TF1, 30/10/1995 :
- Coming-Next
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- Bande annonce "Le Cercle Des Poètes Disparus"
- Bande annonce "LMI"
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- Début "Comme Un Lundi" (Christophe Dechavanne)
A noter :
- Après l'échec du retour de "Coucou C'est Nous" entre Janvier et Juin 1995, Christophe Dechavanne retrouve à la rentrée les deuxièmes parties de soirée de TF1 dont il avait assuré le succès avec "Ciel Mon Mardi" entre 1988 et 1992. C'est fois c'est le lundi qui est choisi pour ce nouveau talk-show qui ne durera qu'une seule saison.
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A noter :
- Après l'échec du retour de "Coucou C'est Nous" entre Janvier et Juin 1995, Christophe Dechavanne retrouve à la rentrée les deuxièmes parties de soirée de TF1 dont il avait assuré le succès avec "Ciel Mon Mardi" entre 1988 et 1992. C'est fois c'est le lundi qui est choisi pour ce nouveau talk-show qui ne durera qu'une seule saison.
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TVTranscription
00:00 ♪ ♪ ♪
00:02 Dans un instant, consultation avec Christophe de Chavannes.
00:04 ♪ ♪ ♪
00:06 Peux-toi encore faire confiance à la médecine traditionnelle ou est-elle dépassée?
00:09 ♪ ♪ ♪
00:14 Quand vous sortez vos plats du lave-vaisselle, restent-ils des traces?
00:18 ♪ ♪ ♪
00:19 Alors, essayez SonDose, la dose de lavage mise au point par la recherche Son.
00:23 ♪ ♪ ♪
00:24 Sa formule à l'oxygène actif élimine les traces jusque dans les moindres recours
00:28 et vous offre à chaque lavage des résultats parfaits.
00:31 Son lavage, son rinçage, son régénérant, Son, la propreté imbattable.
00:36 ♪ ♪ ♪
00:42 ♪ ♪ ♪
00:47 ♪ ♪ ♪
00:54 ♪ ♪ ♪
00:58 - Pizza!
00:59 - Quand on mange la pizza Thunder Crisp de McCain,
01:01 celle qu'ils font toutes seules dans la bouche,
01:03 je serais stupide de chanter pour faire venir la pluie.
01:06 [ Bruits de vent ]
01:09 Pizza Thunder Crisp.
01:10 McCain, c'est ceux qui en parlent le moins et qui en mangent le plus.
01:13 Avant, Monsieur prenait le cheval, Bertrand, la voiture.
01:21 Mais Monsieur a découvert l'Opel Astra Tiffany.
01:24 Direction assistée, jante en alliage, verrouillage centralisé, vitre électrique avant, radio cassette.
01:30 Et qui conduit le cheval?
01:33 C'est Bertrand.
01:35 Et il n'en peut plus Bertrand, il en a plein les bottes.
01:38 Rah la casquette.
01:40 Plus on connaît les voitures, plus on aime l'Opel Astra Tiffany.
01:44 - Tiens, tiens, des nouveaux Well.
01:48 Avec une fille qui se photographie.
01:50 Là, ils y vont fort. Après, tout c'est que des collants.
01:53 Bon, allez, on essaye.
01:55 Oh là là.
01:56 [ Chante ]
02:01 Les nouveaux Well en lycra 3D, c'est une sensation encore inconnue
02:05 qui peut provoquer des phénomènes très agréables, d'accoutumance irréversible.
02:10 Les femmes s'aiment en Well et ça les rend magnifiques.
02:14 Pa pa pa ra.
02:16 Avec Indix, vous avez 20 indices pour trouver la réponse.
02:19 Exemple.
02:20 Mes amis m'appellent la grande pomme.
02:22 Alors, tu vous me connaissez?
02:24 Oh, la grande pomme de la colère, c'est... c'est...
02:26 Autre indice.
02:27 Bon, allez, je vais vous aider.
02:29 Je suis une grande ville des États-Unis, alors.
02:32 Le premier qui trouve a gagné.
02:34 Indix, un jeu aimé.
02:36 Le problème de Valérie, c'est les sucreries.
02:39 Le problème de Jean-Yves, c'est les enfants vivants.
02:42 Le problème de Hélène, c'est la laine.
02:46 On y va, on y va, on y va,
02:48 de la laine à la vache froide.
02:50 La trifle protection.
02:52 Douceur, qualité de ce qui procure au sens un plaisir délicat.
02:58 Exemple.
02:59 La douceur d'une voix, d'un son.
03:01 La douceur d'un profil, la douceur de la peau.
03:04 La douceur de l'air, de la saison.
03:07 La douceur enjeuvine.
03:09 La douceur de l'amitié, de la liberté.
03:12 La douceur de vivre en paix.
03:14 Vous m'écoutez ?
03:16 Oui, bien sûr.
03:18 D'où la douceur de Yoplait, la douceur même.
03:22 Et ta fille, toi, elle est où ?
03:29 Tu l'enfermes ou quoi ?
03:30 Mais non, elle attend les DF.
03:33 Et comme les DF, quand ils disent qu'ils viennent,
03:35 tiennent le temps de voir pousser les arbres,
03:37 là, je suis sûr qu'elle va pas courir avec les garçons.
03:40 Qu'est-ce que tu fais ? On peut pas aller à la plage ?
03:46 Si, il faut juste que je sois rentrée à 3h pour le DF.
03:49 Quand vous prenez rendez-vous avec le DF entre 15h et 17h,
03:52 nous nous engageons à venir entre 15h et 17h.
03:54 Ainsi, vous pouvez profiter de votre journée comme bon vous semble.
03:57 Et ton grand, il fait quoi aujourd'hui ?
04:00 La plage.
04:01 Ah !
04:02 EDF, nous vous devons plus que la lumière.
04:06 [Musique]
04:10 [Musique]
04:14 Avec Hulette Bacard, le cercle des poèmes disparu.
04:18 Tradition, honneur, discipline, excellence.
04:22 [Musique]
04:23 À présent, dans cette classe, vous apprendrez à penser par vous-même.
04:26 [Musique]
04:28 Les mots et les idées peuvent changer le monde.
04:31 [Musique]
04:32 Trouvez votre propre voix.
04:33 Maintenant, je sais ce qui me brûle à ce moment-là.
04:36 Tout notre système pédagogique est établi et il fonctionne.
04:39 Si vous vous mettez en question, comment les empêcher d'en faire autant ?
04:41 Oh capitaine, mon capitaine, c'est moi.
04:44 Robin Williams refait le monde.
04:46 Mardi 20h50 sur TF1.
04:49 Mardi, LMI, le magazine info de Guillaume Durand.
04:52 Au sommaire, Roger Hanin, avec Navarro, est devenu l'un des acteurs les plus populaires de France.
04:58 Portrait de l'homme et de l'acteur.
05:00 Bernard Tapie, symbole de la réussite des années 80.
05:03 Il est aujourd'hui au banc des accusés.
05:05 LMI retraite son parcours.
05:07 Gros plan sur le Québec.
05:09 Après les résultats du référendum, les réactions à chaud de l'équipe de Guillaume Durand.
05:13 Jacques Chirac, six mois après sa victoire à l'Élysée, il est aujourd'hui au plus bas dans les sondages.
05:19 LMI fait le point.
05:21 Mardi 23h, Guillaume Durand présente LMI en direct sur TF1.
05:26 ♪♪
05:32 Vous voulez que l'on vous parle de beauté, de perfection ?
05:36 Alors rendez-vous chez votre concessionnaire Chrysler.
05:39 Chrysler Stratus.
05:41 ♪♪
05:51 Avec Hulette Pacard, comme un lundi.
05:54 ♪♪
06:23 ♪♪
06:36 - Mesdames, messieurs, bonsoir.
06:37 Messieurs, mesdames, messieurs.
06:38 [ Applaudissements ]
06:40 Et bonsoir à vous qui êtes ici.
06:41 Vous avez bien fait venir.
06:42 Nous sommes ensemble pendant la longueur de cette émission.
06:45 Les erreurs médicales, mesdames, messieurs, les erreurs médicales sont menées courantes.
06:49 Dans le Figaro de ce matin, par exemple.
06:51 Merci beaucoup.
06:52 Dans le Figaro de ce matin, par exemple, on apprend qu'à Vienne,
06:54 un homme entré à l'hôpital pour une circoncision a subi une ablation des coucougnettes.
06:58 Il a été confondu.
06:59 Ça n'est pas rigolo pour lui, en tout cas.
07:01 Il a été confondu avec un autre patient qui, lui, souffrait d'un cancer des testicules.
07:04 Pas drôle, donc, surtout pour lui.
07:06 Pas facile non plus pour le chirurgien d'expliquer qu'il y a eu méprise.
07:10 Que la médecine ait fait des progrès pour sauver des vies humaines, c'est sûr, mais voilà.
07:13 Elle continue de faire des erreurs, parfois dramatiques.
07:16 Il y a-t-il crise entre les patients et leurs médecins ?
07:19 Est-ce que la crise explique-t-elle la vogue des médecines parallèles ?
07:22 Et celles-ci sont-elles efficaces ?
07:23 C'est de cela que nous allons débattre.
07:26 Mais d'abord, comme d'habitude, un petit tour au bistrot.
07:29 - Moi, on voit les médecins mieux en sport.
07:31 - Dans le temps, c'était mieux parce qu'il y avait les plantes.
07:33 Puis il y avait les vieux qui dirisaient que maintenant,
07:36 ils te soignent d'un côté, ils te bourrissent de l'autre.
07:38 - La bonne médecine, c'est le casse-route, déjà, au départ.
07:41 - T'as un obsès, t'as un obsès.
07:43 Par exemple, t'as un obsès.
07:44 - J'ai la monnaie, je sais bien.
07:45 - Tu as des feuilles d'olivier, tu les écrases, tu les mouilles,
07:48 tu les attaches, ça, le lendemain, il n'y a plus rien.
07:50 - Mais c'est typique à ta région, peut-être, ça.
07:53 - Ben oui, ça dépend des régions.
07:55 - Si j'avais écouté tous les médecins que j'ai vus,
07:57 il ne me resterait plus rien parce qu'il y en a qui vont dire
07:59 "Vous enlevez un petit bout de ceci, un petit bout de cela."
08:01 Eh ben, si j'avais écouté, il ne me resterait plus rien.
08:03 - Plus ils sont jeunes, moins ils sont bons.
08:05 - Bon, maintenant que je vous dis, il y a des médecins qui sont dépassés,
08:07 mais c'est tout.
08:08 - Oui, oui.
08:11 - Je ne lui parlais que de lui, mais enfin, je ne veux pas tout répéter.
08:14 - Heureusement qu'il y a des médecins,
08:16 heureusement qu'il y a des plombiers,
08:18 heureusement qu'il y a des mécaniciens.
08:20 Comme il dit, chacun son métier, hein. - Voilà.
08:22 - Voilà, chacun son métier. C'est de ce métier,
08:24 s'il s'en est un, c'est probablement plus qu'un métier.
08:26 Donc nous allons parler ce soir, 2 équipes, vous le savez,
08:28 dans cette émission, qui sont là pour dialoguer.
08:30 On va commencer toutes les émissions en disant ça,
08:32 mais je le répète quand même.
08:34 Et l'équipe jaune, ce soir, Laurent, bonsoir. - Bonsoir.
08:36 - Vous représentez donc cette équipe jaune,
08:38 vous la dirigez, vous êtes le chef d'équipe.
08:40 - On a travaillé en amont pour préparer ce dossier ce soir,
08:42 avec des médecins, mais pas seulement des médecins,
08:44 aussi des patients, et puis des gens qui sont,
08:46 par exemple, des philosophes.
08:48 Quelques chiffres, juste suite au travail qu'on a pu faire,
08:50 il y a 200, 250 millions en moyenne
08:52 d'actes médicaux chaque année en France.
08:55 Et entre 77 et 89, 12 ans,
08:57 il y a eu exactement un peu plus de 4 000 plaintes
09:00 de malades vis-à-vis de médecins.
09:02 4 000 plaintes, 250...
09:04 - De médecins ou d'institutions.
09:06 - 250 millions par an d'actes médicaux.
09:08 Vous voyez que c'est franchement pas énorme.
09:10 Le droit à l'erreur existe peut-être aussi pour les médecins,
09:12 on en parlera ce soir. Et puis, deux petites choses, simplement.
09:14 Premièrement, nous avons quand même, malgré tout,
09:16 le système de soins... - Je suis pas sûr que les médecins
09:18 disent eux-mêmes qu'ils ont droit à l'erreur.
09:20 - Ah, ben, on verra, on en parlera avec eux. - On en verra plus tard, oui.
09:22 - Premièrement, nous avons le meilleur système de soins du monde,
09:24 ou l'un des meilleurs systèmes de soins du monde,
09:26 il faudra le dire aussi ce soir, peut-être.
09:28 Et puis, deuxièmement, l'espérance de vie, on le sait en France,
09:30 a considérablement augmenté depuis quelques années.
09:32 Et ça aussi, c'est notamment grâce à la médecine.
09:34 - Merci, Laurent. Pascal Bataille. - Bonsoir, Christophe.
09:36 - Bonsoir, Pascal. - Alors, une équipe bleue
09:38 qui est un petit peu moins optimiste
09:40 sur l'état de santé de la médecine française,
09:42 même si les chiffres que donne Laurent sont effectivement rassurants.
09:44 Mais chaque erreur, le problème,
09:46 c'est que chaque erreur, elle est dramatique,
09:48 et que quand elle se multiplie, comme c'est le cas actuellement
09:50 en France, eh bien, c'est d'autant plus dramatique.
09:52 Alors, mon équipe, elle est composée de médecins,
09:54 également de patients ou d'anciens malades.
09:56 Elle est composée aussi de praticiens
09:58 d'autres médecines, des médecines dites "douces"
10:00 ou "alternatives". - On en parlera un petit peu plus tard.
10:02 - Elle est composée aussi, beaucoup,
10:04 malheureusement, de personnes qui ont dû subir,
10:06 soit dans leur propre chair, soit
10:08 vis-à-vis de leur entourage, des erreurs médicales,
10:10 à commencer par cet homme
10:12 qui est assis à côté de moi, qui est le Dr. Steinmer,
10:14 qui est un médecin, et un médecin qui a failli mourir
10:16 d'un cancer, par la faute, on peut le dire,
10:18 de ses confrères.
10:20 - Donc, oui, étonnamment, docteur,
10:22 vous êtes situé dans l'équipe
10:24 qui aurait plutôt à dire des choses
10:26 contre la médecine en général. - Oui, j'aurais sûrement
10:28 des choses à dire. Je veux d'abord dire que j'ai
10:30 une formation médicale universitaire.
10:32 Donc, j'ai toutes les raisons
10:34 de penser que mes confrères sont
10:36 excellents. - Vous êtes généraliste ? - Moi-même,
10:38 je suis spécialiste en médecine interne,
10:40 je suis un ancien chef de clinique, de service
10:42 d'hypertension et de maladies vasculaires,
10:44 et je connais M. Philippe... - Pour que tout le monde comprenne, pardonnez-moi,
10:46 la médecine interne... - La médecine interne,
10:48 c'est une super spécialité,
10:50 j'allais dire, c'est une super médecine
10:52 générale, si vous voulez.
10:54 C'est-à-dire... - C'est une médecine générale interne.
10:56 - L'interniste essaye de
10:58 régler les problèmes et de ne pas systématiquement,
11:00 comme le généraliste,
11:02 envoyer à l'hôpital et essaye de régler un problème
11:04 de coronarien, essaye de régler
11:06 un problème digestif, pulmonaire,
11:08 sans nécessairement
11:10 faire appel à un médecin spécialiste,
11:12 puisque lui-même est spécialiste,
11:14 à peu près spécialiste, dans toutes les
11:16 disciplines. - Le caractère... - Et il règle...
11:18 - Cette spécialité existe beaucoup
11:20 en Allemagne, en Suisse,
11:22 en Italie,
11:24 et c'est une
11:26 spécialité qui est très longue, en général,
11:28 c'est après 5 années, après les
11:30 études médicales, que l'on devient spécialiste
11:32 de médecine interne. C'est pas mal
11:34 parce que le généraliste, très souvent,
11:36 envoie à l'hôpital, très
11:38 rapidement, alors que l'interniste arrive
11:40 très souvent à se débrouiller
11:42 avec des problèmes même compliqués. - Alors comment vous vous êtes
11:44 débrouillé avec vos propres problèmes ? - Avec mes propres
11:46 problèmes... Alors, j'ai été opéré
11:48 d'un premier cancer,
11:50 d'un cancer du
11:52 sécum, en 1991.
11:54 C'était
11:56 au mois de juillet
11:58 1991. - On peut dire on scelle le sécum,
12:00 non ? - Le sécum, c'est au niveau du colon,
12:02 donc un cancer du colon,
12:04 et j'avais fait moi-même le diagnostic,
12:06 d'ailleurs, j'avais des troubles digestifs,
12:08 un type de subocclusion,
12:10 j'avais de la fièvre et je sentais une boule
12:12 abdominale, c'est pas très compliqué.
12:14 Et j'ai été voir le chirurgien, j'ai dit "écoutez, voilà".
12:16 - Vous vous êtes présenté comme médecin,
12:18 j'imagine ? - Comme médecin, mais il me connaissait, il avait déjà
12:20 opéré mon père d'un cancer du
12:22 rectum, et lui se rappelait
12:24 sûrement pas, mais moi je me rappelais très bien.
12:26 Et le chirurgien
12:28 a hésité, m'a dit "oh, ça m'étonnerait
12:30 que ce soit un cancer".
12:32 Toujours est-il que j'avais bien raison. - Après examen,
12:34 j'imagine. - Après examen, on m'a fait
12:36 une amputation de la moitié
12:38 du colon, c'est ce qu'on fait
12:40 dans les cancers du sécum,
12:42 et je suis ressorti
12:44 relativement bien, j'étais content.
12:46 - Ça c'était en ? - C'était en 91, je me répète,
12:48 donc en juillet 91, mais
12:50 les troubles digestifs ont réapparu.
12:52 On ne m'avait pas fait d'endoscopie en pré-opératoire,
12:54 parce qu'on prétendait que cette
12:56 endoscopie pré-opératoire était dangereuse.
12:58 On m'a fait une endoscopie
13:00 post-opératoire parce que je l'ai demandé,
13:02 j'avais de nouveau du sang dans les selles.
13:04 Et à ce moment-là,
13:06 on m'a fait une endoscopie très
13:08 rapide, et on m'a dit qu'elle
13:10 était normale. Mais en 92,
13:12 les ennuis ont commencé
13:14 de façon très importante, c'était en mois de juillet,
13:16 je suis allé retourner
13:18 chez un gastro-entéro, un confrère spécialisé,
13:20 je lui ai dit "écoute, fais-moi
13:22 ou refais-moi une endoscopie,
13:24 il y a un problème. Il y a un problème,
13:26 il faut que tu me fasses cette endoscopie
13:28 parce que ça va
13:30 très très mal, j'ai de nouveau des ennuis,
13:32 mais pas comme avant, j'ai des faux
13:34 besoins, j'ai de nouveau des rectoragies,
13:36 il faut que tu me fasses..." Alors il m'a dit
13:38 "écoute, franchement, prends donc
13:40 du parapsilium, j'étais
13:42 effectivement..." - On va pas te quitter les médicaments, c'est interdit en principe.
13:44 - D'accord, ça n'a pas d'importance,
13:46 j'étais constipé, et
13:48 j'étais un peu déçu, il faut dire,
13:50 de ce parapsilium, parce que je me suis dit
13:52 "bon sang, s'il n'y a rien d'autre que me donner des
13:54 échantillons parapsilium, je suis parti,
13:56 et au mois de août,
13:58 je suis retourné dans le même
14:00 cabinet médical, chez un autre gastro-entéro,
14:02 j'ai imploré, j'ai dit "fais-moi
14:04 une endoscopie, écoute, il y a un problème,
14:06 ça va de plus en plus mal", alors il m'a dit
14:08 "sans me faire cette endoscopie..." - Qu'est-ce que représente
14:10 une endoscopie, pour que tout le monde vous la refuse ?
14:12 - Une endoscopie, c'est une coloscopie.
14:14 - Ah oui, alors qu'est-ce que représente une coloscopie ?
14:16 - C'est-à-dire qu'avec une caméra endoscopique, on va examiner
14:18 effectivement la région qui pourrait être... - On va examiner, on rentre
14:20 à l'intérieur du colon, c'est-à-dire
14:22 du gros intestin, et on regarde
14:24 la muqueuse intestinale,
14:26 et à ce moment-là,
14:28 il m'a dit "non, écoute, c'est rien du tout,
14:30 parce que t'as pas été dans une pizzeria",
14:32 j'ai dit "si, j'ai été effectivement dans une pizzeria
14:34 il y a 15 jours", il m'a dit "ben alors,
14:36 c'est une intoxication alimentaire".
14:38 Alors j'ai dit "ben, écoute,
14:40 je dois faire du misérabilis",
14:42 je lui ai dit "Claude, mais
14:44 c'est pas du tout ça, tu es complètement
14:46 à côté". Je suis rentré chez moi,
14:48 les ennuis digestifs ont augmenté.
14:50 Au mois de décembre, les ennuis étaient
14:52 insupportables, j'ai donc téléphoné
14:54 au chirurgien qui m'a opéré,
14:56 pour la première intervention
14:58 sur le cancer du côlon, et puis je lui ai dit
15:00 "écoutez, faites pression sur ces gastro-entéros
15:02 qu'on me fasse une endoscopie".
15:04 Alors, je rappelle
15:06 les gastro-entéros, je dis "alors,
15:08 tu vas me faire cette endoscopie, est-ce que
15:10 M. X t'a téléphoné ?" Il me dit "oui,
15:12 il m'a téléphoné, mais je pars en vacances,
15:14 demain, c'est les fêtes de..." J'ai dit "non".
15:16 - Alors vous avez insisté. - Et j'ai insisté,
15:18 et alors, on trouve chez moi
15:20 un cancer historique,
15:22 un cancer à la limite de l'opérabilité,
15:24 avec un envahissement de la vessie,
15:26 un cancer énorme,
15:28 comme on n'en voit plus. Alors,
15:30 je dis "merde".