Chuchotement

  • l’année dernière
La nature prend à pas feutré le pouvoir, la nuit un autre monde, veuillez chuchoter, vous entrez dans un univers ou le mot de bestialité à un sens différent.
Une silhouette curieuse, bondissante avec grâce sort des Fourrés, s’approche de la lumière artificielle.
Jolie fan, bonheur fugace, puis…
Disparais.
L’hominidé subjugué reste coi, statue de sel.
Transcript
00:00 Un peu de légèreté, début de soirée,
00:04 Un piaillement chantant, l'oiseau insouciant.
00:09 Printemps à la chaleur délicate, manche courte,
00:13 Je perçois presque la mélopée des vacances.
00:17 Un coca, un whisky, une grenadine,
00:20 À votre bon cœur, monsieur, dame.
00:23 Dernière lueur d'un jour brillant,
00:26 De tous ces éclats de l'autre côté de la terre.
00:30 Demain sera bientôt là, j'entends ses chevaux l'amourer,
00:34 Quelques sillons de présent.
00:37 Ne soyons pas trop pressés,
00:39 Goûtons l'instant à la solitude bienfaitrice.
00:44 Il est l'heure d'une tisane, avec une pointe de miel,
00:48 Il faut adoucir sa gorge, baume de mille abeilles.
00:54 La nature prend à paffeutrer le pouvoir,
00:58 La nuit un autre monde.
01:00 Veuillez chuchoter, vous entrez dans un univers
01:05 Où le mot de pestialité a un sens différent.
01:10 Une silhouette curieuse bondissante,
01:13 Avec grâce sort défourée,
01:16 S'approche de la lumière artificielle.
01:20 Joli fan, bonheur fugace, puis disparaît.
01:25 Luminidé, subjugué, reste quoi ?
01:28 Statue de sel.
01:30 Devant ma page blanche, lumière led,
01:34 Intensité modérée, je ressens l'endroit
01:38 Comme un confessionnal.
01:41 Mes péchés seront-ils absous ?
01:44 Peut-être.
01:46 L'obscurité enveloppe nos petites mesquineries,
01:50 Nos bassesses criminelles du quotidien.
01:54 L'heure tourne, la nuit bien avancée,
01:58 Plaisir d'insomnie.
02:00 Ma fenêtre ouverte, je suis à la fois dedans et dehors.
02:06 Serais-je une sorte de Dieu, autoproclamé ?
02:10 Folie de l'instant.
02:13 Une lampée du doux nectar encore tiède,
02:17 Et me voilà reparti dans mes hélucubrations.
02:22 Gardez vos pilules, bonheur artificiel.
02:27 Je préfère mes émotions sans phare, violentes,
02:31 M'arrachant les entrailles.
02:33 Je suis vivant !
02:35 Oups !
02:36 Pourquoi ai-je beuglé ?
02:38 Mes compagnons de l'ombre, à poil, à plume, m'observent,
02:43 Avec réprobation, et m'intime l'ordre de cesser ce vacarme.
02:49 Tête rentrée dans mes épaules, bêtise d'adolescent.
02:54 Pourquoi raconter toutes ces balivernes ?
02:58 J'avais envie de vous susurrer au creux de l'oreille
03:02 Des sons sans importance, musicalité.
03:08 *musique*