SMART SPACE - L’Inde, force obscure du secteur spatial ?

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Après la Lune, le soleil ! Ce sont, en moins de trois semaines, deux missions d’envergure qui replacent l’Inde au centre de l’échiquier spatial international. Un exploit technologique qui en dit long sur les moyens mis en œuvre par le pays, qui reste pourtant une nation spatiale méconnue…

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00:00 La Lune, le Soleil, Mars et bientôt Vénus. L'Inde prend position sur l'échiquier du secteur
00:09 spatial international. Ce n'est pas une course de vitesse qui l'a mené là mais véritablement un
00:15 marathon car l'histoire spatiale de l'Inde n'est pas nouvelle. Pour en parler avec nous à distance
00:21 Mathieu Weiss, directeur de liaison du CNES en Inde depuis Bangalore précisément. Bonjour Mathieu
00:27 Weiss et bienvenue sur le plateau de Smart Space. A mes côtés Olivier Dallage, chercheur associé à
00:34 l'IRIS, spécialiste de l'Inde. Bonjour et bienvenue. Vous êtes aussi d'ailleurs auteur de plusieurs
00:38 livres. On pourra peut-être en dire un mot. Alors en allunissant, il y a trois semaines l'Inde est
00:43 devenue la quatrième nation au monde et la deuxième au 21e siècle à poser un véhicule en toute
00:50 sécurité sur la Lune. Ça change fondamentalement la carte géopolitique du secteur spatial ? Ça l'a
00:57 précise disons dans la mesure, comme vous le disiez, l'Inde poursuit cette trajectoire spatiale depuis
01:03 déjà assez longtemps. Ce qui s'est passé récemment et répare aussi un échec qui s'était produit il
01:09 y a près de quatre ans puisqu'une précédente sonde s'était écrasée au moment d'atterrir,
01:14 d'alunir plutôt. Bon c'est pas tout à fait extraordinaire, toute l'histoire spatiale est
01:18 jalonnée de ce genre d'échec. Les américains, les russes et les européens en savent quelque
01:23 chose. Mais là en tout cas ça a été réussi, c'était nominal comme disaient les techniciens qu'on a
01:28 pu voir à la télévision en direct. Ils avaient l'air d'ailleurs assez détendus contrairement au
01:32 premier ministre indien qui se trouvait au même moment à un sommet en Afrique du Sud, qui voulait
01:38 intervenir bien entendu et qu'on sentait très très tendu avant l'alunissage. C'est un enjeu énorme et
01:43 puis alors coup sur coup on l'a dit en introduction réussite technologique avec l'envoi d'une sonde en
01:47 direction du Sonet. Rembobinons un petit peu l'histoire avec vous Mathieu Weiss derrière ce
01:52 succès. L'Inde a une longue expérience du secteur spatial en réalité. Effectivement l'Inde a commencé
01:59 à peu près en même temps que la France, c'est dire on l'oublie souvent. Le premier lancement
02:04 indien a eu lieu en 1963 avec d'ailleurs déjà une charge utile française du CNES à bord de la fusée.
02:14 L'ISRO, l'agence spatiale indienne, notre homologue, l'homologue du CNES a été créé en 1969.
02:24 Depuis lors l'Inde a effectivement poursuivi cette trajectoire comme on le disait avec une
02:33 continuité assez extraordinaire puisque depuis le départ l'Inde a dit qu'elle ne recherchait pas la
02:41 puissance contrairement aux autres pays qui s'engageaient dans le spatial dans les années 60
02:47 qui avaient surtout pour but de faire une démonstration de puissance et de montrer
02:53 leur force je dirais géostratégique. La position de l'Inde a été toute différente puisque l'Inde
03:01 a dès le départ poursuivi ses objectifs de développement et en cela l'Inde a mis en orbite
03:10 des satellites pour soutenir sa population pour aider les indiennes et les indiens. Donc ce sont
03:17 des satellites qui aujourd'hui fournissent des données pour l'agriculture, pour les pêcheurs,
03:23 pour l'éducation aussi puisque l'Inde a été le pionnier je dirais de la télé-éducation pour
03:36 promouvoir l'éducation dans les endroits les plus reculés du pays et je dois dire que depuis que
03:45 je suis ici je suis étonné par la proximité du spatial avec la population c'est à dire que les
03:55 indiens utilisent le spatial, ils savent qu'ils utilisent des satellites tous les jours, ils
03:59 en sont extrêmement conscients et ils ont d'ailleurs une relation extrêmement fraternelle avec leur
04:04 agence spatiale et ils suivent de très très près toutes ces missions dont les deux dernières
04:09 évidemment qui étaient des événements historiques ici, là l'unissage il y a maintenant quelques
04:16 semaines mais aussi le lancement de la sonde vers le soleil comme vous le disiez. Olivier c'est ce
04:22 qui distingue peut-être cette nation, cette relation de proximité entre la société qui se développe et
04:28 le secteur spatial, est-ce que le secteur spatial a été vecteur de ce développement ? Je ne sais
04:34 pas si c'est entièrement propre à l'Inde parce qu'on l'a peut-être un petit peu oublié, le
04:38 spatial revient à la mode en France après une longue éclipse, il faut se rappeler la passion
04:44 qu'il pouvait y avoir dans les années 60-70, un personnage comme Albert Ducroch qui était
04:48 journaliste européen, spécialiste de l'espace, était une des plus grandes figures connues dans
04:55 le pays. Oui c'est vrai que le jour où la sonde Chandrayaan 3 s'est posée, tous ceux qui pouvaient
05:03 était devant leur télévision et les autres étaient devant leur smartphone, les Indiens ont presque
05:07 tous un smartphone pour suivre ça en direct et en effet il y a quelque chose de très prégnant en
05:12 Inde, il faut rappeler d'ailleurs qu'un président de la république, le professeur Abdul Kalam, était
05:18 lui-même considéré comme le père de l'aventure spatiale indienne et donc oui tout ça rapproche
05:24 beaucoup les Indiens de ce qui se passe en ce moment, puis le rêve de l'espace n'est quand même pas
05:28 propre ni à l'Inde ni à la France, ni à qui que ce soit, c'est humain. On a vu quelques champs
05:35 d'application, j'aimerais bien qu'on les développe un tout petit peu, alors on a parlé des satellites
05:38 qui sont très développés, satellites de communication du côté de l'Inde, qu'est-ce qu'on peut
05:42 citer encore comme champs d'application dans le secteur spatial indien ? Vous pouvez prendre la réponse.
05:48 L'observation et les communications c'est quand même le principal, que ce soit la
05:54 météo, la télévision, on ne l'a pas encore précisé mais il y a quelques années l'Inde s'est signalé
06:01 en mettant sur orbite des graves de satellites, plein de petits microsatellites en même temps,
06:06 c'est pas à la portée de tout le monde et ils l'ont fait sur des bases commerciales, c'est-à-dire que
06:10 c'était pas des satellites indiens, c'était des satellites de différents pays, ce qui dénote
06:14 une maîtrise assez colossale. Mathieu, vous voulez ajouter un mot ?
06:22 Oui bien sûr, alors Mathieu peut-être qu'on peut rebondir, vous avez parlé tout à l'heure de la coopération
06:26 brièvement avec la France, c'est vrai que l'agence spatiale indienne a une longue histoire de
06:32 partenariat avec d'autres pays aussi mais avec la France depuis déjà 60 ans, comment s'articule ce
06:38 partenariat précisément ? Eh bien la coopération avec la France est effectivement historique et
06:45 traditionnelle ici, depuis que l'Inde est devenue une grande puissance spatiale, elle a évidemment
06:51 des coopérations avec d'autres pays mais disons que nous avons été les premiers et les plus fidèles
06:58 puisque nous avons à peu près tout fait avec les Indiens, nous avons fabriqué des moteurs de
07:04 fusée dans les années 80, alors je remonte un peu plus loin dans les années 60, nous avons lancé des
07:09 fusées sonde ici pour faire des recherches scientifiques et après les moteurs de fusée,
07:15 on a commencé à s'intéresser de très près au climat, bien avant que le climat ne soit une priorité
07:20 politique et je dirais dans les médias, donc les tous premiers travaux sur des recherches
07:32 climatiques conjointes par satellite via l'espace remontent aux années 2000 et on a lancé une flotte
07:43 de satellites climatiques les uns après les autres, donc on en voit à l'écran actuellement,
07:49 il y a eu Mégatropik, il y a eu Saralaltica, il y aura Trichna qui est un satellite que nous
07:56 développons ensemble avec les Indiens, donc à chaque fois ce sont des satellites franco-indiens,
08:00 c'est à dire que nos deux pays qui sont quand même relativement à la Chine ou aux Etats-Unis,
08:10 qui sont des puissances spatiales qui n'avont pas forcément autant de moyens que les Américains ou
08:17 les Chinois, et bien en nous mettant ensemble, nous faisons des choses extraordinaires et je
08:24 dirais que nous payons chacun la moitié du prix pour avoir un bénéfice total, puisque nos
08:32 scientifiques utilisent ces satellites à 100% côté Indien, à 100% côté Français, donc c'est une
08:38 aventure qui en plus économiquement est extrêmement viable.
08:45 Olivier Dallage ?
08:46 Alors pour être juste, ce n'est pas une relation exclusive, les Indiens détestent être dans un
08:50 tête-à-tête avec une autre puissance, ils veulent multiplier les partenariats et un des plus anciens,
08:56 à part la France, c'est la Russie, c'est à dire qu'après Spoutnik, évidemment,
08:59 Russes et Indiens ont commencé à réfléchir à la chose ensemble et les Russes ont aidé à
09:05 développer des moteurs cryogéniques, ils entraînent des cosmonautes indiens,
09:09 le partenariat avec la France n'est pas exclusif de ce qui se passe avec les Russes et d'ailleurs
09:15 aussi avec les Américains, puisqu'il y a eu des Indiens dans des navettes spatiales, il y a même
09:20 eu un tragique accident, puisque une astronaute indienne était à bord de Columbia lors de
09:24 l'explosion de cette navette et voilà, lors du lancement de Chandrayaan 3, même si la technologie
09:32 était presque exclusivement indienne, le suivi de la trajectoire a été garanti grâce à l'assistance
09:38 d'une part de l'agence spatiale européenne et d'autre part de la NASA.
09:41 Alors vous citez la Russie, est-ce que ça fait toujours partie des partenaires en matière de
09:46 spatial de l'Inde aujourd'hui ?
09:48 Bien entendu et notamment pour un projet de vol habité qui a été reporté théoriquement en 2025,
09:55 on verra s'il aura lieu en 2025, en tout cas il n'y a pas eu de rupture dans la coopération
10:00 spatiale entre la Russie...
10:02 Contrairement avec l'Europe par exemple, qui est en rupture totale pour l'instant avec la Russie ou les Etats-Unis.
10:07 Oui mais la politique indienne est précisément de ne pas rompre avec les Russes.
10:10 Très bien. Est-ce qu'on peut situer l'Inde parmi les pays émergents du secteur spatial, même si à partir
10:17 d'aujourd'hui elle fait partie de ces puissances mondiales, par rapport à ses concurrents,
10:22 quelle est sa position ?
10:23 Plus qu'émergents, je dirais émergés. On l'a dit tout à l'heure, l'Inde est la quatrième puissance
10:30 spatiale à réussir à poser un satellite, et pas seulement poser un satellite, il y a eu le robot qui
10:35 s'est déplacé, qui a envoyé des résultats d'expérience. Quatre, ce n'est pas beaucoup sur la planète.
10:40 Il y a la Chine, il y a la Russie, et bien entendu les Etats-Unis, et maintenant l'Inde.
10:46 Voilà, donc je pense qu'on ne peut plus parler de puissance émergente, elle a sa place à la table des grands.
10:51 Oui, vous êtes d'accord avec ça. Mathieu Weiss, face par exemple, je ne sais pas, à l'Arabie Saoudite,
10:56 qui arrive aussi technologiquement à se développer, en direction de Mars par exemple, quel est votre regard
11:03 sur la position sur l'échiquier international de l'Inde ?
11:06 Sur l'échiquier international, l'Inde incontestablement a pris une avance considérable, et il est clair que
11:16 dans le secteur spatial, les choses se voient plutôt de manière sectorielle. Donc l'Inde aujourd'hui est active
11:24 dans tous les secteurs, que ce soit l'observation de la Terre, les télécoms, la navigation, les sciences,
11:30 mais aussi la défense et les programmes spatiaux militaires. Donc l'Inde a un spectre complet de compétences spatiales,
11:38 ce qui n'est pas le cas d'autres pays que vous appelez émergents, mais ce qui est le cas uniquement de gens
11:47 comme les Etats-Unis, la Chine et l'Agence spatiale européenne.
11:53 Avec quel budget elle a réussi ses exploits, l'Inde, en matière de spatial ?
11:59 Un budget assez austère et serré. On a lu un peu partout que le coût total de la mission Chandrayaan 3
12:06 était inférieur au coût de réalisation du film "Interstellar" par Nolan. Donc ça donne quand même une idée.
12:13 Il y a deux aspects que je vois dans cette capacité de tenir les coûts. L'un, c'est que les salaires indiens
12:21 sont moins élevés que ceux qui sont en vigueur en Europe ou aux Etats-Unis, par exemple.
12:26 Mais également, il y a une tradition indienne de ce qu'on appelle là-bas le "Jogad", c'est le système D, la débrouillardise.
12:32 Ça ne veut pas dire que c'est fait au rabais, ça veut dire qu'on cherche l'efficacité avec des moyens très frugaux.
12:39 C'est de la frugalité, si vous voulez. De la même façon que les médecins et les techniciens ont mis au point
12:43 un électrocardiographe portatif qui tient dans une petite mallette qui permet aux médecins de campagne
12:49 d'effectuer des électrocardiogrammes en dehors de tout centre médical.
12:53 Ce même souci d'efficacité, de frugalité, est quand même au cœur aussi du programme spatial indien.
13:00 C'est ce qui explique peut-être qu'autant de projets voient le jour aujourd'hui, mais évidemment,
13:05 ces deux derniers projets dont on a pu être témoin, ils datent d'au moins dix ans le temps que se met en place la mission.
13:12 Mais avec un budget qui est équivalent, j'ai regardé un petit peu, à celui de l'Allemagne, 1,5 milliard, 1,6 milliard pour l'Allemagne.
13:20 Alors évidemment, l'Allemagne s'inscrit dans un autre contexte puisqu'elle participe au budget de l'Agence Spatiale Européenne.
13:26 Mais c'est quand même intéressant de voir qu'avec la même somme, on arrive à réduire les coûts dans ce pays-là.
13:32 Et c'est ce qui le démarque aujourd'hui et qui en fait un bon partenaire pour d'autres pays comme la France d'ailleurs.
13:37 Oui, pour les raisons que j'ai indiquées, il y en a peut-être d'autres, mais ce sont les deux principales à mon avis.
13:41 C'est aussi un atout pour la France dans cette collaboration d'arriver à mener à bien des missions technologiques à moindre coût.
13:49 Évidemment que c'est un atout. Il y a peut-être quelque chose que je voudrais ajouter par rapport à ce qui a été dit.
13:53 C'est que les Indiens font leur mission dans des calendriers beaucoup plus serrés que les nôtres.
13:57 Et donc en travaillant plus rapidement, ça coûte moins cher.
14:01 Je pense que, vous savez, nous apprenons de cette coopération avec les Indiens.
14:08 Il ne faut pas s'imaginer que l'échange ne va que dans un sens.
14:13 Bien au contraire, je dirais qu'actuellement l'échange va presque plus dans le sens de l'Inde vers la France.
14:19 Parce que pour nous, c'est extrêmement intéressant de travailler avec des gens qui ont d'autres méthodes d'ingénierie,
14:25 d'autres méthodes de simplification des process, de rationalisation.
14:31 Je voudrais dire qu'on parle souvent du New Space, vous savez, en disant que le New Space réinvente le spatial.
14:38 Parce qu'ils font les choses simplement, ils font les choses avec, disons, ils popularisent le spatial.
14:44 Parce qu'ils arrivent à utiliser peut-être des produits, des sous-systèmes qui existent sur le marché.
14:54 Et ils ont des... ils changent les compétences.
15:00 Eh bien, le New Space, finalement, ça existe en Inde depuis le début.
15:06 C'est-à-dire que ce qu'on appelle le "Zougade", c'est le même état d'esprit que le New Space.
15:13 Je voudrais ajouter qu'il y a probablement d'autres facteurs d'environnement qui expliquent ça.
15:18 L'un, c'est la qualité des écoles d'ingénieurs publics qui ont été créées dans les années 50
15:24 et qui aujourd'hui produisent, depuis quelques générations, des ingénieurs de haut niveau.
15:28 Et le deuxième élément que je vois, c'est une culture mathématique propre à l'Inde du Sud, qui est très développée.
15:34 C'est-à-dire, pas un hasard, si à la tête de toutes les grandes entreprises américaines de technologie,
15:40 on trouve souvent des Indiens ou des gens d'origine indienne.
15:43 Et ce bain, cette culture mathématique, probablement a facilité la génération d'ingénieurs
15:50 qui ont contribué au succès de cette conquête spatiale.
15:52 Et l'essor technologique qui en ressort.
15:54 Alors, la prochaine étape pour l'Inde, c'est quoi ? Le vol habité, vous l'avez dit tout à l'heure ?
15:58 Autant que je sache, le projet d'un vol habité, pour l'instant, est en coopération d'un côté avec les Américains, de l'autre avec les Russes.
16:08 Je n'ai pas connaissance d'un programme à brève échéance permettant d'envoyer des êtres humains dans l'espace
16:14 qui serait entièrement contrôlé par l'agence spatiale indienne, l'ISRO, mais peut-être dans une étape ultérieure, oui.
16:20 Monsieur Weiss ?
16:22 Là, je me permets de rectifier, le projet de vol habité est purement indien.
16:27 Et il aura lieu, effectivement, il est annoncé pour 2025.
16:31 Il n'y a absolument pas de contribution des Américains.
16:34 Il y a certes l'entraînement des astronautes qui est fait en Russie.
16:37 Et il y a un support de la France pour tout ce qui est médecine spatiale,
16:41 puisque nous sommes, au niveau de l'agence spatiale européenne,
16:45 les garants et les responsables de la médecine spatiale pour les astronautes européens.
16:50 Mais le projet Gaganyan est un projet purement indien.
16:53 Et avec les technologies indiennes, il est prévu de démontrer que l'on a l'ensemble des compétences
16:59 pour lancer un humain dans l'espace et le ramener sur Terre de manière saine et sauve.
17:04 C'est d'ailleurs ce qui a été annoncé par le Premier ministre Modi
17:10 et qui constitue, je dirais, une étape historique dans le développement du spatial indien.
17:17 Donc on a les moyens financiers d'aller chercher cette étape historique, comme vous l'avez dit,
17:22 qui nécessite un autre palier technologique pour arriver à ramener des hommes d'une mission dans l'espace.
17:29 Il y a 10 ans, le budget consacré au spatial était beaucoup moins que la moitié de ce qu'il est aujourd'hui.
17:42 Donc les moyens financiers, oui, si on a des ambitions, on met en place les moyens financiers.
17:50 C'est ce qui a été fait.
17:51 Olivier Dalla, je rappelle que vous êtes chercheur associé à l'IRIS, spécialiste de l'Inde.
17:54 Merci d'avoir pris le temps d'échanger avec nous sur ce plateau.
17:56 Et merci à vous, Mathieu Weiss, depuis l'Inde, directeur de liaison au CNES.
18:01 Merci à tous de nous avoir suivis.
18:04 On se retrouve dès la semaine prochaine sur Bismarck à la production Lely Zalkind.
18:09 [Musique]

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