La journée de vendredi, ainsi que le week-end, seront ensoleillés, avec des températures maximales en hausse pour un mois d'octobre. 2023 est désormais l'année la plus chaude jamais mesurée sur les neuf premiers mois, s'approchant d'une anomalie de 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle.
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00:00 Et on en parle avec Antoine Forestier, qu'on va retrouver à Arcachon dans un instant,
00:03 Olivier Petit qui est avec nous, directeur d'Inextinso Tourisme,
00:06 du cabinet de conseil spécialisé dans le tourisme,
00:07 et puis Laurent Barthélémy, le président national des entreprises saisonnières de l'UMI.
00:12 Antoine Forestier, vous êtes donc à Arcachon, 32 degrés ce week-end,
00:16 grand soleil, quel impact sur le tourisme ?
00:20 Oui, 11 degrés actuellement, mais oui, ça va grimper en effet,
00:24 il y a déjà un grand soleil à l'extérieur, on est aux côtés de Caroline Pommaret,
00:28 vous avez ce petit hôtel ici en centre-ville d'Arcachon,
00:31 on nous demandait là quel impact avec ces températures,
00:35 vous l'avez sur le logiciel ici, c'est full.
00:37 Le logiciel et en même temps, là je dirais, physiquement on peut le voir,
00:41 beaucoup de gens qui se déplacent, des réservations de dernière minute,
00:44 vu le temps, l'impact, le côté balnéaire, le beau temps, voilà.
00:49 On a eu de la chance, on a pu dormir chez vous hier soir,
00:51 il ne restait pas beaucoup de chambres,
00:52 mais là pour ce soir et pour les prochains jours, c'est comment ?
00:54 C'est complet, c'est quasiment complet, les gens réservent au fur et à mesure,
00:57 parce qu'ils voient le temps, c'est vraiment du dernière minute.
00:59 Vous vous rendez compte que l'impact est direct sur la météo ?
01:03 C'est énorme, surtout au mois d'octobre,
01:06 puisque normalement après s'annoncent les vacances de Toussaint,
01:10 l'impact est vraiment la météo.
01:12 Le mois de septembre a été très beau aussi,
01:14 si vous comparez au mois de septembre de l'année dernière,
01:15 en termes de taux de réservation, ça donne quoi ?
01:17 On a eu un taux de réservation de plus de 30%,
01:20 c'est quasiment comme un mois d'août, voilà.
01:23 C'est vraiment l'impact, avec en plus je dirais la disponibilité,
01:27 et certainement des tarifs plus intéressants en fin de période estivale,
01:31 des disponibilités aussi de transferts et de déplacements,
01:34 pour trouver des places de trains, d'avions, voilà.
01:37 On trouve le sourire.
01:38 Oui, c'est sûr.
01:40 On continue un petit peu la saison, c'est vrai,
01:42 c'est très agréable, et puis la région s'y prête.
01:45 Oui.
01:46 Antoine, une question à Caroline, est-ce qu'elle a les bras,
01:48 est-ce qu'elle a les effectifs pour répondre à cet afflux de touristes ?
01:54 Et justement avec ces touristes qui débarquent ici,
01:59 est-ce que vous avez suffisamment d'effectifs pour gérer tout ça,
02:02 ou est-ce qu'il a fallu s'adapter ?
02:03 Il a fallu s'adapter, mais on s'adapte très vite,
02:05 vous savez quand on doit répondre à une clientèle qui est présente,
02:09 il faut s'adapter très vite.
02:10 Des difficultés effectivement toujours de recrutement, mais on trouve.
02:14 Donc ça vous fait travailler plus vous-même ?
02:15 Écoutez, oui, mais bon, c'est un plaisir, c'est positif pour une fois.
02:20 Merci beaucoup.
02:21 Merci beaucoup Caroline.
02:22 Antoine, je suis désolée, vous êtes à Arcachon.
02:25 Encore une question ?
02:26 Oui, non, je n'ai plus une question, j'ai une demande.
02:29 C'est l'aura champion qui est avec vous, le défi c'est que d'ici 5 minutes,
02:33 vous nous montrez une image du bassin d'Arcachon
02:34 et que vous sortiez de cet hôtel.
02:37 Ok ?
02:38 On a combien de temps pour aller à la plage ?
02:40 La plage ne doit pas être très loin.
02:44 Olivier Petit, on va laisser Antoine se déplacer,
02:46 est-ce qu'on peut déjà chiffrer l'impact de cette météo estivale
02:50 sur l'activité touristique ?
02:52 Alors, on a d'abord eu une très belle année jusqu'à présent.
02:58 On est en progression dans l'hôtellerie,
03:00 dans le baromètre effectivement qu'on anime avec nos amis de STR Global.
03:05 Ce qu'on voit, c'est qu'on a une progression depuis le mois de janvier
03:11 sur le marché français, augmentation des flux,
03:14 augmentation des prix moyens et donc un chiffre d'affaires qui progresse.
03:17 Cet été, c'était un petit peu en demi-teinte.
03:19 On a eu un léger recul, un léger tassement de l'occupation
03:23 et donc des flux par rapport à 2022 qui était,
03:26 rappelons-le, quand même excellent.
03:28 Et par contre, on a une arrière-saison qui est en train de décoller.
03:32 On peut observer, je pense par exemple à des groupes comme Gite de France,
03:36 des progressions de 8% des réservations à venir sur les vacances de Hatoussin
03:42 parce que les clients commencent aujourd'hui à préparer leurs vacances.
03:46 Et dans certains établissements, lorsqu'on est bien placé,
03:50 alors bien placé, ça veut dire effectivement être à proximité du littoral,
03:55 à proximité de grands bassins de population,
03:57 on est sur du court séjour, on peut avoir des progressions d'occupation
04:01 de 10 à 20% par rapport à ce qu'on pouvait constater l'an passé.
04:04 Parce que là, la particularité en ce moment, c'est que c'est effectivement
04:07 très lié à la météo, il fait très beau, donc à la dernière minute,
04:10 on se dit, tiens, on va aller passer le week-end sur la côte
04:12 ou au soleil à la campagne.
04:14 Est-ce qu'on arrive à mesurer cet afflux-là ?
04:17 C'est-à-dire, est-ce que c'est un tourisme de très court séjour, de week-end ?
04:20 Ou c'est finalement peut-être des retraités, des gens qui ont du temps,
04:23 qui prennent une semaine carrément ?
04:24 En fait, vous avez les deux.
04:25 Il y a à la fois les opportunistes qui bénéficient de l'effet d'Aubaine,
04:30 alors c'est une clientèle qui est parfois aisée et qui se dit,
04:33 il fait un temps magnifique en Normandie sur la côte d'Opale
04:38 et donc je vais profiter de ce week-end, je vais partir au dernier moment,
04:42 je vais réserver au dernier moment.
04:44 Et puis, il ne faut pas perdre de vue qu'il y a effectivement des clientèles
04:47 qui ne sont pas contraintes par les vacances scolaires
04:49 et donc qui, elles, ont tendance à décaler leur séjour.
04:53 Donc ça peut être des retraités, ça peut être d'autres types de clientèles
04:57 et qui vont bénéficier là aussi de la qualité de la météo.
05:02 Donc, on va avoir des modes de consommation un petit peu différents.
05:05 L'opportuniste, il ne va pas faire cinq heures de vol,
05:08 il ne va pas faire cinq heures de voiture,
05:09 il va aller relativement proche,
05:11 alors que celui qui a plus de temps, lui, peut aller plus loin.
05:15 Laurent Barthélémy, est-ce que ces chiffres,
05:17 ça reflète le ressenti de vos adhérents sur le terrain ?
05:21 Bonjour à toutes et à tous.
05:22 Oui, oui, ça reflète pour ce mois de septembre
05:25 des chiffres qui vont entre +10 et +30% en fonction des territoires
05:30 et par rapport à 2019 et même 2022 pour certains d'entre eux.
05:37 Ça détermine également que quand on veut nous faire faire
05:41 le bilan de la saison au 25 août, ce n'est pas le bon moment.
05:44 Donc nous, le bilan de la saison, on la fera fin octobre, début novembre,
05:50 après les vacances de la Toussaint.
05:51 En fait, c'est ça qui frappe, il n'y a plus de saison pour vous non plus
05:53 et il n'y a plus de saisonnier.
05:54 On en a beaucoup parlé cet été, il y avait des problèmes d'effectifs.
05:57 Est-ce que vos adhérents arrivent à faire face à cet afflux tardif de touristes ?
06:03 Comment ils en sont ?
06:04 D'abord, moi, ce que je retiens, c'est que vous l'avez vu avec la dame
06:07 qui était juste avant moi, elle a le sourire.
06:10 Quand on a des établissements et des professionnels qui ont le sourire,
06:14 ils reçoivent bien leurs clients.
06:15 Donc ça, c'est un premier élément.
06:17 C'est sûr que l'hôtelier qui fait la gueule, on n'a pas envie de rester.
06:20 On est bien d'accord.
06:24 Sur les salariés, vous savez, on manquait de salariés qualifiés avant la saison.
06:29 On ne les a pas inventés pendant la saison.
06:31 Donc le sujet reste plein et entier chez nous.