Votre dose de bonne humeur chaque aprem, c'est avec Simon
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AmusantTranscription
00:00 On est ensemble sur Fun Radio comme tous les jours de la semaine.
00:03 On n'est pas seul aujourd'hui, Manon.
00:04 Et non, un invité de qualité.
00:06 On accueille Boudère qui est avec nous.
00:07 Salut Boudère.
00:08 Bonjour, merci de m'accueillir ici dans vos locaux.
00:11 Comment allez-vous ?
00:12 Bah écoute, ça va, moi je vais bien.
00:14 Et vous alors ?
00:14 Ça va très bien, on est très heureux de te recevoir Boudère.
00:17 J'ai partagé.
00:18 On rappelle, tu es un peu un touche-à-tout.
00:19 Tu as fait du cinéma, on te voit souvent à la télé.
00:22 Tu as fait du théâtre, de la scène aussi.
00:24 D'ailleurs, tu es de retour en Belgique avec ton dernier One Man Show.
00:26 Ce sera le 3 novembre prochain du côté de Forêt Nationale.
00:30 On peut s'attendre à quoi ?
00:32 On peut s'attendre à un spectacle déjà d'humour, drôle, familial,
00:37 qu'on peut partager de 7 à 97 ans.
00:41 Ou même de 5 à 97 ans,
00:44 parce que j'ai déjà eu un enfant de 5 ans dans ma salle.
00:47 Ça m'avait fait plaisir.
00:47 Il a ri, il a ri.
00:48 Et puis son rire était tellement aigu
00:50 que ça avait perturbé toute la salle.
00:52 Et je trouvais ça tellement mignon.
00:54 On peut s'attendre à du rire,
00:57 à une manière de voir la société autrement.
01:01 Société de beau-gosse.
01:02 Oui, je parle de la société de beau-gosse.
01:04 Je parle de moi qui suis papa.
01:06 Il faut savoir que dans mon spectacle,
01:08 j'ai un décor qui est ma chambre d'enfant.
01:12 Et je raconte ce qui s'est passé à partir de cette chambre d'enfant.
01:17 Parce que vous aussi, vous avez eu vos chambres d'enfant.
01:20 Vous avez dû répéter, je pense, devant un miroir,
01:22 des spectacles, des poésies ou des chansons.
01:27 Et moi, je raconte un peu tout ça.
01:28 Je raconte les déboires de mon premier spectacle,
01:31 quand j'ai commencé ce métier-là,
01:32 où il n'y avait personne dans la salle.
01:34 Je raconte un petit peu tout ça de façon très légère et drôle.
01:37 Et tu parles de la paternité du coup dans ton spectacle,
01:39 parce que tu es papa.
01:40 Je suis papa, oui.
01:41 Tu es quel genre de papa ?
01:42 Je suis un papa cool, un papa qui s'inquiète aussi,
01:45 parce qu'on vit dans un monde un peu compliqué.
01:50 Un papa qui essaie d'éduquer son enfant,
01:53 comme il a été éduqué plus ou moins par son papa.
01:55 Avec des petites vidéos de rôle.
01:57 Je transmets ce que mon papa m'a transmis.
01:58 Sur les réseaux, on voit aussi vous mettre en scène et tout.
02:01 C'est chouette.
02:02 Alors pour le préserver, je ne montre pas son usage.
02:06 On l'entend.
02:07 Et je trouvais ça tellement mignon.
02:09 Et je voulais partager un truc avec lui pendant le confinement.
02:12 Et c'est né comme ça.
02:13 Comment tu te prépares pour monter sur scène ?
02:15 Est-ce que tu as un rituel avant de monter sur scène ?
02:17 Un truc que tu fais ?
02:18 Déjà, je viens à la salle.
02:20 C'est mieux pour le public.
02:24 Non, alors qu'est-ce que j'ai comme rituel ?
02:26 J'aime bien arriver une heure et demie avant.
02:28 Avant le spectacle ou même deux heures.
02:30 Je n'aime pas arriver en retard.
02:31 Je n'aime pas arriver au dernier moment.
02:33 J'aime bien arriver une heure et demie ou deux heures.
02:36 Je me pose et je parle avec tous les gens,
02:38 les techniciens et tous les gens qui travaillent au théâtre.
02:40 Ça me permet de me couper du monde extérieur
02:42 pour pouvoir faire mon spectacle.
02:44 Tu t'imprègnes des lieux.
02:46 Oui, oui.
02:46 Et comment tu te prépares avant de monter sur scène ?
02:48 Parce qu'il y a quelque chose que tu ne sais pas.
02:49 C'est que notre amie Mano, ici, elle fait aussi un peu de la scène.
02:52 Elle débute pour le moment.
02:53 Elle fait quelques stand-up, etc.
02:55 Est-ce que tu aurais des conseils peut-être à lui donner
02:57 pour bien se préparer avant de monter sur scène ?
02:59 Je veux tout savoir, tous les secrets.
03:00 Pour bien se préparer, chacun est comme il est.
03:02 Parce que j'ai même des collègues hyper connus
03:05 qui remplissent des salles de milliers de personnes
03:09 qui ont toujours le track après 30 ans de carrière.
03:12 Donc le track, c'est un truc qui est personnel.
03:16 Mais je pense qu'il faut déjà, quand on se prépare,
03:20 se dire qu'il y a des gens qui vont venir nous voir.
03:22 C'est déjà beau que quelqu'un prenne de son temps
03:26 pour venir te voir sur scène.
03:27 C'est pour ça qu'on le fait.
03:28 C'est que tu intéresses.
03:29 Donc forcément, il faut s'imprégner de choses positives
03:37 avant de monter sur scène.
03:39 Il faut faire le vide de sa tête.
03:40 Les problèmes qu'on peut avoir dans nos vies
03:44 doivent s'arrêter à la porte du théâtre
03:46 pour pouvoir se consacrer au public qui vient nous voir.
03:48 Et toi, tu parlais de track.
03:49 Tu as encore le track avant de monter sur scène ?
03:51 Non, mais je n'ai pas le track.
03:52 Tu es un bonhomme.
03:53 Non, je ne suis pas un bonhomme.
03:56 Je n'ai jamais eu le track.
03:57 J'ai surtout la peur de la salle vide
03:59 parce que je l'ai connue.
04:01 Donc c'est surtout ça.
04:02 Quand j'arrive, je demande est-ce qu'il y a du monde ?
04:03 Est-ce que c'est complet ?
04:04 Parce que ça m'a tellement psychologiquement atteint
04:08 le fait de jouer devant personne.
04:10 Mais quand on commence, c'est normal.
04:12 Moi, le track, non.
04:14 Est-ce que tu aurais trois bonnes raisons
04:16 de venir te voir sur scène
04:17 le 3 novembre à France Nationale ?
04:19 La première, je pense que comme l'actualité
04:22 n'est pas très drôle en ce moment
04:23 et on ne rit pas beaucoup,
04:25 déjà c'est de venir rire.
04:27 Ça fait du bien.
04:29 La deuxième, c'est qu'il y a une partie de la recette
04:32 qui va au Maroc
04:34 pour les reconstructions des villages
04:36 après le séisme.
04:38 Parce qu'on a tous réagi à l'instant T
04:41 mais malheureusement, c'est un truc qui prend du temps.
04:44 Et il y a l'après, il y a le pendant,
04:46 il y a l'après, il y a l'avant.
04:48 Et donc l'après, je suis en plein dans l'après.
04:51 La troisième, c'est que c'est un spectacle familial,
04:54 comique, qu'on peut regarder en famille,
04:56 il n'y a pas de vulgarité.
04:58 Je traite de sujets simples.
04:59 Et à la fin du spectacle, il y a une séance photo
05:01 et des décorations.
05:02 C'est important pour toi d'aller à la rencontre du public,
05:04 de ne pas juste faire ton travail sur scène
05:05 et puis de rentrer chez toi ?
05:06 Non, non, non.
05:07 C'est ma manière de remercier ces gens d'être venus.
05:09 Et puis c'est que de l'amour.
05:11 T'imagines, toi, 3000 personnes qui viennent et qui t'aiment.
05:15 C'est beau.
05:16 Moi, je trouve ça tellement magnifique.
05:18 Et je n'ai pas manqué d'amour.
05:20 Quand j'étais petit, pas du tout.
05:21 J'ai eu l'amour de ma famille, de mes parents.
05:23 Mais je trouve ça tellement beau.
05:25 Et puis je trouve ça tellement normal aussi
05:27 de rendre l'appareil aux gens qui viennent
05:29 et qui payent leur place.
05:31 Et voilà.
05:32 Après, forcément, pendant la séance photo,
05:34 il y a de la blague qui continue.
05:36 Je continue à rigoler.
05:37 Et puis moi, ça me fait plaisir.
05:39 Qu'est-ce qui te fait le plus rire, toi, Boudère, dans la vie ?
05:42 Qu'est-ce qui me fait rire ?
05:43 Je suis un très bon public.
05:44 Alors moi, je peux rire à plein de choses.
05:47 L'absurde me fait rire.
05:48 La vulgarité ne me fait pas rire du tout.
05:50 C'est plutôt ça.
05:51 Tout le reste me fait rire.
05:53 Si j'entends un gros mot,
05:55 je suis choquant.
05:55 J'ai gardé cet esprit un peu enfantin.
05:57 Ok, je comprends.
05:59 C'était quoi le premier sketch que tu as regardé ?
06:02 Tu t'en souviens ?
06:04 Le premier sketch, c'était pas un sketch.
06:05 C'était plus un film.
06:07 C'était Louis de Finesse.
06:08 Ah ouais, ok.
06:09 Le Grand Restaurant.
06:12 Je pense que c'était un film qui m'a fait énormément rire.
06:16 Chaplin.
06:17 Oui, oui, classique.
06:18 Chaplin m'a fait rire.
06:19 Quand j'étais petit, on nous montrait Chaplin.
06:21 Et je trouvais cette force.
06:23 J'aimerais faire du Chaplin.
06:24 J'aimerais faire du muet pour pouvoir faire rire.
06:27 D'ailleurs, dans mon spectacle,
06:28 il y a une partie où je fais des blagues en muet.
06:32 Ah chouette !
06:33 Ouais, ouais, ouais.
06:33 Où je joue un chef d'orchestre.
06:35 Et donc voilà, je me dis que faire rire sans parler,
06:40 c'est pouvoir faire rire dans tous les pays du monde.
06:43 C'est vrai, ça c'est vrai.
06:43 C'est beau.
06:44 Alors, c'est quoi tes projets pour la suite, Bouder ?
06:46 On le sait, donc tu seras sur scène bientôt.
06:48 Est-ce qu'il y a des choses qui arrivent ?
06:49 Oui, oui.
06:50 J'ai co-écrit un film qui s'appelle Le Nounou,
06:55 qui est déjà réalisé, déjà monté,
06:58 et qui passera sur TF1 très bientôt.
07:01 Je n'ai pas la date exacte, mais très bientôt, ça passera sur TF1.
07:05 Ça s'appelle Le Nounou.
07:06 Et j'ai ça, voilà, en ce moment, au show.
07:09 J'ai ça de carrière.
07:10 Ça va parler de quoi ? On peut avoir un peu plus d'infos ?
07:12 Oui, bien sûr.
07:12 C'est l'histoire d'un mec qui devient nounou dans une famille de...
07:17 C'est un mec qui vient des quartiers populaires,
07:18 qui remplace sa maman au travail.
07:21 Et sa maman, elle n'a pas dit que depuis 17 ans, elle travaille.
07:25 Je suis une famille d'homos qui ont deux enfants.
07:27 Donc c'est la rencontre de deux mondes différents.
07:30 Eux, quand ils me voient arriver, ils se disent
07:31 "Oh, c'est un mec des quartiers, il va nous voler notre télé."
07:34 Et moi, quand je les vois, je dis "Oh là là, c'est des homos,
07:36 j'ai pas l'habitude, c'est pas mon monde."
07:38 Mais le point commun qu'on a, c'est que les enfants m'adorent.
07:43 Et voilà, toutes mes écritures sont pour le vivre ensemble,
07:47 parce que c'est très important.
07:48 Mais c'est vrai que tu rassembles beaucoup.
07:49 C'est vrai, t'es très populaire.
07:50 C'est ce que j'ai envie de faire, moi.
07:51 Je pense qu'on a tous une mission sur Terre.
07:54 Il faut juste la trouver.
07:55 Et je pense avoir trouvé la mienne.
07:56 C'est d'être rassembleur et de mettre un point d'honneur sur le vivre ensemble.
08:02 Et qu'on n'est pas différent, on est autrement.
08:04 C'est beau.
08:05 Oui, c'est beau, mais c'est sincère.
08:07 Alors Boudère, pour la suite, on t'a prévu un petit jeu.
08:10 C'est pas vraiment un petit jeu, mais tu le disais.
08:12 Ton spectacle se passe dans ta chambre d'enfance.
08:14 On va tracer un peu le temps.
08:16 On t'a prévu trois enveloppes.
08:18 Dans chacune de ces enveloppes, il y a une photo.
08:20 Et tu vas voir, il y a une anecdote qui en découle.
08:22 On te laisse les découvrir.
08:23 D'accord.
08:24 Alors, Aziz Boudère, ben là, je suis toujours fan.
08:31 C'est un joueur d'origine marocaine qui a joué en 86 à la coupe du monde de football.
08:38 Et moi, j'étais fan de ce mec.
08:40 J'étais tellement fan que je voulais écrire son nom sur mes habits.
08:43 Mais comme son nom est très très long, j'ai pu écrire que Boudère.
08:46 Et puis dans le quartier, à l'âge de 6 ans, on a commencé à m'appeler Boudère.
08:49 C'est de là que ça vient.
08:50 C'est de là que ça vient.
08:51 Et j'ai un lien très particulier avec le football.
08:54 J'aurais voulu être footballeur, pas comme tous les gamins à l'époque.
08:57 T'as failli intégrer le PSG.
08:58 Il me semble aussi qu'il y avait un truc comme ça.
08:59 Oui, oui, oui.
09:01 J'avais fait un tournoi dans lequel j'avais...
09:04 L'entraîneur m'avait fait jouer sous une fausse licence.
09:08 C'est-à-dire que j'avais 13 ans et je jouais avec les 7 ans.
09:11 Déjà des enrôles à l'époque.
09:12 Oui, oui, déjà des enrôles extraordinaires.
09:14 Et j'avais excellé dans ce tournoi.
09:16 J'étais le meilleur.
09:17 Forcément, j'avais 13 ans.
09:18 Mais comme j'étais petite taille, ça se voyait pas.
09:20 Et il y avait un détecteur du PSG qui était là, qui m'a dit "Oh là là, j'aimerais que tu viennes.
09:25 Je vais appeler tes parents pour que tu viennes."
09:26 Alors moi, j'étais super content.
09:28 J'ai été voir mon entraîneur, j'ai dit "Il veut le numéro de mes parents."
09:30 Il m'a dit "Non mais attends, tu lui as dit que tu avais 13 ans ?"
09:32 J'ai dit "Non, je lui ai pas trop dit ça."
09:34 Parce que ça risque de poser problème.
09:35 Donc quand je lui ai dit ça, il m'a dit "Non, non, non, on peut pas. 13 ans, non, non."
09:39 Et donc voilà.
09:40 Et voilà le rapport que j'ai avec Bouddha Erbala.
09:43 Et aujourd'hui, on est très amis et très proches.
09:45 J'allais le demander justement, est-ce que tu as eu l'occasion de le rencontrer ?
09:47 Oui, oui, on s'est rencontrés, on s'est parlé.
09:49 On est très, très proches.
09:50 C'est une belle histoire en tout cas.
09:51 Oui, c'est beau quoi.
09:53 Moi je trouve ça super.
09:54 Très belle surprise.
09:55 Alors deuxième enveloppe.
09:57 Ma feuille d'imposition.
09:58 Non, ça on n'a pas.
10:00 Ça serait drôle.
10:01 Alors qu'est-ce que c'est que ça ?
10:02 J'ai oublié ce qu'on a fait.
10:03 On a entendu dire que tu n'étais pas destiné à faire de la scène à la base,
10:07 tu avais d'autres envies.
10:08 Ah, j'ai compris.
10:09 C'est un lien avec la comptabilité.
10:10 Oui, j'ai fait des études de comptable.
10:12 Rien à voir.
10:13 Mais strictement rien à voir.
10:15 Mais quand je vous dis rien à voir…
10:16 Sans vouloir te vexer, je ne t'imagine pas comptable, sache-le.
10:18 Mais je n'étais pas le seul, toute la France m'a dit la même chose.
10:23 Tous les entretiens d'embauche que j'ai fait, on ne m'a jamais pris.
10:26 C'est vrai, c'est dingue.
10:27 On ne m'a jamais accepté en tant que comptable.
10:28 Mais tu as fini tes études du coup ?
10:30 J'ai fait un… je crois que ça s'appelle la maturité ici ?
10:33 Le master.
10:34 Un bac.
10:35 Un bac avec deux ans de fac derrière.
10:37 J'ai fait la fac parce que j'ai été payé à la bourse.
10:40 J'avais la bourse, donc moi tant qu'on me paye, je reste.
10:44 Et quand ils ont arrêté de me payer, j'ai arrêté les études.
10:47 Mais voilà, ça faisait partie de ma vie scolaire.
10:50 Ok, on passe à la troisième enveloppe ?
10:52 Alors, troisième enveloppe.
10:54 This is the voice.
10:57 Tu pourrais le faire.
10:58 C'est dans l'autre sens.
11:00 Oui, oui, parce que…
11:01 Oulah, dans ce sens, c'est…
11:03 Je te l'accorde, ça fait grand comme ça.
11:05 Non, non, dans l'autre sens.
11:07 Le chapeau.
11:08 Alors le chapeau, ça n'a pas toujours été le chapeau.
11:10 J'ai d'abord commencé avec le béret, avec le bonnet blanc.
11:14 Et la maturité a fait que j'ai un chapeau.
11:16 Je peux l'enlever, moi je peux.
11:18 Tu l'as aujourd'hui d'ailleurs.
11:19 J'ai pas de soucis, mais j'ai toujours un chapeau parce que
11:21 j'avais rencontré quand j'étais jeune un comique,
11:23 il s'appelait Jean-François Derec,
11:25 qui était un comique très connu,
11:26 mais plus connu pour…
11:29 déjà pour ses blagues et ses spectacles,
11:31 mais pas pour son nom.
11:32 On le connaissait parce qu'il avait un petit chapeau rouge.
11:35 Et quand j'avais croisé, quand j'étais jeune,
11:37 il m'a dit "Boudère, ton physique,
11:39 on te reconnaît via ton physique,
11:40 mais il faudrait que tu écrites une touche…
11:42 Un signe distinctif.
11:43 Voilà, une touche vestimentaire,
11:44 tu écrites un truc qui fait…
11:46 qui fasse qu'on te reconnaît encore plus rapidement."
11:49 Et à cette époque-là, j'ai mis un bonnet qui pend par derrière,
11:52 ça faisait un peu droopy,
11:53 ça faisait "oui, oui".
11:55 C'était le projet recherché.
11:58 Et puis maintenant que je suis un peu plus mature,
12:00 j'ai mis un chapeau.
12:01 Et c'est vraiment pour garder au chaud mes idées fraîches.
12:04 - T'as bien raison.
12:05 - C'est pratique.
12:06 - C'est pratique.
12:07 - Bon, une casquette, forcément.
12:08 - Une casquette.
12:09 Et cette casquette d'ailleurs, parlons-en.
12:10 - Ah oui, c'est vrai.
12:11 Il y a quelques années, c'est vrai,
12:12 j'étais en train de faire une émission
12:13 et j'avais cette casquette.
12:14 - Oui, la même.
12:15 - Et tu l'avais identifiée et tu m'avais dit,
12:16 "c'est l'homme à la casquette en bois".
12:18 Et depuis chaque fois que je mets cette casquette,
12:19 je pense à toi.
12:20 - Exactement.
12:21 Tu sais que moi, je m'en souviens maintenant.
12:22 - C'était dans les studios.
12:23 - Autant le visage me disait rien
12:24 que maintenant…
12:25 - "Mets la casquette en bois".
12:26 - …que ces blagues me disaient quelque chose.
12:27 - Voilà.
12:28 Alors on le disait,
12:29 tu es de retour en Belgique, Boudère,
12:30 donc le 3 novembre à Forêt Nationale.
12:32 On s'est dit qu'on allait tester tes connaissances sur la Belgique
12:34 puisque on sait en Belgique,
12:36 on a des expressions,
12:37 on a des termes qui nous sont un peu propres.
12:39 Et on va tester ton niveau de…
12:41 - De belge.
12:42 - De belge.
12:43 - Oui, d'accord, allez.
12:44 - Alors on commence.
12:45 Boudère, quand on dit qu'il drache,
12:47 qu'est-ce que ça veut dire ?
12:48 - Il drache ?
12:49 - Oui.
12:50 - Il s'éduit, non ?
12:51 - Alors je vais te donner des propositions.
12:53 - Ah oui, c'est bien, je pense.
12:54 - Est-ce que ça veut dire qu'il pleut,
12:55 qu'il fait chaud ou qu'il y a de l'orage ?
12:57 - Non, non, qu'il pleut.
12:58 - Oui, c'est une bonne réponse.
12:59 - Il drache, oui, c'est ça.
13:00 - Alors si on te dit aller à Oudsyplou.
13:02 - Où c'est loin comme ville, ça.
13:05 - Justement.
13:06 - Est-ce que c'est aller dans un endroit très connu,
13:08 aller dans un village avec un nom imprononçable
13:11 ou aller dans un trou perdu ?
13:12 - Moi je pense que c'est trou perdu.
13:14 - Oui, c'est ça.
13:15 - Alors si on dit brosser les cours,
13:17 qu'est-ce que ça veut dire ?
13:18 Sécher les cours, tricher
13:20 ou passer le balai dans la classe ?
13:22 - Sécher les cours.
13:23 - Oui.
13:24 - Encore une bonne réponse.
13:25 - Elle est facile, celle-là.
13:26 - Alors si on te dit ça peut mal,
13:27 est-ce que ça veut dire que c'est dangereux,
13:29 que c'est interdit ou qu'il n'y a pas de risque ?
13:31 - Je pense que c'est dangereux.
13:33 - Non.
13:34 - Non, c'est interdit ?
13:35 - Il n'y a pas de risque.
13:36 Quand on dit en Belgique, ça peut mal.
13:38 - Ça peut mal que tu tombes,
13:39 ça veut dire qu'il n'y a pas de risque que tu tombes.
13:40 - Il n'y a aucun risque que tu tombes.
13:41 - Ah ok, d'accord.
13:42 - Il faut déchiffrer parce que parfois
13:43 quand on parle, c'est un peu difficile.
13:44 - Mais voilà, c'est possible.
13:45 - Si on te dit ça spite,
13:46 qu'est-ce que ça veut dire ?
13:47 Ça éclabousse, ça brûle ou ça déborde ?
13:51 - Ça déborde.
13:52 - Non, ça spite, c'est ça éclabousse.
13:55 - Ah d'accord.
13:56 - Mais ça je ne savais pas que c'était du belgicisme,
13:58 tu sais, enfin bon bref.
13:59 - Ça n'a rien à voir avec le spite et le ting ?
14:01 - Euh non, non, non.
14:02 Moi ça pourrait, mais c'est pas trop ça non.
14:04 - Alors si on te dit mordre sur sa chique,
14:06 est-ce que ça veut dire machin chewing-gum ?
14:08 - Oui, c'est machin chewing-gum ça.
14:10 - C'est pas machin chique ?
14:11 - Non.
14:12 - Mais les chiques, c'est les chewing-gum.
14:14 - Alors déjà il y a débat,
14:15 parce qu'il faut savoir que dans certaines régions,
14:17 les chiques c'est les bonbons,
14:18 et dans d'autres c'est des biscuits,
14:19 et dans d'autres c'est des chewing-gum,
14:20 donc c'est compliqué.
14:21 - La magique en elle-même est très compliquée.
14:22 - Ah oui, bah si vous vous entendez pas entre vous,
14:24 comment voulez-vous que je concule ?
14:25 - Mordre sur sa chique, ça veut dire prendre sur soi.
14:27 - Ah ouais.
14:28 - Allez, mord sur ta chique, ça va aller.
14:30 - Voilà.
14:31 - D'accord.
14:32 - Il n'y a aucun lien avec le chewing-gum ?
14:33 - Aucun.
14:34 - Non.
14:35 - C'est bizarre, quand je t'ai dit ça,
14:36 je me disais tu es chique ?
14:37 - C'est quoi ? Se débrouiller, avoir un coup d'un soir,
14:39 ou se raser les aisselles ?
14:40 - Non, se débrouiller.
14:41 - Ouais.
14:42 - C'est une bonne réponse.
14:43 - Ça c'est en France aussi on dit "tire ton plan".
14:45 - Ah ouais on le dit ?
14:46 - Oui, on dit "tire ton plan".
14:47 - On s'est bien renseignés.
14:48 - Moi aussi je me suis enseigné il y a très très longtemps.
14:50 - Si on te dit un cote,
14:51 est-ce que c'est un ex, une race de poulet,
14:54 ou une chambre d'étudiant ?
14:56 - Un ex ?
14:57 - Non.
14:58 - Non, c'est une chambre d'étudiant, un cote.
14:59 - Un cote, c'est une chambre d'étudiant.
15:00 - Un cote, ah oui d'accord.
15:01 - Vas-y, vas-y.
15:02 - Raconter des carabistouilles,
15:03 est-ce que c'est raconter des bêtises,
15:05 raconter des histoires qui font peur,
15:07 ou raconter sa vie ?
15:08 - Non, je pense que c'est raconter des bêtises.
15:10 - Ouais, mais t'es bien.
15:11 - Oui, oui, carabistouilles.
15:13 - T'as triché avant de venir.
15:14 - Non, mais t'as atteint.
15:15 - C'est vrai, c'est vrai.
15:17 - Et le dernier, guindailler,
15:19 est-ce que c'est faire l'amour, ne rien faire,
15:21 ou alors faire la fête ?
15:22 - Guindailler ?
15:23 - Garnailler.
15:24 - Faire la fête ?
15:25 - Ouais.
15:26 - C'est une bonne réponse.
15:27 - Pas mal.
15:28 C'est ce qu'on fera après ton spectacle, tiens.
15:29 - Ah oui.
15:30 - On le rappelle, le 3 novembre du coup,
15:31 à Forêt Nationale.
15:32 - Exactement.
15:33 - Boudère is back,
15:34 et il est bien bien back, c'est cool,
15:35 ça fait plaisir en tout cas.
15:36 - Merci à vous.
15:37 - On a hâte de voir ça,
15:38 et on souhaite de passer un bon moment sur scène.
15:39 - Merci beaucoup.
15:40 - Et on espère que le public belge sera à la hauteur.
15:41 - Bah oui, ils sont toujours là.
15:42 - On est toujours à la hauteur.
15:43 - Et venez nombreux et nombreux,
15:44 on va passer un excellent moment.
15:45 - Merci beaucoup Boudère.
15:52 Radio. Enjoy the music.