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Transcription
00:00 C'est clair qu'aujourd'hui un city trip en avion en Europe,
00:03 c'est pas responsable.
00:04 Un week-end ou peut-être même une semaine à New York,
00:07 est-ce que vraiment c'est raisonnable ?
00:08 Si on achète au dernier moment un voyage,
00:09 même peut-être pas cher,
00:10 d'une semaine, ça risque d'être vraiment de la consommation bullshit.
00:15 Un peu un voyage jetable.
00:16 Nous on pense évidemment qu'il ne faut pas arrêter de prendre l'avion,
00:18 mais que l'usage de l'avion doit devenir beaucoup plus raisonnable.
00:21 Même Jean-Marc Jancovici, sur l'antenne de France Inter,
00:25 il y a quelques mois a eu cette formule,
00:27 je ne sais pas si elle est malheureuse,
00:27 mais de dire qu'il faudrait limiter les 9 milliards d'habitants de cette planète
00:31 à 4 vols par vie.
00:32 On estime que 10% des émissions de CO2 liées aux activités humaines
00:36 le sont en raison de l'activité touristique,
00:38 principalement pour les questions de mobilité, transport, avion, voiture.
00:42 Néanmoins, nous l'association Agir pour un Tourisme Responsable,
00:45 on a décidé de ne pas s'enfermer dans le tunnel du carbone.
00:48 On y répond déjà en commençant par évaluer les émissions de CO2
00:51 de chacun des voyages, chacune des entreprises.
00:55 Ensuite, on a des stratégies de réduction des émissions de CO2
00:58 en essayant de recommander de voyager plus longtemps, moins loin,
01:01 ce qui n'empêche pas d'aller à l'autre bout du monde,
01:02 mais de manière plus exceptionnelle, rare.
01:04 Et puis quand c'est possible d'avoir recours à des voyages en train, en Europe.
01:08 2 tonnes, je rappelle, c'est l'empreinte carbone maximum
01:10 d'un citoyen dans une année en 2050,
01:13 si on veut atteindre les objectifs des accords de Paris.
01:16 Un transatlantique en moyenne, c'est 2 tonnes 5.
01:18 Peut-être qu'on fera du coup moins de voyages dans sa vie,
01:21 c'est assez évident, en tout cas moins de voyages lointains.
01:23 Et plus on en gardera des souvenirs, plus on investira
01:27 avant même de partir, en essayant de mieux comprendre le pays qui va nous accueillir.
01:30 On nous pose souvent la question de la faisabilité de voyager plus longtemps,
01:34 de rallonger son temps de séjour.
01:35 On a de plus en plus de voyageurs qui commencent à demander,
01:37 et des employeurs qui l'autorisent, des congés sans solde.
01:40 Ou avec les nouveaux dispositifs du droit du travail,
01:43 des gens qui vont pouvoir se permettre de prendre plusieurs semaines de congés payés
01:47 en épargnant sur le compte épargnement de temps
01:50 et pouvoir ensuite se déployer sur des temps de séjour beaucoup plus longs.
01:53 Mais je pense que le droit du travail dans les dix prochaines années
01:55 va beaucoup évoluer en ce sens.
01:57 Alors on a en effet, avec l'association Agir pour un Tourisme Responsable,
02:00 ATR, diffusé une charte éthique du voyageur qui expose 12 conseils
02:04 pour mieux voyager avant, pendant et après ses vacances.
02:07 Un des 12 conseils, c'est en effet de contribuer à des projets de solidarité climatique.
02:12 Mais ça ne doit pas être la solution qui doit permettre à l'industrie aéronautique
02:16 de faire sa bonne conscience.
02:17 Ça, c'est clairement pas possible.
02:19 C'est pour ça qu'aujourd'hui, on ne parle plus de compensation carbone,
02:21 mais de contribution carbone, avec tout un message pédagogique
02:25 pour expliquer la subtilité de ce vocabulaire.
02:27 Certains aiment bien présenter le tourisme durable comme une oxymore,
02:30 quelque chose d'irréconciblable, développement durable, les voyages.
02:33 Moi, j'aime bien rappeler qu'au contraire, c'est une belle ambition,
02:35 en tout cas une belle utopie, et que de plus en plus d'acteurs tentent de s'en rapprocher.
02:39 Je suis convaincu qu'aujourd'hui, on n'a jamais eu autant de voyageurs
02:43 qui voyageaient de manière responsable.
02:45 Et on n'a jamais eu autant de professionnels qui proposaient d'expériences responsables.

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