Le conseiller régional LR de Normandie, Jonas Haddad, s'est exprimé sur la situation tendue en Israël après les attaques : «Préparer la paix, c'est parfois passer par la guerre pour éviter que cela ne se reproduise».
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00:00 Je ne peux pas le comprendre parce que je ne vis pas de la même façon que Madame.
00:02 Donc je ne peux pas juger de quoi que ce soit.
00:06 La seule chose que je peux dire, c'est que ce n'est pas les Israéliens
00:10 qui décident de la méthode dont ils vont user,
00:14 comme souvent dans la guerre, en fait, ce sont leurs ennemis.
00:16 Si le Hamas n'avait pas eu cette brutalité, si Israël n'était pas un pays
00:20 qui était entouré de pays qui assument, sauf ceux avec lesquels il y a eu la paix,
00:24 d'avoir dans la constitution même, que ce soit du Hamas, de l'Iran
00:28 ou d'autres pays autour, la destruction méthodique.
00:31 Vous voyez, il y a marqué dans la charte du Hamas,
00:33 il me semble, d'une rive à l'autre, du Jordan jusqu'au l'autre.
00:36 Donc, en fait, c'est totalement assumé.
00:38 Donc, malheureusement, en fait, il n'y a pas d'autre choix,
00:40 puisque dans la guerre, c'est votre ennemi qui décide du niveau qu'il va vous demander.
00:44 Deuxièmement, vous parliez très justement tout à l'heure, un parallèle
00:47 entre à la fois cette jeune fille que vous avez vue sur les réseaux sociaux
00:50 qui est détenue et la fille de votre fils.
00:53 Justement, c'est-à-dire que la protection, pour éviter qu'il y ait d'autres
00:57 petites filles qui soient comme ça, ça passe par une préparation
01:00 et ça passe donc par la guerre.
01:02 Et vous savez, ce proverbe latin qui dit "civis pacem para bellum"
01:06 "préparer la paix", c'est parfois en passer par la guerre
01:10 pour éviter que cela ne se reproduise.
01:12 Et deuxièmement, si je fais un parallèle avec ce que nous, nous avons vécu en France,
01:15 parce que nous l'avons vécu de la même façon,
01:17 même parfois d'une façon aussi tragique.
01:19 Moi, les élans patriotiques de la société israélienne
01:24 sont un exemple et une admiration par rapport à ce que nous avons pu vivre
01:27 parfois, on a l'impression en France qu'après de terribles attentats,
01:31 il y a une forme de sidération et on se contente de bougies, de peluches
01:34 et d'oubli aussi.
01:36 Quelques années après, on dit bon, ben voilà, il y a eu des attentats.
01:38 Mais oui, mais ce n'est pas grave.
01:40 Mais l'Hydre...
01:41 - On aurait dû prendre les armes après les attentats.
01:42 - Ce n'est pas ce que je dis.
01:43 Ce que je dis, c'est qu'il y existe dans le monde une hydre islamiste
01:47 qui a différentes têtes et que cette hydre, elle doit être découpée.
01:51 Les têtes doivent être coupées régulièrement, mais chacune en fonction
01:55 de la tradition et de la géopolitique qui est la sienne.
01:57 Israël est un petit pays entouré de pays arabes qui veulent le détruire.
02:01 Ils ont besoin de rentrer sur le territoire.
02:03 Nous, parfois en France, je vois qu'après des attentats,
02:06 on n'a pas conscience de cette volonté.
02:09 Récemment, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, disait,
02:12 je le cite quand même pour que les téléspectateurs aient conscience,
02:14 qu'il avait évité au sein de son ministère plusieurs bataclans.
02:19 On a quand même un pays dans lequel des prêtres, des professeurs,
02:24 des jeunes, on parlait tout à l'heure de la Rêve partie en Israël.
02:27 Vous voyez le parallèle sordide avec le bataclan,
02:29 dans lequel des gens ont été égorgés, snipés, etc.
02:33 Eh bien moi, quand je vois la société civile israélienne dire qu'elle est fière
02:37 que ses enfants aillent se battre pour les protéger,
02:39 moi, j'ai plutôt une admiration,
02:41 même si évidemment, il y a une crainte qui est légitime de la part des familles.
02:44 Mais ces gens là sont admirables.
02:47 [Musique]
02:50 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]