Les éliminatoires pour la Coupe du Monde 2026 débutent cette semaine en AFC, la confédération asiatique.
Le 12 et le 17 octobre, les vingt plus mauvaises nations asiatiques au classement FIFA vont s'affronter pour rejoindre la phase de groupes. Une première finale avant l'heure avec des aventures et histoires exceptionnelles pour tant de coachs et joueurs.
Découverte !
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00:00 Bonjour à tous et bienvenue.
00:01 Vous aimez le football ? Le vrai ? Le beautiful game ? Les aventures homériques ? Les voyages
00:05 épiques ? Et les belles histoires de football ?
00:07 Et bien messieurs dames, restez bien ici puisque cette semaine va se dérouler une aventure
00:11 incroyable.
00:12 Le premier tour qualificatif pour la Coupe du Monde 2026 dans la zone Asie.
00:16 Alors je vous vois venir, vous allez me dire qu'en effet en Amérique du Sud ça a déjà
00:19 commencé les qualifs pour 2026.
00:21 Mais ce n'est pas comparable.
00:22 Pendant que l'Uruguay, la Colombie, l'Équateur, le Brésil, l'Argentine ou le Chili s'affrontent
00:27 dans une phase de groupe, en Asie on a pris les 20 plus mauvaises nations au classement
00:31 FIFA qui vont s'affronter en aller-retour le 12 et le 17 octobre.
00:35 Et pour les 10 infortunées d'entre elles, l'aventure 2006 se terminera dès le 17 octobre
00:42 2023.
00:43 Pour faire simple, pour pas mal de nations, ceux qui ne passent pas ce tour là ne risquent
00:47 pas à avoir de match officiel pendant 2, 3 voire 4 ans.
00:50 Bien évidemment, plus qu'il s'agit du continent asiatique avec cette énormité là, puisque
00:54 ça couvre plein de zones géographiques, on va retrouver des pays qui sont en situation
00:58 de conflit, en situation de guerre, qui ne peuvent pas jouer à domicile et d'autres
01:01 qui vont faire enfin un retour après quasiment, si je ne dis pas de bêtise, ça fait depuis
01:05 2007 en effet, que le Pakistan n'a plus joué un match de qualif'Coupe du Monde à domicile.
01:09 Donc rendez-vous compte de ce qui va se passer à Islamabad.
01:11 Parce qu'on va tout de suite commencer par ce pays, l'un des plus grands du monde, qui
01:15 n'a jamais gagné un seul match de qualification à la Coupe du Monde.
01:19 Le Pakistan, les Shahins, sont dans les dernières nations au classement FIFA et parfois peinent
01:24 à ligner une équipe.
01:25 On se rappelle pour tous ceux qui ont lu les livres toujours disponibles de Beautiful Game,
01:29 Foot, Guerre et Politique, des footballeurs face au destin, il y a trois chapitres consacrés
01:32 spécialement au football pakistanais avec plein d'entretiens et tout, dont celui du
01:37 capitaine, l'un des meilleurs buteurs de l'histoire, Hassan Bashir, le proviseur barbu.
01:40 Pourquoi je dis proviseur ? Parce qu'en effet, il est proviseur d'école au Danemark et en
01:44 fait, il prenait toutes ses vacances pour aller jouer avec le Pakistan.
01:46 C'est quelqu'un qui a joué dans les divisions inférieures danoises, qui eut des graves
01:49 blessures en attaquant.
01:50 Plutôt assez technique, grand gabarit, qui garde bien la balle au but, 36-37 ans.
01:55 Il était encore là pendant les mois derniers, puisque le Pakistan, entre plusieurs suspensions
01:58 pour ingérence politique et le n'importe quoi habituel, entre les ingérences gouvernementales,
02:03 les luttes de pouvoir au sein du comité, enfin bref.
02:05 Ils avaient réussi quand même à jouer quelques matchs, tous perdus.
02:08 On rappelle que ça fait depuis 2018 que le Pakistan n'a pas gagné un match.
02:12 Depuis 2018, ça fait 5 ans.
02:14 Et depuis 2007 qu'ils n'ont pas joué à domicile.
02:17 Ils en avaient pris 7 en plus à l'époque.
02:19 Pour Hassan Bachir, ce fameux proviseur, c'était l'occasion de faire la dernière
02:23 et peut-être enfin de tirer sa révérence chez lui à domicile.
02:26 Et là, il n'est pas sélectionné, ce qui a été quand même une grosse surprise,
02:30 puisque c'est quand même le capitaine actuel, l'un des meilleurs buteurs, surtout que le
02:32 Pakistan n'a pas vraiment neuf.
02:33 Regardez les stats, depuis combien de temps ils n'ont pas marqué un but ? C'est quand
02:36 même assez effarant.
02:37 Sauf qu'il y a un nouveau coach pour les Chines, c'est Stéphane Constantine, un Anglais qui
02:40 avait brillé, notamment en Inde.
02:42 Il est arrivé très récemment.
02:44 Il a interdiction quasiment de parler pour des interviews personnalisées, etc.
02:47 Bref, entre la paranoïa du comité de normalisation et ce tirage, triste tirage pour le Pakistan,
02:51 puisqu'en 2018 déjà, c'était Cambodge-Pakistan.
02:54 J'y étais.
02:55 Et là, c'est de nouveau Cambodge-Pakistan.
02:56 Et ce qui est intéressant, c'est que le Cambodge, on n'a pas les franco-khmer, on se rappelle,
03:01 les Boris Kok, les Thierry Wynne, les Danny Couch, etc.
03:03 Pour ceux que ça intéresse, encore une fois, tout est dedans et j'ai mis les liens pour
03:07 ceux qui désirent l'acheter.
03:08 Sauf que là, le Cambodge prend en partie d'autres naturalisations, pas de joueurs avec
03:12 des origines khmer, mais qui ont passé beaucoup d'années au Cambodge, comme cet attaquant
03:16 cameroonais qui est actuellement en Indonésie, mais qui a été meilleur buteur de championnat
03:19 cambodgien, meilleur joueur même, qui normalement, lorsqu'il aura tous ses papiers, rejoindra
03:24 la sélection.
03:25 Évidemment, il y a d'autres affiches.
03:26 Comment ne pas parler de l'Afghanistan-Mongolie ? L'Afghanistan en pleine reconstruction.
03:31 Alors, à tous les niveaux.
03:32 C'est-à-dire que la sélection, elle est très surprenante, parce que tu as quand même
03:34 des cadres comme Zohib Islam Amiri, un défenseur, ou Oveis Azizi, le gardien, ils ne sont plus
03:39 là, notamment.
03:40 Il y a pas mal de jeunes et quand tu vois les CV, c'est beaucoup moins impressionnant
03:42 parce que l'Afghanistan, il y avait attention de par la diaspora et aussi de par tous les
03:47 personnes qui ont émigré très jeunes avec leur famille, suite à tout ce qui s'est passé
03:51 forcément dans ce beau pays.
03:52 Et bien en fait, ils avaient une sélection relativement correcte, avec des joueurs éparpillés
03:55 aux quatre coins du globe, mais qui étaient globalement cohérentes.
03:58 Le problème, évidemment, c'est que l'Afghanistan ne peut pas jouer à domicile.
04:01 Donc leur match à domicile, là, cette fois, ce sera au Tadjikistan contre la Mongolie.
04:04 Alors, immense favori parce que la Mongolie est beaucoup plus faible, néanmoins, elle
04:08 est beaucoup moins impressionnante cette sélection afghane et il y a pas mal de jeunes et encore
04:11 des mecs qui évoluent au pays.
04:12 Dans les affiches, j'ai envie de dire, il y a quand même un contraste, c'est Maldives,
04:16 Bangladesh.
04:17 Un des pays qui fait rêver vis-à-vis du tourisme, un autre où c'est beaucoup plus
04:20 compliqué.
04:21 Alors, les Maldives, attention parce que dans la zone, ils ne sont pas si mauvais que ça.
04:24 Le Bangladesh, c'est comme le Pakistan, très peuplé, mais ça ne marche pas.
04:28 Et pourtant, il y a une histoire incroyable, c'est celle des capitaines Jamal Buryan.
04:31 Déjà, ça a été, je crois simplement, l'un des premiers joueurs du Bangladesh à
04:35 être capitaine d'une équipe en Inde et surtout quelqu'un, quand il était jeune,
04:38 parce qu'il a grandi au Danemark, je ne dis pas de bêtises, qui s'est fait tirer trois
04:42 ou quatre fois dans une bataille de gomme, etc.
04:44 Il avait 15 ou 16 ans, il a été pris comme cela.
04:46 Finalement, il a survécu, ils ne l'ont pas amputé et tout, et il a pu continuer à jouer
04:50 au football.
04:51 Mais ce qui est incroyable, c'est qu'aujourd'hui, il a 33 ans, c'est le capitaine historique,
04:53 le meilleur joueur de l'histoire du Bangladesh, en fait, très clair, et bien il joue en Argentine.
04:57 Je ne sais pas si vous vous rendez compte, l'été dernier, à 33 ans, ce qui montre
05:00 que quand tu travailles, quand tu es sérieux, quand tu es pro, tu peux être récompensé.
05:03 Imaginez le rêve pour lui.
05:05 Aujourd'hui, il est en Argentine, il a dû le remarquer récemment.
05:07 C'est évidemment la grande star du Bangladesh, qui est entraînée également par un coach
05:11 espagnol, Javier Cabrera.
05:12 Vous allez voir qu'il y a pas mal de coachs italo-espagnols dans cette zone-là.
05:15 Et forcément, ce contraste entre les Maldives et le Bangladesh, ce sera peut-être l'un
05:19 des duels à suivre.
05:20 Alors Singapour, Guam aussi.
05:22 Singapour, immense favori.
05:24 Guam va essayer de s'appuyer sur la diaspora.
05:25 Mais comment ne pas évoquer aussi Yémen, Sri Lanka ? Et là, c'est très intéressant.
05:29 En plus, qu'au Yémen, pour tous ceux que ça intéresse, pays dont j'ai copieusement
05:33 abordé, que ce soit le thème géopolitique et footballistique, on a le retour d'un
05:37 coach énorme, Miroslav Soukup, qui avait été arrêté en héros à l'époque lors
05:41 d'une Coupe du Golfe, où le Yémen, ça se tenait en Arabie Saoudite, a fait plus que
05:45 mettre figure avec deux matchs nuls notamment.
05:46 Ils avaient été accueillis en héros.
05:48 Et il m'avait dit, quand il revient au pays, le ministre des Sports lui dit « J'ai besoin
05:51 de tes conseils.
05:52 Comment tu as fait ? Tu as fait plus que nous pour la réconciliation nationale.
05:55 » Voilà, en gros, tous les politiques, de part l'équipe qu'il avait mis, qui avait
05:58 été une véritable joie, un véritable entrain au Yémen.
06:01 Après, il était parti.
06:02 Anecdote d'ailleurs, parce que quand il était au Yémen, il était à Sanaa, la capitale.
06:05 Et en fait, la fédération lui donne un appartement, lui montre son appartement.
06:09 Et donc, il est au premier ou au deuxième.
06:10 Puis, il ne comprend pas parce qu'en fait, il y a un appartement qui est beaucoup moins
06:12 cher parce qu'après, c'était lui qui est donc qui louait et qui avait une énorme vue,
06:16 etc., qui était sur le toit, si vous voulez, qui venait sur le toit.
06:19 Et donc, il demande à la fédération.
06:21 Il demande à la fédération.
06:22 Et il dit « Non, non, mais tu es fou, tu es fou, tu es fou. »
06:23 Puis, il ne comprend pas.
06:24 Un jour, il a envie de le louer.
06:25 Il dit « Il y a beaucoup plus de place, la terrasse.
06:27 Tu es fou, tu es fou, tu es fou. »
06:28 Le mec, un moment donné, à la fédération, il lui demande une explication.
06:29 « Pourquoi on ne l'est pas voulu ? »
06:30 Il lui dit « Il y a réfléchi.
06:31 Pourquoi il n'est pas cher ? »
06:32 C'est qu'à un moment donné, les snipers, quand ça va tirer, ils vont se mettre où
06:35 ? Ils vont se mettre sur le toit.
06:36 Donc ça, c'est toutes les tranches de vie.
06:38 Il est retourné.
06:39 Alors là, il n'est pas retourné au Yémen parce que l'équipe se prépare à l'étranger.
06:42 Elle se prépare en Arabie Saoudite.
06:44 Le match est délocalisé là-bas.
06:45 Il joue contre le Sri Lanka.
06:46 Un Sri Lanka, alors là aussi, c'est mystérieux, s'était suspendu finalement par un gérance
06:51 politique.
06:52 Finalement, la FIFA réintègre le Sri Lanka.
06:54 Ils voulaient appeler des binationaux parce qu'il y a forcément une grande aspera avec
06:57 un coach écossais, notamment Andy Morrison.
06:59 Ils ont un staff écossais.
07:00 Sauf qu'ils les appellent, sauf qu'en fait, le délai était trop court.
07:03 Ça fait qu'ils n'ont pas vraiment pu en naturaliser.
07:04 Donc en fait, ils ont annoncé une deuxième liste et ce ne sera quasiment que des joueurs
07:07 locaux.
07:08 Anecdote, parce que c'est quand même le folklore, j'ai le coaching staff du Yémen qui me demande
07:11 qui va jouer au niveau Sri Lanka.
07:13 Ça, c'est quand même, c'est encore, j'ai presque envie de dire, il y a un côté mystérieux
07:17 dans ces matchs-là parce que des fois, tu ne sais même pas qui t'as en face.
07:19 Ce n'est pas forcément des pros.
07:20 Bref, le foot, le vrai.
07:22 Le Birmane Imacao aussi.
07:24 Alors là, pour ceux qui ont des informations sur le foot birman, ça m'intéresse parce
07:27 que vu la situation politique, c'est quand même assez intéressant.
07:29 Vous avez un Taïwan Timor-Oriental pour piquer des hannetons.
07:32 Un Indonésie-Brunei, j'ai presque envie de dire le derby.
07:35 Brunei également coaché.
07:37 Le Sultana par un coach espagnol.
07:39 Et là, vous avez un match très particulier.
07:40 C'est Hong Kong-Bhutan.
07:41 Alors, Hong Kong, il y a évidemment de grands favoris, notamment avec ses naturalisés
07:44 brésiliens, britanniques, etc. qui étaient éligibles à cela parce qu'ils ont passé
07:49 beaucoup d'années dans le championnat de Hong Kong.
07:50 Sauf que pour la première fois, ce n'est plus la fédération de Hong Kong, c'est la
07:54 fédération de Hong Kong-Chine.
07:55 Comme vous pouvez le voir sur ce sujet-là.
07:58 En effet, ça fait beaucoup parler politiquement.
07:59 Et en face, vous avez le Bhutan, le royaume du bonheur avec sa star, évidemment, Chen
08:04 Cho, le seul qui joue à l'étranger et son capitaine qui est toujours pilote de l'Inde.
08:08 C'est toujours une histoire absolument incroyable.
08:09 Et en dernier match, je ne résiste pas à l'idée de vous parler de Népal-Laos.
08:13 Alors, des experts dans le match truqué.
08:15 On est d'accord.
08:16 Ce qui est incroyable, c'est que d'un côté, vous avez le Népal qui est dirigé par un
08:18 coach italien qui a l'air d'avoir un dégoût surdimensionné.
08:20 Vous avez des journalistes espagnols, dont le copain Victor Romero qui est sur place
08:24 à Katmandou.
08:25 Et le mec ne veut pas donner d'entretien parce qu'il dit "vous couvrez les petites
08:28 équipes, le Népal n'est pas une petite équipe".
08:30 Alors, j'adore le Népal, vous le savez, j'adore ces nations-là.
08:32 Maintenant, il faut être réaliste.
08:34 Vous avez des coachs, c'est comme le coach argentin du Cambodge, Félix Dalmas, que j'ai
08:36 rencontré à l'époque.
08:37 Je n'ai pas pu assister à l'entraînement d'avant-match Cambodge-Pakistan parce que
08:41 j'avais perturbé l'équipe.
08:42 Il y avait des mecs à côté de moi, ils me disaient qu'on aurait dit que le mec entraînait
08:45 Boca ou River.
08:46 Et bien là, au Népal, c'est pareil.
08:47 On a un italien, on a l'impression qu'il coache la EOV.
08:51 D'ailleurs, vous avez un autre coach italien en Maldive, ça ne me dit pas de bêtise.
08:54 Et du côté du Laos, le paradis des matchs truqués, alors là, c'est incroyable.
08:57 On a un mec, Michael Weiss, un allemand, qui avait fait un gros boulot en Mongolie à
09:00 l'époque où il était.
09:01 Ensuite, il change.
09:02 C'est un Suisso-italien qui arrive, il fait du bon boulot.
09:06 On le change avant pour mettre quelqu'un du pays qui n'a pas les diplômes.
09:10 C'est tellement un cirque que tu as des joueurs qui ont dénoncé publiquement ce qui se passe
09:14 à la fédération, qu'en gros, c'est une clonerie.
09:16 Attention, match fixing Laos.
09:18 Là, on le sent.
09:19 Alors, le Népal fait presque figure de favori alors que le Laos a quand même un peu plus
09:23 de talent quand même.
09:24 Mais vu le bordel ambiant de sélection, d'ailleurs, je ne sais même pas s'ils ont rappelé les
09:28 franco-laos.
09:29 On va peut-être voir.
09:30 Donc, Billy, je n'arrive jamais bien à prononcer son nom.
09:33 Mais attendez, j'essaie de regarder.
09:34 Et je n'ai peut-être pas l'impression qu'on verra.
09:36 En tout cas, il n'y est pas.
09:37 Et peut-être que d'autres n'y sont pas.
09:39 Donc, encore une fois, un côté mystérieux.
09:41 Ça se joue le 12 et le 17.
09:43 Et pour ceux qui s'intéressent à ce continent asiatique et tout, je rappelle, il y a ce
09:47 livre-là.
09:48 Puis, il y en a un autre qui sort le mois prochain.
09:49 J'en parlerai bientôt.
09:50 C'est un livre plus à petit prix qui commence une série.
09:52 Et j'annonce aussi qu'on sera sur la route pour la Coupe du monde 2026.
09:57 Parce que les qualifs en Afrique commencent bientôt.
09:59 Ensuite, la conquête a fait tout.
10:00 Donc, on fera un suivi.
10:01 Et ça se terminera par un ouvrage, pas piqué des hannetons, avec des entretiens de chacun.
10:05 Bref, keep the faith et surtout, vive le foot et le beautiful game.