Retrouvez le replay de l'émission Virage Marseille du 02 octobre 2023, présenté par Romain Canuti.
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00:00 Salut à tous et bienvenue sur Virage Marseille, votre rendez-vous avec l'Olympique de Marseille
00:17 qui n'est pas dans la forme de sa vie.
00:19 On va le dire de suite, 12e du classement de Ligue 1, mais on va en parler en détail
00:24 et en profondeur avec Alexandre Jacquin.
00:26 Salut Alexandre.
00:27 Alexandre, chef de sport à la Provence.
00:30 C'est la première fois qu'on te reçoit sur le plateau avec ce titre.
00:34 Donc on a la veste de la fonction.
00:36 Le costume n'est pas trop grand, comme on dit dans le jargon.
00:39 En face de toi, Rodolphe Tapie.
00:42 Salut Romain, merci de l'invitation.
00:44 Salut, supporter de l'Olympique de Marseille.
00:46 Oui, allez, on va le faire de suite, comme ça au moins c'est fait, parce qu'il y a
00:50 8000 questions forcément sur le sujet.
00:52 Tu l'as regardé ou pas la série sur Netflix ?
00:55 J'ai regardé le premier épisode, je me suis arrêté là pour l'instant.
00:58 En fait, je suis quelqu'un d'assez émotif.
01:01 Et je suis avec ma chérie, j'ai regardé le premier épisode et j'ai vu ma grand-mère,
01:06 la première scène où il débarque dans la prison avec tous les prisonniers qui crient
01:09 Tapie.
01:10 J'ai fait bon, j'ai fini l'épisode, sympa, pas vraiment révélateur de ce qu'il
01:16 a vraiment fait dans la vie.
01:17 Oui, rappelons que c'est de la fiction.
01:19 C'est beaucoup de fiction, j'en ai parlé à ma famille.
01:21 Après c'est assez fidèle au personnage, mais ça reste dans les détails de la fiction.
01:24 Maintenant, dans les faits qui ont été relatés dans la série, ça ne s'est vraiment
01:29 pas passé comme ça dans la vraie vie.
01:31 J'en ai parlé avec mon petit frère qui l'a eu, mes parents, etc.
01:34 Il y a plein de choses qui ont brodé.
01:36 On sort vraiment de la réalité et que ce soit dans la vie privée.
01:40 Ma mère s'appelle Stéphanie.
01:42 Elle a rencontré mon père en 94, je l'ai eue en 87.
01:45 Il y a d'autres choses évidemment, mais ça reste une autre.
01:50 Mais on m'a dit que si on prend cette série en tant que fiction, c'est une très bonne fiction.
01:55 Laurent Laffitte incarne parfaitement le rôle de mon grand-père.
01:58 C'est une très belle fiction, c'est très intéressant, c'est bien ficelé, ça a bien été tourné.
02:03 Il y a des bons acteurs.
02:05 Franchement, j'ai eu des bons retours de ma famille alors qu'au départ, on était un peu sceptiques.
02:10 On peut se comprendre.
02:11 Vous pouvez aussi vous faire votre avis et surtout rester pour parler de l'Olympique de Marseille.
02:17 Dans une première partie, on va revenir sur les premiers pas de Rino Gattuso à l'Olympique de Marseille.
02:22 On va revenir aussi dans une deuxième partie sur la relation entre l'Hongoria et les supporters.
02:26 On va faire le point.
02:27 Virage Marseille, c'est maintenant.
02:29 C'était des débuts parfaits pour Gattuso à l'Olympique de Marseille.
02:39 Première minute de jeu, premier but sur la première action.
02:42 Avec une action construite.
02:45 C'était top. Malheureusement, derrière, il y a eu 89 autres minutes.
02:49 L'OM s'est incliné à Monaco.
02:51 Qu'est-ce que tu retiens, Alexandre, de cette première pour le coach italien ?
02:54 Je vais le dédouaner déjà parce que ce n'est pas évident d'arriver dans ce contexte.
02:58 Ce que je retiens, c'est qu'il faudrait que les matchs durent 45 minutes pour cette équipe.
03:01 Je me demande vraiment ce qu'ils ont fait cet été avec Marcelino.
03:05 À ce stade de la saison, quand l'OM mène 1-0 puis mène 2, tu ne peux pas te permettre de perdre 3-2 et d'avoir si peu d'énergie.
03:14 On ne peut pas dire qu'on va revenir sur l'histoire de mouiller le maillot.
03:17 Ils le mouillaient. Ils sont cuits.
03:20 J'avais l'impression d'avoir une équipe qui ne pouvait plus revenir sur le plan physique.
03:25 Il y a certains joueurs, on peut débattre de leur degré de motivation.
03:29 Mais sur le plan physique, à la 60e minute, j'avais l'impression d'avoir une équipe.
03:32 Et pourtant, ça n'a pas joué le jeudi.
03:34 Tu pouvais mettre Bielsa, Gattuso, Guardiola.
03:40 Je crois que s'ils n'ont pas fait de travail cet été ou si c'était un peu le club med quand ils étaient en Allemagne, forcément ça se paye maintenant.
03:47 On va l'écouter, le coach italien.
03:50 Alors lui, il ne s'étonne pas lui-même, mais il semble pour l'instant plutôt doux avec ses joueurs.
03:55 Ce qui m'a plu, c'est la personnalité de l'équipe.
04:01 On peut mieux faire.
04:02 Ça s'est joué sur des détails.
04:03 On aurait pu éviter ces trois buts.
04:05 Ça nous a condamnés.
04:06 L'équipe a attaqué jusqu'à la fin.
04:08 C'est ce que je retiens, l'état d'esprit.
04:10 À ne pas perdre la finale en ultime minute.
04:12 Rondoff, est-ce que tu avais des attentes particulières pour sa première, sachant qu'il arrive le mercredi, il est sur le banc le samedi, c'est compliqué.
04:21 J'ai trouvé qu'hormis Gigo, on avait des enfants, des petits poussins qui étaient là, qui ne s'étaient pas allés au comptage.
04:29 J'ai vu des moments où, par exemple, c'est bête, mais à un moment donné, il y a une remise en jeu pour nous.
04:36 Et comme à chaque fois, tu as souvent l'adversaire qui garde le ballon un peu, qui tricote pour ne pas le rendre.
04:40 Et on le regarde faire, sans rien dire.
04:43 Il passe, il dribble, il s'amuse à dribbler les gens.
04:45 Ça, c'est un truc qui me dérange.
04:46 Tu es en train de perdre, tu dois prouver à tes supporters qui sont là en masse.
04:50 Et tu le laisses faire, tranquille.
04:52 Il reste 20 minutes de jeu.
04:53 Il y a eu un gros manque d'agressivité.
04:55 Ça, ça m'a beaucoup dérangé.
04:56 Est-ce que ces joueurs-là peuvent le faire ?
04:58 C'est ça la question.
04:59 Est-ce que cette équipe-là...
05:01 Pourquoi ils ne pourraient pas ?
05:02 Mais je pense qu'il manque de leader.
05:03 Il manque un leader, il manque une âme.
05:04 Je n'ai pas vu d'âme dans cette équipe.
05:06 Il y a une équipe qui ressemble à son capitaine, qui avec toutes les qualités qu'il a,
05:08 Rongier, ça ne le fait pas.
05:10 J'apprécie beaucoup Rongier, j'aime beaucoup ce joueur.
05:13 Mais là, j'ai l'impression qu'il est arrivé peut-être à ses limites, je ne sais pas.
05:17 Il a fait mieux quand même.
05:18 La saison passée, tu avais quand même un Gen Uzi, quoi qu'on en dise.
05:20 Tu avais quand même un Payet qui dans le vestiaire pouvait dire.
05:23 Tu avais quand même un Alexis Sanchez qui était le modèle.
05:26 Le maître d'un devant.
05:27 C'était le modèle.
05:28 Lui, il le faisait, donc tout le monde le faisait.
05:29 Et là aujourd'hui, qui le fait ?
05:31 Il n'y a personne qui le lead cette équipe.
05:33 Gen Uzi, le dernier match avant son départ, il est rentré en cours de jeu, je l'ai regardé.
05:38 Le mec, il a renversé ses joueurs.
05:40 Il dit "Mets-toi là, mets-toi là".
05:41 Tu sentais que le mec, il insufflait quelque chose à son équipe.
05:44 Là, il n'y a personne qui fait ça en fait.
05:46 Il y a juste Gigo à un moment donné qui a commencé à se fritter.
05:48 C'est ce qu'on veut aussi.
05:50 On veut des mecs qui aillent au combat.
05:52 Et là, il n'y avait personne, il n'y avait rien.
05:53 Il y a un vrai manque d'âme dans cette équipe et ça, ça me dérange beaucoup.
05:56 Un vrai manque d'âme ? Est-ce qu'il n'y a aussi pas un vrai manque de colonne vertébrale ?
06:00 Je m'explique.
06:01 Si on regarde le schéma tactique, donc le 4-3-3, le gardien Paul Lopez n'est pas dans la forme de sa vie.
06:07 On va le dire comme ça.
06:08 Défenseur central, Shams Al-Ambemba, pas dans la forme de sa vie.
06:11 Valentin Rongier, vous venez d'en parler, pas dans la forme de sa vie.
06:14 Et il joue le poste de Sentinelle.
06:15 Et en pointe, on a Pierre-Emerick Aubameyang, pas dans la forme de sa vie.
06:19 Manque de confiance.
06:20 C'est un peu compliqué.
06:22 Je crois qu'Aubameyang n'est vraiment pas dans la forme de sa vie.
06:25 Au-delà d'un manque de confiance, il va y avoir...
06:27 Il est 35 ans, non ?
06:28 Oui.
06:29 C'est dommage parce que quand on voit signé Pierre-Emerick Aubameyang, on se dit pas mal.
06:34 Oui, on voit un nom.
06:35 Pas mal.
06:36 Il y a des noms qui vont aussi.
06:37 La question c'est de savoir si ça va devenir comme Alexis Sanchez ou si ça va se terminer comme Morientes.
06:41 C'est juste ça.
06:42 Il manque oui, il manque une colonne vertébrale.
06:44 Après, on dit que Kondo Kiba, quand même, c'est prometteur, c'est beau.
06:49 C'est un bon joueur.
06:50 C'est un super joueur.
06:51 Ce n'est pas décevant depuis le début de l'année.
06:53 Le problème c'est qu'il ne joue pas tous les matchs.
06:55 Il est blessé.
06:56 Oui, après Mbemba n'est plus le Mbemba de la saison passée.
06:59 Très loin de là.
07:01 Paul Lopez, on ne va pas rentrer à nouveau dans le débat, mais Paul Lopez c'est un gardien
07:05 qui...
07:06 Si on fait un classement des 18 gardiens de Ligue 1, vous le situez où Paul Lopez ?
07:11 6-7.
07:12 6-7.
07:13 C'est peut-être gentil.
07:14 Encore, ouais.
07:15 Allez-moi 6-7.
07:16 Sur cette saison-là ?
07:17 Sur cette saison-là, non mais 6-7.
07:19 On va dire 6-7.
07:20 Mais l'OM a besoin de 3.
07:21 Quand tu prends 3 buts de la même manière dans l'angle, il y a un moment donné, je
07:25 ne sais pas, je ne comprends pas.
07:26 Ce n'est pas possible.
07:27 Oui, après il fait des arrêts, c'est bien, c'est un peu son métier.
07:30 Mais se prendre 3 buts de la même manière, moi c'est un truc...
07:33 C'est-à-dire qu'il y a le débat sur lui.
07:35 Là où il y a le débat sur lui, c'est quand Pablo Longoria dit "je vais m'entourer des
07:37 meilleurs, je prends les meilleurs, je prends les meilleurs".
07:39 Paul Lopez, ce n'est pas le meilleur.
07:41 Ce n'est pas le meilleur gardien espagnol, ce n'est pas le meilleur gardien en France.
07:43 Il va se défendre en disant ça, mais peut-être qu'il a essayé d'autres gardiens, on ne sait
07:48 pas, et que ça a échoué.
07:49 Il y a eu des discussions avec d'autres représentants du joueur de ligue.
07:52 Je pense que ça a échoué, et pour rassurer son gardien, il a dû tenir ce discours pour
07:56 éviter que...
07:57 Maintenant, du coup, on fait quoi ? Parce que là, on est désolé, mais on est quasiment
08:00 sur un tir à but.
08:01 Là, on est engagé jusqu'à minimum Mercato Diver, donc là on n'a pas le choix.
08:04 Donc je ne pense pas que Blanco soit meilleur.
08:06 Donc c'est de la caninothérapie, voilà.
08:08 C'est le rôle de Gattuso.
08:10 Après, je crois qu'il est très apprécié dans le vestiaire pour l'OPS.
08:15 Il est au top, donc c'est aussi une question de confiance.
08:19 On a l'impression qu'il ne franchit pas le cap pour être un très grand gardien.
08:23 C'est un bon gardien qui ne réussit quasiment pas.
08:27 De temps en temps, il y a des parades, on se dit "oh, pas mal".
08:30 Puis la faute d'après, il se prend un but que même toi tu aurais.
08:33 C'est son métier, à un moment donné...
08:35 Il n'y a jamais d'exploits.
08:37 Il y a un très bon match, pour être honnête, contre Brest.
08:41 C'est un match de tous les 8 matchs.
08:43 Le problème, c'est que derrière, tu as une défense qui en panique sur chaque phase défensive.
08:49 Le gardien ne les met pas en confiance.
08:52 Je ne sais pas si ça expliquerait la méforme d'Embemba.
08:57 Je ne suis pas sûr que ça expliquerait ça, mais je pense que ça peut jouer dans les têtes de se dire "bon, j'ai un gardien".
09:02 Embemba, il y a quelque chose qui a dû se passer après une tente dernière.
09:07 Il a commencé à ne plus jouer.
09:09 Il ne jouait plus.
09:10 Il revient de sélection.
09:11 Personne n'a percé le mystère, mais à partir de ce moment-là, il a décliné.
09:15 Il n'est plus du tout l'Embemba de la première partie de saison.
09:18 Je vais me faire l'avocat du diable, mais pourquoi Balerdi, pareil, comme Embemba, la dernière, est mise au placard ?
09:24 Là, c'est sûr qu'entre les deux, Embemba peut être largement relancé.
09:29 Balerdi peut être largement relancé.
09:32 Vous le maitriez, jeudi ? Quelle serait votre charnière contre Brighton jeudi ?
09:37 Je mettrais Balerdi.
09:39 Pas Momehite encore trop ?
09:41 Je ne connais pas assez.
09:43 Je pense que Mehite serait bien contre Loire.
09:46 En Coupe d'Europe, une entrée titulaire au Vélodrome.
09:50 Oui, contre Loire, c'est un adversaire à ton niveau.
09:53 Après, je sais que l'OM croit beaucoup en Momehite.
09:56 Il est jeune. Il ne faut pas le lancer directement dans le grand masque, surtout avec une équipe un peu malade comme ça.
10:01 Mais là, on peut difficilement faire pire qu'actuellement.
10:04 On va voir le classement. Je vous le disais en introduction, l'OM est 12e.
10:07 À cette période de la saison, on va se dire que ce n'est pas rédhibitoire.
10:11 Il y a beaucoup d'équipes qui sont à égalité de points.
10:15 Mais nous sommes, je vous le rappelle, sur un championnat à 34 journées et plus 38.
10:20 Du coup, excellente question.
10:23 L'OM va jouer jeudi contre Brighton en Europa League, deuxième journée de phase de poule.
10:29 Il y aura la huitième journée avec la réception du Havre au Vélodrome.
10:33 Ce sera dimanche à 13h. S'il faut gagner un seul match sur les deux, c'est lequel ?
10:38 Pour la confiance, pour le championnat.
10:44 Tu ne peux pas te permettre de prendre trop de retardé maintenant dans le championnat.
10:49 On sait très bien comment ça se passe à Marseille.
10:51 En novembre, on voit que l'OM peut encore avoir une crise sur crise.
10:55 Il vaut mieux rester collé au tableau.
10:58 Pas dans les trois premiers, parce que pour l'instant, c'est mal parti.
11:02 Mais au moins dans les cinq ou six, sinon la saison peut très rapidement être catastrophique.
11:08 Même avis ?
11:09 Je ne sais pas. On en est quand même. On doit se demander lequel des deux matchs on doit gagner.
11:13 C'est ma question. On peut aussi gagner les deux. On se le souhaite.
11:17 Il faut y fumer les deux, tu n'as pas le choix. Mais oui, je reste sur ton avis.
11:21 Tu ne gagnes pas contre le Havre. Derrière toi, ça gagne. Tu passes 15e, 14e.
11:26 C'est compliqué. La grande des supporters qu'on connaît, tu n'as pas le choix.
11:32 On va revenir sur le niveau économique. Il faut quand même essayer de se qualifier en Ligue des Champions en fin de saison.
11:37 On peut en trois de file, quatre de file.
11:40 Mais ça peut aller vite aussi.
11:42 La Ligue Europe, c'est très bien. On s'y metrait tous pour vivre une épopée comme en 2018.
11:48 Mais est-ce que cet équipe en est capable ?
11:50 A ce jour, je ne suis pas.
11:52 On verra messieurs ce que ça donne. En attendant, nous on va passer à la deuxième partie.
11:58 Focus sur Longoria et les supporters.
12:06 De retour sur le plateau de virage Marseille avec Alexandre Jacquin, chef des sports de la Provence.
12:12 Et Rodolphe Tapie qui nous fait l'amitié.
12:14 Tapie Michaud. Très important. Les deux noms.
12:18 Très bien. Rodolphe Tapie Michaud.
12:21 Messieurs, on va parler de Pablo Longoria. Je ne sais pas s'il a un deuxième nom.
12:24 Pablo Longoria et les supporters de l'Olympique de Marseille.
12:27 Parce que oui, il y a eu plusieurs épisodes à une crise.
12:33 Il y a eu des épisodes d'ailleurs dans la Provence avec un long entretien de Pablo Longoria.
12:37 Christian Cattaldo qui a répondu sur un long format qui est toujours disponible en replay la semaine dernière.
12:44 Diverses enquêtes qui sont sorties également dans la presse.
12:48 Est-ce qu'on se dit qu'il va y avoir un retour à la normale avec Sand ?
12:53 Ou ça va suivre le sportif et à la moindre défaite, ça risque de sauter ?
12:59 Là, par expérience de nombreuses années de crise depuis que je couvre l'OM,
13:07 plus l'expérience de Marseillais de 42 ans, je n'ai pas l'impression que ça va rentrer dans l'ordre très vite comme ça.
13:17 Quand on voit ce qui s'est passé, ce qui se passe après, maintenant on a les intendants qui sont tous mis de côté.
13:22 Je ne vois pas la situation s'arranger.
13:27 Alors oui, pendant quelques semaines, ça va peut-être se calmer un petit peu.
13:31 Mais je ne pense pas que ça puisse rester en l'état comme ça avec ce statu quo pendant des mois.
13:37 Mais c'est-à-dire qu'en l'état, qu'est-ce qui peut se passer ?
13:41 Ce que je ne comprends pas, c'est que j'essaie de me placer des deux côtés.
13:45 On a des supporters qui ont des revendications contre la direction.
13:49 Certaines, on pourra dire, c'est certaines exagérées.
13:54 Dans leurs communiqués, il y a du vrai, du faux.
13:58 Quand ils se plaignent du traitement des joueurs majeurs, on ne peut qu'acquiescer et dire que c'est vrai.
14:05 Le traitement de Payet, le traitement de Mandanda, le traitement d'Alexis Sanchez, le traitement de Gnoudouzi.
14:08 Il y a de l'exagéré.
14:11 Ce qu'il y a, c'est qu'aujourd'hui, quand il y a une réunion de supporters comme ça, on les connaît ces réunions-là.
14:19 Elles jalonnent l'histoire récente de l'OM. Même déjà à l'époque de ton grand-père.
14:25 - Monsieur Cataldo faisait référence en disant que Bernard Tapie nous rentrait dedans.
14:29 - Ce sont des réunions qui jalonnent l'histoire de l'OM.
14:32 Ce sont des supporters qui parlent fort. On les connaît.
14:37 Ça n'excuse pas ce qu'ils aient pu dire ou pas dire.
14:40 Mais quand on est président, on doit dire "c'est bon, ça y est, stop".
14:47 On parle maintenant ou on se redonne rendez-vous demain et on fait la suite et on apaise.
14:50 Le problème, c'est que ça donne l'impression d'une fuite.
14:53 Il s'est passé ce qui s'est passé à la réunion avec des mots prononcés fort.
14:59 Nous, de notre côté, on n'a pas l'impression qu'il y ait eu vraiment des menaces verbales prononcées à ce moment-là.
15:05 Peut-être qu'il y en a eu, mais elles ne sont pas revenues jusqu'à nous, journalistes.
15:09 Sauf qu'à un moment donné, le président doit s'imposer.
15:12 Il doit prouver qu'il a la stature d'un président à ce moment-là.
15:14 C'est à ce moment-là qu'il doit se dire, et son entourage, ses conseillers, Ravier Ribalta, qu'on n'a plus revu depuis,
15:20 doivent lui dire "non, non, mais Pablo, on attend, on va leur parler, ils vont se calmer et on va expliquer point par point ce qui s'est passé, ce qui s'est vraiment passé".
15:29 Or là, il y a eu une fuite d'un côté, ce qui fait que les frustrés, les supporters qui se disaient "bon, je sais pas",
15:37 ils vont se dire "ouais, mais quand même, Longoria, il aurait peut-être dû s'imposer, ce qu'il n'a pas fait".
15:43 Donc c'est vrai que je suis assez pessimiste sur la suite.
15:47 Je me demande comment il va réussir à retourner la situation en sa faveur et retourner les supporters dans le son.
15:53 Ça me semble compliqué, mais pas impossible, attention, parce qu'une vague de...
15:57 une série de très bons résultats, un engouement qui reprend, des bons résultats en Ligue Europa,
16:01 font que peut-être que pendant six mois, ça peut se calmer.
16:03 Mais le problème de fond, il n'est pas réglé et je suis pessimiste.
16:06 C'est surtout ça le problème de fond. Il y en a beaucoup qui n'ont pas compris le problème de fond et il n'est pas sportif.
16:10 Le problème, il va bien au-delà du sportif. On parle de ce qui s'est passé au centre de formation.
16:15 Ils n'ont pas pu tout dire dans le communiqué, parce qu'il y a des enquêtes en cours.
16:19 Il va bien au-delà du sportif. C'est au torabo enchaîné, six victoires de suite, être deuxième de Ligue 1.
16:25 Le problème de fond...
16:26 Non mais qu'est-ce que c'est le problème ? Qu'est-ce qui s'est passé au centre de formation ?
16:29 Non mais je veux dire, on en est... tu vois, l'histoire des féminines.
16:35 On a fait notre travail de journaliste, on a expliqué l'histoire.
16:39 Évidemment, l'histoire, c'est pas beau de laisser des petites se changer.
16:43 On l'a raconté dans La Provence, c'est pas beau. Il y a eu faute.
16:46 Voilà, qui, quoi, comment ? Il se trouve qu'il faut peut-être dédouaner.
16:51 J'en profite que je suis sur le plateau pour dédouaner le pauvre gardien du stade Hénau que l'OM a chargé dans notre papier.
16:57 Parce que, apparemment, lui, il a juste dit "je ferme les Algecos neufs, allez vous changer dans mon local technique".
17:04 Sauf qu'en fait, les encadrants de l'OM, on dit au final "non mais allez vous changer là-bas derrière, c'est bon, et on s'entraîne".
17:09 Voilà ce qui s'est passé sur les féminines.
17:11 C'est regrettable, on peut sanctionner, on peut dire "bon, ça aurait pas dû se passer".
17:15 De là à demander la démission du président, enfin...
17:18 Oui, c'est peut-être...
17:20 Je veux dire, tu vas dire une bêtise ici sur le plateau, on va pas demander la démission de Fogel, quand même.
17:25 Non, non, après, comme tu dis, c'est que je pense qu'on sait pas tout ce qui s'est passé en interne.
17:30 Je suis assez proche de certains groupes de supporters.
17:34 Il y a des plaintes de famille auprès des groupes, parce que c'est ceux qui sont le plus écoutés, c'est Rachel Deserwal, c'est ces groupes-là.
17:41 Et voilà, il y a des enquêtes en cours, ils pouvaient pas en parler dans le communiqué.
17:45 Maintenant, qu'est-ce qui est vrai, qu'est-ce qui est faux, je n'en sais rien, mais je sais que le problème va bien au-delà du sportif.
17:50 Et je dis pas que le centre de formation fonctionne mieux, attention, je veux dire, on le voit au résultat.
17:56 Et sur les 36 joueurs, il faut voir quelle carrière, il y en a quelques-uns qui sont prometteurs, c'est vrai.
18:06 Sauf qu'après, l'explication qu'on a au niveau des nouveaux responsables du recrutement à l'OM, c'est qu'on nous dit "bon, c'est des bons joueurs, mais aujourd'hui, pour l'OM, on veut du très bon".
18:16 C'est une explication sportive, ça s'entend, mais après, de là à ce qu'on ait une crise telle crise.
18:23 Tu peux changer des joueurs, des jeunes joueurs, je pense que c'est pas interdit par la loi de virer des jeunes pour en mettre d'autres.
18:28 Je connais pas après, mais je pense qu'il n'y a pas de...
18:30 C'est d'ailleurs un peu l'idée du nouveau centre de fonctionnement et du centre de formation, c'est pour ça que l'équipe de très jeunes ont été arrêtés.
18:35 Parce que l'idée de dire "on ferme ces classes-là" pour éviter d'avoir à dire à 45 enfants, parce qu'on en garde 5 sur 50, pour éviter d'avoir à dire à 45 parents, ça s'arrête.
18:45 Et de dire "on ira en chercher 5 dans d'autres clubs", ça aussi, c'était un fonctionnement voulu par la nouvelle direction.
18:52 Concernant le sportif, on va voir un peu les 8 départs, les 8 arrivées.
18:56 Est-ce que, effectivement, vous l'avez dit dans la première partie, je vous ai même pas lancé sur le sujet, il y a peut-être des caractères en moins.
19:03 Vous regardez les 8 arrivées majeures et les 8 départs majeurs.
19:09 Il y en a peut-être 7 avec le bandeau, mais expliquez-moi un peu.
19:14 Est-ce qu'on y perd ? Est-ce que ça justifie ? Est-ce qu'on se dit "ce mercato est moins bien que les autres, donc l'Hongoria doit s'arrêter" ?
19:21 Quelle position ? Ou on attend un peu ? Ou est-ce que parmi les arrivées, il y en a qui sont sûrs ?
19:27 Ce mercato, c'est même pas tant les arrivées qu'il faut juger, c'est plutôt les départs.
19:30 Quand au mois de janvier, on voit le forcing pour prendre Malinovski, 3 mois après, il y a forcing pour le faire partir, là déjà, on se dit "erreur".
19:38 C'est pas la première erreur. Il y a des jours qui arrivent, qui partent, des jours qui arrivent.
19:43 L'Oxford Rez l'année dernière, Malinovski, Bakambu, des erreurs d'encrutement, il y en a eu.
19:49 Après, ça ne veut pas dire qu'ils font n'importe quoi aussi. Il y a aussi eu des bons encrutements.
19:57 Après, que les supporters se plaignent du grand nombre de mouvements, et qu'ils estiment que c'est trop, je pense qu'ils ont peut-être raison.
20:07 C'est une question sportive.
20:09 C'est surtout le départ de joueurs phares. On parlait de Payet, de Guendouzi, surtout Guendou.
20:13 On voit, le mec, il a clamé comme personne n'a clamé, hormis Payet. Je ne vais pas capitaliser là-dessus.
20:19 En plus, c'est un bon joueur. Il arrive à la la-dur, il fait des super matchs, il est déjà respecté.
20:24 Je n'ai jamais compris pourquoi il était mis de côté par Thudor, par Marcelino.
20:30 Je trouve ça dommage. C'est là où le rôle du président, c'est aussi de driver un peu son coach, comme mon grand-père a pu le faire à l'époque.
20:38 C'est là où je voulais en revenir là-dessus. Je pense qu'il n'a pas un manque de caractère, il a du caractère.
20:43 Mais à la base, ce n'est pas un président.
20:45 C'est plus un directeur sportif.
20:47 C'est un directeur sportif, un peu plus dans l'ombre. Là, il est en devant de la scène, on le met en avant surtout.
20:52 Et il faut rappeler aussi un truc, pour le dédouaner aussi de pas mal de choses, c'est déjà de base, ce n'est pas un président.
20:57 Mais en plus, il est totalement abandonné de son actionnaire.
21:00 Et à un moment donné, ça m'accorde de venir, de taper du poing sur la table, et d'aller voir les groupes de supporters,
21:05 afin de l'être en fait, tout ça.
21:07 Il s'est entouré de proches en qui il a confiance, dont il estime qu'ils sont les meilleurs.
21:12 Mais qui sont peut-être pas au fait.
21:15 Non mais au fait, parce que là, on est en train de parler de fantasme de supporters.
21:19 Très bien, on refera une partie sur le sujet, pourquoi pas à la prise de parole de l'actionnaire principal, Frank McCourt.
21:26 En attendant, on passe à la suite.
21:30 Le débat additionnel, je vais faire appel aujourd'hui à votre mémoire, pour ce petit moment douceur.
21:39 Parce que vous avez tous noté la désinvolture de Joachim Correa, avec le maillot de l'Olympique de Marseille.
21:46 L'involture, s'il y a bien quelqu'un qui met tout le monde d'accord sur ce début de saison à l'OM, c'est lui.
21:51 Voilà, j'aimerais faire appel à vos souvenirs, Alexandre Rodolphe.
21:55 Est-ce qu'il y a un joueur comme ça, quand vous l'avez vu arriver, vous vous êtes dit "Waouh, mais c'est qui ce type ?"
22:01 Moi c'est Reynald Pedros.
22:03 J'étais heureux qu'il arrive, je l'ai vu jouer à l'OM.
22:07 Cette année-là, on a eu Reynald Pedros et Yordan Lechkov, les deux.
22:11 On s'est dit "C'est pas mal, l'OM remonte en 1, il y a ces deux joueurs-là".
22:15 Puis on les a vus au bout du deuxième match.
22:17 Ça me fait penser à ça.
22:21 Parce qu'il a quand même des références, Correa.
22:23 Et là il arrive...
22:25 On a fait un joueur comme ça, quand tu l'as vu arriver, tu t'es dit "C'est quoi ce joueur-là ?"
22:30 Dans quel sens ? Positif ou négatif ?
22:32 Là, pour Correa, c'est plutôt négatif.
22:34 Oui, j'ai envie de dire des mots douces au goût.
22:37 Oui, parce que le mystérieux, c'est sur le mystère.
22:41 Le mystérieux, tu le connais pas, il débarque et ça confirme que c'était vraiment mystérieux.
22:45 Tu sais pourquoi il débarque.
22:47 En plus, c'est pas son poste.
22:49 En soi, je crois pas que ça soit vraiment un aîné gauche de métier.
22:52 Il est venu et il avait dit qu'il...
22:54 Il a coûté beaucoup plus cher que Sougo.
22:56 Oui, Sougo qui à l'époque n'a pas été mauvais pendant 6 mois.
23:00 Bon, on verra bien. On va lui laisser un peu de temps quand même.
23:04 Le bénéfice du doute, la part de mystère encore à jouer avec une Correa.
23:07 Voilà, c'est tout pour cette émission pour Virage Marseille, qu'on retrouvera lundi prochain.
23:15 Merci Alexandre, merci Rodolphe.
23:17 Merci Romain.
23:18 A très vite.