TikTok, Snapchat, X : les dangers des réseaux sociaux pour les mineurs !

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00:00 on voit tout et n'importe quoi, et certains ont même décidé de quitter les réseaux sociaux.
00:03 On dit, c'est le cas de Marie Portonano, regardez, elle a posté ce message.
00:06 "Je ne voulais pas voir, mais j'ai vu malgré moi passer ici une photo d'un bébé tué par les terrorists ce week-end.
00:11 Cette photo m'a donné envie de mourir.
00:13 Et c'est la raison pour laquelle je quitte Twitter aujourd'hui.
00:16 Bon courage à nos enfants pour réparer tout ce qu'on a fait."
00:18 C'est vrai ça, je ne sais pas, peut-être avant d'entendre le docteur Millau,
00:22 mais c'est vrai que les images qui nous arrivent, les vidéos qui arrivent sur Twitter...
00:26 - Volontairement. - Oui, volontairement.
00:28 - Il ne faut pas oublier que c'est filmé pour être montré. - Exactement.
00:31 - Non, mais c'est une évidence de la raison, il y a une volonté politique derrière.
00:35 - Parce que nous, on ne sait pas... - Même nous, adultes, franchement, honnêtement, c'est épouvantable, non ?
00:39 - Il n'y a plus aucun filtre, c'est terrible.
00:41 Aujourd'hui, les réseaux sociaux ne vont pas assez vite, les modérations sont lentes, trop lentes.
00:45 - Inexistantes quasiment. - Le groupe Netain a supprimé 795 000 messages par jour.
00:49 Par jour, mais ce n'est pas suffisant parce qu'on tombe sur des vidéos,
00:52 "Marie Portonano, on est à la preuve, la violence n'a plus de limite."
00:57 - Et les réseaux sociaux sont dépassés par la situation.
00:59 - Isabelle ? - Si vous voyez demain un documentaire sur France 2 sur Emmanuel Paty, c'est partie d'une vidéo.
01:05 - Samuel Paty. - Exact. - Ben oui, Samuel Paty, pardon, c'est partie d'une vidéo.
01:09 - Je suis totalement d'accord avec mes amis, mais moi, je me demande surtout comment on va faire pour pouvoir contrecarrer tout ça.
01:16 Je pense que le réseau social par excellence chez les jeunes, c'est TikTok.
01:19 Et je crois que c'est celui sur lequel le plus d'abominations abonde en ce moment.
01:25 - Alors, il ne faut pas oublier une chose, c'est que TikTok, c'est inventé par les Chinois.
01:28 - Mais les Chinois, ils n'ont pas cette version. - Exactement.
01:31 - Ils ont une version chinoise qui est limitée à 40 minutes par jour pour les enfants.
01:35 Alors que pour le reste du monde, on s'en fout, c'est à volonté, etc.
01:40 - Mais vous savez qu'en Corée du Sud, il y a même des chirurgiens qui sont spécialisés, si j'ose dire, dans le grillage des connexions cérébrales.
01:47 C'est comme les trucs qui sautent, sauf qu'après, vous ne pouvez plus reconnecter.
01:50 - Vous ne croyez pas si bien le dire. En fait, quand on regarde trop d'images comme ça qui sont d'une telle violence pour le cerveau,
01:58 à un moment, le cerveau, pour se protéger, va disjoncter. Je rejoue un peu ce que c'est l'électricité, le cerveau.
02:05 Et c'est tellement violent. C'est impossible pour le cerveau rationnel de comprendre ce qui se passe.
02:10 Donc il n'y a que le cerveau émotionnel qui est là, qui ne peut pas ranger les informations dans un cerveau rationnel.
02:15 C'est au-delà de l'humain, ce qu'on voit. - Et là, vous parlez pour les adultes. Vous êtes bien d'accord.
02:19 - Non, mais pour les enfants, c'est pareil. - Alors pour les enfants, mais c'est pire.
02:22 - Ils ont un cerveau émotionnel. - Ce que je voulais dire, c'est pire. Déjà, en tant qu'adulte, à un moment, si on regarde trop ces images,
02:28 vous êtes d'accord, on disjoncte. - Oui, oui. Mais...
02:30 - Quels sont les symptômes ? À partir de quand ? - Alors, déjà, ce qu'il faudrait faire...
02:33 - Là, il va falloir arrêter parce qu'on a fait une prévention. - Il faudrait faire de la prête.
02:36 Mais c'est très compliqué d'arriver... Si vous y arrivez à la maison, vous n'y arriverez pas à l'école.
02:42 - Alors, toutes les cordes de récréation. - Ils iront regarder à l'école, etc., etc.
02:45 Donc, il faut leur parler, il faut leur expliquer ce qui se passe, il faut leur expliquer que tout ça est manipulé.
02:50 C'est important. Les enfants n'aiment pas la manipulation. Ils n'aiment pas être manipulés.
02:53 Donc, il faut leur dire que tout ça est fait exprès pour les traumatiser.
02:56 Et donc, il faut leur expliquer que c'est à eux aussi de devenir leur propre gendarme si on y arrive.
03:02 - Oui. Il ne faut pas qu'ils manipulent eux. Parce qu'on arrive, par exemple, au paradoxe,
03:06 des enfants qui sont nés avec ça et qui savent eux-mêmes manipuler très tôt.
03:10 - Bien sûr. Et puis, n'oubliez pas que tout est fait, tous les algorithmes sont faits pour vous hypnotiser,
03:15 pour que votre cerveau, du coup, libère une substance qu'on appelle la dopamine.
03:19 Et en fait, c'est une espèce de circuit de la récompense. Plus vous regardez ça, plus vous avez envie de regarder,
03:24 vous regardez, vous regardez, et vous passez des heures à regarder. Et vous n'avez plus qu'une envie, c'est de retourner regarder.
03:29 Et c'est fait pour. Dites-vous bien que tout ça est manipulé pour que les jeunes aillent de plus en plus sur tous les réseaux.
03:36 - Surtout les réseaux, comme vous le disiez, TikTok. - Mais... - Comme du divine.
03:40 - Comment les sauver, docteur ? Comment on peut les sauver, les enfants qui se sont déjà tellement abreuvés de ces images ?
03:45 - Il faudrait arriver à faire comme les Chinois, à avoir des régulateurs. Ça, ce serait très bien.
03:49 Après, on peut arriver, effectivement, à leur demander de n'y aller qu'avec les parents quand ils sont tout petits.
03:56 Ça dépend aussi de l'âge, évidemment. Mais après, surtout, ce qu'il faut faire, c'est être attentif aux signes.
04:01 Si vous avez un tout petit, enfin, tout petit, qui commence à ne plus vouloir rester seul, à avoir des troubles du comportement,
04:07 des troubles du sommeil, qui, avant, il restait seul à la maison le temps que vous rentriez, là, il vous dit non.
04:12 - Il est angoissé, il est inquiet. - C'est pas en restant tout seul. Est-ce que tu peux venir quand même à la maison ?
04:16 Ou alors, il y en a même qui ne veulent plus aller à l'école, parce qu'à l'école, ils se font aussi harceler.
04:19 Enfin, je veux dire... Donc tout ça, c'est une violence inouïe. Et c'est vrai qu'il faut surtout être attentif à tous les petits changements de comportement,
04:27 aussi bien au niveau de l'appétit que du sommeil que du comportement.
04:30 - Mais alors, attendez, quel est le réseau social, peut-être pour les mamans et les papas qui nous regardent,
04:35 quel est le réseau social le plus dangereux pour les enfants ? - Ah, je crois que c'est TikTok.
04:39 - Ah, vraiment, moi, TikTok. Mon fils, à 11 ans, il est interdit de le briser, de toute façon. - Snapchat aussi, un peu.
04:42 - Ah bon ? - Snapchat aussi, parce qu'il y a beaucoup de discussions instantanées.
04:47 - Oui, mais c'est pas pareil, Snapchat. - L'image... - Si ! Parce qu'ils s'envoient des messages.
04:51 - C'est dans les échanges, par exemple. Les enfants, ils peuvent savoir avec qui ils discutent. Il y a quand même une petite modération.
04:55 TikTok, tu ouvres TikTok et tu slides, tu slides, tu slides et t'as plein de choses que tu reçois que t'as pas nécessairement demandé, tu vois.
05:00 - Qu'est-ce qui fait que la conversation de la personne va t'envoyer un contenu un petit peu dérisoire ou violent ou dangereux ?
05:06 C'est là où il y a la limite. Mais il y a peut-être deux solutions. La première, c'est l'éducation aux médias.
05:11 Donc ça passe nécessairement par les parents. La deuxième solution, c'est la carte d'identité.
05:15 Une carte d'identité, vous êtes mineur, vous pouvez pas aller sur Twitter vous inscrire, créer un compte et vous devez...
05:19 - On est trop bons de développer. - C'est pas sûr de laisser votre...
05:21 - Vous oubliez ça. Je suis plus là, vous pouvez voir. Et que tout le monde va trouver les moyens d'en faire des fausses et tout.
05:28 La carte d'identité, je suis pas sûre que ce soit... - Non mais c'est comme les fuites de l'alcool.
05:31 Est-ce que vous avez moins de 18 ans ? - Oui, on coche trop.
05:34 - Je crois vraiment qu'en Corée du Sud, c'est encore pire parce que quand vous rentrez chez soi, vous avez la possibilité de foutre partout sur les murs.
05:42 Exactement, tous les réseaux sociaux, tous vos mails, tous vos SMS, etc. Et là, il y a quand même des médecins qui ont dit
05:48 "il faut des interdictions pour...", parce que pardon, à part les pannes d'électricité, il y a aussi une régulation et que tant qu'on n'en sera pas
05:55 à une régulation drastique, parce qu'on a fait les choses avant de voir les lois qui allaient avec. Donc forcément, il y a des passés.
06:02 - Il faut quand même pas oublier que même avant ces événements qui n'ont pas de nom, qui arrivent en ce moment, même avant,
06:10 les réseaux sociaux ont provoqué une augmentation de la consommation de ce qu'on appelle les psychotropes chez les 14-18 ans.
06:18 Ça allait jusqu'à des 150 % de montage. - Vous envoyez-vous dans votre cabinet des jeunes, des adolescents...
06:23 - Moi, pas trop. - ...qui ont des révues, on sait jamais. - Et des vieux. - Je fais que de l'arrêt du tabac.
06:27 - Vous faites que quoi ? - Je l'arrête de l'arrêt du tabac. Du coup, ils n'ont pas l'âge. - Non. 14-18, malheureusement, ça arrive, ça.
06:34 - Donc je n'en vois pas trop. Mais en revanche, je suis entourée de parents qui ont ce problème et qui ne savent pas comment le gérer.
06:41 C'est très difficile. Mais vous vous rendez compte que déjà, bien avant, il y avait cette consommation de psychotropes qui a été décuplée à cause des réseaux sociaux.
06:50 Et on sait que c'est réellement à l'arrivée des réseaux sociaux que c'est arrivé. Donc ça altère totalement la santé mentale des jeunes.
06:58 Et ça, il faut en avoir conscience. Et quand on voit – je le répète – que les Chinois s'autorégulent, il faudrait qu'on prenne conscience, nous,
07:04 et qu'on arrive, nous aussi, à s'autoréguler. Alors les moyens, c'est bien beau de le dire, le constat, mais après, comment faire ?
07:11 - Votre fils a 11 ans ? - Il a 11 ans, oui. - Et comment vous faites ? - Maman ne rigole pas à la maison, docteur, vous savez.
07:16 Une fois que maman a parlé, c'est vite appliqué. - Il ne s'adapte, il n'y a pas ? - Il n'a pas de réseau social, mon fils. Aucun réseau.
07:23 - Mais 11 ans, c'est aussi jeune. - Il n'a aucun réseau social. Ben oui, 11 ans, c'est beaucoup trop jeune. - Ça partait de 14 ans, je pense.
07:27 - Voilà, 11 ans, c'est beaucoup trop jeune. Mais par exemple, même sur YouTube, il y a des choses qui apparaissent, vous savez, comme des pop-up,
07:32 et qu'on ne demande pas nécessairement en ce moment. Vraiment, c'est d'une violence rare. - Mais alors, je voudrais qu'on regarde juste,
07:37 excusez-moi, les aspects négatifs des réseaux sur la santé des enfants. Voilà, c'est un peu… Ça résume ce que vous nous disiez, docteur Millau.
07:44 Je voudrais qu'on voit ce chiffre aussi. 31 % des enfants ont répondu avoir été confrontés à une situation de cyberviolence sur les réseaux sociaux,
07:50 ou par exemple de la cyberviolence. On rêve ! 31 %, c'est énorme ! - Oui, mais tous les cyberharcèlements, on l'a bien vu, malheureusement, avec les drames.
07:57 - Alors cyberharcèlement et cyberviolence, ça regroupe toute forme de vidéos, d'échanges. Ça paraît monstrueux, ce chiffre-là.
08:04 - Ah oui, mais c'est terrible. Et puis, il y a cette… L'image compte tellement pour les enfants. - Oui. - Donc, enfin, pour les enfants, pour les adultes aussi.
08:13 Vous avez parlé de l'esthétique. - C'est ça. - On reviendra sur l'esthétique et les réseaux sociaux. - Voilà. Vous avez raison.
08:19 - On va en reparler avec vous tout à l'heure. Non, on pose la question. Est-ce que ça y est avec les réseaux sociaux et les filtres ? On voudrait ressembler à nos filtres.
08:25 On va en parler avec vous tout à l'heure. Mais c'est vrai, la cyberviolence sur les enfants. Comment, nous, parents, on les protège, les enfants ?
08:30 - Il faut parler. - Il faut parler. - Il faut parler, mais en même temps, vous savez très bien que le réseau social, c'est à la fois un isolement terrible.
08:39 Je crois que dans la vie, on n'a jamais été aussi proches et aussi loin sur nos réseaux sociaux. Et à la fois, quand on est loin, ça nous rapproche.
08:49 Et quand on est proche, ça nous éloigne. On peut dire ça comme ça. C'est merveilleux de pouvoir voir ses enfants au bout du monde grâce aux réseaux sociaux.
08:57 Donc voilà, quand on est proche, loin, ça nous rapproche. Et quand on est proche, ça nous éloigne. On est chacun dans son coin avec son truc.
09:03 Et l'exemple des parents, quand vous voyez des parents qui donnent à manger à leurs enfants sur une chaise haute en regardant leur téléphone...
09:10 - C'est clair. C'est vrai. - Je veux dire, à un moment, il y a l'éducation aussi qui prime.
09:14 - Ça, en plus, ils sont portables pendant les repas. Je suis bien d'accord avec vous. - Oui, mais c'est vrai.
09:18 - Mais il y a cette règle, à la maison. - Vous, sur la plage, vous voyez des parents... - Mais non, mais il y a cette règle.
09:22 - Sur la plage, ça peut se comprendre. - Mais non, sur la plage, tu vois des parents qui sont sur leur portable et les gamins qui crament au soleil autour.
09:28 - Pas tous, pas tous. - Elle a raison. - Elle a raison. - Il y en a 70 qui ont la drôle.
09:35 - La question qu'on se pose, c'est est-ce que les parents ne sont pas dépassés par les événements ? Ils sont dépassés par les technologies ?
09:40 - Ils sont eux-mêmes totalement... - Ils sont absorbés par les événements. - Les algorithmes sont faits pour ça. C'est volontaire.
09:47 - Donc la solution vient de... - Et quand vous n'êtes pas accro, ce qui est mon cas, on vous dit que vous êtes ringardes et dépassés.
09:52 - Oh, Isabelle, bien sûr que non. - Toi, déjà... - Je n'ai jamais dit ça. Je n'ai jamais dit ça.
09:57 - Mais pas du tout, pas du tout, pas du tout.
09:59 [Musique]

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