Nous avons le droit de tuer, un garde du corps affirme

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Credit Brut Afrique

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00:00 Dans le contrat de garde rapprochée, nous avons le droit de prendre des vies, nous avons le droit de tuer,
00:04 mais dans le but de préserver, de protéger l'intégrité nationale, l'intégrité des personnes qui nous entourent.
00:10 Bonjour Brut, j'espère que vous allez bien, soyez bienvenus chez moi.
00:18 Je suis Vidal Kemwe, commando des forces spéciales et je travaille à la PHP, la protection des hautes personnalités.
00:26 Je suis en train de me préparer pour aller au travail. Je commence à me préparer à 7h du matin,
00:30 parce que je dois être dans les rangs à 8h. Je commence déjà par les trucs les plus essentiels.
00:35 Je commence par mon montre, c'est important d'être à l'heure.
00:37 Ça c'est une corde parachutique, ça sert si je suis bloqué dans un ascenseur ou dans un bâtiment qui est en feu.
00:44 Cette corde fait 7 mètres de long et elle est striée trois fois.
00:47 Donc je la défais, je l'attache sur un poteau et voilà, comme Spiderman, je peux descendre un bâtiment.
00:53 Là-dessus aussi, il y a une clé passe-partout, comme vous pouvez la voir, avec un tournevis et tout, qui reste là.
01:00 Il y a une lime, lorsque je me retrouve en combat dans les milieux bâtis, ça peut permettre de couper une artère et tout,
01:06 si les munitions sont finies dans l'arme. Et là aussi, il y a la clé de mes menottes.
01:11 Ma pièce d'identité, super importante, elle porte mon nom, mon groupe sanguin.
01:17 Si je suis blessé, alors on sait qu'elle sent me faire l'ordre de la transfusion.
01:22 En plus, mon numéro de matricule et ensuite ma religion, super importante, chrétien, voilà, chrétien évangélique.
01:28 La religion, pourquoi ? Parce que lorsqu'on est blessé aussi, on est mort sur le champ de guerre, il faut pouvoir savoir comment nous enterrer.
01:36 Mes armes, là j'ai un 9 mm, Beretta FS.
01:41 Ça c'est, je le mets sur la droite là, mon 9 mm. Le 22 mm, je le mets à la cheville, tout simplement.
01:50 Et pourquoi c'est important de s'armer comme ça pour scoter ?
01:53 Oui, parce que c'est des personnes qui ne sont pas toujours les bienvenues dans certains milieux.
01:58 C'est des hommes politiques, c'est des officiers supérieurs militaires. Donc il y a beaucoup qui leur en veulent.
02:05 [Musique]
02:11 Si j'ai plus de munitions dans mes armes, j'utilise ça, voilà, pour l'ennemi.
02:16 Donc il va là, dans la poche de ma veste.
02:19 Si vous avez déjà tué un ennemi, tu es blessé ?
02:22 Je ne peux pas savoir parce que la plupart de nos combats sont des combats à distance.
02:26 Et nous marchons généralement en section. Minimum de quatre, quatre agents dans une équipe, dans une formation de gardes rapprochés.
02:33 Vous allez voir mes collègues tout à l'heure.
02:35 [Musique]
02:40 Là, je suis en train d'aller au travail. Voilà, on est bientôt arrivés.
02:43 Je vais retrouver les autres agents, on fait le point de la journée, les autres gardes du corps.
02:46 [Musique]
02:54 Avant toute patrouille, avant toute manœuvre, je me rassure que les routes que nous allons prendre ne sont pas obstrues,
03:00 quelques obstacles que ce soit. Donc généralement, je vais tourner, me rassurer que tout va bien,
03:06 voilà, qu'il n'y a pas de danger sur notre chemin.
03:10 Comment tu rentres dans ce métier ?
03:12 Après, mon service militaire. J'étais commando d'infanterie dans le 4e bataillon mercenaire de l'armée britannique.
03:21 Et donc, à la fin de mon service, je suis revenu au Cameroun, où j'étais instructeur au centre antiterroriste du BIR,
03:28 du bataillon d'intervention rapide du Cameroun. Et de là-bas, j'ai été détaché pour faire la guerre de rapproché, quoi.
03:35 Depuis le 18 mars 2016.
03:37 Je suis avec Omar, mon binôme, depuis bientôt 8 ans que nous sommes ensemble.
03:42 Donc là, on a une manœuvre engagée, là, bientôt.
03:45 Ouais, coucou Brut ! Le principal descend bientôt, on le prend et puis c'est parti.
03:49 Merci Brut, merci d'être venu. Merci pour cette interview qui a parlé de notre métier, qui n'est pas très médiatisé.
03:56 Donc là, nous allons nous séparer parce qu'on va commencer le travail, là.
04:01 La manœuvre sera bientôt engagée et vous ne pourrez pas suivre, malheureusement.
04:05 [Musique]
04:09 [SILENCE]

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