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00:00 - Bonjour ! - La mairie de Reims a elle-même été visée par un mail de menaces terroristes lundi, c'est bien ça ?
00:04 - Oui c'est bien ça. - Qu'est-ce qui s'est passé ? Il vous disait quoi ce mail ?
00:08 - Des menaces d'attentats, de destruction de l'hôtel de ville, menaces sur des personnes.
00:17 Nous n'avons pas voulu en faire de communication. Nous avons bien sûr alerté de suite l'ensemble des forces de l'ordre.
00:24 Le bâtiment a été sécurisé de façon discrète via la BAC, la police municipale et la police nationale.
00:30 Mais vous savez, des lieux publics malheureusement sont souvent sujets à ce type de menaces.
00:36 Donc nous avons aussi l'habitude en termes de sécurisation du site.
00:40 Bien évidemment que ma priorité était bien sûr de protéger, de sécuriser l'ensemble des agents de la collectivité qui travaillent dans l'hôtel de ville.
00:47 - On va revenir à vos propos dans le JDD. Vous considérez que les maires sont en guerre contre l'islamisme ?
00:53 - Vous savez, on le voit aujourd'hui et depuis maintenant plusieurs années.
00:58 C'est vrai qu'on peut regarder dans l'altre viseur et depuis 2015, les attentats de Charlie Hebdo, le Bataclan et autres.
01:04 On le voit et à chaque fois les réponses sont certes des minutes de silence, des grands rassemblements.
01:11 Chacun bien sûr il va de sa petite musique et aujourd'hui je crois qu'on ne peut plus attendre, on ne peut plus être observateur, il faut être acteur.
01:19 Je rappelle que les maires sont les fantasains de la République comme je le précise dans cette tribune.
01:24 Je rappelle également que nous avons pour mission en tant que maires d'assurer la sécurité de nos concitoyens.
01:30 Et donc je considère aujourd'hui qu'il faut nous donner les moyens d'agir face à cette menace qui est le terrorisme islamiste
01:36 qui malheureusement se développe sur l'ensemble du continent européen.
01:39 - Et les moyens en eurobiné d'après votre tribune ? Ca passe par plus de caméras de vidéosurveillance ?
01:43 - La vidéoprotection est un outil indispensable et on l'a vu à plusieurs reprises, alors que ce soit bien sûr lors des émeutes
01:49 mais également lorsqu'il y a des délits qui sont commis.
01:52 Nous avons des images enregistrées qui sont reprises par les services de la justice, par le procureur et la police nationale.
02:00 Et ces réquisitions sont en nette augmentation depuis des années.
02:03 Et donc c'est un outil très utile, il faut donc le développer dans les communes
02:06 et que l'Etat accompagne comme il le fait aujourd'hui, accompagne les communes qui souhaitent le développer.
02:10 Cette vidéoprotection, la développer sur leur territoire, c'est un outil indispensable et complémentaire bien évidemment de la présence humaine.
02:17 - Il y en a combien à Reims de caméras de surveillance ?
02:19 - Lorsque je suis arrivé en 2014, il y en avait 30 caméras qui dataient de l'époque de Jean-Louis Schneider
02:25 et aujourd'hui nous sommes à 250 caméras. Nous avons rattrapé le retard.
02:29 Nous sommes en termes de nombre de caméras par habitant à peu près équivalent de la ville de Marseille à titre d'exemple.
02:37 Mais je veux aller plus loin et nous continuons le développement, le déploiement de ces caméras de vidéoprotection.
02:42 - Alors pour lutter contre le terrorisme, vous proposez donc les caméras de vidéosurveillance, Arnaud Robinet,
02:46 et vous proposez aussi de retirer les allocations et les logements sociaux aux fichesses dangereuses et à leurs familles quand ils sont mineurs.
02:53 Je pense que c'est un peu extrême.
02:54 - Non, ce n'est pas extrême. Vous savez, je crois que ce qui est extrême, c'est de subir soit des menaces, soit des attentats
02:59 et de pleurer les victimes de ces attentats terroristes.
03:04 Je pense qu'il faut prendre le sujet à bras le corps et c'est vrai que lorsqu'une personne est fichée S,
03:08 mais potentiellement dangereuse, bien évidemment avec un suivi, il faut qu'on puisse aussi agir en termes d'allocations familiales,
03:16 en termes de logements sociaux. Je rappelle que les allocations familiales et logements sociaux,
03:21 on peut en bénéficier grâce à la solidarité nationale. Donc c'est aussi un outil, en tout cas de répression, je le dis comme je le pense.
03:28 Mais je veux bien aller au-delà de cette suppression des allocations familiales,
03:32 parce que moi je pense aussi à cette troisième force de l'ordre que sont les polices municipales.
03:36 Et il faut qu'on donne plus de pouvoir, plus de potentiel, de compétence à la police municipale.
03:41 Il faut que celle-ci ait accès total aux fichiers des voitures volées, des personnes recherchées, des fichés S
03:47 et la possibilité de procéder à des contrôles d'identité, ce qu'elle ne peut pas faire aujourd'hui.
03:51 Et quand je dis fichés S, il faut aussi que les maires puissent avoir accès à ce fichier.
03:55 Vous savez, on peut se prendre la situation d'embaucher dans des structures de la collectivité des gens qui sont fichés S
04:02 et qui après font du prosélytisme, ou peuvent avoir aussi des intentions néfastes.
04:05 Donc oui, il faut que l'on puisse garantir cette sécurité, et cette sécurité qui est aussi une prérogative du maire,
04:11 à travers la police municipale, de pouvoir se faire avec des compétences élargies.
04:16 Et donc il faudrait bien évidemment, comme le dit d'ailleurs la loi 3DS, qui a été votée il y a maintenant quelques années et quelques mois,
04:23 qui donne la possibilité de droit de saisine en région pour avoir des compétences nouvelles,
04:27 il faut qu'on puisse aussi cette saisine donner la possibilité à des villes de plus de 100 000 habitants de s'en saisir
04:32 pour développer des compétences locales, parfois à titre expérimental,
04:36 mais parfois en termes de sécurité, de donner ces compétences et d'une responsabilité aux maires supplémentaires.
04:42 - Mais Arnaud Robinet, juste pour revenir sur les mots que vous employez dans cette tribune,
04:45 la guerre, la civilisation contre la barbarie,
04:47 mini-une pour la civilisation judéo-chrétienne,
04:50 ça avait été fort ? Pas un peu trop loin même dans les mots ?
04:54 - Non, je ne pense pas, j'assume totalement.
04:56 Vous savez, moi je fais partie peut-être de ces élus, mais je pense comme la grande majorité des Français qui en ont marre.
05:04 Nous en avons marre, je dirais, de nous rassembler avec ces minutes de silence à chaque fois qu'il y a un attentat terroriste.
05:10 Je veux dire, ces attentats, et la France est sous menace de terrorisme, je veux dire, de façon continue.
05:15 Et que nous devons nous garantir la sécurité des Français.
05:18 Et voilà, donc à un moment il faut prendre aussi les mesures nécessaires.
05:22 Il faut que celles et ceux qui ne respectent pas les valeurs de la République française,
05:26 celles et ceux qui commettent des délits sur notre territoire soient sanctionnés.
05:30 Et je le dis clairement, il faut, alors c'est facile à le dire, je ne vais pas entrer dans un débat de,
05:34 je veux dire, discussion de comptoir,
05:36 mais quand on regarde notamment les accords avec l'Algérie, d'ailleurs que veut remettre en cause Edouard Philippe,
05:40 il faut y aller. Il n'est pas normal que les personnes qui sont en situation illégale sur le territoire français,
05:45 qui commettent des délits et des crimes, ne peuvent pas être expulsées.
05:47 Il en va de la sécurité des Français, et je le dis, il faut aussi respecter les valeurs qui sont les nôtres
05:52 de liberté, égalité, fraternité et surtout laïcité.
05:54 - Merci Arnaud Robinet, on entendra que selon vous il faut retirer les droits sociaux des fichés S
05:58 ou des personnes qui posent un risque pour la sécurité.
06:01 - Attention, je précise, enfin fichés S, il y a celles et ceux qui sont...
06:04 - Oui, les fichés S dangereux.
06:05 - Dangereux, pas l'ensemble des fichés S, parce qu'on peut être fichés S,
06:08 parfois pour des raisons parfois non dangereuses, mais uniquement de surveillance.
06:13 - Merci beaucoup Arnaud Robinet d'avoir été notre invité ce matin.