Déplacement, coiffeur, vêtement : combien coûtent Brigitte et Emmanuel Macron ?

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00:00 Vous les avez vus peut-être aussi dans vos journaux, les dépenses de l'Elysée ont sacrément augmenté cette année.
00:08 Ils ont même exposé ce moment en rapport de l'Observatoire de l'éthique publique.
00:11 Il pourrait atteindre jusqu'à 127 millions d'euros d'ici la fin de l'année.
00:15 Regardez peut-être le budget qui a été voté, les prévisions de budget, donc les dépenses.
00:21 Vous allez nous expliquer ça très bien.
00:23 Il y a donc une augmentation de 12 à 15 % quand même par rapport à l'année précédente.
00:27 On a voulu savoir combien coûtait les costumes d'Emmanuel Macron, les déplacements d'Emmanuel Macron et de Brigitte Macron.
00:35 Budget qui expose d'abord un peut-être, Émilie. Comment ça se fait, ça ? 12 à 15 % de plus. Pourquoi cette année ?
00:43 Plus que l'année dernière. Qu'est-ce qu'il y a eu ? Plus de déplacements, plus de costumes, plus de réceptions ?
00:49 Alors je pense que oui, l'Elysée explique ça par les déplacements.
00:51 C'est-à-dire qu'Emmanuel Macron a beaucoup plus insisté sur la diplomatie, sur l'international.
00:55 On peut le comprendre, il a des difficultés à gérer l'interne puisqu'il n'y a pas de majorité absolue à l'Assemblée nationale.
01:00 C'est plus difficile d'avoir la main finalement là-dessus.
01:02 Il essaie d'avoir une stature un peu internationale, on l'a vu beaucoup.
01:06 Bon, il y a des raisons aussi. Il y a la guerre en Ukraine qui continue.
01:08 Là, il y a les questions autour d'Israël qui commencent.
01:11 Donc il y a beaucoup de choses qui ont prêté justement à des déplacements.
01:15 Mais a priori, il y a eu un forcing sur les déplacements.
01:18 Moi, je dirais qu'il y a eu aussi ces 100 jours d'apaisement et d'action où on avait un espèce d'Emmanuel Macron
01:22 qui était un petit peu omniprésent, qui faisait tous les ministres à la fois.
01:25 Il jouait tous les rôles. Il se déplaçait beaucoup.
01:27 Il y a eu beaucoup d'avions, a priori, à la place du train pour des raisons de rapidité, pour être un peu là partout.
01:33 Et probablement, ça a augmenté, augmenté.
01:35 Ce qui n'est pas choquant, le budget en lui-même, on sait que l'Élysée a besoin de l'argent.
01:39 On sait qu'il y a des frais de représentation.
01:40 On sait qu'il y a besoin de diplomatie, qu'il y a besoin de dîners officiels comme celui de Versailles pour Charles III.
01:46 Mais c'est peut-être ce dérapage qui est un petit peu plus choquant parce qu'on est en augmentation.
01:49 Il y avait déjà eu une augmentation en 2022. Et puis, surtout, c'est le contexte qui est difficile.
01:55 C'est-à-dire qu'on ne comprend pas comment ce président qui se présente comme la start-up nation,
01:59 avec beaucoup de tableurs Excel très branchées sur l'économie, sur les tableurs Excel,
02:04 comment il n'a pas veillé à ne pas déraper ?
02:06 Parce que symboliquement, c'est très mauvais de donner cette image.
02:09 C'est vrai que quand on pense à des pauvres familles qui comptent à l'euro près pour leur budget mensuel,
02:14 c'est difficile de se dire l'Élysée dérape de 12 à 15 % si on le fait pour un budget d'une famille.
02:19 Parce que je suis sûre que ceux qui nous regardent, ceux qui sont ici autour de nous,
02:22 ont beaucoup de questions à poser sur les dépenses.
02:24 Qu'est-ce qu'Emmanuel Macron a le droit, et Brigitte Macron, de dépenser ou pas ?
02:29 Mais d'abord, je voudrais savoir peut-être, bon Damien, est-ce que ces chiffres vous choquent ?
02:34 Est-ce que cette hausse vous choque ?
02:36 Moi, ça ne me choque pas parce que le budget de l'Élysée est à l'image du budget de tous les ménages,
02:41 avec effectivement quelques millions en plus, si j'ose dire.
02:43 Mais le coût de l'énergie qui augmente, ça, c'est aujourd'hui...
02:46 Je ne suis pas sûre qu'Emmanuel Macron règle la facture d'électricité de l'Élysée.
02:49 Je ne sais pas, on va peut-être demander...
02:51 Vous parliez des déplacements, et c'est vrai que les déplacements ont été plus importants,
02:54 mais il y a aussi la hausse des coûts des transports aussi,
02:57 qui doit aussi se prendre en pleine figure, Emmanuel Macron.
02:59 Donc c'est vrai qu'il y a peut-être un petit dérapage dont vous avez parlé,
03:02 mais il y a aussi une part qui ne lui est pas forcément imputable, Emmanuel Macron.
03:06 Oui, mais je pense que le problème, c'est le contexte actuel.
03:09 C'est-à-dire qu'on a du mal à comprendre.
03:11 Bercy qui commence à nous dire "il faut serrer la ceinture,
03:13 il n'y a plus quoi qu'il en coûte, c'est la fin de l'abondance",
03:15 et c'est symbolique, c'est-à-dire que se dire que l'Élysée ne veille pas à ça,
03:19 il le sait qu'il y a le prix de l'énergie qui augmente,
03:21 il le sait que l'avion, c'est plus cher.
03:23 Donc c'est juste avoir la maîtrise de ça.
03:25 On a un peu le sentiment que c'est le "faites ce que je dis, mais pas ce que je fais".
03:28 Un petit peu, c'est ça.
03:29 Surtout quand il nous dit "on pue la colle roulée, faites un effort de sobriété",
03:34 voilà, après de son petit chauffage, effectivement...
03:37 Baisser le chauffage, sinon tous les ministres ont colle roulée.
03:39 ...et que après on voit les dépenses.
03:42 Alors effectivement il y a eu des déplacements diplomatiques, etc.
03:44 Mais surtout le budget, ce que dit la Cour des comptes,
03:47 c'est que ce n'est pas une obligation en fait, c'est une tradition.
03:50 Voilà, il y a un budget effectivement qui alloue les services d'un coiffeur,
03:55 pour les représentations, mais en fait ce n'est pas un dû
03:58 pour le président de la République et pour Brigitte Macron.
04:01 - Isabelle ? - Et outre les transports, est-ce que vous avez listé les... ?
04:04 - Oh, il y a tous les listings, mais moi je n'ai pas envie de faire le maquillage.
04:07 Alors si, il y avait eu un point au tout début du premier quinquennat d'Emmanuel Macron
04:11 sur le maquillage, la coiffure, des postes qui étaient assez importants
04:15 et qu'il a fallu réduire, des fleurs, il y a eu beaucoup aussi de réhabilitation...
04:18 - Mais attendez, dans le budget de l'Elysée, il y a aussi l'enveloppe de Brigitte Macron ?
04:22 - Oui, il y a l'enveloppe de Brigitte Macron et puis il y a le patrimoine,
04:25 qu'ils ont beaucoup rénové, la moquette, il y a des choses comme ça qui rentrent là-dedans.
04:28 Après, moi je ne vais pas m'amuser à venir pour...
04:30 - Il y a les salaires aussi des collaborateurs, est-ce que non ?
04:32 - Par contre, il y a des présidents comme François Hollande qui avaient décidé,
04:36 il s'était dit, il y a un plafond, c'est 100 millions et basta, je n'irai pas plus haut.
04:39 Sarkozy était plutôt dépensier comme Emmanuel Macron.
04:41 - Regardez les dépenses qui ont été listées, regardez, un cabinet,
04:45 le cabinet fonctionnait pour 3...
04:47 - Oui c'est ça, il y a les collaborateurs.
04:49 - Oui mais par exemple, c'est si la Sarkozy c'était deux fois plus par exemple,
04:52 pour... elle avait beaucoup plus de collaborateurs.
04:54 - Il y avait la crise de 2008, la crise bancaire de 2008, pour Nicolas Sarkozy, c'est vrai.
04:58 Mais la situation était peut-être un peu différente, 5200 euros par mois pour la coiffeuse ?
05:02 - Mais oui, mais c'était 5 fois plus au début du premier quinquennat.
05:05 - Mais attendez, on fait quoi pour celui-là ?
05:07 - Vous avez vu ses cheveux, ils sont magnifiques.
05:09 - C'est quoi, c'est... non mais attendez, on fait quoi pour 5200 euros par mois ?
05:12 - Il est tout le temps sur les feux de la rame, donc il faut peut-être qu'il se présente.
05:15 - Moi j'imagine très très mal Macron en train de faire les comptes tous les soirs de la comptabilité,
05:18 parce qu'il a dépensé ou pas.
05:19 Donc il y a des gens qui sont là pour le faire,
05:21 est-ce que c'est lui qui négocie les salaires des coiffeurs, des maquilleurs, de l'achat ?
05:26 - Certainement pas.
05:26 - C'est certainement pas lui, donc est-ce qu'il maîtrise véritablement ce type de budget ?
05:30 Est-ce que c'est lui qui est, avec son épouse, vraiment à la source de toutes ces dépenses ?
05:34 Ou est-ce que c'est pas plutôt le cabinet ministériel qui doit s'occuper de ça ?
05:37 - Non mais il y a aussi une charge très importante dont on ne parle pas beaucoup aussi
05:39 dans le budget de Brigitte Macron, c'est le personnel, c'est le personnel qui coûte cher.
05:43 Et ce que je trouve assez cocasse, c'est que l'Élysée dit
05:46 "bah oui mais vous vous rendez compte, il y a l'indice des fonctionnaires qui a augmenté,
05:50 donc ça nous coûte plus cher, il y a les marchés publics qui sont renégociés,
05:54 donc ça nous coûte plus cher", mais en fait c'est la vie des entreprises.
05:57 C'est ça que je trouve un petit peu choquant, la vie des entreprises publiques,
06:00 mais on a du mal à comprendre que l'Élysée ne se fasse pas une exigence de maîtriser ça,
06:05 c'est plus ça, que ça coûte de l'argent, on peut le comprendre,
06:08 mais qu'il y ait une exigence de dire "attendez, on va pas dépenser plus de 10%,
06:12 on va pas augmenter le budget plus de 10% par exemple".
06:14 - Moi je suis désolé, c'est un petit peu l'arbre qui cache la forêt cette histoire,
06:17 parce que le problème en France, c'est qu'on a un appareil d'État extrêmement lourd,
06:20 qui coûte cher, avec le même nombre d'élus en France qu'aux États-Unis,
06:23 sauf que les États-Unis c'est un petit peu plus grand.
06:25 Vous voyez, le problème il est là.
06:26 - On n'a pas tout à fait le même système social, la même protection sociale.
06:29 - Oui, mais ça n'a rien à voir avec les députés.
06:31 - Je vous propose pas d'avoir un problème dedans.
06:33 - Ça n'a rien à voir avec les députés ou le Parlement, ça n'a rien à voir,
06:36 la sécurité sociale c'est autre chose.
06:38 C'est que l'appareil d'État coûte très cher,
06:39 et les Français ont du mal à comprendre qu'on puisse augmenter quelque chose,
06:42 dans le cadre déjà de quelque chose qui est en record de dépenses dans le monde.
06:45 - Oui, l'évaluation, ça c'est vrai, vous avez raison,
06:48 c'est-à-dire de où on dépense, où on met le paquet, et où est-ce qu'on fait des économies,
06:51 on a beaucoup de mal à le faire en France, que ce soit globalement ou à l'Élysée.
06:54 - Alors, on va prendre un poste de budget,
06:56 les vacances du couple présidentiel au fort de Brégançon,
06:59 regarde, il loupe pas.
07:00 - C'est avec une piscine en plus.
07:01 - Voilà. - Ça c'est à dispo.
07:03 - C'est à dispo, donc il loupe pas.
07:05 Mais quand même, 400 000 euros de budget de sécurité,
07:08 60 000 euros de budget pour chaque baignade en mer,
07:11 plongeurs, bateaux de gendarmerie nationale,
07:13 et une piscine à 34 000 euros qui a été construite pour se baigner,
07:15 à l'abri des journalistes.
07:17 - Non mais... - Ah bah alors !
07:18 Mais ça réagit dans le public un peu, hein.
07:20 Est-ce que ça vous choque, le public ? Levez la main.
07:22 À qui est-ce que ça choque ?
07:24 - Ouais, c'est... - Mais on peut pas avoir des...
07:26 - Ah, il y a quand même une majorité, hein.
07:27 Ouais, il y a quand même une majorité.
07:28 - Mais on peut pas avoir des robots.
07:29 Enfin, il faut quand même aussi s'imaginer que c'est des hommes, des femmes,
07:32 et qui ont besoin aussi, de temps en temps, reposer leur tête, c'est quand même...
07:35 - Ah mais on peut reposer sa tête à moins de 45 000 euros, hein.
07:38 Moi, je vais vous donner des plans.
07:39 - Non mais il faut quand même imaginer ce que c'est,
07:41 pour pas faire de la caricature.
07:43 C'est quand même...
07:44 Les présidents, les ministres, ils travaillent non-stop.
07:46 Ils ont un boulot de folie, c'est vrai.
07:48 C'est... Quand ils prennent du temps...
07:49 - Non mais 60 000 euros, la baignade !
07:51 - Quand ils prennent du temps, ils sont obligés d'avoir de la sécurité.
07:54 - J'espère qu'ils se baignent pas trop !
07:55 - Ils sont obligés d'avoir des hommes et des femmes de sécurité, c'est quand même...
07:59 - La moralité, c'est qu'il faut voter pour un président vieux qui se baignera moins.
08:01 - Oui, c'est peut-être ça.
08:02 - Ils ont besoin de plus de temps pour se reposer, parce qu'ils dorent pas beaucoup, je crois.
08:05 - Non, non, mais je constate juste ici... Avouez que c'est quand même un peu surprenant.
08:09 Alors, 400 000 euros pour le budget de sécurité globale pour les vacances, bon très bien.
08:12 Après, 700 000 euros par baignade !
08:13 - Non mais quand on remet ça...
08:15 Vous parliez du budget de l'État et des budgets des différents ministères.
08:18 Il faut quand même se remettre... Voilà, il faut prendre un petit focal de recul
08:21 et voir que c'est rien du tout par rapport aux dépenses de l'État globalement.
08:25 Et c'est un président, il a besoin aussi de faire ce qu'il faut pour pouvoir réfléchir
08:29 et pour pouvoir calculer et avoir ça.
08:32 Moi, je dirais juste un point, c'est sur les déplacements, moi, ce qui me choque,
08:35 c'est que, ok, il met le paquet sur la diplomatie, mais c'est pas très réussi.
08:38 Et encore une fois, ce président qui est très pro-entreprise, pro-JV,
08:42 et bien tout ce qu'il fait, il n'y a pas un retour sur investissement énorme.
08:45 Il s'est cassé la figure en Afrique, au Liban, il n'y a pas longtemps aussi.
08:48 Il y a beaucoup de faux pas, beaucoup de problèmes de diplomatie.
08:51 Donc voilà, peut-être faire un peu plus chichement,
08:54 mais d'une manière un petit peu plus de qualité, ça, ça pourrait être valable.
08:57 - Isabelle ?
08:58 - Est-ce que j'allais dire la notion de retour sur investissement ?
09:00 C'est-à-dire qu'il aille... - C'est normal.
09:02 - En balade ou réellement diplomatiquement à divers endroits, oui,
09:06 mais de temps en temps, on est supposé qu'il y a une vraie efficacité à l'arrivée.
09:10 Pour l'instant, c'est vrai que c'est pas patent.
09:12 Même si la diplomatie, ça prend des années et des années, c'est pas patent.
09:16 Et le deuxième point, le diable est dans les détails.
09:17 Moi, l'histoire de la piscine, ça me choque,
09:19 parce que jusqu'à présent, tous les présidents s'en sont passés,
09:21 et que là, bon, voilà, c'est tout con, mais c'est un détail.
09:25 - Mais en même temps, Isabelle, quand on voit la baignade à 68 euros au maire,
09:29 on se dit qu'il y a une piscine à 34 000, c'est une affaire.
09:32 - Oui, mais tant qu'à faire, puisqu'ils sont déjà là,
09:34 autant qu'ils se baignent au milieu de...
09:36 - Non, mais c'est les symboles comptent.
09:38 C'est vrai que les symboles comptent,
09:39 et d'autant plus quand on souffre d'inflation, d'un pouvoir d'achat difficile.
09:42 Et c'est vrai que je regardais, par exemple, Charles de Gaulle, il faisait très attention.
09:45 Et dès qu'il mangeait avec sa famille, c'était lui qui payait.
09:49 - C'était un point de l'honneur.
09:50 - Ils éteignaient la lumière pour la petite histoire.
09:52 Ils faisaient très attention à ça. - Ils étaient moins piscineurs.
09:54 - C'est vrai qu'ils étaient moins piscineurs, non ?
09:56 Et puis, ils étaient moins modernes, et puis, ils étaient moins sous les médias tout le temps,
09:59 donc ils avaient besoin de moins de maquillage aussi, probablement.
10:02 Mais il y a ces aspects-là, c'est-à-dire d'avoir l'impression
10:05 d'être exigeant sur son propre niveau et quotidien de vie, ça, c'est important.
10:09 Je pense que ce n'est pas ce qui semble là le plus flagrant.
10:12 - Voilà, mais quand même, les Français s'interrogent.
10:14 Voyons effectivement ce budget qui a grimpé dans les circonstances que nous connaissons,
10:18 12 à 15 % de hausse pour les déplacements, c'est ce que vous dites.
10:22 Effectivement, les prix de l'énergie et les déplacements du chef de l'État,
10:25 il n'empêche, ce sujet a fait beaucoup réagir.
10:30 ...

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