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Aujourd'hui, à l'occasion du vendredi thématique "Souriez, vous êtes filmés !", Sébastien Le Belzic revient sur le développement de la vidéo surveillance en Chine.

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Transcription
00:00 d'abord imaginer des villes sûres de jour comme de nuit où les filles n'auraient pas peur de marcher toutes seules dans la rue,
00:06 des villes propres où plus personne n'oserait jeter un papier par terre,
00:09 traverser hors des clous, brûler un feu rouge par peur d'être vues et sanctionnées,
00:14 et surtout, Europe 1 s'intéresse ce matin à la vidéosurveillance.
00:17 C'est le vendredi thématique de la rédaction.
00:20 Alors qu'en France, le débat oppose traditionnellement et sans issue la sécurité d'un côté,
00:25 à la liberté et la défense de la vie privée de l'autre, un pays a fait le choix du tout caméra, c'est évidemment la Chine.
00:32 Bonjour Sébastien Le Belzic.
00:33 Oui, bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:35 Grand reporter européen Sébastien, la Chine que vous connaissez bien puisque vous avez été le correspondant d'Europe 1 à Pékin pendant des années.
00:42 Alors parmi les 20 villes du monde qui comptent le plus de caméras de surveillance, 18 sont chinoises.
00:47 Oui, avec une caméra de surveillance pour 3 habitants, la Chine est effectivement le pays le plus surveillé au monde
00:54 et couplé à ces caméras, il y a l'intelligence artificielle qui a remplacé les agents en uniforme
01:00 puisque ce sont les algorithmes qui identifient toutes les personnes filmées.
01:04 Ça va très loin puisque ces algorithmes peuvent même prévenir de potentielles actions violentes ou des actes terroristes
01:10 avec toute une série de critères comme masquer son visage, marcher trop vite ou abandonner un sac dans la rue, plus besoin d'un œil humain.
01:17 Mais ce sont les algorithmes qui font le tri et qui permettent à la police d'intervenir immédiatement.
01:23 Alors le coût d'envoi de ce programme, Sébastien, remonte à l'année 2008. Cette année c'est une année olympique à Pékin.
01:30 C'est la première fois que la Chine utilise, on peut dire de manière systématique et industrielle, la vidéosurveillance.
01:35 Oui, il y a quelques mois j'avais rencontré le professeur Su Guangda, l'un des pionniers de l'intelligence artificielle.
01:40 Il m'expliquait pour un documentaire que j'ai consacré à la surveillance de masse en Chine, l'utilité de ce programme.
01:47 Lors des JO de Pékin en 2008, le gouvernement chinois a été le premier à utiliser la reconnaissance faciale.
01:54 C'était la première fois au monde qu'elle était employée dans des circonstances olympiques.
01:59 Cela élève le niveau de la sécurité publique. C'est pourquoi la population peut vivre dans une société harmonieuse, une société plus sûre.
02:09 La Chine et son milliard et demi d'habitants, c'est en effet un formidable puits de data, de données informatiques qui alimentent ces algorithmes.
02:17 C'est un peu comme le carburant de l'intelligence artificielle.
02:20 En clair, chaque chinois est photographié, enregistré, numérisé.
02:23 Et ces données sont moulinées par les autorités chinoises et servent à les identifier, les suivre, les surveiller grâce aux caméras,
02:30 mais aussi au traçage par exemple des téléphones portables et des applications que l'on utilise sur les smartphones.
02:36 Comment les chinois réagissent-ils à ce niveau extrême de surveillance ?
02:41 Evidemment, ils ont peu de moyens de s'y opposer. La Chine, c'est une dictature.
02:44 Mais ce qui est intéressant, c'est que cette technologie s'exporte dans une cinquantaine de pays, surtout en Afrique.
02:50 Maroc, Algérie, Rwanda et Kenya par exemple sont équipés de ce système vendu par Huawei qui fait des téléphones,
02:57 mais aussi des caméras de surveillance et qui vantent non pas la Smart City, la ville intelligente, mais la Safe City, la ville sécurisée.
03:04 C'est ce que dit ce responsable d'une des entreprises chinoises qui développe ces outils de surveillance, là encore extrêmement documentaires.
03:10 Nous appelons cela le cerveau de la ville. D'un côté, il y a un usage privé et de l'autre, un usage sécuritaire, contrôlé par la police.
03:18 Nous travaillons déjà avec 27 provinces chinoises pour assurer leur sécurité. Et notre technologie a permis d'arrêter plus de 3000 délinquants.
03:26 Alors ce programme Made in China s'appelle Skynet, un clin d'œil sans doute au film Terminator,
03:32 où un système d'intelligence artificielle, vous vous souvenez peut-être Dimitri, prenait le contrôle de la planète.
03:38 Donc Skynet est devenu une réalité et c'est la Chine qui en est aujourd'hui le laboratoire grandeur nature.
03:44 Skynet, décidément ils ont de l'humour en Chine. Merci beaucoup Sébastien Lebesque.

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