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00:00 [Musique]
00:06 Il est 20h, bonsoir à tous. Voici les titres de l'actualité de ce dimanche.
00:10 Nous reviendrons sur la disparition d'un grand monsieur du cinéma, le réalisateur Claude Chabrol est mort aujourd'hui à l'âge de 80 ans.
00:17 Ses films, son regard aiguisé et parfois féroce sur la société, sans oublier son humour, son goût pour la bonne chair.
00:23 Nous parlerons de tout cela avec notre grand témoin ce soir, Isabelle Hupert.
00:27 Dans l'actualité également, l'explosion d'un immeuble de plusieurs étages à Douai la nuit dernière.
00:32 Le bâtiment a été totalement soufflé, bilan quasi miraculeux.
00:35 Deux blessés graves, 15 personnes ont été sorties indemnes des décombres.
00:39 Ira, ira pas ? Dominique Strauss-Kahn fait l'objet de toutes les interrogations en plein débat sur les retraites.
00:45 Le directeur général du FMI reste silencieux mais grimpe toujours dans les sondages.
00:50 Enquête ce soir sur les réseaux qui prépare son hypothétique candidature à la présidentielle.
00:55 Suite et fin de notre week-end spécial immobilier, coup de projecteur ce soir sur le rêve des Français de devenir un jour propriétaires.
01:03 Ils sont chaque année 500 000 à faire construire leur maison.
01:06 Reportage à suivre.
01:08 Un dimanche de sport avec la reprise de la Ligue 1 de football, défaite de Bordeaux et Toulouse, Lyon, Piétine, Paris évite la crise.
01:14 Une nouvelle médaille au championnat du monde de judo.
01:17 Ferrari et Alonso font rougir les typhosis à Manzard.
01:20 Et puis 74e bol d'or sur le circuit de Manicour.
01:24 Enfin nous retrouverons à la fin de ce journal l'acteur réalisateur américain Ben Affleck qui est venu nous présenter son dernier film lors de son passage à Paris.
01:32 Ça s'appelle The Town, un thriller sombre et efficace.
01:36 Voilà pour les titres de ce dimanche.
01:39 Merci d'être avec nous.
01:40 On commence donc par l'émotion suscitée par la disparition de Claude Chabrol.
01:44 Mort ce matin à l'âge de 80 ans, le réalisateur a imprimé de sa marque le cinéma français tout au long de sa carrière.
01:50 Il aimait peindre les hommes, les secrets de famille, la bourgeoisie.
01:54 Tout cela avec un oeil, un regard grinçant, mais aussi touchant et drôle.
01:58 Il aimait la vie et la bonne chair.
02:00 Nous parlerons de tout cela dans un instant avec Isabelle Huppert.
02:02 Mais tout d'abord, le parcours du cinéaste avec Marie Jojo.
02:06 Le cinéma français est en deuil.
02:09 L'un des derniers représentants de la nouvelle vague a tiré sa révérence.
02:13 Voilà le genre de phrase qui aurait aurait pilé Claude Chabrol.
02:16 Ce qu'il aurait aimé, c'est qu'on évoque avant tout sa joie de vivre.
02:21 Preuve par l'image sur ses nombreux tournages.
02:24 Un malicieux, provocateur, jouisseur, amoureux de ses acteurs.
02:29 Un fils de pharmacien devenu critique au cahier du cinéma.
02:41 Avec François Truffaut, il définit ce qu'est la nouvelle vague.
02:45 -Supposons que le cinéma soit la mer.
02:48 Les films sont des bateaux.
02:50 Alors il y a des vieux bateaux, des nouveaux bateaux, des jeunes capitaines, des vieux capitaines.
02:54 -Ecoute Serge, quoi qu'est-ce qu'il y a ?
02:56 Tu te souviens comme c'était un brave type ?
02:58 Alors qu'est-ce que tu veux que ça me foute ?
03:00 A la façon d'Hitchcock, qu'il vénère, Chabrol apparaît dans "Le beau Serge".
03:04 Son premier film.
03:05 Le début d'une carrière compulsive.
03:07 Un film par an plus de 60 en 50 ans.
03:10 -J'ai toujours l'impression de faire des trucs que je n'ai jamais fait.
03:12 Mais tout le monde trouve que ça ressemble au film précédent.
03:16 Peut-être parce que la bourgeoisie de province et ses scandales sont le fil rouge de son oeuvre.
03:22 Il est décortique, comme dans "Violette nausière", avec une certaine perversité.
03:26 -Mais pour pouvoir l'exprimer, cette perversité, je me suis aperçu qu'il fallait que je tourne d'une manière un peu perverse.
03:35 -Vous savez, Mademoiselle Hélène, j'en ai vu des cas.
03:38 La tête dans la gadoue, coupée en deux, la bouche ouverte.
03:41 Chabrol et ses acteurs, souvent amis ou complices.
03:45 Tel Jean-Yann ou Stéphane Audran, qui fut sa femme.
03:48 Son actrice fétiche, ainsi qu'Isabelle Huppert, ici aux côtés de Jacques Dutronc.
03:53 Claude Chabrol accueillant de jeunes talents.
03:56 Laura Smeth, Benoît Magimel ou Ludivine Sagné.
03:59 -Ne sois pas idiot, il est tard, tu es loin de chez toi.
04:02 -Allez.
04:03 -Merci infiniment.
04:05 Peu récompensé, il se réjouissait pourtant comme un enfant de ses quelques prix ou hommages.
04:11 En fait, un homme simple, travaillant toujours en famille avec ses enfants
04:16 et sa femme depuis 30 ans, Aurore Paquis, sa scripte sur les plateaux.
04:21 Sa devise, ne jamais se prendre au sérieux.
04:24 -Moi, je vais faire un peu comme toi pour faire une année sabbatique à son temps
04:28 et faire mes 10 derniers films.
04:30 Et son credo, l'autodérision.
04:36 -Il aimait les comédiens et les comédiennes et à 8 reprises, il appellera la même femme
04:40 pour l'accompagner dans son travail.
04:42 C'est Isabelle Huppert.
04:43 Bonsoir.
04:44 -Bonsoir.
04:45 -Merci beaucoup d'être avec nous ce soir.
04:46 J'imagine que ça ne doit pas être évident d'être là.
04:48 Mais quelle histoire entre vous et lui déjà ?
04:51 -Une histoire extraordinaire, une histoire qui m'a accompagnée quasiment
04:57 dès que j'ai commencé à être actrice.
05:00 Il m'a suivie dès le début.
05:03 J'ai eu le sentiment ce matin, quand j'ai appris sa disparition,
05:07 je me suis dit au fond, la relation entre Claude Sabrol et moi,
05:12 c'est une relation filiale, pas uniquement dans la vie,
05:15 mais aussi c'est ce qui fondait notre relation de metteur en scène à l'actrice.
05:18 Il me filmait un peu comme un père filmerait son enfant,
05:21 avec tolérance, un peu comme s'il me tournait autour,
05:25 d'une manière très complète, assez sensible à une certaine neutralité
05:32 qu'il proclamait aussi dans ses films.
05:35 Claude Sabrol, ce n'était pas le cinéaste du spectaculaire,
05:38 il filmait des monstres.
05:41 Il aimait bien raconter les mécanismes qui faisaient que,
05:46 parfois, la société fabriquait ces monstres.
05:48 Mais il aimait avant tout les anti-héros,
05:52 ce n'était pas quelqu'un qui aimait le romanesque, le spectaculaire.
05:55 -Il vous appelait à chaque fois pour vous dire "J'ai quelque chose pour toi".
05:57 Ça vous est déjà arrivé de lui dire "Non, cette fois-ci, je ne pourrai pas".
06:00 -Non, ça ne m'est jamais arrivé. Ça ne m'arrivera jamais plus.
06:04 -On va feuilleter un petit peu la journée, comment tout ça s'est passé.
06:09 De nombreuses réactions, celle du président de la République,
06:12 qui voyait en lui un balzac pour la finesse de sa peinture sociale,
06:15 un maître de l'ironie pour Frédéric Mitterrand.
06:17 On va maintenant écouter à la fois les anonymes, les cinéphiles,
06:20 mais aussi la famille du cinéma qui reconnaît qu'elle vient de perdre,
06:23 une nouvelle fois, après Alain Corneau, un grand nom du cinéma français.
06:26 Valérie Gagé, Florence Mavic et Marie Cro.
06:29 -Nous étions voisins et à chaque fois qu'il y avait la soirée du Beaujolais,
06:33 il était effectivement au coin de la rue.
06:36 Et c'est vrai qu'il aimait la vie, il aimait le vin, il aimait bien manger, il aimait les fêtes.
06:42 -Il était un peu fatigué, mais bien.
06:47 Toujours aussi bon compteur, rigolard, pervers, machin.
06:51 Excellent cuisinier, goûteur aussi.
06:54 Enfin bon, moi, j'aimais bien.
06:56 -Ça lui fait quelque chose parce qu'il nous est parti après le "Mode patrimoine".
06:59 La bourgeoisie en prenait un petit peu un coin.
07:03 -Il était bien aiguisé et ça m'a bien fait plaisir.
07:08 Vu que je ne suis pas française, ça m'a fait plaisir de le voir.
07:11 Et ça m'a cassé les pieds qu'il est mort.
07:13 -Il est issu de cette bourgeoisie.
07:15 Il est issu, il avait un regard très vif de caricaturiste, si vous voulez, comme demié.
07:20 Et donc il a amené au cinéma cette idée du très fin et rapide sur les personnages.
07:29 -Je suis émue aussi parce que c'est quelqu'un de notre patrimoine culturel qui est barqué.
07:35 -Ils ont l'impression de perdre un parent proche, les gens.
07:38 Moi aussi, mais eux surtout.
07:41 Plus que moi encore parce que ça les a...
07:44 Moi, je peux l'analyser, ça, eux, ils perdent un oncle.
07:48 Un oncle qu'il était agréable de voir le dimanche.
07:51 Avec lequel, si on avait eu la chance de manger, c'était encore mieux, bien sûr.
07:54 -Moi, je n'ai pas entendu ce matin l'information.
07:58 Je ne voulais pas vous attrister.
08:01 De toute façon, je l'aurais été.
08:03 Mais là, vous me prenez au dépourvu pour répondre.
08:06 Mais franchement, il était aimé de tout le monde.
08:08 Il était très, très bon metteur en scène.
08:11 -Alors, Isabelle Huppert, il avait une vraie patte.
08:13 Quand on regarde un chabrol, on reconnaît tout de suite cette patte-là.
08:16 C'est la marque des grands, ça aussi.
08:18 -Oui, mais il y a souvent des adjectifs qui décrivaient coach à rôle
08:22 dont il s'accommodait très bien, d'ailleurs.
08:24 Truculent, ironique, aimant à la bonne chair.
08:28 Ça l'arrangeait parce que ça mettait finalement une certaine distance
08:31 entre lui et les autres.
08:32 Ça lui permettait aussi de ne pas accéder à quelque chose
08:35 de probablement plus opaque chez coach à rôle, plus mystérieux.
08:39 Sinon, plus douloureux peut-être.
08:41 Sinon, il n'aurait pas fait l'oeuvre qu'il a fait
08:43 qui est quand même empreinte souvent de profondeur tout le temps,
08:49 d'une certaine gravité parfois.
08:51 Et en tous les cas, qui témoigne d'un regard sur le monde
08:54 qu'il a affirmé tout au long de son oeuvre.
08:57 Mais au fond, ça l'arrangeait, qu'on dise ça de lui.
09:00 -Il avait un compte à régler avec la bourgeoisie, en tout cas.
09:02 Il avait quelque chose, la dent dure, parfois.
09:04 C'est un peintre social, c'est ce qu'on dit aussi beaucoup.
09:07 -Oui, je ne sais pas s'il avait des comptes à régler
09:09 avec la bourgeoisie ou avec le monde en général.
09:13 -C'était les hommes.
09:15 -Oui, c'était un humaniste pour moi, coach à rôle, avant tout.
09:18 -Alors, vous l'avez dit, autre facette de sa personnalité,
09:20 l'amour des bonnes choses.
09:22 Coach à rôle connaissait toujours la bonne adresse, la bonne table,
09:24 quel que soit le lieu de son tournage, un amoureux de la vie,
09:26 de la bonne chair.
09:27 C'est ce que nous raconte Stéphanie Pérez, regardez.
09:30 -Il avait l'art de mitonner des têtes à tête succulents
09:34 entre ses comédiens, sûrement parce qu'il y prenait
09:37 le même plaisir qu'à préparer une bonne tête de cochon
09:40 ou à déguster un bon verre de vin.
09:43 -C'est parfait entre copains, c'est une bonne occasion
09:46 de se réunir et de boire un truc qu'on n'a pas encore bu.
09:50 -Chabrol, le cinéaste-gastronome, qui organisait ses tournages
09:54 en fonction des bonnes tables du coin, histoire de partager
09:57 sa passion avec son équipe.
09:59 -Si on choisit soigneusement, il y a toujours 3 ou 4 villes
10:03 ou villages possibles, si on choisit celui où il y a
10:07 une bonne fourchette, c'est très agréable.
10:10 C'est très agréable pour tout le monde.
10:12 -Certains de ceux qui partageaient son amour de la bonne chair
10:14 sont devenus ses amis, comme ce traiteur de Saumur
10:17 où il a vécu.
10:19 -Il venait souvent au magasin, et puis c'était l'apéro à 11h.
10:22 Les gens qui fréquentent nos magasins, c'était formidable
10:27 parce qu'il trinquait avec tout le monde,
10:29 il racontait toujours ses petites anecdotes, c'était sympa.
10:33 -Sous l'œil friand de sa caméra, il a fait dîner ses comédiens
10:37 dans chacun de ses films.
10:39 "Je nourris mes personnages", disait-il, "sinon, ils meurent".
10:43 50 années de balade gourmande sur grand écran
10:46 qu'il avait récemment résumée dans un livre de recettes.
10:50 -C'est pendant les repas que les choses se disent,
10:55 et je crois qu'on ment moins quand on a la bouche pleine.
10:59 Je sais que ça paraît paradoxal, mais c'est vrai.
11:02 Je vous jure qu'il est très difficile de sortir un mensonge
11:06 quand on est en train de mastiquer quelque chose.
11:09 -Il disait lui-même qu'il était un ogre
11:11 et aimait affirmer que se désintéresser de la cuisine,
11:14 c'est se désintéresser de la vie.
11:16 -Ils avaient le pire, ils vous ont emmené dîner, souvent ?
11:19 -Oui, souvent, oui.
11:21 -En gourmandise, c'est un mot qui nous va vraiment bien.
11:24 -Oui, gourmandise, mais encore une fois,
11:27 c'était peut-être parfois aussi un mot écran.
11:30 Il y avait, bien sûr, mais c'était aussi gourmandise
11:33 des relations humaines, tout simplement.
11:36 C'était un homme profondément bon, Claude Chabrol.
11:39 C'est ça qu'il était.
11:41 -Merci beaucoup d'être venu ce soir nous parler de lui,
11:44 de vous, bien sûr, de ce cinéaste hors-nombre.
11:47 Ce soir, France 2 lui rend hommage,
11:49 et avec vous, justement, juste après ce journal,
11:52 à la presse du pouvoir.
11:54 Dans l'actualité, également ce soir, les images impressionnantes
11:57 de cette explosion la nuit dernière d'un immeuble à Douai,
12:00 plusieurs étages soufflés, je vous le disais,
12:02 et une vingtaine de logements détruits,
12:04 alors que s'y est-il passé,
12:06 élément de réponse, Marianne Mas et Damien Louvé.
12:09 -L'immeuble ne tient plus que sur ces maigres piliers de béton
12:12 et menace de s'effondrer à tout moment.
12:14 Le quartier s'est réveillé ce matin
12:16 avec l'impression d'avoir échappé au pire.
12:18 -On pensait que c'était une voiture
12:20 qui allait se faire tomber,
12:22 et puis on a entendu des gens crier dans la rue,
12:25 appeler les secours.
12:27 -J'ai vu des énormes morceaux de béton à 1 m de notre lit.
12:30 J'ai vite compris, j'ai crié, j'ai hurlé qu'il fallait sortir.
12:33 -L'explosion s'est produite vers 1h30 ce matin
12:36 au 2e étage de cet immeuble.
12:38 Les premiers secours ont été portés par les habitants du quartier.
12:41 -Je suis monté par la gouttière, en fait, par la fenêtre,
12:44 parce qu'à l'entrée, on avait peur de rentrer,
12:47 le bâtiment ne bougeait.
12:49 On a trouvé des personnes.
12:51 -Les pompiers ont évacué 2 personnes très grièvement blessées
12:54 et 12 autres plus légèrement.
12:56 La préfecture du Nord estime qu'une ouverture volontaire du gaz
12:59 pourrait être à l'origine de l'explosion.
13:01 Les 20 familles sinistrées ont toutes pu être relogées.
13:04 -Beaucoup d'émotions ce matin à Marc-en-Barreuil,
13:07 où 2 000 personnes se sont retrouvées pour une marche blanche
13:10 en hommage à Natacha Mougel, cette jeune femme de 29 ans
13:13 assassinée le 5 décembre, le septembre dernier,
13:16 pour faire son jogging.
13:18 Je vous rappelle qu'un homme de 39 ans, déjà condamné pour viol,
13:21 est passé aux aveux cette semaine après avoir été interpellé.
13:24 Frédéric Crota.
13:26 -Natacha Mougel était une passionnée de course à pied.
13:29 C'est donc en courant tous ensemble qu'amis, voisins et anonymes
13:32 ont voulu lui rendre hommage.
13:34 Cette jeune femme de 29 ans a été assassinée dimanche dernier
13:37 alors qu'elle faisait son jogging sur ce parcours.
13:40 -On aime bien courir tous le dimanche,
13:42 donc on se dit qu'on n'aimerait pas que ça arrive
13:45 à des amis ou à des enfants qu'on connaît.
13:47 -Pour moi, c'est atroce, parce qu'elle était un peu comme ma fille,
13:50 puisqu'elle habitait en face.
13:52 Donc je l'ai connue toute petite.
13:55 -Dans la foule, beaucoup d'émotion, mais aussi de la colère.
13:58 L'homme qui a reconnu le crime avait déjà été condamné pour viol
14:01 et remis en liberté l'an passé.
14:04 -Cette marche, c'est une grande mobilisation.
14:06 C'est une mobilisation humaine.
14:08 Il y a, je pense, des gens qui n'ont pas forcément connu Natacha comme moi,
14:11 mais qui savent qu'aujourd'hui, on a besoin de se mobiliser
14:14 pour que ce qui s'est passé ne se reproduise plus.
14:17 -Une minute de silence à la fin de la marche blanche
14:20 en présence de la famille de Natacha.
14:23 Demain, auront lieu à Marc-en-Barreul les obsèques de la jeune femme
14:26 auxquelles assisteront les ministres de la Justice et de l'Intérieur.
14:29 -Cinq policiers municipaux ont été blessés
14:32 dans l'exercice de leur fonction hier dans deux incidents
14:35 distincts à Aulnay-sous-Bois, mais également à Beauvais.
14:38 Trois d'entre eux ont été hospitalisés.
14:40 Des incidents qui interviennent alors que le Sénat a adopté
14:43 un projet de loi du gouvernement sur la sécurité.
14:46 L'occasion, ce soir, de revenir sur le travail spécifique
14:49 de ces policiers municipaux direction Sergi Pontoise.
14:52 C'est le grand format de ce soir.
14:54 Il est signé Sarah Bernuchon et Mourad Bouretima.
14:57 -Affirmative, vous avez eu un appel en ce sens ?
15:00 -Toki-Wolki à la main, Matrac à la ceinture,
15:03 mais pour les policiers municipaux de Sergi, pas d'arme à feu.
15:06 Le plus souvent possible à pied, ils sont surtout là pour être vus.
15:10 -Ca, c'est le passage principal entre le lycée et la gare RER.
15:14 C'est pour éviter qu'il y ait des agressions ou bien du racket.
15:18 -Dans cette ville de 60 000 habitants, des quartiers parfois difficiles,
15:22 c'est là que les policiers vont au contact de la population.
15:26 Ils font presque partie du décor.
15:28 -Au Bordelieu, la police a de mauvaises images assez souvent.
15:31 Là, bon, c'est... Ouais, c'est insoumisant, c'est agréable.
15:34 Je pense que c'est sécurisant.
15:36 -C'est pas la BAC ou les nationaux,
15:39 donc je pense qu'ils sont là peut-être pour dissuader,
15:42 mais ils sont pas armés et tout ça.
15:45 -Mais la meilleure arme de ces 72 hommes en bleu,
15:48 c'est d'aller collecter les informations,
15:50 comme aujourd'hui dans cette maison de quartier.
15:52 -Et toi ? -Ah, Pékin.
15:53 -Médiateurs et policiers se connaissent bien.
15:55 Ils font régulièrement le point sur la délinquance.
15:58 -Par contre, on a eu des remontées de vols de véhicules le week-end dernier.
16:03 -Il y a pas ce côté répressif, il y a plus le côté policier de quartier.
16:07 Les jeunes peuvent discuter avec nous plus facilement.
16:11 Moi, je pense qu'on règle des fois pas mal de soucis.
16:14 Du moins, on évite pas mal de tensions.
16:16 -On anticipe, effectivement. -On anticipe, oui.
16:18 -Ici, en 20 ans, le nombre de policiers municipaux
16:21 a été multiplié par 4.
16:23 Plus que de simples agents de circulation,
16:25 leur fonction ne cesse de s'étendre.
16:27 Exemple, sur cette scène filmée par une caméra de vidéosurveillance,
16:31 des vendeurs à la sauvette de DVD sont pris en flagrant délit
16:34 et donc interpellés.
16:36 De plus en plus, ces agents prennent le relais
16:39 d'une police nationale en manque d'effectifs.
16:41 -On se retrouve face à quelques policiers,
16:45 on se retrouve face à une trentaine d'individus.
16:47 Là, on va passer en maintien de l'ordre public,
16:49 alors que la police municipale, c'est pas les prérogatives
16:51 de la police municipale, mais face à cette situation,
16:54 elle est obligée d'intervenir.
16:56 -Mais jusqu'où peuvent-ils remplacer les policiers nationaux ?
16:59 A Sergy, 5 agents ont été agressés cette année.
17:02 De quoi susciter des inquiétudes.
17:05 -Aujourd'hui, on prend le travail, on sait très bien
17:08 quels sont les risques, mais bon, on essaie,
17:11 on voudrait bien qu'ils soient diminués au maximum.
17:14 Donc être armé serait un plus.
17:17 -Un choix qui revient au maire, c'est à lui de définir
17:20 les pouvoirs de sa police.
17:22 A Sergy, aujourd'hui, on communique volontiers
17:24 sur les chiffres de la délinquance.
17:26 Ils sont en baisse sensible depuis 15 ans.
17:29 -C'est une circulaire du ministère de l'Intérieur
17:31 datée du 5 août qui se retrouve aujourd'hui
17:33 au coeur de la polémique.
17:35 Une circulaire qui tend à démontrer que les Roms
17:37 ont bel et bien été explicitement visés
17:39 par la politique de démantèlement des camps illégaux cet été.
17:42 Après le rappel à l'ordre, cette semaine,
17:44 par le Parlement européen, plusieurs associations
17:46 et partis politiques s'appuient donc sur cette circulaire
17:49 et envisagent un recours devant le Conseil d'Etat.
17:52 Explication, Hakim Abdelkalek et Lorraine Christof-Lourds.
17:55 -La communauté rome visée noir sur blanc
17:58 par le ministère de l'Intérieur.
18:00 Sur cette circulaire datée du 5 août,
18:02 signée de la main du directeur de cabinet de Brice Hortefeux,
18:05 il est demandé à tous les préfets de s'engager
18:07 dans une démarche systématique de démantèlement
18:10 des camps illicites, en priorité ceux de Roms.
18:13 Le terme revient une dizaine de fois.
18:15 Selon les juristes, la circulaire est illégale.
18:18 -Cette circulaire est clairement illégale
18:20 puisque c'est une discrimination selon l'origine ethnique,
18:23 ce qui est contraire à la Constitution française
18:25 et aux conventions internationales.
18:27 Il pourrait y avoir à la fois un recours devant le Conseil d'Etat
18:30 qui pourrait suspendre cette circulaire.
18:32 Il pourrait y avoir aussi des plaintes au pénal
18:34 contre l'auteur de la circulaire.
18:36 -Pourtant, ce jeudi, après un sévère appel
18:38 à l'ordre des députés européens,
18:40 Eric Besson avait assuré dans un communiqué
18:42 que la France n'a pris aucune mesure spécifique
18:44 à l'encontre des Roms.
18:46 Le ministère de l'Intérieur et celui de l'Immigration
18:48 n'ont pas souhaité répondre à nos questions.
18:50 Une autre circulaire demande également aux préfets
18:53 d'informer la place Beauvau de toute opération d'évacuation
18:56 susceptible de donner lieu à un écho médiatique.
19:00 -C'est immoral.
19:02 Et qu'en plus, en veillant faire une opération de communication,
19:04 ça dépasse tout ce que l'on pouvait connaître là,
19:08 jusqu'à récemment, dans la conception de la République.
19:11 -Enfin, il est demandé à chaque préfet
19:13 une opération par semaine, au minimum.
19:16 Depuis fin juillet, plus d'un millier de Roms
19:18 ont été reconduits à la frontière.
19:20 -Politique Toujours, et cette semaine,
19:22 on a entendu presque tous les grands leaders du Parti socialiste
19:25 qui réforment des retraites.
19:27 Tous, sauf un, Dominique Strauss-Kahn.
19:29 Le patron du FMI est toujours absent de la scène politique française.
19:31 Et certains souhaiteraient que tout cela ne dure pas éternellement,
19:34 ou en tout cas qu'il fasse connaître ses ambitions parmi eux.
19:37 Julien Drey, invité ce midi de 13h15, le dimanche.
19:40 On l'écoute.
19:42 -C'est pas évident d'abord qu'il se décide,
19:44 c'est pas évident qu'il vienne.
19:46 Puis il faut se méfier, vous savez,
19:48 aujourd'hui, les silencieux sont les plus forts dans les sondages.
19:50 Vous remarquez ça ? Moins vous dites des choses,
19:52 plus vous montez dans les sondages.
19:54 Donc, qu'est-ce qu'il a l'intention de faire ?
19:56 Pas trop tard, parce qu'il ne fera pas non plus qu'on se retrouve
19:58 dans une situation où on n'a, je dirais, plus beaucoup de temps
20:00 pour choisir entre nous le meilleur ou la meilleure.
20:02 -Dominique Strauss-Kahn, qui malgré,
20:04 ou peut-être aussi en raison de son silence,
20:06 demeure en tête des sondages pour la future présidentielle.
20:09 Seulement, qui ne dit mot, ne consent pas toujours.
20:12 Voyons tout de même ce soir quels seraient les soutiens
20:14 qui pourraient conduire à une hypothétique campagne.
20:17 "Eléments de réponse" avec Javid Imbert et David Faussard.
20:20 -Il pensait toujours, n'en parlait jamais.
20:23 Et surtout pas de guerre de chapelle au sein du PS.
20:26 -Même si dans les petits meurtres entre amis, il y a les amis.
20:28 -Nous sommes pourtant bien dans une église,
20:30 l'oratoire de la Rochelle.
20:32 Le sermon est dit par l'un des grands prêtres
20:34 de la religion Strauss-Kahnienne, Pierre Moscovici.
20:36 Dévoué à des escapes, et aussi à se dévouer
20:38 à être candidat lui-même s'il n'y va pas.
20:40 -Il y a quand même de quoi espérer, disons-le.
20:43 Le climat politique, il est connu,
20:45 et les données d'opinion sont extrêmement nettes.
20:48 -Mauvais conflit des verts.
20:50 -Pendant que le peut-être futur candidat, impassible,
20:52 dirige le FMI, les amis comblent le vide et l'attente.
20:56 Jean-Christophe Cambadélis ou Jean-Marie Le Gouen
20:59 sortent de canals historiques au sein du PS.
21:02 De grands élus comme Gérard Collomb,
21:04 chacun y va de son pressentiment,
21:06 et ce n'est pas toujours le même.
21:08 -Il nous laisse, nous, ses amis.
21:10 Martine Aubry, qui est son amie,
21:13 dirigeait le parti socialiste,
21:15 et puis préparait l'avenir.
21:17 -Est-ce qu'il n'y a plus de doute, il sera candidat ?
21:19 -Ah, je le pense.
21:21 Il y a vraiment aujourd'hui une prise de conscience très large
21:23 chez les Français, d'une part sur le rejet de Sarkozy,
21:26 sur l'aspiration à un candidat de la gauche,
21:29 et tout particulièrement vis-à-vis de Dominique Strauss-Kahn.
21:31 -Ca veut dire qu'il sera candidat ? -Mais pas du tout.
21:33 -Et puis il y a le club DSK,
21:36 une toute petite organisation surgit cet été,
21:39 en marge du PS, et dirigée par un ancien du Modem.
21:42 -On est à 18 mois des présidentielles,
21:44 il est temps de s'organiser.
21:46 Ca ne veut pas dire que Dominique Strauss-Kahn
21:48 pourra nous donner une réponse immédiatement.
21:50 -Le club DSK n'a reçu aucune homologation officielle.
21:53 -Bonjour, vous êtes bien au club DSK,
21:55 merci de nous laisser un message pour que nous puissions vous rappeler...
21:58 -Depuis quelques jours d'ailleurs, il ne répond même plus au téléphone.
22:01 En vérité, rien ne doit filtrer, ni à Washington, ni à Paris,
22:04 derrière les murs hermétiques de la Banque mondiale.
22:07 Siège européen du FMI, où une petite équipe travaille, certes,
22:10 mais uniquement pour l'institution.
22:12 Seul réseau actif, discrètement, la communication.
22:15 Ramzi Kiroun, à gauche, sur l'image.
22:18 Aujourd'hui engagé avec Arnaud Lagardère,
22:20 il reste l'homme de confiance de DSK,
22:22 prêt à se déployer le jour où la décision sera prise.
22:25 Mais ce jour semble encore loin.
22:28 -J'ai une mission à remplir, je la remplis,
22:30 et je ne demande qu'une chose, c'est qu'on me laisse travailler.
22:33 -Le calendrier tardif du PS, des primaires pas avant un an,
22:37 a été fait sur mesure pour DSK, mais le temps passe vite.
22:40 Il en reste de moins en moins pour laisser planer le doute
22:43 entre le FMI et la présidentielle.
22:46 -Il est 20h21 à suivre, dans un instant,
22:49 suite et fin de notre week-end spécial immobilier,
22:52 avec ce soir, le rêve des Français de faire un jour
22:55 construire leur maison, devenir enfin propriétaire.
22:58 Un dimanche de sport avec la reprise de la Ligue 1.
23:00 Lyon, piétine, toujours, Bordeaux et Toulouse, chute.
23:03 Tony Estanguet est redevenu champion du monde de canoë et kayak.
23:06 Et vous le verrez, une Ferrari brille en Italie.
23:09 Enfin, nous retrouverons Ben Affleck, l'acteur et réalisateur américain
23:12 de Passage à Paris, venu nous rendre visite.
23:14 A la fin de ce journal.
23:16 Mais avant cela, 57% des Français sont aujourd'hui propriétaires
23:19 de leur logement. L'objectif du gouvernement est d'atteindre
23:22 les 66% le plus rapidement possible.
23:25 Pour cela, plusieurs outils, l'aide personnelle au logement
23:28 ou encore le prêt à taux zéro. Un rêve de propriété de construction
23:31 de sa maison qui a cependant toujours un prix.
23:34 Reportage Romuald Bonan et Fabien Delory.
23:37 -Un petit tour de clé pour enfin entrer dans un logement
23:40 dont on est propriétaire. Le rêve de la majorité des Français.
23:43 -Vous êtes dans la maison d'un client qui a été personnalisé à son goût.
23:46 -Dans ce lotissement près de Rennes, le projet commence
23:49 par une journée porte ouverte pour ces dizaines de couples présents.
23:52 Une nouvelle aventure.
23:55 -On a une situation stable, donc on veut se lancer
23:58 pour faire notre petit chez nous et commencer notre petite vie.
24:01 -Le fait de s'approprier un chez soi, de l'aménager à son goût.
24:04 -Des candidats pour lesquels avoir son propre toit
24:07 est aussi une affaire de raison.
24:10 -On a envie que le loyer qu'on donne soit pour nous
24:13 et pas forcément pour une location.
24:16 -C'est une perspective d'avenir.
24:19 On préfère faire ça jeune pour avoir le temps
24:22 après de tout rembourser.
24:25 -Un pas que franchissent chaque année 250 000 foyers français.
24:28 -Le portrait robot de ce gros marché, ce sont des jeunes
24:31 de 30 ans qui ont une barrière psychologique
24:34 de 1 000 euros par mois.
24:37 C'est le gros marché.
24:40 -C'est le cas de Linda Ousny.
24:43 Dans 6 mois, son rêve sera sorti de terre.
24:46 Mais ce sera une maison d'architecte au prix d'un bien en lotissement.
24:49 -Pour cette maison qui va faire environ 140 m2,
24:52 on est sur du hors-taxe à 140 000 euros.
24:55 -En 10 ans, les prix de l'immobilier ont flambé.
24:58 Mais depuis la crise, les professionnels ont dû s'adapter
25:01 pour convaincre le client.
25:04 -Je fais partie d'une génération des gamins de la crise,
25:07 des architectes qui ont appris à dessiner, construire, imaginer
25:10 avec plein de moyens, le coût au plus juste
25:13 en fonction des envies du client.
25:16 -Un toit très cher aux Français, c'est aujourd'hui
25:19 la 1re dépense des foyers.
25:22 -Voilà pour notre page Week-end spécial immobilier
25:25 que vous avez pu suivre dans toutes nos éditions.
25:28 Je vous remercie pour vos questions et pour le chat
25:31 de la semaine.
25:34 -Le pays est extrêmement protégé depuis des années
25:37 car menacé par des champignons, direction Montignac,
25:40 en Dordogne, où le président de la République,
25:43 accompagné de son épouse, a pu visiter ce midi
25:46 le site inscrit au patrimoine mondial de l'humanité.
25:49 L'occasion du 70e anniversaire de sa découverte.
25:52 Chaque année, près de 200 000 personnes visitent
25:55 la reproduction de la grotte de Lascaux.
25:58 Un dimanche de sport avec beaucoup de choses.
26:01 -Le football avec la Ligue 1 qui faisait son grand retour.
26:04 Pas de changement, Bordeaux et Lyon font Griezmine.
26:07 Pour tout cela, il fallait le talent de Christophe Duchiraud.
26:10 -De sa paguette, Tony Estanguet transforme tout ce qu'il touche
26:13 en or.
26:16 Cet après-midi à Tassène, en Slovénie, en canot et monoplace,
26:19 il a remporté à 32 ans le 3e titre mondial de sa carrière.
26:22 En plus, il a été 2 fois champion olympique.
26:25 Au final, ça lui fait un palmarès colossal.
26:28 La conduite en gants blancs est un signe de grande finesse.
26:31 A part ça, sur le circuit de Monza, en Italie,
26:34 l'Espagnol Alonso l'a emporté sur Ferrari à la vitesse moyenne
26:37 de 240 km/h devant l'Anglais Button et le Brésilien Massa.
26:40 Ils ont fêté au champagne ce dimanche de retour de week-end
26:43 sans bouchon.
26:46 Aujourd'hui, les fous du volant étaient partout dans le monde.
26:49 Le Français Sébastien Ogier et son pilote Julien Ingracia
26:52 se sont imposés au rallye du Japon.
26:55 Ogier, 26 ans, gagne son 2e rallye cette saison
26:58 et talonne désormais Sébastien Loeb, toujours leader au championnat du monde.
27:01 Faut pas confondre bol d'or et coup de chance.
27:04 C'est justement pour avoir évité la chute et les pièges de la piste
27:07 de Magny-Cours que le trio Vincent Philippe, Guillaume Dietrich
27:10 et Frédéric Forêt a remporté la course sur une Suzuki.
27:13 Après 24 heures de moto, l'heure était à l'arrosage.
27:16 A priori, il n'y a aucun rapport entre un ustensile de cuisine
27:19 et une compétition de judo.
27:22 C'est sur une moulinette, infligée par la juge à son adversaire Ousbek
27:25 que le Français Corval a pris une belle médaille de bronze en moins de 66 kg.
27:28 La moulinette indique une attitude passive et donc coupable du judoka
27:31 alors qu'en cuisine, elle aide à hacher les aliments menus.
27:34 En Ligue 1, Nice a battu Bordeaux 2 à 1 en fin d'après-midi.
27:37 Moulungui et Bamogo ont marqué pour les Rouges et Noirs.
27:40 Le Bordelais Modeste a réduit le score sur pénalty.
27:43 Modeste le classement de Bordeaux 18e comme un grand cru déclassé.
27:46 - La page cinéma de ce dimanche soir avec la sortie du nouveau film de Ben Affleck.
27:49 Il est à la fois le metteur en scène et l'acteur principal de "The Town".
27:52 Polar, son qui se déroule dans un quartier de Boston.
27:55 Bonsoir Ben Affleck, merci d'être avec nous ce soir sur ce plateau.
27:58 Tout d'abord, est-ce que l'acteur s'est bien entendu avec le metteur en scène ?
28:01 - Oui, ils se sont bien entendus.
28:04 C'était une des choses sur lesquelles j'étais un peu inquiet.
28:07 C'est un peu comme un peu de la vie.
28:10 C'est un peu comme un peu de la vie.
28:13 Oui, ils se sont bien entendus.
28:16 C'est une des choses sur lesquelles je peux compter avec ce film.
28:19 C'est que les acteurs et réalisateurs sont d'accord sur tout.
28:22 - Alors pourquoi aviez-vous envie de ce rôle, de ce personnage, de jouer et de l'interpréter ?
28:25 - Écoutez, vous savez, le rôle était génial.
28:28 Je n'avais pas eu l'occasion de jouer un rôle pareil depuis longtemps.
28:31 Le vrai défi, c'est que le personnage fait des choses qui sont répréhensibles.
28:34 Il vole des banques et tout ça.
28:37 Il vole des banques et tout ça.
28:40 Et pourtant, on sympathise avec le personnage.
28:43 - Alors ce que vous avez laissé au monde, c'est que finalement, Boston, c'est la ville des braqueurs.
28:46 C'est aussi caricatural que cela ?
28:49 - Il n'y a pas que les braqueurs, quand même.
28:52 Ce n'est pas six catégories.
28:55 Il y a effectivement un quartier de Boston qui s'appelle Charles Town
28:58 qui, pour des raisons diverses et dévariées, a cultivé un peu cette culture de banditisme, de banquerie.
29:01 C'est un quartier qui a été un peu dévasté par la pandémie.
29:04 Il y a eu des gens qui ont été arrêtés.
29:07 C'est une culture de banditisme, de vol à main armée, de braquage, etc.
29:10 À Boston, vous avez effectivement un nombre élevé de cambriolages de banques par an.
29:13 Je vois 300 par an. Je crois que l'argent est là pour être pris.
29:16 Je vois 300 par an. Je crois que l'argent est là pour être pris.
29:19 - On va regarder tout cela.
29:22 Justement, on va regarder à quoi ressemble ce town.
29:25 Je vous le disais, un polar pas si classique que ça.
29:28 Regardez.
29:31 - Un braquage dans une banque et la directrice prise en otage.
29:34 Les gangsters la relâchent, mais elle en a trop vu et représente une menace.
29:37 L'un des malfrats va la rencontrer et il en tombe amoureux.
29:40 - Je peux vous offrir un verre.
29:43 - Vous portez des masques?
29:46 - Alors?
29:49 - En tout cas, je reconnaîtrai leur voix si je les réentendais.
29:52 - Bien sûr.
29:55 - C'est une histoire compliquée parce que le public en sait plus que le personnage.
29:58 Il ne faut pas que j'ai l'air stupide.
30:01 C'était mon défi.
30:04 Parvenir à un équilibre.
30:07 - Le héros est aussi l'auteur et le réalisateur du film.
30:10 Il a rencontré d'anciens braqueurs, visité des prisons et consulté le FBI pour donner de l'authenticité à cette histoire.
30:13 Elle se déroule dans un quartier de Boston qui détient le record mondial des braquages.
30:16 De vrais policiers ont conseillé les acteurs.
30:19 - Je vais vous dégager.
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