SLTV_KIEV_1983

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00:00 Bonjour à tous et bienvenue sur Stade Lavaloit TV. Aujourd'hui c'est une émission spéciale
00:05 puisqu'on est en 2023 et si on remonte 40 ans en arrière, on atterrit en 1983 et c'était la
00:12 fameuse épopée européenne et pour ce jour j'ai le plaisir de recevoir 6 légendes. N'ayons pas peur
00:17 des mots messieurs. Je reçois monsieur Jean-Michel Godard, gardien de but Stéphane Haussmont,
00:22 gardien de but Loic Perrard, latéral droit si je dis pas de bêtises, Jean-Marc Mitton, latéral
00:26 gauche. Thierry Goudet, milieu de terrain, tout azimut, ça couvrait partout et Philippe Guillemet,
00:31 attaquant. Bonjour messieurs, comment allez-vous ? Assez collégial, j'adore. C'est un plaisir de
00:38 vous recevoir. Je vais vous poser des questions. Si vous voulez tous répondre chaque à votre tour,
00:43 vous y allez, il n'y a pas de souci. Si on a un qui s'en veut répondre tout seul, il le fait aussi.
00:47 Première question, 40 ans après, quel souvenir vous gardez de cette fameuse épopée européenne ?
00:52 Messieurs, je vous laisse la parole. Je ne sais pas, le voyage déjà, c'était quand même une épopée,
00:59 c'était pas clair à l'époque. On arrive aussi dans un pays forcément un peu fermé,
01:05 qui était encore l'URSS, c'est pas la Russie. Il y avait plein d'inconnus aussi, c'était quelque
01:11 chose qu'on voulait connaître et puis en même temps, on était un peu reçus. C'est aussi un peu
01:21 stress parce qu'on est rencontré par une grosse équipe européenne. Loic, tu voulais réagir au
01:27 remontage ? Non, c'est comme dit Stéphane, c'est vrai que c'était un concours particulier,
01:31 dans un stade particulier aussi parce qu'il y avait une grosse ambiance. On n'avait pas l'habitude,
01:35 parce qu'en France, les supporters de Scand c'est surtout le club, alors que là, c'était que des
01:40 sifflets. C'est l'occasion, comme je l'ai pas cité, on avait beaucoup de mal à s'entendre sur le
01:45 terrain. En tant que défenseur, Jean-Michel avait tout parlé, crié, on n'entendait rien,
01:50 même à 2 mètres. C'est vraiment ce qui m'a vraiment impressionné. C'est le contexte,
01:56 comme dit Stéphane, l'URSS, on savait qu'on ne pouvait pas partir de nos chambres parce qu'on
02:02 savait qu'à un moment donné, on avait peur de quitter l'hôtel, autrement on était suivi. C'est
02:07 tout un contexte que je suis content, enfin qu'on a été content de découvrir. Et puis comme dit
02:14 Stéphane aussi, c'est sur le plateau, c'est qu'on a réussi à passer sous le feu. On passe à la
02:18 seconde question. Quel a été selon vous le match le plus marquant, Kiev ou Vienne ? On commence
02:24 avec toi Philippe. J'ai subi une opération entre Kiev et Vienne, donc je n'ai pas participé au
02:31 deuxième match, mais je pense que c'était une aventure européenne, que je n'avais pas connue au
02:37 stade Lavalois, donc c'était comme un premier enfant peut-être, c'était vraiment magnifique.
02:44 J'ai vécu au Stryabin de la tribune, c'était 3-0, après 3-3, c'était différent, mais déjà la
02:55 première Kiev-Allee retour, c'était magnifique. Thierry, je te donne la parole. C'est vrai que le
03:02 match de Vienne est spécial parce qu'on était mené 2 à 0 de par le match Allee et là on avait
03:08 retourné la situation et à notre avantage en menant 3-0 à la mi-temps. Donc pour nous, en plus
03:14 dans un stade en fusion, à cette époque, on avait je crois 22 000 spectateurs. On y reviendra après.
03:20 Je crois qu'on avait été porté par un public qui, et même quand ils reviennent à 3-3, les gens à
03:28 la fin du match, ce qui est marquant c'est de nous dire merci. Et on termine avec toi Jean-Marc.
03:34 Oui, les deux étaient vraiment sympas, complètement différents dans le contexte. Premier, on découvrait
03:40 la Coupe d'Europe, on découvrait une équipe de Kiev dont on parlait sans arrêt dans les médias,
03:44 avec un ballon d'or deux ans avant qui était Oleg Gokin. Pour nous c'était un fabuleux cadeau que
03:53 le tirage de Sordou faisait. Et donc on y allait, franchement pour découvrir, on se disait quelle
03:59 sauce on va te manger. Mais en tout cas, quand on a joué le premier match, on s'est dit maintenant
04:04 il va falloir qu'ils viennent chez nous. Et là, on avait plein de personnes. Et puis le deuxième match
04:10 contre l'Austria, alors à moi c'est un peu particulier. Par rapport à mes copains, j'ai marqué un but ce jour-là.
04:15 Donc ça a été très fort, extrêmement fort. Je garde un gros souvenir de l'Austria match retour.
04:20 Comme disait Thierry, le public était content aussi. On nous a dit merci à la fin du match, alors qu'on était éliminés.
04:26 Le contexte de Laval et de la Mayenne, je pense que tous les Mayennais s'en souviennent.
04:34 J'ai une question les garçons. Quelle atmosphère est-ce qu'il réunit à la mi-temps du match face à Kiev ?
04:39 A la mi-temps, à zéro, c'est pas suffisant pour se qualifier. Donc on était très concentrés,
04:48 on se la racontait pas. On savait qu'il y avait encore 45 minutes contre des Ukrainiens qui étaient
04:54 quand même costauds, forts, physiquement puissants. Ils nous battaient tous une tête à part Jean-Michel.
05:00 On était pas tranquille. On savait qu'il y avait 45 minutes contre Kiev.
05:07 Justement, je vais rebondir sur ce qu'on va rester dans le vestiaire. On va rester à la mi-temps, mais on va changer de match.
05:12 On passe à l'Australienne. On perd 2-0. Vous perdez 2-0 à l'aller et là à la mi-temps, incroyable 3-0.
05:19 La magie réopère au stade Francis Le Bassard comme elle opère très souvent. Et là on m'a dit, on m'a soufflé,
05:24 qu'apparemment au vestiaire, vous vous asseyez et là vous dites à Mimi, qu'est-ce qu'on fait ?
05:29 Racontez-nous ce qui se passe à ce moment-là. Loic ?
05:33 Non, je pense que déjà quand on rentre au vestiaire, on gagne 3-0. Après l'anecdote, c'est que je pense que le match retour a été important,
05:40 mais moi je pense que le plus gros grand geste, c'est le match à l'eau. Je pense qu'on perd 2-0 alors qu'on maîtrise le match.
05:47 On a un penalty qui n'est pas cité en notre faveur. Et ce match-là, c'est plus ce match-là qui me masse entre l'aile de la gauche que le match retour.
05:54 Le match retour, on arrive dans le vestiaire. C'est vrai qu'on a dépensé beaucoup d'énergie aussi.
05:59 Parce que pour marquer 3 buts et dans le contexte qui était difficile, parce qu'on s'est fait mettre beaucoup de retard,
06:04 on réussit à rentrer et comme dit Stéphane, on est qualifiés. Et on rentre et sincèrement, on était déjà très concentrés sur la seconde mi-temps.
06:13 Et ce n'est pas Mimi qui nous demande, c'est nous qui demandons à un moment donné. Coach, on fait quoi ?
06:18 Parce que le problème, c'est qu'on avait beaucoup pressé, on avait énormément pressé, on avait la maîtrise.
06:25 Et en seconde mi-temps, on n'aurait pas pu gagner 90 minutes en pressant.
06:28 Sur ce, il valora.
06:29 Et je pense que le problème, c'est que Mimi nous a donné des conseils, nous a donné des mots.
06:36 Au départ, quand on rentre sur le terrain, il y a un manque de fraîcheur aussi. Donc les lignes se sont écartées.
06:41 Ils ont réussi à trouver les bons décalages. Et là, dès qu'on prend le premier but, est-ce qu'on avait assez d'énergie pour aller marquer un quatrième ?
06:49 C'était compliqué. La deuxième mi-temps a été compliquée parce que je pense qu'à un moment donné, le physique a pris le pas aussi
06:55 sur le fait que quand le physique lâche, la réussite est moins importante. Et je pense que c'est ça qui a fait qu'on a perdu cette seconde mi-temps.
07:04 Ce que je vous propose pour terminer l'émission, c'est un petit jeu sur l'épopée européenne et puis après sur l'intimité de l'équipe de l'époque.
07:12 Le premier qui répond a le point. La minute du but du regretté José Souto face à qui ?
07:17 - 33. - 37.
07:18 - Non, pas 37. - 34.
07:19 - 22. - 64.
07:20 - Non, pas 29. - 33.
07:21 - 36. - 33.
07:23 Qui rigolait ? Un point. Et on souffle pas derrière s'il vous plaît.
07:26 Oui, oui, oui.
07:27 Le nombre à peu près, moi c'est l'info que j'ai eue. Donc après, vous me fâchez pas, surtout si c'est pas la bonne info.
07:33 Le nombre de spectateurs à l'Eubassère pour qui elle ?
07:36 - 16.500. - 16.500.
07:40 - C'est ça ? - 16.500.
07:42 Je donne le point à Jean-Marc, tu m'en veux pas Stéphane ?
07:47 - Non, mais c'était... - Il avait le temps de le compter.
07:49 - J'étais pas prêt. - Oui, c'était pas prêt.
07:50 Et t'as compté tous ceux qui étaient sur les escabeaux derrière ?
07:53 Ils ont été pris en compte.
07:55 Attention, la prochaine elle vaut deux points.
07:57 Qui était, face à l'Austriévienne, le dernier victeur du match ?
08:02 - C'est moi. - Oui, bravo, deux points pour lui.
08:04 - De quoi ? - J'ai gagné !
08:06 - C'est vrai, contre 300.000. - J'ai marqué contre mon co-op.
08:08 CSC.
08:09 Moi, tu me vois être pire.
08:11 Et là, j'étais sûr de la réponse.
08:14 Est-ce que t'as célébré le but ou pas ?
08:16 J'étais moins le fier.
08:19 Allez, pour terminer, on va se faire un petit plaisir. Pour vous, c'était qui le meilleur joueur de l'équipe ?
08:22 - Tire-et-goûter. - Tire-et-goûter ?
08:25 Ah, j'allais te garder cette réponse, parce que je savais pas.
08:29 - Elle est Souto. - Souto, José Souto ?
08:31 - Oui. - On parle là-dessus ?
08:33 - Oui. - C'était qui le chouchou du coach ?
08:36 Loic Pérard.
08:38 Parce qu'il le voyait sur les lignes de touche pendant tout le match.
08:43 Je sais pas si on peut appeler ça chouchou, quand même.
08:45 Ah non, mais moi, ce qui me marquait, c'était dans le dessert, il était tout le temps en retard.
08:50 Et Mimi disait "Ah, c'est la barrière au passage à niveau de l'avenir."
08:55 Et jamais la même sanction.
08:58 Donc José, Loic, Kastéphane, Loic.
09:02 A chaque fois, je confonds les deux, mais Jean-Marc, Jean-Michel, Thierry et Philippe,
09:06 je vous remercie beaucoup, infiniment, d'être passés dans mon émission Stade Lavalois TV.
09:10 Bravo pour ce que vous avez fait à l'époque.
09:12 Merci d'être là, et attention à pas vous claquer pour le coup d'envoi.
09:15 Enfin, ça part d'un tiers. Je sais pas qui est ce qu'ils envoient, mais faites gaffe à vous.
09:17 - Merci à toi. - Merci.
09:19 J'espère que cette émission vous aura plu avec nos six légendes.
09:22 Il y a eu anecdotes, il y a eu des petits croustillants de vestiaire,
09:26 il y a eu des retours. J'espère que cette émission vous aura plu.
09:29 Moi, ça a été un plaisir de partager cette émission avec vous, mais avec eux aussi.
09:32 Je vous dis à très bientôt. Prenez bien soin de vous.
09:35 Je vais tenter de lancer le maillot, c'est un peu loin, mais on va se la faire.
09:38 N'oubliez pas, souriez, c'est du foot. C'est laval.
09:41 Ah, non, j'ai raté. C'est pas grave, on la gardera comme ça.
09:44 - Merci, les gars. - Merci.