L'invasion des punaises de lit vue de l'étranger

  • l’année dernière
Également au sommaire : Arménie, la France en fait elle assez ? Nicolas Sarkozy, l'accusé le plus célèbre de France ; Antoine Dupont, le nouveau héros ?
Regardez Ils refont la France du 06 octobre 2023 avec Anaïs Bouton.

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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 Il refond la France sur RTL.
00:07 Avec Anaïs Bouton.
00:10 Bonsoir à toutes et à tous, ils sont dissipés.
00:14 Bienvenue dans Il refond la France, c'est tous les vendredis soir et c'est l'actualité française, vue par les correspondants de la presse étrangère.
00:19 Un peu notre Erasmus à nous, notre auberge espagnole. Ça c'est une spéciale dédicace pour vous, Juan Rosé, avec ce soir...
00:25 -Hallo, je suis Birgit Holzer, journaliste allemande. -Bonsoir, Richard Verly du quotidien suisse BliBli.
00:31 -Bonsoir, Paolo Levi de la presse italienne. -Buonasera, buonasera.
00:36 -Hola, buenas tardes, Juan Rosé Dorado, corresponsal espagnol.
00:41 -Ah oui, votre masque, Don Diego de la Vega.
00:46 Allez, sommaire ce soir, le président Sarkozy, c'est le mis en examen le plus célèbre de France.
00:54 Vous allez nous expliquer ça, Richard Verly.
00:57 Arménie, la France en a-t-elle fait assez ?
00:59 L'invasion des punaises de lits, ça pourrait être le thème d'un film catastrophe, mais c'est apparemment ce qui se passe en France.
01:05 Et puis, Antoine Dupont, le nouveau héros des français.
01:08 Jusqu'à 20h, Il refond la France sur RTL.
01:13 Nicolas Sarkozy, doublement mis en examen aujourd'hui pour association de malfaiteurs
01:18 en vue de commettre une escroquerie en bande organisée dans l'affaire libyenne
01:21 et pour recel de subordination de témoins après le revirement de Ziad Taqeddine fin 2020.
01:27 Vous savez, Ziad Taqeddine, c'est le sulfureux homme d'affaires qui a affirmé avoir remis trois valises de cash
01:33 provenant de Libye à Claude Guéant et Nicolas Sarkozy entre 2006 et 2007.
01:38 Ecoutez, une valise comme ça, ça s'ouvre comme ça et l'argent est dedans.
01:44 Voilà, et puis après il s'est rétracté.
01:47 Alors, depuis mardi, les juges... Je savais que ça vous plairait ce petit son, Juan Rosé.
01:51 Depuis mardi, les juges interrogeaient Nicolas Sarkozy dans l'enquête sur des manœuvres frauduleuses
01:55 pour le disculper des soupçons de financement libyens de sa campagne présidentielle 2007.
01:59 Et cette semaine, l'ancien président était chez nos confrères de BFM TV.
02:03 J'ai été interrogé des centaines d'heures, perquisitionné, mis en garde à vue.
02:07 Ça fait maintenant dix ans que je suis examiné sur toutes les coutures.
02:12 Alors, pas nécessairement que dans cette affaire-là, mais bon, c'est la cinquième mise en examen de Nicolas Sarkozy
02:18 depuis la fin de son mandat.
02:20 Richard Verly, ça vous fascine ?
02:24 Oui, ça me fascine et ça m'attriste quand même énormément pour la politique française.
02:27 Parce que, qu'on le veuille ou non, c'est un spectacle accablant.
02:32 Cette descente aux enfers judiciaires de Nicolas Sarkozy qui n'en finit pas.
02:36 Et il faut rappeler qu'il a déjà été condamné dans l'affaire des écoutes téléphoniques.
02:40 Condamné en première instance, condamné de nouveau en appel.
02:43 Il est maintenant en cassation.
02:44 Alors, bien évidemment, il y a la présomption d'innocence.
02:47 Mais je crois qu'on parle là d'un chef de l'État.
02:50 Un chef de l'État qui, à un moment donné, il faut bien le dire, notamment pendant la crise de 2008,
02:55 avait été à la tête de l'Europe assez brillant.
02:57 Il avait été reconnu pour sa capacité.
03:00 Et depuis, ça n'arrête pas.
03:02 Et je ne vois pas personnellement comment avec autant de casseroles judiciaires,
03:06 Nicolas Sarkozy ait la fonction qu'il a occupée quelque part pour en sortir indemne.
03:11 On a eu à une époque l'affaire Berlusconi en Italie.
03:15 Notre ami Paolo pourra en parler.
03:16 Il y a Donald Trump devant les tribunaux.
03:18 Il y a maintenant Nicolas Sarkozy également, ce feuilleton judiciaire.
03:22 C'est triste pour la France d'être dans ce trio-là.
03:24 C'est triste pour la France, Birgit Hölzer.
03:26 Ça arrive en Allemagne ?
03:27 Non, c'est pas pareil en Allemagne, effectivement.
03:29 Il y a des casseroles aussi, mais on n'a pas de figure qui a autant de soupçons.
03:38 Et je pense que ce qui m'attriste aussi, c'est que dans sa manière de se défendre,
03:45 il parle toujours d'acharnement.
03:46 Il dit toujours que c'est quasiment des procès politiques.
03:50 Et tout ça, ça remet en cause la justice.
03:53 Et c'est très, très grave.
03:54 Parce que ça veut dire qu'il fait croire que c'est quasiment des opinions.
04:00 C'est pas des opinions, c'est la justice.
04:03 C'est des enquêtes et c'est des faits qui lui sont reprochés.
04:06 Et lui, il continue à donner des interviews, à écrire des livres
04:09 et à donner son avis aussi, à avoir un poids politique.
04:13 Et ça se mélange.
04:14 Ça me paraît vraiment dangereux.
04:16 Ça vous choque, Renaud Azedorado, cette mise en accusation de la justice ?
04:20 Alors je pourrais vous dire, ça me choque.
04:22 Non, ça ne m'échoque pas parce que ce n'est pas du tout la première fois.
04:24 On a eu déjà un Premier ministre, Laurent Fabius,
04:27 qui avait été mis en cause à un moment donné.
04:28 Et que ça commence à l'âter quand même.
04:30 On a eu des ministres qui l'ont été par la suite.
04:32 Des ministres en fonction, aujourd'hui, des cas, Dupont-Moretti, par exemple,
04:37 qui a été mis en examen.
04:40 Il y a le cas Sarkozy, il y a eu le cas Chirac à un moment donné.
04:43 Les emplois fictifs à la mairie de Paris.
04:45 Donc ça ne m'échoque pas.
04:46 Ce n'est pas le premier président de la République poursuivi en justice.
04:48 Condamné en 2011 pour les emplois fictifs à la mairie de Paris, Jacques Chirac.
04:52 L'ancien mentor de Nicolas Sarkozy avait été le premier chef d'État français
04:55 sanctionné par la justice depuis la Seconde Guerre mondiale.
04:58 Donc ça ne m'échoque pas parce que depuis que je suis en France,
05:00 c'est devenu une espèce d'habitude en France.
05:03 Et je suis d'accord avec Birgitte que vous regardez du côté de l'Allemagne,
05:06 ce n'est pas le cas.
05:07 Vous regardez du côté de l'Espagne, c'est aussi...
05:10 Il n'y a jamais un président qui n'a été ni en exercice, ni par la suite mis en examen.
05:14 À un moment donné même, il y a eu le président en exercice,
05:18 Mariano Rajoy, juste avant M. Sanchez,
05:21 qui est allé dans un tribunal en tant que témoin.
05:26 Et pour éviter la photo d'avoir un président dans un box,
05:31 on lui a mis un fauteuil à côté, pour qu'il ne soit pas à l'intérieur du box.
05:35 Pour vous dire l'importance qu'on donne aussi dans les autres pays à l'image.
05:38 Et donc c'est pour ça que ça ne m'échoque pas.
05:40 Mais par contre, effectivement, pour la politique française,
05:43 je ne sais pas ce que ça dit de la provité des politiques en France.
05:50 - Vous ne savez pas ce que ça dit de la provité des politiques en France ?
05:53 - Je préfère ne pas le savoir.
05:54 - Sérieux ? Ah ouais ?
05:56 Alors, qu'est-ce que ça dit de la provité des hommes politiques en Italie ?
06:00 - Bah écoutez, nous on a...
06:02 - Vous avez eu le président Bunga Bunga.
06:05 - On a eu 20 ans de berlusconisme,
06:07 et donc on a l'habitude, disons,
06:11 d'avoir des hommes et des femmes au sommet de l'État
06:16 qui ont pu avoir des ennuis judiciaires.
06:19 Surtout Silvio Berlusconi, qui est récemment disparu,
06:25 et qui pendant des années a eu des problèmes judiciaires,
06:29 des problèmes qui en fait torpillaient aussi son activité au gouvernement.
06:35 Donc c'était encore plus grave,
06:37 parce que si toi tu as un Premier ministre
06:40 qui est censé devoir gérer les affaires d'un pays,
06:43 il ne peut pas dépenser la moitié de son énergie,
06:46 de sa quotidienneté, pour résoudre ses affaires personnelles.
06:50 Ici, la question de Sarkozy est moins grave actuellement,
06:53 dans le sens que Sarkozy est sorti de la vie politique.
06:56 Il est... voilà, un homme à la retraite, ou presque.
07:02 Il faut absolument toujours répéter qu'il y a en France,
07:08 et en Italie aussi, et heureusement,
07:10 la présomption d'innocence jusqu'au bout.
07:12 Il y a trois niveaux de jugement,
07:14 et on va voir certes, les affaires Big Mayon, Bismouth,
07:19 l'attribution du Mondial au Qatar,
07:21 maintenant cette enquête sur de possibles manœuvres frauduleuses
07:25 pour le disculper des soupçons de financement libyens.
07:28 Bref, ça commence à faire beaucoup de pain sur la planche.
07:31 Une pause à Richard ?
07:33 Oui, juste, les termes sont quand même terribles.
07:36 Participation à une association de malfaiteurs
07:40 en but de fomenter une escroquerie, si je ne me trompe pas.
07:43 En bande organisée.
07:44 Association de malfaiteurs en vue de commettre une escroquerie en bande organisée.
07:48 Avouez que les termes sont absolument accablants.
07:50 Allez, une pause, et dans un instant...
07:52 Pourquoi Arménie ?
07:57 Oui, la France en fait à la, c'est pour l'Arménie,
08:00 on en parle tout de suite sur RTL.
08:02 RTL. Remaking France.
08:05 Avec Anaïs Bouton.
08:07 Jusqu'à 20h.
08:08 Ils refont la France sur RTL.
08:10 Anaïs Bouton.
08:11 Et avec moi, Birgit Olzer, Richard Verli, Juan Roset Dorado et Paolo Levy.
08:16 La situation reste précaire car il manquait déjà des logements en Arménie.
08:21 Et là, avec l'arrivée de plus de 100 000 personnes, c'est un vrai problème.
08:25 Il n'y a pas de logement pour tout le monde.
08:28 Certains réfugiés ont obtenu des logements de la part du gouvernement.
08:31 Souvent, ce sont dans des villages qui avaient été abandonnés lors de la dernière guerre.
08:36 Mais beaucoup de personnes sont encore sans maison.
08:39 Moi, par exemple, je vis pour l'instant chez de la famille.
08:42 Mais c'est une maison sans eau ni chauffage.
08:46 A peine deux semaines après le lancement de l'offensive militaire de la Zerba-Djang
08:50 contre la République du Haut-Karabagh,
08:52 une république qui était autoproclamée en 1991 à majorité arménienne,
08:56 100 000 personnes, donc sur 120 000 estimées dans ce territoire,
09:00 ont pris la fuite en direction de l'Arménie,
09:02 qui dénonce une opération de nettoyage ethnique.
09:04 Richard Verly, qu'est-ce que vous pensez de la réponse qu'a donnée la communauté internationale ?
09:12 L'Arménie n'est plus défendue par ses soutiens habituels.
09:18 Elle n'a-t-elle jamais été ?
09:20 Oui, elle l'a été quand même davantage.
09:22 Ses soutiens habituels étant essentiellement les pays d'Europe de l'Ouest.
09:25 Et parmi ces pays, notamment la France, compte tenu de la place de la diaspora,
09:28 compte tenu de l'histoire, compte tenu aussi, il faut le citer, je crois,
09:31 de la figure tutélaire qui était Charles Aznavour.
09:33 Il est disparu, mais on peut imaginer que si cette situation se passait
09:36 alors qu'il serait toujours vivant, on l'entendrait beaucoup.
09:39 Je crois que la réelle politique, la raison d'état est passée par là,
09:43 y compris en France et malgré les déclarations officielles.
09:46 On a besoin en Europe, à l'approche de l'hiver, du gaz de l'Azerbaïdjan.
09:50 L'Arménie maintenant...
09:52 Qui passe par l'Azerbaïdjan en tout cas.
09:54 Tout à fait, donc on a besoin du gaz de l'Azerbaïdjan,
09:56 qui a décidé d'en finir avec cette sécession du Haut-Karabakh,
10:00 le soutien de la Turquie, et on ne peut pas se fâcher avec M. Erdogan.
10:03 Bref, je vous la fais courte, les Arméniens sont le dos au mur
10:06 et je ne crois pas qu'on va aller les secourir.
10:09 Bien sûr, il y aura une médiation, des négociations,
10:11 mais pour ce qui concerne le Karabakh et au-delà,
10:13 pour ce qui concerne la situation de l'Arménie,
10:15 j'avoue qu'il y a matière à être inquiet.
10:17 Alors, la France a été critiquée pour son immobilisme.
10:21 Ecoutez Catherine Colonna, la ministre des Affaires étrangères,
10:24 la chef de diplomatie, qui s'est rendue mardi en Arménie
10:27 pour réaffirmer le soutien de la France à la souveraineté
10:30 et à l'intégrité du territoire. Écoutez-la.
10:31 Lorsque j'entends dire que la France n'aurait pas été active
10:34 ou qu'elle a vu la situation trop tard,
10:37 je veux m'inscrire en faux.
10:39 Je crois qu'elle a été active plus que d'autres,
10:42 et depuis plus longtemps.
10:44 Et qu'elle est aux côtés de l'Arménie plus que d'autres,
10:47 et depuis plus longtemps.
10:49 Alors ça, on va appeler ça un dialogue diplomatique,
10:52 Orane Rosé Dorado, parce qu'en fait, bon,
10:55 la France a quand même donné son accord à Erevan
10:57 en vue de la livraison de matériel militaire,
10:59 mais quels sont véritablement les objectifs de Paris,
11:02 Orane Rosé Dorado aussi ?
11:03 Déjà, la France était en retard, comme toute l'Europe.
11:06 Tout le monde était en retard pour porter l'aide.
11:09 Oui, mais comme le disait Richard,
11:11 il y a Charles Aznavour...
11:13 Non, non, non, ce que je veux dire, c'est qu'en France,
11:15 il y a une grosse communauté, une grosse diaspora arménienne,
11:18 et que donc, la France est, comment dirais-je,
11:21 plus impliquée dans...
11:24 C'est pour ça qu'il est incompréhensible
11:26 que la France ait mis autant de temps à réagir.
11:28 Ce n'est pas parce que madame Colonna est allée,
11:30 il y a quelques jours, du côté d'Erevan,
11:32 qu'on va trouver des solutions.
11:34 Ce n'est pas la réunion de monsieur Scholz,
11:36 monsieur Macron, avec le Premier ministre
11:39 ou le président de l'Arménie,
11:41 qui vont trouver des solutions du côté de Grenade.
11:45 La réalité, c'est qu'effectivement,
11:48 la France n'a pas su réagir,
11:50 et on attendait plutôt que ce soit la France
11:52 qui a réagi.
11:54 - Mais qu'est-ce que vous voulez qu'elle fasse, la France ?
11:56 - Comme disait Richard,
11:58 le principal soutien a toujours été la France.
12:02 Je ne parle plus de Charles d'Arsenabourg.
12:04 En plus, vous avez la Russie qui s'est fâchée aussi
12:07 avec l'Arménie, parce qu'ils ont ratifié
12:10 son entrée dans la Cour pénale internationale
12:13 pour l'Arménie, et on les a laissés tout seuls.
12:16 C'est vrai qu'il y a l'histoire du gaz,
12:18 c'est vrai qu'il y a l'histoire de l'Ukraine,
12:20 c'est vrai que la politique,
12:22 de toute façon européenne,
12:24 de M. Borrell, puisque c'est lui le haut-commissaire
12:27 à la politique européenne,
12:28 est loin de faire l'unanimité,
12:30 que ce soit sur ce dossier, sur l'Ukraine,
12:32 ou sur d'autres.
12:33 - Paolo, vous trouvez la France nulle dans ce dossier ?
12:36 - Non, mais c'est un dossier quand même très complexe.
12:39 Il y avait, hélas, déjà plein de fronts
12:43 ouverts aujourd'hui dans le monde,
12:46 et vraiment, ça c'est la guerre de trop, je trouve.
12:48 Donc, non, elle n'est pas nulle, la France.
12:51 C'est vrai que, dans son histoire,
12:56 elle a eu, quand même, toujours un lien privilégié
13:00 avec les Arméniens.
13:01 Je vous rappelle aussi, par exemple,
13:03 la France, sous Sarkozy, a été la première,
13:06 le premier pays occidental à pénaliser
13:09 la négation du génocide arménien,
13:12 justement parce que, ici en France,
13:14 et notamment en Marseille,
13:15 il y a une communauté arménienne très, très importante.
13:18 Donc, peut-être, comme tu dis,
13:22 Juan José, ils ont ouvert les yeux un peu trop tard,
13:25 mais quand même, Colonna était une des seules dirigeantes
13:28 ministres européennes à se rendre sur place.
13:31 Il est question de livrer des armes,
13:33 chose qui a fait enrager Bakou.
13:36 Donc, c'est un travail difficile.
13:40 - La France fait ce qu'elle peut, Birgit Hölzer ?
13:43 - Et l'Allemagne ? L'Allemagne ne fait pas ce qu'elle peut, en fait.
13:47 Et si j'ai bien compris, Catherine Colonna aurait aimé
13:50 être accompagnée par son homologue allemand,
13:52 Annalina Baerbock, qui n'est pas venue avec elle,
13:55 peut-être aussi parce que, dans ce cas-là,
13:57 elle aurait peut-être dû aussi annoncer des aides militaires
14:01 ou autre, ce qui n'a pas été fait.
14:03 Du coup, la France, peut-être qu'elle est en retard, oui,
14:06 mais peut-être la question se pose aussi,
14:08 ce qu'elle peut faire au sein de l'Union européenne.
14:10 Ici, elle arrive à encourager les autres
14:17 à soutenir l'Arménie dans ce conflit terrible.
14:21 Et effectivement, ça a été dit,
14:24 il y a la question du gaz de l'Azerbaïdjan.
14:28 Le chancelier allemand Olaf Scholz a dit en mars,
14:31 lors d'une visite du président de l'Azerbaïdjan,
14:35 que c'est un partenaire de plus en plus important, etc.
14:39 Donc, on voit, on sent surtout la réelle politique derrière tout ça.
14:43 On va voir le 18 octobre, il va y avoir l'intervention
14:47 du premier ministre arménien en face du Parlement européen.
14:52 Je pense que ça sera l'occasion pour l'Arménie
14:54 de lancer vraiment un cri d'alerte, d'alarme à l'Europe.
14:58 Et on va voir si l'Europe va être à la hauteur de la réponse.
15:01 On est revenu dans un monde où les rapports de force sont implacables.
15:05 C'est ça la leçon de la guerre en Ukraine.
15:07 Moi, je n'ai pas dit que la France n'a pas fait assez.
15:11 Je pense qu'aujourd'hui, il y a des limites évidentes
15:14 à ce qu'un pays comme la France peut faire.
15:16 Et c'est vrai que si le courage devait être quelque part,
15:19 il doit être aujourd'hui du côté de Bruxelles.
15:21 Parce que c'est seulement si l'Union européenne ensemble
15:24 décide d'exiger des choses de l'Azerbaïdjan, voire de la Turquie,
15:28 qu'elle peut les obtenir.
15:29 Malheureusement, certainement pas la France toute seule.
15:31 C'est en tout cas un nouveau test pour la démocratie.
15:34 Et ce n'est pas le dernier.
15:36 C'est clair et n'oublions pas quand même,
15:37 parce qu'on n'en parle pas beaucoup en ce moment,
15:39 mais que l'Azerbaïdjan, grâce à l'argent de son gaz,
15:42 a eu ces dernières années une diplomatie culturelle extrêmement puissante
15:46 en sponsorisant des expositions.
15:47 Il me semble qu'il n'y a pas si longtemps,
15:49 il y avait une grande exposition en plein centre de Paris,
15:51 sponsorisée par l'Azerbaïdjan.
15:52 Il ne faudrait quand même pas l'oublier.
15:54 C'est vrai.
15:55 Une pause et dans un instant...
15:57 Quand j'ai dîné, il y a des fois que je sens comme une espèce de démangeaison ici.
16:03 Ça me chatouille.
16:06 Ou bien plutôt, ça me gratouille.
16:08 Attention, attention, ne confondons pas.
16:10 Est-ce que ça vous chatouille ou est-ce que ça vous gratouille ?
16:12 Ça me gratouille.
16:14 Oui, c'est ça.
16:15 Ça me gratouille bien un peu aussi.
16:17 Voilà, ça chatouille et ça gratouille.
16:19 La star de la rentrée, la punaise de l'île,
16:22 dans un instant sur RTL.
16:23 À tout de suite.
16:24 RTL,
16:25 ils inventent le français.
16:27 Ils refont la France.
16:28 Avec Anaïs Bouton.
16:32 Jusqu'à 20h, ils refont la France sur RTL.
16:35 Anaïs Bouton.
16:37 Avec Birgit Hölzer, Richard Verly, Juan Rosé Dorado, Paolo Lévy,
16:41 Kassandra Jamin et notre partenaire Courrier International.
16:45 C'est un des plus vieux parasites de l'homme.
16:52 Elles ont 98 millions d'années d'évolution de plus que nous.
16:55 Elles étaient déjà là à l'époque des dinosaures.
16:57 Elles ont commencé par les chauves-souris,
16:58 puis quand on est rentré dans les grosses, on les a récupérés au passage.
17:01 Alors cette petite musique, c'est le trio Eliko à cordes.
17:05 Et cette chanson, cette air s'appelle "La punaise".
17:08 Je trouve ça génial.
17:10 Donc c'est la star de la rentrée, cette punaise de Lille.
17:13 Un témoignage que vous avez pu entendre cette semaine sur RTL.
17:17 Quand j'en ai vu une, j'ai tout de suite su ce que c'était.
17:19 J'ai sombré dans une dépression pendant une semaine.
17:21 J'ai acheté pour presque 400 euros de produits dans une boutique spécialisée.
17:26 J'ai pris mes affaires, je les ai toutes mis dans des sacs hermétiques
17:30 et on a loué des conteneurs frigorifiques avec mon mari.
17:32 On les a congelés pendant 4 jours.
17:34 On a traité au nettoyeur vapeur.
17:36 On est à 1000 euros au bas mot.
17:38 La tête de Juan José Dorado.
17:41 Vous n'avez pas de punaise de Lille en Espagne ?
17:43 Non, je n'en ai pas.
17:44 J'adore la France parce que vous faites des psychodrames.
17:47 C'est quand même merveilleux.
17:49 J'ai fait ce matin une chronique pour la radio en Espagne.
17:51 Et l'animateur, le journaliste me pose la question.
17:55 Il me dit "tu sais Juan José, qu'on t'a eu à la radio pour Paris ville sale, Paris envahi par les rats, la grève désordure et maintenant les punaises.
18:06 Qu'est-ce qui se passe en France ?
18:08 Qu'est-ce qui se passe en France ? Je vous le demande.
18:10 C'est à se poser la question.
18:11 Mais ça nous a permis en Espagnol aussi de se rendre compte qu'on a aussi des chinches.
18:15 On dit chinches en Espagnol, des punaises en Espagne.
18:17 Mais c'est vrai qu'il n'y a pas au niveau qu'apparemment il existe en France.
18:21 Mais c'est vrai aussi que nos hommes politiques ne se sont pas du tout emparés devant les médias de cette affaire.
18:27 Parce qu'il y a eu quand même une espèce d'effet au parleur du moment où un Premier ministre ou une Première ministre ou un ministre...
18:34 Justement, les images de ces petits vampires qui ont infesté l'Hexagone ont fait le tour de la presse internationale.
18:39 Vous l'avez dit Juan José, et ça c'est ce que nous explique notre partenaire Corée internationale.
18:43 Une presse qui s'efforce d'expliquer le phénomène mais qui aussi s'en donne à coeur joie comme vous sans doute Juan José.
18:49 À propos de ce psychodrame français, il faut dire que l'affaire Richard a pris un tournant politique cette semaine.
18:56 Écoutez cette passe d'armes entre Matin Panot, la patronne des Insoumis, et la Première ministre Elisabeth Borne.
19:00 C'était à l'Assemblée nationale.
19:02 Madame la Première ministre, ces petits insectes répandent le désespoir dans notre pays.
19:07 Faut-il attendre que Matignon soit infesté pour qu'enfin vous réagissiez ?
19:12 Il y a des sujets qui ne devraient pas prêter à la polémique et aux diffusions.
19:17 La majorité présidentielle a engagé un travail pour trouver des réponses de long terme sur la détection, l'infestation et l'accompagnement des personnes touchées.
19:27 Une réflexion qui devrait pouvoir rassembler largement dans cet hémicycle.
19:32 Alors travaillons ensemble, trouvons des solutions ensemble. Je vous remercie.
19:36 Non mais vous l'italien Paolo, vous comprenez ce psychodrame à la française ?
19:41 On fait de tout un psychodrame ici, c'est pire qu'en Italie en fait, non ?
19:44 Ben si je le comprends, parce que hélas, j'ai vécu ce psychodrame directement.
19:51 C'était en 2017, un vrai chemin de croix dans mon appartement.
19:57 À Paris, à l'époque, j'avais besoin d'arrondir mes fins de mois,
20:02 et j'avais souloué mon appartement à des backpackers, à des touristes qui m'ont ramené cette bestiole des Etats-Unis, de New York.
20:12 Et j'ai été puni très lourdement Anaïs, je vous l'assure, je m'en suis sorti trois mois après,
20:18 après un chemin de croix terrible.
20:22 Vous avez été piqué ?
20:24 Ma copine de l'époque a été piqué.
20:26 De l'époque, je vous le dis, elle n'est pas revenue.
20:28 On a déménagé dans un...
20:30 Vous avez dû déménager ?
20:31 Oui, on a dû être exfiltré parce que l'appartement était complètement...
20:35 Mais je ne vous crois pas !
20:36 J'ai acheté cet instrument, moi chaque jour pendant trois mois, je m'habillais tel un Ghostbusters,
20:43 sous une palandrane, une sorte de scaphandre géant,
20:47 et avec un pistolet qui s'appelle Vaporetto, et merci l'Italie qui a inventé cette machine extraordinaire,
20:53 un sort de pistolet, et tous les jours, je crachais comme dans un...
20:58 Avec ce carter de vapeur, je crachais cette vapeur brûlante,
21:04 sous mon lit, dans chaque fissure, partout, parce qu'on n'en venait pas à bout.
21:10 Et ça a été très très dur, ça a été très très cher à extirper,
21:15 et donc je comprends tout à fait le psychodrame qu'aujourd'hui touche la population française.
21:24 C'est aussi quand même une année particulière, il va y avoir dans quelques mois les JO de 2024,
21:31 tous les yeux vont être braqués sur Paris, Paris va être aussi, disons, va devoir recevoir des centaines de milliers de personnes.
21:41 - C'est vrai qu'entre les rats, les poubelles, les pistoles...
21:44 - Et donc je suis absolument d'accord avec le fait de ne pas prendre à la légère cette alerte.
21:49 - C'est un peu toujours l'état nounou, l'état qui doit...
21:52 - Oui, parce que j'ai regardé, j'ai fait une petite recherche,
21:55 et j'ai une bonne nouvelle pour notre superman italien anti-punaise de lit Paolo Levi,
22:00 c'est qu'en France, à la différence des autres pays européens qui ont aussi des punaises,
22:04 mais ici, il y a une proposition de loi, il y avait même une proposition de loi anti-punaise de lit avant cette épidémie actuelle de punaises,
22:13 c'est-à-dire qu'en France, tout revient à l'Assemblée Nationale, on l'a vu avec Mathilde Panot,
22:18 et c'est par la grâce de la loi que les punaises vont être éradiquées,
22:21 et Paolo, c'est à l'hémicycle qu'il faut aller, et que tu témoignes de ton expérience devant sans doute la commission ad hoc qui va te recevoir.
22:30 - Allez, il y a un comité inter-dominicitériel, comme toujours en France, allez une pause,
22:34 et dans un instant, on continue avec les punaises de lit, à tout de suite sur RTL.
22:38 - RTL, ils refont la France. - Avec Anaïs Bouton.
22:42 - Anaïs Bouton. - Bonjour. - Ils refont la France sur RTL.
22:48 - Ce morceau qui s'appelle "Les punaises du trio Accordélico", qui est merveilleux,
22:58 allez, je suis avec Birgit Hölzer, Richard Verli, Juan Rosé Dorado, Paolo Deivi et Kassandra Jannin, Birgit,
23:04 alors, Paolo nous a confié son épisode "Punaises de lit", qui a fait partir votre copine, non ?
23:14 - On est partis les deux, on n'est pas ici, on ne pouvait plus vivre dans cet appartement.
23:19 - Et Birgit, vous en avez eu aussi ? - Oui, moi je ne pourrais jamais le raconter de manière aussi théâtrale que Paolo,
23:26 mais j'en ai eu aussi, et effectivement c'est vraiment un poids psychologique,
23:31 parce que moi, un monsieur est venu trois fois, et la troisième fois, il m'a dit que c'est dans ma tête, en fait.
23:36 Parce qu'ils sont déjà partis, il les a déjà éradiqués, mais moi je pensais toujours être poursuivie par ces punaises.
23:43 Et je pense que, moi j'ai bien aimé cette phrase d'un spécialiste que j'ai entendu cette semaine,
23:48 qui a dit "ils ont infesté les réseaux sociaux". Et c'est ça en fait, ils s'infestent dans les réseaux, dans nos têtes,
23:54 ils en ont là aussi bien sûr. - Et cela dit, quand je préparais dans le bureau l'émission tout à l'heure avec Marion Calley,
23:59 on a parlé des punaises, donc tout le monde a commencé à se... - Ah oui ! - Non mais c'est vrai, c'est dingue !
24:03 Alors, vous, Cassandre, vous avez fait un petit tour sur ces bestioles qui posent des problèmes,
24:11 et qui posent parfois des problèmes à des gouvernements.
24:13 - Une gagnante, alors dont on se saurait bien passer, écoutez bien, la fourmi de feu.
24:18 - Oui, une espèce très invasive qui est arrivée jusqu'à nous, laissez-moi vous faire les présentations.
24:22 - C'est un véritable torrent de soldats armés d'une piqûre ardente, pouvant également dévorer leurs victimes jusqu'à l'os.
24:28 - Je vous l'ai présentée il y a quelques jours dans RTL Bonsoir, elle mesure quelques millimètres,
24:34 nous brûle la peau et détruise les écosystèmes.
24:37 Les fourmis de feu sont déjà un fléau dans de nombreux pays,
24:41 et le Japon a décidé de lutter avec des chiens-ronifleurs capables de flairer les insectes à 50 mètres.
24:48 Le ministère de l'Environnement prévoit de mener une phase de test à Tokyo ce mois-ci,
24:52 et s'il s'avère concluant, le dispositif sera déployé dans tout le pays.
24:56 - Et alors à Singapour, c'est une toute autre espèce qui fait des ravages, la loutre !
25:00 J'adore les loutres, je trouve ça trop mignon !
25:02 - Bah ouais, mais détrompez-vous, elles bloquent la circulation,
25:05 pillent les bassins privés de leurs poissons pour se nourrir, et s'en prennent même aux humains.
25:10 Un touriste britannique s'est fait mordre 26 fois en 10 secondes,
25:14 alors qu'il se promenait dans un jardin de la cité-état.
25:17 Plus de 300 plaintes ont été déposées l'année dernière,
25:20 donc pour lutter, le Conseil des Parcs Nationaux a relocalisé les petits mammifères
25:25 loin des quartiers résidentiels, mais ça ne semble pas suffire pour le moment.
25:28 - Ils ne font pas de loi, Richard !
25:31 - C'est pas parti à l'Assemblée encore !
25:33 - Et vous vouliez nous parler aussi des chats, Cassandre ?
25:35 - Moi vouloir être un chat !
25:37 - Oui, bah non, nous pas vouloir être chat, en tout cas pas en Australie.
25:41 Alors c'est vrai qu'ils sont tout mignons quand ils ronronnent dans le canapé,
25:45 mais alors en Australie, c'est une toute autre affaire.
25:47 Les chats errants sont responsables de la disparition de 9 millions d'animaux.
25:52 Alors le gouvernement a décidé d'en venir à bout avec des robots équipés d'intelligence artificielle.
25:58 Dès qu'ils détectent le félin, ils projettent un gel mortel.
26:01 L'animal se lèche, l'avale et s'empoisonne.
26:05 Et le gouvernement ne s'arrête pas là, puisque le nombre de chats par ménage a été limité,
26:10 un couvre-feu mis en place pour qu'ils ne sortent pas des maisons après une certaine heure,
26:14 et certains états prévoient même un confinement total.
26:18 - Merci Cassandra. On se demande si le plus grand nuisible est pas plutôt celui qu'on croit.
26:25 Paolo, vous avez pas de chat ?
26:27 - Non.
26:28 - Bon, bah cette histoire de punaise, on va voir comment ça se règle.
26:32 On va voir ce qui va sortir du conseil interministériel d'aujourd'hui,
26:37 qui se tenait à Matignon, pour savoir si on va vraiment légiférer.
26:40 Quel beau peuple, quand même, le peuple français.
26:42 - Si les punaises sont vraiment françaises, elles devraient arriver à l'Assemblée nationale un jour.
26:47 - Il y en a peut-être déjà des punaises à l'Assemblée nationale.
26:50 Allez, une pause et dans un instant...
26:52 - Sous-spoir !
26:58 - Au cas où ça vous aurait échappé, et ce qui n'est pas possible si vous avez écouté RTL aujourd'hui,
27:03 il y a rugby. Et pardon Paolo, mais...
27:06 - Allez les bleus sur RTL !
27:09 - Eh, forza Zuri !
27:11 - Allez, allez !
27:16 - Jusqu'à 20h, il refond la France avec Anaïs Boutang.
27:21 - Jusqu'à 20h, il refond la France sur RTL.
27:24 - Anaïs Boutang.
27:26 - Avec moi, Richard Verlier, Juan Rosé Dorado, Paolo Lévy et Birgit Holzer.
27:32 - Il regarde à droite, à gauche, il y va tout seul. Il peut donner dans la foulée à Stoy.
27:37 - Stoy qui passe, Stoy qui bat !
27:39 - Et c'est froncé d'Antoine Stoy !
27:42 - Ah, ça fait du bien, oui, c'est rugby ce soir, l'équipe de France affronte l'Italie, Paolo, ce vendredi à Lyon.
27:51 Dernier match de poules avant les quarts de finale, en cas de victoire, les bleus verront les quarts.
27:55 Mais dans le cas contraire, les hommes de Fabien Galtier sont éliminés.
27:59 L'enjeu est énorme, Richard Verlier.
28:02 - Oui, et ce qui m'a frappé, c'est qu'on a trouvé en France cette nouvelle figure, Antoine Dupont, le capitaine des bleus,
28:08 dont on sait qu'il a été blessé lors du dernier match. Je crois qu'il sera sur les bancs, il ne sera pas sur le stade aujourd'hui.
28:16 Et c'est très étonnant comment ce garçon, dont moi je ne connaissais pas le nom, je ne suis pas spécialiste de rugby,
28:22 est devenu vraiment une figure emblématique, un peu comme Zidane l'est pour le football.
28:26 Et au fond, il ressemble au rugby, Antoine Dupont. Il a cette carrure, il incarne quelque chose.
28:31 Donc ça, c'est le côté assez formidable d'une compétition, de faire émerger une figure de ce type.
28:36 Alors après, est-ce qu'il peut à lui seul incarner l'équipe et le destin du rugby français ? Bien évidemment non.
28:41 Il y a tous les joueurs, mais je trouve que c'est une belle histoire et il faut la saluer.
28:45 - Vous savez qu'on a un héros en France, je crois que c'est Gotlib qui le dessinait, qui s'appelait Super Dupont.
28:52 Pour vous, Antoine Dupont, c'est le nouveau Super Dupont.
28:55 Le coach Fabien Galtier était vraiment inquiet pendant la conférence de presse. On l'écoute.
29:00 - C'est une équipe latine, c'est une équipe qui est blessée.
29:03 Et nous pensons que c'est pas loin d'être la plus grande difficulté qu'on va avoir à affronter.
29:08 Des Latins qui ont été blessés, on s'attend à un match très, très difficile.
29:12 - C'est vous le Latin blessé, Paolo Levy. Est-ce que vous allez regarder ce match avec moi ou pas ?
29:17 - Écoutez, volontiers, si vous voulez un ISM, il faudra aller à la place de la Concorde.
29:23 Parce que ce soir, c'est vraiment le jour J et la pression monte.
29:30 De toute façon, entre la France et l'Italie, peu importe le sport, c'est toujours une finale.
29:35 Parce que c'est presque un derby.
29:37 Et donc, l'Italie a beaucoup évolué dans le rugby.
29:43 Et bien sûr, on n'a pas la tradition et la puissance et la force de frappe de la France,
29:48 qui a beaucoup plus de culture que nous.
29:51 Mais ces dernières années, l'équipe d'Italie a énormément progressé.
29:56 Et donc, on y va avec grande humilité.
30:00 - Grand cœur.
30:02 - Un grand cœur, comme tout le temps en Italie.
30:04 Parce que c'est surtout l'amour qui mouve le sol et l'altruisme.
30:08 Et comme le disait Dante, qui est le père de la langue italienne,
30:11 cela signifie que c'est l'amour qui fait bouger les étoiles et tout le reste.
30:15 Et donc, c'est un pays qui est dirigé par l'amour tout le temps.
30:18 Et ce soir, je pense qu'il mettra l'amour dans ce match aussi.
30:23 Et que le meilleur gagne.
30:26 Moi, je suis un peu tiraillé d'un côté.
30:28 J'espère bien sûr que les Italiens gagnent.
30:30 De l'autre, ça me serait très triste de voir la France éliminée dans un mondial qu'elle organise elle-même.
30:37 Donc, j'espère un jour qu'on pourra former une seule équipe franco-italienne pour jouer.
30:42 - Oui, parce que vous, les Espagnols, vous n'êtes pas menacés d'élimination, puisque vous n'y êtes même pas.
30:47 - On était qualifiés, mais c'est vrai qu'il y a les Portugais qui sont des tricheurs,
30:52 qui ont porté plainte entre nous auprès de la Fédération internationale.
30:56 Et c'est l'Espagne qui a été éliminée, donc on a été saqué du mondial.
30:59 C'est les Portugais qui sont venus, donc on est fâchés tout au long du mondial avec les Portugais,
31:03 mais juste tout au long du mondial.
31:04 Mais c'est quand même magnifique le besoin qu'a la France d'avoir un homme providentiel.
31:08 A une époque, vous avez raison, c'était signé d'Incidane, il était parti de l'équipe des France.
31:12 Mais il est revenu et voilà, il a sauvé l'équipe des France.
31:14 Et là, vous avez besoin d'Antoine Dupont, mais vous avez une équipe des France qui est merveilleuse,
31:18 qui depuis plusieurs mois est au plus haut, qui joue très bien, qui a de l'intérêt.
31:24 Vous avez plusieurs Duponts en compte.
31:26 Donc vous n'avez pas besoin de ce ton providentiel qui va être effectivement sur le bon touche.
31:31 Mais permettez-moi de vous dire que ce soir, je serai plutôt à Zuri.
31:35 - Oh non ! - Il est tout seul le pauvre.
31:38 Sa copine est partie, il est tout seul.
31:40 Mais je reste avec lui aujourd'hui.
31:42 - Merci Wanda. - Bien Gui, si Français sur 10 disent suivre toute ou partie de la compétition,
31:47 c'est plus que pour la Coupe du monde de football en Qatar l'hiver dernier.
31:52 Est-ce que vous comprenez cet engouement français ?
31:54 Vous, l'Allemagne, ça ne vous dit rien le rugby ?
31:56 - Pas du tout, non. On n'a jamais été qualifié à aucune Coupe du monde en Allemagne.
32:01 Mais depuis que je suis en France, je suis intriguée et fascinée par cet amour des Français
32:05 pour ce sport de "gentleman".
32:07 On dit que c'est le sport des "gentleman" pratiqués par les voyous, c'est le foot.
32:15 Et le sport des voyous pratiqué par des "gentleman" c'est le rugby.
32:18 - Voilà, donc on apprend que c'est le meilleur des deux.
32:20 En tout cas, c'est ce qu'on croit apprendre quand on vit en France.
32:23 Je trouve ça génial, effectivement, cet engouement pour un autre sport que le foot.
32:28 Parce que chez nous, effectivement, c'est "foot, foot, foot".
32:30 - Richard, il n'y a pas d'équipe en Suisse ? - Non, le rugby...
32:34 - Pourquoi c'est le sud-ouest, en fait ? Enfin, si on parle de l'Italie, c'est plus que le sud-ouest.
32:39 - Non, reste. En Suisse, le rugby n'est pas un sport, je dirais, populaire.
32:44 Il y a quelques équipes, mais qui ne sont pas de niveau international.
32:48 Je n'en connais pas la raison, parce qu'il y a eu beaucoup d'Anglais qui viennent en Suisse.
32:51 La Suisse est une destination populaire. On aurait pu penser qu'ils auraient apporté le rugby avec eux.
32:55 Mais je crois que ça n'a pas été le cas. Mais je voudrais dire que cette émission est terriblement injuste.
32:59 - Pourquoi ?
33:00 - Imaginez, je ne pourrais jamais dire que la Suisse est gouvernée par l'amour.
33:04 Personne ne me croit. Il n'y a que Paolo.
33:08 - Mais non, c'est Dante. C'est la fin de la divine comédie.
33:11 - L'Italie est gouvernée par l'amour, et c'est pour ça que vous allez vous consoler demain.
33:15 Et que tout ira bien, parce qu'il vous reste l'amour.
33:18 - Quand on a que l'amour !
33:20 - Dit le poète. Merci à tous les quatre.
33:23 "Il refond la France" revient vendredi prochain, même heure, 19h10.
33:27 Vous pouvez retrouver l'émission sur rtl.fr et sur l'appli.
33:30 Dans un instant, on refait la Coupe du monde de rugby avec Alex Silvestro et toute l'équipe.
33:34 Mais avant l'essentiel de l'actualité, avec Rachet Sadeudine.
33:37 ...
33:41 [SILENCE]

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