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NewsTranscription
00:00 Blottie dans les bras de sa mère, Khalil, âgée de plus de 4 ans, est accablée par
00:05 une maladie.
00:06 Il s'agit de l'hydrocéphalie.
00:08 Ce mal est dû à un excès de liquide au niveau du cerveau.
00:12 Jusqu'à 3 mois, il ne tenait pas sa tête.
00:14 Pour un bébé normal, 2 mois déjà, il tient sa tête.
00:18 Donc, j'ai commencé à avoir des soupçons.
00:21 On m'a dit que c'était frontanel, tout et tout.
00:23 On a fait les médicaments traditionnels, mais ça n'a pas abouti à grand chose.
00:27 On s'est réveillé le matin, on a vu le front qui était sorti.
00:31 On a couru, on est allé voir les médecins.
00:33 Ils nous ont dit que c'était une hydrocéphalie.
00:36 On devrait hugement l'opérer.
00:39 Dans l'opération, ça coûtait 2 millions.
00:42 On ne pouvait pas en avoir.
00:44 Ce sont les hommes de bonne volonté qui nous ont aidés.
00:46 Dieu merci, on a fait la première opération.
00:49 Ça allait.
00:50 La tête avait commencé à rétrécir.
00:52 La tête diminuait, diminuait.
00:54 Après, il a rejeté parce que quand on fait l'opération, c'est un fil qu'on place au
00:59 niveau de son cou, il est jusqu'à son ombule pour que l'eau descende dans l'urine.
01:05 Mais après, le tuyau s'est déplacé.
01:07 Donc, l'eau a commencé à rester dans la tête.
01:10 La tête a commencé à s'enfler.
01:12 La tête a commencé à s'enfler.
01:14 Donc, le chirurgien nous a dit qu'on devait le réopérer.
01:16 On a fait l'opération une deuxième fois encore.
01:20 Même 2 millions.
01:21 Les gens nous ont aidés encore, on a fait l'opération.
01:24 Mais après l'opération, voilà sa tête qui est toujours là.
01:27 La santé de Khalil se dégrade de jour en jour.
01:30 Sa mère, Abibassa Nogo, soucieuse de l'état de santé de son fils, a dû tout abandonner
01:37 pour s'occuper de son garçon.
01:38 Avec l'état de Khalil là, on ne peut pas avoir de nounou.
01:41 Quand tu les appelles, ils disent d'accord.
01:43 Quand ils viennent voir Khalil, qu'ils voient Khalil là.
01:46 Elles refusent.
01:47 Elles ne veulent pas.
01:48 Elles disent qu'elles ne peuvent pas.
01:50 Effectivement, elles ne peuvent pas.
01:52 Voilà pourquoi j'ai tout arrêté.
01:55 J'ai arrêté mon travail et je m'occupe de Khalil.
01:58 Avec Khalil au quotidien, c'est très difficile.
02:00 Parce que Khalil ne peut pas s'asseoir, ne peut pas marcher, ne peut rien faire de lui-même.
02:07 Je suis obligée de le prendre, de le porter comme ça tout le temps.
02:11 C'est très difficile.
02:12 La tête pèse.
02:15 Ça me fatigue.
02:16 Voilà pourquoi j'ai mis le torchon là.
02:18 Ne pas que je ressente trop le poids de la tête.
02:22 La maladie roche le petit Khalil, il a même perdu l'usage de ses membres.
02:26 C'est sur cette chaise qu'il passe sa journée quand il n'est pas dans les bras de sa mère.
02:31 La chaise qu'il a est petite maintenant.
02:33 Il faut qu'il ait une grande chaise.
02:35 Il faut qu'il ait une chaise adaptée à sa taille.
02:38 C'est ce que je cherche.
02:40 Pour qu'il puisse mieux s'amuser, s'épanouir avec ses amis.
02:44 Dans son quartier, Abiba Sanogo est parfois victime de moqueries à cause de la maladie de son fils.
02:50 Quand je porte Khalil sur mon dos, le regard des gens, quand je vais dans les cérémonies,
02:56 ils disent "ce enfant, c'est pas, il n'est pas l'homme".
03:00 Les gens disent beaucoup de choses.
03:02 Ça fait que j'ai arrêté de trop sortir, sortir pour aller dans les cérémonies.
03:05 Je sors avec lui de temps en temps pour qu'il prenne de l'air.
03:09 Il peut aller faire sa rééducation.
03:11 Non, à part ça, on ne sort pas.
03:14 Malgré sa santé fragile, Khalil reste un enfant souriant.
03:18 Khalil, c'est un enfant qui est beaucoup éveillé.
03:20 Il retient vite, il attend vite.
03:22 Je souhaite, à travers votre canal, que les âmes sensibles puissent nous venir en aide.
03:29 Pourquoi pas amener Khalil en Europe et avoir d'autres avis.
03:34 L'opérer une troisième fois encore, pourquoi pas.
03:37 Parce que j'ai la vive conviction que Khalil va marcher un jour.
03:42 C'est ce que je souhaite pour lui en tout cas.
03:44 Depuis sa naissance, les parents de Khalil sont seuls à faire face à ses frais de santé.
03:52 Épuisés psychologiquement, moralement et financièrement, ils ne savent plus quoi faire.
03:57 Ils ont un seul souhait aujourd'hui, sauver leur fils.
04:01 [SILENCE]