Le préfet de la Corrèze
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00:00 L'invité du 6-9 de France Bleu est le préfet de Corrèze, Etienne Desplancs, qui est en direct du studio France Bleu Limousin à Tulle.
00:07 Après l'attentat d'Arras à l'Inginister, on fait le point avec lui sur le renforcement de la sécurité chez nous.
00:14 Bonjour Etienne Desplancs.
00:15 Bonjour.
00:16 La sécurité renforcée dans le cadre de l'opération urgence attentat en Corrèze.
00:20 27 soldats du 126ème R.I. de Brève sont déployés dans le cadre de la force Sentinelle.
00:26 Où sont-ils affectés et pourquoi faire ?
00:28 Depuis vendredi dernier, avec la réhausse du niveau attentat,
00:34 nous avons d'abord déployé la police et la gendarmerie autour des lieux de type établissement scolaire ou centre-ville.
00:42 Et effectivement, nous avons obtenu une section Sentinelle pour Brève.
00:47 Cette section Sentinelle est armée à partir des militaires du 126ème R.I.
00:53 Et ils ont vocation à faire des patrouilles dynamiques autour des centres scolaires et du centre-ville de Brève.
01:02 Est-ce qu'on peut imaginer aussi qu'ils seront affectés, quand ce sera le cas, à la sécurisation de grandes manifestations ?
01:09 On pense au match du CAB, on pense dans trois semaines et demie à la foire du livre de Brève. Là aussi on pourrait les voir ?
01:15 Bien entendu, ils viendront compléter l'action de la police nationale sur Brève.
01:20 Mais je pense en particulier à la foire du livre, qui je rappelle, rassemble près de 100 000 personnes.
01:26 Ce qui exige évidemment un haut niveau de sécurité.
01:29 Alors le chef de l'État vous a demandé, enfin, a demandé, pas à vous personnellement, à tous les préfets,
01:34 de recenser les fichiers S expulsables. Y a-t-il des personnes dans ce cas en Corrèze ?
01:40 Alors nous avons en Corrèze des personnes que nous connaissons au titre de leur radicalisation.
01:47 Nous avons plusieurs personnes et nous examinons très régulièrement leur situation et en particulier ceux qui sont étrangers.
01:56 D'ailleurs qui sont en situation régulière et régulière, puisque ces personnes ont vocation à quitter le territoire national.
02:03 Donc dès ce matin, conformément à ce qui a été indiqué par le président de la République,
02:08 nous allons avec les services de renseignement examiner au cas par cas chacun de ces personnes.
02:14 Combien de personnes, combien de cas vont être examinés ?
02:18 Alors je ne vous donnerai pas un chiffre, certaines choses doivent rester confidentielles,
02:21 mais la Corrèze, qui peut paraître un département rural peu concerné, en vérité a également des personnes radicalisées.
02:30 C'est un petit nombre, mais nous les suivons attentivement avec les services de renseignement.
02:35 Il peut y avoir des personnes qui font l'objet de fondamentalisme religieux, d'autres qui ont des troubles psychiatriques.
02:41 Et puis nous sommes aussi très attentifs au public dans les prisons,
02:45 puisque nous avons un centre de détention à Userche, dans lequel il peut y avoir des personnes radicalisées.
02:50 Ça veut dire aussi que dans les départements ruraux, comme la Corrèze, comme d'autres,
02:54 la sécurité s'impose aussi, ce n'est pas réservé qu'aux grandes agglomérations ou aux départements urbains.
03:01 Je rappelle que sur les dernières années, il y a eu des attentats à Rambouillet, à Romand-sur-Isère,
03:08 à Saint-Etienne-du-Rouvray. Ce n'étaient pas des très grandes villes.
03:12 Donc nous devons être vigilants sur l'ensemble du territoire, y compris en Corrèze.
03:18 Et d'ailleurs, nous avons quelques cas de radicalisation, donc il faut être vigilant également dans notre département.
03:25 Est-ce que vous pourriez être amené aussi, monsieur le préfet, à prendre d'autres mesures de sécurité au coup par coup, au cas par cas ?
03:31 Limiter par exemple des manifestations, voire les interdire ?
03:34 Alors tout va dépendre de l'évaluation de la situation. Si nous avons des renseignements, des alertes qui peuvent arriver à tout moment,
03:43 j'ajusterai évidemment en temps réel le dispositif. Ça peut nous amener d'une part à renforcer la sécurité,
03:50 voire dans des cas extrêmes, effectivement l'annulation d'événements. On n'en est pas là à l'heure actuelle,
03:56 mais c'est vraiment au jour le jour et même heure par heure que nous suivons la situation.
04:01 Étienne Desplancques, préfet de Corrèze, en direct avec nous depuis le studio France Bleu Limousin de Tulle.
04:07 Merci d'avoir été en liaison avec nous ce matin pour ce point sur la sécurité dans le département. Merci et bonne journée.