Qui pour concurrencer Red Bull en 2024 ? - Rendez-vous au 1er virage - Grand Prix du Qatar - F1

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L'actu de la Formule 1 décryptée par Julien Fébreau


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Transcript
00:00 Le retour de votre rendez-vous au premier virage, vos questions, les réponses que je tente d'y apporter,
00:05 et tout ceci depuis le Qatar pour le 17ème rendez-vous de la saison. C'est parti !
00:09 Ilan, les conditions sont simples pour Max Verstappen. Il n'a besoin que de 3 points dans ce week-end ici au Qatar
00:25 pour être sacré champion du monde. Quel que soit le résultat de son coéquipier Sergio Perez,
00:30 il suffit que Max Verstappen inscrive 3 points. Qu'il les inscrive samedi sur la course sprint
00:35 ou dimanche durant le Grand Prix, une fois qu'il aura acquis ces 3 points, il sera champion du monde.
00:40 Au vu évidemment de ses moyennes de points et de ses nombreuses victoires cette saison,
00:44 ça paraît être un objectif tout à fait atteignable et voire facilement réalisable pour lui.
00:49 Mais il peut toujours se passer quelque chose. Pour autant, ce tracé de l'osaïe ici au Qatar
00:54 devrait bien convenir au Red Bull et encore une fois, quel que soit le résultat de Sergio Perez,
00:59 même si celui-ci gagnait et la sprint et le Grand Prix, 3 points suffiraient à Max Verstappen
01:05 pour être 3 fois champion du monde de Formule 1.
01:08 L'arrivée d'une 11ème écurie de Formule 1, si tenté que cela se produise, la FIA a donné son feu vert.
01:20 Il faut maintenant que Liberty Media, le propriétaire de la F1 et donc les écuries de Formule 1, acceptent.
01:25 C'est un autre paramètre évidemment extrêmement important.
01:28 Donc l'arrivée d'une 11ème écurie, même si la FIA a dit oui,
01:32 elle n'est pas encore acquise pour l'écurie américaine Andretti.
01:36 Qu'est-ce que cela changerait ? En termes comptables de manière sportive, pas grand-chose.
01:42 Le barème de points pour l'instant n'a pas prévu d'évoluer.
01:45 Il reste le même, les 10 premiers marques des points dans les Grands Prix,
01:48 les 8 premiers marquent des points lors des courses sprint.
01:51 Donc en termes de classement au championnat et d'attribution des points sportivement parlant,
01:56 cela ne changerait rien à l'arrivée d'une 11ème écurie.
01:58 Ce serait un adversaire supplémentaire pour tous les autres.
02:01 Là où cela changerait beaucoup de choses, c'est financièrement parlant.
02:06 C'est pour cela que plusieurs écuries n'ont pas très envie de voir arriver une nouvelle écurie.
02:10 Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, Liberty Media redistribue de l'argent à toutes les écuries.
02:16 Liberty Media gagne de l'argent par les chaînes de télévision qui achètent les droits pour diffuser la Formule 1.
02:23 Liberty Media gagne de l'argent par les sponsors qui sont au bord de la piste.
02:27 Tout cet argent représente une manne financière très importante.
02:30 En partie, Liberty Media redistribue cet argent aux écuries.
02:35 Vous imaginez bien que le gâteau, divisé en 10 parts ou en 11 parts, n'a plus la même valeur.
02:42 Les autres écuries n'ont pas très envie de cette dilution des revenus.
02:46 Voilà pourquoi aujourd'hui, ça tique un peu au moment d'une éventuelle arrivée d'une nouvelle équipe.
02:52 Avec Red Bull, tout est toujours question de communication.
03:01 C'est une entreprise qui a des canettes à vendre.
03:03 Mais pour autant, sur un plan sportif, l'évocation d'un potentiel retour de Daniel Ricciardo chez Red Bull en 2025,
03:10 c'est plus que simplement un coup de communication.
03:13 C'est une possibilité.
03:14 Mais ils en ont plusieurs, des possibilités chez Red Bull.
03:17 Ils ont bien sûr leur binôme actuel, Max Verstappen, dont ils n'ont absolument pas l'intention de se séparer,
03:22 et dont le contrat va jusqu'à fin 2028.
03:25 Ils ont Sergio Perez, qui lui est clairement sur la scellette, mais qui a encore un an de contrat en 2024.
03:30 Et donc en 2025, plusieurs possibilités.
03:33 Soit rappeler Daniel Ricciardo, des fois, qu'il fasse une excellente saison en 2024 chez AlphaTory.
03:39 Il deviendrait un candidat logique en 2025 pour Red Bull.
03:43 Et il le dit, il le veut. Il veut retourner chez Red Bull en 2025.
03:47 Mais il y a aussi Liam Lawson, qui est en train de montrer de très belles choses,
03:50 qui est tout jeune, qui vit ses premiers Grands Prix, et qui lui aussi voudrait, pourquoi pas, avoir sa chance.
03:55 Donc en 2025, Red Bull aura le choix.
03:58 Et parmi ces choix, l'expérience de Daniel Ricciardo pourrait être intéressante.
04:03 Maintenant, il y aura du monde sur le marché.
04:05 Beaucoup de pilotes voudront certainement piloter pour cette écurie en interne chez Red Bull,
04:09 mais aussi d'autres pilotes d'autres écuries.
04:12 On parle un petit peu de Lando Norris, on reparle d'Alexander Halban.
04:15 Ce sont des pilotes qui, en ce moment, font parler d'eux et qui, évidemment,
04:19 rentrent sur une liste assez étroite, assez fermée, de quelques pilotes qui pourraient intéresser l'écurie autrichienne.
04:25 Non pas l'année prochaine, mais dans deux ans.
04:32 Il est difficile de faire des prédictions sur ce week-end ici au Qatar, parce que le format est particulier.
04:38 Premièrement, les équipes de Formule 1 sont venues ici en 2021, mais pas l'année dernière, pour cause de Coupe du Monde.
04:44 Et il y a deux ans, ce n'étaient pas les mêmes voitures.
04:46 Le règlement technique, il a changé l'an dernier.
04:48 Donc concrètement, c'est la première fois que ces voitures à effet de sol viennent sur la piste du Qatar.
04:55 Donc ça, c'est un élément important.
04:57 Et puis, c'est un week-end au format sprint, donc une seule séance d'essai libre.
05:00 Et cette seule séance d'essai libre, elle a lieu deux jours, en plein canillard, en plein soleil,
05:05 alors que les autres séances importantes, la course sprint, le Grand Prix, vont avoir lieu de nuit.
05:12 Donc ça va, évidemment, compliquer la tâche des écuries en matière de réglage.
05:15 C'est pour ça que de répondre à la question de savoir si McLaren peut aussi bien performer qu'à Suzuka, ce n'est pas facile.
05:22 Mais pour autant, les caractéristiques techniques de ce circuit de l'Osaïe affichent des virages rapides, même très rapides.
05:30 Et il semble que la McLaren ait plutôt bien aimé ce profil de circuit à Suzuka.
05:35 Donc, si l'on prend les caractéristiques des virages,
05:38 mais évidemment, je n'ajoute pas les changements de température par rapport à Suzuka,
05:42 la différence de grippe par rapport à l'asphalte qui se trouve au sol.
05:46 Mais sur le typage de circuit, sur le typage des virages, oui, ce circuit pourrait convenir à McLaren.
05:53 Ça, c'est la question à un million de dollars.
06:00 Qui viendra chercher l'an prochain ? Qui viendra marcher sur les plates-bandes de Red Bull ?
06:04 C'est une très bonne question.
06:05 Toutes les écuries derrière Red Bull aujourd'hui espèrent être l'équipe qui sera en mesure de venir les chercher.
06:12 Il y a plusieurs dynamiques.
06:13 Il y a la dynamique McLaren qui a très mal commencé sa saison 2023
06:17 et qui finit en trombe avec des évolutions qui, chaque fois qu'elles sont installées sur la voiture,
06:22 fonctionnent et offrent des vrais gains substantiels à l'écurie McLaren.
06:26 Donc, ils sont sur une rampe de lancement, un peu façon Space Mountain.
06:30 Et une fois le décollage entamé, on ne sait pas jusqu'où ils peuvent aller.
06:33 Mais ils ont beaucoup d'espoir, confiance.
06:36 Ils ont une nouvelle soufflerie chez McLaren qui a l'air de donner déjà satisfaction.
06:40 Donc, beaucoup d'outils en place, de très bons pilotes, bien sûr, Norris et Piastri pour les nommer.
06:46 McLaren pourrait être cette écurie qui viendrait challenger Red Bull.
06:51 Il y a évidemment l'écurie Ferrari qui, elle, va changer de dynamique l'année prochaine pour ce qui est du concept de sa voiture.
06:58 Ferrari le dit, on a beaucoup appris ces derniers temps sur notre voiture, depuis Monza finalement.
07:03 Et ça se voit dans les points marqués au championnat.
07:05 Et dans le même temps, on veut complètement changer notre philosophie de voiture pour l'année prochaine.
07:10 Donc, est-ce que cette voiture qui sera plus une révolution qu'une évolution,
07:15 aura ce potentiel de développement aussi important que Ferrari l'espère ?
07:19 Eh bien, si la réponse est oui, alors Ferrari sera en mesure de venir se battre avec Red Bull.
07:23 Et puis, il y a la dynamique Mercedes qui est une écurie qui, elle aussi, a longtemps insisté dans une voie technique.
07:29 Les fameux zéro ponton, ce n'était pas les seuls éléments, mais ça en faisait partie.
07:33 Et qui a fini par délaisser cette solution.
07:35 Et qui donc se reconstruit maintenant une connaissance, une palette de réglages avec une voiture assez différente.
07:41 Et va se servir de cet apprentissage de milieu et deuxième partie de saison 2023,
07:47 pour essayer de concevoir la meilleure des voitures en 2024.
07:50 Donc, ce sont beaucoup de points d'interrogation.
07:52 Mais honnêtement, aujourd'hui, les trois écuries qui chassent Red Bull, McLaren, Ferrari, Mercedes principalement,
07:58 sont totalement capables, avec différentes philosophies et différentes pentes plus ou moins ascendantes,
08:04 de venir embêter Red Bull l'an prochain.
08:06 Alors, les points d'aérodynamique dont parlent parfois les pilotes ou même les ingénieurs,
08:15 c'est plutôt les ingénieurs d'ailleurs qui s'intéressent à ces points d'aéros,
08:19 c'est en fait une échelle qu'utilisent les écuries pour mesurer leurs évolutions et l'efficacité de leurs évolutions.
08:26 Mais l'échelle n'est pas la même selon les écuries.
08:29 Il se peut que dans une équipe, 10 points d'aéros trouvés sur la voiture,
08:34 grâce à un nouvel aileron, un nouveau plancher, apportent un dixième autour.
08:39 C'est un exemple totalement fictif que je vous donne.
08:41 Ces 10 mêmes points trouvés dans une autre écurie peuvent valoir 2/10 ou 3/10.
08:47 Chacun établit son échelle.
08:49 Mais concrètement, c'est une façon de mesurer les progrès de la voiture.
08:53 Plus la voiture génère de l'appui aérodynamique, moins elle génère de traînée, plus cette voiture est dite efficace.
08:59 Et cette efficacité, ce ratio lié à l'aérodynamique, se mesure grâce à cette échelle de points.
09:06 On parle de points aéros.
09:07 Lorsqu'un pilote, pendant une course, connaît un problème, un aileron endommagé,
09:12 régulièrement, on nous dit, quelques jours après la course,
09:15 que le fond plat endommagé de tel ou tel pilote a coûté 30 points d'aérodynamique au pilote.
09:22 Il mesure la perte de temps autour qu'a généré ces dommages ou qu'ont généré ces dommages sur la voiture.
09:28 C'est une échelle, tout simplement.
09:29 Il faut savoir que la venue de Luca Demeo, le grand patron du groupe Renault et d'Alpine à Enstone,
09:40 a bien secoué les branches de l'écurie.
09:44 Il était concerné aussi bien les employés d'Enstone qui conçoivent le châssis
09:50 que les employés de Viri-Châtillon qui conçoivent le moteur de cette voiture.
09:54 Le but de Luca Demeo était d'abord de dire "je crois toujours au projet Alpine".
09:58 Il aurait pu dire "j'en ai marre, on ne performe pas suffisamment, on va finir par arrêter".
10:03 Non, ce n'est pas ce qu'a dit Luca Demeo.
10:05 Luca Demeo a dit "aujourd'hui, je suis malheureux, je suis triste, parce que je crois beaucoup en ce projet
10:10 mais pour l'instant, je n'ai pas le retour que j'attendais et je n'ai pas l'impression que l'état d'esprit soit au rendez-vous".
10:15 Donc finalement, c'était une façon pour Luca Demeo de secouer tout le monde,
10:19 de dire à ses amis "soit vous vous remettez en question, soit on se remet vraiment au travail,
10:25 soit ceux qui ne sont pas dans cet état d'esprit de vouloir repartir au combat, vous pouvez partir, vous êtes libres de partir".
10:33 C'était en substance les mots utilisés par Luca Demeo.
10:36 Il a fait un discours de re-motivation, de dire aux gens de l'écurie qu'il croyait plus que jamais au projet,
10:42 qu'il n'avait jamais refusé des investissements pour que l'équipe se porte mieux,
10:46 mais qu'aujourd'hui, il avait besoin de plus de motivation, de plus d'implication,
10:50 de plus de rapidité d'exécution à tous les niveaux, dans la création des pièces, dans les arrêts au stand, dans les prises de décisions.
10:57 Il veut que Alpine soit une meilleure équipe de Formule 1, qui réagisse plus vite et qui réagisse mieux.
11:03 Il est allé secouer tout le monde, re-motiver tout le monde, mais confirmer aussi qu'il croyait au projet plus que jamais.
11:10 Évidemment, ces paroles doivent se trouver suivies d'actes,
11:15 et ces actes, ce seront certainement de nouvelles personnes qui intégreront cette écurie,
11:20 qui viendront insuffler des connaissances, de l'expérience, de la motivation.
11:24 Et tout ceci ne se mesure pas à une échelle en semaines ou en mois, mais probablement en plusieurs saisons.
11:30 Mais clairement, aujourd'hui, il y a un tournant à marquer au sein de l'écurie Alpine,
11:34 et peut-être que ce discours de Luca De Meo au sein de l'équipe sera le point dont on se souviendra en disant
11:40 « à partir de ce jour-là, à partir de ce moment-là, l'équipe s'est vraiment remise en ordre de marche ».
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