur Ferrari.
00:04:36 Si vous alliez à Maranello pour un entretien ou une réunion, il mettait immédiatement ses lunettes noires
00:04:44 pour dissimuler ses réactions et ses émotions.
00:04:51 C'était l'homme idéal pour créer une image unique. Mais il était parfois prisonnier de son mythe.
00:05:00 Il n'est jamais allé à Rome de sa vie. Il n'a jamais pris l'ascenseur, jamais pris l'avion.
00:05:07 Je suis persuadé qu'il était prêt à faire tout ça, mais il y a renoncé pour préserver le mythe.
00:05:16 Il n'assistait pas aux courses. Il n'allait même pas au Grand Prix d'Italie.
00:05:21 Il allait aux essais du Grand Prix d'Italie, mais pas au Grand Prix d'Italie à proprement parler.
00:05:27 Les Alfa Romeo ont facilement gagné la course. Farina en numéro 2 a fini premier, suivi du numéro 3, Fagioli.
00:05:35 Comme il n'y avait pas de voiture rivale pour l'Alfetta 159,
00:05:39 ils ont décidé que le championnat du monde 1952 serait disputé sous la réglementation de la Formule 2.
00:05:46 Ils ont présenté la Ferrari 500, 500cc par cylindre, une Formule 2, 2 litres au moteur, 4 cylindres.
00:05:55 Ferrari était vraiment dans son élément parce que ce moteur 4 cylindres était totalement résistant.
00:06:04 Et ils avaient Alberto Ascari, qui volait avec brio dans sa Ferrari 500.
00:06:10 Je crois qu'il a gagné 9 Grands Prix.
00:06:15 Et pour Alberto Ascari, une nouvelle victoire en Grand Prix qui confirme son titre de champion du monde pour la deuxième fois.
00:06:24 On entrait dans les années 50 avec un contexte intéressant.
00:06:32 Il y avait deux jeunes pilotes de course britanniques qui grimpaient les échelons côte à côte.
00:06:37 Mike Hawthorne et Sterling Moss.
00:06:41 Mike Hawthorne a des très gros bras, il est imposant, il porte un noeud papillon, c'est monsieur des bonnes airs.
00:06:51 C'est un pilote Ferrari qui a déplacé des montagnes.
00:06:57 Des journalistes qui étaient à Reims le jour de sa victoire ont dit que c'était un des plus grands moments de l'histoire du sport britannique.
00:07:05 À mi-parcours, on ne voyait plus que deux voitures, Fangio et Hawthorne.
00:07:10 Fangio menait, puis Hawthorne a pris la tête.
00:07:13 Après 482 km de course, Hawthorne a devancé Fangio d'une seconde.
00:07:18 Un personnage très fort, mais jamais impoli ou brusque.
00:07:24 Mike Hawthorne était simplement emblématique des pilotes de course des années 50.
00:07:29 En dépit du fait qu'il lui manquait un rein et qu'il n'aurait certainement pas dépassé l'examen médical,
00:07:38 s'il en avait eu un, il a très bien réussi.
00:07:43 Comme on a gagné la dernière course, les gens pensent que Ferrari va gagner celle-ci, mais c'est un type de circuit totalement différent.
00:07:49 Peter Collins était le grand ami de Mike Hawthorne.
00:07:53 Ils étaient tous deux pilotes chez Ferrari et des amis proches.
00:07:56 Enzo Ferrari détestait ça, parce qu'il aimait que ses pilotes se battent l'un contre l'autre.
00:08:03 Mais quand Peter Collins s'est tué à Nurburgring en 1958...
00:08:09 Peter Collins et Mike Hawthorne sur Ferrari se sont livrés à un combat acharné.
00:08:13 Peu après ça, Collins numéro 2 s'est tué dans un tragique accident.
00:08:16 Il a été éjecté de la voiture.
00:08:18 Hawthorne le suivait, il a vu l'accident.
00:08:20 Il a regardé dans ses rétros et s'est dit que son ami s'en sortirait.
00:08:24 Et quand il a réalisé que Collins était mort,
00:08:29 je crois que toute l'approche d'Hawthorne vis-à-vis de la course a changé.
00:08:34 Mike est vraiment rentré dans sa coquille pendant un moment.
00:08:38 Et je crois qu'il songeait à arrêter.
00:08:45 Quand il y a pensé, il a ensuite réalisé qu'il pouvait battre Moss au titre de champion,
00:08:51 et qu'il devait faire ça pour Peter.
00:08:53 Alors il s'est aligné sur les dernières courses de la saison.
00:08:57 Si vous en parliez avec Sterling, il vous disait qu'il était lui-même responsable de sa propre défaite au titre de champion du monde.
00:09:05 Au Grand Prix du Portugal, Mike Hawthorne, un deuxième, a été disqualifié pour une infraction mineure.
00:09:14 Hawthorne était sorti de piste pendant la course, et il avait atterri sur la zone de dégagement.
00:09:19 Les organisateurs avaient l'intention de le disqualifier pour sortie de piste,
00:09:23 et Sterling n'avait aucune idée des conséquences que ça pouvait avoir.
00:09:26 C'est Sterling, fair play, qui a défendu Mike en disant "en réalité, la zone de dégagement fait partie du circuit".
00:09:34 Finalement, Mike a conservé son classement.
00:09:37 Il a été disqualifié pour une raison injuste, et je l'ai défendu.
00:09:44 C'est quelque chose que j'ai fait par le passé et que je referai.
00:09:47 C'était un sport.
00:09:48 Si ça arrivait aujourd'hui, on n'oserait pas le faire parce que les sponsors nous tomberaient violemment dessus.
00:09:54 Mais à l'époque, c'est ce que le sport préconisait, et c'était l'attitude à avoir.
00:09:59 Ça illustre la camaraderie et l'amitié existant entre Moss, Collins et Hawthorne.
00:10:08 Ils n'étaient pas rivaux, ils étaient des compétiteurs sur le circuit.
00:10:13 Lors de la dernière course de la saison 1958, il fallait que Moss gagne et enregistre le tour le plus rapide pour devenir champion.
00:10:22 Même s'il y parvenait, si Hawthorne finissait deuxième, il remporterait le titre d'un point.
00:10:31 Il voulait faire un bon classement dans sa dernière course, en mémoire de Peter.
00:10:38 Moss a fait exactement ce qu'il devait faire sur la Van Wall.
00:10:43 Il a gagné la course, il a enregistré le tour le plus rapide, et Hawthorne était troisième.
00:10:49 Donc Moss allait gagner le titre.
00:10:51 Mais Phil Hill, le coéquipier d'Hawthorne chez Ferrari, qui était deuxième, a ralenti et a laissé Hawthorne le dépasser d'une seconde sur la ligne d'arrivée.
00:11:00 Ça voulait dire qu'Hawthorne était le champion.
00:11:02 C'est formidable qu'Hawthorne soit devenu le premier britannique champion du monde.
00:11:07 D'un autre côté, Sterling a gagné beaucoup plus de courses et a dominé le championnat cette année-là.
00:11:12 Je suis souvent passé à deux doigts du titre de champion du monde.
00:11:17 Je ne l'ai jamais obtenu.
00:11:19 Je crois que si j'avais accepté une offre de Ferrari avant ça, j'aurais réussi.
00:11:23 Mais je voulais piloter des voitures britanniques.
00:11:27 La présentation du Sporting Club d'un minibar à Mike Hawthorne a été faite par le président du club, Charles Orting.
00:11:32 Dans son discours de remerciement, Mike a évoqué sa retraite du sport automobile.
00:11:36 En huit ans, je suis arrivé au sommet. J'ai donc décidé que le moment était venu.
00:11:41 Tout le monde était estomaqué.
00:11:43 Mais lui faisait ça pour Peter et pour Ferrari.
00:11:47 Il n'était sur le circuit que depuis huit ans.
00:11:52 C'est pour ça que quand l'accident s'est produit, ça a été un gros choc pour toute la Grande-Bretagne.
00:11:59 En réalité, c'est trop lourd à supporter, même aujourd'hui.
00:12:04 C'est très triste.
00:12:06 C'est l'un des meilleurs pilotes qu'on ait eu en Grande-Bretagne.
00:12:10 Peut-être qu'au fond de lui, il y avait cette menace et il savait qu'il n'allait pas vivre longtemps une fois dépassé la trentaine.
00:12:21 Et il a sûrement fait en sorte de profiter du jour présent.
00:12:24 Il a vécu l'instant présent.
00:12:28 Mais je crois qu'il voulait se poser, avoir une famille, une belle maison et un jardin.
00:12:36 L'histoire nous permet en un sens de ne pas oublier Mike Osborne et d'apprécier ce qu'il a accompli.
00:12:43 Il restera jamais dans les livres d'histoire comme le premier Britannique champion du monde de Formule 1.
00:12:50 Le premier moteur de la F1
00:12:53 Quand on a compris qu'il fallait opter pour un moteur central,
00:13:05 il était évident qu'on n'allait pas gagner un grand prix si le moteur n'était pas derrière le pilote.
00:13:10 Ferrari s'y est refusé en disant "On ne va pas faire ça. Les chevaux sont là pour tirer la charrette, pas la pousser."
00:13:18 On estime que les derniers moteurs Ferrari développent 40 chevaux de plus que les moteurs Coventry Climax utilisés par BRM, Cooper et Lotus.
00:13:25 Hill et Von Trips prennent le virage en épingle à cheveux pour la dernière fois.
00:13:31 Phil Hill remporte le Grand Prix de Belgique 1961 avec moins d'une seconde d'avance sur Von Trips.
00:13:36 Finalement, Ferrari a surpassé son obstination et son entêtement par sa soif constante de victoire.
00:13:47 Le premier moteur de la F1
00:13:50 Je crois que Phil Hill était fier que Ferrari écoute désormais un meilleur point de vue.
00:13:59 A l'époque, Ferrari était très provincial.
00:14:04 Comment dire ? Ils avaient la mentalité de Maranello.
00:14:10 J'essayais de leur ouvrir l'esprit et c'est là que la discussion avec Ferrari concernant les pilotes a commencé.
00:14:16 Toute l'équipe avait hâte de mieux faire parce que leurs derniers résultats avaient été mauvais.
00:14:23 Je suis arrivé au bon moment et tout le monde était sur la même longueur d'onde.
00:14:27 Gagner le championnat en 1975 a été plus facile quand j'ai repoussé.
00:14:35 Un accueil triomphal pour les voitures Ferrari, pour Regazzoni qui a dominé tout le monde
00:14:40 et pour Niki Loda qui, à la fin d'une saison exceptionnelle, a ramené en Italie un titre qui couronne non seulement le milieu sportif,
00:14:46 mais aussi toute l'industrie automobile italienne.
00:14:49 Je suis immédiatement allé appeler Enzo.
00:14:54 Il m'a dit pour la première fois "Merci, merci pour ce que tu as fait".
00:15:01 J'étais sûr qu'il pleurait, je l'ai compris à sa voix.
00:15:05 Enzo Ferrari était le commandant horaire et pour moi c'est l'homme le plus charismatique du monde.
00:15:18 C'était l'Italien classique avec un grand cœur, mais ils n'ont donné pas l'impression.
00:15:24 Si vous vous plaignez d'une de ces Ferrari, ils vous viraient.
00:15:30 Enzo Ferrari voulait gagner des courses, construire des voitures, c'était sa passion.
00:15:37 Il a toujours tout fait pour gagner des courses et des championnats.
00:15:42 Villeneuve parcourt les derniers mètres.
00:15:48 Il prend le virage de Loukob pour la dernière fois.
00:15:55 Personne ne peut plus rattraper Villeneuve.
00:15:57 Jody Schecter a trois secondes et demie de retard.
00:15:59 Dans ce sport, c'est une éternité.
00:16:01 Gilles a gagné les deux premiers grands prix en Afrique du Sud et à Long Beach.
00:16:08 J'avais une énorme pression sur moi.
00:16:11 J'avais signé comme pilote numéro un, ce qui me faisait monter d'un cran ou deux.
00:16:19 Normalement, on concourt toutes les deux semaines et la pression monte et descend.
00:16:25 Mais cette année, elle est restée au maximum.
00:16:28 On pensait à chaque seconde à ce qu'on pouvait améliorer.
00:16:33 Je voulais remporter le titre et je l'ai remporté.
00:16:43 C'était le plus important pour moi.
00:16:47 Le point faible de Gilles, c'est qu'il voulait être casse-cou et le plus rapide.
00:16:52 Il était très sérieux et il a travaillé dur.
00:16:56 Il a sûrement atteint le niveau où j'étais quelques années auparavant.
00:17:01 Il ne pensait pas à gagner le titre.
00:17:04 Il pilotait simplement très vite.
00:17:06 Il était ce genre de personne pour moi.
00:17:08 Je l'admirais pour ça.
00:17:14 [Musique]
00:17:16 Gilles était une force de la nature.
00:17:28 Vraiment.
00:17:30 Il n'y a personne avant ou après lui qui m'ait rappelé Gilles.
00:17:34 C'était pour moi le type le plus fou et le plus rapide.
00:17:39 Le plus rapide de mon époque.
00:17:41 Je ne l'oublierai jamais.
00:17:43 Par rapport aux autres, il pilotait tellement comme un fou qu'il m'impressionnait.
00:17:48 Villeneuve est passé ! Villeneuve est passé !
00:17:53 Quelle manœuvre fantastique !
00:17:57 Tous ceux qui ont vu Gilles dans une voiture se souviendront de ce que c'était de regarder l'esprit de compétition animale de cet homme.
00:18:11 Villeneuve n'a plus qu'à accélérer au maximum !
00:18:13 Villeneuve remporte la victoire avec Ferrari devant la pitte !
00:18:17 Et la foule espagnole qui l'acclame à juste titre !
00:18:21 Dès qu'il sortait de la voiture, c'était un homme adorable.
00:18:29 Il était gentil, il était drôle, et il était aussi totalement honnête.
00:18:36 Ce que vous avez vu, c'est ce que vous avez obtenu.
00:18:38 Ce n'était pas pour l'image, car le fait qu'il sortait de la voiture était exactement le même que celui dans laquelle il était.
00:18:43 Il n'y avait pas deux Gilles, il n'y en avait qu'un, et c'était toujours le même.
00:18:47 Comment s'est passée la course ?
00:18:49 Super ! La voiture était géniale depuis le début.
00:18:52 Les pneus accrochaient bien, il n'y avait plus qu'à rouler.
00:18:55 C'est votre deuxième victoire en Grand Prix ?
00:18:57 Oui.
00:18:58 Ça a été une victoire facile ?
00:19:00 Plutôt facile, oui.
00:19:02 Quand tout va bien comme ça, avec les pneus et la voiture, c'est assez facile.
00:19:07 Une fois sur le circuit, il était à fond dès qu'on démarrait le moteur.
00:19:14 C'était son style.
00:19:17 C'est pour ça que M. Ferrari aimait cet homme, et aimait cet esprit.
00:19:26 Chez Ferrari, c'est le seul pilote qui a sa statue à Maranello.
00:19:33 Enzo Ferrari a su reconnaître tout de suite le pilote qu'il était, et le respect qu'il avait pour sa voiture.
00:19:45 C'était tout un jeu de pousse-enveloppe.
00:19:48 Pas parce que ça vous faisait aller plus vite, mais parce que ça vous faisait ressentir spécial.
00:19:52 Ça vous faisait ressentir que vous faisiez des choses que les autres ne pouvaient pas faire, ou n'avaient pas l'intention de faire.
00:19:57 Ce genre de sport est plus dangereux que les autres sports.
00:20:13 Mais je crois que quelque part, il est écrit quand et comment on va mourir.
00:20:20 Si on fait les choses dans le respect des limites, sans les dépasser, alors je crois qu'on peut faire ce qu'on veut.
00:20:29 Michael Schumacher est arrivé en Formule 1 avec la capacité mentale et physique de piloter à fond dans chaque virage de chaque tour.
00:20:41 Michael était l'homme parfait pour son époque, et on a tous du bien devé notre niveau.
00:20:46 Michael Schumacher était un personnage intéressant.
00:20:51 Il était entièrement concentré sur la course.
00:20:54 C'est lui qui nous a tous poussés à faire du fitness et à réaliser qu'avoir une meilleure condition physique pouvait nous aider à mieux piloter et à être constant du premier au dernier tour.
00:21:05 On se rappelle tous de lui sautant sur le podium alors que les autres étaient épuisés.
00:21:10 Il savait que si sa forme physique n'était pas un problème, son mental fonctionnerait beaucoup mieux.
00:21:18 Son rythme de sommeil, sa condition physique, il a fait évoluer tout ça au niveau supérieur.
00:21:25 Michael est le meilleur pilote que j'ai jamais vu pendant une année.
00:21:31 Michael est le meilleur pilote que j'ai jamais vu pendant une course.
00:21:36 Capable de tenir 75 tours avec le même temps qu'en qualification.
00:21:42 Il était en forme et il était incroyable.
00:21:45 Michael a toujours été mon maître.
00:21:48 J'ai toujours voulu être proche de lui, surtout quand j'ai signé le contrat chez Ferrari.
00:21:54 Quand j'étais enfant, Michael était pour moi comme un dieu.
00:21:58 J'ai senti qu'on était bon tout le week-end.
00:22:01 Je ne sais pas pourquoi, mais quand j'étais dans le motorhome aujourd'hui, je me suis dit que j'étais capable de gagner cette course.
00:22:09 Ensuite, pendant la course, j'étais en 3ème et 4ème position et j'ai cru que mon rêve n'allait pas se réaliser.
00:22:17 Tout d'un coup, la situation a changé.
00:22:21 J'ai mis mon pied dans la poudre et j'ai commencé à me faire de la poudre.
00:22:26 J'ai mis les pneus pour piste sèche au moment parfait et j'ai réussi à gagner la course.
00:22:33 Je suis content de ne pas avoir gagné à cause d'accident ou parce qu'un pilote a eu un problème sur sa voiture.
00:22:40 J'ai gagné la course par moi-même et grâce à toute l'équipe.
00:22:48 Tout le monde a fait un travail remarquable.
00:22:52 Je veux dire que j'avais la voiture parfaite.
00:22:54 Elle avait encore des défauts en qualif, mais pendant le Grand Prix, elle était incroyable.
00:22:59 Alors merci à l'équipe.
00:23:01 Michael Schumacher.
00:23:03 Je ne crois pas que Michael s'en souciait beaucoup, mais c'était un personnage assez incompris.
00:23:09 C'était quelqu'un d'assez intimidant, mais quand on le connaissait personnellement, c'était totalement l'inverse.
00:23:15 Il était très intéressant, charmant.
00:23:20 J'ai aimé être le coéquipier de Michael Schumacher en 1992.
00:23:24 C'était très agréable de travailler avec lui.
00:23:27 Il était très ouvert.
00:23:29 Il a un peu brisé ma carrière en F1 parce que les gens ne se rendaient pas compte à quel point il était bon et qu'il allait faire tomber de nombreux records.
00:23:36 J'avais plus d'expérience que lui en course.
00:23:39 Je pouvais souvent piloter mieux que lui.
00:23:42 Il allait automatiquement vite.
00:23:44 C'était ses débuts en Formule 1.
00:23:47 C'était sa première saison complète, mais l'expérience m'a plu.
00:23:50 On s'est bien amusés ensemble.
00:23:52 J'allais le chercher en hélicoptère pour aller jusqu'à Silverstone de temps en temps.
00:23:56 On s'entendait bien.
00:23:58 J'étais le plus vieux, et c'était le petit jeune.
00:24:01 Tous ceux qui ont travaillé avec Michael n'ont jamais fait un commentaire négatif vis-à-vis de lui.
00:24:07 Beaucoup de ses concurrents ne partageaient pas la même opinion.
00:24:11 J'ai vu qu'il attaquait à l'extérieur et qu'il freinait.
00:24:16 Et dans le virage.
00:24:17 Tout d'abord, je ne l'ai pas vu.
00:24:21 Et en plus, à la sortie d'un virage, normalement, on perd du terrain.
00:24:24 Je ne m'attendais vraiment pas à le voir là.
00:24:26 Je suis étonné parce qu'il ne m'a pas vu lui passer devant alors qu'on freinait.
00:24:32 Le type est à côté de moi, mais il ne m'a pas vu.
00:24:35 Ça alors !
00:24:37 Soit il est stupide, soit il est aveugle.
00:24:40 Mais c'est aussi ça la course.
00:24:43 Jenson, quand vous avez vu les images à la télé, en restant tout à fait neutre, qu'est-ce que vous en avez pensé ?
00:24:49 J'ai raté ça. J'ai pas vu ce moment-là.
00:24:53 Je crois que je regardais ailleurs.
00:24:55 On doit sauter dans la voiture et se dire qu'on peut battre n'importe qui.
00:25:02 Ça semble arrogant, mais il faut être un peu arrogant et avoir une énorme confiance en soi pour être un bon pilote.
00:25:09 On a tort de dire que Michael Schumacher est arrogant.
00:25:12 Il est très doué et il a une volonté de gagner incroyable.
00:25:16 C'est ce qu'il faut pour réussir en Formule 1.
00:25:19 Voilà le champion du monde !
00:25:32 Le plus jeune champion du monde à avoir gagné le titre deux fois d'affilée.
00:25:38 C'est vrai ? Je ne le savais pas.
00:25:41 Je ne le savais pas.
00:25:42 Vous disiez que vous alliez mettre du temps à l'assimiler. Combien de temps ?
00:25:48 Je n'en sais rien. Ça vient petit à petit.
00:25:51 Quand j'ai débuté ma carrière en F1 en 2000, Michael était le maître.
00:26:02 C'est l'année où il a commencé à gagner le championnat avec Ferrari.
00:26:05 Il l'avait déjà gagné deux fois avec Benetton.
00:26:09 C'était le début d'une ère très spéciale pour Michael Schumacher en Formule 1.
00:26:12 Michael chez Ferrari.
00:26:14 Là, il a vraiment décollé.
00:26:21 Il était capable de passer chez Ferrari, de s'entourer des meilleurs et de gagner des championnats.
00:26:25 Il a dû être patient pendant plusieurs années.
00:26:29 Alors que Vettel et Alonso n'en ont pas été capables.
00:26:33 Je suis content de la situation de départ.
00:26:38 Les bases sont bonnes.
00:26:40 Il y a plein de possibilités sur lesquelles on peut s'appuyer.
00:26:45 On n'a pas une différence de deux ou trois secondes.
00:26:50 J'avais estimé que ce serait plus de l'ordre d'une seconde et c'est le cas.
00:26:55 Mais je suis assez content parce que, comme on dit,
00:27:00 je vois la lumière au bout du tunnel.
00:27:05 Et c'est de plus en plus lumineux.
00:27:07 Sa plus grande compétence a été d'attirer les gens.
00:27:10 Il est allé chez Ferrari et il a dit "je veux Ross Brawn".
00:27:15 S'il lui avait répondu "non, il est trop cher", il aurait rétorqué "alors je ne vais pas rester".
00:27:21 Il a fait venir chez Ferrari les personnes les plus compétentes que la Scuderia ait jamais eues.
00:27:26 Quand on pilotait face à Michael, la course n'était finie que quand on voyait le drapeau à damier.
00:27:35 On ne pouvait jamais se relâcher, on ne pouvait jamais ralentir.
00:27:38 Il se battait toujours jusqu'à la dernière seconde.
00:27:42 C'était très difficile. Je n'ai jamais sous-estimé Michael, il était très solide.
00:27:47 Au Japon en 2000, pour lui, ça a été une émotion incroyable de remplir le tunnel.
00:28:03 Incroyable de remporter enfin le championnat.
00:28:05 Michael, on passe à l'antenne, tu peux nous donner ton impression ?
00:28:09 Il n'y a pas de mots !
00:28:14 Tu es formidable Ross ! Tu es formidable ! Vous tous !
00:28:19 On a réussi !
00:28:22 On a réussi !
00:28:31 Embrassez Corinna de ma part !
00:28:33 C'était fantastique. On avait travaillé pendant si longtemps que la victoire n'en a été que plus belle.
00:28:41 C'est un rêve.
00:28:43 Michael ! Michael ! Michael !
00:28:47 Michael ! Michael ! Michael !
00:28:50 Michael ! Michael !
00:28:52 Michael ! Michael !
00:28:54 Vous êtes champion du monde des Pilotes 2000, comment vous sentez-vous ?
00:29:21 C'est difficile de trouver les mots pour décrire ce que je ressens.
00:29:25 J'étais vraiment submergé par l'émotion quand j'ai franchi la ligne d'arrivée.
00:29:30 A tous les fans, juste merci, merci, merci.
00:29:39 Michael a gagné le titre cinq fois d'affilée.
00:29:49 Ça a dû être exceptionnel pour lui.
00:29:51 Il faut la bonne voiture pour gagner, mais tous les pilotes qui ont été sacrés champions du monde ont certainement eu la meilleure voiture possible.
00:29:57 Lui, il les a toutes produites les unes après les autres.
00:30:00 Et toutes ces années, il avait beaucoup de concurrence.
00:30:03 Corinna, félicitations ! C'est une journée incroyable, n'est-ce pas ?
00:30:07 Je suis très contente, très très contente. Comment dire ? Personne n'a jamais été six fois champion du monde.
00:30:13 Qu'est-ce que ça signifie pour Michael ?
00:30:16 Je ne crois pas qu'il réalisera aujourd'hui. Il vaudrait mieux lui demander dans trois ou quatre jours.
00:30:22 En 1957, Juan Manuel Fangio a gagné son cinquième titre de champion du monde.
00:30:27 Vous venez de remporter votre sixième. Pouvez-vous nous décrire vos émotions ?
00:30:31 Certainement pas comme il se doit, parce que ça a été une année difficile.
00:30:39 La dernière partie de saison a été compliquée.
00:30:43 Et ça a été une course très difficile, sûrement l'une des plus dures pour moi.
00:30:47 Mais je crois qu'il faut surtout souligner le travail de l'équipe.
00:30:52 Je vais encore le répéter. Ils ont une nouvelle fois fait un travail incroyable.
00:31:00 On n'abandonne jamais. On se bat tout le temps.
00:31:04 Je crois que c'est l'une des plus grandes forces de l'écurie Ferrari.
00:31:07 Tout le monde chez Ferrari se bat comme ça.
00:31:11 C'est comme une grande famille dont on est tous fiers de faire partie.
00:31:15 Michael a été plus qu'important pour Ferrari.
00:31:21 Non seulement parce qu'il a gagné de nombreux titres,
00:31:25 et parce qu'il était un héros chez Ferrari,
00:31:29 mais aussi parce qu'il a toujours été proche de l'équipe,
00:31:33 dans les bons moments et dans les moments difficiles.
00:31:36 On gagne ensemble et on perd ensemble.
00:31:40 J'ai pris la décision avec mon équipe de prendre ma retraite sportive.
00:31:45 J'ai eu une carrière vraiment exceptionnelle dans le sport automobile pendant plus de 30 ans.
00:31:53 J'ai adoré chaque moment. Les bons comme les moins bons.
00:32:00 C'est ceux-là qui rendent la vie si exceptionnelle.
00:32:05 Il aurait pu continuer et je crois qu'il aurait sérieusement pu remporter à nouveau le championnat en 2007.
00:32:10 Il y aurait eu une certaine continuité avec la Scuderia,
00:32:14 mais bon, il était fatigué, il avait décidé de s'arrêter et de se reposer.
00:32:20 Michael Schumacher était bien sûr incroyablement rapide.
00:32:24 On ne gagne pas 7 titres mondiaux si on ne l'est pas.
00:32:27 Mais il était intelligent, à la fois dans la voiture,
00:32:30 où il était capable de comprendre ce qui se passait autour de lui.
00:32:34 Mais aussi en dehors de la voiture.
00:32:36 Il savait s'entourer de bonnes personnes et d'avoir les bons équipements pour pouvoir progresser.
00:32:42 Il a hessé Benetton et Ferrari au titre de champion du monde parce qu'il tirait les écuries avec lui.
00:32:47 Son but était de mener les écuries vers la réussite.
00:32:50 C'est lui qui a fait évoluer le rôle du pilote de Formule 1.
00:32:53 Il a été mon héros pendant l'enfance et je l'admirais.
00:32:56 Je l'admire toujours, en plus de l'amitié qui existe entre nous.
00:33:02 Même quand j'étais plus rapide que lui, il n'aimait pas trop ça.
00:33:06 Mais il me respectait.
00:33:09 Je le considérais comme mon professeur.
00:33:12 On avait une super entente.
00:33:16 C'était génial d'avoir pu travailler avec lui.
00:33:19 Peu importe si Lewis bat un jour son record de 7 titres,
00:33:23 Michael restera toujours pour moi l'un des plus grands,
00:33:27 si ce n'est le plus grand en Formule 1.
00:33:31 C'est un homme adorable.
00:33:32 Il a accompli énormément en dehors des circuits de F1.
00:33:35 Et il ne s'en est jamais vanté.
00:33:37 Avec sa famille, etc., c'était et c'est un homme adorable.
00:33:40 Quand ça a pris fin, on a connu une ou deux années difficiles.
00:33:58 Mais l'équipe est restée unie.
00:34:00 Et puis, on a gagné le championnat en 2007.
00:34:04 La victoire nous a pris du temps.
00:34:11 Et c'est incroyable.
00:34:14 J'ai apprécié ma période chez Ferrari avec les gens.
00:34:19 Mais pas seulement ceux qui sont là en course.
00:34:22 Tous ceux qui travaillent pour Ferrari, à Maranello notamment.
00:34:26 C'est un monde à part.
00:34:29 Il y a toujours eu un côté affectif.
00:34:31 Il transposait ce style et cette émotion,
00:34:35 qui sont propres à l'Italie, dans la course.
00:34:39 Et tout ceci combiné a conquis l'imaginaire collectif.
00:34:44 Quand j'avais 10 ou 11 ans,
00:34:47 j'ai fait du karting en Italie et je me suis arrêté à Maranello pour jeter un oeil.
00:34:52 On a eu de la chance parce que ce jour-là,
00:34:54 ils ont fait un tour avec une Formule 1.
00:34:58 Alors, on est allé voir sur le pont.
00:35:00 C'est quelque chose d'extraordinaire de devenir pilote Ferrari.
00:35:04 Et de piloter l'une des voitures les plus mythiques.
00:35:08 Beaucoup de gens disent que Ferrari et la F1 sont indissociables l'un de l'autre.
00:35:27 Je suis d'accord.
00:35:28 Leur histoire est faite d'émotions.
00:35:30 Quand les portes du stand se lèvent et que vous êtes dans une Ferrari,
00:35:51 c'est magique.
00:35:55 J'avais une Cooper en Australie.
00:35:57 Une Cooper Bristol.
00:35:59 C'est parce que j'avais la Cooper Bristol que je suis allé voir la Cooper Car Company
00:36:04 quand je suis arrivé en Angleterre.
00:36:06 Le courant est très bien passé avec John Cooper.
00:36:10 J'ai fini par piloter pour lui et travailler pour lui.
00:36:14 J'ai eu la chance de voir la Cooper Bristol.
00:36:17 J'ai eu la chance de voir la Cooper Bristol.
00:36:21 J'ai fini par piloter pour lui et travailler pour lui.
00:36:24 C'était une époque formidable.
00:36:27 C'est le numéro 3 qui l'emporte.
00:36:31 La Cooper pilotée par Jack Brabant.
00:36:33 De très bonnes cures pour les voitures britanniques cette saison.
00:36:36 Si vous le rencontriez en dehors d'un Grand Prix,
00:36:40 vous ne pouviez pas l'imaginer dans une monoplace.
00:36:43 Il était calme, réservé et presque lent comme personnage, je dirais.
00:36:49 Quand il montait en voiture, par contre, il s'animait.
00:36:51 C'était de la dynamite en voiture.
00:36:53 Quand il mettait son casque, il changeait complètement.
00:36:57 Il devenait une toute autre personne avec son casque.
00:37:00 Jack était extraordinairement rapide, et ce jusqu'à la fin de sa carrière.
00:37:06 J'étais toujours agressif, peu importe la voiture que je pilotais.
00:37:15 Mais les monoplaces à moteur central arrière ont facilité les choses.
00:37:21 C'était les voitures de l'avenir.
00:37:24 Jack est un homme vraiment incompris.
00:37:27 C'était un très bon ingénieur.
00:37:29 Il comprenait intelligemment comment la voiture devait se comporter.
00:37:32 Il a eu l'idée d'alléger le poids des voitures, par exemple.
00:37:35 Il faisait tout notre possible pour gagner.
00:37:39 Et la partie ingénierie m'a toujours beaucoup intéressé.
00:37:45 Je prenais autant de plaisir là-dedans qu'en pilotant.
00:37:48 Jack est l'un des plus grands ingénieurs de course auto qui ait jamais existé.
00:37:53 Bien plus intelligent qu'on a voulu l'admettre.
00:37:56 L'une des personnes les plus intelligentes que j'ai jamais connues en sport mécanique.
00:38:00 Quand j'ai commencé à travailler pour Jack,
00:38:04 son bureau était dans l'atelier de l'usine qu'il dirigeait avec Ron Toranac.
00:38:13 Il avait une tour, toute nouvelle tour Colchester où il était écrit,
00:38:17 réservée à JB, à touche.
00:38:20 Son bureau était situé de l'autre côté du couloir, où il y avait la tour.
00:38:26 C'est là qu'il était assis, dans sa veste grise,
00:38:29 pour faire ses papiers et passer ses appels.
00:38:32 C'était plus ou moins son bureau.
00:38:34 En première ligne, Moss, Brooks et Brabham démarrent ensemble.
00:38:39 Lorsqu'ils dépassent le virage de Woodcote à la fin du premier tour,
00:38:42 Brabham devant Moss.
00:38:43 Quand je revois les images de mon père,
00:38:46 qui pilote à la fin des années 50 et 60,
00:38:49 la voiture n'était jamais droite.
00:38:51 Elle était toujours en train de déraper.
00:38:54 Au tout début, c'était un plaisir de voir une voiture aller de travers,
00:38:58 maîtrisée, contenue, poussée vers l'accélération.
00:39:01 Brabham était un maître dans cet art.
00:39:03 Brabham s'engage dans le virage de Cox.
00:39:06 Et une fois le drapeau adamié, lui signifie la victoire.
00:39:10 C'était fantastique à regarder.
00:39:12 C'était sûrement l'un des pilotes les plus calmes.
00:39:15 Mais quand Brabham attaquait, c'était un sacré spectacle.
00:39:18 Malgré sa voix douce et son caractère peu démonstratif,
00:39:22 c'était en fait un pilote très haut en couleur.
00:39:25 Ça venait de ses anciennes courses sur chemin de terre,
00:39:29 quand il a construit sa première midjet en 1948
00:39:32 et qu'il a commencé à piloter.
00:39:34 Il ne savait pas trop ce qu'il faisait,
00:39:38 mais il a suiti ce don naturel et cette subtilité.
00:39:40 Lors de ma première course,
00:39:42 j'avais de la poussière qui m'arrivait sur le visage.
00:39:45 C'était sur chemin de terre.
00:39:47 Les roues des voitures de devant projetaient la poussière.
00:39:51 C'était sale, pire.
00:39:53 J'ai mis trois courses avant d'être en première ligne.
00:39:56 Il avait toujours la bonne vitesse.
00:39:58 Mais je me demande si c'est en raison de son expérience
00:40:03 qu'il a eu un peu de mal au départ,
00:40:05 quand il a débuté chez Cooper.
00:40:07 Louis Simmons prend à nouveau un tour à la Cooper de Brabham,
00:40:09 une vaillante courageuse dans ce combat des géants.
00:40:12 Très vite, c'est Jack qui a fait tout le travail pour l'écurer Cooper.
00:40:16 Il avait une grande facilité dans ce domaine.
00:40:19 John Cooper avait dit un jour,
00:40:22 "Jack nous a rejoint sans trop qu'on s'en aperçoive."
00:40:25 Et ensuite, il nous a conduit vers le titre de champion du monde.
00:40:29 Malheureusement, j'ai manqué de carburant dans le dernier tour.
00:40:35 J'ai calé à environ 100 mètres de la ligne d'arrivée.
00:40:38 Je suis sorti et j'ai poussé la voiture le reste du circuit.
00:40:42 J'ai fini par la franchir
00:40:44 et j'ai récolté suffisamment de points pour gagner le championnat.
00:40:48 En remportant le titre de champion du monde deux ans de suite,
00:40:52 en 1959 et en 1960,
00:40:54 il a marqué la fin du moteur placé à l'avant.
00:40:57 Quand on a débuté,
00:40:59 il n'y avait pas de boîte de vitesse pour les moteurs sans trois arrières.
00:41:03 Alors on a dû en créer une.
00:41:05 Il a trouvé une solution d'ingénierie avec Citroën et ça a marché,
00:41:10 alors que Rob Walker et Al Francis ont fait appel à Colotti.
00:41:14 On se souvient que Moss a eu beaucoup de problèmes
00:41:17 avec la boîte de vitesse Colotti en 1959 et en 1960.
00:41:21 Moss arrive au stand.
00:41:23 La boîte de vitesse fait les siennes
00:41:25 et la Cooper de Rob Walker est en course, laissant Brabham devant.
00:41:31 Le fait que Moss soit écarté des circuits a contribué à ce que Jack gagne certaines courses.
00:41:35 Ça a été un début de saison de Grand Prix palpitant.
00:41:38 La victoire a été acquise après que les leaders ont abandonné
00:41:41 en raison de problèmes de moteur et de transmission.
00:41:44 Jack voulait tout le temps trouver sa propre solution
00:41:48 parce qu'il avait le cerveau et le bon sens pour y parvenir.
00:41:52 Au bout d'un moment, je suis sûr qu'il s'est senti limité
00:41:59 entre les quatre murs de cette belle usine Cooper.
00:42:01 Ils avaient peur que Jack passe à autre chose.
00:42:07 Bruce a alors lancé McLaren Motor Racing en 1964 en formule Tasman
00:42:13 avec des monoplaces de sa propre fabrication mais qui s'appelaient encore Cooper.
00:42:18 Il y a eu des tensions parce qu'ils ont compris que deux de leurs meilleurs pilotes
00:42:24 au début des années 60 souhaitaient devenir constructeurs eux-mêmes.
00:42:29 Quand Bruce finissait des essais, Jack lui passait un coup de fil et disait "Bonjour".
00:42:35 Il n'ajoutait rien d'autre.
00:42:37 Alors Bruce, gêné, commençait à lui raconter les essais qu'il avait fait,
00:42:42 ce qu'il avait appris, etc.
00:42:44 Mais Bruce a fini par comprendre.
00:42:47 La fois d'après, quand Jack l'a appelé pour lui dire "Bonjour",
00:42:51 Bruce a répondu "Bonjour" et il n'a rien dit d'autre.
00:42:55 C'est Jack qui a fini par parler mais Jack n'a plus rappelé après ça.
00:42:58 Jack, bien sûr, ne voulait pas dépenser trop d'argent.
00:43:02 Je crois qu'il a senti qu'il pouvait faire une meilleure voiture
00:43:05 étant donné les dimensions dans lesquelles il intervenait.
00:43:08 À ce moment-là, la relation entre Jack Brabham et Charles Cooper,
00:43:12 surtout, pas tellement John, s'est effondrée.
00:43:16 Je n'avais pas l'impression que Cooper voulait vraiment évoluer.
00:43:23 Ils étaient assez contents de la façon dont ils gagnaient.
00:43:27 Mais moi, j'étais d'avis qu'il fallait évoluer.
00:43:31 Je savais que Ron Toranak était un excellent designer automobile.
00:43:37 Je l'ai fait venir d'Australie, on a créé notre société
00:43:42 et on a commencé à construire nos propres voitures.
00:43:49 Étendre ses activités et concevoir ses propres machines,
00:43:53 les monoplaces Brabham Grand Prix, c'était très noble
00:43:58 parce qu'à tout moment, tout aurait pu tomber à l'eau.
00:44:01 Le numéro 16 Jack Brabham dans sa nouvelle Brabham Climax.
00:44:05 Elle a été performante mais pas suffisamment.
00:44:09 Jack a dû abandonner après 9 tours.
00:44:11 La monoplace a été construite à sa propre demande.
00:44:15 C'est dommage qu'elle ait dû interrompre ainsi sa première sortie.
00:44:19 J'avais l'idée et j'allais me lancer coûte que coûte.
00:44:22 Je construisais un moteur mais je suis allé demander à Repco s'ils pouvaient m'aider.
00:44:27 Ils ont accepté et ils ont construit le moteur comme il fallait.
00:44:32 Et on a gagné des courses à nouveau.
00:44:35 Jack a choisi John Judd pour toute la période Climax
00:44:39 et il a impliqué dans le développement du moteur Repco en tant qu'ingénieur motoriste.
00:44:43 Repco avait besoin d'aide pour la partie conception.
00:44:47 Deux ou trois jours après ça, j'étais dans un avion pour l'Australie.
00:44:50 Et honnêtement, j'étais ravi.
00:44:53 Jack était prêt à transmettre toute sa connaissance des voitures de course dans son propre projet.
00:44:59 Il arrivait toujours à regarder ce que les autres faisaient pour intégrer ça dans le prochain modèle Brabham.
00:45:06 Et les nouvelles voitures apparaissaient comme par magie.
00:45:12 C'était non seulement une voiture formidable au niveau pilotage, mais aussi une magnifique voiture.
00:45:17 Brabham était le premier pilote à avoir fondé sa propre écurie.
00:45:23 L'écurie a mis un peu de temps à connaître le succès,
00:45:27 mais en plus de ça, elle a été vraiment très performante plus ou moins dès le départ.
00:45:32 Surtout quand Jack et Dan Gurney pilotaient et étaient coéquipiers.
00:45:38 Quand ils ont enfin gagné une course, Brabham est devenu le premier pilote à remporter une course
00:45:43 dans une monoplace qui portait son nom, Arenz, en 1966.
00:45:47 Un départ rugissant au Grand Prix de France, peut-être le Grand Prix le plus rapide de tous les temps.
00:45:52 Parmi les monoplaces, le champion vétéran Jack Brabham dans une voiture qu'il a conçue et fabriquée.
00:45:57 Le fait d'avoir conçu et construit sa propre voiture,
00:46:04 et d'avoir gagné des Grands Prix avec, est une performance exceptionnellement savoureuse.
00:46:09 Il pilotait la numéro 12, une Remco Brabham.
00:46:12 Sa vitesse moyenne a également été la plus rapide jamais enregistrée en Grand Prix, près de 220 km/h.
00:46:19 Ça a été un grand moment de fierté quand mon père a remporté son premier Grand Prix sur une Brabham,
00:46:24 et qu'il a ensuite gagné le championnat du monde la même année.
00:46:27 Ça a été un gros coup de projecteur pour lui.
00:46:32 L'Australien Jack Brabham a reçu la médaille d'or du club pour son double titre chez les constructeurs et les pilotes.
00:46:36 Dans sa Remco Brabham, il est devenu le premier homme à avoir remporté le championnat du monde dans une voiture qu'il a construite.
00:46:42 Il devient champion du monde des pilotes pour la troisième fois.
00:46:45 Une immense satisfaction.
00:46:49 Ça a vraiment été le sommet de ma carrière.
00:46:52 J'étais très très content du travail que j'avais fait,
00:46:57 et c'était réellement une grande époque.
00:47:01 C'était vraiment une grande époque.
00:47:03 En tête de course, Jack Brabham, numéro 2, et à ses trousses, la Ferrari de Surtis, la numéro 4.
00:47:11 Surtis n'a pas réussi à rattraper Brabham, avec le meilleur chrono et une vitesse moyenne de plus de 186 km/h.
00:47:17 Il s'était lancé à l'époque en Formule 1 pour battre Ferrari.
00:47:21 C'était son grand défi.
00:47:23 Fin 1959, il a reçu un appel de Maranello, et il est allé voir Monsieur Ferrari.
00:47:30 Ils lui ont fait une excellente proposition, courir pour eux en 1960.
00:47:34 Il a dit "J'ai réfléchi en revenant et j'ai décliné,
00:47:38 parce que la seule raison pour laquelle Bruce, John Cooper, Colin Chapman et moi, nous sommes lancés en Formule 1,
00:47:45 c'était pour battre Ferrari."
00:47:47 Vers la fin de ma carrière, j'ai failli signer un contrat chez eux.
00:47:51 J'en ai parlé à Jack et il m'a fait "Tu ne veux quand même pas piloter pour ces Nulos ?
00:47:55 On s'en...
00:47:58 Il avait d'autres arguments, mais il était très déçu que je songe à piloter pour l'écurie qu'il aimait battre.
00:48:03 Faire la course contre les Ferrari et les battre, c'était sensationnel.
00:48:08 C'est une course qui demande une grande maîtrise, une excellente voiture et beaucoup de chance.
00:48:14 Si vous arriviez à battre des gens comme Ferrari, avec une écurie telle que Brabham,
00:48:21 à l'époque, c'était exceptionnel.
00:48:24 Exceptionnel pour lui.
00:48:27 Jack surpasse la Ferrari. C'est la journée des Repco Brabham avec des Australiens au sommet.
00:48:31 En 1966, il a gagné le championnat.
00:48:35 Il dirigeait sa propre écurie, il vendait des voitures, il pilotait en Formule 2
00:48:41 et il a gagné le titre en Formule 2 avec la BT18 Honda.
00:48:45 Ils ont remporté 10 courses sur 11.
00:48:48 Et il avait 40 ans quand il a réussi ça.
00:48:54 Je me rappelle que quand j'ai eu 40 ans, je me suis remémoré ce qu'il avait accompli au même âge.
00:48:59 C'est là que j'ai compris à quel point il avait été remarquable.
00:49:03 Il a gagné 3 titres de champion du monde.
00:49:08 Je ne sais pas pourquoi on oublie souvent combien il était exceptionnel.
00:49:12 L'année suivante, ils ont encore gagné le championnat avec Danny Ulm.
00:49:17 C'était un choix tactique de voir Danny Ulm rejoindre l'écurie
00:49:22 et remporter le championnat avec Jack sur l'autre voiture
00:49:24 alors que Jack aurait pu gagner le championnat.
00:49:27 Et ça n'a posé aucun problème.
00:49:30 Tout ça en dit long sur la nature même de Brabham.
00:49:34 Une voiture performante comme son pilote, Dennis Ulm,
00:49:38 qui vient achever le triomphe de l'écurie Brabham en étant sacré champion du monde des pilotes.
00:49:42 Jack était un pilote formidable.
00:49:46 C'était le pilote parfait pour moi quand j'ai débuté en Formule 1, en hiver 69 ou début 70,
00:49:51 parce que c'était un gentleman.
00:49:53 C'était un homme adorable, un formidable ingénieur, un pilote incroyablement rapide.
00:49:59 Et l'histoire qui entoure Brabham en fait la trajectoire parfaite pour un pilote de Grand Prix.
00:50:06 Il conduisait merveilleusement bien, la voiture était géniale, l'écurie Brabham progressait.
00:50:12 Il avait 44 ans mais il a fait jeu égal toute l'année avec Jochen Rindt,
00:50:17 sans doute le pilote le plus rapide de la planète à ce moment-là.
00:50:21 Il aurait pu être champion du monde cette année-là, et une série de contre-performances a suivi.
00:50:27 C'est là qu'il a pris sa retraite de la F1 à cause de la pression familiale.
00:50:32 J'aurais aimé rester un peu plus longtemps parce que j'étais encore un pilote assez performant.
00:50:37 Mais malheureusement, les pressions familiales n'ont pas aidé.
00:50:41 Bruce McLaren et Pierce Courage étaient tous les deux morts cette année-là.
00:50:48 Il aurait aimé être avec Brabham au moment où l'écurie que Ron et lui avaient créée s'est développée.
00:50:54 Son associé Ron Toranak devait désormais gérer l'écurie seul.
00:50:59 C'est alors qu'il lui a vendu ses parts.
00:51:01 Tout a changé, le nom restait le même mais tout le reste a changé.
00:51:05 Ce n'était plus la même écurie Brabham, c'était l'écurie Ecclestone.
00:51:09 J'ai simplement décidé plus ou moins de voyager dans le monde entier et de m'amuser.
00:51:15 Je me disais que ce serait sympa et relaxant, je n'avais pas grand chose à faire.
00:51:19 Un jour, Bernie m'a annoncé qu'il allait racheter l'écurie Brabham.
00:51:26 Il m'a demandé de venir le rejoindre.
00:51:30 Bernie était en avance sur son temps.
00:51:33 Il a tiré des pilotes plutôt bons avec de gros contrats comme Wilson Fittipaldi ou Graham Yields.
00:51:39 Graham a bénéficié d'un gros soutien.
00:51:43 C'était Carlos Rotman aussi, c'était le nouveau Brabham.
00:51:46 C'était un peu un Brabham étranger du point de vue de Ron Tauranac.
00:51:51 Graham Yields avait surtout collectionné les échecs depuis son titre en 1968.
00:51:56 Mais les espoirs étaient grands du côté de l'écurie Brabham et de son nouveau propriétaire, Bernie Ecclestone.
00:52:01 Bernie voulait toujours faire quelque chose de différent.
00:52:04 Gordon voulait tout le temps se montrer créatif et faire quelque chose de différent.
00:52:10 En tant qu'écurie, on nous a toujours donné la liberté d'inventer de nouvelles idées.
00:52:16 Par exemple, avoir un camion remorque pour transporter les monoplaces.
00:52:22 On a été les premiers à le faire.
00:52:25 Quand on y pense, pourquoi les autres ne l'ont pas fait ?
00:52:29 Il y avait beaucoup d'innovation chez Brabham.
00:52:32 Tout n'a pas marché, mais Bernie adorait ça.
00:52:39 On était aussi un peu un genre de Renegade.
00:52:41 J'avais un look spécial, des cheveux longs, des lunettes de soleil roses, des sandales en plastique, du vernis à ongles.
00:52:49 Ça a déteint sur l'équipe et on faisait régner une atmosphère rebelle, une espèce d'ambiance.
00:52:56 Et Bernie, ça ne le gênait pas du tout. Il aimait plutôt ça.
00:53:02 Et on mettait du rock très fort au stand de ravitaillement, surtout quand on était à côté de Renault.
00:53:09 On faisait nos réunions de travail au pub, pendant le déjeuner.
00:53:13 Il y avait Bernie, Gordon et moi.
00:53:18 Et on discutait des réglementations, de ce qu'on pouvait faire pour améliorer ceci, cela.
00:53:23 Et tout le monde sait que nos voitures étaient parfois un peu légères.
00:53:30 Mais au moment des vérifications, les voitures étaient comme il fallait.
00:53:37 Il y avait un siège et il fallait deux mécaniciens pour soulever le siège.
00:53:41 Tout le monde pouvait le constater.
00:53:43 La plupart des équipes étaient prêtes à toutes les astuces possibles et imaginables.
00:53:48 Bernie aimait l'avantage déloyal.
00:53:54 Si on était en pôle, il envoyait les gars couvrir la voiture.
00:53:58 Il faisait couvrir les voitures pour s'affirmer face aux autres équipes.
00:54:03 La victoire avec Carlos a été la première victoire de l'écurie Bernie Brabham.
00:54:09 Avec Bernie, Gordon et moi.
00:54:14 Ça a été formidable de remporter le premier Grand Prix à Kyalami, devant mes parents.
00:54:19 Mon père était un homme très réservé, mais je savais qu'au fond, il était fier de ce que j'avais accompli.
00:54:25 On l'a fêté comme il se doit.
00:54:30 Je me rappellerai toujours que je conduisais ce minibus Volkswagen qui transportait l'équipe.
00:54:35 On séjournait au Sleepy Hollow, un célèbre hôtel pour les écuries à Kyalami.
00:54:40 Il y avait des marches pour descendre.
00:54:43 J'ai descendu les marches avec la Volkswagen et je l'ai malheureusement cassé en deux.
00:54:49 Ça a été le début d'une nuit plutôt folle.
00:54:52 J'avais une relation particulière avec lui parce que j'ai piloté pour lui pendant deux ans.
00:54:59 Il était le dirigeant de mon équipe.
00:55:01 J'avais des hauts et des bas, ce qui est tout à fait normal avec une personnalité forte.
00:55:06 Peu de gens le comprennent vraiment parce qu'il est ironique, drôle, il a du cœur, il est dur.
00:55:11 Si vous dites que ça c'est bleu, on sait qu'il veut dire jaune.
00:55:15 Mais il faut le connaître pour le comprendre.
00:55:18 Certaines personnes ont très peur quand elles lui parlent.
00:55:21 Il a beaucoup de charisme, c'est certain.
00:55:28 Il était très intéressant avec Bernie.
00:55:30 Il avait toujours des idées qui semblaient un peu folles, mais elles s'avéraient souvent bonnes.
00:55:35 C'était une de ses qualités.
00:55:38 Bernie avait une vision incroyable de ce qui deviendrait la norme.
00:55:42 1981 a été une année très particulière parce qu'on a gagné notre premier titre mondial.
00:55:49 Pourtant, on s'est engagé dans le championnat sans vraiment s'attendre à le remporter.
00:55:56 En réalité, les choses sont arrivées pile au bon moment.
00:56:00 On avait le jeune Nelson Pickett, champion du monde, avec Brabham comme constructeur.
00:56:07 Ça a été des moments remplis de bonheur.
00:56:12 Nelson Pickett, champion du monde, 1982 !
00:56:18 Mais je crois que le deuxième titre de champion du monde a encore plus compté.
00:56:24 Parce qu'on était opposés à la puissance de Renault.
00:56:28 Vous êtes très détendu pour quelqu'un de point du titre de champion du monde ?
00:56:33 Je crois qu'en fait, je ne suis pas du tout détendu. Je suis très stressé.
00:56:37 On a gagné la course avec Patrese et le titre de champion du monde avec Pickett.
00:56:42 Ça a été une journée exceptionnelle.
00:56:45 En plus de ça, on a battu Renault.
00:56:49 Renault avait déjà préparé les chapeaux, les autocollants et les drapeaux pour le titre de champion du monde.
00:56:55 Mais c'est nous qui avons gagné.
00:56:58 En 1981, j'ai dit que je voulais gagner pour l'écurie, les mécaniciens, tout ça.
00:57:04 Maintenant, j'ai envie de gagner pour moi.
00:57:07 Et j'essaierai sûrement d'en gagner un autre.
00:57:10 Parce que ce n'est que le début de mes victoires en F1.
00:57:15 Je suis encore jeune et j'ai encore envie de disputer plein de courses.
00:57:19 C'est une écurie qui a tout fait à l'extrême.
00:57:24 Mais c'était une équipe sympa. C'était une écurie familiale.
00:57:29 Plein de gens formidables en ont fait partie.
00:57:33 L'époque Bernie s'est terminée avec un énorme partenariat avec Alfa Romeo,
00:57:42 alors qu'il avait une toute nouvelle organisation des constructeurs à gérer.
00:57:46 Il a par la suite quitté Brabham.
00:57:49 Il l'a revendu et il a dirigé toute l'organisation.
00:57:52 Mais à l'époque, il n'y avait personne d'autre capable de faire ça.
00:57:56 Si quelqu'un s'en plaignait, il n'avait qu'à le faire lui-même.
00:57:59 Il est celui qui a compris ce que la Formule 1 pourrait être à l'avenir.
00:58:03 Le nom Brabham a perduré, mais il a décliné.
00:58:09 Je ne pense pas que la famille Brabham, à ce moment-là, était très ravie du chemin que prenait Brabham.
00:58:14 C'est une triste fin pour une écurie dont on devrait se souvenir au même titre que Ferrari, Lotus, Mercedes,
00:58:21 toutes les grandes écuries de F1.
00:58:24 On a beaucoup parlé de l'histoire et de l'héritage de Brabham.
00:58:39 Vers la fin de ma carrière, j'ai pensé à l'avenir et je me suis dit qu'on devrait faire quelque chose avec Brabham.
00:58:46 On a fondé la Brabham Automotive en Australie.
00:58:50 On a produit la BT62, la supercar par excellence.
00:58:55 On est en train d'homologuer la voiture pour la route.
00:58:59 On a présenté la version de compétition pour la première fois en novembre 2018 sur le circuit Britkart.
00:59:07 Pour moi, le fait d'être dans la BT62 et de passer la ligne d'arrivée en première place
00:59:13 lors de notre toute première course à Brans Hatch sur une Brabham, ça a été super.
00:59:19 C'est le même genre d'émotion que Jack a dû ressentir.
00:59:23 Ça a été mémorable de prolonger cet héritage en gagnant à nouveau.
00:59:27 C'est très spécial.
00:59:29 Le Brabham est un véhicule de voiture qui a été créé par les gens qui ont travaillé avec lui.
00:59:34 C'est un véhicule qui a été créé par les gens qui ont travaillé avec lui.
00:59:38 C'est un véhicule qui a été créé par les gens qui ont travaillé avec lui.
00:59:42 C'est un véhicule qui a été créé par les gens qui ont travaillé avec lui.
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