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00:00:00 Bonsoir, bienvenue à cette 11e édition de Télérama Dialogue.
00:00:10 Alors la rencontre que vous allez suivre va durer environ 45 minutes.
00:00:14 Vous aurez ensuite 15 minutes pour poser des questions à nos invités qui sont en très grande forme.
00:00:19 Voilà, sachez qu'après la rencontre, ils dédicaceront aussi leurs ouvrages à la librairie.
00:00:27 Donc si vous voulez y aller, n'hésitez pas.
00:00:30 La rencontre va être animée par François Rousseau, journaliste au service enquête de Télérama.
00:00:35 Et alors, moi je suis un petit peu inquiet parce que nos invités de ce soir ont dit qu'ils allaient mettre le feu au théâtre du rond-point.
00:00:40 Donc je vous demande de réserver le meilleur accueil à Charline Vanhoenacker et Guillaume Meurice.
00:01:08 Je le mets là, n'y voit pas un acte politique.
00:01:15 Bonsoir, bonsoir, bienvenue à cette présentation de saison.
00:01:23 C'est Guillaume Meurice qui anime la soirée en fait.
00:01:26 Alors François Rousseau se travaille à Télérama. Comment ça se passe?
00:01:30 Est-ce qu'il y a un lien avec Sandrine Rousseau?
00:01:33 Bien, bonsoir, rend l'argent, François à François Fillon.
00:01:41 T'as les dents qui raillent la moquette. Même jeune, t'étais déjà vieux à Gérald Darmanin.
00:01:46 Ça, c'est Charline. Je cautionne pas du tout.
00:01:49 L'ego de Macron est plus élevé que le Mont-Blanc.
00:01:51 Oui, Charline aussi. C'est des faits. C'est vérifié.
00:01:55 Les riches qui restent entre eux, c'est pas la bourgeoisie.
00:01:59 C'est la matinale de France Inter. Bravo, c'est un gars qui est en coulisse.
00:02:05 Bon ben ça, c'est eux. Voilà deux front tireurs à ma droite.
00:02:11 La Belge la plus connue de France après Adamo.
00:02:16 Attention, il y a Cécile de France en coulisse.
00:02:19 Moi, j'aurais dit après Alex Vizorek. Vous vous souvenez d'Alex Vizorek?
00:02:23 Il nous regarde de là haut certainement. Il est avec Jean-Pierre Elkabache.
00:02:27 Celle qu'on appelle la qu'une de la rigolade.
00:02:30 Ex journaliste au soir et à la RTBF, devenue l'une des rares femmes.
00:02:34 Et c'est important de le souligner à s'être emparé de la satire politique et de l'humour politique.
00:02:38 Et avoir été longtemps l'une des plus redoutées des invités de 7h57 sur France Inter pendant 8 ans.
00:02:45 Admiratrice de Guy Bedeaux, l'humour dit-elle et sa manière d'appréhender le monde.
00:02:50 Et c'est un réflexe de survie à sa droite, donc à mon extrême droite.
00:02:55 Tout à fait, c'est moi. Ça vous correspond bien, non?
00:02:57 Pascal Prot, enchanté. Il y a un petit air de ressemblance.
00:03:01 Oui, oui, cheveux gris, lunettes rouges.
00:03:03 Le français qui veut porter la blague dans la plaie.
00:03:06 Celui qui avait le droit sur ses bulletins scolaires à la mention clown de service.
00:03:11 Et qui est devenu, tenez vous bien, comédien, stand-upeur, homme des micro-trottoirs, humoriste, écrivain, militant écolo.
00:03:19 Excellent cuistot de coquillette. Coiffeur parce qu'il y a du gel.
00:03:22 Je vais te toucher. J'ai mis un peu de gel parce que je me suis cité les ramas.
00:03:25 Ça reste quand même des gens qui font attention à leur apparence.
00:03:28 On voit quand même que vous êtes. Vous êtes beau. Vous êtes beau pour certains plus tout jeune.
00:03:32 Donc, il y aura un petit travail quand même. C'est une qualité.
00:03:37 Et auteur d'un livre qui vient de sortir. Peut on aimer les animaux et les manger?
00:03:42 Oui, la réponse est dans la question. Je ne spoil pas ce livre.
00:03:46 Vous êtes la Martinière jeunesse et auteur d'un nouveau podcast d'enquête sur les océans.
00:03:52 Mission Poseidon. Vous êtes un citoyen pour qui la société n'a qu'une boussole.
00:03:57 L'argent. C'est ce que vous avez dit. J'ai dit ça. J'étais en colère quand je dis ça.
00:04:03 Après, j'ai dû mettre un coup de pied comme ça et je me suis fait mal.
00:04:06 A vous de une profession. Désinguer, secouer le cocotier, s'attaquer au pouvoir et à tous les pouvoirs.
00:04:12 Vos armes, des vannes, des vacheries, des facéties, du culot à un esprit frondeur.
00:04:17 Et puis la terre a tremblé. En tout cas, c'est ce que j'ai lu dans la Libre Belgique.
00:04:21 Tremblement de terre en vue à France Inter. Charline pourrait perdre son émission en quotidienne.
00:04:27 Ça change la face du monde. La terre a tremblé jusqu'à Télérama que vous avez joliment renommé Télédrama.
00:04:33 Merci. Vous n'êtes plus tous les jours à 17 heures. Les sales gosses ont-ils été punis?
00:04:40 Vous nous répondrez. Vous aviez quand même plus d'un million 200 000 auditeurs chaque jour de 17 heures à 18 heures.
00:04:47 Il en reste deux, son père et ma mère. C'est pas mal.
00:04:50 8 millions selon la CGT. Et vous voilà avec une promesse.
00:04:57 Vous nous avez promis le grand soir. Le dimanche, c'est de 18 heures à 20 heures.
00:05:01 Après votre départ de la quotidienne, il y a eu une pétition. Il y a eu des milliers de mails envoyés à la médiatrice de Radio France.
00:05:08 Est-ce que vous avez signé la pétition? On voulait savoir à quoi ressemblaient les gens qui ont signé.
00:05:14 Merci. Mais vous êtes encore là et vous avez pris à la lettre la consigne de votre patronne.
00:05:20 Continuez à titiller les interdits. On écoute toujours les patrons et les patronnes.
00:05:25 Ça, c'est vraiment notre marque de fabrique. Et là, vraiment le mot d'ordre.
00:05:28 Avant, c'était soyez punk. Laurence Bloch était à Soyez Punk. Et là, on titillait les interdits.
00:05:33 Oui, évidemment. Bonsoir à tous les deux. Ah oui, c'était d'accord. C'était l'intro.
00:05:37 La vache. Attends, mec, il est 20 heures. 21 heures. Et bonsoir la France Inter.
00:05:42 Bonsoir, Télérama. Bonsoir, le public de Télérama. Bonsoir, les abonnés, les lecteurs.
00:05:50 On est content de vous voir. Est ce qu'après 9 ans, vous vous faites toujours autant rire l'un l'autre?
00:05:57 Moi, oui, je rigole toujours beaucoup. Il peut me faire trois fois la même blague.
00:06:00 Parce que des fois, ça peut arriver en disant trois fois. C'est vrai.
00:06:03 Et bien, je re-ris. Moi, je suis obligé parce que c'est ma patronne. Mais oui, évidemment. Oui.
00:06:09 Charline, un mot pour définir Guillaume spontanément. Facétieux. Et Guillaume pour définir Charline? Audacieuse.
00:06:18 Et un mot pour qualifier votre duo? Improbable. C'est difficile. Notre duo. Oh, c'est ta mère qui est là.
00:06:33 Je sais pas. Non, mais c'est vrai que c'est un peu plus. Moi, je dirais plug and play.
00:06:38 C'est pas du français, malheureusement, mais il suffit qu'on soit dans la même pièce, au même endroit, au même moment.
00:06:42 On nous branche et ça part tout seul. Et donc, vous vous surnommez entre vous Vanou.
00:06:48 C'est moi et je l'appelle Guitou. On s'aime beaucoup. Alors, t'es venu pour nous humilier.
00:06:54 C'est ça l'idée de la soirée. Est ce que vous pouvez nous dire comment vous vous êtes rencontrés?
00:06:59 Et quelle a été la première impression que vous vous êtes faite mutuellement?
00:07:03 Moi, je me souviens que c'était dans une brasserie devant une bière en bas de la maison de la radio.
00:07:10 C'est Alex qui nous a fait nous rencontrer. T'étais où? 11 heures avec Alex de Frédéric Lopez.
00:07:16 Et moi, j'étais chez Pascal Clark. Et comme moi, je sortais à 10 heures.
00:07:21 Puis je restais un peu. Puis vous étiez. On était à peu près dans la même zone.
00:07:24 Et on a commencé par boire des verres ensemble en bas de la radio. Et c'est comme ça qu'on s'est vu.
00:07:29 Je t'ai remplacé dans le 5 7. Ouais, le matin. Je sais pas si on s'est vu avant ou après.
00:07:36 Et vous avez un souvenir de la première impression? Oui, moi, j'ai un souvenir d'un garçon rayonnant, avenant, chaleureux, rigolo.
00:07:46 Ce que j'étais avant. Quoi? Ouais, ouais. Beaucoup de mignonnerie, des tincelles dans les yeux.
00:07:52 Je me souviens. Guillaume, est ce que vous faites votre la formule de Charlene?
00:07:57 L'humour, c'est faire sens avant de faire rire. Elle a dit ça, Charlene?
00:08:03 Oui. Est ce que vous êtes sûre que c'est la bonne? Ça marche dans les deux sens.
00:08:07 J'ai l'impression. Oui, ça marche dans les deux sens. Oui, oui, oui.
00:08:12 Donc, est ce que je fais mienne cette formule là? Non, mais en plus, c'est les deux ensemble.
00:08:17 Ça ne veut rien dire. Écoutez, Charlene, pourquoi vous avez dit ça?
00:08:19 Ça veut dire quelque chose que tu peux rire pour que ça fasse. Tu peux. Par exemple, à Calambour, ça fait pas forcément sens.
00:08:27 À Calambour, ça peut être rigolo. C'est juste une espèce de jeu de mots. On a joué avec la langue, mais peut être que les deux mots qu'on a utilisés n'ont rien à voir.
00:08:34 Et il n'y a pas. Si on arrive à faire rire et qu'il y a un message derrière, c'est encore mieux.
00:08:40 Je pense que c'est ça que j'ai voulu. Après, le truc de message, souvent on fait rire avec nos obsessions.
00:08:45 On partage un peu les obsessions, c'est à dire comment ça se fait que l'espèce qui se dit la plus intelligente de la biosphère se comporte comme une merde au jour le jour.
00:08:55 C'est un peu ça qu'on travaille là dessus. Et comment elle arrive pas à plomber l'ambiance à coup là.
00:09:01 Après, on va parler d'Israël et Palestine. On va rigoler. Vous inquiétez pas, mais là, on commence sérieux et on se rejoint là dessus.
00:09:08 Donc, on parle beaucoup de politique, mais parce que l'organisation politique d'une société, c'est ce qui la caractérise.
00:09:14 Donc là, on se dit tiens, ça marche pas. C'est rigolo. Moi, j'aime bien quand le non sens fait un peu sens.
00:09:20 Vous, Charlene, est ce que vous feriez votre la formule de Guillaume l'humour, c'est pour remettre tout le monde à égalité.
00:09:27 Oui, complètement. C'est un grand oui. Tu l'as dit aussi. Oui, bien sûr. Parce que la phrase que je répète souvent.
00:09:35 Désolée si vous l'avez déjà entendu. C'est que pour moi, l'humour politique symboliquement, au moment où on formule la blague, elle remet tout le monde des caires.
00:09:44 Elle inverse les dominations. Elle fait tomber la statue de son socle et elle remet. C'est comme quand on se retrouve Guillaume et moi,
00:09:50 quand on se retrouvait face face aux politiques dans la matinale. Pendant un moment, on était à égalité.
00:09:57 Certes, c'est quelqu'un qui évolue sous les heures de la République, qui a un chauffeur, qui prend des décisions, qui vont changer la vie des gens, etc.
00:10:05 Mais pendant un moment, on se taisait déjà. Et puis, on lui disait souvent, on disait tu, on incarnait des personnages et on disait alors, Jean-Michel.
00:10:13 Jean-Michel Blanquer, tu nous remets. On s'est connus à l'épisode. Et là, ça te remet direct. Oui, c'est une forme de.
00:10:22 C'est un humain face à des humains. C'est plus le ministre et ce genre de connerie. C'est le souvenir que vous avez aussi.
00:10:27 Quand vous vous êtes payé Gérald Darmanin, on ne s'est pas payé Gérald Darmanin. On a fait le pardon. Pardon.
00:10:34 C'est une question qui m'énervait. On a fait notre taf. Cette vidéo tourne beaucoup et on nous parle beaucoup de cette chronique parce que Gérald Darmanin a une attitude tout à fait particulière.
00:10:45 Il décide dès le début de nous défier du regard et de ne pas rire. C'est le seul à avoir fait ça. Et donc, ça explique que cette chronique a été énormément vue parce que ça lui donne vraiment un aspect fort peu sympathique.
00:10:58 Il lui donne une intensité dramatique qu'elle ne doit pas avoir de par son attitude. Donc, on ne se l'est pas payé. On a juste fait notre taf et tu peux relire le texte.
00:11:09 Aujourd'hui, il n'y a rien qui dépasse. C'était factuel, purement factuel. C'est vrai. Mais oui, on va parler de. Parce que personne ne croit.
00:11:20 C'est toujours bien de rappeler qu'il a un rapport aux femmes qui est peut être parfois inapproprié. C'est bien de temps en temps de rappeler quand ça n'a pas été dit dans l'interview.
00:11:31 Après 10 minutes de. Oui, tout à fait. S'il fallait lui rappeler à chaque interview, ce serait un peu. Moi, je comprends que les journalistes arrêtent à un moment de le remettre là dessus.
00:11:43 Parce que peut être, il vient aussi. Je pense qu'en plus, il venait au moment des gilets jaunes. Il y a le contexte aussi, c'est à dire qu'il était venu au moment où ça commençait à être tendu pour les gilets jaunes.
00:11:51 Donc, l'objet de l'interview ne portait pas du tout sur son rapport aux femmes, etc. Mais il venait à un moment où en plus, il était pressenti pour foutre Edouard Philippe dehors.
00:12:00 Il voulait le poste de premier ministre. Ça fait deux fois qu'il le loupe avec les amis. Donc, il y avait tout un contexte qui nécessitait, je pense, de rappeler que son rapport aux femmes était assez particulier.
00:12:12 Il n'était pas ministre de l'Intérieur à l'époque. Il était ministre du budget. Et quand il est sorti du studio, le thermomètre était d'une température polaire.
00:12:20 On ne discute pas avec eux. On se barre à droite. Oui, il est parti à droite. On est parti à gauche. Vous aviez inversé l'essence alors.
00:12:35 On va parler de vous, Guillaume, vos parents tenaient une maison de la presse en Haute-Saône. Tout à fait dans laquelle vous passiez beaucoup de temps quand vous étiez gamin.
00:12:44 Oui, parce que j'habitais juste au-dessus. C'était comment la maison de la presse? Fun sur le coup, même quand j'étais vraiment la ruralité, village de 1500 habitants à 30 kilomètres de Vesoules.
00:12:56 De grande ruralité, mais moi, j'ai passé une enfance hyper heureuse à zoner dans le magasin et à écouter mes parents débattre pendant des heures et des heures avec tous les habitants du village qui venaient acheter leur journal et en profiter pour tailler le bout de gras.
00:13:13 C'est vraiment exactement l'ambiance d'un bar, sauf que comme il n'y a pas d'alcool, les gens ne se foutaient pas sur la gueule à la fin. Ce qui est quand même préférable.
00:13:20 C'est là qu'est né votre sens de la répartie? Je sais pas. Oui, je pense. Oui, parce que comme je traînais dans le magasin et que mon père est assez blagueur et assez lusty à m'envoyer des vannes, il fallait répondre du tac au tac.
00:13:30 Les clients s'y mettaient. C'était vraiment une ambiance. Je me suis. Vous voulez une anecdote? Est ce que vous êtes friand d'anecdotes? Moi, je la connaissais quand mon père a caché les piles de télérama sous les piles de Figaro.
00:13:40 Non, autre anecdote. Mon père, il cachait des télé Z. Ça existe encore. Je pense que ça coûtait 2 francs à l'époque. Il dit on va nous faire chier. Nous, on n'avait pas la télé.
00:13:50 Il nous font chier les gens qui ont la télé. Ils peuvent pas. Ils peuvent bien mettre dans les 7 jours ou télérama. Bref, autre anecdote. Le maire de Vesoulle qui s'appelle Alain Chrétien,
00:14:01 a été député durant la dernière législature. C'était mon voisin quand j'étais gamin et il était donc il est un peu plus grand que moi. Il a l'âge de ma soeur.
00:14:08 Il doit avoir 45 ans aujourd'hui et il venait. Il venait discuter. Il venait débattre avec mon père dans le magasin et était déjà très, très à droite, à droite.
00:14:19 Pas un facho, mais il était vraiment à droite et mon père vraiment à gauche. Et c'est mon père qui lui a dit mais pourquoi tu prends pas ta carte au jeunesse RPR à l'époque?
00:14:26 Et il l'a fait et il est devenu maire de Vesoulle et député. Donc, à l'époque, c'était les Républicains. Alain Chrétien, c'est la team Bruno Le Maire.
00:14:36 Et c'est pour ça que si vous vous souvenez, vous avez un peu de culture politique, mais normalement, il n'y a que Charline qui peut se souvenir de ça.
00:14:40 Bruno Le Maire, il s'est déclaré candidat à la présidentielle. La fois d'avant à Vesoulle. Le renouveau, c'est Bruno. C'était à Vesoulle.
00:14:47 C'est grâce à Alain Chrétien. Et grâce à mon père. C'est pas possible. C'est fou, cette histoire. Je ne la connaissais pas.
00:14:58 J'ai pas d'anecdotes comme ça. Alors, on jouait au Monopoly et l'anecdote veut qu'il gagnait tout le temps.
00:15:03 Donc, il est devenu de droite et je perdais tout le temps. Je devais voir Vesoulle ou votre maman vous emmener voir des spectacles de Jean-Marie Bigard ou Pierre Palman.
00:15:11 Et elle vous disait tu devrais faire du théâtre pour que des gens qui ont bien tourné et Dieu donné.
00:15:17 Allons-y, on va voir tout le monde. Et quand Xavier Dupont-Ligonnès venait à la librairie, on parlait des heures.
00:15:23 Vous disiez que vous devriez faire du théâtre pour canaliser tes conneries. Oui, mais vous l'avez entendu. Comment vous l'avez écouté?
00:15:29 Oui, mais elle me disait des trucs contradictoires. Elle me disait, te fais pas remarquer parce que j'étais un peu à l'école.
00:15:34 J'étais un peu fou. Et comme elle voulait que je canalise un peu cette énergie autrement, autre part qu'à l'école.
00:15:41 Elle me disait, mais tu devrais faire du théâtre. Moi, ça m'a toujours saoulé parce que le théâtre, la vision qu'on a quand on est gosse,
00:15:46 c'est ce qu'on voit dans les cours de français, c'est à dire l'organisation avec des photos de Gérard Philippe en tutu.
00:15:54 Pour moi, le théâtre, c'était ça. Et ça ne me donnait pas vraiment envie.
00:15:58 Puis c'est plus tard que je me suis dit, allez, je vais quand même écouter ma mère une fois dans la vie.
00:16:02 Elle avait raison. Vous vous étiez dit, je serais humoriste?
00:16:05 Non, non, jamais. Non, non, j'ai vraiment. Moi, j'ai j'aime. J'ai toujours pas d'ambition et pas tellement d'objectifs.
00:16:11 Donc, je fais ça. Je sens que ça se sent un peu flou. Je fais plein de trucs.
00:16:16 Les gens disent pourquoi tu fais autant de trucs? Parce qu'elle critique Gérard Philippe en tutu, mais se déguiser en panda, c'est mieux.
00:16:21 C'est vrai que j'avais des sketchs déguisés en panda. On l'a fait dans la matinale aussi.
00:16:24 Charline, ça fait à peu près 15 ans que vous vivez à Paris. Oui, même 20 ans.
00:16:28 20 ans. Qu'est ce qui vous surprend toujours chez nous?
00:16:32 Alors, mais plein, plein, plein de choses. C'est marrant parce que je suis en train de relire les lettres persannes de Montesquieu.
00:16:39 Là, c'est un autre niveau d'interview. Et je me dis mais bon sang, en fait, l'origine de tout ce qu'on fait, c'est lui.
00:16:47 En fait, pour les humoristes qui viennent d'autres pays comme moi, c'est à dire s'étonner de.
00:16:52 Là, je suis dans un passage où il dit mais le français est tellement paradoxal. Il voit même plus les tous les paradoxes qui peuvent exister, etc.
00:17:00 Donc, oui, il y a plein de choses. Il y a par exemple un rapport à la laïcité qui est parfois très, très, très plus que carré.
00:17:10 Je dirais comment je pourrais dire. Sophia Aram, on pourrait dire pour résumer. On l'aime bien, Sophia.
00:17:16 On n'est pas. On n'est pas d'accord sur tout. Mais oui, il y a par exemple le rapport à la laïcité chez certaines personnes en France et pas du tout.
00:17:28 Alors moi, j'ai une approche. On a une approche en Belgique qui est plus proche du Québec, plus proche de celle d'Alain Juppé.
00:17:34 Je me rappelle qu'on lui avait tombé dessus en lui disant quand il parlait de vision accommodante.
00:17:39 Mais après, c'est vrai que l'histoire récente en France et le contexte est très différent.
00:17:46 Donc, je pense que vous respectez plus la laïcité que nous. Disons qu'on essaye. On n'a pas une vision éradicatrice.
00:17:53 C'est à dire vous dire 1789. Il ne faut pas qu'il y ait une tête qui dépasse. Donc, nous, on a une vision effectivement plus accommodante,
00:18:00 c'est à dire qu'on va pas. On va chercher à ne pas interdire. On va chercher à essayer d'inclure, d'accueillir et par l'éducation et par le dialogue.
00:18:09 Ça prend plus de temps. Ça n'a pas toujours des résultats formidables. Je dis pas que c'est la meilleure solution, mais je me rappelle de Daniel Savnav,
00:18:18 l'Académie française, qui explique par exemple en banlieue quand une femme voilée, on l'interdit de rentrer dans une bibliothèque avec son foulard.
00:18:28 Elle dit bah, elle va détourner. Elle va pas enlever son foulard et rentrer dans la bibliothèque. Elle va détourner. Elle va partir.
00:18:35 Que si on l'autorise à rentrer dans la bibliothèque avec le foulard, elle va rentrer dans la bibliothèque. Elle va lire. Elle va s'instruire.
00:18:41 Je suis un peu plus dans cette ligne là, mais je peux comprendre qu'avec le contexte et l'histoire de France, vous ayez une approche différente.
00:18:51 Tu peux le comprendre, mais ça, j'ai du mal. C'est surtout le racisme latin qui fait qu'on a cette approche là et que ça devient un opportunisme politique de se dire laïque.
00:19:03 Alors qu'on est juste un énorme islamophobe. Fin de citation. Vous avez grandi près de la Louvière en Belgique.
00:19:12 C'est pas très loin de Mons et de Charles. Charles Roy. Quel goût a eu cette enfance en Belgique? Quel goût?
00:19:21 Une enfance heureuse, mais là, une forme de déterminisme social parce que je suis quand même né au milieu des charbonnages, des terris.
00:19:29 C'est un peu l'équivalent de Florange. Donc, j'ai vu des usines fermées, racheter des gens virés. 25% de chômage. J'ai grandi dans une forte immigration italienne.
00:19:41 Alors aujourd'hui, c'est voilà, on est tous européens. Putain, putain, comme dirait Arnaud. Donc aujourd'hui, pour moi, italien, allemand, belge, français, je ne vois pas la différence.
00:19:51 Mais c'est vrai qu'à l'époque, quand j'ai grandi, l'immigration italienne, il y avait des gens dans ma ville qui les appelaient les macaronis et c'est eux qui travaillent dans les charbonnages.
00:20:00 Et donc, j'ai grandi dans ce dans ma classe. Il y avait quasiment que des Italiens. C'était là. L'Europe se construisait encore. J'ai 45 ans. Donc, je vous replace un peu le contexte.
00:20:11 Donc, une conscience aiguë de la condition sociale quand elle n'est pas toujours favorable.
00:20:21 Et comment vous êtes devenue journaliste à Paris après ça? Parce que je trouvais que le terrain de jeu était plus grand à Paris. En Belgique, on a certes d'excellents médias.
00:20:32 J'ai travaillé pour le soir et la RTBF et un peu pour la radio suisse aussi. Mais la politique française m'attirait parce qu'elle était beaucoup plus marrante.
00:20:41 La conflictualité, la conflictualité, évidemment, c'est un peu plus rigolo. Ça donne un théâtre différent du compromis. Et puis, le terrain de jeu était plus grand à Paris.
00:20:56 Donc, quand on grandit en Belgique, à l'époque où la télé était le média numéro un, on prenait la télécommande, on appuyait sur un, on arrivait en France.
00:21:07 Donc, moi, j'ai grandi avec. J'ai grandi en regardant la France à travers un écran. Donc, c'est pas étonnant.
00:21:12 Regardez quoi? Regardez quoi? Téléchat. Voilà déjà téléchat. Topor, c'est Topor qui a téléchat. C'était un chat et une autruche qui jouait être journaliste et qui interviewait des objets.
00:21:27 Et je pense que c'est la clé de compréhension de Charline Vanhoenacker. C'est la biographie de Charline Vanhoenacker.
00:21:35 Mon école de journalisme, c'était les chats, puis c'est les guignols, les guignols de l'info. Après, donc un peu Charlie Hebdo, le canard.
00:21:42 Donc, forcément, c'est vraiment la caricature politique qui m'a amené à mon intérêt pour la politique.
00:21:48 Mais un vrai intérêt, c'est à dire que j'ai fait mon mémoire sur sur j'ai fait mon mémoire sur le RPR.
00:21:55 C'est à dire que j'avais 20 ans. J'ai fait ma première interview d'Alain Juppé. Il était en pleine traversée du désert.
00:22:01 Je l'ai questionné. J'ai questionné à l'époque Alain Juppé. J'avais 20 ans. Quelle jeunesse sur ce fabuleux.
00:22:07 Vous parlez beaucoup d'Alain Juppé. Je me rappelle l'avoir interrogé sur l'infléchissement de sa politique étrangère quand il était.
00:22:18 Vous savez, c'était la cohabitation. Donc, il était ministre des Affaires étrangères sous Mitterrand.
00:22:23 Et je l'ai questionné sur l'infléchissement de la politique étrangère de Mitterrand dans l'ex-Yougoslavie.
00:22:28 C'était. Vous posez des questions pointues. Mais carrément, après, j'ai fait des blagues.
00:22:34 Et est ce qu'être belge a été un atout? Oui, c'est possible que ça a été un atout à l'époque, parce que c'était ma singularité et que je pouvais prendre beaucoup de recul.
00:22:43 L'humour, je dis toujours que avoir pouvoir faire des blagues de l'humour, il faut avoir du recul sur le sujet.
00:22:48 Si vous êtes hyper militant, si quelque chose vous tient très, très, très, très à cœur, vous aurez du mal à en rigoler.
00:22:53 Donc, venir d'un autre pays et regarder comme Montesquieu et les lettres persannes.
00:22:58 Regardez où ce bec, Erica, comment il regarde Paris. Ils ont le recul. Donc, ça peut être marrant.
00:23:04 Qu'est ce qu'elles vous ont appris? Les 8 années passées à 7h57 sur France Inter le matin, 8 ans de matière d'humour.
00:23:13 Énormément de choses à construire une chronique pour pas braquer l'invité tout de suite. C'est à dire.
00:23:19 C'était raté au début. C'était très raté. Au début, je les braquais direct. Non, j'ai appris à d'abord envoyer les fleurs et puis le pot.
00:23:28 J'ai appris à voir comment les politiques réagissaient. Ceux qui étaient ceux qui étaient qui avaient cette culture de la rigolade et de la caricature,
00:23:38 qu'ils l'acceptaient, qui en jouait. Et j'ai vu arriver une nouvelle classe politique très jeune, plutôt venant de la société civile,
00:23:47 moins acculturée à la caricature, ce qui explique, à mon avis, aujourd'hui le fait que la caricature disparaît dangereusement,
00:23:55 tout doucement de notre presse papier, de la radio et de la télévision parce qu'elle n'est plus comprise.
00:24:04 Vous dites vous dites à la fois en mars 2022, l'humour politique est considéré comme une sous culture et vous dites aussi l'humour politique est surinterprété.
00:24:13 On lui prête une responsabilité qui le dépasse. On lui cherche des intentions autres que celles de faire rire.
00:24:19 On a juste une épée en mousse pour chatouiller les orteils des puissants. Dans le monde. Oui, alors ça pourrait paraître paradoxal parce que d'une part,
00:24:28 c'est une sous culture. L'humour, tout le monde en fait un. Votre tonton bourré à Noël, il fait des blagues. Il y a des blagues sur les paquets de nouilles au monoprix.
00:24:35 Donc tout le monde fait des blagues. Mais c'est considéré comme c'est de la sous culture. Donc on s'intéresse pas. Il n'y a quasiment pas d'études universitaires
00:24:43 ou pas de scientifiques, de linguistes qui s'intéressent à l'humour. C'est populaire. C'est de la blague. Voilà. Et d'un autre côté,
00:24:52 quand on fait de l'humour politique, on est tout de suite. On est soupçonné de quel gouvernement veulent-ils renverser?
00:24:58 Qui sont-ils? Quels sont leurs réseaux? C'est absolument paradoxal. De traiter quelque chose de sous culture et puis de dire là, ils sont hyper dangereux.
00:25:06 Ils sont militants. Que veulent-ils? Où vont-ils? On a eu une question d'un internaute qui s'appelle Armand, qui nous demande,
00:25:14 cherchez vous à faire rire la gauche ou à capter l'attention des gens de droite? Ni l'un ni l'autre. Je cherche juste à donner mon avis en faisant des blagues.
00:25:25 C'est juste ça. Je me préoccupe assez peu de qui va recevoir les blagues, puisque de toute façon, maintenant, sur les réseaux sociaux, n'importe qui peut être amené
00:25:35 à avoir sur son fil d'actualité une de mes chroniques, une de nos chroniques et de commenter soit. Mon Dieu, c'est un génie. C'est le nouveau déproche.
00:25:44 Est ce que tu peux mourir dans les 20 minutes, s'il te plaît? Donc, on ne peut pas. J'ai jamais. Depuis que je fais ça, j'ai jamais fait quelque chose
00:25:55 pour un certain type de public ou pour avoir tel ou tel impact sur un certain type de public. Moi, je fais vraiment des choses qui me font marrer.
00:26:01 Moi, souvent des choses que j'aimerais bien voir et basta. Et après, les gens, ils aiment, ils aiment pas. Ils me détestent. Ils m'adorent.
00:26:11 C'est pas ma responsabilité. Quasi les gens. Vous en avez beaucoup vu sur les marchés avec tout. Qu'est ce que vous en tirez comme enseignement?
00:26:20 Un livre, monsieur, qui s'appelle Les vrais gens aux éditions Jean-Claude Lattès à l'époque où ça n'avait pas été racheté par Bolloré.
00:26:28 J'en tire que ça reste un plaisir pour vous d'aller au contact. Ça, ça reste un plaisir, mais c'est pas tellement ça que ça reste un plaisir.
00:26:38 J'aime bien discuter avec les gens de base, de manière générale. J'aime bien les gens qui sont pas d'accord avec moi de base, de manière générale.
00:26:43 Ça m'intéresse de savoir pourquoi quelqu'un n'est pas d'accord avec moi. Mais est ce qu'après autant d'années, vous êtes toujours surpris par les réponses?
00:26:49 Oui, surprenant. Le réel est beaucoup plus surprenant que la fiction, puisque la fiction doit porter en elle le vraisemblable.
00:26:58 Mark Twain. Bravo. Moi aussi, je peux dire des trucs. Montesquieu, je ne sais pas quoi. Et j'en tire que tu lis en anglais en plus.
00:27:09 Et j'en tire que le cerveau humain est un organe très, très défaillant qui fait des raccourcis énormes, qui a besoin de raccourcis pour survivre,
00:27:21 pour traiter des affaires quotidiennes et énormément d'informations et de plus en plus d'informations. Ce qui fait que si une personne vient de mater 2 heures de Pascal Pro
00:27:28 et que je lui demande ce qu'elle pense de l'islam sur un marché du 15e arrondissement, il y a de fortes chances qu'elle me dise de la merde,
00:27:35 puisque c'est ce qu'elle vient d'entendre pendant 2 heures. Et il y a de fortes chances que ce soit mon cas aussi, si ça m'arrivait.
00:27:41 Donc, ça m'a rendu encore plus déterministe de faire ça. Je crois que ça me fait encore plus aimer les gens parce que je me rends compte de ce qu'ils se prennent
00:27:49 dans la gueule et de ce qu'ils subissent et la manière dont c'est organisé dans où. Qu'est ce qui vous fait encore rire tous les deux aujourd'hui?
00:27:55 Quotidiennement? Je pense qu'on rit de tout. Nous, vraiment, plein de choses nous font rire. Si il y a qu'à regarder nos échanges de SMS ou de WhatsApp,
00:28:04 il se passe pas les regarder. Il y a des trucs. Il se passe pas une journée sans qu'on s'envoie des déclarations politiques.
00:28:13 Je pense que les déclarations politiques, ça nous fait beaucoup marrer. L'absurde total nous fait marrer. Je veux dire, ça peut nous, ce qui nous fait marrer,
00:28:19 ça peut être une déclaration de Ciotti comme un spectacle de Monsieur Fraise. Mais nous, on se fait marrer entre nous. Je crois qu'on n'a pas perdu ça.
00:28:27 C'est assez étonnant parce que, par exemple, les chroniques d'Amérique, on les voit, on les a. On voit le style et tout. Mais il y a des gens dans notre émission
00:28:37 qui arrivent encore à nous surprendre. Moi, je suis assez spectateur de ce qui se passe dans l'émission et je suis souvent assez conscient de la chance que j'ai
00:28:46 de fréquenter des gens comme ça. Des fois, je ne sais pas. C'est rare qu'on se le dise, d'ailleurs. Alors on va se le dire. Non, mais je suis épaté par Charlene.
00:28:54 C'est sa manière de gérer tout ce chaos et sa manière en plus de gérer tout ce chaos, de faire un édito, d'ouvrir une émission qui est quand même attendue
00:29:03 suite à ce qui s'est passé par un billet face à un public alors que ce n'est pas son taf. Moi, je ne sais que des gens que j'admire dans cette émission, sauf un.
00:29:12 Mais il est parti, c'était Thomas Croisière. Non, je plaisante. C'est enregistré ou pas? Il va encore retweeter le truc. Non, non, mais vraiment, je suis très sérieux.
00:29:20 C'est vraiment. J'ai beaucoup d'admiration pour tous les gens qui font des choses et je me dis que j'ai vraiment du bol. Moi, le petit gars de.
00:29:25 Je sais quoi? Bon, je connais le maire de Besoul, OK, mais de me retrouver là, c'est complètement improbable. Moi aussi, je suis client.
00:29:32 Je suis la première cliente de tout ce qu'ils font, c'est à dire qu'on a une méthode dans l'émission. C'est qu'on n'a jamais relu le texte des uns et des autres avant d'arriver à l'antenne.
00:29:40 C'est toujours une surprise. C'est toujours une surprise. Déjà parce qu'on a confiance en chacun. Après, si quelqu'un. Je sais que par exemple, il est arrivé avec Frédéric.
00:29:49 Fromet soit particulièrement embêté. Et si là, si il a un doute sur une phrase ou une strophe, etc. Il fait lire à quelqu'un, mais plutôt d'un rédacteur en chef ou quelqu'un du bureau qui n'est pas forcément à l'antenne.
00:30:04 Mais on est on est les premiers clients. D'ailleurs, en fait, on rit énormément. Ça s'entend. Il y a des gens qui nous disent arrêter ces rires forcés.
00:30:11 On est vraiment. Moi, j'ai l'impression de travailler avec le Real de Madrid. Le Real de Madrid de l'humour dans l'émission. C'est génial. D'ailleurs, on est super heureux.
00:30:21 En fait, finalement, le dimanche, on offre un espèce de spectacle radiophonique. C'est comme on est en public et qu'on a une écriture collégiale.
00:30:30 La moitié de l'écriture est collégiale. Maintenant, c'est un véritable spectacle tout neuf, tout neuf à 100% toutes les semaines.
00:30:39 Et c'est un plus d'être en public. Là, vous êtes à 6 émissions, je crois, depuis la rentrée. Par rapport à l'intimité, on aime les deux.
00:30:46 Parce que dans un studio, il y a plus d'intimité. Vous êtes plus dans votre bande de potes. Là, vous êtes vraiment, comme vous disiez, c'est un spectacle.
00:30:54 Quel bilan vous faites là? C'est un beau défi, je pense pour Charlene. Je suis comme ça, comme ça, comme la vendue.
00:31:01 Tu vas faire un magnifique défi et quelque chose de grand t'attend. Tu vas faire un 110 mètres haut avec un boulet au pied.
00:31:09 C'est un très beau défi, Charlene. On va en parler de cette décision. Mais avant ça, depuis que vous travaillez le dimanche, vous faites quoi la semaine?
00:31:17 On m'a dit qu'on vous avait vu au Spa du Ritz à plusieurs reprises. Oui, c'est là qu'on écrit. On observe comme ça, on observe notre matière.
00:31:27 Mais elle fait plein de trucs. Lui aussi. On n'arrête pas. En vrai, c'est un peu l'arnaque, cette histoire du dimanche. Parce que résultat, moi, je bosse sept jours sur sept.
00:31:36 Vous êtes payé pareil? Pas si bien, mais ça va. Mais non, c'est un peu en ce lieu, j'ai en fait arnaquer.
00:31:45 Mais ça va pas. On fait pas ça pour ça. Franchement, ça fait depuis le temps qu'on est sur le service public.
00:31:50 Si l'argent était notre moteur, on serait déjà barré depuis longtemps.
00:31:59 Par exemple, ma semaine, c'est quand même. J'ai quand même beaucoup. On m'entend pas mal.
00:32:06 J'ai le jeudi matin à 8h55. Il y a le jeudi matin à 8h55. Il y a la vitre. Il y a la vitre.
00:32:11 C'est une interview avec un invité. Grosso modo, ma semaine, c'est le mardi. J'enregistre Bistro Scoppy parce qu'il faut que il faut que ce soit derrière moi.
00:32:21 Parce que c'est quand même pas mal de boulot. Il faut que ce soit derrière moi pour que j'ai l'esprit libre pour écrire ma chronique le mercredi pour le jeudi matin.
00:32:28 Et puis après, une fois qu'il est jeudi matin et que je sors de ma chronique, Guillaume, il arrive.
00:32:32 Toute l'équipe est là. On fait une réunion de rédaction et on se projette sur le dimanche. Et là, il y a pas mal de trucs à écrire, de choses à organiser, etc.
00:32:39 Donc, ça nous prend. Et puis, en plus, c'est un métier créatif. Faut pas croire. Moi, au début, j'étais. Je me disais oui, mais le vendredi à 14h, on plie les gaules.
00:32:49 Et puis on est mon œil. En fait, c'est à dire que si nous arrive une blague le samedi, on ouvre l'ordi, on réécrit.
00:32:55 Là, j'ai dû j'ai réécrit complètement mon billet parce que vu le vu ce qui s'est passé ce week-end, je veux dire quand la terreur et la guerre frappent de nouveau à la porte.
00:33:09 On peut pas faire comme si rien n'arrivait. Dimanche soir, en ouverture de l'émission, vous avez dit bon courage à tous les humoristes de France pour la semaine qui arrive.
00:33:16 Comment on fait de l'humour quand il y a d'abord, il y a un temps de sidération. Donc, après ce genre de déclenchement d'une guerre, un attentat, etc.
00:33:29 Il y a un moment de sidération. Donc, la sidération, on peut rien faire parce qu'on est incapable de. On est bêté. Voilà une fois que moi, je dis toujours que le premier rire,
00:33:41 la première légère ironie qu'on peut faire, parce qu'on va pas se taper sur la cuisse, la première légère ironie qui affleure, ça veut dire que l'état de sidération est terminé.
00:33:51 Et quand l'état de sidération est terminé, ça veut dire que le moment de la réflexion et de la compréhension peut commencer. Mais il y a toujours un moment de après,
00:33:58 si tu attends la paix dans le monde pour pouvoir faire des blagues, clairement, tu fais un autre métier. Donc là, c'est une barbarie de plus dans le monde.
00:34:07 Et nous, on doit continuer parce que ça fait du bien. On a besoin de payer notre loyer, mon petit pote. Parce que ça fait du bien d'appuyer là où ça fait mal.
00:34:17 Et là, je vais dire le mot que Guillaume adore. Catharsis. Il me connaît tellement bien. Chirley Edino ce soir. Est ce que l'angoisse de la page blanche, ça existe chez vous?
00:34:30 Votre créativité est bloquée parfois? Oui, bien sûr. Alors moi, je travaille avec un ou deux co-auteurs pour éviter ce problème parce que ça peut être vraiment la panique.
00:34:40 Mais il arrive que dans une situation comme dimanche, il y a un moment où on est seul, un moment face pas forcément à toute une plage blanche, mais une demi page blanche.
00:34:51 Mais oui, ça, c'est toujours l'angoisse. Toi, tu travailles tout seul, tout seul. Oui, moi, j'ai pas trop ça, mais je crois que c'est parce que je m'en fous de faire de la merde.
00:35:01 Non, mais je me mets pas trop la pression. Je me mets pas trop la pression sur une chronique. Je me dis que c'est quand même qu'une chronique humoristique et que voilà.
00:35:10 Et si c'est un peu en dessous, à un moment donné, ça sera au-dessus la prochaine fois. Non, mais t'as plus de facilité que moi.
00:35:16 Il faut savoir que Guillaume a une facilité. Moi, je suis admirative de sa facilité. C'est un truc de dingue. Moi, je suis plus laborieuse, donc je me mets la pression.
00:35:24 Donc, c'est ça la peur de la page blanche. J'ai même la peur de pas trouver le sujet. J'en suis là. C'est ça votre principale différence dans ce duo.
00:35:32 Oui, oui, oui. J'ai pu le voir puisqu'on a fait pas mal de chroniques ensemble. Voilà, moi, je suis laborieuse.
00:35:40 Et puis après, lui, il reprend le texte, il fait bla bla bla bla bla. Je fais. J'adore. C'est bon. On y va.
00:35:46 On fonctionnait bien quand on faisait les trucs d'un matinal. On va en refaire. Oui, carrément. Mais on n'a plus les politiques en face.
00:35:52 C'est dommage. C'est dommage quand la direction de France Inter a décidé de vous faire emménager les week-end et d'arrêter l'émission en quotidien.
00:36:02 Comment vous l'avez vécu et est ce qu'aujourd'hui, vous êtes toujours déstabilisé par cette décision?
00:36:08 A qui tu poses la question? Parce qu'on ne l'a pas vécu pareil. On n'a pas vécu pareil. Alors, Charline, dites nous.
00:36:14 Moi, au départ, je n'ai pas vécu si mal. En fait, j'avoue qu'au départ, je n'avais pas compris quand on m'a formulé l'arrêt.
00:36:24 Je n'ai pas. Après, les Belges aussi, ça, ça, ça. Je pense que je pense qu'ils étaient un peu embêtés.
00:36:29 Je pense que vraiment, ils étaient sincèrement embêtés. Ils avaient pris leur décision, c'est sûr. Mais ils ne savaient pas comment me le dire.
00:36:34 Et comme ils ne savaient pas trop comment me le dire, j'ai rien pigé. Donc vraiment, pour vous dire vraiment, j'ai fait un.
00:36:39 J'ai fait un déjeuner où ça est passé par. Mais est ce que tu ne penses pas que l'humour politique a fait son temps?
00:36:46 Je dis pas. Vous avez vraiment répondu non. Qui vous a posé cette question?
00:36:52 Non, c'est Adèle Vendrede qui vous a posé cette question. Je ne dévoilerai pas mes sources.
00:36:58 Mais j'ai contre-argumenté. Je dis bah non, il me semble qu'aujourd'hui, il a évolué l'humour politique, c'est à dire qu'on n'est plus
00:37:05 un dominem parce que le théâtre politique a changé et qu'on n'a plus des Juppé, Sarkozy, etc. qui était très identifiable.
00:37:11 Et voilà, aujourd'hui, c'est le patriarcat, les GAFA, Marlène Schiappa. Et donc, j'ai contre-argumenté.
00:37:19 Et puis après, on m'a on m'a on m'a avancé des tas d'arguments qui, certains, aujourd'hui, se sont avérés caducs.
00:37:27 Je me suis dit là, on me fait un peu entuber. Voilà d'autres. Et donc, j'ai pas bien compris à tel point.
00:37:33 Je vous promets. En plus, je peux le dire. J'ai déjà dit. J'ai déjà dit. J'ai pas compris. J'ai quitté le déjeuner en faisant.
00:37:41 C'est toujours embêtant de dire j'ai pas compris tout de suite. Donc voilà. Et puis après, je suis remonté dans le bureau.
00:37:46 Et alors, ils m'ont dit alors, tu as vu la direction. Qu'est ce qu'ils ont dit? J'ai fait pas compris. Ils m'ont dit qu'est ce qu'on fait?
00:37:52 Je vais retourner les voir. J'ai repris un rendez vous. Et là, j'ai dit bon, concrètement, dites moi, est ce que vous en voulez encore cette émission ou pas?
00:37:59 Et ils m'ont dit bah écoute, on pense que c'est il faudrait mieux que vous passiez en hebdo.
00:38:04 Et moi, j'ai dit bah qu'est ce que qu'est ce qu'on pourrait faire? C'est à dire que l'idée ne vient pas de moi.
00:38:11 Qu'est ce qu'on pourrait faire pour rester en quotidienne? Ils m'ont dit bah, il faudrait que Alex et Guillaume soient là tous les jours.
00:38:19 Ils m'ont mis des objectifs inatteignables. Je dis pas ça, c'est pas possible. Donc voilà.
00:38:24 Et puis ils m'ont proposé une autre émission qui était au départ un podcast. Et donc j'ai fini par dire bah, comme vous en voulez plus en quotidienne, je vais pas aller contre vous.
00:38:33 En fait, moi, j'étais d'accord. Et puis je suis retourné vous voir. Je vous ai expliqué la plupart de le petit noyau dur de l'équipe a dit bah bon, on va pas travailler contre notre direction.
00:38:45 Quoi? Si ils en veulent plus, ils en veulent plus. Qu'est ce qu'on va pas s'accrocher? Et après, ce qui nous a un petit peu énervé, c'est que dans la presse est sorti que c'était ma décision.
00:38:53 Et là, j'ai dit bon, franchement, on a été cool. On ne vous a pas fait chier. Mais là, ne nous faites pas porter le chapeau.
00:38:59 C'est un peu passé comme ça. Donc c'est un peu. C'est un peu mythique, mi-raisin. Moi, maintenant, je regarde. Je regarde devant. Je leur en veux pas.
00:39:07 Si ça se trouve, c'est une excellente idée. Et si ça s'avère que c'est une très bonne idée que l'on soit passé ici, ça veut dire que c'est une très bonne idée pour la chaîne, pour nous, pour tout le monde.
00:39:16 Moi, je serais très fair play envers ma direction. Et si c'est une bonne décision, on se rendra compte à la fin de la saison et on reconnaîtra. Faut être fair play dans la vie.
00:39:23 Mais vous, vous aviez le sentiment de tourner un peu en rond? Moi, pas moi, je me donnais encore au moins un an. Et vous, Guillaume? Vous l'avez vécu?
00:39:31 Est ce que vous aviez l'impression de tourner en rond? Moi, j'avais déjà un peu. Je faisais plus que deux chroniques par semaine. Moi, ça m'allait très bien. Ce rythme là m'allait très bien.
00:39:39 Quand j'en faisais 4 ou 5 par semaine, oui, j'avais l'impression qu'il fallait un peu forcer le trait pour trouver des sujets. Surtout que l'actualité, c'est assez cyclique.
00:39:45 Donc on retombe assez vite sur les mêmes sujets. Mais le rythme de deux chroniques par semaine m'allait très bien. Mais je rejoins Charline sur le fait que c'est pas tellement leur décision.
00:39:55 C'est la manière dont ils ont communiqué après. Ils ont dit qu'il fallait sortir de votre zone de confort. Non, mais ça, c'est des phrases de managers.
00:40:01 Ça marche en école de commerce ou quand tu es à Renaissance. Bon, j'ai rien dit. Mais après, oui, ils ont commencé à dire que les audiences n'étaient pas bonnes.
00:40:14 Ils sont complètement gaufrés sur la communication. Vous passiez devant les grosses têtes dans le dernier quart d'heure.
00:40:18 Ouais, mais après, il y a une tendance à ne pas se mentir. Une tendance. Ils ont viré Nicole Ferroni alors qu'elle arrivait devant les politiques en disant j'ai fait un dossier.
00:40:29 Après, ils ont viré Charline de la matinale de 7h50 devant le politique. Ils ont supprimé la redevance. Ils nous foutent sur une voie de garage. On va pas se mentir.
00:40:37 Il y a une légère tendance et on sent qu'en face, on a affaire à un pouvoir qui panique. Quoi est ce que j'étais assez naïf?
00:40:43 D'ailleurs, on peut raconter l'anecdote quand François, c'est lui qui a traité le sujet pour Télérama, donc il nous a appelé chacun 75 fois.
00:40:52 Merci de ne pas m'avoir répondu. D'ailleurs, on est beau joueur parce qu'on vous invite quand même. François est très persévérant dans son métier.
00:40:59 Sauf que moi, j'étais techniquement et très précisément à poil sur la plage à la réunion. J'étais en tournée là bas. J'étais.
00:41:07 François, je lui ai envoyé des photos de moi avec des bières et il me disait alors qu'est ce que tu en penses?
00:41:11 Je suis à 9000 kilomètres du théâtre des opérations et j'en savais vraiment rien. J'étais en pleine encore un peu.
00:41:18 Qu'est ce que ça fait? C'est difficile de te répondre. J'ai senti que vous étiez pas bien quand même. C'est pas la meilleure période de notre vie.
00:41:27 J'ai longtemps pensé que c'était pas une décision politique. Qu'est ce que vous dites? Quatre mois plus tard, quatre mois plus tard.
00:41:32 Est ce que vous étiez trop irrévérencieux pour le pouvoir et est ce que vous avez fait les frais?
00:41:37 Ils veulent se débarrasser. On a affaire à un pouvoir qui panique, qui sait plus absolument plus comment garder cette structure de domination.
00:41:44 Il y a plus de redevance. Donc la redevance a sanctuarisé la redevance.
00:41:50 Ça sanctuarise le budget. Il n'y a plus de redevance. Donc à partir du moment où il n'y a plus de redevance et l'investigation et la satire politique,
00:41:57 si elles embêtent trop le pouvoir, maintenant, le budget, le budget est malléable. C'est de la glaise.
00:42:02 Si vous êtes gentil, on vous le donne. Si vous êtes moins gentil, vous faites un peu chier.
00:42:06 Donc il y a cette pression là, certainement. Je sais pas. C'est des hypothèses. Ensuite, peut être que France Inter entre temps et en fait,
00:42:16 en partie grâce à notre émission aussi et grâce à toutes ces générations.
00:42:21 Augustin, Léa Salamé, Rebecca Manzoni, tout ça. Sonia de Villers, toute une génération qui a porté France Inter numéro un.
00:42:31 Et quand France Inter a été numéro un, comme il y a une guerre culturelle qui a été importée des Etats-Unis, c'est news, Fox News, etc.
00:42:40 Il y a une petite musique qui est montée. Hashtag Mareux de Vence. Vous devez parler à tout le monde. Il y a une configuration de plein de choses.
00:42:46 Vous la sentez la bataille culturelle complètement, complètement artificielle. Je dirais là, franchement, l'extrême droite n'a pas été très créative.
00:42:54 Ils ont fait un copier coller des conservateurs américains à tous les niveaux. Fustiger le politiquement correct, fustiger la bien pensance,
00:43:01 créer ces news. Franchement, c'est copier coller des Etats-Unis. Quoi est ce que vous pensez?
00:43:06 Vous pourrez faire le poids dans cette bataille culturelle, notamment d'ici l'élection présidentielle de 2027.
00:43:10 Le poids, nous, on cherche à faire des blagues, à divertir. Non, la réponse en Belgique, en Belgique, il y a un cordon.
00:43:19 François, sachez le cordon sanitaire en Belgique sur le traitement médiatique de l'extrême droite.
00:43:23 C'est à dire qu'il n'y a pas d'invité de l'extrême droite en direct dans les émissions de télévision.
00:43:29 On a franchi le Rubicon allègrement ici en France depuis longtemps. Il y a des chaînes et des chaînes de radio, de télé et de la presse écrite d'opinion d'extrême droite.
00:43:38 Le pouvoir actuel français a besoin de l'extrême droite. Tu verras jamais Macron attaquer Bolloré. Il a besoin de Bolloré. Il a besoin de ces news.
00:43:45 Il a besoin de tous ces gens là. C'est une alliance objective. Vous avez fait les frais de Bolloré. Tous les deux.
00:43:52 Quand Darmanin dit Madame Le Pen, je vous trouve trop molle. Ce n'est pas qu'une formule. Il les trouve vraiment trop molles.
00:43:59 Et si elle était élue présidente en 2027, qu'est ce que vous feriez? Mais surtout, elle, qu'est ce qu'elle ferait?
00:44:10 Ça dépend de elle ce qu'elle veut faire. Mais on fait une espèce de. On émet depuis Bruxelles. On fait la même émission.
00:44:18 On passe la frontière. On émet depuis Bruxelles et hashtag Radio Longues devient hashtag Radio Bruxelles.
00:44:24 Et on revient dans la tradition de Pierre Dac parce que c'est vrai qu'à l'époque de Radio Londres, à Radio Londres, Pierre Dac, il y avait de la satire.
00:44:31 Il y avait de la blague entre des émissions patriotiques, des appels au patriotisme entre Charles de Gaulle, etc.
00:44:37 Il y avait de la rigolade. Moi, j'ai pas envie de déserter non plus. Donc on verra. Vous verriez reprendre votre bâton de pèlerin de journaliste avec,
00:44:46 en reprenant un virage sérieux dans le journalisme ou vous voulez continuer à faire de la satire politique?
00:44:52 On peut présumer de rien. On me pose souvent cette question. Moi, depuis le jour où DSK s'est fait gauler au Sofitel de New York,
00:45:03 alors que tout le monde l'avait déjà élu président. Franchement, après, il y a eu Trump qui lui-même était surpris d'avoir été président.
00:45:10 À partir du moment où Donald Trump est élu, il a fait un truc. Je voulais pas être élu. Aux trois ans avant l'élection, je ne présume de rien.
00:45:18 La réalité est toujours plus surprenante que la fiction. La fiction doit porter la vraisemblance.
00:45:24 Est ce que vous avez été sollicité par la concurrence pendant cette période où a été annoncé votre départ le week-end?
00:45:31 Ça dépend ce que vous appelez la concurrence. Les autres radios, les autres médias. Est ce que RTL qui a embauché Alex Vizorek vous a approché aussi?
00:45:39 D'autres radios, non. La télé. Moi, j'ai eu des propositions, j'ai eu des propositions chouettes, mais vous en fait réfléchir ou hésiter?
00:45:49 Oui, un peu. Bien sûr. Oui, évidemment. Oui, oui, oui, oui. Et qu'est ce qui a fait que vous avez pris la décision de rester sur France.
00:45:55 Que j'avais déjà pas mal de boulot et que moi, je veux dire que je n'ai si j'étais défiante envers ma direction, je serais pas restée.
00:46:05 Voilà si je sens un soupe, un gros soupçon, si je suis vraiment défiante, je vais prochaine.
00:46:14 Mais là, j'ai envie de là, je suis. J'ai décidé de leur faire confiance. J'espère qu'ils me font confiance.
00:46:23 Donc, je me suis dit ils m'ont donné encore trois beaux espaces. Donc, j'ai envie de travailler en bonne intelligence avec eux, de voir où ça mène.
00:46:34 Et donc, je suis plutôt dans cet état d'esprit là de travailler avec eux et de voir pour l'instant.
00:46:39 Nous, en tout cas, le dimanche, on est absolument libre. On s'amuse. Franchement, vous verrez le dimanche. On est tout seul dans la maison.
00:46:46 Oui, il y a pas. Le premier dimanche, Guillaume était là comme ça. On est encore. Donc, on a toute la troupe tout seul avec la rédaction, évidemment, qui est là.
00:46:53 Heureusement, on a vu ce week end que c'était indispensable que la rédaction soit là le week end. Mais son cinquième étage au sixième.
00:46:58 Au sixième, il n'y a personne, il n'y a que nous. Et c'était comme si on avait piraté la radio. Et on nous laisse faire.
00:47:05 Voilà. Donc, pour l'instant, moi, je dégage que tout va bien. Donc, on verra bien. On fera le bilan à la fin de la saison.
00:47:11 La nouvelle patronne de France Inter, Adèle Vendrede, vous la moquez, vous la brocardez dans vos émissions. Qu'est ce qu'elle vous dit dans les couloirs?
00:47:18 Elle dit que ça l'amuse. Moi, elle m'envoie des petits textos. Elle voit que c'est le jeu. Elle s'en offusque pas. Elle dit allez y, défoulez vous.
00:47:27 Et vos autres collègues de Radio France, Nagui, Dominique, ce que vous que vous brocardez dans les couloirs?
00:47:36 C'est la famille. Il nous manque. Est ce qu'il y a des choses que vous avez peur de dire aujourd'hui à la radio?
00:47:44 Je vois pas trop. Non, mais en fait, c'est une question qu'on nous pose souvent.
00:47:50 Les limites, etc. En fait, c'est une manière de dire est ce qu'on peut rire de tout?
00:47:55 Mais par un mec de Télérama, tu crois qu'on ne voit pas cette forme? Est ce qu'il y a des choses que vous avez peur de dire?
00:48:01 Mais quelle forme? Non, mais dans une époque aussi polarisée, il y a zéro limite.
00:48:07 Est ce que vous y réfléchissez deux fois avant de faire une vanne? Est ce qu'il y a déjà eu une époque pas polarisée?
00:48:14 Est ce qu'en 1933, il n'y avait pas autant de humoristes?
00:48:20 L'époque, elle est toujours polarisée. Il y a toujours un rapport de force perpétuel.
00:48:24 Il n'y avait pas autant d'humoristes, mais il n'y a pas beaucoup d'humoristes qui font de la satire pure politique.
00:48:30 Il y a plus d'humoristes qu'à l'époque porte guillemets, mais tout le monde ne fait pas de la satire politique.
00:48:38 Nous, on n'a pas peur de dire. Non, on n'a pas peur de franchir la ligne jaune.
00:48:46 La ligne jaune. Mais non, mais c'est toujours une question qu'on pose à nous, les humoristes.
00:48:49 Moi, je pense que s'il y a des gens qui franchissent la ligne jaune matin, midi et soir, c'est les porte paroles de l'extrême droite.
00:48:58 C'est les journalistes de ces news. C'est eux. Ils peuvent y aller.
00:49:04 Je veux dire, c'est toujours aux humoristes qu'on demande. Est ce que vous n'avez pas peur de dire des trucs et que vous censurez pas?
00:49:12 Et c'est quand même sur ces news qu'on fait un parallèle entre les punaises de lit et l'immigration.
00:49:19 Et avant, c'est pas le cas. Mais mais mais avant Nicolas Sarkozy est quand même un président de la République
00:49:27 qui a fait le parallèle entre l'immigration et les fuites d'eau. À l'époque, toute la France n'avait pas peur des fuites d'eau.
00:49:33 Les punaises de lit, je peux comprendre que ce soit un problème sanitaire, mais donc Sarkozy, pro de ça.
00:49:38 Allons y. Et puis, c'est toujours à nous qu'on dit ce que vous avez pas un peu.
00:49:42 Franchement, quand on voit les discours qu'il y a en face de la part de responsables politiques élus de présidents de la République, etc.
00:49:48 Et comment ils y vont? Je vois pas comment nous, on aurait peur. Moi, je pense que ça nous décomplexe.
00:49:52 Au contraire, est ce que tout ça vous encourage à vous présenter à la présidentielle?
00:49:56 Évidemment, c'est en réflexion. Oui, ça fait plusieurs fois que vous le dites.
00:50:02 Parce que ça fait plusieurs fois qu'on pose la question. Ce deuxième, ce deuxième tour Marine Le Pen.
00:50:07 Guillaume Meurice, alors est ce qu'on en parle? Je vous remercie.
00:50:16 Un verre d'eau, un verre de vin. Ça, c'est parce que Marine Le Pen, ça va être pratique.
00:50:21 Je propose à nos amis du public de prendre la parole. Il y a des micros qui vont circuler et de poser vos questions en toute liberté.
00:50:28 Bien sûr. La première question est toujours difficile. Et après, les gens posent des questions.
00:50:36 Voilà. Bonsoir. J'ai pas de questions, mais je voudrais rappeler que les camarades à CGT.
00:50:43 J'ai une question. Est ce que vous vous considérez comme des militants politiques ou est ce que on peut rester apolitique en faisant de l'humour politique?
00:50:55 Alors il y a deux questions qui sont vraiment qui se ressemblent pas. Tu veux que je commence à répondre?
00:51:00 Moi, je me considère pas comme militant politique parce que militant politique, c'est du boulot.
00:51:05 Il faut se taper des réunions. Il faut aller coller des affiches et tout ce genre de trucs. J'ai beaucoup de respect pour les militants politiques qui font un taf,
00:51:14 qui travaillent vraiment. Moi, je donne mon avis en faisant des blagues. Je suis vraiment pas persuadé d'avoir raison.
00:51:20 Je demande juste à ce qu'on me contredise quand on n'est pas d'accord avec moi. C'est possible poliment.
00:51:27 J'en suis plus là sur la réseau social. Voilà. Et ta deuxième question, c'était pas la même. Est ce qu'on est apolitique?
00:51:34 Évidemment, non. Parce que quand tu donnes ton avis, t'es forcément pas apolitique. D'ailleurs, apolitique aujourd'hui, plutôt synonyme de je ne me mouille pas.
00:51:44 J'aime bien le système comme il est. Donc à droite. Voilà. J'espère avoir répondu à tes deux questions.
00:51:52 Pour ma part, non, on n'est pas militant parce qu'en fait, on cherche d'abord à faire rire. Il y a plein de fois où je dis le contraire de ce que je pense.
00:51:59 Juste pour faire rire aussi. Ah ouais, je vois, je vois, je vois. Le but premier, quand le but premier est de faire rire.
00:52:07 C'est une question à laquelle j'ai beaucoup réfléchi et que j'ai essayé de rechercher aussi dans les fameuses rares, rares études sur la satire politique.
00:52:17 Pour moi, l'humour, il est militant. Il n'est militant que quand vous faites des blagues sur des pancartes, dans des manifs.
00:52:26 Ça, c'est l'humour militant. Mais nous, on n'a jamais cherché à renverser un gouvernement. Jamais une blague.
00:52:32 On a vraiment échoué. Il pose la question à influencer qui que ce soit. Il était vraiment influent. Le second tour, c'était Poutou Mélenchon.
00:52:40 Je pense qu'il peut bien. Et puis, comme je disais tout à l'heure, être militant, c'est vraiment. Il y a un tel investissement.
00:52:51 C'est un véritable investissement. Il y a même des gens qui font des burnouts militants tellement ils sont à fond.
00:52:55 Et le militantisme ne va pas avec le recul. Donc, la condition de l'humour, c'est le recul.
00:53:01 Donc, on ne peut pas être complètement militant et avoir de l'humour. Donc, on considère que non.
00:53:07 Mais après, on a certaines valeurs des principes. Les principes, c'est ce qu'on partage tous. Généralement, liberté, égalité, fraternité.
00:53:14 Et puis, les valeurs, c'est plus c'est plus mouvant. Et on a certaines valeurs. Mais puis, de toute façon, je pense que nous,
00:53:26 souvent, quand on nous dit vous êtes militant, c'est parce qu'on fait une chronique qui s'insurge qu'on laisse des gens crever en Méditerranée.
00:53:32 En fait, donc, si c'est ça, être militant, j'appelle ça être humain. On va prendre une autre question.
00:53:41 Là. Alors, pardon. Vous avez parlé aussi de satire politique, satire politique et humour politique.
00:53:55 Est ce que vous mettez une distance entre les deux ou pour vous, elles sont intrinsèquement intrinsèquement intrinsèquement?
00:54:01 Je sais plus intrinsèquement liées. C'est toi la spécialiste. Humour politique et satire politique. Oui, c'est la même chose pour moi.
00:54:12 C'est à dire que c'est un. À partir du moment où il y a le mot politique, l'humour politique, c'est de la satire. Voilà. Ça rééquilibre.
00:54:20 C'est de la caricature. C'est vraiment une vieille tradition française. En plus, pour la droite qui aime bien les traditions, ça devrait leur faire plaisir.
00:54:25 Qu'on soit encore un peu dans le game. Des fois, les gens, ils nous disent quand même vous exagérez. Merci.
00:54:31 C'est clairement notre pétit. C'est comme si un dessinateur de presse disait quand même lui, il n'a pas un aussi gros nez.
00:54:36 Oui, je sais, c'est une caricature. Ça existe depuis Napoléon. En fait, c'est pour ça que la fameuse question.
00:54:43 Est ce que vous pensez que l'humour politique a un avenir à partir du moment où ça fait un moment que ça existe?
00:54:51 La réponse est oui. Et oui, c'est grossir. En fait, on est payé pour grossir le trait. Donc, en fait, dans la fameuse guerre culturelle que j'évoquais,
00:54:58 quand les adversaires culturels font nos attaques au premier degré, ça n'a pas de sens parce que parce que nous, en fait,
00:55:08 on est proche de grossir le trait, mais on est payé pour ça. C'est donc ça n'a pas de sens. Et donc, souvent, moi, ce qui me rassure là dedans,
00:55:16 c'est que dans cette guerre culturelle, si on prend ces news, Europe, etc., où les gens qui font semblant de ne pas comprendre le second degré,
00:55:24 ils disent c'est du premier degré et en faisant ça, ils nous attaquent. Nous, je dis tant mieux, en fait, parce qu'on sert de paravent à la rédaction.
00:55:32 En fait, c'est dire que la rédaction de France Inter, les rédactions de Radio France sont irréprochables. Ils n'ont pas de critiques à leur adresser.
00:55:38 Si leur seule critique, elles sont adressées à nous. C'est qu'ils n'ont pas d'autre argument. En fait, donc, vous attaque tout ça.
00:55:46 La France Inter humoriste comme rédaction, comme direction. Oui, alors c'est possible. Ça veut dire que ça veut dire en fait, il fait ça, mais il n'écoute pas.
00:55:55 Moi, je suis un peu déçu parce qu'il menace tout le monde physiquement et moi, il m'envoie des textos parce qu'il veut boire des cafés avec moi.
00:56:02 Alors, oui, alors que les autres copains qui ont eu affaire à lui, il les a menacés physiquement en disant je vais te casser la gueule.
00:56:10 Mais il vous a pas proposé de rejoindre son émission. Non, malheureusement, il propose un café pour te brûler avec.
00:56:16 C'est possible. C'est un traquenard. La dernière fois qu'il a proposé un café à quelqu'un, c'était Jacques Cardoza.
00:56:22 Oui, exact. Il est bien renseigné. C'est vraiment Télérama. Le micro va arriver, je pense. Moi, j'ai un micro.
00:56:36 Donc je vais poser la question. Je suis là. Marie, auditrice de France Inter depuis 1990. Au moment du tremblement de terre, je me suis posé une question.
00:56:50 Est ce que vous alliez quitter la chaîne et créer votre propre média? Voilà. Et donc, je me pose toujours la question.
00:57:00 C'est compliqué, ça a à faire. C'est une question d'argent. Oui, mais oui, en fait, un peu. Non, mais c'est hyper intéressant comme question.
00:57:09 Moi, je me suis posé la question clairement. C'est compliqué parce que le modèle économique est compliqué à trouver.
00:57:16 C'est à dire si on crée un autre média, comme tu dis, c'est quand même long. Ça demande des dispositions techniques. Admettons qu'on ait ça.
00:57:22 Ça demande du pognon. Ça voudrait dire qu'on aurait dû faire un crowdfunding concrètement parce que soit on cherche un investisseur.
00:57:28 Donc, il y a de grandes chances que ce soit un gars qui veut juste faire du pognon ou un retour sur investissement.
00:57:33 C'est clairement l'objectif de ce genre de personnes ou soit on aurait dû faire un crowdfunding. Il y a une inertie.
00:57:40 Là, on est sur France Inter. Tu bénéficies de l'inertie de la radio depuis des décennies. Moi, je me suis vraiment posé la question.
00:57:48 D'ailleurs, je dis pas que je ne le ferai pas un jour parce que c'est intéressant, mais c'est carrément un autre délire.
00:57:52 Alors moi, pour l'instant, je pour l'instant, ça m'a moi, ça m'a pas effleuré parce que je me dis ce qui est amusant, c'est de faire ce qu'on fait dans un cadre presque institutionnel.
00:58:02 En fait, c'est à dire que France Inter et Radio de services publics financés par l'État. Première Radio de France, c'est le système.
00:58:13 En fait, on est dans le système. Si on crée notre média, on arrive dans le Far West et là, il n'y a plus d'enjeu.
00:58:20 C'est à dire que essayer d'emmerder le système, c'est plus marrant dans le système qu'en dehors du système où c'est le Far West.
00:58:28 Tu peux tout faire de toute façon. Je veux dire Alain Soral, il a pu avoir sa chaîne YouTube.
00:58:33 Mais c'est à dire et c'est un bon thermomètre de la démocratie aussi, c'est à dire tant qu'il nous laisse dans Radio France.
00:58:41 C'est plutôt bon signe. En fait, ça veut dire que la démocratie est saine, que le service public nous laisse faire, qu'il laisse dire, etc.
00:58:49 Si on quitte Radio France et qu'on crée notre truc et qu'on va en dehors, à moins que quelqu'un prenne notre suite, on ne saura pas où le système se situe et s'il absorbe toujours la satire ou pas.
00:59:01 En fait, je crois qu'on sera quand même obligé à terme de faire ça. Si la tendance continue comme ça, je ne vois pas d'autres solutions.
00:59:09 Je vais faire mes bagages. Non, mais ou alors on le fera en Belgique. En tout cas, la tendance est clairement dans le bon sens.
00:59:17 Moi, je suis en fait pour nous, je ne suis pas inquiet parce que on est vieux. Non, mais pour les jeunes, par exemple, si j'avais 20 piges aujourd'hui,
00:59:25 que je voulais faire ce que je fais aujourd'hui, de la satire politique, les espaces pour s'exprimer à Youtube.
00:59:35 Et une case sur France Inter dimanche quand les gens. Non, mais tu vois, avant, France Inter, c'était quand même des signatures.
00:59:42 C'est un marque de fabrique. Moi, j'écoutais le dimanche matin, rien à se dire et tout. Enfin, Jean-Jacques Vannier, il y a des grands, des grands noms.
00:59:49 Et puis, on a l'impression que ça, c'est un peu en train de se perdre. Je ne sais pas. C'était mieux avant. Tant pis. Une radio, ça a une vie et puis une mort.
00:59:58 Mais je suis plutôt inquiet pour les gens de 20 piges aujourd'hui qui voudraient faire ce qu'on fait. C'est assez inquiétant ce que vous dites. Oui, je ne sais pas.
01:00:12 Est ce que je suis quand même à côté de peut être. J'espère être à côté de la plaque et m'inquiéter pour rien. Après, il y a plein d'autres.
01:00:18 Maintenant, il y a plein d'autres. Mais le problème, tu vois, c'est pas pour revenir sur ta question, mais si, quand même, si tu crées un média, il faut quand même l'héberger.
01:00:25 Alors, si tu le fais sur Twitch, c'est Amazon. Si tu le fais sur Youtube, c'est Google. Il y a toujours des contraintes.
01:00:31 Quoi? T'as pas une cop en Ariège ou alors si elle existe, mais tu vas vraiment avoir trois vues. Je suis pas sûr qu'on soit aussi libre parce que nous, nous connaissons.
01:00:43 On va vouloir se moquer du de l'actionnaire du truc. Ça, je pense que tu n'auras pas de soucis. Mais dès que tu vas t'attaquer à des trucs de pognon, tu vas y voir.
01:00:53 Et puis, le fait qu'ils puissent faire sauter ta chaîne du jour au lendemain, ça te met pas dans une énorme situation de tranquillité.
01:01:01 Là, on sait qu'au moins on fait là, on a un contrat de grille, donc on va au moins jusqu'à juin. C'est pas mal. Il y a d'autres. Il y a d'autres.
01:01:11 Il y a encore une symbolique à exercer ça sur le service public qui, en plus, a la chance de bien fonctionner parce qu'encore, France Inter est la première, la radio la plus écoutée.
01:01:22 Donc, je pense qu'il y a une symbolique et un média qui est de moins en moins écouté aussi. Ils oublient toujours de préciser.
01:01:28 Il y a des podcasts quand même qui viennent compenser les podcasts. Tu peux les faire de partout. Oui, mais c'est un podcast du service public.
01:01:35 Mais ça, ce qui les fait flipper, c'est qu'il va arriver les podcasts et des gens qui vont se retrouver à faire des émissions dans leur coin et qui cartonnent pour certains.
01:01:42 On va prendre peut être une dernière question ou encore quelques unes. Il est 21h30 avant votre séance de dédicace.
01:01:49 Mais il y a qui après nous? C'est fini après nous? Oui, c'est fini. On peut rester. Vous êtes bien. Les 60 dernières questions.
01:02:00 Monsieur de micro va arriver, je pense. Allez-y. Mais toi, tu as déjà posé une question. L'hôtel veut carrément poser deux questions.
01:02:07 La gauche, c'est le pas de la. Le monsieur qui a le micro là bas. Allez-y. Levez vous, monsieur, s'il vous plaît. Quand on voit. Merci.
01:02:14 Moi, je suis un petit peu stressé. Nous aussi. Et quelque chose que j'aime bien sur votre radio, j'ai découvert l'émission il y a deux ou trois ans.
01:02:21 C'est que je trouve que même si on est dans la blague, on est dans la caricature parce que c'est votre taf. Il y a quand même un truc qu'on ne retrouve pas forcément ailleurs.
01:02:27 C'est l'esprit critique. C'est que c'est quand même basé sur des choses qui sont vraies, sur des faits, sur qu'est ce qu'on sait de cette personne, de ses fonctions.
01:02:35 Et du coup, je trouve que vous êtes quand même dans la justesse et dans la justice. Pas toujours la vertu. Comment vous faites pour pas être déprimé de voir que tout le monde vous conspire?
01:02:44 Quand c'est pas votre million d'auditeurs? Bah, j'ai déjà. Il y a votre soutien à vous qui est précieux et généralement, moi, ce qui me conspire, il me font un peu marrer.
01:03:00 En fait, ça me rassure qu'on divise parce que si on fait des rêves, tout le monde faudrait qu'on se pose des questions puisque l'humour politique, la satire, forcément, c'est clivant.
01:03:13 Et c'est une des raisons sans doute pour lesquelles on est plutôt le dimanche parce que France Inter, Première Radio de France, hashtag Mareux de Vence, il faut fédérer l'humour politique.
01:03:22 C'est clivant. Donc, ce qui est clivant, on va le mettre ailleurs. Donc, je suis presque rassurée qu'on soit un peu conspuer. On est à la fois conspuer et à la fois soutenu.
01:03:32 Et à la fois, il y a des gens qui s'en foutent. La majorité. Donc, je pense qu'on essaie juste. On reste. On essaie de rester. C'est même pas qu'on essaye.
01:03:40 On ne pourrait pas faire autrement. En fait, on reste en accord avec ce qu'on est, avec ce qu'on pense. On ne pourrait pas faire autrement.
01:03:46 Moi, je connais Guillaume et je connais toute l'équipe et on est incapable de faire quelque chose qui ne nous ressemble pas, de faire quelque chose.
01:03:54 On serait incapable de faire de trop grosses concessions. Donc, on fait simplement ce qui nous ressemble, ce qu'on est.
01:04:02 Et je pense que cette sincérité, elle se sent à travers à travers l'antenne, parce que la radio, ça ne ment pas.
01:04:11 En fait, en se posant pas la question, en fait, le jour où ce qu'on fait, qui nous ressemble, ne conviendra plus.
01:04:18 On sera incapable d'être en dissonance cognitive et de dire le contraire. On partira.
01:04:25 Moi, je suis un peu déçu par les haters. Je peux te mentir. Je trouve qu'on n'a pas des haters de qualité. Moi, c'est ma passion de répondre aux mails d'insultes.
01:04:33 Et souvent, les gens se couchent très, très rapidement. Déjà, quand tu leur réponds, ils font. Ah, ben, déjà, c'est gentil d'avoir répondu.
01:04:38 Alors qu'ils traitaient ta mère de pute 20 minutes avant. Et quand tu leur demandes, mais pourquoi tu as pris 10 minutes de ta vie pour m'envoyer un message avec quoi tu n'es pas d'accord et tout.
01:04:48 Souvent, ça se dégonfle hyper rapidement.