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00:00 pendant son week-end parce que les voilà cadra ces journées européennes du patrimoine. Bonjour Stéphane !
00:04 Bonjour Lénique, bonjour à tous ! Alors 40 ans de journée européenne du patrimoine c'est passé vite !
00:11 Oui absolument alors il faut rendre à César ce qui appartient à César c'est Jack Lang qui a eu
00:16 l'idée il y a 40 ans de créer ces journées européennes du patrimoine qui ont fait boule de neige en quelque sorte parce qu'aujourd'hui
00:23 tout le monde se les ait appropriées et
00:26 ces journées permettent évidemment d'entrer dans tous les monuments que ce soit les sites archéologiques
00:32 les châteaux, les abeillis mais aussi les lieux de pouvoir alors vous avez vu peut-être les files d'attente devant Matignon, l'Elysée
00:40 le Sénat etc mais
00:43 ça montre l'appétence des français pour le patrimoine pourquoi ? Parce que le patrimoine d'abord c'est ce que le patrimoine national
00:49 c'est ce que nous avons tous en commun c'est ce qui réconcilie nos mémoires c'est notre histoire ce sont
00:55 nos racines c'est ce qui fait qu'on fait nation aussi quand les
00:59 langues se taisent les pierres parlent encore mais surtout au delà des pierres moi je dis toujours qu'il y a des aventures humaines
01:05 et c'est cela qui est passionnant c'est les bâtisseurs c'est aussi les femmes et les hommes aujourd'hui qui entretiennent ce patrimoine
01:12 et qui en vivent tous ces métiers d'art qui représentent l'excellence à la française
01:18 et il y a 45 000 artisans qui aujourd'hui
01:21 les tailleurs de pierres, des couvreurs, des charpentiers, des vitraillistes, des maîtres verriers enfin tous ceux qui travaillent
01:27 et on l'a vu à écouter vos
01:30 reportages autour de Notre-Dame de Paris. - Oui alors il y a des histoires de pierres, il y a des histoires de chœurs effectivement il y a une transmission
01:36 également
01:38 générationnelle et ce patrimoine il est malgré tout toujours en grand danger il faut absolument
01:44 agir encore plus qu'on ne le fait déjà Stéphane Bern. - Oui bien sûr mais vous savez c'est tout ceux qui ont par exemple un
01:51 appartement, une copropriété comprennent que c'est toujours la difficulté de faire des travaux
01:55 d'entretenir le patrimoine parce qu'on se dit on va en faire ça l'année prochaine on remet à plus tard
02:00 et finalement après la facture est beaucoup plus lourde c'est qu'on a laissé ce patrimoine sans l'entretenir
02:06 c'est le cas des petites communes par exemple avec le patrimoine religieux et le président a annoncé qu'on allait aider justement par une collecte
02:13 publique avec des avantages fiscaux à 75 % on va permettre de financer ce
02:21 patrimoine religieux pour sa restauration parce que c'est trop lourd pour une petite commune de 300 400 habitants et donc en fait
02:28 le patrimoine
02:30 globalement d'abord parce qu'on est un pays qui a énormément de patrimoine il faut bien l'imaginer c'est des
02:35 dizaines de milliers de
02:37 monuments il n'y a pas que des châteaux il n'y a pas que des églises il y a aussi des lavoirs, des fontaines, des fours à pain
02:44 tout ce qu'on appelle le petit patrimoine des maisons d'illustres et tout ça demande beaucoup d'argent surtout quand c'est protégé
02:50 c'est des crédits de l'état
02:51 nous on essaye avec la mission Berne de faire ce qu'on peut en cinq ans déjà on a on a restauré
02:57 on a sélectionné 862 sites récoltés 230 millions avec l'argent du loto
03:02 entre parenthèses vous pouvez continuer à acheter des tickets de grattage
03:05 - Mais bien sûr qu'on va le faire !
03:07 - Et puis il y a déjà 65 % de ces bâtiments, de ces sites sélectionnés qui ont été
03:15 sauvés c'est pas que des châteaux et des églises c'est aussi du patrimoine industriel et ouvrier
03:19 des cuivreries, des tuileries, des anciennes usines du 19e siècle désaffectées
03:26 voilà c'est tout ça qui fait patrimoine et qui donc nous donne le sentiment qu'on appartient à la même nation et il y a un chiffre
03:32 qui me frappe
03:34 52 % de notre patrimoine et donc des communes de moins de 2000 habitants parce qu'on pense toujours au grand château
03:39 Versailles, Fontainebleau, Chambord, non le petit patrimoine c'est partout en France
03:44 et donc c'est la richesse d'un village et quand vous habitez dans un village vous voyez que votre patrimoine est en
03:50 déshérence, en déréliction, vous avez le sentiment que l'état vous a abandonné alors qu'on est tous
03:55 collectivement responsable de ce patrimoine, on ne peut pas toujours demander à l'état de tout faire on peut le faire nous mêmes aussi
04:00 - Et alors Stéphane quel genre de projet justement vous vous sélectionnez avec la mission du patrimoine ?
04:04 - Alors il y a quatre critères le premier critère c'est l'état de péril évidemment, deuxième critère c'est
04:11 quel est le projet de valorisation ? Il faut donner une deuxième vie
04:15 tous les châteaux sont pas destinés à être visités comme Versailles donc il faut lui trouver une nouvelle attribution
04:19 troisième critère c'est le est-ce que ça a un impact territorial,
04:25 économique, social donc on a beaucoup de projets inclusifs pour des jeunes en
04:30 perte d'identité, pour des jeunes chômeurs qu'on veut réinsérer dans la société et le quatrième c'est est-ce que c'est mûr
04:38 est-ce que le projet est mûre, le budget et c'est vrai que le loto fait levier quand vous mettez l'argent du loto et j'étais
04:44 hier à Chartres aux ateliers Lorrain des ateliers extraordinaires du 19e siècle où on
04:49 fabrique le vitrail de Chartres et bien là vous mettez on donne 500 000 mais ensuite l'état,
04:58 les collectivités locales, la mairie de Chartres etc et l'Europe
05:01 donne le reste, ça fait levier et donc on arrive comme ça à sauver énormément de lieux du patrimoine
05:07 et puis les français m'aident, ils me font confiance donc ils grattent, ils jouent au loto et donc ça permet de sauver tous ces
05:14 monuments qu'on choisit ensemble. - Et ça permet également Stéphane Bern, vous le rappeliez,
05:18 de remettre en lumière aussi certains métiers, c'est pas négligeable en ce moment. - Ah oui absolument c'est 45 000 métiers d'art,
05:25 vous savez même pendant la Covid on leur donnait avec les chantiers du patrimoine, on leur donnait du travail
05:30 et c'est important parce que ces femmes et ces hommes non seulement
05:33 sont des gens passionnés mais ils transmettent un savoir-faire qui disparaîtrait
05:38 si on n'avait pas ces chantiers du patrimoine, des doreurs à la feuille, vous savez c'est vraiment une excellence à la française qui est reconnue
05:45 dans le monde entier et donc on a besoin de ces chantiers du patrimoine donc il faut continuer.
05:50 J'ai bon espoir que d'ici, allez, on se fixe encore dix ans, je sais pas si je tiendrai le coup,
05:55 mais en tout cas il faut qu'on sauve le maximum de monuments, on a 5500 monuments
06:01 vraiment en péril en ce moment et qu'il faut sauver. - Et vous allez sauver votre voix également Stéphane, un petit peu de lait, un petit peu de miel.