• l’année dernière
Transcription
00:00 Ah, Yamakasi.
00:02 Yamakasi, premier rôle au cinéma.
00:07 Mais ce n'est pas un premier rôle.
00:09 En fait, j'avais passé des essais pour faire des petites copines
00:13 d'un des Yamakasi.
00:14 Je n'avais pas été retenue, mais le réal me l'avait dit.
00:17 Mais si tu as envie de faire peut-être l'institut,
00:19 donc j'étais contente.
00:20 Ce qui est drôle, c'est que je me disais,
00:22 j'ai 20 ans, je sors de l'école de théâtre,
00:24 et ça y est, j'ai décroché ça.
00:26 C'est un petit rôle, mais c'est le début
00:29 de plein de rôles.
00:31 Et je crois que je n'ai pas tourné après pendant 10 ans.
00:33 Qu'est-ce qu'on fait ?
00:35 -Yamakasi !
00:37 -Eh, Jamel, viens !
00:38 -Vas-y, viens ! -Viens, viens, viens !
00:40 -Bonjour, Yamakasi, là !
00:41 -Vas-y, viens !
00:42 -Jamel, viens, vas-y !
00:43 -Jamel, non !
00:46 -Jamel ?
00:48 -Jamel ?
00:50 -Plutôt cinéma ou séries ?
00:52 Les deux, mon capitaine.
00:54 Avec la crise qu'a traversée le cinéma,
00:58 même si là, les salles reflorissent
01:00 et que le public revient
01:02 et qu'il y a plein de films qui marchent...
01:04 En attendant, avec cette crise,
01:05 j'ai eu plus envie d'aller vers des projets de cinéma
01:09 parce qu'inquiète que le cinéma se fragilise.
01:13 Et puis aussi dans l'idée
01:17 qu'effectivement, les séries avaient de beaux jours devant elles.
01:20 Mais grand plaisir de la série,
01:21 d'accompagner un personnage aussi longtemps
01:24 ou qu'il nous accompagne aussi longtemps.
01:26 Je vais prendre des ordres, alors.
01:28 "Que reste-t-il de la connasse ?"
01:29 -Un vœu, s'il vous plaît.
01:33 -Ah, non, merci, mais je viens pas ici pour ça,
01:35 j'ai une salle de bain, en fait.
01:36 -Non, mais...
01:37 -J'ai une salle de bain, monsieur.
01:39 Il y a un rapport, justement, au réel
01:42 qui était pas évident à construire,
01:45 notamment avec les gens, pour pas les heurter,
01:48 pour en même temps créer une complicité
01:50 alors que j'allais leur dire des trucs épouvantables.
01:52 Mais néanmoins, j'ai compris
01:55 qu'il fallait y aller encore plus à fond, finalement,
01:58 que si j'étais protégée par le postulat d'un personnage de la fiction.
02:02 Cette ambivalence faisait que plus le personnage était vraiment connasse
02:07 et vraiment folle et vraiment bigger than life,
02:09 justement, les interlocuteurs se sentaient protégés
02:13 et on pouvait s'amuser de cette situation
02:15 qui, sinon, pouvait être un peu malaisante, voire heurtante.
02:18 -Excusez-moi.
02:20 Excusez-moi, mais c'est juste pour vous faire gagner du temps.
02:23 En fait, s'il te rappelle pas, c'est qu'il est pas intéressé, je pense.
02:25 -Tu réagis pas ? -Excusez-moi.
02:27 Est-ce que vous pouvez parler un peu moins fort, s'il vous plaît ?
02:30 Merci.
02:31 -OK, d'accord.
02:32 -Est-ce que je pourrais vous encaisser, s'il vous plaît ?
02:34 J'ai fini mon service.
02:36 -Ah non, ça m'arrange pas.
02:38 -Je continue, hein ?
02:44 "Remontée sur scène", bah oui, j'aimerais beaucoup.
02:48 Il y a deux ans, trois ans, j'avais refait un...
02:51 J'étais remontée sur scène avec des amis proches.
02:54 C'était une pièce contemporaine écrite par Samantha Markovitch
02:56 sur la comparution immédiate.
02:57 On était trois actrices et on tournait.
02:59 On jouait tour à tour les avocats, les victimes, les juges.
03:02 Avant l'ouverture du rideau, j'avais tellement mal au ventre,
03:04 j'avais tellement peur, et je me disais,
03:05 "Mais pourquoi est-ce que je m'inflige ça ?"
03:07 Effectivement, sur un plateau de cinéma,
03:09 il y a des scènes qu'on appréhende vraiment...
03:12 Mais c'est pas la même peur que la scène.
03:14 Mais au-delà de ça, ce moment de communion avec le public
03:17 et d'instant présent, il est tellement fort.
03:21 Quand ça se passe bien, que oui, j'aimerais beaucoup...
03:23 -Depuis que ce type m'a agressée pour me prendre mon portable,
03:26 j'arrive plus à vivre normalement.
03:28 -Il dit s'appeler Mohamed Ali.
03:29 -Comme le boxeur ?
03:30 -Vous avez trouvé, vous avez ma gueule ?
03:32 -Je me suis fait taper !
03:33 -Et lui, demain, rien !
03:34 -C'est quoi, cette justice ?
03:37 -En comparution immédiate, toute l'humanité ordinaire,
03:40 le petit peuple des récidivistes est là,
03:42 sans personne pour s'y intéresser vraiment.
03:44 L'audience est suspendue, le tribunal délibère.
03:46 -Si on vous propose une nouvelle saison de "10%, vous faites quoi ?"
03:50 -Je pense pas que ce soit au programme, donc ça, c'est plutôt pas mal.
03:54 Je crois qu'il y a l'envie de faire un film, donc c'est en travail.
03:58 Je sais pas si ça aboutira,
03:59 mais en tout cas, il y a des choses qui se sont mises en place.
04:00 Il y a Fanny Herrero qui écrit.
04:02 Après une saison, c'est plus conséquent
04:03 et j'ai l'impression qu'on a mis fin à la série.
04:07 Mais d'avoir un petit retour avec un film, un petit dessert, quoi,
04:13 où on les retrouve tous, alors en plus, on va avoir vieilli, donc...
04:16 -Ça, c'est moi qui ai eu l'idée.
04:20 Le directeur du théâtre craignait un choc de génération.
04:22 Je lui ai dit "Mais justement, justement, Belle et Berléant,
04:26 c'est Félérama et le Parisien inconsigné.
04:30 L'acteur qu'on adore voir s'énerver,
04:31 le jeune métérencen énervant qu'on admire,
04:34 ça promet, non ?"
04:36 -One more.
04:38 "Combien de % prendriez-vous pour être l'agent de Camille Cotter ?"
04:43 Comme tous, 10, ni plus ni moins.
04:45 Je pense que...
04:47 Je suis aussi relou que les autres.
04:49 ...

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