Mon père, bourreau de la dictature argentine

Ce sont des Argentins porteurs d’un lourd secret familial. Sous la dictature argentine, de 1976 à 1983, leurs pères ont été policiers ou militaires. Ces derniers ont depuis été accusés, parfois condamnés, pour crimes contre l’humanité. Après avoir longtemps vécu dans la honte et le silence, ces enfants, devenus grands, ont décidé de faire entendre leurs voix et de raconter leur terrible héritage. Ils se sont baptisés les "enfants de génocidaires".
En Argentine, certains connaissent ce terrible secret familial depuis leur plus jeune âge. D’autre ont vécu des décennies sans jamais se douter de rien. Jusqu’à l’ouverture des procès pour crimes contre l’humanité commis sous la dictature de Jorge Videla, qui ont débuté en 2009 et se poursuivent encore aujourd’hui. Comment se construire ou se reconstruire en découvrant que son propre père est coupable de tortures, de viols, parfois de meurtres ? Comment trouver sa place à côté des enfants des victimes ?À lire aussiQuand les enfants volés de la dictature argentine retrouvent leurs racinesLes faits remontent à l’époque de la "guerre sale" (1976-1983), lors de laquelle des milliers d’Argentins, considérés comme des "opposants politiques", ont été enlevés par la junte militaire. Beaucoup ont été torturés, puis jetés, encore vivants, depuis des avions dans le Rio de la Plata. Ce sont les tristement célèbres "vols de la mort". De très nombreux corps n’ont jamais été retrouvés. Les associations des droits de l’Ho... Lire la suite sur notre site web.
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