Chaque jour dans Culture Médias, Thomas Isle reçoit un invité surprise. Ce vendredi, Cécile Marx alias Hubert Bert.
Retrouvez "L'invité inattendu" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linvite-surprise
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Et nous sommes maintenant avec notre invité inattendu et aujourd'hui vous le connaissez très bien, figurez-vous,
00:05 c'est Hubert Baer, le célèbre auteur, acteur et réalisateur.
00:11 - Bonjour Thomas, bonjour tout le monde.
00:13 Oh, auteur, acteur, réalisateur,
00:15 elle me pèse toutes ces étiquettes qui me collent à la peau
00:17 comme collent les pattes des mouches impitoyables sur un inerte jambonneau.
00:21 - Désolé Hubert, quel terme serait le plus à même de décrire votre situation ?
00:26 - Vous savez, je pense pas qu'il y ait de bonne ou de mauvaise situation,
00:29 mais je crois que je préférerais "charpentier de la formulation lyrique".
00:32 - Ah oui, "charpentier de la formulation lyrique", d'accord, d'accord.
00:35 Alors comme ça, vous connaissez nos invités ?
00:38 - Oui, alors Yvan, on remonte à loin.
00:40 Ensemble au cours Florent, on nous appelait tantôt les Frères Ennemis,
00:43 tantôt les Queutards de l'avenue Jean Jaurès, hein Jean-Pas ?
00:46 Tu te souviens, je te faisais toujours cette blague, "Yvan, à table !"
00:49 Excellent, c'est d'accord.
00:52 Et quand on a tous deux partagé la scène, c'était dans l'emblématique "Roméo et Juliette", ça tu te souviens ?
00:58 Vous vous êtes attaqué au grand classique.
01:00 - Attendez, j'ai une résurgence, mon monologue.
01:03 Les rois du monde ont peur de tous et qu'ils confondent les chiens et les loups.
01:07 Ils font des pièges où ils tomberont un jour, ils se protègent de tout, même de l'amour.
01:10 Et c'est très beau, j'expire.
01:11 - Non, non, non, attendez, ça je crois que c'est la comédie musicale "Roméo et Juliette", ça.
01:15 - Ah, c'est vrai que le cours Florent, ça date pas d'hier,
01:17 c'est possible que je me mélange un peu les parapluies.
01:19 - Bon, et vous connaissez aussi Noé Milovski, alors ?
01:21 - Bien sûr, on a joué ensemble dans un film.
01:23 - Ah oui, vous avez partagé l'affiche ?
01:25 - Non, on a chacun un exemplaire.
01:26 - Non, en fait, je veux dire, vous avez joué ensemble dans le même film ?
01:29 - Qu'importe, Thomas.
01:30 Louis Jouvet a dit un jour "un acteur, c'est le présent".
01:33 Il a aussi dit qu'il fallait mieux pisser assis pour la prostate, mais ça n'a rien à voir.
01:37 Ah, de nous voir tous les trois là, ça m'inspire.
01:39 Imaginez qu'un jour, on soit réunis sur les planches.
01:41 - Ah, vous avez une idée de pièce, peut-être ?
01:42 - Oui, oui, j'ai quelque chose qui me vient là.
01:44 Imaginez, un homme, une femme, ils sont dans leur cuisine
01:47 et ils découvrent qu'ils sont filmés par un mystérieux appareil, une caméra.
01:51 - Vous êtes en train de me pitcher la pièce vidéo de l'oeuvre
01:53 dans laquelle nos invités jouent déjà, en fait.
01:55 - Ah, c'est emmerdant.
01:56 Attendez, j'ai autre chose qui me vient.
01:57 Un journaliste, un présentateur à lunettes, le type genre idéal, vous voyez ?
02:00 Après un road trip sur les routes de France dans un camping-car,
02:03 il reprend une émission de radio sur une radio bleue.
02:05 - Hubert, c'est ma vie que vous essayez d'adapter là.
02:08 Ça ne marche pas.
02:09 - L'adaptation.
02:10 L'adaptation, c'est intéressant comme concept, ça.
02:13 En physique, c'est la sublimation, le passage à l'eau, le feu, la sueur.
02:16 La sueur qu'on retrouve sur le front des travailleurs,
02:18 comme sur celui des vacanciers à l'aube de leur désespérance.
02:21 L'adaptation, c'est ce fluide qui vous échappe, qui se fait la malle.
02:24 C'est ce qui nous lie, c'est ce qui nous sépare.
02:25 - Merci, merci Hubert.
02:26 Merci Hubert Ver.
02:27 Nous n'aurons malheureusement pas le temps pour la suite de cette belle envolée.
02:30 C'était très joli.
02:31 - Sans aucune, Thomas.
02:32 Yvan, Noémie, je vous dis à bientôt.
02:34 À l'écran ou à la ville.
02:35 - Merci Hubert Ver et merci Cécile Marx.
02:38 Qu'on peut applaudir.
02:39 Bravo.
02:40 (Applaudissements)