La Vie de Raul, l'anti galactique

  • l’année dernière
Ce soir, à l'occasion de la 7ème journée de La Liga, le Real Madrid reçoit le promu Las Palmas.

POur vous faire patentier, retracez sur le parcours du mythique numéro 7 du Real. Un homme humble qui se situait aux antipodes des Galatciques.

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00:00 Raul est le joueur espagnol le plus important de nos derniers...
00:03 Je ne sais pas combien d'années.
00:05 Je dirais presque tous les temps.
00:07 Raul González Blanco est devenu, sans vraiment le désirer,
00:10 l'une des plus grandes légendes du ballon rond.
00:12 Sobre, efficace et surtout bourré de classe,
00:14 l'attaquant est toujours resté fidèle à ses valeurs,
00:17 et ce malgré son immense succès sur la scène internationale.
00:20 Retour sur le parcours du mythique numéro 7 du Réal,
00:23 un homme humble et acharné qui se situait aux antipodes de la majorité de ses coéquipiers.
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00:30 Il ne se coiffait pas d'une manière extravagante,
00:33 n'effectuait pas de dribbles spectaculaires,
00:35 célébrait toujours de la même manière,
00:37 et malgré ça, il savait se faire remarquer.
00:39 Raul González Blanco est l'incarnation parfaite
00:42 qu'en jouant intelligemment et simplement,
00:44 on peut atteindre les plus grands sommets.
00:46 Et pour preuve, le goléador, sous les couleurs des méringues,
00:49 s'est 323 buts en 741 matchs et 16 titres.
00:53 Pourtant, s'il écrira l'histoire du Réal Madrid,
00:56 c'est bel et bien avec le rival historique qu'il débutera la sienne.
00:59 Issu d'une famille de supporters de l'Atlético Madrid,
01:02 Raul fera la fierté de ses parents
01:04 en rejoignant, dès ses 12 ans, l'Escole Choneros.
01:07 Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le talent du gamin ne fait aucun doute.
01:10 65 buts en deux saisons chez les jeunes pousses madrilènes.
01:13 L'avenir du petit González au sein de l'institution Rory Blancos
01:16 semble d'ores et déjà tracé.
01:18 Seulement voilà, l'histoire ne se déroule pas comme il l'aurait voulu.
01:21 Confronté à quelques contraintes budgétaires,
01:23 la pépinière de la téti doit fermer ses portes.
01:26 Le prodige n'a alors d'autre choix que de rejoindre les méringués.
01:30 Là-bas, l'adolescent, qui ne souhaitait pas forcément rejoindre
01:33 le rival madrilène, compte bien faire de la Casablanca sa nouvelle maison.
01:37 Impressionnant chez les cadets et les juniors,
01:39 sa spontanéité et sa confiance ballent au pied,
01:41 feront également mouche en équipe première.
01:43 Malgré un faux départ pour sa première apparition
01:46 chez les professionnels le 29 octobre 94 face à Saragosse,
01:50 le bonhomme d'un mètre 80 mettra tout le monde d'accord dès le match suivant.
01:54 Et hasard du destin ou non, c'est face à son club d'enfance,
01:57 l'Atlético Madrid, que Raul écrira les premières lignes de son long roman.
02:01 Avec un pénalty provoqué, un caviar pour Ivan Zamorano
02:05 et un bonbon sous la barre pour ponctuer le festival,
02:07 l'Espagnol crève l'écran.
02:09 Régulièrement reconduit par la suite par son entraîneur,
02:12 René Valdano, il deviendra très rapidement le chouchou des supporters.
02:16 Et pour cause, l'homme semble animé d'une grande volonté,
02:19 d'une détermination à toute épreuve qui lui permet de se distinguer
02:22 des autres attaquants de son époque.
02:24 Alors oui, Raul n'est pas forcément le plus technique,
02:27 ni même le plus rapide sur un terrain,
02:29 mais son instinct face au but et sa compréhension du jeu
02:32 en font un joueur redoutable.
02:34 Des qualités dont ne peut se priver le sélectionneur de l'Armora
02:37 qui le convoquera pour disputer les éliminatoires de la Coupe du Monde 1998.
02:42 Le début d'une histoire d'amour assez controversée avec la sélection,
02:46 mais surtout l'amorce d'une exposition médiatique
02:49 de plus en plus fréquente pour le jeune avant-centre.
02:51 Sa cote de popularité explosera même un peu plus
02:54 lorsqu'il contribuera au succès du Real Madrid
02:56 en Ligue des Champions en 1998.
02:59 Mais l'ange de Madrid sait qu'il doit néanmoins garder les pieds sur terre,
03:02 que seul le travail et la régularité paient au plus haut niveau
03:05 si l'on veut laisser une trace dans les annales du football.
03:07 Alors Raul redouble d'efforts, avec calme et sans froid, toujours.
03:11 Sa piche nette au Camp Nou en 1999, saluée d'un index sur la bouche
03:15 intimement au public catalan de ce terrain,
03:18 restera comme l'un des meilleurs souvenirs des supporters madrilènes.
03:21 De même que sa course solitaire et victorieuse
03:23 en finale de la C1 2000 contre Valence.
03:25 Bref, l'Espagnol symbolise mieux que quiconque
03:28 le renouveau européen et national du Real à la croisée des siècles.
03:32 Et une chose est sûre, 2001 restera sans contestation possible
03:35 le meilleur exercice de sa carrière.
03:37 Avec en point d'orgue une deuxième place au Ballon d'Or
03:40 juste derrière Michael Owen.
03:42 Un classement en apparence anecdotique, mais qui mine de rien
03:44 suscitera beaucoup d'indignation dans le monde du ballon rond.
03:47 Sauf chez le principal concerné,
03:49 qui passera de son côté l'éponge assez rapidement.
03:52 Il faut dire que les distinctions individuelles n'ont que peu d'importance à ses yeux.
03:55 Ce qui lui importe, c'est d'apporter des titres à son équipe
03:58 et à ce niveau là, l'objectif est plus que réussi
04:01 pour le numéro 7 madrilène, qui compte à 25 ans
04:04 pas moins de 3 coupes aux grandes oreilles,
04:06 une super coupe d'Europe, 3 titres de champion d'Espagne
04:09 et 2 coupes intercontinentales.
04:11 Un palmarès impressionnant, mais qui cessera paradoxalement
04:14 de s'étopper sous l'air galactique.
04:16 Un projet dans lequel Raoul se reconnaît plus,
04:18 surtout lorsqu'il s'agit d'évoquer l'extrasportif.
04:21 Car sur le terrain, le buteur tient son rang.
04:23 Moins prolifique et baladé sur tout le front de l'attaque, certes,
04:26 mais toujours autant collectif, le tout sans jamais se plaindre.
04:29 En revanche, en dehors du rectangle vert
04:31 et au-delà de son rôle de capitaine,
04:33 l'Espagnol tient à rester éloigné le plus possible
04:36 de cette surmédiatisation incessante qui règne autour du club.
04:39 De cette émergence progressive du footbusiness,
04:41 établie à coups de millions d'euros
04:43 pour vendre des maillots avant même de gagner des matchs.
04:46 Peu importe, à Madrid, les stars passent,
04:48 mais Raoul, lui, reste.
04:50 Enfin, pas tout à fait.
04:52 Le 26 juillet 2010, lassé d'être sur le banc des remplaçants
04:55 depuis l'arrivée de Manuel Pellegrini,
04:57 le bien-aimé du Bernabeu annonce son départ du club.
05:00 La suite ? Direction l'Allemagne,
05:02 et plus précisément Schalke-Nürnberg,
05:04 club pour lequel il signe un contrat de deux ans.
05:07 Le temps pour lui de remporter une coupe et super coupe d'Allemagne
05:10 avant de filer au Qatar, puis au New York Cosmos
05:12 pour y vivre leur rêve américain.
05:14 Une fin de carrière en Danse qui, finalement,
05:16 est à l'image de ce qu'il a connu avec la sélection espagnole,
05:19 discrète, voire décevante selon certains.
05:22 Car des désillusions avec l'Aurora, Raoul en a connu un paquet.
05:25 Le Mondial 1998 pour commencer,
05:28 avec une élimination au premier tour.
05:30 Puis l'Euro 2000 et ce fameux pénalty manqué face à la France
05:33 dans les ultimes instants de la rencontre,
05:35 ou encore les revers de l'Euro 2004
05:37 et des Mondiaux 2002 et 2006.
05:39 A chaque fois, Raoul n'a pas su mener l'essai en plus loin
05:42 que les quarts de finale.
05:44 Conséquence, le goléador est quelque peu pris en grippe
05:46 par son sélectionneur Luis Aragonés.
05:48 Pour lui, le numéro 7 est la figure de proue
05:50 d'une sélection riche de talents
05:52 qui n'arrive pas à concrétiser les ambitions.
05:54 Et ce n'est pas l'émergence d'une fourrière Aurora triomphante
05:57 sans lui qui arrangera son cas.
05:59 Finalement, l'histoire retiendra que l'Aurora a connu
06:02 la plus grande période de son histoire
06:04 sans l'un de ses tout meilleurs joueurs.
06:06 Et c'est peut-être là tout le paroxysme de la carrière de Raoul.
06:09 Celle d'un joueur qui aura gratifié ses compatriotes
06:11 de gestes de classe sans jamais rien remporter,
06:14 et qui au contraire, en 16 ans de bon et loyaux service au Réal,
06:17 aura tout glané.
06:18 16 ans d'une régularité et d'une exemplarité à toute épreuve.
06:21 16 ans enfin où l'ange de Madrid incarnera mieux que quiconque
06:24 le madridisme.
06:25 Cette philosophie empreinte d'élégance,
06:27 de flègme, de respect.
06:28 Une espèce en somme bien trop rare d'un football qui n'est plus.
06:31 Qu'on se le dise, Raoul González Blanco restera à jamais
06:35 l'un des plus grands gentlemen du football mondial.
06:38 Quel souvenir gardes-tu de Raoul ?
06:40 Dis-nous ce que tu en penses en commentaire
06:42 et si tu as kiffé, n'hésite pas à parler de notre chaîne autour de toi,
06:45 d'aimer, de partager.
06:47 Quant à moi, je te dis à très vite pour une nouvelle vidéo.
06:49 Ciao !

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