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00:00 [Musique]
00:08 Depuis près de 50 ans, le taureau furieux de Lamborghini est symbole de design et de mécanique automobile extrême.
00:16 Mais tandis qu'une nouvelle génération de super sportives voit le jour,
00:20 le constructeur italien s'est lancé son défi le plus ambitieux.
00:24 Éliminer ses concurrents en créant la meilleure super sportive du monde.
00:29 [Vrombissement du moteur]
00:31 Un véhicule capable de bouleverser toute la façon de concevoir les supercars.
00:37 Mais pour cela, pas question de retravailler d'anciens produits phares de Lamborghini.
00:42 Ses designers et ingénieurs ont ordre de faire table rase et de repartir à zéro.
00:48 Dans sa méga factory du nord de l'Italie, l'équipe Lamborghini travaille d'arrache-pied pour exaucer les attentes de ses dirigeants.
00:57 A l'heure où sa dernière création attaque la route, elle découvre si sa stratégie à haut risque en valait la peine.
01:03 [Vrombissement du moteur]
01:07 [Musique]
01:23 La firme Lamborghini crée des voitures de sport qui furent parmi les plus emblématiques du 20ème siècle.
01:31 350 GT, Miura, Countach, Diablo.
01:38 La marque a acquis une reconnaissance mondiale pour son approche débridée de la mécanique automobile.
01:44 Depuis plusieurs décennies, ces machines extrêmes et puissantes la placent parmi l'élite des fabricants de super sportives.
01:52 Mais dans ce secteur presque saturé, il n'y a pas de place pour la complaisance.
01:56 Et dix ans après la sortie de son dernier produit phare, la Mourcier Lago, il est temps pour Lamborghini de faire à nouveau étalage de sa force.
02:05 [Musique]
02:15 Ivan Vinkelman, directeur général de la firme, a eu la responsabilité de mettre au point un projet très audacieux.
02:22 L'une des choses les plus difficiles a été de faire passer correctement le message.
02:26 Cela nous a pris des semaines et même des mois.
02:29 Mais un jour où je rentrais chez moi, je me suis dit que notre objectif tenait finalement en ces mots, "semer nos concurrents".
02:36 [Musique]
02:40 Quatre années de développement intensif s'en suivent, menées dans le secret le plus absolu.
02:45 [Musique]
02:48 Notre usine ressemblait à une forteresse hyper protégée.
02:52 Il fallait absolument empêcher la moindre fuite et que qui que ce soit ne pénètre dans l'établissement et prenne des photos.
02:58 [Musique]
03:03 Et finalement, en mars 2011, au salon automobile de Genève, Lamborghini lève le voile sur le mystère entourant son dernier modèle.
03:11 [Musique]
03:19 Voici l'Aventador LP 704.
03:23 La commercialisation de cette voiture va avoir d'énormes répercussions sur l'avenir de la société.
03:29 L'Aventador devait nous permettre d'imposer à nouveau notre leadership.
03:33 Il fallait que nous redevenions la référence pour les dix ans à venir.
03:36 Cela impliquait de faire un bond de deux générations en avant, en sortant un produit qui soit radicalement différent.
03:42 [Musique]
03:45 Propulsée par le V12 caractéristique de Lamborghini, l'Aventador peut atteindre 350 km/h et passer de 0 à 100 en moins de trois secondes.
03:56 Elle est à ce jour la voiture la plus rapide du constructeur.
04:01 Pourtant, la priorité absolue de Lamborghini n'a pas été la vitesse de l'Aventador.
04:07 Stefan Winkelmann avait d'ailleurs exprimé dans un manifeste sa vision des futures super sportives.
04:14 Aujourd'hui, on parle avant tout de rapport poids-puissance, c'est-à-dire d'équilibre entre la masse de la voiture et sa puissance.
04:26 Pour nous, il est devenu primordial d'alléger le poids de nos véhicules afin d'améliorer les sensations au volant.
04:33 L'Aventador est le premier coup d'essai de ce nouveau projet.
04:38 National Geographic Channel a obtenu l'autorisation exceptionnelle de visiter l'usine Lamborghini pour suivre la création des premières incarnations du modèle.
04:47 [Musique]
05:01 Nous sommes à Sant'Agata Bolognese, une petite ville pittoresque située en Italie, au cœur de l'Emilie-Romagne.
05:09 Mais Sant'Agata n'est pas si typique que cela, car elle est le berceau de Lamborghini, l'un des plus célèbres fabricants mondiaux de super sportives.
05:22 L'usine se trouve au beau milieu de la Motor Valley du nord de l'Italie.
05:28 D'après Raffaello Porro, directeur de la communication de la firme, la vie à Sant'Agata est étroitement liée au succès de Lamborghini.
05:37 Le monde entier sait que nos voitures viennent de Sant'Agata Bolognese.
05:44 Notre usine est une sorte de temple où les gens viennent comme en pèlerinage visiter l'endroit où naissent nos voitures.
05:53 [Musique]
05:57 Si au fil des ans l'usine a connu de nombreux changements, son objectif n'a jamais dévié.
06:02 Produire des véhicules qui défient les conventions.
06:06 Une main d'œuvre essentiellement locale représente la force principale de cette philosophie.
06:12 Notre personnel vient de la région, et je dirais même de cette partie d'Emilie-Romagne.
06:17 Notre région abrite traditionnellement la Motor Valley italienne.
06:22 Pas seulement beaucoup de nos employés vivent ici, mais ils sont nés ici. Ils y sont implantés depuis plusieurs générations.
06:28 D'ailleurs, nous avons beaucoup d'ouvriers qui travaillent ici depuis deux générations.
06:35 [Musique]
06:39 Ces personnes sont la force vive de Lamborghini.
06:43 Elles sont plus de 400 à travailler dans un seul et même but. Construire des véhicules haut de gamme qui captivent constamment l'imagination du public.
06:54 Ces 20 dernières années, une nouvelle race de créateurs de véhicules haut de gamme a vu le jour.
07:00 Des sociétés comme Pagani et Koenigsegg se sont fixés pour objectif de détrôner les rois de l'industrie des supersportives.
07:08 Des marques comme Lamborghini.
07:13 [Musique]
07:20 Mais il y a peu de risque que ce géant italien cède sa place sans se défendre.
07:25 L'emblème de la firme annonce déjà toute sa pugnacité.
07:29 Un taureau furieux, en partie inspiré par la vaillance des légendaires taureaux de combat espagnol.
07:35 L'un d'eux avait fait preuve d'une telle intrépidité à lutter qu'il avait reçu en 1993 un trophée pour son courage.
07:43 Ce taureau s'appelait Aventador. Presque 20 ans plus tard, son âme survit à travers le dernier modèle de Lamborghini.
07:51 [Musique]
07:53 C'est l'esprit combatif d'Aventador que l'équipe de développement de la firme doit canaliser.
07:58 [Musique]
08:04 En 2007, on lui confie la lourde tâche de créer une supersportive qui servira de référence à toutes celles qui suivront.
08:12 Maurizio Reggiani, responsable du département recherche et développement, s'aperçoit que le seul moyen d'y parvenir est de s'aventurer dans l'inconnu.
08:21 Il nous a fallu redéfinir complètement le concept de supersportive et partir d'une page blanche.
08:29 Et sur cette page, il a fallu que nous déterminions, pour chaque fonction, tout ce qui était indispensable pour que nous soyons certains d'arriver à la meilleure voiture du monde.
08:42 [Musique]
08:44 Faire table rase du passé et redémarrer à zéro est une entreprise si risquée que Maurizio Reggiani a dû persuader le conseil d'administration que c'était la seule solution.
08:54 Pourquoi cela a été si difficile ? Parce que le projet que nous présentions n'avait rien en commun, ni avec l'ancienne Moursier-Lagau, ni avec quoi que ce soit d'existant dans notre gamme.
09:06 Il a donc fallu que nous partions de rien, avec tous les dangers que cela comporte.
09:11 Les dirigeants décident de courir tout de même le risque.
09:16 Au final, ils ont compris que ce défi était en phase avec l'esprit Lamborghini.
09:21 Créer systématiquement à partir de zéro en ayant toujours une approche révolutionnaire des choses.
09:27 [Musique]
09:30 Cette volonté d'innover transparaît dans chaque fibre de l'Aventador.
09:35 Comme Lamborghini le sait, la bataille pour se maintenir au sommet ne se gagnera pas facilement.
09:40 Et si un domaine traduit bien cette stratégie, c'est le travail qu'elle met en œuvre pour alléger le véhicule.
09:46 Avec en premier lieu un tout nouveau concept pour une routière.
09:51 Cette carrosserie monocoque, totalement réalisée en fibre de carbone.
09:56 Si l'on retrouve souvent ces structures sur les voitures de course, le coût prohibitif de leurs matériaux et leurs méthodes complexes de fabrication les ont rendues inaccessibles aux constructeurs de super sportives.
10:08 Ceux-ci ont biaisé en combinant la fibre de carbone à des matériaux moins chers mais plus lourds comme l'aluminium.
10:15 Du moins jusqu'à aujourd'hui.
10:17 L'équipe de développement a imaginé une méthode permettant à cette technologie réservée aux voitures de course d'être appliquée à la production en série.
10:25 Mais celle-ci nécessite des infrastructures particulières.
10:29 C'est pourquoi Lamborghini a construit en 2009 une nouvelle méga-usine dans le prolongement des bureaux de la société.
10:35 C'est là qu'on fabrique la carrosserie unique en fibre de carbone de la Ventador.
10:40 Elle ne pèse que 147,5 kg.
10:47 De quoi rendre la Ventador beaucoup plus légère que la Murciélago.
10:51 Améliorer le décisif rapport poids-puissance et par conséquent sa conduite.
10:57 Lamborghini espère que cette innovation écartera la menace des jeunes firmes concurrentes.
11:12 Lamborghini sait parfaitement ce que c'est qu'être un jeune concurrent intrépide qui débarque pour chambouler les habitudes.
11:22 Car c'est ainsi que les choses ont commencé il y a presque 50 ans.
11:27 A l'époque, l'homme qui va changer la donne n'est autre que le fondateur de la société, Ferruccio Lamborghini.
11:38 Ayant fait fortune avec son usine de tracteurs, il consacre une partie de son argent à assouvir sa passion des voitures de sport.
11:47 La légende veut que Lamborghini, s'étant rendu auprès de Ferrari pour critiquer certaines pièces automobiles, se soit fait rabrouer.
11:54 Il a obtenu une réponse négative à une partie des requêtes et des propositions qu'il avait faites pour fabriquer une Ferrari de meilleure qualité.
12:02 Alors il a dit "si c'est comme ça, je vais fonder ma propre société et créer les meilleurs supersportifs qui soient".
12:11 Il lance Automobili Lamborghini en 1963 et travaille durement les années suivantes pour atteindre son objectif.
12:19 Si les voitures qu'il crée reçoivent d'un accueil favorable, ce n'est qu'avec le lancement de l'emblématique Miura en 1966 que Lamborghini se démarque véritablement.
12:30 Avec sa nouvelle société, l'ex-fabricant de tracteurs réussit à se faire une place dans l'univers fermé des supersportives.
12:40 Près de 50 ans plus tard, bien qu'elle figure parmi les constructeurs les plus prestigieux, la firme continue de cultiver innovation et intransigence.
12:52 Pour preuve, son approche originale dans un domaine dont elle pense qu'il conditionnera l'avenir des supercars, la construction en fibre de carbone légère.
13:08 L'attrait de Lamborghini pour la fibre de carbone remonte aux années 80.
13:12 A l'époque, elle crée la Countach Evolution, un concept-car qui expérimentait déjà l'usage de matériaux composites.
13:20 L'Evolution est le fruit du département composite alors récemment formé.
13:30 Depuis, son successeur a fait beaucoup de chemin en matière de recherche et développement des matériaux composites légers.
13:38 C'est grâce aux découvertes faites ici que Lamborghini a pu construire ses nouvelles installations de production de fibres de carbone.
13:45 En 2009, Ranieri Nicoli, directeur industriel, s'en voit confier la tâche. Il doit tout imaginer et concevoir depuis le début.
14:05 Quand nous avons dessiné puis bâti cette usine, nous n'avions aucun point de référence.
14:09 Nous étions les seuls sur le marché automobile à construire et à utiliser ce type de technologie.
14:14 Aussi, les hommes doivent trouver leur inspiration dans d'autres domaines.
14:19 Nous avons été regardés dans d'autres secteurs, par exemple dans l'aéronautique.
14:26 Et nous avons modifié et adapté leurs procédés au système maison de Lamborghini afin de pouvoir construire nos voitures.
14:34 Le résultat, ces 500 mètres carrés de nouveaux ateliers consacrés exclusivement à la sculpture de la carrosserie monocoque super légère de la Ventador.
14:42 Ici, 146 spécialistes de la fibre de carbone s'accueillent pour la construction de la nouvelle usine.
14:59 Ici, 146 spécialistes de la fibre de carbone s'activent jour et nuit pour créer 4 carrosseries complètes toutes les 24 heures.
15:07 Pour atteindre cet objectif, les ingénieurs ont développé un système unique de production.
15:15 Tous les matériaux sont d'abord coupés par une machine automatisée avant d'être envoyés vers les postes de préparation.
15:25 Le matériau est placé dans des moules, puis laminé sous vide pour former les différentes couches.
15:29 Avant d'être séché dans un grand four sous pression appelé autoclave.
15:35 Pendant ce temps, la production des autres pièces de la carrosserie monocoque avance.
15:46 Des techniciens ajustent et découpent d'autres couches de fibre de carbone sous le guidage des lasers de précision.
15:54 On utilise un four spécial pour injecter de la résine dans le tapis en fibre de carbone.
15:59 Cette opération permet de transformer le matériau souple à l'apparence de tissu en une structure solide et rigide.
16:07 Une fois ces étapes de fabrication terminées, on voit apparaître les deux éléments clés de la carrosserie.
16:13 La base, surnommée la caisse, et le toit.
16:17 On les place dans une machine automatisée.
16:19 Elle y perce les trous qui permettront de fixer les diverses pièces détachées.
16:23 Partout à travers l'usine, des machines contrôlées par ordinateur se partagent la tâche avec les ouvriers spécialisés.
16:30 Ce partenariat fait partie intégrante du processus de construction chez Lamborghini.
16:35 La priorité de notre travail, c'est de faire en sorte que les pièces soient bien installées.
16:43 La priorité de nos installations consistait à pouvoir assurer l'intégralité de notre production.
16:49 Pour cela, il nous fallait un haut degré de connaissance du métier et un haut degré de spécialisation combiné à une technologie assistée par ordinateur.
16:58 C'était le défi principal.
17:01 La fabrication de la coque en CFK, matériau composé renforcé aux fibres de carbone, s'inspire largement des techniques de l'aéronautique.
17:11 Comme lors de cette étape dite d'harmonisation au marteau.
17:14 Dans ce test de contrôle qualité, un technicien tapote un segment de la carrosserie monocoque à l'aide d'un marteau spécial qui la fait vibrer.
17:24 Il cherche à l'oreille les éventuelles poches d'air emprisonnées dans la coque en fibre de carbone.
17:29 Une fois vérifiées, les pièces sont prêtes à être solidarisées.
17:39 On en colle puis on assemble la caisse et le toit pour qu'ils forment une seule et unique carrosserie monocoque.
17:45 Il est essentiel que les deux parties de la carrosserie soient alignées avec précision.
17:51 Pour cela, les ouvriers utilisent un bras robotisé équipé d'un laser 3D qui vérifie que les sections se juxtaposent parfaitement.
17:59 Une fois confirmé l'exactitude des côtes, le châssis métallique est fixé manuellement à la monocoque.
18:08 La carrosserie est alors complète.
18:10 Les surfaces subissent ensuite un contrôle qualité dans un tunnel lumineux pour s'assurer qu'elles sont en parfait état avant que la carrosserie de l'Aventador ne soit autorisée à quitter l'atelier.
18:33 Tandis que sa carrosserie en fibre de carbone s'apprête à quitter l'atelier de fabrication, on voit pour la première fois se dessiner les lignes uniques de l'Aventador.
18:42 Cette silhouette extrême est l'une des principales caractéristiques de l'empreinte génétique de Lamborghini.
18:48 Une tradition entretenue et développée ici, au centre de design de Lamborghini, alias Centro Stile.
18:59 Le saut intergénérationnel voulu par l'Aventador ne s'arrête pas au seul potentiel technique du modèle.
19:04 Sa ligne fait aussi partie intégrante du projet.
19:07 "Le design d'une Lamborghini doit toujours être révolutionnaire.
19:13 Il faut qu'on puisse reconnaître immédiatement qu'on a une Lamborghini face à soi, quand bien même on ne connaît pas encore le modèle.
19:22 Nos designers ont donc la tâche difficile de créer systématiquement quelque chose de nouveau, mais qui soit en même temps immédiatement reconnaissable."
19:29 Le travail de l'équipe de designers et de son chef Filippo Perini s'est encore accru lors des premières phases de développement de l'Aventador.
19:39 Car le conseil d'administration de la firme les a mis en concurrence avec d'autres cabinets avant qu'il n'ait le droit de concevoir le nouveau modèle.
19:50 Or, la victoire a bien failli leur passer sous le nez.
19:53 "Dans cette surenchère de créativité, nous avons manqué à un moment de perdre l'offre.
20:02 Nous sommes arrivés à un point critique où nous nous sommes rendus compte qu'il fallait que nous soyons encore plus innovants, plus originaux, plus extrêmes, plus surprenants que les autres, mais sans faire de compromis."
20:19 Le défi est énorme, mais l'esprit de compétition booste l'équipe qui finit par convaincre Lamborghini.
20:26 Le résultat donne des lignes qui expriment parfaitement l'histoire en mouvement de la firme.
20:32 "Notre design est conditionné par notre passé.
20:36 Cela se traduit par la volonté d'être toujours innovants, de créer un objet différent en l'interprétant de la manière la plus futuriste qui soit.
20:44 Cette démarche fait partie de l'histoire de Lamborghini."
20:48 Certains éléments du design de l'Aventador traduisent l'empreinte génétique des produits phares de Lamborghini, comme ces fameuses portes-papillons.
20:56 Mais hormis ces exigences, l'équipe de designers a eu carte blanche pour créer un objet complètement nouveau.
21:03 Si rien n'échappe à ces spécialistes de l'esthétique, ils doivent avoir une parfaite compréhension des exigences techniques de la voiture.
21:12 Car les choix stylistiques ne seront avalisés que s'ils contribuent au très haut niveau de performance du véhicule.
21:19 "La forme suit toujours la fonction et par conséquent rien n'est factice.
21:24 Chaque prise d'air, chaque volet, tout sert forcément à quelque chose.
21:28 L'étape du design est d'autant plus difficile qu'il faut concevoir en même temps des lignes qui soient émouvantes."
21:36 Parmi les obstacles techniques rencontrés, l'équipe de designers a dû trouver le moyen de faire entrer assez d'air dans l'Aventador pour refroidir son moteur V12.
21:45 "En matière de design, nous avons dû résoudre le fait que ce modèle nécessitait la présence d'un gros radiateur de chaque côté.
21:53 Il fallait donc une grosse prise d'air qui, dès le début, nous a empêché de diviser la masse de la voiture en trois blocs séparés, comme on le fait d'habitude.
22:04 Si l'on revient maintenant au design en lui-même, cette nécessité nous a donné la possibilité exceptionnelle de concevoir une voiture avec une ligne unique, celle-ci."
22:15 Cet équilibre donne naissance à une voiture dont le style est étroitement lié aux très hautes performances.
22:27 Quant à l'inspiration, l'équipe la trouve notamment dans l'un de ses outils essentiels, les séances de brainstorming.
22:33 "Nos séances nous apportent de nombreuses idées de design.
22:39 Voyez comme nous sommes allés puiser nos éléments dans la nature, le sport, la technologie, les modes de vie."
22:47 Des détails comme le bouton d'allumage et l'écran TFT semblent tout droit sortis d'un cockpit d'avion de chasse.
22:57 Le monde de l'aéronautique a influencé beaucoup d'autres choix stylistiques.
23:01 "Chez Lamborghini, nous sommes aussi des passionnés d'aéronautique.
23:08 Pour nous, les avions de ligne, les chasseurs et même les cargos expriment la beauté de l'aérodynamisme et les lignes les plus avancées qu'on puisse obtenir d'un point de vue artistique et fonctionnel.
23:24 Nous avons compris qu'il fallait puiser notre inspiration y compris dans d'autres domaines.
23:28 Et comme point de référence, nous n'avons rien trouvé de mieux que la nature en elle-même.
23:34 Nous avons donc pris des photos d'insectes qui nous ont fortement inspirés pour la forme du toit, avec une géométrie très linéaire et très sculptée."
23:49 Le résultat donne une création radicalement innovante par rapport au passé.
23:54 Filippo Perini a terminé sa mission sur ce modèle et lorsqu'il voit une Aventador passer sur la route, il apprécie pleinement son design.
24:11 "L'autre jour, j'ai vu une Aventador rouler près de Santa Gata. Elle devançait un camion.
24:16 Alors j'ai immédiatement fait un appel vidéo à Alessandro Salvagnin qui avait été responsable de son design et je lui ai dit 'Regarde, j'ai une Aventador juste en face de moi, elle est magnifique.
24:25 Elle a l'air très basse par rapport à ce camion qui paraît immense.
24:28 Je m'aperçois maintenant qu'on est comme des enfants.
24:33 Quand on découvre le résultat de notre travail, quand on voit la voiture qui passe sur une route, on retombe tout de suite amoureux d'elle, alors qu'on la détestait à certains moments."
24:41 Mais la carrosserie de l'Aventador a dû franchir d'autres obstacles avant que la vision de Filippo Perini ne puisse être concrétisée.
24:50 Une fois la carrosserie monocoque en fibre de carbone et matériaux composites terminée, on lui applique sa couleur.
25:03 Nombreuses sont les voitures qui rêveraient d'une telle attention à l'atelier de peinture.
25:08 Les peintres pulvérisent manuellement sur toutes les pièces de la carrosserie l'une des 13 couleurs disponibles.
25:16 Les 27 pièces à peindre reçoivent en tout 8 litres de peinture.
25:20 Avec ces lignes extrêmes, l'Aventador nécessite plus d'heures de main d'oeuvre que les précédentes Lamborghini.
25:28 Chaque phase s'effectue manuellement, car seul l'œil et la dextérité d'un spécialiste permettent de s'assurer que la moindre surface a été recouverte de la quantité exacte de peinture.
25:38 Chaque Aventador nécessite pas moins de 200 heures de travail à l'atelier de peinture.
25:45 Le polissage à lui seul requiert 3 jours entiers.
25:50 Après avoir été prudemment poncé, la carrosserie est longuement polie à l'aide de matériaux spéciaux.
25:57 [Musique]
26:02 Elle subit ensuite un autre contrôle qualité dans un tunnel de lumière.
26:06 Deux heures durant, un inspecteur vérifie sur toute la carrosserie la parfaite homogénéité de la couche de peinture.
26:13 Au moindre défaut, la pièce incriminée retourne immédiatement à l'atelier.
26:18 Les zones dont le polissage est insuffisant sont marquées pour être retravaillées.
26:25 Ces centaines d'heures de dévouement s'achèvent lorsque tous les critères sont remplis.
26:29 La voiture peut alors avancer vers l'étape suivante, la chaîne de montage.
26:33 [Musique]
26:42 La chaîne de montage de l'Aventador se trouve à seulement quelques mètres du site original de l'usine Lamborghini, construite il y a près d'un demi-siècle.
26:52 [Musique]
26:55 A l'époque, son fondateur Ferruccio Lamborghini est connu pour son approche pragmatique des choses.
27:01 Il se montre très présent dans l'usine et dirige volontiers les opérations.
27:05 [Musique]
27:10 Il se concentre sur le savoir-faire de ses mécaniciens, qui représentent pour lui la clé du succès de ses produits.
27:17 Cette priorité est toujours omniprésente sur le site.
27:21 Ici, 50 ouvriers spécialisés se partagent 11 postes de travail, avec la responsabilité d'assembler le dernier modèle de Lamborghini.
27:30 [Musique]
27:32 L'homme chargé de s'assurer de la fluidité des opérations est Andrea Costantini, directeur de fabrication.
27:39 Sa main-d'œuvre de haut niveau s'applique en permanence à mettre en pratique la philosophie de la firme.
27:46 Nous disposons d'ouvriers extrêmement qualifiés.
27:51 Nous les recrutons pour les études de mécanique automobile qu'ils ont suivies dans les meilleures écoles des Mili-Romagnes.
27:59 Et nous les formons pendant plus de deux ans, afin qu'ils deviennent les meilleurs spécialistes qui soient de nos moteurs.
28:10 Ici, tout se fait à la main, exactement comme en 1963, lorsque Ferruccio Lamborghini, le propriétaire de la firme, a commencé.
28:18 À une époque où les machines dominent la production dans presque tous les secteurs industriels, peu de sociétés misent à ce point sur la dextérité de leurs petites mains.
28:33 Mais chez Lamborghini, on estime que pour une question de fiabilité et de précision, l'homme garde l'avantage sur les machines.
28:40 À plus forte raison sur la chaîne de montage des moteurs, car c'est ici que l'on assemble le cœur de l'Aventador, le Lamborghini V12.
28:58 Contrairement à beaucoup de constructeurs de supersportives réticents à utiliser des moteurs 12 cylindres, Lamborghini assume résolument son choix.
29:06 Le V12 a toujours fourni et fournira toujours la puissance de ses modèles phares.
29:11 Le V12 de Lamborghini fait partie de notre ADN.
29:19 Pour nous, tout est enraciné dans notre histoire, qui a débuté avec le moteur 12 cylindres.
29:25 Avec ses 6,5 litres de cylindrée et les 700 chevaux qu'il développe, le V12 de l'Aventador est un monstre de puissance.
29:33 Mais comme le reste, il lui a fallu évoluer avec le temps.
29:37 Une fois de plus, il s'agissait de faire léger.
29:41 Et bien que ce moteur soit plus puissant que celui de la Murciélago, il pèse moins lourd, seulement 235 kg.
29:50 Cela grâce à l'emploi d'un alliage d'aluminium et de silicone sur certains composants, comme le carter.
29:56 L'objectif principal du V12 est de propulser l'Aventador.
30:02 Mais une fois relié au système d'échappement, il prend un autre rôle déterminant, en devenant le chef du phénoménal orchestre symphonique Lamborghini.
30:17 Notre moteur V12 représente pour nous l'identité sonore, la musicalité de la voiture.
30:22 C'est la façon qu'elle a de se faire entendre du public et de dire "attention, j'arrive".
30:27 Pour arriver à cela, nous avons consacré beaucoup de temps aux simulations.
30:31 Nous simulons les sons que nous pouvons produire, puis nous faisons des essais.
30:36 D'abord en laboratoire, puis sur le véhicule en lui-même.
30:39 Le concert joué par ce 12 cylindres recouvre une grande partie de la vie de Lamborghini.
30:46 Ce 12 cylindres recouvre une très vaste gamme.
30:48 Du léger grondement en ville, à très bas régime, jusqu'au hurlement en crescendo dans les rapports les plus élevés.
30:55 Pendant qu'on assemble le V12, la carrosserie de l'Aventador arrive sur la chaîne de montage.
31:13 La monocoque vide va peu à peu être transformée en une super sportive, prête à l'usage.
31:18 En tant que modèle jeune sur un marché hyper concurrentiel,
31:23 l'Aventador nécessitait un processus de construction à la hauteur de ses ambitions.
31:28 Le besoin d'être les plus efficaces possible nous a été dicté par le marché et par nos concurrents.
31:34 Nous devons nous maintenir en permanence au top en termes de produits, de performances, mais aussi en termes de qualité.
31:41 Cela signifie que pour devenir et rester numéro un, nous devons en permanence améliorer notre efficacité,
31:47 notre qualité de travail sur la chaîne de montage et ce, à chaque poste à l'intérieur de l'usine.
31:53 Le rendement de la firme en véhicule de luxe ne représente qu'une fraction de ce que les gros constructeurs produisent à destination du grand public.
32:04 800 Aventador devraient sortir de la chaîne la première année.
32:09 Ce chiffre n'empêche pas que l'efficacité soit égale à celle des grands groupes automobiles.
32:13 Aussi, les ouvriers n'ont qu'une heure quarante pour accomplir une longue série de tâches méticuleuses.
32:22 S'ils dépassent les délais, c'est toute la chaîne qui ralentit, avec le risque que les objectifs ne soient pas atteints et que les coûts de fabrication augmentent.
32:30 Le compte à rebours commence ici, au premier poste de montage.
32:39 Le travail s'effectue d'abord sur le dessous de la caisse et le différentiel avant, en soulevant et en faisant pivoter le véhicule afin de faciliter son accès aux ouvriers.
32:49 On prépare ensuite la voiture pour l'étape qui est sans doute la plus significative de la construction de l'Aventador, l'insertion dans le châssis du colossal bloc moteur V12.
33:06 Nous sommes ici sur la station la plus importante de la chaîne de montage de l'Aventador.
33:10 C'est ici que nous assemblons le moteur et que nous amenons et posons le cœur de la voiture dans son berceau.
33:18 On appelle ça le mariage entre la voiture et son moteur.
33:22 C'est précisément lors de ce mariage que l'on va pouvoir voir le moteur de la voiture.
33:30 C'est précisément lors de ce mariage que les quatre années de travail de l'équipe de développement prennent forme.
33:37 Il marque la fusion du design et de la technique.
33:42 Ici, comme dans toutes les autres phases de la construction, les spécialistes de chaque station sont entièrement responsables de la section qu'ils montent.
33:56 Comme vous le voyez, à chaque montage et à chaque branchement ou fixation, nos ouvriers signent leur travail pour garantir qu'ils ont fait les choses exactement comme il le faut.
34:07 Ceci afin d'éviter absolument les risques de dysfonctionnement pendant et après les tests sur route.
34:13 Et il est hors de question qu'un client ait le moindre problème une fois qu'il a pris possession de son véhicule.
34:22 D'ailleurs, comme vous le constatez, il n'y a ici aucun robot ni machine.
34:26 Tout est fait à la main.
34:29 Une étape après l'autre, la voiture qui est partie d'une carrosserie monocoque vide est méticuleusement façonnée pour devenir une super sportive entièrement équipée et prête à quitter l'usine.
34:46 Pendant que le rythme bat son plein sur la chaîne de montage, on prépare à côté le deuxième point crucial de l'Aventador.
34:52 L'habitacle.
34:54 Dans cette partie de l'usine, on est aux petits soins pour les choix du client en matière d'habillage intérieur.
35:10 Environ 100 mètres carrés de cuir teinté de neuf couleurs différentes arrivent à l'usine tous les jours.
35:15 La tension portée aux détails est permanente pour satisfaire aux tests de qualité draconien de Lamborghini.
35:21 Ici, une spécialiste en sellerie scrute les moindres imperfections dissimulées sur le matériau et indique leur remplacement.
35:31 Une machine automatisée reconnaît les marques et découpe les défauts afin de garantir un matériau irréprochable pour l'intérieur de l'Aventador.
35:40 Fort de trois années de formation, des spécialistes du cuir prennent ensuite le relais.
35:45 Ils cousent et collent les différentes pièces constituant la sellerie de la voiture.
35:50 Retour sur la chaîne de montage.
35:57 L'une des pièces les plus essentielles est prête à être montée sur l'Aventador.
36:01 Cet élément, c'est la suspension.
36:05 Son grande simplicité cache en vérité une technique de fabrication très ingénieuse.
36:09 L'Aventador utilise un système de suspension à tiges de culbuteurs issus directement du monde de la Formule 1.
36:16 Il fonctionne en séparant les organes de contrôle des roues de la partie amortisseur.
36:21 En maintenant les éléments de l'amortisseur vers l'intérieur, les tiges de culbuteurs permettent aux roues de garder un contact optimal avec la route dans les courbes.
36:30 De quoi améliorer considérablement la conduite dans les virages. Un must pour un bolide capable d'atteindre 350 km/h.
36:37 Cela se traduit par quoi pour le client ?
36:42 Le client va ressentir une précision de conduite tout à fait unique par rapport à tous les autres systèmes que nous avions mis en œuvre sur la Murciélago.
36:58 Parmi les autres éléments clés ayant des conséquences spectaculaires sur le maniement et les sensations au volant de l'Aventador figure sa boîte de vitesse.
37:05 Le changement de rapport s'effectue grâce à deux palettes au volant.
37:11 Mais le plus étonnant est ce qui se passe loin du regard.
37:17 Voici la nouvelle transmission intégrale ISR, made in Lamborghini.
37:24 Cette technologie à double tringlerie, presque en parallèle, permet d'anticiper sur le passage des vitesses.
37:29 Pendant qu'une tringle désengage un rapport, l'autre tringle a déjà préparé le rapport suivant.
37:35 Le changement de vitesse s'effectue en à peine 50 millisecondes.
37:40 On est tout près des quasi 30 millisecondes des moteurs de Formule 1.
37:53 De telles innovations technologiques ne sont possibles que grâce à de longues séries de tests du véhicule lors de sa phase de développement.
37:59 Le moment le plus crucial pour les ingénieurs est sans doute lorsque le prototype rejoint la piste d'essai, afin de montrer pour la première fois ce dont il est capable.
38:13 Pour l'Aventador, ce moment a eu lieu en 2008.
38:21 Quand nous nous sommes retrouvés à la première séance d'essai de l'Aventador, l'émotion était indescriptible.
38:29 Cela se passait de nuit sur la piste de Nardo.
38:32 J'ai vu parmi un petit groupe de personnes une créature se mouvoir pour la première fois.
38:37 Elle avait nécessité presque un an et demi de travail avant de pouvoir le faire.
38:41 Et en nous basant sur ce que nos pilotes d'essai nous ont dit, le sentiment que nous avons eu après les premiers tours de piste,
38:48 c'est que nous avions bel et bien créé quelque chose qui allait servir de point de référence à toutes les futures super-sportives.
38:54 L'homme au volant de ce prototype d'Aventador est Giorgio Sanna, le pilote d'essai en chef de chez Lamborghini.
39:07 Depuis 2001, c'est un membre clé de l'équipe de développement.
39:14 Son métier en fait rêver plus d'un, le frisson procuré par la conduite de prototype de super-sportive s'accompagne d'une pression indéniable.
39:21 Nous avons une énorme responsabilité parce que nous portons sur nos épaules le poids d'investissement qui sont énormes.
39:33 Par conséquent, les réactions du pilote d'essai communiquées aux ingénieurs et techniciens sont déterminantes pour le développement des futurs modèles.
39:42 Lorsque Giorgio Sanna met à l'épreuve son prototype d'Aventador pour la première fois fin 2008,
39:48 il découvre avec soulagement que les trois années de développement intense n'ont pas été vaines.
39:54 La sensation que le pilote d'essai éprouve dès le début est importante car il ressent tout de suite le potentiel de la voiture.
40:05 Et lorsque j'ai conduit le premier prototype d'Aventador, quand bien même c'était un exemplaire réservé au test,
40:12 j'ai senti immédiatement que cette voiture avait d'incroyables capacités.
40:17 J'ai compris que ce projet avait deux générations d'avance en comparaison avec la Murciélago et que l'Aventador ouvrait une nouvelle ère pour Lamborghini.
40:31 L'Aventador atteint les dernières étapes de la chaîne de montage. Les mécaniciens se hâtent de la préparer pour sa phase suivante de fabrication.
40:38 Nous sommes ici sur la dernière station de travail de la chaîne de montage de l'Aventador.
40:44 Il a fallu quatre jours de travail pour en arriver là, avec le concours de plus de 50 ouvriers spécialisés sur cette chaîne et de 60 autres en poste à l'atelier de sellerie et à l'atelier moteur.
40:55 La batterie de contrôle qualitatif que la voiture doit subir une fois terminée est aussi importante que sa phase de fabrication.
41:01 La moindre imperfection peut avoir des répercussions sur les performances de l'engin, et ces éléments de sécurité en particulier doivent être testés rigoureusement.
41:10 On vérifie les frais de montage de la chaîne.
41:16 Ces éléments de sécurité en particulier doivent être testés rigoureusement.
41:20 On vérifie les freins sur un banc à rouleau où le véhicule est poussé à 140 km/h.
41:28 Les freins en carbone céramique se chargent d'immobiliser sur 30 mètres une Aventador lancée à 100 km/h.
41:43 En théorie, la Aventador est capable de passer de 0 à 100 et de revenir à 0 en moins de 4 secondes.
41:48 Les données provenant du système de frein anti-blocage sont transmises par ondes radio vers deux paraboles, puis vers une unité centrale afin d'être analysées.
42:06 La dernière tâche des ouvriers de l'usine consiste à examiner minutieusement la voiture dans un tunnel de lumière pour s'assurer que son esthétique n'a pas souffert pendant la construction.
42:15 Mais avant de pouvoir être acheminé vers son destinataire, chaque Aventador doit passer un dernier barrage.
42:21 Les tests sur route décisifs.
42:27 Chaque exemplaire subit ses propres essais sur les routes de la région.
42:35 Il est mis à l'épreuve pour vérifier que sa technologie complexe a été parfaitement accordée.
42:40 Et c'est là, pour la première fois, qu'on peut en profiter pleinement, puisque c'est sa vocation.
42:45 C'est seulement après avoir constaté la configuration parfaite de tous les aspects de la Aventador que le pilote signe l'autorisation de délivrance sur le marché.
42:55 La Aventador a parcouru un long chemin depuis son projet de création en 2007.
43:05 Des années de travail acharnées de la part des designers, ingénieurs et mécaniciens ont donné naissance à un véhicule qui semble s'imposer pour longtemps comme le nouveau modèle phare de la gamme Lamborghini.
43:16 Le risque couru en redémarrant à zéro a porté ses fruits.
43:20 Et avec une nouvelle ère qui s'ouvre pour les supersportives, 20 Aventador flambant neuve quittent la chaîne de montage chaque semaine.
43:31 Mais pour Lamborghini, le défi ne s'arrête pas à ce chiffre.
43:34 Tout en fêtant son 50e anniversaire en 2013, la firme réfléchira à de nouvelles façons de repousser les frontières de la technique automobile.
43:42 Pour Stéphane Winckelmann, une nouvelle ère est peut-être en train de voir le jour.
43:48 "Notre stratégie, basée sur deux points, est d'abord de faire un modèle qui est plus adapté à la technologie,
43:57 notre stratégie basée sur deux modèles ne suffira pas pour l'avenir.
44:02 Alors nous avons décidé de nous atteler à un troisième modèle.
44:06 Imaginez une Lamborghini que vous pourriez conduire tous les jours.
44:09 Elle serait très pratique et en même temps, elle emporterait sous le capot l'empreinte génétique traditionnelle de notre enseigne."
44:16 Une Lamborghini que l'on pourrait conduire quotidiennement est peut-être à l'étude.
44:26 Mais d'ici là, le constructeur italien de Super Sportive va concentrer ses efforts sur la production de modèles qui continueront à le protéger de la concurrence.
44:35 Et pour le moment, le véhicule qui porte cette responsabilité est la Ventador.
44:40 [Musique]