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PAF : Analyses, décryptages et investigations sur les émissions télé ! 




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00:00 (Applaudissements)
00:14 - Alors, Ségolène, aujourd'hui... Alors, tous les sujets que vous avez faits m'intéressent énormément.
00:18 Et aujourd'hui, encore plus qu'en plus, elle va vous poser des questions, Ségolène Royal,
00:22 parce qu'on n'entend parler que de ça et on n'y comprend plus rien.
00:26 Comment est fixé le prix du carburant ? Moi, je ne comprends rien. Donc expliquez-moi, Ségolène.
00:31 Alors, je suis peut-être le seul. Il y a beaucoup de gens qui nous regardent. Mais on a envie de comprendre.
00:36 - Alors, d'abord, est-ce que quelqu'un se souvient du prix de l'essence et du gazole au moment de la révolte des Gilets jaunes ?
00:42 - 1,40. - Oui, c'est ça. 1,50.
00:45 - 1,40. - 1,40. Voilà.
00:47 - Tu parles de... - Non, non, non.
00:49 - 1,40. Donc, vous voyez, à ce moment-là, il y a une révolte parce qu'il y a une taxe carbone
00:53 et que le prix de l'essence et du gazole allait augmenter. Et aujourd'hui, nous en sommes à 2 euros.
00:58 Alors, le premier tableau, c'est pour vous expliquer que la moitié du prix de l'essence, la moitié, ce sont des impôts.
01:07 La moitié. C'est-à-dire que quand vous allez à la pompe, que vous payez 2 euros, il y a 1 euro qui passe en taxes et impôts.
01:14 Donc ce qui n'est pas normal, c'est que quand vous payez 1 litre 2 euros, il y a 1 euro d'impôts.
01:19 Mais quand c'était 1,40, vous payiez la moitié, 70 centimes.
01:24 - Certainement. - Donc, le gouvernement, donc le ministère des Finances, disons pour neutraliser,
01:29 augmente l'impôt au fur et à mesure où le prix du pétrole augmente.
01:34 Donc, on pourrait tout de suite baisser le prix. - Jeuler l'impôt.
01:37 - Tout de suite, oui, en baissant... Si on dit que le prix normal de l'essence et du gazole, c'est 1,40 à 1,50...
01:43 - On laisse à 70 centimes. - On laisse... Parfait.
01:46 - Quel bon mathématicien, Cyril ! - On laisse à 70 centimes. Donc on baisse tout de suite de 30 centimes.
01:52 - C'est vrai. Ça, c'est intéressant. - Donc ça fait 1 litre à 1,70 euros.
01:55 C'est qu'il ne devrait pas augmenter au-dessus et même qu'il devrait baisser au fur et à mesure où les autres parties qui constituent le prix de l'essence peuvent baisser.
02:05 Ça, c'est la première observation. Deuxièmement, est-ce que vous connaissez les différentes étapes de fabrication de l'essence ?
02:13 - La première étape, c'est... - Pétrole. - Le pétrole, c'est l'extraction, le raffinage.
02:19 - Ensuite, vous avez... - Le transport. - Le transport. Ensuite, vous avez...
02:23 - La pompe. - La distribution et la pompe.
02:26 - Donc qu'est-ce qui se passe ? On va regarder le second tableau. L'extraction, donc, c'est dans les pays...
02:31 J'en profite pour vous dire que c'est dans les pays producteurs de pétrole. Il y a 13 pays producteurs de pétrole dans une organisation qu'on appelle l'OPEP.
02:38 Et ce prix est fixé par un système boursier. C'est l'offre et la demande. Donc quand les pays producteurs diminuent la production pour faire monter le prix, ça fait monter le prix.
02:46 Quand ils augmentent la production, au contraire, ça fait baisser un peu le prix. Mais ça varie assez peu. C'est-à-dire que...
02:53 - Alors ça, c'est pas le bon graphique. - Non, c'est pas le bon graphique. - Bétez le graphique. Voilà, c'est celui-là qu'on veut.
02:56 - Le précédent. Voilà. Regardez. Ça, c'est la variation des différents prix de ce qu'on appelle le brut, le pétrole, avec les différentes composantes.
03:04 Vous voyez, ça varie en fait assez peu. Il y a des pics, il y a des descentes, etc. Et le graphique suivant, ce sont les marges des raffineurs.
03:12 Vous allez voir, vous avez vu que même quand le pétrole baisse, regardez les pics de marge des raffineurs. Ils s'en mettent. C'est des profiteurs de crise.
03:20 Parce que c'est aussi sur un marché boursier qui est à Rotterdam et qui fixe le prix là aussi en fonction de la spéculation.
03:28 Donc il suffirait que les organisations internationales et que les pays globalement disent "Bah non, le prix du raffinage..." Qu'est-ce que c'est que le raffinage d'ailleurs ?
03:37 - C'est la transformation du pétrole en... - En faisant quoi ? - En essence. - Oui, en faisant quoi ? - En faisant quoi ? - Comment ça se transforme ?
03:44 - Qui c'est ça ? - J'ai l'angoisse, j'ai l'impression d'être... - On prend du brut, donc on pompe le brut dans le... - On prend le brut de...
03:50 - C'est passionnant, ça m'a toujours pas aidé, moi, l'énergie. - On prend le pétrole brut et on rajoute avec d'autres produits pour en faire de l'essence.
03:57 - Non, on fait chauffer. - Ah, c'est par distillation, alors ? - On fait chauffer et après, il y a des produits plus ou moins raffinés qui sortent.
04:03 - Par double L. - Donc c'est un processus industriel, si vous voulez, avec un coût bien précis. Donc il suffirait de dire "Bah non, le raffinage, c'est un processus industriel avec un coût bien précis,
04:13 le prix doit être fixé en fonction du coût de fabrication, finalement, de ce raffinage au lieu d'être livré à la spéculation."
04:21 Donc là, on pourrait aussi réglementer et réguler le prix du pétrole. - Pour montrer qu'il y a des solutions pour baisser le... - C'est ça.
04:29 C'est-à-dire qu'il faudrait penser autrement à l'organisation et faire un rapport de force avec les différents producteurs.
04:34 Donc en ce moment, il y a deux anomalies, c'est-à-dire quand le prix... On vient de voir les graphiques. Quand le prix du pétrole monte, le prix du raffinage monte aussi,
04:41 parce que c'est en pourcentage, chacun se sert. Et quand le prix du pétrole baisse, le prix du raffinage monte aussi, parce qu'ils prennent la différence.
04:49 Ils ne disent pas vu pas pris, on prend la différence. C'est ce qu'on appelle les surprofits et c'est ce qu'on appelle aussi les profiteurs de crise.
04:55 Donc on pourrait très bien réglementer ces marges, réglementer ces prix, faire la transparence sur le coût du raffinage et laisser la rémunération,
05:03 le juste bénéfice par rapport à cette activité de raffinage. Le transport, alors, qu'est-ce qui s'est passé sur le transport ?
05:10 Vous avez entendu que le prix du transport a explosé, notamment pendant le Covid, puisque il y avait... Donc là aussi, le profiteur de crise.
05:17 Le prix du transport maritime a été multiplié par 12. Le coût, les salaires et tout ça du transport maritime n'ont pas été multipliés par 12.
05:25 Donc là aussi, on pourrait très bien dire non, le prix du transport maritime, voilà ce que ça coûte, voilà ce que ça vaut,
05:30 voilà quel est le juste bénéfice des entreprises de transport maritime. Il n'y a aucune raison qu'il y ait des profiteurs de crise sur le transport maritime.
05:37 Ensuite, il y a la distribution. Donc il y a trois réseaux de distribution, lesquels ? Les grands raffineurs.
05:43 – Il y a Total Energy. – Total, Exxon, BP, etc.
05:46 – Ça va pas mal, lui. – Oui, qui prennent les marges, eux, sur toute la ligne.
05:49 Parce que Total, il prend les marges sur toute la ligne, il a à fois extracteur, raffineur, etc.
05:53 – C'est pour ça que ce sont les seuls à proposer 1,99. – Oui, et encore, ils font déjà de super profits avec ça.
06:00 Puisqu'ils ont déjà fait des profits sur toutes les étapes de la distribution, du raffinage, du transport, etc.
06:06 Soit les grandes surfaces commerciales, mais elles, elles se rattrapent aussi parce que ça leur amène des clients.
06:12 Et puis de toute façon, elles font aussi le profit. Ça n'existe pas, le prix coûtant.
06:15 C'est que forcément, elles font du bénéfice quand même.
06:18 Soit les pompistes indépendants, eux, on leur dit "vous allez vendre à perte",
06:22 maintenant, eux, ils gagnent un centime à un centime et demi par litre.
06:25 – Ils ne peuvent pas, eux. – Donc voilà.
06:27 [Rires]
06:28 Pour conclure, vous voyez que ce qu'il faut comprendre, c'est que c'est une filière spéculative,
06:33 et qui est sans règles, et qu'il y aurait la possibilité de mettre des règles dans les organisations internationales.
06:39 Puisque plus le pétrole augmente, plus les marges des intermédiaires augmentent.
06:42 Et quand le pétrole baisse, l'essence ne baisse pas.
06:46 Donc vous voyez, il y a une anomalie.
06:48 Vous avez remarqué d'ailleurs, parfois, on annonce la hausse du prix du pétrole,
06:51 pouf, tout de suite, ça monte à la pompe.
06:53 On annonce la baisse du prix du pétrole, là, on attend 3 semaines, 4 semaines,
06:56 et puis ça baisse beaucoup moins que proportionnellement.
07:00 Voilà, donc…
07:01 – Vous avez compris ? Vous avez des questions ?
07:03 – Avec l'inflation, juste pour terminer, avec l'inflation, comme la TVA est en pourcentage,
07:08 nous avons payé 40 milliards d'impôts supplémentaires.
07:12 Vous voyez, on nous dit que les impôts n'augmentent pas.
07:16 Si, parce que dès que les prix augmentent, comme la TVA est en pourcentage,
07:19 et puis ça, tout le monde paye, les moyens, les pauvres, les riches.
07:22 – La TVA.
07:23 – C'est l'impôt en plus le plus injuste, au moment même où l'impôt sur les grandes fortunes financières a été supprimé.
07:28 Donc là aussi, il y a des marges de manœuvre, à la fois de justice et d'efficacité.
07:32 Est-ce qu'il y a des questions ?
07:33 – Oui, alors, attendez, est-ce que…
07:34 – Je ne sais pas si je répondrai.
07:35 – Si je répondrai, il y aura une interrompue sur le mot de terme.
07:38 – Ce que je retiens, c'est que l'État prend quand même beaucoup d'argent
07:41 et que l'impôt se fait de manière proportionnelle.
07:43 Pourquoi, au lieu de donner des chèques anecdotiques,
07:46 l'État ne baisse pas tout de suite l'impôt sur l'essence ?
07:48 – Exactement.
07:49 – Il représente 8 euros par mois pour les Français, c'est rien.
07:52 – C'est une très bonne question.
07:53 Là, il faudrait faire une réstau… baisser le prix de l'essence de 30 centimes.
07:57 C'est ce que viennent de faire d'ailleurs les Allemands et les Espagnols.
08:00 Ils ont baissé de 30 centimes, pour tout le monde, le prix de l'essence, bien sûr.
08:04 – Pourquoi le fait pas ?
08:05 – Parce que l'impôt rentre, donc le gouvernement n'a pas envie.
08:09 – En fait, ça coûte moins cher.
08:10 – Et puis c'est invisible.
08:11 – Ça fait chèque de 100 euros.
08:12 – Parce que regardez, les Gilets jaunes se sont révoltés
08:14 alors que l'essence était à 1,50, parce qu'il y avait une taxe.
08:17 Mais en fait, c'est pire ce qui se passe aujourd'hui.
08:19 Mais comme il n'y a pas d'annonce de taxe et que c'est beaucoup plus insidieux,
08:23 puisque c'est proportionnel et c'est à la pompe
08:25 et qu'on ne voit pas qu'il y a une taxe décidée en tant que telle,
08:29 c'est beaucoup plus insidieux, donc les gens subissent ça.
08:31 Alors qu'il y a d'autres solutions, c'est ça qui est important.
08:34 – C'est la tour du poing.
08:35 – Oui, présente. J'ai une question, à propos du prix de l'essence.
08:39 On est à 2 euros, mais rien n'indique que les prix vont arrêter de grimper.
08:43 – C'est ça.
08:44 – Les perspectives d'évolution, on est d'accord, sont à la hausse.
08:47 – Alors, aujourd'hui, par exemple, le prix du pétrole a un peu baissé,
08:50 donc ça s'est un peu stabilisé, donc les pays producteurs aussi
08:54 n'ont pas forcément intérêt à faire non plus, à déclencher des crises
08:57 dans le monde entier.
08:58 Mais cela dit, effectivement, c'est la raison pour laquelle,
09:01 pour répondre à votre question, il est urgent de réglementer
09:06 l'ensemble des États, puisqu'on peut récupérer des baisses de prix
09:09 sur la spéculation des raffineurs, on peut récupérer des baisses de prix
09:12 sur le transport, on peut récupérer des baisses de prix en stabilisant l'impôt
09:17 et sans le laisser augmenter.
09:18 Donc vous voyez, il y a une marge de manœuvre.
09:19 Je pense que le prix de l'essence devrait revenir à 1,50 €,
09:22 ne devrait pas être plus d'1,50 €.
09:24 – Mais il continue à grimper, exactement.
09:26 Vespuysère ?
09:27 – Alors justement, moi je me demandais, pourquoi est-ce que l'État ne pourrait pas,
09:33 pour calmer le peuple, mettre une loi en place de transparence
09:38 qui montrerait tout simplement la bonne foi de chacun ?
09:42 – Oui, c'est vrai, la démocratie c'est la transparence inexpliquée.
09:46 C'est pour ça que nous contribuons à la démocratie,
09:48 en faisant les choses transparentes.
09:50 – Pourquoi laisser les Gilets jaunes, par exemple, bloquer tout un pays
09:53 tellement longtemps ?
09:54 – Un petit parlement, là !
09:55 Il suffisait de mettre en place cette loi-là pour bien prouver
09:58 qu'il y a de la bonne foi partout.
09:59 Et après, les Gilets jaunes, c'était réglé, au final.
10:01 – Oui, il fallait surtout retirer la taxe carbone,
10:03 qui en plus était justifiée, soi-disant, par l'écologie.
10:06 Alors là, c'était plus pire que tout.
10:08 Elle a fini par être retirée, d'ailleurs, la taxe carbone.
10:10 – Maire ?
10:11 – Oui, présent.
10:12 Le seul problème, c'est que si on descend les taxes sur le pétrole,
10:16 pour faire baisser le prix, ça va faire un manque à gagner pour l'État.
10:19 Ou ça se répercute sur les autres impôts,
10:21 ou alors on creuse encore la dette publique, qui est déjà énorme.
10:23 – Bim !
10:24 – Bim !
10:25 [Rires et applaudissements]
10:34 Je vais retourner le raisonnement en disant que le fait,
10:38 c'est de ne pas augmenter, c'est de ne pas prendre plus.
10:43 Quand, dans le sens d'un euro 50, il y a 70 centimes d'impôt,
10:48 il n'y a aucune raison, parce que le prix du brut augmente,
10:51 que l'impôt augmente.
10:52 Donc l'idée, c'est de ne pas prendre plus, c'est de prendre la même somme.
10:56 – Et bim !
10:57 [Rires et applaudissements]
10:59 Merci, M. Goland, merci.
11:00 – Voilà.
11:01 – Attendez, il y a d'autres questions, encore.
11:02 Il y a beaucoup de questions.
11:03 [Rires]
11:05 Oui, Bernard, M. Montiel.
11:07 – Bonsoir, bonsoir.
11:08 – Non mais c'est bon, elle vous a vu.
11:10 – Ah, d'accord.
11:11 Non, ce 1 euro que vous avez évoqué tout à l'heure, qui va à l'État,
11:15 est-ce que vous savez à quoi il sert, cet euro ?
11:17 – Il rentre dans le budget de l'État.
11:18 – Oui, mais c'est quoi ?
11:19 – C'est les routes, c'est les écoles, c'est la santé.
11:20 – Oui, c'est les routes, les écoles, la santé.
11:22 – C'est là-dessus que c'est dur de…
11:24 – C'est toutes les dépenses publiques.
11:25 Oui, mais il faut que ça soit équitablement réparti, voyez l'info.
11:30 Et ça, les gens qui ont besoin de prendre leur voiture pour aller travailler,
11:33 ce n'est pas normal.
11:34 Si vous voulez, que les petits, les moyens, les gros, les très gros,
11:37 revenus payent la même chose.
11:39 Alors que parallèlement a été supprimé l'impôt de solidarité
11:42 sur la fortune financière.
11:43 – Je crois que les pays pays troliés exagèrent aussi,
11:45 parce que du coup, ils réduisent leur production pour justement faire monter les prix.
11:47 – Oui, c'est ça.
11:48 – Comme vous l'avez dit, c'est l'offre et la demande,
11:49 et ça, c'est un vrai problème.
11:50 Parce que du coup, par exemple, l'Arabie Saoudite ou le Qatar,
11:52 avec lesquels soi-disant nous avons de très bons rapports,
11:54 ils ont réduit leur consommation, leur production,
11:57 pour justement faire monter les prix.
11:58 – On n'a aucun moyen de production sur les pays de l'occasion.
12:01 – Oui, c'est ça.
12:02 – Alors, est-ce que vous connaissez quels sont les grands pays producteurs de pétrole,
12:06 pour terminer, qui est le premier pays producteur de pétrole ?
12:09 – Arabie Saoudite.
12:10 – Non, les États-Unis.
12:11 – Bien fait, on est dans sa gueule.
12:12 – Parce que maintenant, ils font du gaz de schiste.
12:14 [Rires]
12:15 Ils font du gaz de schiste et tout.
12:17 Et voilà, ensuite…
12:18 – Les États-Unis, l'Arabie Saoudite.
12:19 – Voilà, l'Arabie Saoudite, Russie.
12:21 – Russie, ouais.
12:22 – Ensuite ?
12:23 – Qatar.
12:24 – Algérie.
12:25 – Algérie.
12:26 – L'Iran.
12:27 – L'OPEP.
12:28 – Brésil.
12:29 – On ne le sait pas, mais le Canada est un gros pays producteur de pétrole.
12:31 La Chine.
12:32 – La Chine.
12:33 – L'Irak, les Émirats Arabes Unis, l'Iran.
12:35 Voilà, il y a 13 pays producteurs de pétrole.
12:38 Et c'est vrai avec certains qui dominent complètement le marché.
12:41 – Oui, mais on est…
12:42 – Dans la mesure où on est quand même alliés aux États-Unis,
12:44 ils devraient aussi faire un effort pour réguler quand même le prix du pétrole.
12:48 Parce qu'en plus avec la guerre en Ukraine, ça n'a pas façon de faire des choses.
12:50 – C'est vrai, j'oublie les États-Unis.
12:51 – Ah ben, on ne les oublie pas.
12:52 – Mais moi, je n'ai pas de relation américaine.
12:53 [Rires]
12:54 – Mais toi, peut-être que tu as des relations nulle part.
12:55 [Rires]
12:56 – Oui, puis Radine.
12:57 – Oui, vous entrez au gouvernement, vous faites trois mesures tout de suite.
12:59 – C'est quoi ?
13:00 – Sur l'essence ?
13:01 – Oui, tout de suite.
13:02 Je baisse l'impôt, déjà.
13:03 – Tout de suite, ok.
13:04 – Je régule les marges des raffineurs, deuxièmement.
13:08 Et puis, la troisième, je régule le prix du transport maritime.
13:13 – Et ça, on le verrait tout de suite, c'est-à-dire qu'en un mois,
13:15 il y a des faits immédiats.
13:16 – Oui, je pense qu'on le verra tout de suite.
13:17 Et puis, on le négocie aussi avec les autres pays qui seront d'accord.
13:19 – Mais quel moyen de passion vous aurez ?
13:20 – Les pays européens sont très, très durement frappés aujourd'hui.
13:22 [Rires]
13:23 – Quel moyen de passion vous auriez ?
13:25 – Non, mais c'est aussi des choix.
13:27 [Rires]
13:28 C'est aussi des choix.
13:29 C'est-à-dire que certains pensent qu'il faut tout confier au marché,
13:32 à la loi de l'offre et de la demande.
13:34 Et on voit que sur le raffinage, c'est quand même une aberration
13:36 parce que c'est un procédé industriel qui a son coût précis.
13:41 Donc, on pourrait parfaitement calculer et stabiliser le coût du raffinage
13:44 et ne pas le laisser à la spéculation.
13:47 Et donc, après, c'est des choix pour peser, effectivement,
13:50 sur l'organisation du monde.
13:52 Dans le contexte de mondialisation de l'économie,
13:54 il faut reprendre la main sur la réglementation d'un certain nombre de choses
13:59 pour protéger les citoyens.
14:01 – About.
14:02 [Rires]
14:04 – Non, Bernard dit "moyen de pression", il n'y a pas de moyen de pression,
14:07 parce que c'est, pour revenir à ce que dit Ségolène,
14:09 en 2008, Madame Ségolène Royal, en 2008, on dit "le pétrole".
14:14 [Rires]
14:16 – Oui, on a dit Ségolène explique.
14:18 – Le pétrole qui était à 90 dollars il y a 10-15 ans, on payait 1,30.
14:21 C'est que des taxes qui ont été inventées.
14:23 Donc, tu dis "moyen de pression", c'est des taxes qui ont été inventées.
14:25 Il suffirait juste de geler certaines taxes, comme la taxe carbone,
14:28 de dire ça, on fait l'impasse dessus pendant qu'on est dans ce conflit
14:31 avec l'Ukraine, pendant qu'on est englué dans ce 2 euros.
14:34 On revient à 1,40, à 1,50 et on verra après pour la taxe carbone.
14:37 Ce n'est pas parce qu'on va arrêter 6 mois la taxe carbone
14:39 qu'on va sauver l'univers.
14:41 Donc, on pourrait geler peut-être ça, le temps, parce que 90 dollars,
14:43 il y a 10 ans, le pétrole à 90 dollars, c'est 1,30 à la pompe.
14:46 Vous pouvez regarder sur Internet.
14:47 – Madame Royal nous a tout expliqué, c'est vrai.
14:48 – C'est 1,30. – C'est quoi ta question alors ?
14:50 – Il n'y a pas de question, c'est juste parce que tu dis,
14:52 c'est le coup de pression. – Plus les intermédiaires.
14:54 – Mais tu avais levé la main avant qu'il fasse ce qu'il dit.
14:56 – Alors, question, question. – Qu'est-ce que tu voulais dire ?
14:58 – Je suis espionné. – Alors, je suis espionné.
15:00 – Qu'est-ce que tu voulais dire en vrai ?
15:02 – C'était juste de dire qu'avant, c'était possible,
15:04 puisque quand le baril est à 90 dollars, on peut faire de l'essence à 1,30.
15:07 Pourquoi aujourd'hui, le baril est à 90 dollars, on fait de l'essence à 2 euros ?
15:10 – C'est ça qu'elle vous a expliqué. – C'est les taxes qui sont venues.
15:14 Les taxes, c'est la spéculation sur le processus.
15:17 Quand ça monte, ça ne baisse pas à la pompe.
15:20 – Alors, je ne sais pas si vous avez répondu ou si j'ai eu un moment d'inattention.
15:24 Vu qu'il y a la mondialisation, et donc au niveau des coûts,
15:27 on pourrait pouvoir réguler ça, pourquoi le prix de l'essence
15:30 est différent dans chaque pays au final ?
15:33 – C'est les taxes.
15:34 – D'abord parce que la fiscalité est différente.
15:36 Il y en a qui prennent moins d'impôts.
15:38 Ensuite, parce qu'il y en a qui sont producteurs de pétrole.
15:41 – Non, mais je parle des pays, par exemple, l'imitrof de France,
15:44 qui n'ont rien à voir avec la production.
15:46 – C'est essentiellement la fiscalité qui est…
15:48 – C'est que les taxes qui changent. Par exemple, en Allemagne, c'est différent.
15:50 – Oui, et puis après, il y a les réseaux d'approvisionnement
15:52 qui sont parfois différents.
15:54 Par exemple, l'Allemagne achète du pétrole en Inde.
15:57 – Et le négocie mieux, c'est ça, par exemple ?
15:59 – Elle peut le négocier mieux, effectivement.
16:02 – Qu'est-ce que vous pensez du chèque de 100 euros
16:04 qui a été mis en place par le gouvernement pour les Français,
16:07 qui représente donc 8 euros par mois ?
16:09 Est-ce que vous ne trouvez pas que c'est méprisant et insultant pour les Français ?
16:11 Parce que 8 euros par mois, on ne fait rien avec ça.
16:13 Est-ce que vous l'auriez fait, vous ?
16:15 – Non, surtout à l'année. Je veux dire, c'est choquant, même.
16:19 – Ce qui est curieux, c'est qu'il y avait 12 millions de Français.
16:22 [Rires]
16:24 – On enlève la main, ici.
16:26 – C'est mieux que rien, 8 euros que rien du tout.
16:28 – Ça ne témoigne pas d'une déconnexion totale de la réalité.
16:30 Qu'est-ce qu'on fait avec 8 euros par mois pour les Français ?
16:32 – Oui, c'est d'autant plus incompréhensible qu'on avait déjà eu la révolte des gilets jaunes
16:35 qui avait conduit au retrait de la taxe.
16:37 – Même des chèques d'essence, ça avait des mecs qui n'avaient pas de voiture.
16:39 – Ça veut dire qu'ils ont fait des arôtres.
16:41 – C'est vrai.
16:42 – Ça veut dire qu'ils ont fait des arôtres.
16:43 – Des mecs de 100 euros d'essence n'ont pas de voiture.
16:44 – Oui, c'est vrai, ils ont eu 100 euros d'essence, ils n'ont pas de voiture.
16:46 Il a raison.
16:47 – Ce n'est pas des conneries.
16:48 – Oui, je vous jure que c'est vrai.
16:49 – Ils ont eu 100 euros d'essence alors… – Ils n'avaient pas de voiture.
16:50 – Ils n'ont pas de voiture.
16:51 – Oui.
16:52 – Vous parlez de profiteurs de crise, vous avez employé le terme.
16:55 Si c'était si facile, pourquoi est-ce qu'on ne tape pas sur ces profiteurs de crise,
16:59 le transport maritime, les grands raffineurs ?
17:01 En plus, ce serait populaire de la part du gouvernement.
17:03 – Mais oui.
17:04 – Donc si on ne le fait pas, il y a une raison ?
17:06 – Mais oui, c'est un choix idéologique.
17:09 – Donc politique ?
17:11 – Oui, c'est un choix politique, idéologique.
17:14 C'est-à-dire, c'est l'idée de se dire non, on n'intervient pas dans l'économie,
17:17 on laisse fonctionner la loi de l'offre et de la demande,
17:20 on laisse la spéculation, on ne taxe pas les super profits, etc.
17:24 – Mais est-ce que c'est un choix idéologique ou une incapacité de le faire, plus exactement ?
17:28 – Je pense qu'il y a toujours… Oui, c'est une bonne question.
17:31 Je pense que la politique, c'est toujours la morale de l'action.
17:35 C'est toujours penser qu'on peut modifier le cours des choses
17:39 et défendre l'intérêt général par rapport aux intérêts particuliers
17:42 qui ont aussi leur légitimité, mais qu'à un moment, il faut réguler,
17:46 il faut mettre des règles, il faut expliquer aux gens de quoi ils retournent
17:50 parce que du coup, si tout était expliqué, l'opinion exigerait peut-être
17:54 des décisions de bon sens et plus efficaces.
17:58 – Qu'est-ce que vous voulez ?
17:59 – Vous, madame, vous taperiez sur Total, parce qu'on ne le fait pas,
18:02 le gouvernement ne le fait pas.
18:03 – Oui.
18:04 – Vous contraindriez Total à…
18:05 – Je vais vous dire, je ferais payer à Total au moins des impôts en France.
18:08 Parce que Total ne paye zéro impôt en France.
18:11 [Applaudissements]
18:20 Et c'est quand même très choquant parce que quand Total a des autorisations
18:23 de forage en tel ou tel pays, c'est quand même la diplomatie française aussi,
18:27 quand Total bénéficie de l'image de marque de la France aussi,
18:29 quand Total a de la distribution d'essence en France, il devrait payer des impôts.
18:33 Et je vais vous dire ce qui est encore plus choquant,
18:35 ils ne vont pas être contents.
18:36 – C'est qui ?
18:37 – Total.
18:38 – C'est que non seulement ils ne payent pas d'impôt,
18:40 mais là ils viennent d'obtenir une subvention publique,
18:42 c'est-à-dire payée par nos impôts, de 5 millions d'euros
18:45 pour faire leur raffinerie au Havre.
18:47 – Non !
18:48 – Quand j'ai vu ça, je me suis dit "mais ce n'est pas possible".
18:51 Donc il y a ceux qui ont du pouvoir et qui…
18:53 – Non mais ça c'est fou.
18:54 – C'est honteux ça.
18:55 – Incroyable.
18:56 – C'est fou ça.
18:57 – C'est honteux.
18:58 – Oui, qu'est-ce qu'il voulait ?
18:59 – Non, ce que je voulais dire simplement, c'était par rapport à ces chèques
19:00 qui sont… c'est rien du tout.
19:02 – Il ne vous a pas demandé votre avis.
19:03 – Il va défendre, il va défendre.
19:04 – Vous voulez que je pose une question ?
19:05 – Oui, c'est Colin.
19:06 – Ce qui est curieux donc, c'est qu'il y avait des chèques
19:08 qui étaient prévus pour à peu près 12 millions de personnes,
19:10 il n'y en a que 4 et demi qui ont été récupérés,
19:12 ces chèques de 100 euros.
19:13 – Oui, c'est comme le tarif social d'électricité ou d'énergie,
19:16 il y a des chèques énergie, les gens ne sont pas au courant.
19:18 – Ils ne les récupèrent pas ?
19:19 – Non, au lieu de baisser directement, alors que tout est dématérialisé aujourd'hui,
19:22 même vos factures, vous pourriez mettre sur la facture dématérialisée,
19:26 la riste tourne, là on oblige les gens à trouver une enveloppe, un timbre,
19:31 à avoir une boîte aux lettres, à envoyer un courrier, à recevoir le courrier,
19:34 à renvoyer le chèque, à l'heure où tout est dématérialisé.
19:38 C'est extrait pour que les gens ne demandent pas leur chèque en fait.
19:43 Et je vous montrerai la carte une prochaine fois,
19:46 si on fait le prix de l'électricité, puisque ça vous intéresse.
19:48 – Pascal, ne t'attendez pas aux dernières questions, c'est Colin.
19:51 – Je ne sais plus.
19:52 – Qu'est-ce qu'un baril, Pascal ?
19:53 – Un baril ?
19:54 – Un baril de brûle.
19:56 – On entend souvent parler de baril de pétrole.
19:58 – Qu'est-ce qu'un baril ?
20:00 – Un baril de brûle ?
20:01 – Non, non, non, Baril White ?
20:02 – Est-ce que le baril…
20:03 [Rires et applaudissements]
20:10 – C'est 100 litres, non ?
20:12 – C'est 159 litres.
20:14 Alors c'est tout simple, c'est le critère de mesure,
20:18 pour le tissu on prend un mètre, pour le pétrole c'est le baril.
20:21 – Comme le prix au kilo.
20:22 – C'est historique, et c'est 159, je ne me trompe pas, 159 litres le baril.
20:27 Donc quand vous entendez ça, c'est juste une mesure,
20:31 un critère de mesure d'une quantité de pétrole.
20:34 – Merci, j'aimerais qu'on applaudisse très fort ces gens.
20:36 [Applaudissements]
20:39 [Musique]

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