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00:00 La guerre en Ukraine, les coups d'État en Afrique, la situation actuelle dans le Haut-Karabas.
00:05 Dans ce contexte géostratégique, l'armée de terre fait face à un défi de taille qui est celui du recrutement.
00:11 La grande muette n'attire plus les vocations en cause d'une concurrence inattendue,
00:16 les entreprises privées qui recrutent à tour de bras dans un contexte de baisse du chômage,
00:22 mais aussi le retrait des troupes françaises au Sahel qui n'arrangent rien
00:25 car les opérations extérieures sont l'un des critères majeurs d'engagement dans l'armée.
00:30 Pour la première fois donc, et depuis bien longtemps, l'armée de terre n'atteindra pas ses objectifs actuels.
00:35 Il manquera, William Molini, entre 2000 et 2500 nouvelles recrues.
00:40 Ces difficultés sont qualifiées en interne d'inédites.
00:43 Sur l'objectif de 16 000 nouvelles recrues en 2023, il n'y en aura que 13 500, au mieux 14 000 à la fin de l'année.
00:50 Le manque représente tout de même deux à trois régiments,
00:53 de quoi donner des sueurs froides aux recruteurs de l'armée de terre,
00:56 dont le modèle repose en grande partie sur les militaires du rang et donc les jeunes.
01:00 Il en faut au moins 13 000 chaque année pour conserver le niveau de cette armée d'emploi.
01:04 Alors pour gagner cette bataille des effectifs, le levier prioritaire de l'état-major
01:08 est la fidélisation des soldats, en clair, être capable de garder les jeunes recrues au-delà des cinq premières années.
01:14 Quant au recrutement, l'armée compte investir davantage les zones urbaines.
01:18 L'île de France, par exemple, ne contribue qu'à hauteur de 15% du contingent, soit l'équivalent des Outre-mer.
01:24 Il faut garder la tête froide, appuyer un général.
01:27 Reste que l'hémorragie inquiète au sommet des états-majors.
01:30 Le risque principal étant de baisser le niveau de sélection des nouvelles recrues
01:34 en disant "le nombre de candidats pour un poste a été divisé par deux"
01:38 pour se rapprocher dangereusement aujourd'hui de la parité.
01:41 explications de William Molligny du service police justice d'Europe.