Antoine de Caunes reçoit les talents des films qui font l'actualité cinéma en salles
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00:00 Suite suivante.
00:01 Rencontrer la première dame du cinéma, c'est aussi se présenter avec un bouquet de roses
00:05 à son nom, car en bon gentleman, Antoine n'ignore pas que pousse sur cette terre des
00:09 roses Catherine Deneuve.
00:10 Mais je sais à quel point vous aimez les roses.
00:13 Oui, ça je sais.
00:14 Merci beaucoup.
00:15 A priori, aucune ressemblance entre Bernadette Chirac et Catherine Deneuve.
00:19 Et pourtant…
00:20 Alors j'ai trouvé un point commun entre Catherine Deneuve et Bernadette Chirac, c'est
00:25 l'amour des roses.
00:26 Vous avez toutes les deux une rose à votre nom, celle qui porte le vôtre, Catherine,
00:31 et défini par le rosieriste comme un hybride de thé moderne élégant et distingué, à
00:38 la floraison généreuse, sans doute aussi célèbre dans le monde des rosiers que l'artiste
00:41 éponyme dans le monde du cinéma.
00:43 C'est joliment dit.
00:44 Oui, mais enfin c'est décrit après la rose quand même.
00:46 Ou alors avant plutôt, parce que la rose ne correspond pas tout à fait à ça quand
00:51 même.
00:52 Et bien sûr…
00:53 J'ai arrêté, au moins je trouve une rose qui soit plus odorante.
00:57 Ah plus odorante que la vôtre ?
00:59 Ah oui.
01:00 Elle a un parfum très doux quand même, très discret.
01:03 Non ? Vous auriez préféré une explosion ?
01:06 Plus piagée, plus fort.
01:08 Et surtout, votre rosier à vous, c'est un rosier remontant.
01:11 Est-ce qu'au fond, la rose, ce n'est pas le meilleur de tous les remontants ?
01:14 Remontant, c'est important.
01:19 Quand on choisit des rosiers, quand on fait un jardin, c'est vrai qu'il y a deux choses
01:23 qu'on prend beaucoup en considération aujourd'hui sans doute quand même plus qu'avant, c'est
01:29 parfumé et remontant.
01:30 Mais pour beaucoup de fleurs aussi, moi je fais ça maintenant.
01:33 Les pivoines, c'est pareil aussi.
01:35 Le rosier de Bernadette Chirac est plus sobrement décrit par ce rosieriste comme, je vous cite,
01:40 un rosier rustique, vigoureux et épineux, pouvant constituer une haie défensive.
01:47 Oh, mais ça, c'est quelqu'un qui s'amuse à faire ça.
01:50 Pas du tout, pas du tout.
01:51 Il est particulièrement résistant aux maladies même, frécistile.
01:54 On écrit ça avant sur son nom, avant même que la rose soit existante, c'est sûr.
02:00 Moi, c'est un peu excessif aussi, franchement.
02:02 Par exemple, vous qui êtes jardinière, vous cultivez un rosier Bernadette Chirac ?
02:07 Non.
02:08 Moi, j'ai pratiquement que des rosiers anciens.
02:10 Je n'ai même pas le mien dans mon jardin.
02:12 Vous n'avez pas le vôtre dans votre jardin ? Comment ça, quelle hérésie ?
02:15 Parce que moi, je veux des rosiers anciens, je veux des choses particulières.
02:19 Je suis très exigeante, je connais quand même assez bien les roses maintenant, depuis
02:23 longtemps que j'en ai.
02:24 Je m'excuse à nouveau pour ce bouquet de roses tout à fait inodore.
02:27 Écoutez, je mettrai de l'eau de toilette dedans, je vais parfumer de la rose de Guerlain
02:32 dedans.
02:33 Vous agrémentez, oui.
02:34 Alors, je note que c'est la quatrième fois, après la princesse de Peau d'Âne, après
02:39 la reine d'Astérix, après la reine de Palais-Royal, qu'on vous propose un rôle, cette fois-ci,
02:45 la première dame, l'ex-première dame.
02:47 Mais je n'ai pas été la reine Catherine de Médicis, que j'aurais bien aimé être.
02:51 C'est trop tard, mais j'aurais bien aimé être.
02:53 C'est vrai, un personnage très intéressant.
02:55 C'est la quatrième fois qu'on vous propose des rôles de femme de premier plan, de pur
03:00 pouvoir.
03:01 Comment est-ce que vous l'aperceviez, vous, Bernadette Chirac ?
03:04 Comme l'image que j'avais quand quelqu'un qu'on n'a pas connu et qu'on a juste aperçu,
03:10 qui avait l'air d'une femme intelligente, mais assez sèche, comme ça, assez austère,
03:15 assez sèche.
03:16 Oui, mais bon, ses origines, son règne, son nom, la famille, son éducation, je pense
03:21 que tout ça, et en plus, les obligations qu'elle a eues avec avoir épousé Jacques Chirac,
03:26 ça créait beaucoup d'obligations dans la vie.
03:28 Qui était un drôle de zigoto, n'ayant pas peur des mots.
03:30 Oui, sûrement, oui.
03:31 Très séduisant, oui.
03:32 Très séduisant, brillant, avec une face cachée, un personnage complexe aussi.
03:39 Alors, je sais que vous n'êtes absolument pas intéressée par les biopics, ni en tant
03:44 que spectatrice, ni en tant qu'actrice, d'accord ? Mais, pourtant, ça peut un jour, il peut
03:51 un jour arriver que quelqu'un ait l'idée de vous consacrer à un biopic.
03:54 Est-ce que dans ce cas-là, vous serez prête à y participer ou pas du tout ?
03:57 Non, surtout pas.
03:58 Oh là là, surtout pas.
03:59 Non, j'aimerais pas du tout, du tout, du tout, parce qu'en plus, la plupart des gens,
04:03 même le public, ne connaît pas la moitié de ma vie, donc franchement, non, ce serait
04:06 juste une image, une façon d'être.
04:08 Je n'ai pas du tout envie, non.
04:10 Ça, ce sera sans doute quand même sans moi, donc ce sera, mais bon.
04:13 Moi, je suis assez fataliste pour tout ça, vous voyez.
04:16 Léa de Menache parle de vous comme d'une comédienne extrêmement investie et pas que
04:21 dans son rôle, d'une véritable passionnée qui voit le soir tout ce qui a été tourné,
04:25 par exemple, pendant la journée, qui va voir.
04:27 Ah oui, ça, je veux voir quand on travaille.
04:29 Oui, c'est important pour affiner les choses, pour voir surtout par rapport à un personnage
04:32 comme ça, puis même pour voir la façon dont on filme.
04:36 C'est une chose, moi, je regarde jamais le combo.
04:37 Vous savez, cet appareil sur lequel on est sur le toit.
04:39 Moi, je déteste ça, donc ça, je veux absolument pas le voir.
04:42 Mais j'ai envie de voir, oui, sur écran après, quand on tourne, parce que ça permet
04:45 de voir des choses différemment.
04:48 Il y a des choses qu'on peut modifier, des choses qu'on apprend, des choses qui vous
04:50 apprennent des choses sur vos partenaires aussi, des fois.
04:53 Et ce qui dicte vos choix aujourd'hui, c'est ça, c'est il faut que les films aient une
04:58 originalité folle, qu'ils soient...
05:00 Non, pas forcément une originalité.
05:02 Non, il faut que ce soit vraiment, il faut que ce soit quand même bien écrit.
05:05 Je veux dire, même si c'est une chose classique, mais que ce soit bien écrit.
05:07 Non, je cherche pas forcément une chose insolite.
05:10 Mais enfin, c'est toujours bien quand on a l'impression de découvrir vraiment quelque
05:14 chose pour la première fois.
05:15 J'ai l'impression que la loufoquerie vous plaît.
05:18 J'aime bien, oui, j'aime bien la fantaisie.
05:20 J'aime bien les spoilers, j'aime bien les comédies, j'aime bien les loufoqueries.
05:24 Je vous aimais beaucoup dans les loufoqueries que vous faisiez sur Canal+ et j'adorais.
05:28 Et j'ai beaucoup de plaisir encore quand je revois de temps en temps, oui.
05:32 Ah oui, je trouve ça formidable, formidable.
05:34 Cette liberté, cette liberté.
05:37 C'est de faire sourire les gens et de les faire rire.
05:39 C'est tellement merveilleux.
05:40 J'ai remarqué quand même que, quels que soient les rôles, que vous passiez par la
05:45 comédie ou pas, on vous ramène toujours quand même à cette Catherine Deneuve hiératique.
05:50 Est-ce que c'est quelque chose qui vous agace au fond ?
05:53 Ce n'est pas le mot que je préfère, c'est délicieux.
05:56 Oui, mais parce que je pense aussi que c'est beaucoup un peu par facilité aussi, dans
06:01 le vocabulaire.
06:02 Avant, c'était tout ça glacé, brûlant, glacé, tout ça.
06:06 C'est un petit peu des facilités de langage aussi.
06:09 Vous êtes en tous les cas la preuve vivante qu'un train peut encacher un autre.
06:13 Il ne faut jamais se fier aux apparences.
06:16 Et pour rester dans la métaphore ferroviaire, vous seriez plutôt un train intercité ou
06:22 un TGV ?
06:23 Bon, allez, un petit TGV, d'accord.
06:28 Un petit TGV.
06:29 Un petit TGV inouï, donc, évidemment.
06:32 Je suis bien d'accord.
06:33 Catherine, je peux vous faire un aveu.
06:34 Quand "Paudan" est sorti, je vous ai envoyé une lettre.
06:38 Je suis allé voir le film et je suis tombé littéralement amoureux de vous.
06:41 Ah oui ?
06:42 Oui, je vous ai envoyé une lettre à laquelle je n'ai jamais eu de réponse.
06:45 Et voilà, je voudrais qu'on mette les choses au point aujourd'hui.
06:47 Est-ce que je dois incriminer les PTT de l'époque ? Est-ce que cette lettre s'est perdue parmi
06:52 les milliers d'autres ? Ou bien est-ce que vous, vous avez décidé de ne pas me répondre ?
06:55 Ça dépend du ton, ce que ça demande.
06:57 Il y a des lettres auxquelles je ne peux pas répondre.
07:00 Je ne réponds pas souvent parce que c'est toujours un peu risqué quand même.
07:03 Mais je n'ai pas de souci en particulier franchement sur le ton de cette lettre-là.
07:08 Et moi, je pense toujours à "Paudan".
07:10 Ah, faut le revoir, vous avez raison.
07:12 Tellement beau film.
07:13 Merci Catherine.
07:14 Merci.
07:15 Je vois mon petit décon qui arrive et qui me dit "thank you".
07:18 Vous voyez le petit téléphone qui me dit "merci".
07:20 Il est temps de…
07:21 Quoi ?
07:22 Votre ton est…
07:23 Vous voyez "thank you" ?
07:24 Là, ici, là.
07:25 C'est pas vrai.
07:26 Oh là, c'est à l'américaine.
07:27 C'est à l'américaine.
07:28 Coupez, coupez, coupez.
07:29 C'est à l'américaine.
07:30 C'est à l'américaine.
07:31 C'est à l'américaine.
07:32 C'est à l'américaine.
07:33 C'est à l'américaine.