« Depuis la rentrée, c’est à l’abandon » : pourquoi Vélib’ n'arrive plus à faire face à la demande
À Paris, les adeptes du Vélib' se plaignent de plus en plus de dysfonctionnements en série depuis la rentrée. Pénurie de vélos en station, engins en panne, pas rechargés : voilà pourquoi ce service n'arrive plus à faire face à la demande
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00:00 Mais alors qu'est-ce qui se passe avec les Vélibs en ce moment ?
00:02 Vélibs, là depuis la rentrée, c'est catastrophique.
00:08 C'est à l'abandon.
00:09 Compliqué, non ?
00:10 On est content quand on trouve un Vélib qui est chargé et qui fonctionne.
00:14 Et quand on regarde sur Internet, on trouve aussi énormément de personnes
00:17 qui se demandent pourquoi il n'y a plus aucun Vélib dans leur quartier.
00:20 Scandaleux mais vrai, la totalité de la rive gauche est privée de Vélibs.
00:24 On rêve.
00:24 Où sont les Vélibs dans le 15e et le 14e ?
00:27 Vous appelez ça un service ?
00:28 Vous pouvez me rembourser Vélib ?
00:30 Là derrière moi, il n'y en a presque aucun, c'est simple.
00:32 Il n'y a pas beaucoup de vélos dans la station.
00:34 Oui, il n'y a pas beaucoup de vélos.
00:35 Ça a été plus beaucoup aussi.
00:37 Et même quand la station est pleine, on a l'impression que chaque Vélib a un problème différent.
00:41 C'est assez original là-bas.
00:47 Ils sont moins bien réparés ou ils ne sont pas en service.
00:51 Vous voyez là, c'est pas de la moindre...
00:52 C'est toujours marqué que c'est en maintenance ou on n'arrive pas à les décrocher.
00:57 Là, il n'y a pas de batterie suffisamment.
00:59 Les électriques, ils ne marchent presque jamais.
01:01 Soit on a des problèmes de dérailleurs, de vitesse, de freins, des freins qui ont une toute tendance.
01:04 On a essayé de questionner l'entreprise Move & Go,
01:11 c'est l'opérateur de Vélibs à Paris et tout autour.
01:14 Mais malheureusement, ils n'ont pas trouvé qui que ce soit pour nous répondre rapidement.
01:18 Alors on a posé la question au syndicat Autolib Vélibs qui gère ce service public.
01:23 Et ce qu'ils expliquent, c'est que les Vélibs sont victimes de leur succès
01:25 et qu'ils sont complètement en surchauffe.
01:27 Alors objectivement, on a remarqué déjà une très forte utilisation des services
01:32 pour le mois de septembre 2023.
01:34 On est à 172 000 courses par jour en moyenne.
01:37 On est à 15% de plus que l'année dernière.
01:40 On a observé parallèlement une baisse du nombre de vélos disponibles.
01:44 On est passé de 18 000 à 16 000.
01:45 Ça lui manque à peu près 2 000 vélos.
01:47 Le nombre de courses qui est fait par jour par chaque vélo est très important.
01:51 Et du coup, ça a un impact sur la maintenance.
01:53 Et finalement, ça a un impact sur le nombre de vélos qui circulent.
01:55 Plus les Vélibs sont utilisés, plus ils sont usés.
01:57 Et plus ils sont usés et moins il y en a.
01:59 Et moins il y en a, plus il y a de pénuries et donc de mécontents.
02:01 On paye, mais on ne voit pas les services du coup.
02:06 Là, ils n'arrivent pas à suivre en fait.
02:08 Mais ils doivent communiquer dessus.
02:09 Il faut savoir que 10 000 vélos ont été commandés avant les Jeux olympiques.
02:12 Mais au moins 6 000 d'entre eux vont servir à remplacer les 3 000
02:16 qui sortent du parc en 2023 et 2024.
02:18 Ces vélos, ils sont en train d'arriver.
02:20 Je trouve qu'ils n'arrivent pas assez vite malheureusement.
02:22 Mais maintenant, ça tient aussi aux communes et à la création de nouvelles stations
02:25 et l'agrandissement de stations existantes.
02:27 Parce que le nombre de vélos dans le service Vélib,
02:30 il est calculé en fonction du nombre de points d'accroche.
02:32 S'il y a plus de points d'accroche, il y aura plus de vélos.
02:34 Et cette surchauffe, c'est peut-être lié à la suppression des trottinettes
02:38 en libre service au 1er septembre.
02:40 Mais ça, on ne peut pas encore en être sûr.
02:43 Qu'est-ce qui se passe ?
02:44 Mais alors, qu'est-ce qui se passe ?
02:45 Plus les Vélibs sont utilisés, plus ils sont usés,
02:51 plus les Vélibs sont utilisés.
02:55 Comment on fait maintenant ?
03:00 Eh bien, je fais mes fessiers.