Le chef d'entreprise, Marc Warnod, a commenté la hausse des actes antisémites territoire : «Dans la moitié des banlieues d'Île-de-France, les juifs ne peuvent plus vivre sans se faire agresser».
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00:00 ils n'ont pas été plus au sérieux parce qu'ils étaient complètement en contre-courant.
00:02 En 2002, dire que les juifs ne peuvent plus vivre dans la moitié des banlieues
00:06 de la région parisienne, qu'on ne peut plus porter une kippa sans se faire agresser
00:10 et que la communauté juive dans le 93 ne va plus à l'école publique
00:14 mais va à l'école privée parce que sinon les enfants se font agresser,
00:17 eh bien ce n'était pas politiquement correct, même si c'était totalement la vérité.
00:20 Et puis finalement on a laissé faire, résultat,
00:22 vous avez 60 000 juifs qui ont quitté le 93
00:25 et qu'aujourd'hui dans les villes du 93, il n'y a pratiquement plus de juifs.
00:29 Pourtant c'était, entre guillemets, un exode qui était totalement annoncé,
00:32 tout était prévisible, ça a commencé comme à chaque fois,
00:35 par des insultes, des remarques, des obligences,
00:37 puis des agressions sur les enfants, les enfants s'en vont de l'école publique,
00:40 ils vont dans une école privée et puis les parents s'en vont.
00:43 Et ceux qui restent, ils restent parce qu'ils n'ont plus le choix,
00:45 mais ceux qui ont le choix partent.
00:46 Et donc vous avez aujourd'hui en France,
00:50 une concentration de la communauté juive dans des quartiers où, entre guillemets,
00:54 ils peuvent vivre librement, normalement, sans se faire agresser.
00:57 Ce qui est quand même incroyable, dans la moitié des banlieues d'Île-de-France,
00:59 les juifs ne peuvent plus vivre sans se faire agresser.
01:02 C'est proprement scandaleux, parce que ça a été annoncé il y a 20 ans,
01:05 et on n'a rien fait.
01:06 Sous-titrage Société Radio-Canada
01:08 [Musique]