Votre mag spécial "Coupe du Monde de Rugby" - Émission du 11/10/2023
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00:00 [Musique]
00:06 Dominique Bourdeau
00:08 Bonsoir à toutes et à tous et merci d'être avec nous pour ce MAG 100% Coupe du Monde que vous propose France Bleu.
00:15 On ira ensemble évidemment jusqu'au 28 octobre, veille de la finale que l'on souhaite bien entendu avec l'équipe de France.
00:21 Ici là il faut patienter, patienter jusqu'à dimanche et le quart de finale entre la France et l'Afrique du Sud à 21h.
00:27 Où serez-vous d'ailleurs dimanche soir ? J'ai très envie de vous entendre à ce sujet 0810 055 056.
00:33 Est-ce que vous avez déjà prévu dans une fan zone, dans un bar, tranquille, religieusement, même peut-être à la maison 0810 055 056 pour nous raconter ?
00:43 Je poserai la même question évidemment à notre grand témoin qui nous racontera tout cela dans quelques minutes.
00:47 Bonsoir Jean-Pierre Elissalde.
00:49 Bonsoir à vous.
00:51 Jean-Pierre Elissalde, ancien joueur et entraîneur du Stade Rochelet de l'Aviron Bayonet et de l'équipe de France.
00:56 Puisque tu as porté le maillot bleu à quelques occasions.
00:59 Dans ce MAC, direction Mazamé dans le Tarn, club formateur de Thomas Ramos et également à Pessac à côté de Bordeaux.
01:06 Où un atelier culinaire a eu lieu dans un quartier populaire autour de la cuisine sud-africaine.
01:11 A cuisiner les Sud-Africains peut-être dimanche soir.
01:13 Salut Arnaud Carré.
01:14 Salut Dominique, bonsoir à tous.
01:15 Spécialiste rugby de France Bleu, un MAC que vous suivez sur NOAH, chaîne de France 3.
01:20 Disponible sur toutes les boxes et sur francebleu.fr.
01:25 Le MAC 100% Coupe du monde de rugby.
01:28 Nous on patiente et l'équipe de France se prépare.
01:35 Il y avait Arnaud conférence de presse cet après-midi.
01:38 Que s'est-il dit ? Qui est intervenu ? On veut tout savoir.
01:41 Il y avait d'abord un entraînement.
01:43 Et puis rien de bien nouveau à Dominique Sous-le-soleil de Rueil-Malmaison.
01:46 Nouvel entraînement avec un Antoine Dupont toujours casqué.
01:48 Vous avez les photos sur francebleu.fr.
01:51 Et avec l'achasuble de titulaire. Il est à 100% de ses capacités à assurer.
01:56 William Servat en conférence de presse.
01:58 Mais au-delà des individus, l'entraîneur des avants a martelé que la force de ce 15 de France était son collectif.
02:05 Les liens qui existent entre tous ces joueurs.
02:07 On vous parlait dans cette émission la semaine dernière de Charles Olivon et Maxime Lucu.
02:12 Copains d'enfance du côté de Saint-Pé sur Nivelles dans le Pays-Bas.
02:15 C'est le cas aussi des Toulousains, des Rochelais, des Bordelais.
02:18 Qui se côtoient au quotidien depuis plusieurs saisons.
02:21 William Servat.
02:22 Les équipes se créent.
02:24 Et pour que les équipes se créent, le terme équipe est important.
02:27 Et la relation que les joueurs peuvent avoir entre eux est une force qui peut donner un supplément d'âme.
02:35 Qui peut faire la différence.
02:36 Et je pense sincèrement que notre groupe aujourd'hui, au retour des 4 années qu'il vient de vivre.
02:41 Est réellement composé de joueurs comme ça.
02:46 De joueurs qui sont capables, sur leur côté altruiste, de donner généreusement.
02:52 Plus qu'ils ne sont presque capables de le faire pour les autres.
02:55 Et je pense que c'est les choses qui peuvent faire la différence dans les matchs qui arrivent.
02:59 Un collectif, Dominique, c'est une équipe de 15 joueurs.
03:02 Mais c'est aussi des remplaçants.
03:04 Et c'est peut-être la dernière interrogation du staff à 4 jours maintenant de ce quart de finale.
03:08 Mettre un 6ème avance, en l'occurrence, c'est Koumakalou sur le banc.
03:13 Au détriment d'un 3/4 qui pourrait être le Toulousain Melvin Jaminé.
03:17 Réponse vendredi midi avec l'annonce de la Compos des Bleus.
03:21 Jean-Pierre Elissalde, c'est vrai qu'on parle souvent des individualités de cette équipe de France.
03:25 Et il y en a de très belles.
03:27 Mais comme l'a dit William Servat, le rugby n'est jamais l'affaire d'un seul homme.
03:31 C'est le collectif qui compte ?
03:33 C'est le collectif.
03:34 Vous interviewez l'entraîneur sud-africain, il vous dirait la même chose.
03:38 Je crois qu'on n'arrive pas à ce niveau-là en quart de finale de la Coupe du Monde,
03:43 après 4 ans de travail, puisque toutes les équipes c'est la même chose,
03:46 sans avoir travaillé aussi l'homogénéité.
03:49 Je crois que c'est un entraîneur de foot d'ailleurs qui disait
03:53 "Quelle est la première qualité de votre équipe ?"
03:55 Il a répondu "C'est une équipe".
03:57 Je crois que c'est le but de tout entraîneur.
04:00 Je ne pense pas que ce soit des choses comme ça qui fassent la différence.
04:03 Je ne vois pas pourquoi les sud-africains, les blacks ou les irlandais
04:07 nous donneraient l'impression de ne pas être une équipe.
04:10 Je pense que tout ça, ça n'aille.
04:14 Tout ce que voulait dire William Servat, c'est l'âme du vestiaire
04:17 qui est là peut-être particulièrement plus forte
04:20 qu'elle a pu l'être d'autres années en équipe de France.
04:23 Vous savez, j'ai l'habitude de dire que c'est les joueurs qui font l'équipe
04:27 et l'équipe qui font l'entraîneur.
04:29 C'est fini les entraîneurs qui font des équipes et qui font sortir des poussées
04:33 tout d'un coup et que les joueurs qui restent 5-6 ans
04:37 puissent faire Aurillac, AOC avec Broncan et d'autres.
04:40 Non, non, maintenant chaque équipe a les meilleurs
04:44 et on a une génération exceptionnelle.
04:47 Parce qu'on a une génération exceptionnelle.
04:49 On parle de Dupont bien sûr, Aldri, D'Antonio, Ramos
04:53 qui est un buteur plus que fiable et j'en oublie sans doute.
04:57 C'est eux qui font, et on en parlera tout à l'heure de l'élective d'ailleurs,
05:01 et c'est eux d'ailleurs qui font la qualité d'équipe.
05:03 Autrement maintenant, je pense que tous les staffs sont de l'élite.
05:08 C'est des moyens techniques incroyables, c'est des disponibilités des joueurs
05:12 aussi parfaites. Ils auraient pas trié pas mal de Sud-Africains,
05:15 nos amis Sud-Africains.
05:17 Elzebeth, on t'en parlait tout à l'heure, enfin, donc je parlais tout à l'heure,
05:20 pardon, pas avec vous mais avec un autre.
05:22 Voilà, donc tout ça, ça annihile, je vais arriver à le dire,
05:27 et in fine, c'est la qualité du joueur.
05:31 Voir éventuellement un fait de jeu aussi qui peut tout changer
05:33 parce qu'on l'a vu sur cette Coupe du Monde, les cartons, ça vole.
05:36 Et donc un malheureux plaquage, un glissade, tu tombes, t'es contre tête,
05:41 ça y est, tu plonges ton équipe dans le doute.
05:44 Rappelons-nous d'ailleurs que l'équipe de France avait perdu
05:46 un quart de finale il y a 4 ans.
05:48 On disait à l'époque que c'était pas une équipe,
05:50 c'était un quarton rouge à la 60ème.
05:52 Et ils auraient pu se...
05:54 Voilà, donc moi je suis toujours dubitatif, j'y ai cru, j'y crois toujours d'ailleurs,
06:00 à ce que c'est qu'une équipe est encore heureux qu'ils arrivent après 4 ans
06:03 à être une équipe.
06:04 Autrement, là, on s'inquiéterait.
06:06 Les autres, c'est les mêmes.
06:08 Moi j'ai vu les Irlandais comme vous, vous avez l'impression que c'était pas une équipe ?
06:11 Non, j'ai eu le sentiment effectivement qu'ils jouaient bien ensemble,
06:13 ils ont l'air de s'entendre sûr, et en dehors du terrain aussi les Irlandais.
06:17 Ils chantent même, ils chantent.
06:18 Et du coup, Jean-Pierre Elissalde, tant qu'on est sur la problématique individualité collective,
06:24 le nom des joueurs sur les maillots, ça c'est une question que j'aime bien.
06:27 Vous êtes pour ou contre ? Parce que c'est assez clivant dans le monde du rugby.
06:31 Pour moi c'est anecdotique, au même titre qu'on appelle un remplaçant un finisseur,
06:35 ou je sais pas quoi encore, ou qu'on appelle des possessions alors que c'est de l'occupation.
06:39 Bref, on peut dire les mots, ça veut rien dire.
06:41 Et en l'occurrence, on y passera, parce que tout le monde y passe.
06:46 Donc on y passera, parce que c'est intéressant.
06:48 Bah oui, parce que dans 20 ans, quand on vendrait le maillot,
06:50 avec le maillot de Dupont, il vaudra plus cher que celui du con, donc ça c'est sûr.
06:55 On connaît pas encore la carrière des du-cons, on sait pas.
07:00 Sauf s'il y a un super du-con qui déboule.
07:02 Sauf s'il y a un super du-con qui déboule, on est jamais à l'abri.
07:04 Arnaud Carré.
07:05 Jean-Pierre Elissalde, on rappelle que vous avez été le premier sélectionneur étranger du Japon.
07:12 Les Japonais qui sont... Vous les avez trouvés comment déjà ?
07:17 Ces Japonais, ils ratent la calife sur le dernier match face à l'Argentine.
07:21 On a pas reconnu quand même l'équipe de DIA 4 ans ?
07:24 Tout à fait. C'est un peu... Bon, on en reparlera j'espère du Portugal.
07:28 Oui, oui, promis.
07:29 C'est vraiment un coup de cœur, c'est mon coup de cœur.
07:31 Plus qu'un court cœur, c'est une émotion.
07:33 Et donc, je reviens aux Japonais.
07:35 Ils jouent comme tout le monde, avec un 10 qui tape, un 9 qui est chiant.
07:39 Un bon paquet d'avant avec beaucoup d'étrangers.
07:41 On parlait des Fidji aussi, qui sont qualifiés, eux, mais qui ont perdu tout leur jeu.
07:46 Vraiment, on les appelait les magiciens.
07:49 C'est eux les maçons, mais non, c'est plus les Portugais.
07:52 Alors, tout ça me fait dire que cette Coupe du Monde m'a laissé un peu sur ma faim.
07:57 Et les Japonais aussi, puisque j'avais la chance d'avoir mon traducteur qui était là pour la Coupe du Monde,
08:02 qui est venu me voir souvent entre deux matchs à Nantes.
08:05 Et ils me disaient, c'est vrai qu'on a perdu notre originalité,
08:08 c'est-à-dire le déplacement, le mouvement, la prise de risque,
08:12 qui faisait que des fois, ça leur tombait sur le nez.
08:14 Mais en l'occurrence, ça leur avait réussi il y a 4 ans.
08:18 Donc, moi je suis un peu...
08:20 - Un peu déçu.
08:21 - Ils ont perdu ce match-là contre l'Argentine.
08:24 Donc, on voit bien quand même qu'il y a presque un monde entre nos 4 gros.
08:29 Et puis, les 4 autres, quoi qu'ils...
08:31 On se dit, il y en a 2 qui vont arriver dans le demi-final,
08:33 et il y en a 2 autres qui ne vont pas arriver.
08:35 Donc, on sait très bien que si ça avait été différemment les tirages,
08:39 on aurait retrouvé les 4 en demi-final,
08:41 les 4 qui vont se rencontrer ce week-end au Stade de France.
08:44 - Et est-ce que vous comprenez la volonté de ces "petites nations"
08:48 et de leur staff de dire,
08:51 si on veut rejoindre les meilleurs, s'approcher des meilleurs,
08:53 il faut jouer comme eux ?
08:55 - Oui, il faut prendre les meilleurs, donc.
08:57 Donc, ça va faire comme les Qataris à une époque,
09:00 qui recrutaient les meilleurs pour faire un tournoi de Rennes chez eux,
09:02 le tournoi mondial de Rennes.
09:04 Et on va se retrouver avec des équipes qui seront toutes les mêmes,
09:08 quasiment, de même originelle, c'est-à-dire les Français.
09:11 Voilà, donc, moi, ça m'a laissé un peu...
09:15 D'ailleurs, la Fédération Internationale veut lutter contre ça,
09:18 en imposant 5 ans, maintenant, de vie dans le pays,
09:22 au lieu de 3, comme avant, où ça allait très vite, en fait.
09:25 Voilà, donc, non, non, non, j'adorais les Japonais.
09:28 Moi, j'ai toujours été... Vous savez, je suis un vieux Rochelet.
09:30 À l'époque, la Rochelle, on jouait qu'avec des Rochelets.
09:32 On ne gagnait pas, on perdait.
09:34 On descendait, on remontait, mais j'ai été élevé comme ça, quoi.
09:39 Maintenant, je suis à Bagori, c'est pareil, hein.
09:41 En fait, je vais aller en France, étranger.
09:43 L'étranger, c'est celui qui vient du Starix, alors vous imaginez, quoi.
09:46 Donc, voilà, je suis un peu vieux jeu.
09:48 Il ne faut pas... Nous, la France, on a la chance d'être riche,
09:51 potentiel, riche en finance, aussi.
09:54 La preuve, c'est qu'on va bien fou, on va jouer pour nous.
09:56 Ce n'est pas hasard non plus, dès le tournoi.
09:58 Deuxième ligne qui nous manque, ce deuxième ligne de 125 kilos.
10:01 Le skeleton français, on va dire.
10:03 Et voilà, donc, oui, je suis un peu...
10:05 Oui, non, bon, bref.
10:07 Je ne veux pas jouer le rabat-joie, je suis un vieux monsieur.
10:09 Non, non, mais à la mondialisation du rugby, il ne faut pas y perdre son âme, quoi.
10:13 Voilà, c'est à ça qu'il va falloir être attentif et qu'il n'y ait pas...
10:15 Il y a quand même des bons côtés.
10:17 Il n'y a qu'un Français qui jouait pour le Portugal.
10:21 Il ne faut pas que tout le monde se mette à jouer pareil, quoi.
10:24 Sinon, effectivement, on ne va plus y retrouver notre...
10:27 On va y perdre notre latin et on ne va plus s'y retrouver.
10:29 Jean-Pierre Elissal est avec nous et on va parler du Portugal dans un instant.
10:33 Premier, est-ce que c'est le vrai coup de cœur de Jean-Pierre,
10:35 ancien joueur et entraîneur du Stade Rochelet et de l'Aviron Bayonet dans cette Coupe du Monde ?
10:40 D'abord, on vous offre le livre d'or du rugby aux éditions Solar.
10:44 Vous nous appelez au 0810 055 056.
10:48 À quel poste joue Thomas Ramos ?
10:50 On sera à Mazamé dans le Tarn dans un instant, dans son club formateur.
10:52 Est-ce qu'il est arrière ou ailié ?
10:54 0810 055 056.
10:57 À quel poste joue Thomas Ramos pour gagner le livre d'or du rugby 2023 aux éditions Solar ?
11:03 On va aller à côté de Bordeaux, à Pessac en Gironde.
11:20 Jean-Pierre Elissal d'Arnaud Carré.
11:22 Et là, Jean-Pierre, je pense que vous allez retrouver le rugby que vous aimez.
11:25 C'est l'une des belles initiatives depuis le début de cette Coupe du Monde en Gironde.
11:28 Des repas un peu particuliers sont organisés depuis le début de la compétition.
11:32 Menu fidjien, roumain, chilien.
11:35 Des spécialités qui viennent de chaque pays, ayant joué un match de poules à Bordeaux.
11:39 Et à cinq jours du quart de finale entre le 15 février et les Springboks,
11:42 c'est un repas sud-africain qui était organisé ce mercredi midi à Pessac.
11:46 Des déjeuners solidaires gratuits avec initiation au rugby,
11:49 le tout concocté par l'association EpiSol,
11:51 avec le soutien de la mairie de Pessac, de la fondation Abbé Pierre, du conseil départemental de Gironde.
11:55 Il est l'heure de passer à table, Jules Brelazes.
11:58 Des casseroles qui mijotent à l'ombre des Magnolia.
12:01 Un peu de riz, un peu de viande.
12:04 Un menu couleur arc-en-ciel.
12:06 C'est un repas de l'Afrique du Sud.
12:08 Comme le dit Saïd, un animateur de quartier.
12:11 Ici, quand on vient à Seiche, on se fait un endroit en voyage sans passeport.
12:14 Et justement, c'est où l'Afrique du Sud ?
12:16 À côté de la France.
12:17 À l'Asie.
12:18 Je pense que c'est l'Amérique du Sud.
12:20 L'essentiel est dans l'assiette.
12:22 Ça sent très bon.
12:23 Marise, l'une des cuisinières bénévole.
12:25 J'ai fait cuire la galette des patates douces.
12:27 Trop trop bon.
12:28 Et Gar, à celui qui ne finit pas son assiette.
12:30 Fabienne, animatrice à EpiSol, l'épicerie solidaire de Pessac, qui régale tout le monde.
12:36 L'objectif, c'est de faire des spécialités en lien avec les pays qui sont venus jouer des matchs de poules en Gironde,
12:43 dans le cadre de la Coupe du monde de rugby.
12:45 Et donc aujourd'hui, on a fait une bobossie du Cap, qui est un plat très populaire là-bas.
12:49 Il y a du veau, du bœuf et de l'agneau.
12:52 Ça nous fait voyager.
12:54 Et après chaque repas, place à l'initiation au rugby, même si dans le quartier, le joueur préféré, c'est...
12:59 Ronaldo.
13:00 J'aime que le foot.
13:01 Parce qu'il n'y a pas les mêmes ballons et aussi il n'y a pas les mêmes cages.
13:04 Peut-être pas les mêmes cages, mais la même ferveur.
13:07 Allez la France, bon quart de finale.
13:09 Allez les Bleus, allez.
13:10 Vive la France et les joueurs d'accordéon, vive le bal et les flonflons.
13:15 Ça chante bien en plus, un PESAC à 15 euros d'à côté de Bordeaux Reportage de Jules Brelens pour France Bleu Gironde.
13:21 Ça c'est la fonction sociale du rugby qui doit vous plaire Jean-Pierre Elissalde ?
13:25 C'est la première.
13:26 Il y a deux clubs de rugby à PESAC.
13:27 Je connais un peu la région.
13:29 Un d'entre eux qui joue en gelée noire.
13:30 Alors forcément, je les suis.
13:33 Et je suis tout le monde d'ailleurs.
13:34 C'est vrai que...
13:35 Moi j'étais voir samedi, dimanche samedi, j'étais voir Mouléon, Lafarroa.
13:39 C'est un régal quoi, c'est un régal.
13:41 T'as pas de pression, tu regardes ça.
13:43 T'as fait un bon repas à midi, tu te mets à l'ombre l'après-midi pour voir le match.
13:46 Je sens tout le monde qui souffre trop.
13:48 Le but social, rester, animer les villages.
13:51 Il y avait presque 3000 personnes.
13:52 3000 personnes pour deux cantons qui ont à peine 12 000 habitants.
13:55 Vous voyez la densité que ça fait.
13:57 Et ça s'est bien passé.
13:58 Pas une gifle, rien, tout se perd.
14:00 Heureusement qu'il y a ces moments-là.
14:03 Alors ce coup de cœur pour le Portugal, Jean-Pierre Elissalde.
14:06 C'est vrai que le jeu développé par les Loups, c'est le nom de l'équipe du Portugal,
14:12 vous a particulièrement emballé.
14:14 D'abord parce que j'ai retrouvé l'agiste.
14:18 Le jeu de l'équipe c'est l'agiste, c'est lui qui a permis les Champions de France aussi avec Biarritz.
14:25 On utilise tous les espaces à largeur.
14:28 Avec des joueurs qui plaquent sous les genoux.
14:31 Donc ça fait tomber les gros et les très gros.
14:34 Si on attrape les filiers aux cuisses, ils ont tellement large de cuisses qu'on les attrape pas du coup.
14:41 C'est du rugby de toujours.
14:44 J'ai écrit sur mon compte Facebook, c'est du rugby pour tous.
14:49 On a l'impression que c'était du rugby il y a 20 ans, il y a 30 ans, avant la muscu, avant qu'on fasse trop de muscu.
14:56 Que les féminines jouent comme ça déjà d'ailleurs, je crois.
14:59 Je prends beaucoup de plaisir à regarder les féminines.
15:01 C'est un jeu qui est adapté pour les équipes de 3ème série, de Fédéral 2, de National 1.
15:06 Alors qu'on n'est pas obligé de prendre le milieu de terrain, on n'est pas obligé de faire des ballons portés.
15:10 On n'est pas obligé de... On n'est pas obligé, il faut en faire bien sûr.
15:14 On n'est pas obligé de jouer toujours au pied, on n'est pas obligé de faire des possessions.
15:17 C'est du rugby de toujours et pour tous.
15:20 J'espère que surtout les éducateurs qui ont vu ça se disent "mais c'est ça qu'il faut qu'on fasse".
15:25 Il ne faut pas qu'on mette un 12 de 110 kilos.
15:29 Il ne faut pas forcément qu'on ait un bosseur qui tape 25 coups de pied à l'après-midi, même si un marquès ne se gêne pas.
15:36 C'était vraiment très agréable et en plus ça se traduit par une victoire.
15:40 Tout était parfait.
15:43 Je dis qu'un petit truc, que la Gisque fasse attention à son cœur.
15:47 On a une âge pour tout et là, il va trop souffrir.
15:50 Jean-Pierre Rissal parle de la qualification de la Coupe du Monde qui était vraiment passée de très très près.
15:56 Et là, avec cette fin de match incroyable pour le dernier match du Portugal.
16:03 Et la Gisque, c'est Patrice Lagisquet, ancien magnifique joueur et sélectionneur du Portugal
16:09 qui a fait ce beau jeu des loups qui ont eu un retour au pays absolument extraordinaire.
16:15 On vous laissera le lien pour voir tout cela sur la page du MAG 100% Coupe du Monde.
16:29 Nous sommes à Rouen avec Xavier qui écoute France Bleu Normandie.
16:33 Bonsoir Xavier.
16:34 Bonsoir Dominique.
16:35 Merci d'être fidèle au MAG 100% Coupe du Monde.
16:38 Rouen où il y a un très beau projet de club qui se développe depuis quelques années d'ailleurs.
16:43 Oui tout à fait, ça fait maintenant 4 saisons qu'on se maintient en 3D2.
16:48 Et il y a du monde au stade à Rouen pour aller voir le rugby Xavier en homo ?
16:53 Oui, entre 3000 et 5000 ça dépend des affiches.
16:56 Ah oui, ça fait quand même une belle affluence effectivement pour une terre qui, vous me pardonnerez de le dire ainsi,
17:01 n'est peut-être pas une terre de rugby complètement au départ.
17:04 Ah ben, pourtant le premier club de rugby qui a été créé en France c'était au Havre.
17:08 Ah ben voilà, très bien, vous avez remis les pieds au centre du village comme on dit.
17:12 Thomas Ramos joue à quel poste ?
17:15 Actuellement il joue à l'arrière depuis longtemps et notre botteur aussi, un super métronome.
17:21 Exactement, je vous offre le livre d'or du rugby 2023 aux éditions Solar.
17:26 On va vous donner tous les détails évidemment pour vous faire parvenir tout cela à la maison à Rouen.
17:31 Vous serez où dimanche soir ? C'est déjà prévu la soirée pour le quart de finale France-Afrique du Sud à 21h ?
17:37 Oui c'est prévu parce que j'ai la chance d'être dans les bénévoles volontaires de la Coupe du Monde
17:41 et donc je suis en tribune pour le quart de finale, à accueillir les spectateurs.
17:46 Ah ben bravo, alors c'est pas de la chance, c'est parce que vous faites le job, c'est bien de vous être engagé.
17:51 On salue tous les bénévoles sans qui cette Coupe du Monde ne se passerait pas tout à fait comme cela.
17:55 Merci beaucoup Xavier, belle journée à vous à Rouen et on salue France Bleu Normandie
18:00 et bon courage pour le championnat de France de Pro D2 à votre club de Rouen.
18:04 Merci France Bleu, bonne soirée.
18:12 Alors puisqu'on parlait de Thomas Ramos, Arnaud Carré direction le Sporting Club Mazamé
18:17 avec son co-président. Bonsoir Daniel Royadé.
18:21 Oui bonsoir à vous.
18:23 Alors votre Bleu à vous s'appelle Thomas Ramos, on était hier du côté de l'Admesen avec le club de Cyril Baye.
18:31 Thomas Ramos qui a fait ses premiers pas à l'école de rugby, vous avez réussi à le conserver jusqu'en KD
18:37 et vous êtes d'accord avec moi pour dire que tout petit il avait déjà quelque chose de différent ?
18:41 Ah oui, déjà tout petit, surtout en KD, c'est là quand même où on voit vraiment les joueurs évoluer, échanger.
18:51 Il avait déjà des énormes qualités. Pour que le Stade Toulousain vienne le chercher à ce niveau là,
18:57 c'est que déjà il était quand même très très fort à son poste.
19:02 Alors c'est un joueur qui depuis a fait beaucoup de chemin, il se définit, je l'ai encore lu récemment,
19:07 comme un mauvais perdant, je déteste perdre disait-il. Est-ce que tout petit il était déjà comme ça ?
19:13 Ça je ne saurais pas vous dire sur ce point là, mais c'est vrai qu'on le voit maintenant et on sait qu'il n'aime pas perdre.
19:23 Après jeune, je ne pourrais pas vous dire s'il était mauvais perdant, mais par contre il a gagné pas mal de matchs.
19:30 On gagnait pas mal de matchs quand il était dans l'équipe.
19:33 Il ne perdait pas en fait, donc il ne peut pas dire s'il était mauvais perdant.
19:36 Il avait une équipe avec Tomar Amos et une équipe sans Tomar Amos.
19:41 Déjà c'était très frappant là-dessus.
19:46 Daniel Rouhannet, vous préparez un grand week-end de fête à Mazamé,
19:52 et vous le faites en collaboration avec le club de foot, c'est pas banal ?
19:56 C'est un clin d'œil au jeu aux pieds de Tomar Amos dont on parlait ?
19:59 Oui, c'est pour avoir un nombre suffisant de bénévoles.
20:04 Faire venir le samedi sur une fin de zone 500 ou 600 personnes,
20:09 puis recommencer le dimanche en servant des boissons et de quoi se nourrir.
20:17 Il faut de la main d'œuvre.
20:19 Il faut de la main d'œuvre, sachant qu'en plus nous le dimanche on a un repas sponsor où on est 250.
20:24 Plus un match, un derby tarné, puisqu'on reçoit le club de Gaillac en fédération.
20:30 Donc ça fait un gros week-end, je ne sais pas comment on va finir à la fin du week-end.
20:36 En espérant être heureux pour les deux matchs du dimanche et pour Mazamé l'après-midi,
20:42 et pour Tomar Amos et l'équipe de France le soir.
20:45 Une petite salade de phalanges en entrée peut-être ?
20:48 Non, j'ai fini ça.
20:52 J'ai fait mon excuse lundi matin, ça peut être utile.
20:56 En 15 secondes, Michel Drucker est toujours le parrain de votre club ?
21:00 Michel Drucker, oui, toujours le parrain.
21:04 On ne le voit plus au stade.
21:07 Il y a quelques jours, on voit son ami Laurent Cabrol.
21:10 Laurent Cabrol reste quand même le président d'honneur du Sporting Club Mazamé.
21:14 Il sera dimanche avec nous au stade pour ce match.
21:18 Laurent Cabrol, présentateur de la météo,
21:23 Michel Drucker, je pense que je ne vous le présente plus.
21:26 Merci beaucoup Daniel Rouanet, co-président du Sporting Club Mazamé.
21:30 Merci à vous, et bonne Coupe du Monde.
21:32 Et Jean-Pierre Elissal, il sera où dimanche soir ?
21:34 En train d'arracher son canapé avec des amis à la maison ?
21:37 Comment ça va marcher pour vous Jean-Pierre ?
21:40 Je serai au Stade de France.
21:43 Le week-end, je vais voir les deux matchs.
21:46 Vous allez retrouver Xavier, le bénévole de Rouen, qu'on avait il y a quelques minutes.
21:50 Il me reconnaîtra peut-être, si il regarde sur Google.
21:54 Le problème, c'est que je ne risque pas de le retrouver.
21:56 À moins qu'il ait le livre sous le bras.
21:58 Plus compliqué. Le pronostic Jean-Pierre ?
22:01 Le pronostic, c'est très difficile, surtout avant les matchs.
22:06 Je ne sais plus quel philosophe.
22:09 Vous savez, la question, ça va être très dur, je pense que ce n'est pas une information ça.
22:14 On parlait de Dupont qui va jouer, je pense.
22:17 Moi, je suis dubitatif, parce que ce n'est pas le fait qu'il ait récupéré ou pas.
22:22 C'est une opération quand même. Il est endormi.
22:25 Il va être inquiet pour son état de santé.
22:29 À 300%, ça va être évidemment...
22:33 On a bien compris, c'est la suite de l'opération qui vous fait peur Jean-Pierre.
22:37 On va voir, la compo de l'équipe Arnaud, c'est vendredi en fin de matinée.
22:41 On va attendre, parce que pour l'instant, effectivement, on spéculerait beaucoup.
22:45 Jean-Pierre Elissal, ancien joueur du Stade Rochelet et de l'Avion Bayonet,
22:48 entraîneur et joueur de l'équipe de France aussi, merci d'avoir été notre grand témoin ce soir.
22:52 Bonne chance pour le match dimanche soir.
22:54 Arnaud Carré, mille merci et on continue de s'échauffer en disant...
22:57 Allez les Bleus !