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La Première ministre Élisabeth Borne est l’invitée de BFM Politique ce dimanche. 

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Transcription
00:00 Elizabeth Borne, il y a toutes les questions diplomatiques, sécuritaires que l'on vient d'aborder,
00:04 mais il y a déjà un débat politique avec une polémique autour des réactions,
00:08 notamment du côté de la France insoumise accusée de renvoyer dos à dos Israël et le mouvement terroriste du Hamas.
00:14 Voilà ce qu'a par exemple écrit Jean-Luc Mélenchon, je le cite,
00:17 "Toute la violence déchaînée contre Israël et Gaza ne prouve qu'une chose, la violence ne produit et ne reproduit qu'elle-même."
00:25 Il y a quelques instants, à l'occasion de votre discours, vous avez parlé, je cite, "d'ambiguïté révoltante".
00:31 Quand vous utilisez cette expression, vous visez donc clairement la France insoumise, cette partie de la gauche ?
00:37 Bien sûr, c'est très choquant. On ne peut pas, dans le contexte actuel, renvoyer dos à dos et le Hamas,
00:43 dont je rappelle que c'est une organisation reconnue comme une organisation terroriste par l'Union européenne.
00:49 On a d'un côté un État démocratique qui est victime d'une attaque terroriste et de l'autre cet État qui se défend.
00:59 Donc ces propos sont totalement choquants et totalement déplacés.
01:02 Et quand vous diriez qu'il y a une complaisance, une forme de complaisance de LFI à l'endroit de ceux qui s'en prennent à l'État d'Israël ?
01:08 Je pense qu'il y a beaucoup d'ambiguïté et qu'en effet c'est de la complaisance, oui.
01:13 Mais pour mettre des mots précis, quand vous dites "ambiguïté", est-ce que c'est de l'antisionisme qui confine à l'antisémitisme ?
01:21 Comment est-ce que vous qualifieriez ces propos tenus par une partie de la France insoumise aujourd'hui ?
01:25 Écoutez, dans un contexte où toute la classe politique a condamné cette attaque,
01:29 je n'ai pas envie de commenter trop longtemps les propos de Jean-Luc Mélenchon qui, comme à son habitude, est dans l'ambiguïté vis-à-vis d'Israël.
01:38 Mais Mme la Première ministre, pardon, on ne passe pas trop de temps, c'est vous-même qui, il y a quelques instants, avez parlé de ces ambiguïtés révoltantes.
01:44 Oui, bien sûr, je trouve que c'est choquant.
01:45 Et au fond, est-ce que c'est seulement des ambiguïtés ou est-ce que ça va même un peu plus loin ?
01:49 C'est la question que vous posez, Amandine, avec un problème qu'il peut y avoir au sein de la France insoumise et du côté d'une partie de la gauche
01:57 dans la lutte contre l'antisémitisme. Est-ce que vous pouvez aller un peu plus loin encore ?
02:01 Je pense que, clairement, les positions de la France insoumise sont bien connues, avec beaucoup d'ambiguïté, avec de l'antisionisme,
02:11 donc en effet, c'est parfois une façon aussi de masquer une forme d'antisémitisme.
02:17 Donc, l'antisionisme serait, selon vous, une sorte de faunée de l'antisémitisme dans certaines formations politiques ?
02:23 Chez certains, dans certaines formations, oui.
02:26 Est-ce que ça appelle des sanctions à ce sujet ? Parce que, par exemple, le maire de Reims, qui est dans votre majorité,
02:31 demande la levée de l'immunité parlementaire pour des députés de la France insoumise,
02:36 qui auraient, selon lui, franchi la ligne rouge de l'apologie du terrorisme palestinien. Vous êtes d'accord avec lui ?
02:41 Je pense que la France insoumise est, dans son ambiguïté, que l'on connaît, qui est particulièrement choquante face à la violence des attaques,
02:51 face aux civils qui ont été tués ces derniers jours. Et je pense qu'il faut absolument condamner ces ambiguïtés de la France insoumise.

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