Peut-on faire confiance aux magasins Discount ?

Touche pas à mon poste

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Transcript

00:00 - C'est un des premiers à dénoncer le hard disco.

00:02 - Oui, oui, c'était en 2006, ça a commencé en 2006, où j'ai montré comment on pouvait bricoler la nourriture

00:07 pour avoir une nourriture à moindre coût, qui ressemblait à la nourriture qu'on achetait d'habitude,

00:12 mais le consommateur ne le voyait pas, et il suffisait simplement de jouer avec les ingrédients,

00:16 de jouer avec les proportions. Mais c'est la nouvelle façon aujourd'hui d'acheter les aliments

00:22 en situation de perte de pouvoir économique. C'est-à-dire que les gens essayent d'acheter moins cher, c'est normal.

00:27 Alors quand vous achetez un produit parce que l'emballage a été défectueux, si ce n'est pas un produit

00:32 qui est périssable et qui est dangereux parce qu'ouvert, il y aurait peut-être des champignons, des parasites, des microbes,

00:37 après tout, bon, on s'en fiche un peu, ça permet de faire des économies. Par contre, si le produit a été touché

00:43 dans son emballage réel, c'est-à-dire le sachet sous vide s'est détaché, l'eau s'est infiltrée à travers le carton,

00:50 alors là, ça peut poser un problème. Les distributeurs, eux, font très attention à ça parce qu'ils savent que,

00:55 comme tout un chacun, si chacun d'entre nous va au supermarché, s'il a un paquet qui ne lui plaît pas

01:00 par rapport à un autre qui lui plaît, il va prendre le paquet qui lui plaît, il laisse l'autre en rayon

01:04 et le produit va se périmer et il est perdu pour tout le monde.

01:07 – Élodie, vous allez où acheter des disconteurs ?

01:09 – Effectivement, en faisant le tri, c'est-à-dire pas pour les produits frais,

01:12 pas pour ce que j'attends de qualité, en achetant différemment, en faisant attention.

01:16 Et c'est vrai qu'en plus, je pense aussi qu'on consomme en cuisine et on fait les courses différemment aussi

01:21 pour nos enfants. Après, j'ai conscience aussi que forcément, ça dépend des gens et des moyens que l'on a aussi

01:27 de faire les courses et beaucoup de gens galèrent à manger à leur faim, donc tu vas au moins cher, simplement au moins cher.

01:32 – Mais avant, la marque donnait une garantie, c'est-à-dire que si j'achetais un produit de marque,

01:36 je ne vais pas citer plein, je pourrais en citer plein, mais quand j'achetais une marque, j'avais une garantie.

01:41 Aujourd'hui, on n'a plus cette garantie parce qu'eux aussi ont été touchés par le pouvoir d'achat,

01:45 c'est-à-dire que la nourriture étant plus chère, eux, ils payent le marketing, le stockage, l'emballage, etc.

01:50 Les marges qu'ils peuvent récupérer de temps en temps, qu'ils sont obligés de donner,

01:53 donc aujourd'hui, ils jouent à jeu égal, donc les autres prennent un avantage aujourd'hui,

01:56 c'est-à-dire les disconteurs, les hard discounts, ils prennent un avantage parce qu'ils vous donnent le produit,

02:01 eux, ils ne travaillent pas autour du produit, on ne fait pas la pub à la télé,

02:04 donc eux, ils peuvent vendre moins cher puisque le prix global du produit, il n'a pas changé pour eux.

02:08 – Comme dans tous les supermarchés, sur les marques internes en fait, qui se développent.

02:12 – C'est la fête, c'est Noël pour les supermarchés en ce moment, voilà.

02:16 Mais disons que quand il dit "j'achète à l'étranger", c'est quelque chose qui avait été dévoilé il y a quelques années,

02:21 par exemple, on avait vendu des pâtes avec un blé dont on ne connaissait pas l'origine,

02:25 il se trouve que ce blé venait de juste à côté de Tchernobyl,

02:28 mais personne ne le disait parce qu'on avait fait les pâtes ailleurs,

02:31 on avait acheté la farine d'un côté, il n'y avait pas écrit "farine venant de telle zone",

02:34 je ne dis pas qu'elles étaient dangereuses, mais en tout cas, vous avez les moyens,

02:37 ça a été fait pour une célèbre boisson au cola, où on achetait le cola dans une autre usine

02:42 qui était dans les pays de l'Est, parce qu'ils avaient des excédents et donc ils les bradaient.

02:46 Il y a d'un côté la ruse, celle-là, ok, elle nous est profitable,

02:49 et il y a de l'autre côté le risque, par moment, donc c'est à ça qu'on doit faire attention.

02:53 – Mais alors c'est vrai que ce sont des produits qui sont effectivement bradés pour nous consommateurs,

02:56 mais est-ce que ce sont des bons produits aussi ? Est-ce que vraiment, nutritivement…

02:59 – Alors on va y venir, c'est la question que je vous ai posée.

03:02 – Ici en France, on a quand même des systèmes de contrôle et de garantie.

03:06 Quand on achète du bio en France par exemple, même si je m'en fiche un peu du bio au moins,

03:10 on sait que c'est du vrai bio.

03:12 Quand on va acheter du bio qui vient de Lituanie, du Kazakhstan, etc.

03:17 mais va savoir ce qu'il y a là-dedans, donc c'est très compliqué.

03:20 Est-ce que la farine, c'est de la farine de blé entière, du blé qui est avec une farine blanche complète,

03:26 est-ce qu'elle a été mélangée avec une autre farine, tout ça tu ne sais pas.

03:29 Donc il n'y a pas de contrôle spécifique là-dessus, souvent,

03:32 parce que par exemple pour la Pologne, on est en zone européenne,

03:35 donc on ne va pas contrôler, mais qui va contrôler les agriculteurs européens polonais ?

03:39 Il n'empêche, pour les consommateurs, les consommatrices, il faut pouvoir remplir le caddie.

03:44 Ils font des stocks monstrueux.

03:46 Chez moi, il y a des stocks de fou.

03:48 Pardon, je fais des stocks, c'est-à-dire on achète en gros.

03:52 Oui, mais vous êtes nombreux.

03:54 Oui, mais vous ne pouvez pas y m'acheter le nombre de rouleaux de papier de toilette,

03:57 ou d'essuie-tout, ou de conserve.

04:00 J'ai des réserves de malade.

04:02 Non, mais là, je suis désolée, mais vous avez vu la couleur de l'huile quand même,

04:05 elle était limite blanche.

04:06 Pour moi, je suis désolée, mais une différence de prix, il y a forcément une raison.

04:10 Moi, psychologiquement, je n'avais pas de problème avec les banques en calo.

04:13 Comment vous pouvez parler d'huile ? C'est de l'huile de quoi ?

04:15 C'est de l'huile de colza, d'olive, de noix, de noisette, une huile combinée.

04:18 En France, par exemple, on a fait des huiles santé.

04:20 On contrôle le taux d'oméga 3, d'oméga 6.

04:22 Mais moi, je peux faire des huiles de mauvaise qualité.

04:24 Il suffit que je récupère des excédents d'huile, des huiliers à droite à gauche,

04:28 et que je fasse une combinaison d'huiles, ce que j'ai le droit de faire.

04:31 Et si je fais une combinaison d'huiles et si je l'étiquette proprement,

04:34 c'est-à-dire que je ne vais pas tricher avec le consommateur, j'ai le droit de vendre ça.

04:37 L'huile, c'est un produit pour faire de la friture, mais la plupart du temps, vous l'absorbez.

04:40 Quelle nature est cette huile ?

04:42 Donc, c'est là où ça pose un problème, mais ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas y aller.

04:45 Par exemple, il y a plein de produits qu'on peut acheter tranquillement.

04:48 Il suffit de voir la composition, de regarder les étiquettes.

04:50 Jusqu'à quand on peut utiliser des produits périmés ?

04:53 C'est vrai qu'il y a une date limite de consommation, parfois on peut la dépasser.

04:56 Sur quels produits, avant que ce soit dangereux pour notre santé ?

04:59 A priori, les produits secs, il n'y a pas de problème.

05:02 C'est-à-dire tout ce qui va être pâtes, riz, semoule, quinoa, etc.

05:06 Mais on peut les dépasser de très longtemps, de plusieurs mois.

05:09 Le problème, c'est leur mode de conservation,

05:11 parce que même dans ces produits, peuvent se développer des champignons, des parasites.

05:15 Pas de microbes, mais des champignons et des parasites.

05:17 Ça donne un déficit à ça.

05:18 Non, mais c'est ça.

05:19 Par contre, quand elle dit, elle monte des tartelettes à confiture en disant

05:22 que ça se conserve parce que c'est du sucre. C'est faux.

05:24 Parce que derrière, c'est un produit panifié qui a été cuit,

05:27 qui lui, va travailler pendant la période de temps où il va être hors péremption.

05:31 Donc, on ne sait pas ce qui va se passer. Peut-être rien, d'ailleurs.

05:33 Un produit, on donne une date de péremption en fonction des tests de l'industriel.

05:37 C'est-à-dire, par exemple, je vais tester un yaourt, je le teste une semaine après, 15 jours après.

05:40 En général, ils vont 15 jours après, pas plus, ou trois semaines.

05:43 Mais après, ils arrêtent parce qu'ils disent, au fond, il faut qu'il soit mangé à un moment donné.

05:46 Mais ça ne veut pas dire qu'il est mauvais.

05:48 Mais il y a des produits qu'on peut conserver.

05:50 Par exemple, le pain de mie en sachet, si vous le mettez au réfrigérateur,

05:54 il tiendra plus de 15 jours.

05:56 Un yaourt, il va tenir plus d'une semaine.

05:58 Mais c'est vrai que le goût sera altéré.

06:00 C'est-à-dire, la valeur organoéptique, la valeur du goût du produit,

06:03 elle va changer dans le temps, bien sûr, puisque le produit continue à fermenter, par exemple.

06:07 Et les boîtes de conserve, c'est indéfini.

06:09 Ça veut dire, l'histoire de la boîte bombée,

06:11 vraiment, si elle est bombée, c'est qu'elle avait un problème à l'origine.

06:14 Mais les boîtes de conserve, ça peut être un an, deux ans.

06:16 D'ailleurs, vous avez des boîtes de sardines qu'on mange 20 ans, 30 ans après.

06:19 - Ah bon ? Vous avez déjà goûté une sardine 30 ans après ?

06:21 - Non, parce que je n'ai pas les moyens.

06:23 Parce que c'est une sardine extrêmement chère.

06:25 - Le miel, c'est à vie.

06:27 - Le miel, c'est très longtemps aussi.

06:29 Par la confiture, parce que s'il y a du fruit à l'intérieur,

06:31 le fruit va fermenter, il va se putréfier, et donc ça sera altéré.

06:34 Donc, ça veut dire qu'on peut aller de là.

06:36 Mais à partir du moment où vous dites ça, il va y avoir des excès, on le sait.

06:39 Ça veut dire, si vous dites, ah oui, alors la date de péremption,

06:41 elle ne sert plus à rien, ça va partir dans tous les sens.

06:44 Donc, on donne des conseils aux gens.

06:46 La péremption, elle fonctionne, surtout pour les produits fumés sous vide,

06:50 la charcuterie et tout ce qui est cru.

06:52 Alors ça, il ne faut jamais jouer avec ça, parce que là, c'est grave.

06:55 - Donc, des pâtes qui sont un peu dépassées au feu, ce n'est pas un problème.

06:58 - Les pâtes, bien sûr, on va les acheter dans les disconteurs, on va acheter ça.

07:01 On peut même acheter des huiles qui sont pseudo-périmées.

07:03 Elles vont être altérées au goût, mais elles ne seront pas périmées en termes de santé.

07:06 - Isabelle ?

07:07 - Alors, philosophiquement, moi, ça me gênerait moins

07:09 si les magasins disaient que leur but, c'est de faire de l'argent.

07:11 Parce que c'est effectivement le cas.

07:13 Mais toutes ces grandes surfaces discantes, en fait, ce qu'elles veulent faire,

07:16 c'est vous faire acheter le plus possible.

07:18 Et c'est vrai que ça, je trouve que, d'a part les temps qui courent de travers,

07:21 c'est absolument scandaleux.

07:22 Et hier soir, outre M6, qui a très bien réussi à Julien, c'est un record d'audience,

07:26 en face, sur TF1, il y avait un reportage de même nature sur tous les discontes,

07:29 où le mec disait, je veux le but, le but, le but.

07:32 C'est qu'ils achètent le plus possible, c'est qu'ils achètent le plus possible.

07:34 Je dis, quelque part, c'est honnête, au moins, il le dit.

07:36 - Mais Isabelle, les Français, ils se sont trompés toujours sur deux industries,

07:38 l'industrie pharmaceutique et l'industrie agroalimentaire.

07:41 Les deux sont des industries qui cherchent du profit.

07:43 C'est-à-dire, il ne faut pas croire qu'ils sont philanthropes,

07:45 ils sont là pour faire du profit.

07:47 Alors, je ne crache pas sur eux. Pourquoi ? Parce qu'ils font du profit,

07:49 mais d'un autre côté, on ne peut pas se passer de l'industrie agroalimentaire.

07:52 On peut essayer de les modérer en leur disant comment faire mieux.

07:55 Et quand je les agresse, en général, ça marche assez bien.

07:58 Et pour l'industrie pharmaceutique, ils nous font des médicaments, quand même.

08:01 Mais les deux sont là pour faire du profit. Et nous, on se trompe. Voilà.

08:04 Et c'est pour ça que nous, consommateurs, on a le choix.

08:06 Quand je dénonce une huile, par exemple, j'avais dénoncé l'huile de coco.

08:09 Pourquoi ? C'était une astuce très maligne de dire

08:11 « Ok, on ne mettra plus d'huile de palme, on va mouiller de l'huile de coco. »

08:14 Préalablement, on fait toute une campagne pour l'huile de coco,

08:17 pour dire « comme c'est bon pour la santé, on embauche des influenceurs, etc. »

08:21 pour faire croire aux gens que c'est un bon produit.

08:22 Mais l'huile de coco, c'est strictement équivalent ou quasiment à l'huile de palme.

08:26 Mais ça, c'était un système pour pouvoir réintroduire des graisses saturées dans l'alimentation.

08:30 - Élodie, tu vois réagir ?

08:32 - Parce que je suis tombée dans le panneau de l'huile de coco.

08:34 Je l'ai testée en pensant que c'était meilleure pour la santé.

08:36 Elle va me remplacer un peu parce que moi j'aime bien le goût.

08:39 J'en mettais aussi dans les cheveux. Bref, j'étais contente, c'était multifonction.

08:42 - Ce n'est pas naturel de mettre dans sa salade ce qu'on met dans les cheveux.

08:46 - Il fallait que vous me le disiez avant.

08:49 - Je n'étais pas là. Excusez-moi.

08:50 Mais l'huile de coco, il y a plein d'influenceurs qui vont continuer à dire

08:54 que je raconte n'importe quoi sans savoir.

08:55 Moi, je connais la composition dans chacun des acides gras.

08:57 Je sais que c'est une mauvaise huile.

08:58 Les Américains disent que c'est une huile poison.

09:00 - Mais attendez, Jean-Michel, elle existe encore cette huile de coco ?

09:03 - Oui, je l'ai dans le placard.

09:05 - Mais ça, c'est parce que tu avais acheté un stock.

09:07 C'est pour ça qu'il paraît un peu salissant.

09:10 - Quand on met un menu de coco sur un plat une fois par mois,

09:13 bien sûr que vous n'allez pas mourir.

09:14 C'était pareil que pour l'huile de palme.

09:16 Mais quand les gens se persuadent que c'est bon pour la santé

09:18 et finissent par n'utiliser que cette huile, alors là, oui, il y a un excès.

09:21 Je répète à chaque fois, une bonne alimentation, elle n'interdit rien.

09:24 - Une toute dernière chose pour ceux qui vont acheter dans ces magasins

09:27 10/40 ou dans ces magasins qui distribuent des produits périmés.

09:30 Est-ce qu'on a la garantie que le produit périmé qu'on va acheter

09:33 est bon pour nous, ne va pas nous rendre malade ?

09:39 - Non. - On ne peut pas ?

09:40 - Clairement non. Je ne peux pas savoir ce qu'il y a à l'intérieur.

09:43 - Alors, Elodie, la vérité.

09:44 - Merci. Ce serait sympa d'être venue. Ça fait plaisir.

09:47 - Mais ça ne veut pas dire que je crache sur le hard discount

09:49 et sur les stockers, surtout en ce moment.

09:51 Je dis simplement la vérité.

09:53 Ça veut dire qu'il y a des produits sur lesquels vraiment ils sont qualifiés

09:55 ou pas de problème. On fait des réductions, même les produits ménagers, etc.

09:59 Il y a des produits sur lesquels j'y vais sur la pointe des pieds.

10:02 Mais ça ne m'oblige pas à acheter les produits de marque.

10:05 Je répète que les produits de distributeurs, des Leclerc, Carrefour, Super U et compagnie,

10:09 tout ça, ça fonctionne aussi.

10:11 Et ce n'est pas beaucoup plus cher. C'est un peu plus cher.

10:14 - Faites attention évidemment. Faire le tri dans ce que vous achetez.

10:17 Soyez vigilants évidemment.

10:19 Mais ces produits servent à ceux qui ont, évidemment,

10:21 et ils sont très nombreux, avoir du mal à boucler les fins de mois.

10:24 Il faut bien remplir les placards et servir des repas aux enfants.

10:29 Donc les pâtes, oui, le riz, voilà.

10:31 Mais faites attention peut-être aux produits pruffrés.

10:34 - C'est prufait.

10:35 [Musique]

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