Fabien Roussel, député du Nord et secrétaire national du Parti communiste français, était l'invité de BFMTV ce dimanche soir pour réagir à l'interview du président de la République, Emmanuel Macron.
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00:00 Je pense aux 5 millions, plus de 5 millions d'agents publics de nos différentes fonctions publiques,
00:05 dans les hôpitaux, dans l'éducation nationale, dans nos communes, avec des petits salaires.
00:09 Là, l'employeur c'est l'État et l'État n'annonce rien.
00:13 Les salaires ne vont pas évoluer en fonction de l'inflation.
00:16 Et je pense à tous les salariés du privé.
00:18 Là aussi, le président de la République renvoie à une conférence sociale
00:23 dont on ne sait pas ce que sera l'issue.
00:25 Et donc pour eux, eh bien rien non plus. C'est extrêmement grave.
00:29 Ce que les Français veulent, ce n'est pas des aides,
00:31 ce n'est pas des aides en fonction de son revenu pour ceux qui ont une voiture.
00:35 Je pense à ces 100 euros qu'il vient d'annoncer.
00:37 Ce qu'ils veulent, c'est vivre de leur travail, c'est que le travail permette de vivre.
00:40 Et que quand il y a une inflation comme celle qui existe aujourd'hui,
00:44 que les salaires augmentent en fonction de l'inflation.
00:47 Et quand le président dit "on ne peut pas faire ça parce que sinon ça va nourrir l'aspiration à l'inflationnisme",
00:51 c'est faux.
00:52 D'autres pays comme la Belgique, à côté de chez moi où je suis là en ce moment,
00:56 eux font évoluer les salaires en fonction de l'inflation.
00:59 Et il n'y a pas plus d'inflation qu'ici.
01:01 Donc il faut pouvoir faire en sorte que nos salaires évoluent en fonction de l'inflation
01:06 et que notre travail nous permette de vivre.
01:09 Et c'est comme ça que nous sortirons de cette spirale de la vie chère et du pouvoir d'achat qui baisse.