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Musique
Transcription
00:00 Toujours en plein cœur de la Ciota, du France Bleu Live Festival cette année avec une artiste,
00:05 je vais le dire que j'adore et que je suis très heureuse de recevoir ici pour vous,
00:09 pour la connaître un peu mieux parce qu'elle parle peu mais elle chante magnifiquement bien
00:14 et beaucoup c'est Céla Sou. Bonjour Céla !
00:16 Bonjour !
00:17 Merci d'être avec nous. En plus vous allez faire un effort pour nous,
00:20 pour France Bleu, vous allez faire l'interview en français.
00:23 Donc si jamais on passe en anglais, c'est comme ça, vous êtes une star internationale
00:27 mais vous maîtrisez le français parce que vous êtes née en Belgique.
00:31 Donc le français a quand même plus ou moins fait partie de votre vie.
00:34 Oui, tu es au nord de Belgique et le sud et moi je suis flamand.
00:39 Donc je parle juste flamand et le sud parle juste français.
00:43 Donc c'est vraiment un gap.
00:47 Il y a un fossé entre les deux.
00:49 Oui, c'est dommage mais c'est comme ça parce que nous sommes très petits et encore une big line.
00:54 Oui, une séparation.
00:56 Mais à l'école, je travaille beaucoup à mon français.
01:01 Donc voilà, j'ai essayé.
01:02 En même temps, la Belgique c'est quand même un pays de mélange.
01:06 Mélange des langues, mélange des cultures aussi.
01:08 J'ai l'impression que c'est comme ça qu'on pourrait définir votre musique Céla Sou.
01:12 Il y a de la soul, beaucoup, de la pop, il y a du funk aussi, pas mal.
01:16 C'est ça, c'est le mélange qui vous intéresse ?
01:19 Oui, totalement, très éclectique.
01:21 Quand j'avais 14 ans, j'ai écouté beaucoup Damien Marley, Reggae Music, mais aussi Soul Music,
01:26 aussi Dubstep, Drum and Bass, Electro, j'aime tout.
01:29 Et je pense que Belgique est vraiment petite.
01:31 Donc on est obligé d'aller over the borders pour écouter la musique et découvrir la musique.
01:41 Dépasser les frontières de la musique.
01:42 Exact.
01:43 Vous, il n'y a pas de frontières, mais c'est vrai qu'il y a une couleur musicale chez vous, Céla Sou, Céla Soul.
01:47 Et quand on lit un petit peu des interviews sur vous, l'une des influences majeures, c'est Lorraine Hill.
01:52 Oui.
01:53 Pourquoi ?
01:54 Pour moi, elle fait tout.
01:55 Et tu n'as pas beaucoup d'artistes qui font chanter, rapper, écrire des chansons, jouer d'instruments, produire.
02:03 Elle, elle fait tout.
02:06 Et je pense que la flow d'elle, de Fouji, elle rappe beaucoup.
02:12 Le message d'amour pour toi-même, ça me touche.
02:16 Et quand j'avais 15 ans, j'ai vu ça sur MTV, MTV Unplugged.
02:20 Et c'est pour ça qu'elle joue la guitare.
02:23 C'est par elle que je joue, je comprends la guitare.
02:26 Donc je n'ai jamais pris des leçons, mais juste de la voir occupée, ça m'a influencée.
02:32 Surtout que vous avez commencé la guitare, Céla, à 15 ans et que vous l'utilisez toujours sur scène.
02:37 J'ai eu la chance de vous voir au Marseille Jazz des Cinq Continents, à Marseille, il y a quelques semaines d'ailleurs, ici dans la région.
02:42 Vous avez fait, je crois, 40 minutes de rappel, seule, avec votre guitare.
02:47 Ah ouais ?
02:47 Non mais c'est incroyable, c'est un cadeau que vous faites.
02:50 Vous êtes bien avec votre guitare ? Vous êtes à l'aise ?
02:52 Oui, je suis à l'aise parce que tout a commencé avec moi et la guitare.
02:56 Et j'ai beaucoup de contrôle quand je fais ça.
02:58 Pour moi, je ne suis pas très bien à jouer la guitare,
03:00 mais c'est pour moi une manière d'être libre et chanter totalement et être dans mon univers.
03:09 Avec l'équipe, avec mes garçons, avec les musiciens, c'est aussi cool.
03:12 Mais pour moi, c'est plus intime et plus proche de juste moi et ma guitare.
03:19 Et du public, du coup, c'est ça, la proximité ?
03:22 Oui, aussi.
03:22 Alors, on parlait du rap, c'est vraiment important parce que "Ragameuffin",
03:26 c'est le titre qui a fait exploser votre carrière.
03:28 Après, vous avez évidemment dépassé tout ça.
03:31 Disque de platine en 2011 pour votre premier album, c'est pas rien.
03:34 Énormément de prix.
03:36 Le rap, j'ai l'impression que quand vous rappez,
03:38 c'est là où il y a un plaisir, il y a quelque chose que vous allez chercher très, très loin.
03:42 Votre manière de trouver les mots, du vibe, du flow,
03:45 ça, c'est vraiment quelque chose qui vous ressemble.
03:48 Qu'est-ce que vous ressentez quand vous rappez ?
03:50 Pour moi, c'était juste avec cet album maintenant que j'ose faire du rap.
03:56 La première chanson est "Kingdom" et chaque chanson sur l'album est écrite d'une autre personnalité.
04:01 "Kingdom" est écrite de "Self-assured", "Indépendant", "Bam".
04:07 C'est pour ça que j'ose faire ça pour la première fois.
04:11 J'aime beaucoup le rap, mais je suis une plus bien chanteuse.
04:16 Mais je pense que les deux, la balance de chanter et parfois de rap, est très cool.
04:22 C'est pour ça que j'ai beaucoup de "Feature", de "Dumb So" et "Necfeu" et "Challenge Gambino".
04:27 C'est ça sur "Crazy Vibes" notamment ?
04:29 Exact, oui.
04:30 Il y a le rap et le partage avec les musiciens.
04:33 Vous avez trois choristes qui sont fabuleuses.
04:36 Il faut quand même le dire, les musiciens qui sont à l'écoute, il y a énormément de partage sur scène.
04:41 Quand vous êtes sur scène, j'ai l'impression que vous êtes en famille.
04:43 C'est ça.
04:45 Et c'est pas possible de "fake it".
04:47 Comment tu dis ça en français ?
04:48 De faire semblant ?
04:49 Oui, c'est pas possible.
04:50 On a beaucoup d'amour sur scène, beaucoup de respect.
04:54 On écoute l'un l'autre, ça a une importance.
04:57 Pas juste "moi je fais faire mon mieux".
04:59 Non, nous sommes ensemble.
05:00 Avant, on sort sur scène, on fait un "cuddle", on respire dix fois.
05:06 "In and out", "be in the moment", "meditation".
05:09 Et c'est toujours magique quand nous sommes ensemble sur scène.
05:12 Et ça marche parce que le public est avec vous et on a l'impression de faire un câlin musical avec vous.
05:17 Donc c'est plutôt chouette.
05:18 Ici, on est dans le sud.
05:20 Vous vivez plutôt en Belgique, mais pas que.
05:22 D'ailleurs, c'est là.
05:23 Vous vivez où en ce moment ?
05:24 En Belgique.
05:25 En Belgique, toujours.
05:25 C'est pas totalement dans le sud.
05:27 D'être ici, je crois que vous êtes allé courir ce matin.
05:30 Oui.
05:30 Et vous êtes allé vous baigner.
05:32 Oui.
05:32 C'est ça ?
05:32 Oui, je sais.
05:33 J'imagine que c'est sympa, non ?
05:35 Comme lieu de concert.
05:36 C'est incroyable.
05:37 Je pense toujours, je suis vraiment contente et reconnaissante d'avoir un boulot comme ça.
05:48 Être ici, dans le soleil, avec mes amis.
05:51 C'est aussi difficile parfois, faire le tour et toujours dans le tour bus.
05:55 Et fatigant et voyager.
05:57 Mais en général, je suis vraiment contente et reconnaissante d'être ici avec des fans.
06:03 Et des gens qui vont aussi découvrir votre musique, parce que France Bleu, c'est ça.
06:07 C'est aussi faire découvrir de la musique.
06:09 Vous écoutez beaucoup de musique, vous ?
06:10 C'est là.
06:11 Qu'est-ce que vous écoutez ?
06:12 Est-ce que vous avez le temps ?
06:13 Parfois, oui.
06:13 Maintenant, j'écoute le nouvel album de Michel Ndegocello.
06:16 Je suis grande fan de Michel Ndegocello.
06:18 Mais c'est une histoire d'haine et d'amour avec la musique.
06:22 C'est ça ?
06:22 Une histoire d'amour et de haine de Roger ?
06:24 Oui.
06:24 Pourquoi ?
06:25 Parce que la musique est maintenant aussi mon boulot.
06:29 Et quand j'écoute la musique, ce n'est pas libre.
06:31 Je pense, "Ah, ok, elle fait ça comme ça."
06:33 Maintenant, un chorus, un hook.
06:36 C'est toujours analyte et ce n'est pas facile.
06:41 Mais maintenant, le tour va finir et je vais encore une fois commencer avec "Créer".
06:48 Donc maintenant, je recommence à écouter beaucoup.
06:51 Alors, je pensais à la composition, parce que comment vous travaillez ?
06:54 Comment vous écrivez vos chansons ?
06:55 Vous écrivez seul, vous écrivez les musiques, les paroles ou vous travaillez en collectif ?
07:00 Beaucoup de manières.
07:01 "This World" sur le premier album,
07:02 et écrire avec la première fois que j'ai joué avec les musiciens.
07:07 C'est un "band jam".
07:10 "Ragamuffin", c'est moi seule sur la guitare.
07:12 Je fais ça dans la nuit, juste moi-même.
07:14 Les paroles, je commence toujours avec la mélodie.
07:17 Après, les paroles.
07:18 Les paroles sont très difficiles.
07:20 Pour moi, ça, c'est le boulot.
07:21 Les paroles, bien, avec beaucoup de "deep depth".
07:25 Pour raconter des choses profondes.
07:27 Exact, c'est important, parce que tu dois chanter cette chanson pour toute ta vie.
07:31 Donc, c'est important que c'est bon.
07:33 Juste une dernière question aussi sur, j'allais dire, votre rapport au corps.
07:38 Parce que moi, je trouve que quand vous êtes sur scène, quand vous chantez,
07:41 et on l'entend dans votre voix, vous chantez avec tout votre corps.
07:44 Il y a quelque chose de ça aussi.
07:45 C'est la "soul" en fait.
07:48 Oui.
07:48 C'est ça, non ?
07:49 Ça part d'ici et ça transpire.
07:52 Oui, c'est vrai.
07:53 Je suis dans un autre état quand je chante, quand je suis sur scène.
07:57 Je me sens avec l'univers et sa transmettre, je pense.
08:06 C'est pour moi aussi un journal intime.
08:08 C'est pour placer mes émotions.
08:10 Ce n'est pas facile parfois, mais quand je chante et quand je dis les choses,
08:14 je me sens le plus forte, je pense.
08:17 Vous nous donnez beaucoup de force et beaucoup de plaisir.
08:20 Votre voix est merveilleuse.
08:21 Vous la travaillez un petit peu, pour terminer ?
08:23 Non, jamais.
08:24 C'est facile, comme ça.
08:26 J'ai fait un petit peu les exercices juste avant le show.
08:29 Ça fait quoi ?
08:29 Et ça, c'est tout.
08:33 C'est tout ? Ça s'appelle le talent.
08:35 Merci beaucoup, Célasso, d'être ici au France Bleu Live de la Ciota.
08:40 Vous revenez quand vous voulez pour vous baigner et pour chanter sur scène
08:43 pour le public de France Bleu.
08:45 Merci vraiment.
08:46 Merci à vous.
08:47 Thank you.
08:48 Merci.
08:49 Merci.
08:50 Merci.
08:51 Merci.
08:52 Merci.
08:53 [SILENCE]