• l’année dernière
Le comédien livre une performance glaçante dans le rôle de Gabriel Matzneff dans « Le Consentement », d’après le best-seller de Vanessa Springora.
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Transcription
00:00 ça dépasse l'histoire de Vanessa Springora avec Gabriel Masnèv.
00:03 Elle parle de cette histoire, c'est son histoire, et elle en fait une généralité.
00:08 Ça parle de l'emprise.
00:09 Masnèv, quand on lit sur ses journaux, on voit qu'il est quand même très sur lui.
00:23 Oui, ça dort déjà, bon ça on est tous d'accord, on le sait.
00:27 Mais bon, il est très métrosexuel avant l'heure, il s'occupe beaucoup de lui.
00:31 Alors il faisait très attention à son poids.
00:33 Je me suis dit tiens, il faut que je fasse attention à ce que je mange, que je fasse
00:37 comme lui.
00:38 J'ai nagé beaucoup, pour essayer de ressentir des choses que lui ressentait quand il faisait.
00:43 Donc il nageait beaucoup, il se faisait bronzer, il faisait des manicures beaucoup, il s'occupait
00:49 de lui physiquement.
00:50 Il s'aime beaucoup, il se trouve très beau.
00:53 C'est pour ça qu'il est capital de rencontrer ses maîtres le plus tôt possible, quand
00:58 l'esprit se ferme.
00:59 Qui as-tu déjà rencontré ou admiré, toi Vanessa ?
01:03 Dans Masnèv, évidemment, il y a ses passages télé, il y a ses journaux, il y a tout ça.
01:07 Et vous vous rendez compte très vite que vous n'avez qu'une partie du personnage.
01:11 C'est-à-dire l'image qu'il veut bien donner de lui.
01:14 Donc j'en ai un peu parlé avec Vanessa, Sringora, pour savoir un peu des choses sur lui.
01:20 Elle m'a dit qu'il était assez identique dans la vie que représentation.
01:27 Donc ça veut dire quoi ? Je me suis dit qu'il était toujours en représentation.
01:30 J'étais avec Gabriel, maman.
01:32 Regarde, tu m'as écrit un poème.
01:35 Après, c'est des petites choses techniques aussi, avec Ferrouz, la maquilleuse, la maquilleuse
01:43 coiffeuse.
01:44 Parce que quand même, malgré tout, il y a quand même ça.
01:47 Et voilà, c'est ce travail-là, le travail de la voix, le travail de tout ça.
01:51 C'est toujours des petits éléments où vous mettez les uns après les autres, les uns
01:54 à côté des autres, qui d'un seul coup font, on espère, une silhouette et une stature.
02:00 Je pensais à Desirel Killer, en fait, quand je pensais à lui.
02:10 Je pensais à plus à Anthony Hopkins dans Le silence des agneaux.
02:13 Je pensais à des personnages comme ça.
02:15 Parce que c'est un prédateur, c'est vraiment un prédateur.
02:19 Il ne tue pas les gens physiquement, mais il les tue psychologiquement.
02:22 Il est comme un vampire aussi.
02:24 Je me dis, tiens, il a un côté vampire.
02:26 Et même peut-être, il y a des jeunes filles qui ont 12, 13 ans aujourd'hui, des jeunes
02:39 garçons d'ailleurs aussi, qui vont voir cette interview, peut-être.
02:43 Et qui vont dire, tiens, peut-être ils ne vont pas aller voir le film, c'est pas grave.
02:45 Ils vont aller voir la bande annonce, ils vont se dire.
02:47 Et puis peut-être que d'un seul coup, rien que ça, demain ou dans une semaine, ils vont
02:52 croiser un mec comme ça dans la rue et ils vont tout de suite le reconnaître grâce à ça.
02:56 Au moins, on se dit que c'est utile.
02:58 Ce qui se passe entre nous, c'est très beau, c'est très rare.
03:02 Ce n'est que de l'amour.
03:04 [Musique]

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